- henrietteMédiateur
Lebeotien a écrit:Je ne peux que renchérir. Moi le premier, malgré ce qu'on peut en penser, je trouve ça intéressant d'avoir des aperçus de la réalité et de la philosophie du métier. Surtout que nombreux sont ceux qui, peut-être un peu comme moi, suivent des voies toutes tracées depuis le lycée et n'ont pas forcément "ça dans le sang". Au vu des problèmes de l'enseignement des lettres, ça peut valoir le coup (coût?) de se remettre en question avant d'arriver devant des élèves. D'où aussi ma démarche. Ce débat devrait vous enflammer, vous passionner... Je préfère m’engueuler un bon coup avec quelqu'un sur une question aussi importante que de l'ignorer.
Quant à henriette, je ne peux te répondre en message privé, puisque des gens peut-être intéressés par ce qu'on dit liront tout ça. Donc je le répète pour la troisième fois; des professeurs d'université réputés (tapez donc Jean-benoit Puech ou Bernard Ribémont dans google) m'ont expliqué l'intérêt et la nécessité aujourd'hui d'avoir le CAPES pour devenir prof de fac, ne serait-ce que pour ne pas avoir à être en situation précaire tout le temps des préparations aux conditions requises pour devenir prof de fac. De plus, il y a une telle concurrence pour le peu de postes présents, que lorsqu'on n'est pas normalien, comme moi, on est obligé de cumuler un maximum d'atout. Je ne crois pas qu'avoir le CAPES puisse nuire à un candidat à l'université, pas besoin de vérifier des infos, qui de toutes façons proviennent d'un milieu ou il n'y a pas de règles, à moins d'être dans le secret des comités de sélections, et si c'est le cas, dites-le nous
Que tu n'aies pas les même informations, je le conçois; mais que tu dénonces les miennes sans connaître mes sources, et que tu les refuses, cela dénote d'une attitude inquiétante de détentrice de la vérité. Pour un prof, c'est ennuyeux. J'expose mes infos, je ne clame pas leur véracité. Le monde n'est pas fait que d'un seul point de vue. Certains universitaires jugent peut-être inutiles d'avoir le CAPES, cela ne veut pas dire que la France entière le fait...
Sans compter encore une fois qu'entre avoir le CAPES pour avoir un salaire au lieu de galérer à faire vacations à droite à gauche pendant 10 ans, je ne vois pas ce que ça a de faux ou de dément...
Tu prends ton cas pour une généralité : ce serait risible, si ce n'était pas si mal venu, et si mal élevé.
A présent, en tant que membre de la modération du forum je te réponds ceci : toute contestation de la modération ne doit en aucun cas se faire sur le géné, mais par MP. Il s'agit-là d'un manquement à la charte du forum, passible d'un avertissement.
- ysabelDevin
Lebeotien a écrit:Pas mal ! Mais prenons pas exemple le français, car c'est un des points du débat d'où provient ce topic :
Devant des cas de langues en évolution, comme par exemple "Autant pour moi" au lieu "d'au temps pour moi", de "endormissement" ou de "pallier à" au lieu de "pallier qqch", pensez-vous qu'il faut défendre l'orthographe traditionnelle et sanctionner les erreurs, ou incorporer l'évolution de la langue dans l'apprentissage des élèves ? Question très délicate.
Autre exemple, plus littéraire, au niveau des classiques. Peut-on par exemple aborder Don juan par l'étude d'adaptations de Don juan, comme par exemple un manga, Don giovanni : http://manga.krinein.com/don-giovanni/, qui sera peut-être plus accessible aux élèves que le texte original, pour après se tourner vers ce dernier, ou bien doit-on tenter d'élever le niveau des élèves pour qu'ils puissent aborder les oeuvres originales d'elles-mêmes ?
Dites-moi si ce n'est pas très clair !
La langue est normée qu'on le veuille ou non et nous sommes jugés sur sa maîtrise, à l'écrit comme à l'oral.
Quand on postule pour un travail, les lettres de motivation incorrectes filent à la corbeille et pour un entretien, il est nécessaire d'avoir les bons codes. Alors on apprend aux élèves directement la bonne orthographe, syntaxe, grammaire.
Il est plus intéressant de commencer par le classique car ensuite on peut justement travailler avec des récritures pour voir les variantes. Un variante n'est pas plus accessible car justement la connaissance de l'œuvre initiale est nécessaire pour sa compréhension.
Souvent après l'étude de Phèdre, je donne aux élèves la version de Pierre Dac et alors ça les amuse, sinon ils ne trouveraient pas cela drôle.
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« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- trompettemarineMonarque
N'as-tu pas mal interprété ce "pour". Il signifie plutôt en attendant de (et en lettres tu peux attendre longtemps.)Lebeotien a écrit:
Quant à henriette, je ne peux te répondre en message privé, puisque des gens peut-être intéressés par ce qu'on dit liront tout ça. Donc je le répète pour la troisième fois; des professeurs d'université réputés (tapez donc Jean-benoit Puech ou Bernard Ribémont dans google) m'ont expliqué l'intérêt et la nécessité aujourd'hui d'avoir le CAPES pour devenir prof de fac, ne serait-ce que pour ne pas avoir à être en situation précaire tout le temps des préparations aux conditions requises pour devenir prof de fac.
Ensuite, il est possible d'obtenir à la fac un poste de PRCE (prof. certifié dans l'enseignement supérieur). Mais ce n'est pas un poste de maître conférence, (c'est-à-dire un vrai poste d'universitaire). Tu y fais les basses œuvres, tout comme les PRAG (profs agrégés détachés à l'université).
Certaines universités scientifiques recrutent des PRCE parce qu'ils sont moins chers que des Prag. Mais ii y en a de moins en moins. Ensuite, il y a les vacations.
- LebeotienNiveau 5
Oui, en effet, c'est avant tout un "en attendant de", mais également un "pour". Encore une fois, tout dépend des universités. Merci pour l'éclaircissement sur les PRCE, je connaissais, mais pas dans le détail. Et il est également possible d'exercer en tant que Maître de conférence en ayant simplement le CAPES, également, non ?
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- 288Niveau 10
Les élèves aiment la difficulté, même s'ils ne le savent pas encore tous. L'esprit est ainsi fait qu'il se construit en se surpassant et en sortant de lui-même.
Donc, ne surtout pas partir de ce qui leur est familier, de leur langage quotidien au prétexte qu'il faudrait les séduire. Commencer directement par ce qui leur est étranger (les grandes œuvres de la littérature, la langue classique, le latin...).
En plus, on est pris au sérieux, comme ça.
Donc, ne surtout pas partir de ce qui leur est familier, de leur langage quotidien au prétexte qu'il faudrait les séduire. Commencer directement par ce qui leur est étranger (les grandes œuvres de la littérature, la langue classique, le latin...).
En plus, on est pris au sérieux, comme ça.
- User5899Demi-dieu
Mais bien sûrLebeotien a écrit:Et il est également possible d'exercer en tant que Maître de conférence en ayant simplement le CAPES, également, non ?
Vous avez pléthore sur ce forum de gens qui sont normaliens et agrégés et docteurs et qui attendent un poste de MCF depuis des années, alors ce genre de propos un peu à l'emporte-pièce peut limite être perçu comme insultant. Bon, il est vrai que vous êtes béotien. mais quand même, il serait peut-être bon de ne pas insister outre-mesure.
il est où, votre nouveau topic ?
- JohnMédiateur
D'une manière ou d'une autre, tu es quand même bien obligé, à partir d'un moment, de construire à partir de ce qu'ils connaissent. La langue classique sans passer par une translation au moins ponctuelle en langue moderne, ça me semble impossible.Donc, ne surtout pas partir de ce qui leur est familier, de leur langage quotidien au prétexte qu'il faudrait les séduire. Commencer directement par ce qui leur est étranger (les grandes œuvres de la littérature, la langue classique, le latin...).
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- LebeotienNiveau 5
C'était une vraie question, en fait.
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- PhilomèleNiveau 9
Lebeotien a écrit:Oui, en effet, c'est avant tout un "en attendant de", mais également un "pour". Encore une fois, tout dépend des universités. Merci pour l'éclaircissement sur les PRCE, je connaissais, mais pas dans le détail. Et il est également possible d'exercer en tant que Maître de conférence en ayant simplement le CAPES, également, non ?
En Lettres, c'est évidemment possible au plan légal : la réussite à un concours de l'enseignement secondaire n'est pas une obligation fondée en droit. Donc ni Capes ni agrégation ne sont demandées par la loi.
En pratique, dans certaines disciplines "à agrégation", un enseignant titulaire à l'université sera amené à intervenir dans la préparation au Capes et à l'agrégation : il est donc préférable qu'il ait lui-même réussi un concours. En Lettres, il est de coutume de faire de l'agrégation un critère de sélection. En fait, dans les commissions dans lesquelles j'ai siégé (pour des recrutement d'ATER ou de maître de conférence), la commission se mettait d'accord sur les critères de sélection : à chaque fois, l'agrégation a été exigée (critère sine qua non) et les dossiers de non-agrégés ont été écartés impitoyablement (dont des dossiers d'étrangers brillants). Il y a peut-être eu par le passé de très rares cas de certifiés recrutés MCF puis professeurs. Dans la période actuelle, où la concurrence est très rude, il ne faut pas se bercer d'illusions et il ne faut pas induire en erreur les candidats à la thèse.
C'est une coutume ancienne en Lettres. Dans les sciences dures, il peut y avoir d'autres lois non écrites équivalentes : par exemple, exiger de l'impétrant un post-doc (contrat post-doctoral) à l'étranger de deux ans ou plus.
Ce sera ma dernière réponse au Béotien sur ce fil. Bon courage à tous les candidats aux oraux.
- User5899Demi-dieu
Mais vous placez sur le terrain de l'orthographe une question qui relève du sens. Si je parle d'une soirée de plein pied, je dis que j'ai pris mon pied Si je parle d'une maison de plain pied, je dis qu'elle n'a pas d'étages. Si je parle d'une maison de plein pied, je ne dis rien, c'est aussi simple que çaLebeotien a écrit:Pas mal ! Mais prenons pas exemple le français, car c'est un des points du débat d'où provient ce topic :
Devant des cas de langues en évolution, comme par exemple "Autant pour moi" au lieu "d'au temps pour moi", de "endormissement" ou de "pallier à" au lieu de "pallier qqch", pensez-vous qu'il faut défendre l'orthographe traditionnelle et sanctionner les erreurs, ou incorporer l'évolution de la langue dans l'apprentissage des élèves ? Question très délicate.
- User5899Demi-dieu
Là, c'est un cheminement sur lequel vous réfléchissez. En tant que vieux prof, je vous dirai : testez ce qui vous semble bon. Pour les moyens, je suis d'avis qu'il faut que chaque prof soit libre de faire comme il le sent, c'est ça, la richesse du métier. Que vous passiez par le manga si vous maîtrisez, pourquoi vous l'interdire ou vous le déconseiller ? Mais il ne faut pas oublier la finalité (il faut que les élèves découvrent autre chose que ce qu'ils connaissent) et il faut être disciplinairement solide pour voir que retenir du manga et comment traiter les différences.Lebeotien a écrit:Peut-on par exemple aborder Don juan par l'étude d'adaptations de Don juan, comme par exemple un manga, Don giovanni : http://manga.krinein.com/don-giovanni/, qui sera peut-être plus accessible aux élèves que le texte original, pour après se tourner vers ce dernier, ou bien doit-on tenter d'élever le niveau des élèves pour qu'ils puissent aborder les oeuvres originales d'elles-mêmes ?
Dites-moi si ce n'est pas très clair !
Si en seconde je fais lire Picsou, j'aurai peut-être pour la première fois en 26 ans une émeute indignée. Et légitime.
- LebeotienNiveau 5
Merci pour toutes vos réponses constructives et très intéressantes, et navré John pour la parataxe maladroite de mon dernier message, j'en ai édité une partie mais n'aie pas vu l'erreur ensuite. Il faut dire que je fais en effet chauffer mon clavier.
En ce qui concerne l'exactitude de la langue, le problème vient de comment considérer l'évolution. Les règles changent, à un rythme parfois rapide. J'ai vu passer hier l'expression " Il est triste ... On le serait à moins". C'était dans un film d'il y a à peine 30 ans. Aujourd'hui, dois-je enseigner ce genre d'expressions ? Et l'inverse, qui est évidemment plus fréquent : jusqu'à quel point enseigner, et, surtout, sanctionner une faute de langage pour des termes dont on constate l'évolution ? D'où le "Pallier à".
Evidemment, l'enseigner est une chose, mais peut-on en vouloir à un élève s'il a lu dans un livre d'un écrivain contemporain Pallier à ?
Car si on ne construit la langue qu'à partir des classiques, alors on peut revenir à des expressions obsolètes ? Pas évident de juger.
Pareil pour les livres. Les classiques d'aujourd'hui ne sont pas forcément les classiques d'il y a 20 ans. L'écriture évolue sensiblement, surtout quand se rapproche de notre époque.
Je comprends bien les arguments qui visent à élever le niveau des élèves, plutôt que de "s'abaisser" (pour peu que ce soit le cas) à leur niveau, c'est un choix de pédagogie. Du coup ma question : est-ce que ça marche ?
En ce qui concerne l'exactitude de la langue, le problème vient de comment considérer l'évolution. Les règles changent, à un rythme parfois rapide. J'ai vu passer hier l'expression " Il est triste ... On le serait à moins". C'était dans un film d'il y a à peine 30 ans. Aujourd'hui, dois-je enseigner ce genre d'expressions ? Et l'inverse, qui est évidemment plus fréquent : jusqu'à quel point enseigner, et, surtout, sanctionner une faute de langage pour des termes dont on constate l'évolution ? D'où le "Pallier à".
Evidemment, l'enseigner est une chose, mais peut-on en vouloir à un élève s'il a lu dans un livre d'un écrivain contemporain Pallier à ?
Car si on ne construit la langue qu'à partir des classiques, alors on peut revenir à des expressions obsolètes ? Pas évident de juger.
Pareil pour les livres. Les classiques d'aujourd'hui ne sont pas forcément les classiques d'il y a 20 ans. L'écriture évolue sensiblement, surtout quand se rapproche de notre époque.
Je comprends bien les arguments qui visent à élever le niveau des élèves, plutôt que de "s'abaisser" (pour peu que ce soit le cas) à leur niveau, c'est un choix de pédagogie. Du coup ma question : est-ce que ça marche ?
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- abricotedapiExpert spécialisé
"On le serait à moins" est une expression obsolète ?
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- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- henrietteMédiateur
Lebeotien a écrit:@Philomèle
Tu as probablement raison, Philomèle, j'aimerais avant tout être enseignant chercheur à l'université pour pouvoir explorer de nouvelles pistes, et non être dans la répétition et l'apprentissage de l'histoire de la littérature. Or il se trouve que je vais, faute d'un niveau assez élevé (concrètement, je ne suis pas normalien et pas agrégé pour le moment) cela est reporté. Donc en suivant les conseils des anciens, je me tourne vers le secondaire, dont on m'assure l'ouverture d'esprit, la liberté des programmes, et en arrivant ici après une année de préparation solitaire, je lis des remarques comme "tu n'aimes pas le latin et tu veux être prof? Quelle honte " ou encore "ne pas connaître untel et prétendre au CAPES, où va le monde ?"
Oui, ça me gêne, et non, je ne veux en aucun cas priver les élèves de l'accès à la culture, c'est tout l'inverse. Mais je préfère encourager ceux qui le veulent, les porter aussi loin que possible, plutôt que de délaisser, ou sanctionner ceux qui ne parviennent pas à s'intéresser. Je me demande si on ne peut pas adapter sa pédagogie en partant du niveau le plus bas pour trouver comment le motiver et l'emmener aussi loin que possible plutôt que de se fixer un niveau d'exigence et d'abandonner en route ceux qui ne parviennent à le suivre.
Bien sûr que j'encouragerai tout ceux qui le veulent à l'érudition, quitte à faire des heures supp ou de l'accompagnement personnalisé, mais en tâchant de garder à l'esprit l'évolution de la culture, de la langue, des savoirs, et pourquoi pas en proposant d'abord Picsou pour ensuite aborder l'oeuvre originale et comparer les deux...)
D'où des réflexions sur des idées de pédagogie pour pouvoir conquérir des élèves désabusés.
Je pensais que sur un forum de lettres j'aurai affaire à des esprits critiques des philosophes, et j'ai l'impression que la place est remplie de sophistes. Ne peut-on conjuguer l'apprentissage des savoirs avec celui de la pensée ?
Mais je te rassure, je n'ai ni le charisme, ni l'autorité pour mener qui que ce soit, sectes ou autres
Mais ça, tu sais, c'est exactement ce que nous essayons tous de faire, et c'est pour y parvenir du mieux possible que, cent fois sur le métier, nous remettons l'ouvrage, reprenant nos cours, les modifiant, les adaptant, les transformant année après année.
Or, ce n'est pas en partant des codes des élèves qu'on y arrive. Cela correspond, je pense, à des préjugés, un peu les mêmes que ceux qui ont pu faire écrire à Meirieu que pour les enfants des zones défavorisées, il n'était pas nécessaire de faire de la littérature, qu'il fallait leur apprendre à lire dans des modes d'emploi d'électro-ménager, sous prétexte que c'était plus proche d'eux.
Au contraire, il faut absolument leur donner les codes de la langue française, pas de leur langue d'ado, pas de la langue fautive de la télé ou des conversations de café. S'ils n'ont pas ces codes, ils resteront à la marge. Si l'école veut être un ascenseur social, il faut absolument qu'elle enseigne une grammaire et une orthographe parfaitement correctes aux élèves, car c'est une discrimination terrible dans l'accès à l'emploi.
Et il faut leur donner la littérature, et la plus classique qui soit, car si nous ne le faisons pas, qui d'autre le fera ?
Et on s'aperçoit alors que plus c'est classique, plus c'est éternel, et plus ça touche juste. Un de mes plus gros succès en classe de 4e en ZEP a toujours été Le Cid : et pas une quelconque adaptation, non non, la pièce en alexandrins classiques. S'ils ne sont pas cultivés, il ne faut pas pour autant prendre les élèves pour des idiots. Ils sont, comme tout le monde, capables d'être sensibles à la beauté d'une langue comme celle de Corneille.
Après, qu'un étudiant qui présente le CAPES de lettres n'ait jamais entendu parler du Littré, cela me consterne en effet. Mais le candidat en question, lui, n'en est en rien responsable : il ne peut pas connaître ce que personne ne lui a enseigné. C'est l'université qui a un vrai problème, alors, si on n'y apprend plus cela.
Enfin, qu'un étudiant puisse envisager sereinement d'enseigner une matière comme le latin, alors qu'il ne le maîtrise que très très peu, cela m'effraye au plus haut point, en effet, pour lui. Car tu constateras par toi-même qu'on ne peut pas enseigner correctement quelque chose qu'on ne maîtrise pas soi-même très bien. Dans le meilleur des cas, on enseigne des choses fausses aux élèves. Dans le pire des cas, on se fait bordéliser, et on souffre terriblement.
- JohnMédiateur
Ben justement : Keep calm and take care of your keyboard.Il faut dire que je fais en effet chauffer mon clavier.
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En achetant des articles au lien ci-dessous, vous nous aidez, sans frais, à gérer le forum. Merci !
"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- LebeotienNiveau 5
D'accord, merci Cripure, et en effet, je suis conscient que c'est un exercice très délicat et difficile, qui, je pense, demande une expérience solide de la comparaison. Mais ce genre de pistes d'enseignement m'intéresse.
En réalité, c'est aussi parce que je sais que je manque totalement du charisme nécessaire à la bonne direction d'une classe. Je n'ai simplement pas ça en moi. Je ne saurai intimider ni charmer les élèves, ni les passionner pour la langue, alors j'essaie d'envisager dès maintenant des techniques pour pallier ce manque. (Oui, je n'ai pas mis la préposition)
Et puis il y aussi en questionnement le fait que le champ de travail du prof de français me semble s'élargir de plus en plus. Peut-être que je me trompe, mais ne serait-ce pas notre rôle d'enseigner, en même temps que la langue, la littérature et l'histoire des arts, un savoir-penser, navré pour le néologisme, mais aussi des réflexions sur toute la culture actuelle ? Les élèves qui sont confrontés à cette culture peuvent peut-être ne pas en déchiffrer et en recevoir correctement tous les messages. Ne devrait-on pas commencer à nous intéresser à cette culture dont on ne leur dit rien : jeux vidéos, arts de la télévision, etc.
Mais peut-être est-ce déjà le cas ?
@Merci Henriette pour le retour, je ne pensais pas que les élèves puissent se passionner naturellement pour le Cid, du moins du retour que j'ai de lycéens que j'ai pu croiser en tant qu'AED, ou simplement de connaissances. Mais ton message prouve que c'est possible.
Concernant le Latin, je suis plus dubitatif. Je me suis beaucoup intéressé à l'ancien français (même si je n'étais pas forcément très bon en grammaire)
et bien que je l'ai pratiqué bien moins longtemps, je m'en suis bien mieux sorti que pour le latin que j'ai appris pendant...pffou... 5 ans ?
Mais je ne suis pas très bon en langue, et je pense que ce qui m'a séduit dans l'ancien français, outre sa proximité, c'est l'aspect ludique
et d'apparent manque de règles !
En réalité, c'est aussi parce que je sais que je manque totalement du charisme nécessaire à la bonne direction d'une classe. Je n'ai simplement pas ça en moi. Je ne saurai intimider ni charmer les élèves, ni les passionner pour la langue, alors j'essaie d'envisager dès maintenant des techniques pour pallier ce manque. (Oui, je n'ai pas mis la préposition)
Et puis il y aussi en questionnement le fait que le champ de travail du prof de français me semble s'élargir de plus en plus. Peut-être que je me trompe, mais ne serait-ce pas notre rôle d'enseigner, en même temps que la langue, la littérature et l'histoire des arts, un savoir-penser, navré pour le néologisme, mais aussi des réflexions sur toute la culture actuelle ? Les élèves qui sont confrontés à cette culture peuvent peut-être ne pas en déchiffrer et en recevoir correctement tous les messages. Ne devrait-on pas commencer à nous intéresser à cette culture dont on ne leur dit rien : jeux vidéos, arts de la télévision, etc.
Mais peut-être est-ce déjà le cas ?
@Merci Henriette pour le retour, je ne pensais pas que les élèves puissent se passionner naturellement pour le Cid, du moins du retour que j'ai de lycéens que j'ai pu croiser en tant qu'AED, ou simplement de connaissances. Mais ton message prouve que c'est possible.
Concernant le Latin, je suis plus dubitatif. Je me suis beaucoup intéressé à l'ancien français (même si je n'étais pas forcément très bon en grammaire)
et bien que je l'ai pratiqué bien moins longtemps, je m'en suis bien mieux sorti que pour le latin que j'ai appris pendant...pffou... 5 ans ?
Mais je ne suis pas très bon en langue, et je pense que ce qui m'a séduit dans l'ancien français, outre sa proximité, c'est l'aspect ludique
et d'apparent manque de règles !
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- InviteeFVénérable
J'ai envie de répondre mais j'ignore si je prends le risque: je sens que le fil va partir en vrille...
- LebeotienNiveau 5
Non, vas-y, il n'y a pas de raisons, du moment que tu débats en exprimant ou contestant un point de vue et sans t'attaquer à une personne... Et puis je suis partisan, en bon français, du fait qu'il vaut mieux débattre et s'exprimer que se taire et rester sur un non-dit.
On avance plus en confrontant des idées qu'en ne les voyant pas
Et puis, c'est l'expression d'une passion pour un métier, et ça c'est plutôt bon signe, quand on lit partout que des candidats se présentent "par défaut" d'autres opportunités...
D'ailleurs j'en fais un peu partie, non par manque d'intérêt pour le métier, mais simplement parce que je ne pense pas "avoir ce qu'il faut" pour l'exercer correctement, et
les discussions ici me confortent dans ma pensée... :|
On avance plus en confrontant des idées qu'en ne les voyant pas
Et puis, c'est l'expression d'une passion pour un métier, et ça c'est plutôt bon signe, quand on lit partout que des candidats se présentent "par défaut" d'autres opportunités...
D'ailleurs j'en fais un peu partie, non par manque d'intérêt pour le métier, mais simplement parce que je ne pense pas "avoir ce qu'il faut" pour l'exercer correctement, et
les discussions ici me confortent dans ma pensée... :|
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- stenchMonarque
Fafnir a écrit:J'ai envie de répondre mais j'ignore si je prends le risque: je sens que le fil va partir en vrille...
Tu risquerais quoi?
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- InviteeFVénérable
On va encore me coller l'étiquette de la grande méchante psychorigide :lol:
Soit.
A mon humble avis, un minimum de maîtrise de la langue française est nécessaire pour tous les enseignants, mais aussi la conscience de l'importance de maîtriser convenablement la langue à l'oral comme à l'écrit. Il est primordial selon moi de ne pas nier l'importance de la correction de la langue, de faire le maximum d'efforts pour ne pas la massacrer, se corriger, apprendre de ses erreurs, toujours essayer de progresser.... Errare humanum est, perseverare diabolicum.
Même chose pour les langues étrangères quand on est amené à les utiliser.
Les personnes ayant un niveau médiocre à désastreux dans leur langue maternelle et s'y complaisant n'ont selon moi pas leur place dans l'enseignement d'une discipline autre que scientifique ou technique.
(et plein d'autres choses encore, mais on va déjà me tomber dessus à bras raccourcis alors... je m'économise :lol: )
Soit.
A mon humble avis, un minimum de maîtrise de la langue française est nécessaire pour tous les enseignants, mais aussi la conscience de l'importance de maîtriser convenablement la langue à l'oral comme à l'écrit. Il est primordial selon moi de ne pas nier l'importance de la correction de la langue, de faire le maximum d'efforts pour ne pas la massacrer, se corriger, apprendre de ses erreurs, toujours essayer de progresser.... Errare humanum est, perseverare diabolicum.
Même chose pour les langues étrangères quand on est amené à les utiliser.
Les personnes ayant un niveau médiocre à désastreux dans leur langue maternelle et s'y complaisant n'ont selon moi pas leur place dans l'enseignement d'une discipline autre que scientifique ou technique.
(et plein d'autres choses encore, mais on va déjà me tomber dessus à bras raccourcis alors... je m'économise :lol: )
- FDNiveau 7
Je réponds ici à un message de l’autre topic puisqu’apparemment c’est devenu hors-sujet là-bas.
Je parie qu’en réalité ils vous ont seulement dit qu’il valait mieux passer le CAPES et l’agrégation ou le CAPES puis l’agrégation plutôt que préparer seulement l’agrégation, qui a un taux de réussite plus bas.Lebeotien a écrit:Enfin, pour ce qui est des faux espoirs, je ne fais que suivre les conseils de professeurs, et je dis bien professeurs, pas maîtres de conférence, qui implique un certain niveau et certain respect, de l'université, désormais à la retraite ou non, qui m'ont expliqué qu'aujourd'hui, dans le concret, évoqué ici plusieurs fois, l'agreg ne suffit plus, et que le CAPES est devenu important
D’une part, après le CAPES il n’est pas possible d’obtenir un report de stage pour études doctorales, d’autre part, comme d’autres l’ont signalé, pour les postes de maître de conférences, c’est l’agrégation qui est exigée en pratique, donc non, passer le CAPES n’est pas une bonne façon de se préparer à l’enseignement supérieur. Si on n’a pas de financement de thèse ni d’agrégation, passer le CAPES pour enseigner tout en préparant une thèse est une solution de repli, mais si on vise l’enseignement à l’université le CAPES n’est rien d’autre que ça : une solution de secours en espérant mieux, et si on veut avoir une chance de devenir MCF un jour il faudra se démerder pour obtenir sa thèse et son agrégation externe tout en enseignant, ce qui n’est pas du tout une situation idéale.Je ne vois pas ce qu'il y a de mensonger dans le fait de dire que le CAPES est une bonne façon de se préparer à essayer d'entrer dans le supérieur... ?
- gainzNiveau 8
Fafnir a écrit:On va encore me coller l'étiquette de la grande méchante psychorigide :lol:
Soit.
A mon humble avis, un minimum de maîtrise de la langue française est nécessaire pour tous les enseignants, mais aussi la conscience de l'importance de maîtriser convenablement la langue à l'oral comme à l'écrit. Il est primordial selon moi de ne pas nier l'importance de la correction de la langue, de faire le maximum d'efforts pour ne pas la massacrer, se corriger, apprendre de ses erreurs, toujours essayer de progresser.... Errare humanum est, perseverare diabolicum.
Même chose pour les langues étrangères quand on est amené à les utiliser.
Les personnes ayant un niveau médiocre à désastreux dans leur langue maternelle et s'y complaisant n'ont selon moi pas leur place dans l'enseignement d'une discipline autre que scientifique ou technique.
(et plein d'autres choses encore, mais on va déjà me tomber dessus à bras raccourcis alors... je m'économise :lol: )
c'est limite ça!
- LebeotienNiveau 5
@Fafnir : Je suis tout à fait d'accord avec ça, même si je pense que ne pas maîtriser toutes les nuances et parfaitement la langue ne veut pas forcément dire qu'il est impossible d'enseigner ?
Si du talent pour la pédagogie et des méthodes de recherche peuvent combler ses lacunes, peut-être que cela peut s'équilibrer. Et comme précisé plus haut, ce qui m'intéresse également c'est la possible pluralité des domaines que doit maitriser le prof de français. Le nombre d'options possible au CAPES le montre bien. Or peut-on à la fois maîtriser la langue, les lettres, le cinéma, l'art, le latin, le théâtre et le FLE, pour ne se cantonner qu'aux options ? L'élargissement des domaines de la discipline demande de nouvelles compétences, ce qui, à mon sens, pourrait permettre à un enseignant ayant des lacunes dans l'un des champs d'être malgré tout à sa place... Qu'en pensez-vous ?
C'est intéressant FD, ce que tu dis. En effet, il s'agit de passer les deux, le CAPES n'est pas suffisant en lui seul. Mais lorsqu'il s'agit de concurrence...Tout est bon à prendre. Après il me semble, pour reprendre ce point, qu'il est désormais possible d'être "détaché" pour études doctorales, non ? J'avais appelé le service des stages qui m'avait confirmé qu'une fois le stage effectué je pourrais avoir un détachement pour faire mon doctorat sur trois ans. Mais peut-être n'est-ce possible qu'avant une première mutation.
Mais sinon, oui, le CAPES est une solution de repli, c'est ce que j'entendais par "utile", en attendant de pouvoir espérer mieux, en France ou ailleurs, sachant que ce n'est pas l'idéal, c'est clair.
Si du talent pour la pédagogie et des méthodes de recherche peuvent combler ses lacunes, peut-être que cela peut s'équilibrer. Et comme précisé plus haut, ce qui m'intéresse également c'est la possible pluralité des domaines que doit maitriser le prof de français. Le nombre d'options possible au CAPES le montre bien. Or peut-on à la fois maîtriser la langue, les lettres, le cinéma, l'art, le latin, le théâtre et le FLE, pour ne se cantonner qu'aux options ? L'élargissement des domaines de la discipline demande de nouvelles compétences, ce qui, à mon sens, pourrait permettre à un enseignant ayant des lacunes dans l'un des champs d'être malgré tout à sa place... Qu'en pensez-vous ?
C'est intéressant FD, ce que tu dis. En effet, il s'agit de passer les deux, le CAPES n'est pas suffisant en lui seul. Mais lorsqu'il s'agit de concurrence...Tout est bon à prendre. Après il me semble, pour reprendre ce point, qu'il est désormais possible d'être "détaché" pour études doctorales, non ? J'avais appelé le service des stages qui m'avait confirmé qu'une fois le stage effectué je pourrais avoir un détachement pour faire mon doctorat sur trois ans. Mais peut-être n'est-ce possible qu'avant une première mutation.
Mais sinon, oui, le CAPES est une solution de repli, c'est ce que j'entendais par "utile", en attendant de pouvoir espérer mieux, en France ou ailleurs, sachant que ce n'est pas l'idéal, c'est clair.
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beati pauperes spiritu quoniam ipsorum est regnum caelorum - Super, me voilà ! Je vous préviens, on va faire tomber les barbes et virer les soutanes.
- InviteeFVénérable
Sous-titre : car dans les autres disciplines on travaille l'expression et la rédaction, et que je pense qu'un niveau minimum et un état d'esprit adapté sont nécessaires. Aucun mépris envers les collègues de sciences.gainz a écrit:Fafnir a écrit:On va encore me coller l'étiquette de la grande méchante psychorigide :lol:
Soit.
A mon humble avis, un minimum de maîtrise de la langue française est nécessaire pour tous les enseignants, mais aussi la conscience de l'importance de maîtriser convenablement la langue à l'oral comme à l'écrit. Il est primordial selon moi de ne pas nier l'importance de la correction de la langue, de faire le maximum d'efforts pour ne pas la massacrer, se corriger, apprendre de ses erreurs, toujours essayer de progresser.... Errare humanum est, perseverare diabolicum.
Même chose pour les langues étrangères quand on est amené à les utiliser.
Les personnes ayant un niveau médiocre à désastreux dans leur langue maternelle et s'y complaisant n'ont selon moi pas leur place dans l'enseignement d'une discipline autre que scientifique ou technique.
(et plein d'autres choses encore, mais on va déjà me tomber dessus à bras raccourcis alors... je m'économise :lol: )
c'est limite ça!
- SeiGrand Maître
En ce qui concerne les postes dans le supérieur...
L'une de mes amies, agrégée et non certifiée, a travaillé quelques années à l'Université, mais, tous les ans, elle avait beaucoup de mal à trouver un poste. Cette année, elle n'en a pas trouvé, et enseignera comme beaucoup de certifiés débutants dans un collège du 93.
Il faut être fou pour croire qu'il est facile d'obtenir un poste dans le supérieur simplement avec le CAPES.
L'une de mes amies, agrégée et non certifiée, a travaillé quelques années à l'Université, mais, tous les ans, elle avait beaucoup de mal à trouver un poste. Cette année, elle n'en a pas trouvé, et enseignera comme beaucoup de certifiés débutants dans un collège du 93.
Il faut être fou pour croire qu'il est facile d'obtenir un poste dans le supérieur simplement avec le CAPES.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- LebeotienNiveau 5
On est d'accord Seulement c'est une bonne solution de "secours", comme pour le cas de ton amie, en
attendant de trouver un poste...
attendant de trouver un poste...
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