- SosoBNiveau 3
Parménide a écrit:Crois-tu que je rendrais public mon travail ici si j'avais l'opportunité d'avoir un traitement privilégié pendant un an auprès d'un professionnel que je pourrais rencontrer IRL, comme certains ont pu l'avoir ?
Jusqu'à preuve du contraire, la copie que tu postes a été corrigée par un professionnel, et même par 2 professionnels, qui ont noté ta copie ET ont donné des conseils, pistes pour comprendre sa note... dans un rapport. En ce sens, tu n'es ni plus ni moins privilégié qu'un autre.
Quant à ton amertume concernant le "traitement privilégié" de certains, je suppose que tu parles de ceux qui ont bénéficié d'un suivi et de devoirs corrigés pendant leur année de préparation (tout comme tu pourrais en bénéficier en t'inscrivant au CNED ou à une prépa CAPES, ou en ayant recours à un professeur particulier). J'ose penser que les devoirs qui leur ont été corrigés étaient des sujets d'entrainement (inédits) destinés à préparer le CAPES, et non une recorrection infinie de devoirs déjà corrigés par un jury. Ce qui leur a permis d'avancer plutôt que de tourner en rond et de regarder sans cesse en arrière.
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:
Ce que tu proposes comme « autocritique » (si j'ose dire) est juste.
J'étais sur que tu allais mettre ça ! Et c'est un élément qui me rassure de savoir que j'ai eu une perception très juste de ce que j'ai fait. Après, rectifier le tir, c'est une autre affaire.
SosoB a écrit:Parménide a écrit:Crois-tu que je rendrais public mon travail ici si j'avais l'opportunité d'avoir un traitement privilégié pendant un an auprès d'un professionnel que je pourrais rencontrer IRL, comme certains ont pu l'avoir ?
Jusqu'à preuve du contraire, la copie que tu postes a été corrigée par un professionnel, et même par 2 professionnels, qui ont noté ta copie ET ont donné des conseils, pistes pour comprendre sa note... dans un rapport. En ce sens, tu n'es ni plus ni moins privilégié qu'un autre.
En ce sens, comme tu dis...
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De toute façon, moi, l'élément qui m'épouvante le plus ce n'est pas les questions de bibliographie, ni de stratégie d'exploitation des textes, ni les problèmes de méthode concernant les deux exercices, mais c'est ce phénomène de sécheresse intellectuelle qui fait que désormais (et je ne sais pas quel rôle l'angoisse joue là dedans) face à la plupart des sujets de dissertation, je ne trouve presque rien à dire. ça a été particulièrement le cas quand j'ai essayé de traiter le fameux "de quoi y a t il histoire?" en juin dernier. Mais aussi pour "le droit à la différence", pour lequel j'avais rédigé introduction et plan détaillé mais que j'ai perdus depuis.
Et même sur ce sujet qui met en jeu l'une des notions que je préfère (l'art) , j'ai été incapable d'affronter le sujet en lui même, et j'ai totalement raté mon introduction.
Ce manque d'inspiration me fait vraiment peur. Je n'ai pas toujours été comme ça...
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- User17706Bon génie
Aux alentours de 99% ?Parménide a écrit: (et je ne sais pas quel rôle l'angoisse joue là dedans)
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Aux alentours de 99% ?Parménide a écrit: (et je ne sais pas quel rôle l'angoisse joue là dedans)
La encore c'était une réponse attendue !
Non , mais c'est terrible parce que j'ai l'impression, je ne sais pas trop pourquoi, d'avoir massacré mon rapport à la philo pendant des années. Ce qui me désole notamment c'est le fait de voir que soit je n'ai jamais rien retenu vraiment, soit je n'ai jamais su me servir de ma mémoire.
J'ai cru pendant longtemps que ce manque d'inspiration face aux sujets de dissertation était du à un manque de connaissance , or il n'est pas du tout sur que ce soit le cas. Sur le fameux sujet sur l'histoire, j'ai beau essayer d'y revenir, même pas par écrit, juste y réfléchir mentalement, je vois pas ce qu'il y a d'intéressant dans ce sujet. Pour moi ça ne fait pas problème. Et si je veux véritablement en faire quelque chose je sais que je vais tordre le sujet d'une façon qui sera pas du tout fidèle à son esprit. Par exemple, sur ce sujet je vais solliciter dès l'introduction l'opposition entre histoire au sens de science et histoire au sens du phénomène se déroulant dans le monde. C'est une opposition qu'on trouve dans le chapitre sur l'histoire de tout manuel de terminale qui se respecte mais j'ai l'impression que ce ne peut être que du plaquage sur un sujet pareil.
Et pour le droit à la différence :pareil. Je me sens tellement pas inspiré que dès l'introduction je me crois obligé d'envisager un devoir de différence pour mieux faire ressortir par contraste ce que serait un droit à la différence. Et j'envisage aussi un droit naturel à la différence par opposition à un droit positif à la différence. Mais là aussi, ça me semble être du plaquage.
Tout comme j'ai plaqué des couples conceptuels bien établis dans mon introduction sur l'art.
ça ne va pas du tout. Je me demande comment ça se fait que je sois titulaire d'un master. Tout se passe comme si j'étais incapable de penser par moi même et allais tout de suite solliciter quelques clichés rassurants pour combler le vide de la page blanche.
Et j'ai ce problème aussi de l'idée préconçue comme quoi une dissertation inférieure à 12 pages n'est pas admissible. Mais je ne vois vraiment pas comment aligner 12 pages sur l'histoire ou sur la différence.
Il y a des moments où je me dis que le mieux serait que j'abandonne ces idées de longueur minimale. Et que j'assume le fait, si ça arrive, de faire une dissertation en simplement 3-4 pages, par exemple juste en faisant appel à ma culture générale, vu que l'utilisation des références est toujours problématique chez moi, pour cause de superficialité.
Franchement, j'ai peur de ce qui m'arrive...
PY : je viens de lire tes remarques détaillées, elles ne me découragent pas plus que ça, je suis vacciné maintenant. Je suis étonné d'ailleurs de pas avoir eu moins de 7... Mais c'est curieux, j'ai l'impression que tu as une évaluation encore plus sévère que le jury lui-même ! Il faut dire aussi que mes concurrents ont du faire encore moins bien, probablement.
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- GrypheMédiateur
Parménide, tu as peur de réfléchir parce que c'est très angoissant pour toi de te retrouver face à une page blanche, une vraie page blanche, la page blanche de ta vie.
Ose écouter ce qui t'est dit et ose plus encore inventer ta vie loin de tous les schémas qui t'ont été imposés par ton entourage, loin également des schémas que tu t'imposes toi-même.
Plutôt que de reprendre tes dissert' passées, pourquoi ne tentes-tu pas d'en rédiger de nouvelles ? Tu sais écrire, tu le prouves tous les jours sur ce forum, mais tu t'enlises dans des analyses sans fin qui n'ont pour autre but que de ralentir le moment où tu oseras avancer sans petites roues et sans brassards. C'est ta vie. Elle n'est pas écrite dans un manuel de Terminale, fût-il le plus autorisé, fût-il écrit par PauvreYorick, e-wanderer et Platon réunis. Ose sortir de tout cela pour vivre ta vie vraiment. Et si ta vie passe par le CAPES de philo, dépêche-toi de t'y inscrire. Si tu n'es pas sûr, si tu vises la session 2015, alors trouve un job, n'importe quoi mais quelque chose qui impulse un rythme et qui te redonne confiance en toi. Tu sais faire. Le seul problème est que tu n'oses pas car tu t'es englué dans un truc de fou. Et si tu n'oses pas faire le chemin tout seul, rappelle-toi qu'il est parfois possible de demander de l'aide. Mais bon, je ne vais pas recommencer à radoter...
Ose écouter ce qui t'est dit et ose plus encore inventer ta vie loin de tous les schémas qui t'ont été imposés par ton entourage, loin également des schémas que tu t'imposes toi-même.
Plutôt que de reprendre tes dissert' passées, pourquoi ne tentes-tu pas d'en rédiger de nouvelles ? Tu sais écrire, tu le prouves tous les jours sur ce forum, mais tu t'enlises dans des analyses sans fin qui n'ont pour autre but que de ralentir le moment où tu oseras avancer sans petites roues et sans brassards. C'est ta vie. Elle n'est pas écrite dans un manuel de Terminale, fût-il le plus autorisé, fût-il écrit par PauvreYorick, e-wanderer et Platon réunis. Ose sortir de tout cela pour vivre ta vie vraiment. Et si ta vie passe par le CAPES de philo, dépêche-toi de t'y inscrire. Si tu n'es pas sûr, si tu vises la session 2015, alors trouve un job, n'importe quoi mais quelque chose qui impulse un rythme et qui te redonne confiance en toi. Tu sais faire. Le seul problème est que tu n'oses pas car tu t'es englué dans un truc de fou. Et si tu n'oses pas faire le chemin tout seul, rappelle-toi qu'il est parfois possible de demander de l'aide. Mais bon, je ne vais pas recommencer à radoter...
- supersosoSage
Parménide, tu tournes en rond : tu reviens à ce que tu disais au printemps, puis tu repasseras pas la méthodo, puis la bibliographie, etc...
La seule chose à faire est de faire de nouveaux devoirs (pas de vouloir rejouer les anciens indéfiniment...). Les références viendront, à force de lecture, de remise en mémoire quand un sujet t'évoque un auteur mais que tu ne maîtrises plus l'argument, etc. Tu sais, cette dissert, je l'ai fait. J'y suis allée sans avoir fait de dissert depuis 15 ans, j'ai trouvé ça super laborieux, je n'avais aucune idée, je n'arrivais pas à organiser les quelques unes que j'avais trouvées. Et je me suis lamentablement plantée. Enseignement de la chose, c'est un exercice très spécifique qui se prépare. Quand on n'en fait plus, on perd complètement la capacité à organiser, à mobiliser ses connaissances en peu de temps. Moralité, je me prépare (et je galère sur ma première dissert parce que je ne sais plus faire mais ça reviendra, je me fais aussi un peu confiance - peut-être à tort, remarque ).
J'en viens donc à ma question : à quand remonte ta dernière dissert (je ne parle pas de l'ébauche d'un plan, hein, mais d'une faite entièrement avec ses défauts et qualités comme le jour du concours) ?
Edit : Gryphe
La seule chose à faire est de faire de nouveaux devoirs (pas de vouloir rejouer les anciens indéfiniment...). Les références viendront, à force de lecture, de remise en mémoire quand un sujet t'évoque un auteur mais que tu ne maîtrises plus l'argument, etc. Tu sais, cette dissert, je l'ai fait. J'y suis allée sans avoir fait de dissert depuis 15 ans, j'ai trouvé ça super laborieux, je n'avais aucune idée, je n'arrivais pas à organiser les quelques unes que j'avais trouvées. Et je me suis lamentablement plantée. Enseignement de la chose, c'est un exercice très spécifique qui se prépare. Quand on n'en fait plus, on perd complètement la capacité à organiser, à mobiliser ses connaissances en peu de temps. Moralité, je me prépare (et je galère sur ma première dissert parce que je ne sais plus faire mais ça reviendra, je me fais aussi un peu confiance - peut-être à tort, remarque ).
J'en viens donc à ma question : à quand remonte ta dernière dissert (je ne parle pas de l'ébauche d'un plan, hein, mais d'une faite entièrement avec ses défauts et qualités comme le jour du concours) ?
Edit : Gryphe
- User17706Bon génie
Je suis une vraie peau de vacheParménide a écrit: c'est curieux, j'ai l'impression que tu as une évaluation encore plus sévère que le jury lui-même !
- ParménideNeoprof expérimenté
Je n'ai pas fait de dissert, ni de commentaire d'ailleurs, depuis la dernière session à laquelle je me suis présenté, c'est à dire juin 2013. Et avant ça je n'en avais pas fait depuis novembre 2011 (avant dernière tentative donc)
La chose principale que je dois apprendre à faire, et c'est le plus difficile, c'est problématiser et parvenir à avoir le sens des problèmes philosophiques. Parce que c'est de ça que tout dépend et c'est cela qui commande aussi bien la dissertation que le commentaire.
Et finalement ça reste flou pour moi. Il est invraisemblable qu'après 2 ans de prépa et bac + 5 en philo j'en sois réduit à taper sur Google "comment problématiser" parce que tout ce que j'ai pu en lire ne me donne pas satisfaction. C'est une situation tout à fait hallucinante !
La chose principale que je dois apprendre à faire, et c'est le plus difficile, c'est problématiser et parvenir à avoir le sens des problèmes philosophiques. Parce que c'est de ça que tout dépend et c'est cela qui commande aussi bien la dissertation que le commentaire.
Et finalement ça reste flou pour moi. Il est invraisemblable qu'après 2 ans de prépa et bac + 5 en philo j'en sois réduit à taper sur Google "comment problématiser" parce que tout ce que j'ai pu en lire ne me donne pas satisfaction. C'est une situation tout à fait hallucinante !
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- supersosoSage
Mais comment veux-tu progresser si tu ne fais pas des exercices :shock: ? Une dissert' tous les deux ans et tu t'étonnes de ne plus avoir la même facilité à trouver tes idées et à trouver des problèmes ? M'enfin ! (on en arrive au même point que pour les livres : tu ne lis pas, tu ne t'entraînes pas et tu t'étonnes de ne pas réussir : franchement c'est l'inverse qui aurait été étonnant).
- ParménideNeoprof expérimenté
supersoso a écrit:Mais comment veux-tu progresser si tu ne fais pas des exercices :shock: ? Une dissert' tous les deux ans et tu t'étonnes de ne plus avoir la même facilité à trouver tes idées et à trouver des problèmes ? M'enfin ! (on en arrive au même point que pour les livres : tu ne lis pas, tu ne t'entraînes pas et tu t'étonnes de ne pas réussir : franchement c'est l'inverse qui aurait été étonnant).
Je suis tellement en déficit par rapport à la méthode que je suis à nouveau à me demander si c'est pas mettre la charrue avant les bœufs que de faire actuellement des lectures philosophiques quelles qu'elles soient ! Plutôt que des dissert et des commentaires.
J'ai un de mes meilleurs amis qui n'est pas en philo mais en histoire et qui a lui aussi connu la philo à un haut niveau vu qu'il était avec moi en prépa. Il me conseille de m'entrainer sur des sujets en utilisant juste ma culture générale , et une fois que j'ai fini de composer je consulte des documents pour voir quelles références sont opportunes. C'est peut être une solution.
Mais de toute façon, il n'est pas normal qu'à bac +5 en philo je sois aussi désemparé sur "De quoi y a t il histoire?" et "Le droit à la différence". J'ai comme l'impression que c'est pas des sujets d'écrit, mais des sujets d'oraux. ça a un coté tellement circonscrit que ça me rebute.
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- SosoBNiveau 3
Mais de toute façon, il n'est pas normal qu'à bac +5 en philo je sois aussi désemparé sur "De quoi y a t il histoire?" et "Le droit à la différence". J'ai comme l'impression que c'est pas des sujets d'écrit, mais des sujets d'oraux. ça a un coté tellement circonscrit que ça me rebute.
Sérieusement Parménide, en quoi n'est-ce pas normal de ne pas réussir sans travailler (sans lire, et sans s'exercer comme le dit si bien supersoso)? Le problème ne vient pas des sujets ("de quoi y a-t-il histoire?" est un sujet on ne peut plus classique, qui pourrait tomber au bac en terminale). Et déjà qu'est-ce qu'un sujet d'oral? À quoi t'attends-tu pour un sujet d'écrit? Quelle différence fais-tu que le jury a omis de faire selon toi?
Quand je te lis, je ne peux m'empêcher de penser à ce texte de Sartre dans L'existantialisme est un humanisme, que tu devrais méditer (et cela présentera en plus l'avantage de te faire lire un texte philosophique pour préparer le capes) :
- Spoiler:
- Le quiétisme, c'est l'attitude des gens qui disent : les autres peuvent faire ce que je ne peux pas faire. La doctrine que je vous présente est justement à l'opposé du quiétisme, puisqu'elle déclare : il n'y a de réalité que dans l'action ; elle va plus loin d'ailleurs, puisqu'elle ajoute : l'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie. D'après ceci, nous pouvons comprendre pourquoi notre doctrine fait horreur à un certain nombre de gens. Car souvent ils n'ont qu'une seule manière de supporter leur misère, c'est de penser : “Les circonstances ont été contre moi, je valais beaucoup mieux que ce que j'ai été ; bien sûr, je n'ai pas eu de grand amour, ou de grande amitié, mais c'est parce que je n'ai pas rencontré un homme ou une femme qui en fussent dignes, je n'ai pas écrit de très bons livres, c'est parce que je n'ai pas eu de loisirs pour le faire ; je n'ai pas eu d'enfants à qui me dévouer, c'est parce que je n'ai pas trouvé l'homme avec lequel j'aurais pu faire ma vie. Sont restées donc, chez moi, inemployées et entièrement viables, une foule de dispositions, d'inclinations, de possibilités qui me donnent une valeur que la simple série de mes actes ne permet pas d'inférer.” Or, en réalité, pour l'existentialiste, il n'y a pas d'amour autre que celui qui se construit, il n'y a pas de possibilité d'amour autre que celle qui se manifeste dans un amour ; il n'y a pas de génie autre que celui qui s'exprime dans des œuvres d'art : le génie de Proust c'est la totalité des œuvres de Proust ; le génie de Racine c'est la série de ses tragédies, en dehors de cela il n'y a rien ; pourquoi attribuer à Racine la possibilité d'écrire une nouvelle tragédie, puisque précisément il ne l'a pas écrite ? Un homme s'engage dans sa vie, dessine sa figure, et en dehors de cette figure il n'y a rien. Évidemment, cette pensée peut paraître dure à quelqu'un qui n'a pas réussi sa vie. Mais d'autre part, elle dispose les gens à comprendre que seule compte la réalité, que les rêves, les attentes, les espoirs permettent seulement de définir un homme comme rêve déçu, comme espoirs avortés, comme attentes inutiles ; c'est-à-dire que ça les définit en négatif et non en positif ; cependant quand on dit, cela n'implique pas que l'artiste sera jugé uniquement d'après ses œuvres d'art ; mille autres choses contribuent également à le définir. Ce que nous voulons dire, c'est qu'un homme n'est rien d'autre qu'une série d'entreprises, qu'il est la somme, l'organisation, l'ensemble des relations qui constituent ces entreprises.
Agis! Plutôt que de passer ton temps à trouver des excuses!
- supersosoSage
Franchement pendant que tu ressasses, les autres ont bossés, eux... M'enfin tu fais comme tu veux.
- clairlaureNiveau 9
Parménide, il faut que tu retrouves confiance en toi. Je me suis lancée dans l'agreg interne de lettres et je peux te dire qu'avant de travailler je n'avais pas du tout le niveau. Et je me force à faire des devoirs, et à me planter mais tant pis, je ne me décourage pas et je recommence.
Oui c'est un effort, oui c'est dur mais je sais que c'est ce que je veux.
Tu sais, je crois qu'un concours est avant tout une histoire de mental.
Oui c'est un effort, oui c'est dur mais je sais que c'est ce que je veux.
Tu sais, je crois qu'un concours est avant tout une histoire de mental.
- ParménideNeoprof expérimenté
SosoB :
Ironie du sort, c'est l'une des très rares oeuvres intégrales que j'ai lues. Non, je ne critique pas le jury ni les sujets, je dis juste que ces sujets sont troublants car ils n'ont pas de caractère transversal, ce qui est le propre des sujets d'écrit quand même.
Par exemple le droit à la différence me paraît absolument infaisable si on est pas au fait d'un certain nombre d'analyses contemporaines en éthique et morale !
Enfin, je ne sais pas, mais il y a quelque chose dans l'état d'esprit à avoir qui m'échappe et qui est essentiel, c'est sur ça ! Et qui me bloque totalement !
Si je veux m'en sortir, je pense que la seule chose va être de faire table rase de toute érudition et toute considération relative à la longueur pour exclusivement se confronter au sujet et rien d'autre.
Le problème c'est que ça va être le vide... Et dans ce cas là je tords le sujet pour l'adapter à mon savoir, on connaît les résultats désastreux que ça donne...
Mon dieu, dire que des jeunes de 22-23 ans ont ce concours au premier coup. Ça je m'en remets pas...
Ironie du sort, c'est l'une des très rares oeuvres intégrales que j'ai lues. Non, je ne critique pas le jury ni les sujets, je dis juste que ces sujets sont troublants car ils n'ont pas de caractère transversal, ce qui est le propre des sujets d'écrit quand même.
Par exemple le droit à la différence me paraît absolument infaisable si on est pas au fait d'un certain nombre d'analyses contemporaines en éthique et morale !
Enfin, je ne sais pas, mais il y a quelque chose dans l'état d'esprit à avoir qui m'échappe et qui est essentiel, c'est sur ça ! Et qui me bloque totalement !
Si je veux m'en sortir, je pense que la seule chose va être de faire table rase de toute érudition et toute considération relative à la longueur pour exclusivement se confronter au sujet et rien d'autre.
Le problème c'est que ça va être le vide... Et dans ce cas là je tords le sujet pour l'adapter à mon savoir, on connaît les résultats désastreux que ça donne...
Mon dieu, dire que des jeunes de 22-23 ans ont ce concours au premier coup. Ça je m'en remets pas...
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- supersosoSage
PauvreYorick a écrit:Je suis une vraie peau de vacheParménide a écrit: c'est curieux, j'ai l'impression que tu as une évaluation encore plus sévère que le jury lui-même !
Mouais enfin qui prend sur son temps libre pour aider de parfaits inconnus. Du coup, tu peux peut-être te le permettre
- supersosoSage
Parménide a écrit:Ironie du sort, c'est l'une des très rares oeuvres intégrales que j'ai lues. Non, je ne critique pas le jury ni les sujets, je dis juste que ces sujets sont troublants car ils n'ont pas de caractère transversal, ce qui est le propre des sujets d'écrit quand même.
Par exemple le droit à la différence me paraît absolument infaisable si on est pas au fait d'un certain nombre d'analyses contemporaines en éthique et morale !
Enfin, je ne sais pas, mais il y a quelque chose dans l'état d'esprit à avoir qui m'échappe et qui est essentiel, c'est sur ça ! Et qui me bloque totalement !
Si je veux m'en sortir, je pense que la seule chose va être de faire table rase de toute érudition et toute considération relative à la longueur pour exclusivement se confronter au sujet et rien d'autre.
Le problème c'est que ça va être le vide... Et dans ce cas là je tords le sujet pour l'adapter à mon savoir, on connaît les résultats désastreux que ça donne...
Mon dieu, dire que des jeunes de 22-23 ans ont ce concours au premier coup. Ça je m'en remets pas...
Les autres, tu t'en fous ! Tant mieux pour eux si certains l'ont à 22 ans. Ça n'est pas ton cas, et alors ? Ça t'enlève quoi à toi ?
Tu veux faire table rase d'une érudition que tu n'as pas de toute façon, n'ayant pas pratiqué beaucoup d’œuvres. Donc de fait, ne te prends pas la tête avec ça. Comme tu as décidé que de toute façon ça ne servait à rien de lire, ça ne risque pas de changer (malgré tout ce qu'on a pu te dire) ! Quant à apprendre à te confronter à un sujet, tu n'en fais pas... Comment veux-tu y arriver ? Sérieusement, à part toi, tu cherches à convaincre qui ? Avant de chercher quelles sont les bonnes réponses qu'il faudrait posséder (les "analyses contemporaines en éthique et morale"), tu pourrais peut-être tout simplement partir de ce que le sujet dit. Il n'y a pas de bonnes réponses, il n'y a pas de bonnes références. Il n'y a pas à faire table rase d'auteurs qui aident aussi à penser. Il y a à essayer de prendre à bras le corps un sujet et de penser avec. Le reste c'est du vent.
Ce qui m'attriste le plus dans ton comportement, c'est qu'il est fort probable que si tu réussissais à avoir ce concours, tu ne supporterais probablement que difficilement la réalité du métier (à laquelle tu refuses de te confronter en essayant d'être contractuel).
Edit : désolée si je suis un peu dure dans mes propos.
- ParménideNeoprof expérimenté
supersoso a écrit:Parménide a écrit:Ironie du sort, c'est l'une des très rares oeuvres intégrales que j'ai lues. Non, je ne critique pas le jury ni les sujets, je dis juste que ces sujets sont troublants car ils n'ont pas de caractère transversal, ce qui est le propre des sujets d'écrit quand même.
Par exemple le droit à la différence me paraît absolument infaisable si on est pas au fait d'un certain nombre d'analyses contemporaines en éthique et morale !
Enfin, je ne sais pas, mais il y a quelque chose dans l'état d'esprit à avoir qui m'échappe et qui est essentiel, c'est sur ça ! Et qui me bloque totalement !
Si je veux m'en sortir, je pense que la seule chose va être de faire table rase de toute érudition et toute considération relative à la longueur pour exclusivement se confronter au sujet et rien d'autre.
Le problème c'est que ça va être le vide... Et dans ce cas là je tords le sujet pour l'adapter à mon savoir, on connaît les résultats désastreux que ça donne...
Mon dieu, dire que des jeunes de 22-23 ans ont ce concours au premier coup. Ça je m'en remets pas...
Les autres, tu t'en fous ! Tant mieux pour eux si certains l'ont à 22 ans. Ça n'est pas ton cas, et alors ? Ça t'enlève quoi à toi ?
Tu veux faire table rase d'une érudition que tu n'as pas de toute façon, n'ayant pas pratiqué beaucoup d’œuvres. Donc de fait, ne te prends pas la tête avec ça. Comme tu as décidé que de toute façon ça ne servait à rien de lire, ça ne risque pas de changer (malgré tout ce qu'on a pu te dire) ! Quant à apprendre à te confronter à un sujet, tu n'en fais pas... Comment veux-tu y arriver ? Sérieusement, à part toi, tu cherches à convaincre qui ? Avant de chercher quelles sont les bonnes réponses qu'il faudrait posséder (les "analyses contemporaines en éthique et morale"), tu pourrais peut-être tout simplement partir de ce que le sujet dit. Il n'y a pas de bonnes réponses, il n'y a pas de bonnes références. Il n'y a pas à faire table rase d'auteurs qui aident aussi à penser. Il y a à essayer de prendre à bras le corps un sujet et de penser avec. Le reste c'est du vent.
Ce qui m'attriste le plus dans ton comportement, c'est qu'il est fort probable que si tu réussissais à avoir ce concours, tu ne supporterais probablement que difficilement la réalité du métier (à laquelle tu refuses de te confronter en essayant d'être contractuel).
Edit : désolée si je suis un peu dure dans mes propos.
C'est pas que je refuse d'affronter des sujets mais une fois le travail terminé je n'ai pas de professionnel auquel remettre la copie pour évaluation donc à partir de là...
Et puis je pense que je suis trop la proie de l'inquiétude pour être efficace, j'ai vraiment du mal à voir les choses comme il faudrait les voir. C'est difficile à expliquer mais ces 6 années perdues ont eu pour effet de rendre ma motivation définitivement plus fragile, souvent.
Quant à la réalité du métier: essayons au moins d'aborder les problèmes les uns après les autres !
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- GrypheMédiateur
Non. On passe un concours pas seulement pour le réussir, mais avant tout pour exercer le métier auquel il ouvre les portes. Refuser de voir cela t'expose à de grandes désillusions (ou peut-être pas, certes).essayons au moins d'aborder les problèmes les uns après les autres !
C'est une erreur que peuvent commettre les petits jeunes qui "ont le concours" à 21 ans, comme tu le marquais plus haut ; mais précisément parce que tu es un peu plus âgé, c'est quelque chose que tu devrais accepter de prendre en compte...
- henrietteMédiateur
Mais au CNED, il faut bien renvoyer des travaux régulièrement, non ?
Quant à la réalité du métier, ben ce serait plutôt ballot de réussir à l'avoir, ce fichu concours, après tout ce temps, pour te rendre compte qu'en fait non, finalement, ce n'est pas ce que tu croyais... Alors tester avant n'est pas forcément inutile.
Quant à la réalité du métier, ben ce serait plutôt ballot de réussir à l'avoir, ce fichu concours, après tout ce temps, pour te rendre compte qu'en fait non, finalement, ce n'est pas ce que tu croyais... Alors tester avant n'est pas forcément inutile.
- henrietteMédiateur
Gryphe :
- supersosoSage
henriette a écrit:Mais au CNED, il faut bien renvoyer des travaux régulièrement, non ?
Quant à la réalité du métier, ben ce serait plutôt ballot de réussir à l'avoir, ce fichu concours, après tout ce temps, pour te rendre compte qu'en fait non, finalement, ce n'est pas ce que tu croyais... Alors tester avant n'est pas forcément inutile.
Encore faut-il être inscrit...
- henrietteMédiateur
Ah, on en est encore là ? J’avais cru que ça, au moins c'était réglé...
- supersosoSage
AH bah non. Visiblement il n'a jamais été question de s'inscrire au CNED....
- henrietteMédiateur
C'est sûr que dans ce cas...
- ParménideNeoprof expérimenté
Non, je ne m'inscrirai pas au CNED pour 3 raisons :
1) Je ne dispose pas de la somme
2) Je refuse l'idée qu'une telle somme soit en jeu dans une préparation dont le succès complet est pour le moins aléatoire
3) Le rythme du CNED ne me sera pas adapté : un devoir par mois ne sera pas suffisant dans mon cas. Ma situation est tellement critique qu'il me faut un entrainement tous les 15 jours, l'idéal serait même toutes les semaines.
Même à l'époque où j'étais à la fac, le rythme des devoirs écrits était trop ralenti pour être véritablement efficace.
1) Je ne dispose pas de la somme
2) Je refuse l'idée qu'une telle somme soit en jeu dans une préparation dont le succès complet est pour le moins aléatoire
3) Le rythme du CNED ne me sera pas adapté : un devoir par mois ne sera pas suffisant dans mon cas. Ma situation est tellement critique qu'il me faut un entrainement tous les 15 jours, l'idéal serait même toutes les semaines.
Même à l'époque où j'étais à la fac, le rythme des devoirs écrits était trop ralenti pour être véritablement efficace.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- GrypheMédiateur
Tu te fiches de nous ou bien ?Parménide a écrit:3) Le rythme du CNED ne me sera pas adapté : un devoir par mois ne sera pas suffisant dans mon cas. Ma situation est tellement critique qu'il me faut un entrainement tous les 15 jours, l'idéal serait même toutes les semaines.
Des propositions de sujets, on t'en donne quand tu veux (je l'ai fait il y a quinze jours en choisissant soigneusement un sujet précis et en mettant un lien vers un site qui proposait des sujets à la pelle). La vérité c'est que pour une raison qui t'appartient, tu refuses de les faire.
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