- VanGogh59Expert spécialisé
Isis39 a écrit:VanGogh59 a écrit:Et pourquoi ne confier cet enseignement qu'aux profs d'Histoire-géo ? Nous ne sommes pas des couteaux suisses !
Tu as envie de voir nos horaires diminuer ?
non, simplement qu'on me rajoute l'horaire perdu en education civique pour finir mon programme d'Histoire ou géographie..1h30 d'Histoire et 1h30 de géographie dans la semaine, ça me semble un minimum...En Allemagne, je rappelle qu'il y a un enseignant d'Histoire et un de géographie, ce qui ne me semble pas sot. Faut arrêter aussi avec la constante menace des horaires qui diminueraient si on nous enlevait l'éduc civique...N'est-on pas capable de se défendre en argumentant qu'1h30 d'Histoire dans la semaine, ça n'a rien d'excessif ? Et puis, on peut aussi mettre dans le panier l'HDA qu'on nous a rajouté sans contrepartie horaire...
- Isis39Enchanteur
VanGogh59 a écrit:Isis39 a écrit:VanGogh59 a écrit:Et pourquoi ne confier cet enseignement qu'aux profs d'Histoire-géo ? Nous ne sommes pas des couteaux suisses !
Tu as envie de voir nos horaires diminuer ?
non, simplement qu'on me rajoute l'horaire perdu en education civique pour finir mon programme d'Histoire ou géographie..1h30 d'Histoire et 1h30 de géographie dans la semaine, ça me semble un minimum...En Allemagne, je rappelle qu'il y a un enseignant d'Histoire et un de géographie, ce qui ne me semble pas sot. Faut arrêter aussi avec la constante menace des horaires qui diminueraient si on nous enlevait l'éduc civique...N'est-on pas capable de se défendre en argumentant qu'1h30 d'Histoire dans la semaine, ça n'a rien d'excessif ? Et puis, on peut aussi mettre dans le panier l'HDA qu'on nous a rajouté sans contrepartie horaire...
J'aimerais moi aussi ces horaires. Mais j'ai bien peur qu'on ne supprime pas l'éducation civique. Le remplacement par la morale laïque confiée à d'autres profs qu'à nous se fera au détriment de notre horaire, il ne faut pas se leurrer.
- ysabelDevin
'ai vu cela en 3ème en HG alors que l'ECJS ou tout ce qui s'en rapproche n'existait pas.Isis39 a écrit:VanGogh59 a écrit:Cripure a écrit:Je serais curieux de lire une étude qui corrèlerait l'introduction de l'ECJS dans le secondaire et les courbes de l'abstention électorale. Non pour suggérer que celles-ci proviennent de celle-là, mais pour faire apparaître la totale inefficacité des disciplines-sermons.
+ 10 000. Qu'on commence par supprimer cette discipline inutile pour enseigner vraiment les fondamentaux. Et dire qu'on va nous rajouter la morale en supplément
Je ne suis pas d'accord. Certains enseignement en éducation civique me semble importants : comprendre un tant soit peu le fonctionnement de la république française est indispensable à un futur adulte. Idem sur le fonctionnement de la justice.
Par contre, certains pans du programme d'éducation civique ne me semblent pas très intéressants, ni très utiles.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Ingeborg B.Esprit éclairé
L'argument que nous sortent en permanence les IPR. Je te conseille de regarder le programme d'histoire-géographie de première. Quand on nous demande d'étudier la Première Guerre mondiale en 3 h, là on en arrive à enseigner du vide..... 1) Le poilu souffre dans sa tranchée, il est donc brutalisé 2) heureusement, tous, par consentement' acceptent ce sacrifice 3) d'ailleurs, femmes et enfants adhèrent dans la joie et la bonne humeur à la culture de guerre 4) Après, la guerre vient le temps du deuil. Tout cela en partant du principe qu''ils connaissent la chronologie de la guerre. Franchement, on a des programmes imbuvables depuis 2010. Les problématiques inspiréés par sciences-pipo n'ont ni queue ni tête et sont contestables d'un point de vue scientifique. Comment un éleve peut-il s' y retrouver quand on étudie dans un même thème les deux guerres mondiales, la guerre froide, pour ensuite revenir dans un autre thème aux totalitarismes ?egomet a écrit:Il me semble qu'en histoire, il y a un problème de perception très important. Tout programme semblera lourd ou non, selon la précision à laquelle on se croit tenu. On peut toujours aller plus loin dans les détails, dans les explications, dans l'analyse. J'ajoute que c'est un peu pareil en littérature. Alors que sur des choses plus techniques, comme les maths ou l'orthographe, il est plus facile de percevoir les limites du programme. Peut-être que votre impression de surcharge provient en partie de votre conscience professionnelle.
Cela dit, il est clair qu'il faut faire des choix, et que certaines activités obligatoires devraient être supprimées. Je pense notamment aux études de cas, sans doute utiles, mais qui ne constituent pas des objectifs en soi.
Une question de fond: qu'est-ce qui doit relever des programmes et qu'est-ce qui doit relever du choix de chaque professeur?
- CathEnchanteur
Les priorités ?
C'est tout vu.
En bac pro (dont la durée de formation a diminué de 25 % avec le passage au bac pro 3 ans, rappelons-le), l'EPS, c'est plus important que le français et que l'histoire : 3h d'EPS contre 2.5h de français et 2h d'histoire.
C'est tout vu.
En bac pro (dont la durée de formation a diminué de 25 % avec le passage au bac pro 3 ans, rappelons-le), l'EPS, c'est plus important que le français et que l'histoire : 3h d'EPS contre 2.5h de français et 2h d'histoire.
- Raoul VolfoniGrand sage
Rendash a écrit:Sucrer les études de cas en géo? Autant supprimer carrément la géographie =/
Mais déjà, du haut de mes quelque trois semaines d'expérience, j'en arrive à me dire qu'on aurait p'tet moins de mal à boucler nos programmes si les heures théoriques correspondaient aux heures réelles. Entre les réunions, les demi-journées banalisées, les journées sportives, les sorties diverses, les photos de classe, les interventions extérieures, et tout l'toutim...Je tiens un compte des heures qui ont sauté/sautent/sauteront, on verra à la fin de l'année.
...sans compter les heures durant lesquelles la vie sco' intervient pour faire noter tel ou tel mot, absence, réunion, changement de salle...dix minutes à chaque fois, ça fait beaucoup à la fin de l'année.
On peut faire de la géo sans se farcir la désormais classique entrée par l'étude de cas-généralisation. Une telle démarche est chronophage et pas forcément évidente à mettre en œuvre pour nous et à comprendre pour nos élèves.
Toujours pour l'HG, on est supposés former nos élèves au "récit"... mais faire écrire dix lignes à des petits de 5e ou 6e en autonomie, ça vous bouffe un temps pas croyable ! Même en leur donnant des billes pour préparer le récit, ils sont tellement à l'aise en rédaction que ça relève de l'exploit.
A part ça, si mes 3h d'histoire hebdomadaires n'étaient pas piratées par Machin qui fait son malin et qu'il faut calmer, Bidulette qui répond, Plumeau qui passe plus de temps à pouffer qu'à bosser, les choses seraient plus simples. Si nous pouvions avoir la possibilité de sortir des classes ceux qui ne veulent pas bosser - ponctuellement, si la vie sco est assez garnie, ou plus longuement, en leur proposant des stages et autres échappatoires - nous aurions plus de temps à consacrer aux fameux programmes... et au saupoudrage qu'on nous demande de réaliser (la première guerre mondiale en 4 ou 5h en 3e, trop fastoche). Si, de même, nos élèves n'étaient pas pour certains à la limite de l'illettrisme, ça aiderait beaucoup.
Sinon, j'ai eu un moment de rage (silencieuse) en entendant les IPR rappeler que les sacro-saints programmes devaient être bouclés et que ne pas les finir était un motif de non-titularisation. Ils sont les seuls à ignorer que ces programmes sont infaisables ?
- doctor whoDoyen
Bon.
Etude de cas : "Le programme traité par le Brossolette-Ozouf de 1946 est-il trop lourd ?"
http://manuelsanciens.blogspot.fr/2012/05/brossolette-ozouf-mon-premier-livre.html
Pour ma part, je le trouve étendu, varié, sans approfondissement excessif. De quoi préparer le terrain pour des programmes ultérieurs, plus resserrés et plus approfondis. Deux courtes leçons par semaine et c'est plié.
Etude de cas : "Le programme traité par le Brossolette-Ozouf de 1946 est-il trop lourd ?"
http://manuelsanciens.blogspot.fr/2012/05/brossolette-ozouf-mon-premier-livre.html
Pour ma part, je le trouve étendu, varié, sans approfondissement excessif. De quoi préparer le terrain pour des programmes ultérieurs, plus resserrés et plus approfondis. Deux courtes leçons par semaine et c'est plié.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- doctor whoDoyen
Même question avec un manuel de science, toujours de 1946, le Pastouriau-Le Brun :
http://manuelsanciens.blogspot.fr/2012/05/pastouriaux-le-brun-blin-mon-1e-livre.html
http://manuelsanciens.blogspot.fr/2012/05/pastouriaux-le-brun-blin-mon-1e-livre.html
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- YoKonokéFidèle du forum
Cath,L'importance d'une matière ne se limite pas à son taux horaire, si ? Qu'en est-il des coefficients ? Des effectifs de classes ? Des dédoublements ? Du taux d'encadrement ?
Mon expérience et mes lectures me montrent pour ma part que l'EPS n'est pas traitée ( marginalisation, dévaluation ...) comme peuvent l'être, par exemple, le français et l'histoire.
Moi honnêtement je rendrais volontiers 1 heure hebdo contre de meilleures conditions de travail !
Mon expérience et mes lectures me montrent pour ma part que l'EPS n'est pas traitée ( marginalisation, dévaluation ...) comme peuvent l'être, par exemple, le français et l'histoire.
Moi honnêtement je rendrais volontiers 1 heure hebdo contre de meilleures conditions de travail !
- keroGrand sage
Une manière d'alléger les programmes, ce serait aussi de réduire les entrées compétences dans les sujets d'histoire/géo, laissant davantage de latitude aux profs pour travailler ces mêmes compétences dans le cadre des chapitres de son choix.
Presque tous les chapitre d'histoire comportent un travail sur "Raconter ..." C'est trop, on ne peut pas travailler le récit sur *chaque* chapitre, car ça prend un temps fou. Que l'on garde le principe consistant à travailler le récit, mais que l'on laisse la liberté de choisir quand et comment le faire. Pareil pour les croquis de synthèse.
Avec tout ça, le problème des programmes actuels n'est pas seulement leur longueur, c'est aussi que leur contenu est très strictement et précisément cadré (et sans parler du fait que les IPR voudraient qu'on se conforme non seulement aux programmes officiels, mais également aux fiches eduscol...)
On peut parfaitement conserver la majorité des grandes thématiques, tout en laissant davantage de liberté sur la mise en œuvre.
Presque tous les chapitre d'histoire comportent un travail sur "Raconter ..." C'est trop, on ne peut pas travailler le récit sur *chaque* chapitre, car ça prend un temps fou. Que l'on garde le principe consistant à travailler le récit, mais que l'on laisse la liberté de choisir quand et comment le faire. Pareil pour les croquis de synthèse.
Avec tout ça, le problème des programmes actuels n'est pas seulement leur longueur, c'est aussi que leur contenu est très strictement et précisément cadré (et sans parler du fait que les IPR voudraient qu'on se conforme non seulement aux programmes officiels, mais également aux fiches eduscol...)
On peut parfaitement conserver la majorité des grandes thématiques, tout en laissant davantage de liberté sur la mise en œuvre.
- WildeNiveau 8
Hermiony a écrit:
Il est effectivement là, le VRAI problème, selon moi. Les programmes de collège (je parle pour ma matière) ne me semblent pas si "lourds" que ça (au sens où ils sont adaptés aux capacités des élèves. Pour prendre en exemple le programme de 6e, il est à quelques exceptions près, une révision du CM2) .
Si nous n'arrivons pas à les boucler, ce n'est pas parce qu'ils sont trop "lourds" (au sens du MEN = trop durs!!!!) mais parce qu'on nous a supprimé un nombre important d'heures (et ce en primaire aussi !), que nous récupérons des élèves qui, à force de zapping, ne possèdent plus les bases sur lesquelles nous devrions nous appuyer dès la 6e et qu'on nous demande d'en faire autant qu'avant mais plus vite...
Malheureusement, ce n'est pas franchement la direction que semble prendre la ministre...
Entièrement d'accord! J'ajoute que je vois d'autres facteurs :
- le nombre d'heures qui sautent avec la multiplication de projets, d'interventions diverses;
- des programmes qui ont été agrémentés de tâches complexes, tice , histoire des arts, assr, pdmf et j'en passe, très chronophages;
- une plus grande hétérogénéité qui forcément joue sur le rythme sur lequel on avance dans les programmes pour ne pas en perdre certains qui malheureusement n'ont pas toujours les moyens de suivre, que ce soit dû au fait de ne plus faire redoubler mais sans proposer de solution pour les élèves qui passent sans avoir les bases, de ne plus orienter certains élèves en segpa ou dans des dans d'autres dispositifs qui seraient plus adaptés... (ça rejoins ton constat Hermiony)
- la perte d'heures allouées dans les dhg qui permettaient d'avoir plus d'heures dans certaines matières, des dédoublements en sciences, en langues, des dispositifs de soutien en math et en français...
Bref, on peut changer les programmes et continuer à niveler par le bas en prétendant qu'on fait le contraire mais il serait d'abord bon de se pencher sur le système
- badinNiveau 7
Certains vont pousser de hauts cris, mais on pourrait mettre, comme cela se fait dans d'autres pays, le latin et le grec en option en première et terminale, quand les élèves sont mûrs pour savoir si cela va les intéresser, à mon avis ils en sauront autant que ce que savent les élèves aujourd'hui.
- Isis39Enchanteur
doctor who a écrit:Bon.
Etude de cas : "Le programme traité par le Brossolette-Ozouf de 1946 est-il trop lourd ?"
http://manuelsanciens.blogspot.fr/2012/05/brossolette-ozouf-mon-premier-livre.html
Pour ma part, je le trouve étendu, varié, sans approfondissement excessif. De quoi préparer le terrain pour des programmes ultérieurs, plus resserrés et plus approfondis. Deux courtes leçons par semaine et c'est plié.
C'est un programme pour quel niveau et avec quels horaires ?
C'est le programme rêvé de Casali sinon, en regardant les thèmes ! "Jeanne d'Arc garde son troupeau" ! :lol:
- user7337Fidèle du forum
Personnellement, je suis pour l'allègement des programmes, qu'on en voie moins, mais qu'on arrive à le faire rentrer dans la tête de tous les gamins, et libre à nous d'aller plus loin avec ceux qui ont vite pigé.
Mais alors, pitié, qu'on ne vienne pas promouvoir les programmes moins chargés, et en même temps l'apprentissage du code informatique en primaire ou même au collège. Faut savoir être cohérent...
Mais alors, pitié, qu'on ne vienne pas promouvoir les programmes moins chargés, et en même temps l'apprentissage du code informatique en primaire ou même au collège. Faut savoir être cohérent...
- CathEnchanteur
KaLà. a écrit:Cath,L'importance d'une matière ne se limite pas à son taux horaire, si ? Qu'en est-il des coefficients ? Des effectifs de classes ? Des dédoublements ? Du taux d'encadrement ?
Mon expérience et mes lectures me montrent pour ma part que l'EPS n'est pas traitée ( marginalisation, dévaluation ...) comme peuvent l'être, par exemple, le français et l'histoire.
Moi honnêtement je rendrais volontiers 1 heure hebdo contre de meilleures conditions de travail !
Le taux horaire ?
C'est comme les salaires: si c'est bas, c'est que ça ne vaut rien.
Les coefficients ?
En EPS 2, je crois, en français 2.5
Les effectifs de classe ?
Le passage au bac pro 3 ans a supprimé les dédoublements obligatoires. La seule limite est la taille des salles. S'il y a mieux, c'est soit que la dhg est généreuse (mouah ah ah) et que les collègues de français ont réussi à convaincre le proviseur de leur donner un peu de gras (re-mouah ah ah) soit qu'ils pratiquent des alignements trop longs à expliquer ici.
Comprends bien, Kalà, que je ne reproche rien aux collègues d'EPS : simplement, beaucoup d’élèves ont une pratique physique/sportive à l'extérieure du lycée. Aucun, ou presque, n'a de pratique "littéraire" en dehors du LP.
A part ça, je n'ai rien contre l'EPS, hein, c'est juste que je ne trouve pas ça équilibré. Disons que je ne râlerais pas si on avait 1 heure hebdo de plus sur 4 ans pour les mêmes programmes et attendus à l'examen que ce qu'il y a aujourd'hui.
Mais ça...
- MarmontNiveau 9
J'aime bien lorsque tu viens avec des anciens manuels.doctor who a écrit:Bon.
Etude de cas : "Le programme traité par le Brossolette-Ozouf de 1946 est-il trop lourd ?"
http://manuelsanciens.blogspot.fr/2012/05/brossolette-ozouf-mon-premier-livre.html
Pour ma part, je le trouve étendu, varié, sans approfondissement excessif. De quoi préparer le terrain pour des programmes ultérieurs, plus resserrés et plus approfondis. Deux courtes leçons par semaine et c'est plié.
Le style d'exercices proposés (questions de compréhension/réponses) ressemble aux Lavisse de la fin du XIXème. L'étendue de l'étude des documents et du récit du maître ressemble aux "causeries familières" qui existaient déjà sous Duruy...
J'aime assez : simple, sans prétention et allant à l'essentiel.
Le problème avec NVB c'est qu'elle pense qu'on fait de l'"histoire" et de la "géographie" en cycle 2... Alors qu'en réalité les PE y préparent. Mais bon, faudrait aller sur le terrain ce serait bien pour un ministre, histoire de ne pas dire n'importe quoi...
_________________
"Tous pour un, chacun pour soi"... Non, ça doit pas être ça...
- egometDoyen
Ingeborg B. a écrit:L'argument que nous sortent en permanence les IPR. Je te conseille de regarder le programme d'histoire-géographie de première. Quand on nous demande d'étudier la Première Guerre mondiale en 3 h, là on en arrive à enseigner du vide..... 1) Le poilu souffre dans sa tranchée, il est donc brutalisé 2) heureusement, tous, par consentement' acceptent ce sacrifice 3) d'ailleurs, femmes et enfants adhèrent dans la joie et la bonne humeur à la culture de guerre 4) Après, la guerre vient le temps du deuil. Tout cela en partant du principe qu''ils connaissent la chronologie de la guerre. Franchement, on a des programmes imbuvables depuis 2010. Les problématiques inspiréés par sciences-pipo n'ont ni queue ni tête et sont contestables d'un point de vue scientifique. Comment un éleve peut-il s' y retrouver quand on étudie dans un même thème les deux guerres mondiales, la guerre froide, pour ensuite revenir dans un autre thème aux totalitarismes ?egomet a écrit:Il me semble qu'en histoire, il y a un problème de perception très important. Tout programme semblera lourd ou non, selon la précision à laquelle on se croit tenu. On peut toujours aller plus loin dans les détails, dans les explications, dans l'analyse. J'ajoute que c'est un peu pareil en littérature. Alors que sur des choses plus techniques, comme les maths ou l'orthographe, il est plus facile de percevoir les limites du programme. Peut-être que votre impression de surcharge provient en partie de votre conscience professionnelle.
Cela dit, il est clair qu'il faut faire des choix, et que certaines activités obligatoires devraient être supprimées. Je pense notamment aux études de cas, sans doute utiles, mais qui ne constituent pas des objectifs en soi.
Une question de fond: qu'est-ce qui doit relever des programmes et qu'est-ce qui doit relever du choix de chaque professeur?
Bien d'accord sur la première guerre mondiale.
Mais il me semble que le problème, ce n'est pas tant la quantité de choses à enseigner, que le fait qu'on vous impose un point de vue et une démarche. Les problématiques sont, à cet égard, problématiques, en effet.
La question qui se pose, si on "allège" les programmes d'histoire, c'est de savoir ce que cela va signifier.
Je conçois mal par exemple qu'un programme d'histoire passe complètement sous silence de longues périodes, et qu'on saute brutalement plusieurs siècles, pour coller à une problématique idéologique imposée depuis le ministère.
Le risque est que, sous prétexte d'allègement, on fasse de nouveaux programmes avec encore plus de transversal, ou de thématique, et une chronologie encore plus en gruyère.
Et finalement, vous vous retrouverez avec une charge de travail tout aussi importante, parce que, si on travaille honnêtement, on a toujours tendance à remplir l'intégralité de son emploi du temps. On va perdre en cohérence. Mais on ne va rien gagner en temps.
Quand je dis cela, ce n'est pas dans le vide, car au fond, c'est à peu près ainsi qu'on en est arrivé aux programmes actuels. Faire moins pour faire mieux, c'est déjà une vieille lune. Tous les allègements de contenus ont été systématiquement compensés par des consignes plus contraignantes sur la mise en oeuvre, comme si nos dirigeants avaient trop peur de faire confiance aux professeurs. Ou peut-être que nos hauts fonctionnaires craignent de se sentir inutiles dans un monde vide de sens, s'ils ne pondent pas du B.O. chaque année.
C'est un peu le même mécanisme qui est à l'oeuvre quand on parle de réduction des déficits publics. En réalité, l'Etat ne cesse de grossir, mais certaines missions essentielles ne sont plus assurées, parce que, dans le même temps, on n'a pas renoncé à intervenir toujours plus dans l'économie, dans la lutte contre la pauvreté, dans le logement etc. Au total, le budget ne diminue jamais.
Plutôt que de parler d'allègement, il vaudrait mieux revendiquer:
- Une plus grande cohérence des programmes, en simplifiant la formulation, soit, mais sans que ça réduise forcément le contenu lui-même. Je pense que, si tu avais simplement une ligne disant "le 20e siècle", tu n'enseignerais pas moins de choses à tes élèves. Tu traiterais tout aussi bien la guerre, les totalitarismes, la décolonisation et la guerre froide.
- La suppression des considérations philosophiques, politiques, sociales, bien-pensantes, qui embrouillent plus qu'elles n'éclairent
- La liberté pour les méthodes et les délais. Je trouve hallucinant qu'on vous dise combien d'heures attribuer à chaque chapitre.
Il faut surtout renoncer à la tentation de tout piloter d'en haut.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- egometDoyen
Et je déteste le principe des inspections, mais c'est un autre sujet.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- RendashBon génie
Raoul Volfoni a écrit:
On peut faire de la géo sans se farcir la désormais classique entrée par l'étude de cas-généralisation. Une telle démarche est chronophage et pas forcément évidente à mettre en œuvre pour nous et à comprendre pour nos élèves.
Certes. Mais la géo est déjà si lointaine et si abstraite pour la plupart de mes élèves, que si on enlève les études de cas, ça se transformera carrément en métaphysique à leurs yeux =/
L'avantage des études de cas, c'est à mon avis qu'elles montrent qu'on parle de la vraie vie
Cela dit, j'admets tout à fait que ma vision des choses est étriquée, très probablement parce que je ne suis pas (encore) (tout à fait) géographe. Mais je me soigne.
Totalement d'accord avec le reste de ton post.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- lisette83Érudit
Il n'y a pas si longtemps que ces dispositifs existent; on peut donc raisonnablement rêver à leur disparition si, comme pour la note de vie scolaire en collège qui vient de mourir de sa belle mort quelques années après sa création, on prend en compte que ce sont des usines à gaz qui n'apportent pas grand chose.Zaza1002 a écrit:On aimerait tous avoir des heures en plus mais pour cela il faudrait revenir sur les TPE,l'AP etc... Mais là on rêve je crois
- Isis39Enchanteur
Rendash a écrit:Raoul Volfoni a écrit:
On peut faire de la géo sans se farcir la désormais classique entrée par l'étude de cas-généralisation. Une telle démarche est chronophage et pas forcément évidente à mettre en œuvre pour nous et à comprendre pour nos élèves.
Certes. Mais la géo est déjà si lointaine et si abstraite pour la plupart de mes élèves, que si on enlève les études de cas, ça se transformera carrément en métaphysique à leurs yeux =/
L'avantage des études de cas, c'est à mon avis qu'elles montrent qu'on parle de la vraie vie
Cela dit, j'admets tout à fait que ma vision des choses est étriquée, très probablement parce que je ne suis pas (encore) (tout à fait) géographe. Mais je me soigne.
Je suis d'accord. Mais parfois il y a overdose (les espaces productifs en 3e !).
- keroGrand sage
Mais là encore, sur les études de cas: pourquoi en faire une démarche obligatoire des programmes ?
On peut parfaitement conserver le principe de l'étude de cas, quitte à considérer que le professeur choisira dans quels chapitres il préfère s'en servir et sans forcément imposer dans les chapitres qui, du coup, sont presque complètement préformatés.
On peut parfaitement conserver le principe de l'étude de cas, quitte à considérer que le professeur choisira dans quels chapitres il préfère s'en servir et sans forcément imposer dans les chapitres qui, du coup, sont presque complètement préformatés.
- YoKonokéFidèle du forum
Cath a écrit:KaLà. a écrit:Cath,L'importance d'une matière ne se limite pas à son taux horaire, si ? Qu'en est-il des coefficients ? Des effectifs de classes ? Des dédoublements ? Du taux d'encadrement ?
Mon expérience et mes lectures me montrent pour ma part que l'EPS n'est pas traitée ( marginalisation, dévaluation ...) comme peuvent l'être, par exemple, le français et l'histoire.
Moi honnêtement je rendrais volontiers 1 heure hebdo contre de meilleures conditions de travail !
Le taux horaire ?
C'est comme les salaires: si c'est bas, c'est que ça ne vaut rien.
Les coefficients ?
En EPS 2, je crois, en français 2.5
Les effectifs de classe ?
Le passage au bac pro 3 ans a supprimé les dédoublements obligatoires. La seule limite est la taille des salles. S'il y a mieux, c'est soit que la dhg est généreuse (mouah ah ah) et que les collègues de français ont réussi à convaincre le proviseur de leur donner un peu de gras (re-mouah ah ah) soit qu'ils pratiquent des alignements trop longs à expliquer ici.
Comprends bien, Kalà, que je ne reproche rien aux collègues d'EPS : simplement, beaucoup d’élèves ont une pratique physique/sportive à l'extérieure du lycée. Aucun, ou presque, n'a de pratique "littéraire" en dehors du LP.
A part ça, je n'ai rien contre l'EPS, hein, c'est juste que je ne trouve pas ça équilibré. Disons que je ne râlerais pas si on avait 1 heure hebdo de plus sur 4 ans pour les mêmes programmes et attendus à l'examen que ce qu'il y a aujourd'hui.
Mais ça...
Ok, merci pour les explications .
De ce point de vue, en effet, ce n'est pas très équilibré ! Dis-toi pour te consoler qu'une séance bien construite ( enfin construite tout cours, restons modestes ) d'EPS permet de canaliser l'énergie débordante de certains élèves. Ainsi, peut-être, arrivent-ils plus calmes dans vos cours .
N'est-il pas possible d'utiliser leur intérêt pour le sport pour leur donner envie de lire ? Il doît bien exister des livres compatibles avec vos programmes qui évoquent cette thématique, non ? Je me souviens d'un collègue qui faisait étudier des nouvelles extraites de La tranchée d'Arenberg et autres voluptés sportives de Delerm.
Bon courage !
_________________
«Plus on partage, plus on possède, voilà le miracle.» Léonard Nimoy
- keroGrand sage
KaLà. a écrit:De ce point de vue, en effet, ce n'est pas très équilibré ! Dis-toi pour te consoler qu'une séance bien construite ( enfin construite tout cours, restons modestes ) d'EPS permet de canaliser l'énergie débordante de certains élèves. Ainsi, peut-être, arrivent-ils plus calmes dans vos cours .
Heu alors là ... Comment dire. Non. Une classe arrivant d'EPS aura généralement tendance à être plus agitée. Cette année, le premier jour où je voyais mes classes, les seuls qui ont réussi à se faire engueuler étaient ceux qui arrivaient d'EPS, complètement surexcités.
(Et pourquoi diable ne fait-on pas prendre une douche en cours d'EPS en France ???)
- YoKonokéFidèle du forum
kero a écrit:KaLà. a écrit:De ce point de vue, en effet, ce n'est pas très équilibré ! Dis-toi pour te consoler qu'une séance bien construite ( enfin construite tout cours, restons modestes ) d'EPS permet de canaliser l'énergie débordante de certains élèves. Ainsi, peut-être, arrivent-ils plus calmes dans vos cours .
Heu alors là ... Comment dire. Non. Une classe arrivant d'EPS aura généralement tendance à être plus agitée. Cette année, le premier jour où je voyais mes classes, les seuls qui ont réussi à se faire engueuler étaient ceux qui arrivaient d'EPS, complètement surexcités.
(Et pourquoi diable ne fait-on pas prendre une douche en cours d'EPS en France ???)
Oh, non, j'aurais mieux fait d'éviter le sujet .
Pitié, après les rencontres UNSS, le taux horaire, la journée du sport scolaire sujets de bien de mécontentements, me voici encore accablée !
- CathEnchanteur
Mais non, KaLà, tu es bien patiente de nous répondre !
Surtout qu'il n'y a que toi, je crois, en EPS...
Surtout qu'il n'y a que toi, je crois, en EPS...
- Najat Vallaud-Belkacem et les futurs programmes d'histoire : "remettre de la chronologie".
- Vallaud-Belkacem : pour lutter contre l'homophobie, revoir les manuels scolaires
- Najat Vallaud-Belkacem lance un "plan contre le décrochage".
- [JDD] Najat Vallaud-Belkacem : "Les 'pseudo-intellectuels' relayaient des contre-vérités"
- François Taillandier très en colère contre Najat Vallaud-Belkacem et la réforme du collège
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum