- DalilahNiveau 6
Eh bien je vais te dire un truc: ce qui serait d'une logique imparable, ce serait de ne pas chercher à devenir enseignant. Ce n'est pas l'obtention du concours qui d'un coup va te mettre à niveau "méthodologiquement et disciplinairement". Je suis directe: rien dans ton discours ne laisse penser que ce métier soit un tant soit peu fait pour toi. Tant disciplinairement que méthodologiquement que, et je vais être violente, je le sais, psychologiquement.
On a besoin de gens qui sont au clair avec eux-mêmes et responsables, dans ce métier, pas d'éternels adolescents qui passent des heures à se regarder le nombril en cherchant à tout obtenir sans jamais bouger le petit doigt. Et surtout, on veut des collègues qui veulent enseigner et soient capables d'échanger et d'évoluer dans leurs pratiques. Rien dans ton propos ne laisse espérer quoi que ce soit de tout cela.[/quote]
Dur mais réaliste! On ne saurait mieux dire.
On a besoin de gens qui sont au clair avec eux-mêmes et responsables, dans ce métier, pas d'éternels adolescents qui passent des heures à se regarder le nombril en cherchant à tout obtenir sans jamais bouger le petit doigt. Et surtout, on veut des collègues qui veulent enseigner et soient capables d'échanger et d'évoluer dans leurs pratiques. Rien dans ton propos ne laisse espérer quoi que ce soit de tout cela.[/quote]
Dur mais réaliste! On ne saurait mieux dire.
- DalilahNiveau 6
Parménide a écrit:Je vais retourner à ma lecture, je pense que ce sera bien plus utile que de continuer à participer à cette discussion...
En même temps vu le temps passé ici, t'aurais déjà eu le temps de rédiger une dizaine de dissert'
- AudreyOracle
Je suis consciente de la dureté de mon propos... mais pour le coup, je vois ce que ça donne, un collègue qui vient là parce qu'il a vu de la lumière, sans jamais avoir réfléchi à ce en quoi consistait vraiment le métier, et sans être devenu adulte entre la fac et le stage, et c'est l'horreur...
Que de temps perdu pour ces gens-là, qui préfèrent se perdre en accusations envers autrui, en déni et en craintes plutôt que de tout remettre à plat et de partir sur de nouvelles bases, constructives et porteuses d'avenir.
Que de temps perdu pour ces gens-là, qui préfèrent se perdre en accusations envers autrui, en déni et en craintes plutôt que de tout remettre à plat et de partir sur de nouvelles bases, constructives et porteuses d'avenir.
- ParménideNeoprof expérimenté
Audrey a écrit:Je suis consciente de la dureté de mon propos... mais pour le coup, je vois ce que ça donne, un collègue qui vient là parce qu'il a vu de la lumière, sans jamais avoir réfléchi à ce en quoi consistait vraiment le métier, et sans être devenu adulte entre la fac et le stage, et c'est l'horreur...
Que de temps perdu pour ces gens-là, qui préfèrent se perdre en accusations envers autrui, en déni et en craintes plutôt que de tout remettre à plat et de partir sur de nouvelles bases, constructives et porteuses d'avenir.
Oui d'accord, ce serait peut-être valable pour d'autres mais moi c'est différent, j'ai une existence difficile à plusieurs niveaux, peu de marge de manœuvre, etc... Je peux bien évidemment pas en dire plus ici pour des raisons de discrétion évidentes, mais c'est pas du tout comme s'il me suffisait d'agir selon ma volonté. J'ai des contraintes très fortes à l'heure actuelle. Mais encore une fois ce n'est pas ça qui me préoccupe le plus : ce qui m'inquiète le plus c'est ce sentiment d'être rouillé intellectuellement comme je l'ai jamais été, comme si rien ne me sortait de l'esprit. Et je pense que j'ai énormément perdu confiance en moi durant mes années de fac. Notamment parce que j'ai très mal vécu la transition prépa-fac.
_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- GrypheMédiateur
Voilà.Parménide a écrit:Je vais retourner à ma lecture
- supersosoSage
Parménide a écrit:Audrey a écrit:Je suis consciente de la dureté de mon propos... mais pour le coup, je vois ce que ça donne, un collègue qui vient là parce qu'il a vu de la lumière, sans jamais avoir réfléchi à ce en quoi consistait vraiment le métier, et sans être devenu adulte entre la fac et le stage, et c'est l'horreur...
Que de temps perdu pour ces gens-là, qui préfèrent se perdre en accusations envers autrui, en déni et en craintes plutôt que de tout remettre à plat et de partir sur de nouvelles bases, constructives et porteuses d'avenir.
Oui d'accord, ce serait peut-être valable pour d'autres mais moi c'est différent, j'ai une existence difficile à plusieurs niveaux, peu de marge de manœuvre, etc... Je peux bien évidemment pas en dire plus ici pour des raisons de discrétion évidentes, mais c'est pas du tout comme s'il me suffisait d'agir selon ma volonté. J'ai des contraintes très fortes à l'heure actuelle. Mais encore une fois ce n'est pas ça qui me préoccupe le plus : ce qui m'inquiète le plus c'est ce sentiment d'être rouillé intellectuellement comme je l'ai jamais été, comme si rien ne me sortait de l'esprit. Et je pense que j'ai énormément perdu confiance en moi durant mes années de fac. Notamment parce que j'ai très mal vécu la transition prépa-fac.
Non mais attend, les contraintes et les marges de manœuvre restreintes, on en a tous. Donc pourquoi ce qui serait valable pour les autres ne le serait pas pour toi ? Quant à ton existence difficile, honnêtement, je n'ai pas l'impression que tu cherches spécialement à la simplifier.
Je rejoins totalement la personne qui a dit qu'au fond de toi tu ne veux probablement pas devenir enseignant (et le fait que tu ne te donnes pas les moyens de préparer le concours devrait te mettre la puce à l'oreille). Mais pourquoi perdre ta vie à passer un concours dans ce cas ?
- ParménideNeoprof expérimenté
supersoso a écrit:
Non mais attend, les contraintes et les marges de manœuvre restreintes, on en a tous. Donc pourquoi ce qui serait valable pour les autres ne le serait pas pour toi ? Quant à ton existence difficile, honnêtement, je n'ai pas l'impression que tu cherches spécialement à la simplifier.
Je rejoins totalement la personne qui a dit qu'au fond de toi tu ne veux probablement pas devenir enseignant (et le fait que tu ne te donnes pas les moyens de préparer le concours devrait te mettre la puce à l'oreille). Mais pourquoi perdre ta vie à passer un concours dans ce cas ?
Deux choses :
1) Je suis dans une situation d'angoisse très forte en ce qui concerne l'avenir ainsi que de pression à cause de mon entourage due au fait que j'ai 28 ans et ne suis pas encore entré dans la vie active (pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé !) Il me semble que tout le monde sur ce forum a déjà la sécurité de l'emploi, moi je ne l'ai pas encore, ( et je ne vais pas développer plus parce que ça m'amènerait à nouveau à faire le procès de ce que la fac m'a fait subir durant 4 ans ) de ce point de vue ma situation est plus précaire que celle des autres !
2)Je veux réussir le capes de philo pour enseigner cette discipline dans les classes terminales. C'est quelque chose sur lequel je ne ressens plus le besoin de m'interroger.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- SaphyrNiveau 9
Je vais répéter ce qui a déjà été écrit, mais si tu souhaites enseigner, il serait souhaitable que tu tentes de te présenter en tant que contractuel.
Ensuite en ce qui concerne la préparation, je prendrais mon expérience personnelle. Quand j'ai voulu passer le capes, J'AI pris la peine de faire des dissertations chaque semaine, avec comme support un livre qui proposait des dissertations corrigées. Ce n'est peut-être pas l'idéal, mais si tu n'as personne pour t'aider c'est un point de départ.
De plus, tu as ici des gens disposés à t'aider qui te proposent des solutions, mais pour une raison qui m'échappe tu les rejettes en bloc.
Bref, tu es adulte et il serait souhaitable que tu trouves une solution à cette situation qui te pèse, sans rejeter la faute sur la fac, la prépa, le jury, les correcteurs... Ce n'est pas évident, mais il faut que tu ailles de l'avant.
Ensuite en ce qui concerne la préparation, je prendrais mon expérience personnelle. Quand j'ai voulu passer le capes, J'AI pris la peine de faire des dissertations chaque semaine, avec comme support un livre qui proposait des dissertations corrigées. Ce n'est peut-être pas l'idéal, mais si tu n'as personne pour t'aider c'est un point de départ.
De plus, tu as ici des gens disposés à t'aider qui te proposent des solutions, mais pour une raison qui m'échappe tu les rejettes en bloc.
Bref, tu es adulte et il serait souhaitable que tu trouves une solution à cette situation qui te pèse, sans rejeter la faute sur la fac, la prépa, le jury, les correcteurs... Ce n'est pas évident, mais il faut que tu ailles de l'avant.
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"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- henrietteMédiateur
Parménide a écrit:supersoso a écrit:
Non mais attend, les contraintes et les marges de manœuvre restreintes, on en a tous. Donc pourquoi ce qui serait valable pour les autres ne le serait pas pour toi ? Quant à ton existence difficile, honnêtement, je n'ai pas l'impression que tu cherches spécialement à la simplifier.
Je rejoins totalement la personne qui a dit qu'au fond de toi tu ne veux probablement pas devenir enseignant (et le fait que tu ne te donnes pas les moyens de préparer le concours devrait te mettre la puce à l'oreille). Mais pourquoi perdre ta vie à passer un concours dans ce cas ?
Deux choses :
1) Je suis dans une situation d'angoisse très forte en ce qui concerne l'avenir ainsi que de pression à cause de mon entourage due au fait que j'ai 28 ans et ne suis pas encore entré dans la vie active (pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé !) Il me semble que tout le monde sur ce forum a déjà la sécurité de l'emploi, moi je ne l'ai pas encore, ( et je ne vais pas développer plus parce que ça m'amènerait à nouveau à faire le procès de ce que la fac m'a fait subir durant 4 ans ) de ce point de vue ma situation est plus précaire que celle des autres !
2)Je veux réussir le capes de philo pour enseigner cette discipline dans les classes terminales. C'est quelque chose sur lequel je ne ressens plus le besoin de m'interroger.
Ben va dire ça aux contractuels qui ne savent pas de quoi demain sera fait, aux stagiaires dont le stage se passe mal ou qui ont été renouvelés !
Tu atterris, parfois ???
Arrête de te complaire à te morfondre sur ton triste sort, bon sang !
Quand j'ai passé le concours, j'ai dû le faire en candidate libre, car je cumulais un job de caissière 30 heures plus 12 heures de vacations à la bibliothèque de l'institut. J'avais besoin d'argent, je ne pouvais être une charge pour ma famille, alors je me suis débrouillée. J'ai bossé toute seule, le soir, le week-end, et je l'ai eu, ce concours.
Ben oui, quoi, comme plein d'étudiants en fait. J'avais des potes qui bossaient au McDo, d'autres qui servaient le week-end et certains soirs de semaine dans des restaurants touristiques, et qui ne bénéficiaient d'aucun "réseau" occulte de je ne sais quoi pour réussir le concours.
- supersosoSage
Que ton entourage te pousse à voler de tes propres ailes, à 28 ans, quoi de plus normal ? Ce serait l'inverse qui serait problématique !
Que tu ne veuilles pas chercher du boulot autrement qu'en passant ce concours, l'est plus (et ne dis pas que ce n'est pas faute d'avoir essayé : tu as envoyé combien de CV, de quand date le dernier ? De quand date ta dernière demande comme contractuel ? Les as-tu recontacté, etc...). Si tu trouves un job, que tu t'installes, tu feras ce que tu veux : CNED ou fac si ton boulot te le permet (d'où le fait que les salariés, c'est souvent CNED ), sans que personne n'ait rien à en dire.
Quand à notre prétendue sécurité de l'emploi, disons que ce n'est pas vrai de tout le monde sur ce forum. Certains sont contractuels. Certains ont tournés la page de l'EN et sont parfois dans des situations précaires, etc. Par ailleurs, nous avons tous d'autres contraintes (comme de préparer notre boulot, de corriger, d'assurer le quotidien sans l'aide de papa maman, etc...). Faudrait un peu arrêter de penser que l'herbe est toujours plus verte chez le voisin (qui en plus a certainement bénéficié d'un jardinier à domicile : la preuve il a parlé avec un jardinier, c'est sûr, on lui a fait le jardin gratos... )
Que tu ne veuilles pas chercher du boulot autrement qu'en passant ce concours, l'est plus (et ne dis pas que ce n'est pas faute d'avoir essayé : tu as envoyé combien de CV, de quand date le dernier ? De quand date ta dernière demande comme contractuel ? Les as-tu recontacté, etc...). Si tu trouves un job, que tu t'installes, tu feras ce que tu veux : CNED ou fac si ton boulot te le permet (d'où le fait que les salariés, c'est souvent CNED ), sans que personne n'ait rien à en dire.
Quand à notre prétendue sécurité de l'emploi, disons que ce n'est pas vrai de tout le monde sur ce forum. Certains sont contractuels. Certains ont tournés la page de l'EN et sont parfois dans des situations précaires, etc. Par ailleurs, nous avons tous d'autres contraintes (comme de préparer notre boulot, de corriger, d'assurer le quotidien sans l'aide de papa maman, etc...). Faudrait un peu arrêter de penser que l'herbe est toujours plus verte chez le voisin (qui en plus a certainement bénéficié d'un jardinier à domicile : la preuve il a parlé avec un jardinier, c'est sûr, on lui a fait le jardin gratos... )
- RobinFidèle du forum
@Parménide
J'ai l'impression que vous vous tourmentez inutilement avec cette histoire de dissertations. Si vous me demandiez à brûle pourpoint d'en faire une sur le sujet "l'art est-il un langage ?", j'ai l'impression que j'en écrirais beaucoup moins que vous. J'ai besoin que le sujet me concerne. Si je peux me permettre, la philosophie ne doit pas être (seulement) ce "lit de Procuste" en trois parties obligées (thèse, antithèse, synthèse) : l'art est un langage, l'art n'est pas un langage, lard est du cochon
Je sais bien que ce sont les normes du CAPES et de l'AGREG, mais bon, il y a d'autres choses dans la vie. Avez-vous pensé au doctorat, qui, à mon avis, conviendrait sans doute mieux à votre tournure d'esprit ?
J'ai l'impression que vous vous tourmentez inutilement avec cette histoire de dissertations. Si vous me demandiez à brûle pourpoint d'en faire une sur le sujet "l'art est-il un langage ?", j'ai l'impression que j'en écrirais beaucoup moins que vous. J'ai besoin que le sujet me concerne. Si je peux me permettre, la philosophie ne doit pas être (seulement) ce "lit de Procuste" en trois parties obligées (thèse, antithèse, synthèse) : l'art est un langage, l'art n'est pas un langage, lard est du cochon
Je sais bien que ce sont les normes du CAPES et de l'AGREG, mais bon, il y a d'autres choses dans la vie. Avez-vous pensé au doctorat, qui, à mon avis, conviendrait sans doute mieux à votre tournure d'esprit ?
- e-WandererGrand sage
Pour nourrir un peu ta pensée sur ce sujet, tu peux lire le livre de Georges Molinié, Sémiostylistique, l'effet de l'art (PUF, 1998), qui analyse la question en linguiste à partir du carré sémiotique de Louis Hjelmslev (forme du contenu / forme de l'expression / substance du contenu / substance de l'expression) – c'est surtout au début du livre, et ça ne jargonne pas trop. Au moins, tu auras de sérieuses bases techniques pour traiter ce sujet, et le propos ouvre très naturellement sur un questionnement de type philosophique.
- retraitéeDoyen
Dalilah a écrit:De plus, je connais un lauréat de l'agreg de philo qui était avec moi en prépa. Je l'ai côtoyé de suffisamment près pour pouvoir certifier qu'il n'a bénéficié d'aucune préparation spécifique. Il suivait les cours à la fac, ne s'était pas inscrit ailleurs et n'avait aucun philosophe parmi son réseau...
Il avait le niveau, de l'ouverture d'esprit, et a dû bosser, alors que notre Parménide (prendre un tel pseudo, il faut oser! ) a encore beaucoup à apprendre, refuse d'admettre les critiques ou d'en tenir compte, et réclame un traitement de faveur. Plus ça va, plus je me demande s'il ne s'agit pas d'un troll.
- RobinFidèle du forum
e-Wanderer a écrit:Pour nourrir un peu ta pensée sur ce sujet, tu peux lire le livre de Georges Molinié, Sémiostylistique, l'effet de l'art (PUF, 1998), qui analyse la question en linguiste à partir du carré sémiotique de Louis Hjelmslev (forme du contenu / forme de l'expression / substance du contenu / substance de l'expression) – c'est surtout au début du livre, et ça ne jargonne pas trop. Au moins, tu auras de sérieuses bases techniques pour traiter ce sujet, et le propos ouvre très naturellement sur un questionnement de type philosophique.
Oui, il y aussi le grand classique de Pierre Francastel Art et technique, la genèse des formes modernes (Denoël/Gonthier), où vous pouvez trouver des éléments de réflexion (avec des exemples concrets) sur le rapport entre l’œuvre d'art et le signe. Cf aussi Mikel Dufrenne (Esthétique et Philosophie, tome 2, Klincksieck) : "Ecriture, Peinture", "La Poésie, où et pourquoi ?" - La poésie ne pourrait-elle pas constituer justement le coeur d'une réflexion sur les rapports entre l'art et le langage (cf. la fonction poétique du langage chez Jakobson).
- retraitéeDoyen
Parménide a écrit:Bref, ce n'est pas du passé dont je voudrais parler mais du présent. Ce n'est pas le fait de n'avoir personne pour m'évaluer qui m'inquiète le plus, je vais bien finir par trouver un professionnel même si ça doit me prendre plusieurs mois.
Ma terreur numéro 1 à l'heure actuelle c'est cette impossibilité la plupart du temps d'avoir des idées face à des sujets de dissertation, comme si j'avais contracté une espèce de maladie, j'en sais rien...
Et puis aussi cette inquiétude relative au volume que je vais devoir remplir, l'angoisse de réaliser des dissertations quantitativement indigentes. J'étais pas comme ça autrefois.
Pour le fait d'être contractuel : j'avais déjà postulé ça n'avait rien donné. En outre c'est à la faveur des cours particuliers de philo que j'ai pu donner que je me suis rendu compte que j'avais absolument pas le niveau, tant méthodologiquement que disciplinairement . Aussi j'ai décidé de ne plus endosser le rôle de l'enseignant tant que je ne serai pas reçu. Ce qui pour moi est d'une logique imparable.
Si cela te handicape à ce point, passe d'autres concours plus à ta portée.
- retraitéeDoyen
Te fais-tu soigner pour ta dépression ? Parce qu'en lisant ce que tu écris, il me semble que tu es dépressif. Je reconnais nombre de symptômes qui ont été les miens quand j'ai été victime de burn -out. Assure-toi des revenus, quitte à exercer un métier alimentaire en attendant de réaliser ton rêve.
- RobinFidèle du forum
retraitée a écrit:Te fais-tu soigner pour ta dépression ? Parce qu'en lisant ce que tu écris, il me semble que tu es dépressif. Je reconnais nombre de symptômes qui ont été les miens quand j'ai été victime de burn -out. Assure-toi des revenus, quitte à exercer un métier alimentaire en attendant de réaliser ton rêve.
+1000
Je reconnais moi aussi, chez P. les symptômes de la dépression (et je m'y connais, existentiellement parlant) Kierkegaard, dans le Traité du désespoir, parle de la conscience (du moi) prise entre le refus d'être soi et l'impossibilité de ne pas l'être. Il faut arrêter de penser : se balader dans la campagne, faire la cuisine, prendre plaisir à des choses simples et cesser d'être son pire ennemi. Je sais que c'est facile à dire, mais le problème chez certaines personnes (dont je fais partie), c'est l'excès de pensée qui tourne à vide.
Aucune "solution" ne leur convient car elles pensent que leur mal est incurable et que les solutions sont trop banales. Mais nous sommes aussi faits de banalité et une pensée philosophique qui n'intégrerait pas la banalité serait tout à fait insuffisante pour rendre compte de l'existence humaine. Ce n'est peut-être pas un hasard si Parménide a choisi comme sujet de dissertation "L'art est-il un langage?", justement, l'art est un autre langage, une façon de sortir des concepts, des généralités, de la "raison calculante"... d'une certaine façon (stérile) de philosopher.
"Il faut se garder de concevoir la fonction plastique - qui est une des fonctions figuratives parmi d'autres, telles que le langage ou les mathématiques - comme une sorte de catégorie de la pensée." (P. Francastel)
- retraitéeDoyen
J'ai été "guérie" en 6 semaines, sans prise excessive de médicaments, sinon que j'ai commencé par dormir au moins 8 jours durant 18 ou 20 heures! Et ensuite, balades, activités diverses,. l'appétit et le goût de vivre sont revenus très vite, et les idées que je ne parvenais plus à coudre ensemble pour faire cours sont redevenues claires . J'ai finalement réussi à boucler le programme dans mes deux classes de première, malgré une remplaçante n'ayant rien fait six semaines durant, ou, pire, n'ayant raconté que des inepties et vidé mon crédit de photocopie !
- LeclochardEmpereur
SosoB a écrit:Mais de toute façon, il n'est pas normal qu'à bac +5 en philo je sois aussi désemparé sur "De quoi y a t il histoire?" et "Le droit à la différence". J'ai comme l'impression que c'est pas des sujets d'écrit, mais des sujets d'oraux. ça a un coté tellement circonscrit que ça me rebute.
Sérieusement Parménide, en quoi n'est-ce pas normal de ne pas réussir sans travailler (sans lire, et sans s'exercer comme le dit si bien supersoso)? Le problème ne vient pas des sujets ("de quoi y a-t-il histoire?" est un sujet on ne peut plus classique, qui pourrait tomber au bac en terminale). Et déjà qu'est-ce qu'un sujet d'oral? À quoi t'attends-tu pour un sujet d'écrit? Quelle différence fais-tu que le jury a omis de faire selon toi?
Quand je te lis, je ne peux m'empêcher de penser à ce texte de Sartre dans L'existantialisme est un humanisme, que tu devrais méditer (et cela présentera en plus l'avantage de te faire lire un texte philosophique pour préparer le capes) :
- Spoiler:
Le quiétisme, c'est l'attitude des gens qui disent : les autres peuvent faire ce que je ne peux pas faire. La doctrine que je vous présente est justement à l'opposé du quiétisme, puisqu'elle déclare : il n'y a de réalité que dans l'action ; elle va plus loin d'ailleurs, puisqu'elle ajoute : l'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie. D'après ceci, nous pouvons comprendre pourquoi notre doctrine fait horreur à un certain nombre de gens. Car souvent ils n'ont qu'une seule manière de supporter leur misère, c'est de penser : “Les circonstances ont été contre moi, je valais beaucoup mieux que ce que j'ai été ; bien sûr, je n'ai pas eu de grand amour, ou de grande amitié, mais c'est parce que je n'ai pas rencontré un homme ou une femme qui en fussent dignes, je n'ai pas écrit de très bons livres, c'est parce que je n'ai pas eu de loisirs pour le faire ; je n'ai pas eu d'enfants à qui me dévouer, c'est parce que je n'ai pas trouvé l'homme avec lequel j'aurais pu faire ma vie. Sont restées donc, chez moi, inemployées et entièrement viables, une foule de dispositions, d'inclinations, de possibilités qui me donnent une valeur que la simple série de mes actes ne permet pas d'inférer.” Or, en réalité, pour l'existentialiste, il n'y a pas d'amour autre que celui qui se construit, il n'y a pas de possibilité d'amour autre que celle qui se manifeste dans un amour ; il n'y a pas de génie autre que celui qui s'exprime dans des œuvres d'art : le génie de Proust c'est la totalité des œuvres de Proust ; le génie de Racine c'est la série de ses tragédies, en dehors de cela il n'y a rien ; pourquoi attribuer à Racine la possibilité d'écrire une nouvelle tragédie, puisque précisément il ne l'a pas écrite ? Un homme s'engage dans sa vie, dessine sa figure, et en dehors de cette figure il n'y a rien. Évidemment, cette pensée peut paraître dure à quelqu'un qui n'a pas réussi sa vie. Mais d'autre part, elle dispose les gens à comprendre que seule compte la réalité, que les rêves, les attentes, les espoirs permettent seulement de définir un homme comme rêve déçu, comme espoirs avortés, comme attentes inutiles ; c'est-à-dire que ça les définit en négatif et non en positif ; cependant quand on dit, cela n'implique pas que l'artiste sera jugé uniquement d'après ses œuvres d'art ; mille autres choses contribuent également à le définir. Ce que nous voulons dire, c'est qu'un homme n'est rien d'autre qu'une série d'entreprises, qu'il est la somme, l'organisation, l'ensemble des relations qui constituent ces entreprises.
Quel texte enthousiasmant ! Je ne me souviens pas de l'avoir lu. Je souscris complètement à cette pensée.
Parménide, je crois que tu devrais changer ta façon de te préparer et affronter les épreuves méthodiquement. Je n'ai pas passé le capes de philo mais celui de lettres modernes. Il m'a fallu aussi subir des notes catastrophiques à l'écrit avant de réussir (honorablement) la dissertation. Je me disais que c'était impossible. Et pourtant..
Tu dois pouvoir progresser. Ca me paraîtrait dingue que tu n'y arrives pas.
Sache te faire modeste pour assimiler les règles des exercices (commentaire, dissertation..). Entraîne-toi à trouver les idées d'un sujet, à proposer des pistes en une heure ou deux avec des ouvrages (propose-les ici par exemple). Puis lis les corrigés. Accrois tes connaissances. Prends des notes. Ne te laisse pas enfermer dans l'échec ou le savoir superficiel.
Sinon, je trouve le sujet qu'on t'a proposé étonnant. Le langage, c'est soit la faculté de parler, soit un code qui permet de communiquer (le langage des abeilles par ex). Aussi je suis surpris qu'on pense les oeuvres d'art comme des moyens de communication (en tout cas, celles qui ne font pas directement appel au langage). Je ne sais pas dans quel état d'esprit tu abordes ce genre de travail. Pour moi, c'est stimulant.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- ParménideNeoprof expérimenté
J'ai l'impression de ne pas etre compris, la plupart du temps. Je vais donc devoir donner des détails supplémentaires.
Comme je disais j'ai mal vécu le passage de la prépa à la fac. Notamment parce que j'ai durablement gardé sur l'estomac, et c'est toujours un peu le cas, le fait de n'avoir pas été autorisé à redoubler la khâgne pour retenter le concours de l'ENS.
Et une fois à la fac je me suis senti déboussolé, notamment à partir du M1 en ce qui concerne la préparation capes. Comme je l'ai déjà dit aucune bibliographie, aucun conseil (si ce n'est 1 ou 2 relevant presque de la démence...), aucun cours sur la méthodologie de dissertation et de commentaire. De 2007 à 2010, j'ai certes eu des entrainements écrits à la fac mais pour lesquels je n'ai jamais dépassé 7. Une fois les copies rendues, il n'y avait aucune correction concrète, aucune reprise de la part du correcteur. Juste des annotations sur la copie constituant des critiques et rien de concret pour pouvoir avancer.
De plus, j'en ai déjà parlé autrefois, les sujets qui étaient donnés étaient des sujets presque toujours orientés agrégation, bien plus que capes (sous prétexte que les exigences des 2 concours avaient tendance à fusionner) : "l'analogie", "le modèle", "l'harmonie", "le commencement", "la valeur", "le nom propre", "la limite"... Alors que à aucun moment je n'ai été dans une perspective de préparation à l'agrégation. Je pense que ce type de sujet m'a énormément fait perdre en confiance en ce qui concerne ma capacité à affronter un sujet de dissertation.
Là où j'ai commis probablement une erreur de taille : j'ai eu tendance des mon arrivée à la fac à m'isoler et à vouloir jouer cavalier seul pendant toute une période, car j'ai toujours été meilleur en travail individuel qu'en travail de groupe. Et puis à un moment donné, voyant que je piétinais constamment pour les problèmes de bibliographie, et que je ne progressais absolument pas en matière de commentaire de texte j'ai essayé d'échanger avec d'autre personnes, aussi bien d'autres étudiants que les enseignants. Pour les étudiants j'ai rencontré quelques personnes sympathiques mais qui ne m'ont pas sorti autre chose que le fameux cliché (qui n'est pas forcément faux d'ailleurs) selon lequel "il faut travailler les grands textes dans les livres de terminales". Et puis, je me suis heurté parfois à une certaine hostilité ou en tous cas une réserve, comme si on avait été volontairement avare de confidences concernant les secrets de la réussite, ça fait bizarre de dire ça mais je le ressens ainsi. Quant aux enseignants, je l'ai déjà dit, j'ai été éconduit en m'entendant dire "entrainez vous ça viendra", "c'est en forgeant qu'on devient forgeron". On a aussi refusé de lire mes copies de concours sous prétexte qu'il n'était "pas possible d'empiéter sur les plates bandes des collègues du jury"
Les choses sont simples : j'ai commencé à fréquenter l'université à ma rentrée en L3 en 2006 (avec 2 ans de "retard" en réalité puisque prépa auparavant). J'ai validé mon M2 en 2009. J'ai continué à fréquenter la fac à titre plus ou moins d'auditeur libre jusqu'en 2011, mais sans grande conviction, je faisais la chose par automatisme, j'étais totalement perdu : encore une fois pas d'entrainements dignes de ce nom ni de bibliographie, RIEN.
Si aujourd'hui, après 6 ans, je n'ai toujours pas méthodologiquement parlant le niveau du concours c'est tout simplement parce que le nombre d'entrainements faits à la fac a été non seulement insuffisant mais accompagné d'aucun retour de la part de l'équipe pédagogique.
Si aujourd'hui , après 6 ans je ne suis pas au niveau du concours s'agissant des connaissances c'est tout simplement parce que aucun conseil bibliographique digne de ce nom n'a jamais été donné par qui que ce soit (et il faut ajouter à ça, mais ça j'en suis responsable, mon organisation désastreuse et ma façon anarchique de travailler...)
En revanche, et je suis sur de ce que j'avance :
Des lauréats ont eu des avantages exorbitants : prof de philo dans leur famille, prof de philo parmi leurs amis (parfois même à la fac !), des connaissances parmi les membres de jury, des relations sur Paris, etc... De plus chacun sait que les oraux de concours ne sont pas anonymes ... Je suis choqué par ces phénomènes.
si vous croyez que j'invente tout ça, c'est regrettable...
Je ne fais pas de dépression je suis juste excédé, mais vraiment , à un degré inimaginable, et j'ai l'impression d'avoir été poignardé dans le dos
Même si je reconnais que je n'ai pas toujours fait les choses comme j'aurais du les faire, et que j'ai peut être raté certaines opportunités, je trouve qu'il s'est passé des choses tout à fait anormales ! ça me met dans l'embarras d'écrire tout ça, car je ne veux surtout pas que quiconque se sente visé mais je suis obligé de dire les choses.
Comme je disais j'ai mal vécu le passage de la prépa à la fac. Notamment parce que j'ai durablement gardé sur l'estomac, et c'est toujours un peu le cas, le fait de n'avoir pas été autorisé à redoubler la khâgne pour retenter le concours de l'ENS.
Et une fois à la fac je me suis senti déboussolé, notamment à partir du M1 en ce qui concerne la préparation capes. Comme je l'ai déjà dit aucune bibliographie, aucun conseil (si ce n'est 1 ou 2 relevant presque de la démence...), aucun cours sur la méthodologie de dissertation et de commentaire. De 2007 à 2010, j'ai certes eu des entrainements écrits à la fac mais pour lesquels je n'ai jamais dépassé 7. Une fois les copies rendues, il n'y avait aucune correction concrète, aucune reprise de la part du correcteur. Juste des annotations sur la copie constituant des critiques et rien de concret pour pouvoir avancer.
De plus, j'en ai déjà parlé autrefois, les sujets qui étaient donnés étaient des sujets presque toujours orientés agrégation, bien plus que capes (sous prétexte que les exigences des 2 concours avaient tendance à fusionner) : "l'analogie", "le modèle", "l'harmonie", "le commencement", "la valeur", "le nom propre", "la limite"... Alors que à aucun moment je n'ai été dans une perspective de préparation à l'agrégation. Je pense que ce type de sujet m'a énormément fait perdre en confiance en ce qui concerne ma capacité à affronter un sujet de dissertation.
Là où j'ai commis probablement une erreur de taille : j'ai eu tendance des mon arrivée à la fac à m'isoler et à vouloir jouer cavalier seul pendant toute une période, car j'ai toujours été meilleur en travail individuel qu'en travail de groupe. Et puis à un moment donné, voyant que je piétinais constamment pour les problèmes de bibliographie, et que je ne progressais absolument pas en matière de commentaire de texte j'ai essayé d'échanger avec d'autre personnes, aussi bien d'autres étudiants que les enseignants. Pour les étudiants j'ai rencontré quelques personnes sympathiques mais qui ne m'ont pas sorti autre chose que le fameux cliché (qui n'est pas forcément faux d'ailleurs) selon lequel "il faut travailler les grands textes dans les livres de terminales". Et puis, je me suis heurté parfois à une certaine hostilité ou en tous cas une réserve, comme si on avait été volontairement avare de confidences concernant les secrets de la réussite, ça fait bizarre de dire ça mais je le ressens ainsi. Quant aux enseignants, je l'ai déjà dit, j'ai été éconduit en m'entendant dire "entrainez vous ça viendra", "c'est en forgeant qu'on devient forgeron". On a aussi refusé de lire mes copies de concours sous prétexte qu'il n'était "pas possible d'empiéter sur les plates bandes des collègues du jury"
Les choses sont simples : j'ai commencé à fréquenter l'université à ma rentrée en L3 en 2006 (avec 2 ans de "retard" en réalité puisque prépa auparavant). J'ai validé mon M2 en 2009. J'ai continué à fréquenter la fac à titre plus ou moins d'auditeur libre jusqu'en 2011, mais sans grande conviction, je faisais la chose par automatisme, j'étais totalement perdu : encore une fois pas d'entrainements dignes de ce nom ni de bibliographie, RIEN.
Si aujourd'hui, après 6 ans, je n'ai toujours pas méthodologiquement parlant le niveau du concours c'est tout simplement parce que le nombre d'entrainements faits à la fac a été non seulement insuffisant mais accompagné d'aucun retour de la part de l'équipe pédagogique.
Si aujourd'hui , après 6 ans je ne suis pas au niveau du concours s'agissant des connaissances c'est tout simplement parce que aucun conseil bibliographique digne de ce nom n'a jamais été donné par qui que ce soit (et il faut ajouter à ça, mais ça j'en suis responsable, mon organisation désastreuse et ma façon anarchique de travailler...)
En revanche, et je suis sur de ce que j'avance :
Des lauréats ont eu des avantages exorbitants : prof de philo dans leur famille, prof de philo parmi leurs amis (parfois même à la fac !), des connaissances parmi les membres de jury, des relations sur Paris, etc... De plus chacun sait que les oraux de concours ne sont pas anonymes ... Je suis choqué par ces phénomènes.
si vous croyez que j'invente tout ça, c'est regrettable...
Je ne fais pas de dépression je suis juste excédé, mais vraiment , à un degré inimaginable, et j'ai l'impression d'avoir été poignardé dans le dos
Même si je reconnais que je n'ai pas toujours fait les choses comme j'aurais du les faire, et que j'ai peut être raté certaines opportunités, je trouve qu'il s'est passé des choses tout à fait anormales ! ça me met dans l'embarras d'écrire tout ça, car je ne veux surtout pas que quiconque se sente visé mais je suis obligé de dire les choses.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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https://www.babelio.com/monprofil.php
- abricotedapiExpert spécialisé
Il va vraiment falloir que tu tournes la page, ruminer le passé ainsi est malsain, ça ne te fait pas du tout avancer.
Aujourd'hui, tu veux passer le CAPES, alors mets toi au boulot. Point. Rappeler en boucle ce qui t'est arrivé ne t'aide en rien.
Aujourd'hui, tu veux passer le CAPES, alors mets toi au boulot. Point. Rappeler en boucle ce qui t'est arrivé ne t'aide en rien.
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- ParménideNeoprof expérimenté
abricotedapi a écrit:Il va vraiment falloir que tu tournes la page, ruminer le passé ainsi est malsain, ça ne te fait pas du tout avancer.
Aujourd'hui, tu veux passer le CAPES, alors mets toi au boulot. Point. Rappeler en boucle ce qui t'est arrivé ne t'aide en rien.
Je suis absolument d'accord, mais c'est juste que je me suis cru obligé une fois de plus de me justifier étant donné les doutes que je peux susciter parmi les intervenants.
La chose très urgente à traiter c'est ce sentiment de blocage que j'ai face à des sujets, et je pense que je vais pas tarder à ouvrir un autre fil traitant uniquement de cet aspect. Car c'est beaucoup plus important que ce qui s'est passé au cours des 6-7 dernières années.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- DalilahNiveau 6
Si aujourd'hui, après 6 ans, je n'ai toujours pas méthodologiquement parlant le niveau du concours c'est tout simplement parce que le nombre d'entrainements faits à la fac a été non seulement insuffisant mais accompagné d'aucun retour de la part de l'équipe pédagogique.
Oui, je crois qu'on a compris que c'était la faute des autres. Pourtant d'autres réussissent là où tu as échoué, comment l'expliquer? Ah oui, c'est vrai, les privilégiés, les réseaux, le complot... Tu tournes en rond.
Si aujourd'hui , après 6 ans je ne suis pas au niveau du concours s'agissant des connaissances c'est tout simplement parce que aucun conseil bibliographique digne de ce nom n'a jamais été donné par qui que ce soit (et il faut ajouter à ça, mais ça j'en suis responsable, mon organisation désastreuse et ma façon anarchique de travailler...)
Je ne sais pas comment ça se passe en philo, mais s'il y a bien un lieu où l'on reçoit des conseils bibliographiques, c'est à la fac dans les préparations de concours. Ensuite, et malheureusement, tout ne se résume pas à de la méthode et des lectures. Il faut aussi une certaine technique qui s'acquiert progressivement si on a de bonnes capacités à la base. On ne peut pas dire que la maîtrise de la dissertation relève d'une technique secrète, mais elle exige une tournure d'esprit particulière. Chez certains ça ne prend pas. En clair, au bout d'un moment, il faut se dire qu'on a essayé, qu'on n'a pas réussi parce qu'il nous manquait des qualités et qu'il faut sans doute passer à autre chose.
En revanche, et je suis sur de ce que j'avance :
Des lauréats ont eu des avantages exorbitants : prof de philo dans leur famille, prof de philo parmi leurs amis (parfois même à la fac !), des connaissances parmi les membres de jury, des relations sur Paris, etc... De plus chacun sait que les oraux de concours ne sont pas anonymes Rolling Eyes ... Je suis choqué par ces phénomènes.
Quelques uns à la rigueur, mais les autres? C'est de la paranoïa!
Oui, je crois qu'on a compris que c'était la faute des autres. Pourtant d'autres réussissent là où tu as échoué, comment l'expliquer? Ah oui, c'est vrai, les privilégiés, les réseaux, le complot... Tu tournes en rond.
Si aujourd'hui , après 6 ans je ne suis pas au niveau du concours s'agissant des connaissances c'est tout simplement parce que aucun conseil bibliographique digne de ce nom n'a jamais été donné par qui que ce soit (et il faut ajouter à ça, mais ça j'en suis responsable, mon organisation désastreuse et ma façon anarchique de travailler...)
Je ne sais pas comment ça se passe en philo, mais s'il y a bien un lieu où l'on reçoit des conseils bibliographiques, c'est à la fac dans les préparations de concours. Ensuite, et malheureusement, tout ne se résume pas à de la méthode et des lectures. Il faut aussi une certaine technique qui s'acquiert progressivement si on a de bonnes capacités à la base. On ne peut pas dire que la maîtrise de la dissertation relève d'une technique secrète, mais elle exige une tournure d'esprit particulière. Chez certains ça ne prend pas. En clair, au bout d'un moment, il faut se dire qu'on a essayé, qu'on n'a pas réussi parce qu'il nous manquait des qualités et qu'il faut sans doute passer à autre chose.
En revanche, et je suis sur de ce que j'avance :
Des lauréats ont eu des avantages exorbitants : prof de philo dans leur famille, prof de philo parmi leurs amis (parfois même à la fac !), des connaissances parmi les membres de jury, des relations sur Paris, etc... De plus chacun sait que les oraux de concours ne sont pas anonymes Rolling Eyes ... Je suis choqué par ces phénomènes.
Quelques uns à la rigueur, mais les autres? C'est de la paranoïa!
- KelemNiveau 7
Parménide a écrit:abricotedapi a écrit:Il va vraiment falloir que tu tournes la page, ruminer le passé ainsi est malsain, ça ne te fait pas du tout avancer.
Aujourd'hui, tu veux passer le CAPES, alors mets toi au boulot. Point. Rappeler en boucle ce qui t'est arrivé ne t'aide en rien.
Je suis absolument d'accord, mais c'est juste que je me suis cru obligé une fois de plus de me justifier étant donné les doutes que je peux susciter parmi les intervenants.
La chose très urgente à traiter c'est ce sentiment de blocage que j'ai face à des sujets, et je pense que je vais pas tarder à ouvrir un autre fil traitant uniquement de cet aspect. Car c'est beaucoup plus important que ce qui s'est passé au cours des 6-7 dernières années.
Ces doutes-là ne seraient sans doute pas venus à l'esprit des interlocuteurs si ceux-ci n'étaient pas en train de lire pour la 9ème ou 10ème fois le même message en un mois. J'ai lu toutes tes discussions et parmi tous les conseils qui ont été prodigués, le plus urgent est celui-ci, m'est avis : cesse de répéter toujours la même chose (inutile, donc, d'ouvrir un énième sujet) et au travail, maintenant !
Le CAPES dans 7 mois ? Le délai est suffisant si tu ne perds plus de temps ! Lorsque j'ai passé l'agrégation, le programme est sorti le 28 ou le 29 juin. 8 mois après, c'était le concours. Les candidats n'ont pas protesté pour dire que le délai était trop court : ils ont fait avec. C'est un concours, pas un examen : il faut y aller. Tout de suite !
- AlexisPNiveau 5
Et tu aimes quoi dans le fait de faire de la philosophie Parménide ?
- ParménideNeoprof expérimenté
Dalilah a écrit:
Oui, je crois qu'on a compris que c'était la faute des autres. Pourtant d'autres réussissent là où tu as échoué, comment l'expliquer? Ah oui, c'est vrai, les privilégiés, les réseaux, le complot... Tu tournes en rond.
Je suis désolé mais en 3 ans : 7-8 devoirs écrits (je compte large) + 2 oraux. Cela fait en gros 3 devoirs par an ! Est ce suffisant pour acquérir le niveau du concours? La réponse est tellement évidente... On est à des décennies des entrainements intensifs par quinzaine, voire par semaine, pratiqués par certains.
Dalilah a écrit:
Je ne sais pas comment ça se passe en philo, mais s'il y a bien un lieu où l'on reçoit des conseils bibliographiques, c'est à la fac dans les préparations de concours.
Oui, sauf que ça c'est pas passé comme tu dis , c'est bête mais c'est comme ça.
Dalilah a écrit:
Ensuite, et malheureusement, tout ne se résume pas à de la méthode et des lectures. Il faut aussi une certaine technique qui s'acquiert progressivement si on a de bonnes capacités à la base. On ne peut pas dire que la maîtrise de la dissertation relève d'une technique secrète, mais elle exige une tournure d'esprit particulière. Chez certains ça ne prend pas. En clair, au bout d'un moment, il faut se dire qu'on a essayé, qu'on n'a pas réussi parce qu'il nous manquait des qualités et qu'il faut sans doute passer à autre chose.
Là c'est le cœur du sujet, et c'est ce qui me fait le plus peur. Je sais bien qu'il n'y a ni mode d'emploi ni technique secrète, mais ce pourrait il que mon état d'esprit ne soit tout simplement pas compatible avec le mode de pensée philosophique? ça m'étonnerait quand même, mais on sait jamais. Ce qu'il me faut c'est le déclic ou le déclenchement psychologique qui fera que je cesserai d'être paralysé presque de terreur devant certains sujets, et que je serai à même de comprendre en profondeur la démarche concrète de la problématisation philosophique. Peut être après tout me suis je fait de fausses joies en fin de prépa. J'espère que non, quand même.
Pauvre Yorick a l'air d'être quelqu'un de constamment optimiste, mais j'ai peur qu'il n'ose pas m'avouer carrément, pour ne pas me blesser, que je ne suis peut etre pas fait pour la philosophie...
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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