- LangelotNiveau 9
[quote="Ronin"]
Et pourtant c'est une règle de CP... AU CM1, on devrait sanctionner ce type d'erreur dans tous les écrits.
Laura Ingalls a écrit:
Certaines règles d'orthographe, avec toutes leurs exceptions, alors qu'on en est encore à leur rappeler de mettre un "s" au pluriel en CM1...
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Et pourtant c'est une règle de CP... AU CM1, on devrait sanctionner ce type d'erreur dans tous les écrits.
- LouisBarthasExpert
Les programmes ne sont pas trop "lourds", ce sont les idéologues qui ont détruit l'école de fond en comble depuis au moins trente ans qui pèsent terriblement sur nous, en recouvrant l'école d'un voile d'obscurantisme et en nous chargeant de multiples servitudes.
Mes collègues se tuent au travail et sont fatigués en pleine jeunesse. Ils ne savent pas travailler, sont dépendants de la photocopieuse, utilisent plusieurs livres, plusieurs méthodes de lecture à la fois, organisent leur classe en "îlots" où la moitié des élèves tournent le dos au tableau, laissent les élèves tenir leur "outil scripteur" comme un marteau, les placent en "situation de recherche" d'où il ne ressort évidemment rien puisque l''école se présente pour ces derniers comme un garage où on leur présente une voiture en pièces détachées qu'ils sont censés construire et apprendre à savoir conduire pour quitter le garage clé en main, en conduisant de façon "autonome". Inutile de dire que la voiture arrivera en miettes au collège, si elle a démarré...
La plupart de mes collègues trouvent aussi les programmes trop lourds, et on commence à voir poindre la revendication syndicale d'une semaine à 18 h au lieu de 24 h, alors que lorsque j'étais enfant nous faisions 30 h.
Mais comment leur expliquer qu'il y encore trente ans, on consacrait dans l'ensemble moins de temps à l'école pour de bien meilleurs résultats ?
Mes collègues se tuent au travail et sont fatigués en pleine jeunesse. Ils ne savent pas travailler, sont dépendants de la photocopieuse, utilisent plusieurs livres, plusieurs méthodes de lecture à la fois, organisent leur classe en "îlots" où la moitié des élèves tournent le dos au tableau, laissent les élèves tenir leur "outil scripteur" comme un marteau, les placent en "situation de recherche" d'où il ne ressort évidemment rien puisque l''école se présente pour ces derniers comme un garage où on leur présente une voiture en pièces détachées qu'ils sont censés construire et apprendre à savoir conduire pour quitter le garage clé en main, en conduisant de façon "autonome". Inutile de dire que la voiture arrivera en miettes au collège, si elle a démarré...
La plupart de mes collègues trouvent aussi les programmes trop lourds, et on commence à voir poindre la revendication syndicale d'une semaine à 18 h au lieu de 24 h, alors que lorsque j'étais enfant nous faisions 30 h.
Mais comment leur expliquer qu'il y encore trente ans, on consacrait dans l'ensemble moins de temps à l'école pour de bien meilleurs résultats ?
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- Thalia de GMédiateur
Eh bien, mon vieux , quel constat !LouisBarthas a écrit:Les programmes ne sont pas trop "lourds", ce sont les idéologues qui ont détruit l'école de fond en comble depuis au moins trente ans qui pèsent terriblement sur nous, en recouvrant l'école d'un voile d'obscurantisme et en nous chargeant de multiples servitudes.
Mes collègues se tuent au travail et sont fatigués en pleine jeunesse. Ils ne savent pas travailler, sont dépendants de la photocopieuse, utilisent plusieurs livres, plusieurs méthodes de lecture à la fois, organisent leur classe en "îlots" où la moitié des élèves tournent le dos au tableau, laissent les élèves tenir leur "outil scripteur" comme un marteau, les placent en "situation de recherche" d'où il ne ressort évidemment rien puisque l''école se présente pour ces derniers comme un garage où on leur présente une voiture en pièces détachées qu'ils sont censés construire et apprendre à savoir conduire pour quitter le garage clé en main, en conduisant de façon "autonome". Inutile de dire que la voiture arrivera en miettes au collège, si elle a démarré...
La plupart de mes collègues trouvent aussi les programmes trop lourds, et on commence à voir poindre la revendication syndicale d'une semaine à 18 h au lieu de 24 h, alors que lorsque j'étais enfant nous faisions 30 h.
Mais comment leur expliquer qu'il y encore trente ans, on consacrait dans l'ensemble moins de temps à l'école pour de bien meilleurs résultats ?
Plus sérieusement, j'en ai vu passer des cohortes d'élèves. Maintenant certaines méthodes qui étaient efficaces ne fonctionnent plus en collège. Auparavant, les 3e étaient capables de mener des sujets de réflexion tout à fait cohérents juste avec une petite aide de ma part. En lycée ce n'était pas trop compliqué pour la majorité des élèves.
Mais peut-être me trompé-je en pensant que c'était mieux avant.
Quoique : quand je lis, ici ou là, qu'on met en place des cours d'orthographe en fac de lettres...
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- RendashBon génie
Thalia de G a écrit:
Quoique : quand je lis, ici ou là, qu'on met en place des cours d'orthographe en fac de lettres...
En tout cas c'était le cas en L1 d'histoire, de géo, de lettres (modernes et classiques) et de langues (LEA & LLCE) de mon temps. Bon, on appelait ça "expression". Mais c'était bel et bien de la grammaire, élémentaire, voire rudimentaire. La moitié de la promo n'avait pas validé directement cette UE ^^'
- IgniatiusGuide spirituel
LouisBarthas a écrit:Les programmes ne sont pas trop "lourds", ce sont les idéologues qui ont détruit l'école de fond en comble depuis au moins trente ans qui pèsent terriblement sur nous, en recouvrant l'école d'un voile d'obscurantisme et en nous chargeant de multiples servitudes.
Mes collègues se tuent au travail et sont fatigués en pleine jeunesse. Ils ne savent pas travailler, sont dépendants de la photocopieuse, utilisent plusieurs livres, plusieurs méthodes de lecture à la fois, organisent leur classe en "îlots" où la moitié des élèves tournent le dos au tableau, laissent les élèves tenir leur "outil scripteur" comme un marteau, les placent en "situation de recherche" d'où il ne ressort évidemment rien puisque l''école se présente pour ces derniers comme un garage où on leur présente une voiture en pièces détachées qu'ils sont censés construire et apprendre à savoir conduire pour quitter le garage clé en main, en conduisant de façon "autonome". Inutile de dire que la voiture arrivera en miettes au collège, si elle a démarré...
La plupart de mes collègues trouvent aussi les programmes trop lourds, et on commence à voir poindre la revendication syndicale d'une semaine à 18 h au lieu de 24 h, alors que lorsque j'étais enfant nous faisions 30 h.
Mais comment leur expliquer qu'il y encore trente ans, on consacrait dans l'ensemble moins de temps à l'école pour de bien meilleurs résultats ?
Tu parles d'or.
Je constate moi aussi la confusion qui ravage nos façons de travailler : bien qu'ayant des convictions solides, j'en arrive, après 15 ans de boulot, à ne plus savoir à quel saint me vouer, et à papillonner d'une notion à l'autre, tentant désespérément de répondre aux injonctions des programmes, aux différents supports informatiques et algorithmiques (dont je constate à chaque fois qu'ils ne servent à rien à nos élèves qui nécessitent un retour permanent aux bases) et à mes convictions profondes sur ce que sont les mathématiques et la façon de les enseigner.
Je trouve vraiment que l'école française est devenue minable, par la faute de la hiérarchie : je pense parfois à mes enseignants, du CP à la Terminale, et j'ai presque honte de voir comment on nous impose de pourrir ce travail.
Je plains vraiment les débutants, dont le bagage théorique est de plus en plus faible.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- BalthazaardVénérable
"papillonner d'une notion à l'autre"
c'est en cela que je parlais de "leçon de choses"
c'est en cela que je parlais de "leçon de choses"
- IgniatiusGuide spirituel
Je ne l'avais pas précisé mais j'avais bien compris ainsi ta référence.
Honnêtement, le bilan de ce qu'ils savent en TS m'effraie : le pb n'est plus le manque de connaissances, mais l'absence d'articulation entre ces dites connaissances, et le caractère impénétrable qu'elles semblent revêtir pour un nombre important d'élèves (la majorité en fait).
Honnêtement, le bilan de ce qu'ils savent en TS m'effraie : le pb n'est plus le manque de connaissances, mais l'absence d'articulation entre ces dites connaissances, et le caractère impénétrable qu'elles semblent revêtir pour un nombre important d'élèves (la majorité en fait).
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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- BoubouleDoyen
Détachez-vous un peu du programme, ce n'est qu'un prétexte, certes qui vous engage, pour former des têtes bien faites.
Programme allégé de maths ou pas, le problème est aussi que les élèves ne savent pas réfléchir à l'issue de la TS.
Programme allégé de maths ou pas, le problème est aussi que les élèves ne savent pas réfléchir à l'issue de la TS.
- IgniatiusGuide spirituel
Ils ne savent pas réfléchir car rien n'est jamais approfondi : programmes et horaires sont fortement en cause.
J'ai pu enseigner sans me préoccuper des consignes indigentes des ipr pendant 10 ans mais depuis la réforme Chatel, ce n'est plus possible : elle a accompagné la désormais absence de formation des élèves qui sortent du collège.
Nous poursuivons donc sur la même ligne en lycée.
Et, pour ce que je vois des prépas, les collègues ont désormais eux aussi du mal a leur apprendre a réfléchir...
J'ai pu enseigner sans me préoccuper des consignes indigentes des ipr pendant 10 ans mais depuis la réforme Chatel, ce n'est plus possible : elle a accompagné la désormais absence de formation des élèves qui sortent du collège.
Nous poursuivons donc sur la même ligne en lycée.
Et, pour ce que je vois des prépas, les collègues ont désormais eux aussi du mal a leur apprendre a réfléchir...
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St Augustin
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- BalthazaardVénérable
Ce qui est renversant c'est que toutes le prétendues réformes, innovations ou autres depuis 20 ans (ou plus...) sont là soi-disant pour développer l'autonomie et la réflexion des élèves...
- frdmNiveau 10
En physique, je fais le même constat que vous et je ne vois pas d'issue : année après année cela empire. Nous sommes dans un tunnel qui a une entrée mais pas de sortie, sauf à faire demi-tour. Je pense sincèrement que nous allons vers un éclatement de l'éducation nationale. Les pauvres enverront leurs enfants dans les établissements publics où ils n'apprendront rien, et les autres s'assureront qu'ils bénéficient d'une bonne formation dans des écoles sélectives.
- YazilikayaNeoprof expérimenté
zoupinette a écrit:Ronin a écrit:Laura Ingalls a écrit:
Certaines règles d'orthographe, avec toutes leurs exceptions, alors qu'on en est encore à leur rappeler de mettre un "s" au pluriel en CM1...
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Et pourtant c'est une règle de CP... AU CM1, on devrait sanctionner ce type d'erreur dans tous les écrits.
On sanctionne, on le rappelle, on le claironne. Dans les dictées, j'insiste;"Pensez bien aux accords!!!" Mais pour beaucoup, rien n'y fait.
- FinrodExpert
Laura Ingalls a écrit:
Il doit bien y avoir un juste milieu entre les gaver de grammaire comme des oies toute l'année et passer l'année à faire des mandalas...
Exact. Mais avec le peu de temps que l'on peut consacrer au devoir, chez nous on se contente de faire du rattrapage sur les notions de base.
Histoire que quand on lui dit d'écrire "et qu'à peine", il n'écrive pas "ekapen" (il me l'a fait Samedi ! en CE2) - et je ne fait pas du par coeur pur, je veux qu'il comprenne les mots et la structure de la phrase un minimum avant d'écrire.
Quand on se met à craindre illettrisme pour ses enfants, au final, on accorde moins d'importance aux activité d'apprentissage "éclairées", mais je reconnais que c'est un biais et que j'aimerais aussi ne pas avoir à me faire autant de souci pour des choses qui devraient aller de soi...
- doctor whoDoyen
Laura Ingalls a écrit:
Par contre, le programme de grammaire est excessivement chargé, ainsi que celui de mathématiques, et nous sommes obligés de survoler énormément de notions sans avoir le temps de rien approfondir. Beaucoup de ces notions, notamment en grammaire, ne rencontrent aucun écho chez ces élèves encore jeunes, et pendant qu'on les bassine avec, certains ont encore du mal à écrire un texte cohérent de 10 lignes ou à avoir une réflexion logique devant un problème mathématique simple en CM2.
Je ne pense pas que grammaire et rédaction s'opposent.
Faire un cours sur l'article indéfini et l'article défini est déterminant pour comprendre quand les utiliser.
Mais les programmes actuels de grammaire sont effectivement mal faits, enfilent les notions sans les relier dans une progression structurante.
C'est possible, avec un vrai programme cohérent et paradoxalement plus ambitieux que les programmes actuels :
http://instruire.fr/Grip_1/PAGE_ProgrammesDuGrip/phAAAMMkiZxOZktTTkd4blFnAwA?LIBHTM_TOPOL3
Et il y a des manuels qui permettent de le faire sans douleur :
http://instruire.fr/Grip_1/PAGE_OuvrageCatalogue/phAAAIsyipxOZktTTkd4blFnAwA?MAP_CLICK&ZR_OUVRAGES=5
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- RendashBon génie
Finrod a écrit:
Histoire que quand on lui dit d'écrire "et qu'à peine", il n'écrive pas "ekapen" (il me l'a fait Samedi ! en CE2) - et je ne fait pas du par coeur pur, je veux qu'il comprenne les mots et la structure de la phrase un minimum avant d'écrire.
Définition de "calife" selon un de mes élèves de 5e :|
- Spoiler:
- BoubouleDoyen
Igniatius a écrit:Ils ne savent pas réfléchir car rien n'est jamais approfondi : programmes et horaires sont fortement en cause.
J'ai pu enseigner sans me préoccuper des consignes indigentes des ipr pendant 10 ans mais depuis la réforme Chatel, ce n'est plus possible : elle a accompagné la désormais absence de formation des élèves qui sortent du collège.
Nous poursuivons donc sur la même ligne en lycée.
Et, pour ce que je vois des prépas, les collègues ont désormais eux aussi du mal a leur apprendre a réfléchir...
Je vois aussi que nombre de collègues de mathématiques ont abandonné le traditionnel devoir hebdomadaire, cela s'ajoute aux allègements.
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