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- LebeotienNiveau 5
Oudemia a écrit:Lebeotien a écrit:
Par contre, je n'ai vu passer qu'un dictionnaire des noms propres et un des noms communs. C'est quoi le Littré ?
Bon courage à tous !
:shock:
J'espère juste que je vais avoir le CAPES pour que tu puisses aller dans un coin te lamenter en te disant,
"Mais ils donnent le CAPES à quelqu'un qui ne connaît pas le Littré. Où va le monde ?"
Je connais le Littré de nom, mais je voudrais juste savoir précisément ce qu'il y a dedans, vu que j'ai eu
qu'un dictionnaire des noms communs et noms propres. Je veux savoir si c'est un dico de grammaire ou quelque chose
qui aurait pu me servir...
- AlmanaeNiveau 2
Je suis d'accord avec vous Lebeotien. La réputation de pédanterie de certains enseignants de Lettres n'est pas volée ...
Je préfère quelqu'un qui ne connait pas le Littré - mais ne s'en sert pas, plutôt que quelqu'un qui le connait et qui y cherche trente mots pendant l'épreuve.
Le savoir n'est pas toujours là où on l'attend. Sortez un peu des clichés universitaires prétentieux.
Je préfère quelqu'un qui ne connait pas le Littré - mais ne s'en sert pas, plutôt que quelqu'un qui le connait et qui y cherche trente mots pendant l'épreuve.
Le savoir n'est pas toujours là où on l'attend. Sortez un peu des clichés universitaires prétentieux.
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" Si la route est facile, c'est sûrement parce que tu n'as pas emprunté la bonne " T. Gookind
- AuBonheurDesDamesNiveau 4
Lebeotien a écrit:Oudemia a écrit:Lebeotien a écrit:
Par contre, je n'ai vu passer qu'un dictionnaire des noms propres et un des noms communs. C'est quoi le Littré ?
Bon courage à tous !
:shock:
J'espère juste que je vais avoir le CAPES pour que tu puisses aller dans un coin te lamenter en te disant,
"Mais ils donnent le CAPES à quelqu'un qui ne connaît pas le Littré. Où va le monde ?"
Je connais le Littré de nom, mais je voudrais juste savoir précisément ce qu'il y a dedans, vu que j'ai eu
qu'un dictionnaire des noms communs et noms propres. Je veux savoir si c'est un dico de grammaire ou quelque chose
qui aurait pu me servir...
Le Littré c'est le dictionnaire de la langue française. Vu ton sujet sur Baudelaire, je ne pense pas qu'il t'aurait été d'une utilité folle
- SeiGrand Maître
Almanae a écrit:Je suis d'accord avec vous Lebeotien. La réputation de pédanterie de certains enseignants de Lettres n'est pas volée ...
Je préfère quelqu'un qui ne connait pas le Littré - mais ne s'en sert pas, plutôt que quelqu'un qui le connait et qui y cherche trente mots pendant l'épreuve.
Le savoir n'est pas toujours là où on l'attend. Sortez un peu des clichés universitaires prétentieux.
Il y a de quoi être étonné avant d'être pédant. Oui, un candidat au CAPES de lettres qui ne connaît pas le Littré, c'est étonnant. Je n'ai lu aucun cliché universitaire prétentieux.
- ysabelDevin
Sei a écrit:Almanae a écrit:Je suis d'accord avec vous Lebeotien. La réputation de pédanterie de certains enseignants de Lettres n'est pas volée ...
Je préfère quelqu'un qui ne connait pas le Littré - mais ne s'en sert pas, plutôt que quelqu'un qui le connait et qui y cherche trente mots pendant l'épreuve.
Le savoir n'est pas toujours là où on l'attend. Sortez un peu des clichés universitaires prétentieux.
Il y a de quoi être étonné avant d'être pédant. Oui, un candidat au CAPES de lettres qui ne connaît pas le Littré, c'est étonnant. Je n'ai lu aucun cliché universitaire prétentieux.
Tout à fait, c'est quand même un dictionnaire très utilisé quand on bosse sur les textes du XIXe siècle.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- OudemiaBon génie
julia32 a écrit:Je suis admise à la session exceptionnelle avec de bonnes voire très bonnes notes et... je ne savais pas ce qu'était le Littré! Tous les candidats au Capes de LM n'ont pas forcement fait des études de Lettres et n'ont pas préparé le concours à la fac.
Bon courage à vous!
Il n'est jamais trop tard pour apprendre
Avertissement au lecteur
Il s'agit d'un dictionnaire ancien, paru à la fin du XIXe siècle. Ses vedettes comme ses définitions s'appliquent à une langue française qui a beaucoup évolué en près de 150 ans. Certains passages portent l'empreinte de cette époque et doivent se lire dans ce contexte historique. Le sport était alors un néologisme, et le cafard semblait religieux ; la science collectionnait les planètes téléscopiques, doutait de l'avenir du tout nouveau téléphone et inventait le délicat stasimètre. Le mot race n'avait pas le même sens qu'aujourd'hui. En ce temps déjà lointain on s'emberlucoquait, barguignait, faisait la bobe, se guédait, blézimardait, morguait, pour enfin s'acagnarder avec bonheur.
À la différence d'ouvrages purement explicatifs, ce dictionnaire est très littéraire, truffé de citations de toutes sortes et de toutes époques, et agrémenté de conseils d'utilisation, ou de réprimandes aux auteurs célèbres qui prennent des libertés avec la langue française. Le rapport d'Émile Littré aux mots est souvent très affectueux, allant jusqu'à défendre des barbarismes pour que la poésie ancienne n'en soit pas gâtée.
Le Littré peut se feuilleter avec délices pendant des journées entières, car
Qui ce qu'il aime plus regarde,
Plus alume son cuer et l'arde.
http://www.littre.org/
C'est dans le Littré que j'ai trouvé une explication satisfaisante au mot "dunkerque" dans une relecture récente de La cousine Bette (je n'avais trouvé une note, approximative que dans une seule édition).
re :shock:julia32 a écrit:Je suis admise à la session exceptionnelle avec de bonnes voire très bonnes notes et... je ne savais pas ce qu'était le Littré! Tous les candidats au Capes de LM n'ont pas forcement fait des études de Lettres et n'ont pas préparé le concours à la fac.
Bon courage à vous!
- SeiGrand Maître
Sinon, pour le Littré, il ne s'agit pas d'établir un jugement de valeur. Je ne me suis pas dit une seconde que Lebeotien allait rater son CAPES parce qu'il ne connaissait pas le Littré. J'ai également une formation atypique (je n'ai jamais suivi un seul cours de grammaire ou d'ancien français, me formant seule pour obtenir finalement des résultats excellents au concours), mais j'ai fatalement été amenée à connaître le Littré, je ne me souviens même plus quand ! Donc oui, j'ai été étonnée que des candidats ne connaissent pas le Littré, mais ça s'arrête là, je ne me questionne pas sur leur niveau.
Voilà, j'ai trouvé ta réaction, Almanae, un peu vive, et n'ai pas compris pourquoi tu préférais quelqu'un qui ne connaissait pas ce dictionnaire à quelqu'un qui allait s'en servir beaucoup (pour certains textes, ça vaut le coup).
Voilà, j'ai trouvé ta réaction, Almanae, un peu vive, et n'ai pas compris pourquoi tu préférais quelqu'un qui ne connaissait pas ce dictionnaire à quelqu'un qui allait s'en servir beaucoup (pour certains textes, ça vaut le coup).
- julia32Niveau 3
Oudemia a écrit:julia32 a écrit:Je suis admise à la session exceptionnelle avec de bonnes voire très bonnes notes et... je ne savais pas ce qu'était le Littré! Tous les candidats au Capes de LM n'ont pas forcement fait des études de Lettres et n'ont pas préparé le concours à la fac.
Bon courage à vous!
Il n'est jamais trop tard pour apprendre
Avertissement au lecteur
Il s'agit d'un dictionnaire ancien, paru à la fin du XIXe siècle. Ses vedettes comme ses définitions s'appliquent à une langue française qui a beaucoup évolué en près de 150 ans. Certains passages portent l'empreinte de cette époque et doivent se lire dans ce contexte historique. Le sport était alors un néologisme, et le cafard semblait religieux ; la science collectionnait les planètes téléscopiques, doutait de l'avenir du tout nouveau téléphone et inventait le délicat stasimètre. Le mot race n'avait pas le même sens qu'aujourd'hui. En ce temps déjà lointain on s'emberlucoquait, barguignait, faisait la bobe, se guédait, blézimardait, morguait, pour enfin s'acagnarder avec bonheur.
À la différence d'ouvrages purement explicatifs, ce dictionnaire est très littéraire, truffé de citations de toutes sortes et de toutes époques, et agrémenté de conseils d'utilisation, ou de réprimandes aux auteurs célèbres qui prennent des libertés avec la langue française. Le rapport d'Émile Littré aux mots est souvent très affectueux, allant jusqu'à défendre des barbarismes pour que la poésie ancienne n'en soit pas gâtée.
Le Littré peut se feuilleter avec délices pendant des journées entières, car
Qui ce qu'il aime plus regarde,
Plus alume son cuer et l'arde.
http://www.littre.org/
C'est dans le Littré que j'ai trouvé une explication satisfaisante au mot "dunkerque" dans une relecture récente de La cousine Bette (je n'avais trouvé une note, approximative que dans une seule édition).re :shock:julia32 a écrit:Je suis admise à la session exceptionnelle avec de bonnes voire très bonnes notes et... je ne savais pas ce qu'était le Littré! Tous les candidats au Capes de LM n'ont pas forcement fait des études de Lettres et n'ont pas préparé le concours à la fac.
Bon courage à vous!
Quoi? Penses-tu que ça fait de moi un mauvais professeur? Manques-tu ouverture d'esprit?
- OudemiaBon génie
julia32 a écrit:Oudemia a écrit:re :shock:julia32 a écrit:Je suis admise à la session exceptionnelle avec de bonnes voire très bonnes notes et... je ne savais pas ce qu'était le Littré! Tous les candidats au Capes de LM n'ont pas forcement fait des études de Lettres et n'ont pas préparé le concours à la fac.
Bon courage à vous!
Quoi? Penses-tu que ça fait de moi un mauvais professeur? Manques-tu ouverture d'esprit?
1. Je ne visais personne.
2. Je ne marquais qu'un grand étonnement : quelles études alors ?.
3. Il n'y a pas, heureusement, que des gens ayant fait des études de lettres pour connaître ce monument.
- AlmanaeNiveau 2
Sei a écrit:Voilà, j'ai trouvé ta réaction, Almanae, un peu vive, et n'ai pas compris pourquoi tu préférais quelqu'un qui ne connaissait pas ce dictionnaire à quelqu'un qui allait s'en servir beaucoup
Je comprends que cela vous choque mais je persiste et signe. Je préfère un futur enseignant cultivé et éloquent qui n'a nul besoin de se servir d'un dictionnaire à celui qui en aura fait sa Bible universitaire, mais qui en aura besoin pour comprendre un texte.
Vos réactions me perturbent et même - m'outrent. Alors oui, je le répète, je trouve ça pédant que d’écarquiller les yeux devant un pauvre étudiant qui ne connait pas le Littré.
Comme le dit si bien Julia32, nombre d'entre nous n'ont pas préparé le concours sur les bancs de la faculté et mon expérience m'a prouvé que ces candidats-là étaient souvent bien plus dégourdis et ouverts d'esprit que les étudiants proprets qui préparent méthodiquement leurs épreuves en classe.
Ce que je veux dire, c'est que tous les savoirs dignes d'intérêt ne s'acquièrent pas nécessairement en cours ... et qu'il est présomptueux de votre part de considérer la formation " officielle " comme seule digne de créer des enseignants légitimes.
- SeiGrand Maître
Tu surinterprètes complètement, il me paraît difficile de discuter avec toi.
Tu peux éditer ma faute, STP ?
Tu peux éditer ma faute, STP ?
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- ysabelDevin
Almanae a écrit:Sei a écrit:Voilà, j'ai trouvé ta réaction, Almanae, un peu vive, et n'ai pas compris pourquoi tu préférais quelqu'un qui ne connaissait pas ce dictionnaire à quelqu'un qui allait sans servir beaucoup
Je comprends que cela vous choque mais je persiste et signe. Je préfère un futur enseignant cultivé et éloquent qui n'a nul besoin de se servir d'un dictionnaire à celui qui en aura fait sa Bible universitaire, mais qui en aura besoin pour comprendre un texte.
Vos réactions me perturbent et même - m'outrent. Alors oui, je le répète, je trouve ça pédant que d’écarquiller les yeux devant un pauvre étudiant qui ne connait pas le Littré.
Comme le dit si bien Julia32, nombre d'entre nous n'ont pas préparé le concours sur les bancs de la faculté et mon expérience m'a prouvé que ces candidats-là étaient souvent bien plus dégourdis et ouverts d'esprit que les étudiants proprets qui préparent méthodiquement leurs épreuves en classe.
Ce que je veux dire, c'est que tous les savoirs dignes d'intérêt ne s'acquièrent pas nécessairement en cours ... et qu'il est présomptueux de votre part de considérer la formation " officielle " comme seule digne de créer des enseignants légitimes.
Là c'est de la pédanterie !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- AlmanaeNiveau 2
Je ne souhaite pas me fâcher avec vous, je suis navrée de ne pas saisir correctement le fond de votre propos ... Comprenez simplement que ces réactions hautaines puissent être très blessantes pour les candidats concernés.
Mais bon finalement je me demande pour quelles raisons je m'évertue à défendre quelqu'un qui a - semble-t-il - déserté le forum et qui parait bien moins outré que moi ...
J'aurais sans doute mieux fait de me taire. Défendre la veuve et l'orphelin n'a jamais récompensé les héros à leur juste valeur ( )
Pour conclure, je souhaite très sincèrement que les méritants réussissent, qu'ils soient fins adeptes du Littré - ou pas. Fin du débat en ce qui me concerne
Mais bon finalement je me demande pour quelles raisons je m'évertue à défendre quelqu'un qui a - semble-t-il - déserté le forum et qui parait bien moins outré que moi ...
J'aurais sans doute mieux fait de me taire. Défendre la veuve et l'orphelin n'a jamais récompensé les héros à leur juste valeur ( )
Pour conclure, je souhaite très sincèrement que les méritants réussissent, qu'ils soient fins adeptes du Littré - ou pas. Fin du débat en ce qui me concerne
- OudemiaBon génie
Ce forum est chronophage : il n'y a même pas 24 heures d'écoulées depuis le dernier message de LebéotienAlmanae a écrit:Je ne souhaite pas me fâcher avec vous, je suis navrée de ne pas saisir correctement le fond de votre propos ... Comprenez simplement que ces réactions hautaines puissent être très blessantes pour les candidats concernés.
Mais bon finalement je me demande pour quelles raisons je m'évertue à défendre quelqu'un qui a - semble-t-il - déserté le forum et qui parait bien moins outré que moi ...
J'aurais sans doute mieux fait de me taire. Défendre la veuve et l'orphelin n'a jamais récompensé les héros à leur juste valeur ( )
Pour conclure, je souhaite très sincèrement que les méritants réussissent, qu'ils soient fins adeptes du Littré - ou pas. Fin du débat en ce qui me concerne
- SeiGrand Maître
Mais... EDITEZ MA FAUTE, PLIIIIZZZZ !
"quelqu'un qui allait sans servir beaucoup"
La honte, je ne vois qu'elle.
"quelqu'un qui allait sans servir beaucoup"
La honte, je ne vois qu'elle.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- barègesÉrudit
Les candidats n'y sont pas pour grand-chose.
Il faudrait savoir le volume horaire des cours de langues anciennes en LM et en LC là où il en reste. Je crois que j'ai fait plus de latin en LM de mon temps que beaucoup de LC maintenant. Plus de latin aussi, évidemment, dans le secondaire. Plus de langue latine - Audrey, il n'y a pas tant d'établissements que cela qui peuvent maintenir un enseignement du latin avec grammaire et versions...
Pour avoir enseigné en fac, dans les premières années de LM, je peux dire qu'une allusion simple à un mot ou à un fonctionnement syntaxique du latin, pour des questions d'étymologie ou d'histoire de la langue, n'éveille aucun souvenir chez aucun étudiant (une, deux exceptions ?). Pourtant, certains étaient latinistes, en tant que LM et en tant qu'ex-collégiens et lycéens ayant suivi l'option.
Il faudrait savoir le volume horaire des cours de langues anciennes en LM et en LC là où il en reste. Je crois que j'ai fait plus de latin en LM de mon temps que beaucoup de LC maintenant. Plus de latin aussi, évidemment, dans le secondaire. Plus de langue latine - Audrey, il n'y a pas tant d'établissements que cela qui peuvent maintenir un enseignement du latin avec grammaire et versions...
Pour avoir enseigné en fac, dans les premières années de LM, je peux dire qu'une allusion simple à un mot ou à un fonctionnement syntaxique du latin, pour des questions d'étymologie ou d'histoire de la langue, n'éveille aucun souvenir chez aucun étudiant (une, deux exceptions ?). Pourtant, certains étaient latinistes, en tant que LM et en tant qu'ex-collégiens et lycéens ayant suivi l'option.
- OudemiaBon génie
C'est quand même une question de professeur surtout (même si c'est plus difficile quand le volume horaire n'est pas respecté) : dans mon établissement nous voyons arriver en 2de des élèves avec une excellente moyenne qui ne savent pratiquement pas décliner ni conjuguer, ceux-là tombent de haut en découvrant des exigences...barèges a écrit:Les candidats n'y sont pas pour grand-chose.
Il faudrait savoir le volume horaire des cours de langues anciennes en LM et en LC là où il en reste. Je crois que j'ai fait plus de latin en LM de mon temps que beaucoup de LC maintenant. Plus de latin aussi, évidemment, dans le secondaire. Plus de langue latine - Audrey, il n'y a pas tant d'établissements que cela qui peuvent maintenir un enseignement du latin avec grammaire et versions...
Pour avoir enseigné en fac, dans les premières années de LM, je peux dire qu'une allusion simple à un mot ou à un fonctionnement syntaxique du latin, pour des questions d'étymologie ou d'histoire de la langue, n'éveille aucun souvenir chez aucun étudiant (une, deux exceptions ?). Pourtant, certains étaient latinistes, en tant que LM et en tant qu'ex-collégiens et lycéens ayant suivi l'option.
Dans le collège du 9-3 où j'ai longtemps exercé je n'ai jamais cédé à la facilité, ceux qui poursuivaient au lycée s'en tiraient très bien (et une helléniste a été présentée au Concours général).
- User5899Demi-dieu
Les candidats sont quand même responsables de la formation qu'ils s'acquièrent.barèges a écrit:Les candidats n'y sont pas pour grand-chose.
Problème d'établissement ? Bien sûr que non. Problème que certains collègues sont de vraies quiches, payés pour faire ce qu'ils refusent (ou sont incapables) de faire. Le latin n'est pas de l'histoire ancienne ni un vague cursus touristique. C'est une langue. Il y a un fil qui traîne je ne sais plus où où l'on parle de TD en latin, c'est à frémir d'horreur, ou à pleurer, ou à tout casser à coups de tatane.barèges a écrit:Audrey, il n'y a pas tant d'établissements que cela qui peuvent maintenir un enseignement du latin avec grammaire et versions...
J'observe que mes lycéens, depuis une bonne dizaine d'années au moins, n'ont jamais travaillé sur le vocabulaire français, qu'ils aient été ou soient latinistes, ou non. C'est évidemment une catastrophe. Il y a un âge pour les bases, si on le rate, on ne le rattrape plus jamais vraiment.barèges a écrit:Pour avoir enseigné en fac, dans les premières années de LM, je peux dire qu'une allusion simple à un mot ou à un fonctionnement syntaxique du latin, pour des questions d'étymologie ou d'histoire de la langue, n'éveille aucun souvenir chez aucun étudiant (une, deux exceptions ?). Pourtant, certains étaient latinistes, en tant que LM et en tant qu'ex-collégiens et lycéens ayant suivi l'option.
Voilà. Quiches' victims !!Oudemia a écrit:nous voyons arriver en 2de des élèves avec une excellente moyenne qui ne savent pratiquement pas décliner ni conjuguer, ceux-là tombent de haut en découvrant des exigences...
Les oraux de tous les concours publics sont publics. Certes, ce sont plutôt les oraux de l'ENS (une bonne trentaine d'auditeurs par épreuve, avec en latin ou en grec, par exemple, des exemplaires de l'Oxford ou de la Teubner mis à disposition par le jury) ou de certaines agrégations (philo, par exemple, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne) qui drainent le plus de public, mais toutes les autres sont accessibles. Il est toutefois d'usage que le candidat donne son accord. En même temps, à l'ENS, un oral à huis clos ferait désordre...Almanae a écrit:Un auditeur libre était aussi présent dans ma salle pour mon premier oral. Une femme d'une quarantaine d'années qui avait un papier d'autorisation. Je ne sais pas si elle était candidate ou juste curieuse par contre
- LebeotienNiveau 5
Whoa, j'ai loupé un bon nombre de messages.
Que ce soit concernant le Littré, le Latin ou les observateurs, il semblerait
que le forum se soit déchaîné pendant la nuit.
C'est intéressant, car, en extrapolant juste un petit peu, on pourrait avoir l'impression de voir se rejouer la bataille d'Hernani.
Une armée d"anciens", de titulaires, de professeurs, qui associent dans la même phrase des arguments d'autorité "je suis là depuis le début, poulette", et des mots comme "humilité"; et de l'autre des jeunes candidats, dont les compétences ne sont pas les mêmes que leurs aînés, les ambitions et les rêves non plus, ni même leurs parcours, qui posent des questions que ces mêmes aînés eurent à poser autrefois.
Je suis assez intéressé par ce conflit, et ce manque de recul. Ne vient-il pas à l'esprit de ceux qui sont aujourd'hui professeurs que les candidats furent peut-être de leurs élèves ? Que peut-être ont-ils eux-mêmes participé à cette crise du français ?
Ne serait-il pas sage d'essayer d'ouvrir son esprit à toutes les possibilités, et plutôt que de rejeter un élève qui exprime un changement dans l'éducation ?
Si les candidats ne se sentent plus concernés par le latin, peut-être faudrait-il soit remettre en cause l'enseignement du latin, soit sa place dans l'éducation ?
Et peut-être pourrait-on aussi considérer l'évolution du profil des candidats ?
J'ai fait un Master de Lettres et je passe le CAPES car si je veux continuer à l'université, je n'ai pas le choix. Ce n'est pas ma faute, c'est la réalité du terrain. J'ai fais des études de Lettres car j'aime écrire et réfléchir, explorer des nouveaux horizons de la pensée.
Les livres sont pour moi les marches d'un escalier qui monte vers la connaissance, des marches qui n'atteignent pourtant jamais ce but et qu'il faut dépasser. Mais comme un bucheron qui s'attaque à débroussailler une forêt, je ne vois pas l'intérêt (en ce qui me concerne) de rester assis sur une souche à contempler ma hache et à me dire 'hmm, c'est une belle hache, bien faite. Le fer est taillé de telle manière, et, à au fait, on appelle cette pièce un rivet. C'est important" ou bien de passer mes journées à regarder comment les troncs précédents ont été coupés. C'est essentiel, certes, mais j'ai envie d'aller de l'avant, d'encourager des élèves qui aiment l'écriture à apprendre comment écrire, mais je ne veux pas freiner leur créativité ou leurs idées en les assommant à coup de "oui mais non, tu dois écrire COMME LUI, et cette idée, elle a déjà été montrée !"
Si vous aimez contempler les oeuvres du passé, bien vous en fasse, mais accordez aux explorateurs le droit de considérer le français et les lettres comme la discipline qui permettra aux jeunes du futur d'à leur tour marquer leur époque par leurs écrits, et non seulement leur vénération de ceux des autres.
Voilà, juste pour prôner un peu de tolérance, limiter les appels à l'élitisme, car c'est ce qui tue le goût des élèves pour la littérature aujourd'hui, en partie, et ne pas laisser tomber celle qui m'a défendue et pensait que j'avais déserté
P.S : ce devait être moi le jeune homme qui est venu observer ton oral. Il pleuvait beaucoup sur le toit, non ? Si c'est le cas ton exposé était très bien, je suis parti pour pas te déstabiliser pendant l'entretien, mais c'est très intéressant de voir les travaux des autres candidats...
Que ce soit concernant le Littré, le Latin ou les observateurs, il semblerait
que le forum se soit déchaîné pendant la nuit.
C'est intéressant, car, en extrapolant juste un petit peu, on pourrait avoir l'impression de voir se rejouer la bataille d'Hernani.
Une armée d"anciens", de titulaires, de professeurs, qui associent dans la même phrase des arguments d'autorité "je suis là depuis le début, poulette", et des mots comme "humilité"; et de l'autre des jeunes candidats, dont les compétences ne sont pas les mêmes que leurs aînés, les ambitions et les rêves non plus, ni même leurs parcours, qui posent des questions que ces mêmes aînés eurent à poser autrefois.
Je suis assez intéressé par ce conflit, et ce manque de recul. Ne vient-il pas à l'esprit de ceux qui sont aujourd'hui professeurs que les candidats furent peut-être de leurs élèves ? Que peut-être ont-ils eux-mêmes participé à cette crise du français ?
Ne serait-il pas sage d'essayer d'ouvrir son esprit à toutes les possibilités, et plutôt que de rejeter un élève qui exprime un changement dans l'éducation ?
Si les candidats ne se sentent plus concernés par le latin, peut-être faudrait-il soit remettre en cause l'enseignement du latin, soit sa place dans l'éducation ?
Et peut-être pourrait-on aussi considérer l'évolution du profil des candidats ?
J'ai fait un Master de Lettres et je passe le CAPES car si je veux continuer à l'université, je n'ai pas le choix. Ce n'est pas ma faute, c'est la réalité du terrain. J'ai fais des études de Lettres car j'aime écrire et réfléchir, explorer des nouveaux horizons de la pensée.
Les livres sont pour moi les marches d'un escalier qui monte vers la connaissance, des marches qui n'atteignent pourtant jamais ce but et qu'il faut dépasser. Mais comme un bucheron qui s'attaque à débroussailler une forêt, je ne vois pas l'intérêt (en ce qui me concerne) de rester assis sur une souche à contempler ma hache et à me dire 'hmm, c'est une belle hache, bien faite. Le fer est taillé de telle manière, et, à au fait, on appelle cette pièce un rivet. C'est important" ou bien de passer mes journées à regarder comment les troncs précédents ont été coupés. C'est essentiel, certes, mais j'ai envie d'aller de l'avant, d'encourager des élèves qui aiment l'écriture à apprendre comment écrire, mais je ne veux pas freiner leur créativité ou leurs idées en les assommant à coup de "oui mais non, tu dois écrire COMME LUI, et cette idée, elle a déjà été montrée !"
Si vous aimez contempler les oeuvres du passé, bien vous en fasse, mais accordez aux explorateurs le droit de considérer le français et les lettres comme la discipline qui permettra aux jeunes du futur d'à leur tour marquer leur époque par leurs écrits, et non seulement leur vénération de ceux des autres.
Voilà, juste pour prôner un peu de tolérance, limiter les appels à l'élitisme, car c'est ce qui tue le goût des élèves pour la littérature aujourd'hui, en partie, et ne pas laisser tomber celle qui m'a défendue et pensait que j'avais déserté
P.S : ce devait être moi le jeune homme qui est venu observer ton oral. Il pleuvait beaucoup sur le toit, non ? Si c'est le cas ton exposé était très bien, je suis parti pour pas te déstabiliser pendant l'entretien, mais c'est très intéressant de voir les travaux des autres candidats...
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beati pauperes spiritu quoniam ipsorum est regnum caelorum - Super, me voilà ! Je vous préviens, on va faire tomber les barbes et virer les soutanes.
- LebeotienNiveau 5
Ne voyez pas dans mon message un refus d'étudier les classiques ou des savoirs des professeurs actuels, mais plus l'idée que l'on peut à mon sens élargir aujourd'hui la notion de professeur de français. C'est autant un état d'esprit qu'une matière, dans laquelle se conjuguent l'apprentissage de la langue, de la littérature, mais également des arts en général, de la curiosité, de la sensibilité, et également de la pensée.
Je pense que si on considère cela, on peut admettre que des parcours bien différents puissent tous correspondre au même titre.
Je pense que si on considère cela, on peut admettre que des parcours bien différents puissent tous correspondre au même titre.
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beati pauperes spiritu quoniam ipsorum est regnum caelorum - Super, me voilà ! Je vous préviens, on va faire tomber les barbes et virer les soutanes.
- Elle aimeExpert
Lebeotien a écrit:C'est essentiel, certes, mais j'ai envie d'aller de l'avant, d'encourager des élèves qui aiment l'écriture à apprendre comment écrire, mais je ne veux pas freiner leur créativité ou leurs idées en les assommant à coup de "oui mais non, tu dois écrire COMME LUI, et cette idée, elle a déjà été montrée !"
[...]
Voilà, juste pour prôner un peu de tolérance, limiter les appels à l'élitisme, car c'est ce qui tue le goût des élèves pour la littérature aujourd'hui, en partie, et ne pas laisser tomber celle qui m'a défendue et pensait que j'avais déserté
Lebeotien,
Je t'invite à lire les propos des anciens quand ils échangent sur la littérature et l'écriture. Tu verras que leurs propos ne sont pas éloignés des tiens. Le terme d'élitisme me choque également mais c'est peut-être juste un malentendu. Peux-tu me dire ce que tu entends par là ?
- doctor whoDoyen
Lebeotien, tu as de l'enseignement du français et de son histoire une vision très caricaturale. Mais tu es jeune, tu as le temps de voir...
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- LebeotienNiveau 5
P.S : j'en profite pour remercier la personne qui m'a donné la définition du Littré !
@Ciara : Je connais un peu les idées des anciens, enfin, de ceux qui pour nous sont les anciens, mais ça ne coûte rien de les rappeler.
Par élitisme j'entends un état d'esprit qui veut que pour être accepté comme littéraire, il faut maîtriser toutes les "marques" du littéraire. Oui j'écris sciemment "autant pour moi" ou "pallier à", oui sur les forums je fais des fautes d'orthographe, et oui je n'ai pas lu d'oeuvres entières de Proust, Flaubert, Zola ou Céline; oui malgré des années et des années de latin je ne peux que péniblement déchiffrer les inscriptions sur les pierres tombales, et oui je n'ai pas fait prépa, ni ne suis normalien ni n'ai pu avoir une formation en Espé et pourtant, j'ai eu mention très bien à mon mémoire de Master de Lettres et je suis admissible au CAPES. Je sais que nombreux d'entre vous pensent "c'est parce qu'ils prennent tous le monde en ce moment, il n'y a plus de niveau", mais je crois qu'il y a aussi une évolution de la notion de littérature, et des compétences attendues...
Quand j'ai un point de grammaire à enseigner, je fais des recherches, j'actualise ce que je sais, je ne connais pas tout par coeur. Quand je débuterai une année avec une classe, je leur demanderai quelles séries télévisées et quels films ils connaissent, et non quels livres, car je crois qu'il faudra aussi un jour considérer que la culture "secondaire", ou "populaire" mérite d'être étudiée et considérée. Alors où dois-je aller ? Quelle est ma place ?
Comme le dit Doctor Who, j'ai probablement une vision très altérée du français, mais je ne peux pas malgré tout pas m'empêcher de voir ce qu'on attend de nous au CAPES... la place à l'innovation y est très restreinte. Il faut montrer patte blanche, apprendre par coeur des dizaines et dizaines de connaissances... Ce qui est dramatique car à mon sens un bon enseignant et, de surcroît chercheur, c'est quelqu'un qui sait comment et où trouver des informations actuelles. Les livres devraient être des disques durs externes de notre savoir, et non des fichiers qui viendraient prendre la place réservée pour les nouvelles photos.
Alors oui, je lutte pour persister à croire que je pourrais avoir une place malgré tout ça comme professeur de lettres ou de français, et des messages comme ceux que j'ai pu voir passer ne font que m'en dissuader, et m'inquiètent, car je me demande quelle sera la place pour tous les autres qui, comme moi, ne voient pas dans l'étude du Français simplement l'étude de l'histoire de la littérature et de la grammaire...
Mais si je me trompe, ce qui est fort probable, dites-le moi, confrontez-moi, montrez-moi que je me fourvoie et que la réalité est autre. .. Je ne veux blesser personne, et je respecte ceux qui enseignent le français et la littérature comme simplement la découverte de notre patrimoine littéraire, seulement j'aimerais qu'eux aussi respectent ceux qui, par exemple, ne connaissent pas le latin, mais peuvent par exemple donner des cours de cinéma ou de théâtre aux élèves, sans que ce soit une tare !
Evidemment, je ne veux pas généraliser, ce message ne s'adresse pas à vous tous, (je vois que la personne avant moi propose un blog sur Tintin, je trouve ça très intéressant)
mais plutôt à ceux qui écarquillent les yeux lorsqu'un étudiant vient avouer une ignorance ( je ne connaissais pas le contenu précis du littré) plutôt que de ne rien dire.
Je crois qu'un candidat à l'enseignement devrait plus être celui qui cherche à combler ses lacunes que celui qui refuse de s'en reconnaître et d'accepter celles des autres...
@Ciara : Je connais un peu les idées des anciens, enfin, de ceux qui pour nous sont les anciens, mais ça ne coûte rien de les rappeler.
Par élitisme j'entends un état d'esprit qui veut que pour être accepté comme littéraire, il faut maîtriser toutes les "marques" du littéraire. Oui j'écris sciemment "autant pour moi" ou "pallier à", oui sur les forums je fais des fautes d'orthographe, et oui je n'ai pas lu d'oeuvres entières de Proust, Flaubert, Zola ou Céline; oui malgré des années et des années de latin je ne peux que péniblement déchiffrer les inscriptions sur les pierres tombales, et oui je n'ai pas fait prépa, ni ne suis normalien ni n'ai pu avoir une formation en Espé et pourtant, j'ai eu mention très bien à mon mémoire de Master de Lettres et je suis admissible au CAPES. Je sais que nombreux d'entre vous pensent "c'est parce qu'ils prennent tous le monde en ce moment, il n'y a plus de niveau", mais je crois qu'il y a aussi une évolution de la notion de littérature, et des compétences attendues...
Quand j'ai un point de grammaire à enseigner, je fais des recherches, j'actualise ce que je sais, je ne connais pas tout par coeur. Quand je débuterai une année avec une classe, je leur demanderai quelles séries télévisées et quels films ils connaissent, et non quels livres, car je crois qu'il faudra aussi un jour considérer que la culture "secondaire", ou "populaire" mérite d'être étudiée et considérée. Alors où dois-je aller ? Quelle est ma place ?
Comme le dit Doctor Who, j'ai probablement une vision très altérée du français, mais je ne peux pas malgré tout pas m'empêcher de voir ce qu'on attend de nous au CAPES... la place à l'innovation y est très restreinte. Il faut montrer patte blanche, apprendre par coeur des dizaines et dizaines de connaissances... Ce qui est dramatique car à mon sens un bon enseignant et, de surcroît chercheur, c'est quelqu'un qui sait comment et où trouver des informations actuelles. Les livres devraient être des disques durs externes de notre savoir, et non des fichiers qui viendraient prendre la place réservée pour les nouvelles photos.
Alors oui, je lutte pour persister à croire que je pourrais avoir une place malgré tout ça comme professeur de lettres ou de français, et des messages comme ceux que j'ai pu voir passer ne font que m'en dissuader, et m'inquiètent, car je me demande quelle sera la place pour tous les autres qui, comme moi, ne voient pas dans l'étude du Français simplement l'étude de l'histoire de la littérature et de la grammaire...
Mais si je me trompe, ce qui est fort probable, dites-le moi, confrontez-moi, montrez-moi que je me fourvoie et que la réalité est autre. .. Je ne veux blesser personne, et je respecte ceux qui enseignent le français et la littérature comme simplement la découverte de notre patrimoine littéraire, seulement j'aimerais qu'eux aussi respectent ceux qui, par exemple, ne connaissent pas le latin, mais peuvent par exemple donner des cours de cinéma ou de théâtre aux élèves, sans que ce soit une tare !
Evidemment, je ne veux pas généraliser, ce message ne s'adresse pas à vous tous, (je vois que la personne avant moi propose un blog sur Tintin, je trouve ça très intéressant)
mais plutôt à ceux qui écarquillent les yeux lorsqu'un étudiant vient avouer une ignorance ( je ne connaissais pas le contenu précis du littré) plutôt que de ne rien dire.
Je crois qu'un candidat à l'enseignement devrait plus être celui qui cherche à combler ses lacunes que celui qui refuse de s'en reconnaître et d'accepter celles des autres...
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beati pauperes spiritu quoniam ipsorum est regnum caelorum - Super, me voilà ! Je vous préviens, on va faire tomber les barbes et virer les soutanes.
- KelemNiveau 7
Lebeotien a écrit:P.S : j'en profite pour remercier la personne qui m'a donné la définition du Littré !
@Ciara : Je connais un peu les idées des anciens, enfin, de ceux qui pour nous sont les anciens, mais ça ne coûte rien de les rappeler.
Par élitisme j'entends un état d'esprit qui veut que pour être accepté comme littéraire, il faut maîtriser toutes les "marques" du littéraire. Oui j'écris sciemment "autant pour moi" ou "pallier à", oui sur les forums je fais des fautes d'orthographe, et oui je n'ai pas lu d'oeuvres entières de Proust, Flaubert, Zola ou Céline; oui malgré des années et des années de latin je ne peux que péniblement déchiffrer les inscriptions sur les pierres tombales, et oui je n'ai pas fait prépa, ni ne suis normalien ni n'ai pu avoir une formation en Espé et pourtant, j'ai eu mention très bien à mon mémoire de Master de Lettres et je suis admissible au CAPES. Je sais que nombreux d'entre vous pensent "c'est parce qu'ils prennent tous le monde en ce moment, il n'y a plus de niveau", mais je crois qu'il y a aussi une évolution de la notion de littérature, et des compétences attendues...
Quand j'ai un point de grammaire à enseigner, je fais des recherches, j'actualise ce que je sais, je ne connais pas tout par coeur. Quand je débuterai une année avec une classe, je leur demanderai quelles séries télévisées et quels films ils connaissent, et non quels livres, car je crois qu'il faudra aussi un jour considérer que la culture "secondaire", ou "populaire" mérite d'être étudiée et considérée. Alors où dois-je aller ? Quelle est ma place ?
Comme le dit Doctor Who, j'ai probablement une vision très altérée du français, mais je ne peux pas malgré tout pas m'empêcher de voir ce qu'on attend de nous au CAPES... la place à l'innovation y est très restreinte. Il faut montrer patte blanche, apprendre par coeur des dizaines et dizaines de connaissances... Ce qui est dramatique car à mon sens un bon enseignant et, de surcroît chercheur, c'est quelqu'un qui sait comment et où trouver des informations actuelles. Les livres devraient être des disques durs externes de notre savoir, et non des fichiers qui viendraient prendre la place réservée pour les nouvelles photos.
Alors oui, je lutte pour persister à croire que je pourrais avoir une place malgré tout ça comme professeur de lettres ou de français, et des messages comme ceux que j'ai pu voir passer ne font que m'en dissuader, et m'inquiètent, car je me demande quelle sera la place pour tous les autres qui, comme moi, ne voient pas dans l'étude du Français simplement l'étude de l'histoire de la littérature et de la grammaire...
Mais si je me trompe, ce qui est fort probable, dites-le moi, confrontez-moi, montrez-moi que je me fourvoie et que la réalité est autre. .. Je ne veux blesser personne, et je respecte ceux qui enseignent le français et la littérature comme simplement la découverte de notre patrimoine littéraire, seulement j'aimerais qu'eux aussi respectent ceux qui, par exemple, ne connaissent pas le latin, mais peuvent par exemple donner des cours de cinéma ou de théâtre aux élèves, sans que ce soit une tare !
Je crois surtout que tu confonds un certain nombre de choses. Jusqu'à preuve du contraire "Pallier à" est une faute de syntaxe ; je ne comprends pas comment on peut la porter en étendard de la même manière que l'affirmation des cours de théâtre à donner aux élèves ou de la nécessité de l'étude de la littérature contemporaine (ce avec quoi je peux être en accord, en partie du moins). De même, quel rapport entre le fait de ne pas avoir lu tous les classiques (et c'est heureux, non ? Je me réjouis d'avoir encore de larges pans de la Recherche devant moi, et je m'en délecte d'avance !) et celui de ne pas avoir fait l'ENS ? Quant au latin pour déchiffrer les pierres tombales... C'est quand même regrettable d'avoir une telle vision des choses (et je ne suis pas LC, mais j'ai tant aimé, au plus haut point, mes versions latines...).
Allons, et si on cessait les caricatures ? Bonne chance pour vos oraux !
- User5899Demi-dieu
Un des écrivains qu'on juge aujourd'hui des plus novateurs dans l'histoire littéraire, Arthur Rimbaud, était premier prix de vers latins de son lycée en classe de 1re. Il est rare que la création, quelle qu'elle soit, relève de la génération spontanée. Toutefois, moins on en sait, plus il est facile de penser qu'on est neuf, ou de se croire explorateur, fût-ce du champ de foire voisin, arpenté de tous fors eux.Lebeotien a écrit:J'ai fait un Master de Lettres et je passe le CAPES car si je veux continuer à l'université, je n'ai pas le choix. Ce n'est pas ma faute, c'est la réalité du terrain. J'ai fais des études de Lettres car j'aime écrire et réfléchir, explorer des nouveaux horizons de la pensée.
Les livres sont pour moi les marches d'un escalier qui monte vers la connaissance, des marches qui n'atteignent pourtant jamais ce but et qu'il faut dépasser. Mais comme un bucheron qui s'attaque à débroussailler une forêt, je ne vois pas l'intérêt (en ce qui me concerne) de rester assis sur une souche à contempler ma hache et à me dire 'hmm, c'est une belle hache, bien faite. Le fer est taillé de telle manière, et, à au fait, on appelle cette pièce un rivet. C'est important" ou bien de passer mes journées à regarder comment les troncs précédents ont été coupés. C'est essentiel, certes, mais j'ai envie d'aller de l'avant, d'encourager des élèves qui aiment l'écriture à apprendre comment écrire, mais je ne veux pas freiner leur créativité ou leurs idées en les assommant à coup de "oui mais non, tu dois écrire COMME LUI, et cette idée, elle a déjà été montrée !"
Si vous aimez contempler les oeuvres du passé, bien vous en fasse, mais accordez aux explorateurs le droit de considérer le français et les lettres comme la discipline qui permettra aux jeunes du futur d'à leur tour marquer leur époque par leurs écrits, et non seulement leur vénération de ceux des autres.
Voilà, juste pour prôner un peu de tolérance, limiter les appels à l'élitisme, car c'est ce qui tue le goût des élèves pour la littérature aujourd'hui, en partie, et ne pas laisser tomber celle qui m'a défendue et pensait que j'avais déserté
Outre ce fait, je ne comprends pas trop le rapport ente vos ambitions d'artiste et le fait de vouloir devenir professeur de lettres (de maths, d'histoire, de ce que vous voulez).
Par ailleurs, vous me pardonnerez de ne pas accorder à l'avis de quelqu'un qui n'a pas d'élèves sur les raisons qui font que les élèves ceci ou cela tout le crédit que vous semblez réclamer.
Je trouvais inquiétants les signes d'insuffisance disciplinaire dans quelques messages d'hier. Je trouve votre message dans sa totalité atterrant, et dans ce qu'il annonce de votre pratique en classe si vous réussissez, ce qu'au sort ne plaise, et dans ce qu'il laisse entrevoir de conception artistique en général et littéraire en particulier.
Edit. Après avoir lu quelques passages de vos messages suivants, je pense qu'il n'est pas même nécessaire de prêter aucune attention à une démarche qui ressemble à celle d'un gosse mal mouché. "Pallier à" vos insuffisances suffira, j'en suis sûr, à faire de vous le chantre, le druide, le fou chantant des temps futurs
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