- User17706Bon génie
Sur l'utilité (de facto à peu près nulle) du CAPES pour une carrière universitaire (ou généralement pour une carrière hors Éducation nationale), ainsi que sur d'autres choses : d'une part il ne faut pas dire des choses fausses au mieux, au pire dépourvues de sens, et d'autre part il ne faut surtout pas les dire aussi longuement.
- User5899Demi-dieu
Entièrement d'accord. Pour être lauréat des deux, je dirai toujours que je trouve le CAPES plus difficile (en lettres du moins). Mais que voulez-vous, le CAPES restera toujours le concours créé par l'urgence du baby boom en 1950, concours dont les lauréats travaillent plus et pour moins cher que les professeurs en place de l'époque, qui ne connaissaient que l'agrégation.Brunette a écrit:Cripure a écrit:Le CAPES n'est pas un diplôme et, pour ne pas donner d'idées fausses à quelques naïfs, il n'apporte strictement rien pour un recrutement universitaire. Pour devenir universitaire, il faut un doctorat et une qualification par le CNU, puis un recrutement en interne sur la base d'un profilage de poste. Dans les disciplines avec agrégation, cette dernière, non officiellement exigible, est de fait une quasi condition sine qua non. Le CAPES n'a aucun prestige et ne présente aucun intérêt, si ce n'est entrer dans le secondaire. Je ne dis pas que c'est juste...
C'est carrément injuste, même. Pour avoir préparé les deux concours cette année et avoir côtoyé des étudiants des deux côtés, je peux garantir que dans ma ville en tout cas (et non des moindres, à l'échelle nationale), ceux de l'agreg n'étaient pas forcément meilleurs que ceux du CAPES... et ne seront sans doute pas nn plus de meilleurs profs que les certifiés (sur le plan humain, du moins...). Bref, l'agrégation est un concours difficile surtout par la pression qu'on y met (et le nombre de postes franchement ridicule).
- InfinimentHabitué du forum
Lebeotien a écrit:PS: pour les remplacements que j'évoquais, je voulais dire que le CAPES peut permettre d'être professeur remplaçant dans l'éducation nationale ou privée, française ou non (par recrutement sur CV), sans pour autant être titulaire d'un poste ou soumis par exemple aux mutations. Les contractuels ou vacataires qui ne voudraient pas être "affectés" dans une autre région mais préféreraient avoir une situation plus précaire mais au moins être sûrs d'être proches d'un lieu en particulier, par exemple. Si, ça existe
Encore une fois, c'est absurde. Si on obtient le CAPES, on devient certifié, donc (après l'année de stage) fonctionnaire titulaire (d'un poste ou sur zone de remplacement) soumis aux mutations. Si l'on refuse ce statut-là, on renonce à son CAPES. Or, certifié n'est pas un titre. On ne peut pas continuer à se dire "certifié" lorsqu'on renonce au CAPES.
Une fois que l'on a réussi le CAPES, on peut espérer atterrir dans telle ou telle zone géographique et formuler des vœux dans ce sens, mais on ne peut pas en décider. Vous enchaînez les contre-vérités et les approximations. C'est dangereux, selon moi, pour ceux qui viendraient ici dans le but de s'informer.
_________________
Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
- NannnieHabitué du forum
Il faut juste avoir 3 enfants et/ou être sportif de haut niveau et hop !Infiniment a écrit:Je ne réponds qu'à un point de détail, particulièrement absurde :Lebeotien a écrit:(prenons le cas d'un élève n'ayant pas eu de diplômes universitaire, et obtenant malgré tout grâce à son travail et sa culture personnelle le CAPES)
On nous aurait menti, on peut donc passer le CAPES sans être titulaire du moindre diplôme...
- InfinimentHabitué du forum
Certes, mais il faut satisfaire à des exigences bien précises. Telle qu'elle est présentée, la phrase citée laisse à penser que n'importe qui, sur sa bonne mine, pourrait se présenter aux épreuves et être reçu.Nannnie a écrit:Il faut juste avoir 3 enfants et/ou être sportif de haut niveau et hop !Infiniment a écrit:Je ne réponds qu'à un point de détail, particulièrement absurde :Lebeotien a écrit:(prenons le cas d'un élève n'ayant pas eu de diplômes universitaire, et obtenant malgré tout grâce à son travail et sa culture personnelle le CAPES)
On nous aurait menti, on peut donc passer le CAPES sans être titulaire du moindre diplôme...
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Ah ! la belle chose, que de savoir quelque chose !
- emmatNiveau 3
Infiniment a écrit:Je ne réponds qu'à un point de détail, particulièrement absurde :Lebeotien a écrit:(prenons le cas d'un élève n'ayant pas eu de diplômes universitaire, et obtenant malgré tout grâce à son travail et sa culture personnelle le CAPES)
On nous aurait menti, on peut donc passer le CAPES sans être titulaire du moindre diplôme...
Quant aux remarques sur Flaubert, je préfère ne pas les commenter.
Je pense que Le boetien fait allusion aux mères/pères de 3 enfants qui peuvent passer le Capes sans condition de diplôme et je crois que c' est également le cas pour le troisième concours....
http://www.education.gouv.fr/cid51269/session-2014-conditions-d-inscription-au-troisieme-concours-du-capes.html
- User5899Demi-dieu
LeBeotien fonctionne comme les journalistes : la prolixité est inversement proportionnelle à la maîtrise du sujet.Infiniment a écrit:Lebeotien a écrit:PS: pour les remplacements que j'évoquais, je voulais dire que le CAPES peut permettre d'être professeur remplaçant dans l'éducation nationale ou privée, française ou non (par recrutement sur CV), sans pour autant être titulaire d'un poste ou soumis par exemple aux mutations. Les contractuels ou vacataires qui ne voudraient pas être "affectés" dans une autre région mais préféreraient avoir une situation plus précaire mais au moins être sûrs d'être proches d'un lieu en particulier, par exemple. Si, ça existe
Encore une fois, c'est absurde. Si on obtient le CAPES, on devient certifié, donc (après l'année de stage) fonctionnaire titulaire (d'un poste ou sur zone de remplacement) soumis aux mutations. Si l'on refuse ce statut-là, on renonce à son CAPES. Or, certifié n'est pas un titre. On ne peut pas continuer à se dire "certifié" lorsqu'on renonce au CAPES.
Une fois que l'on a réussi le CAPES, on peut espérer atterrir dans telle ou telle zone géographique et formuler des vœux dans ce sens, mais on ne peut pas en décider. Vous enchaînez les contre-vérités et les approximations. C'est dangereux, selon moi, pour ceux qui viendraient ici dans le but de s'informer.
@nannnie : de là à parler d'"un élève" au hasard...
L'expérience des jurys montre aussi que ce cas de figure (sauf en EPS pour certains sportifs de haut niveau) se produit assez rarement, car se mettre au niveau dans les conditions exigées, c'est dur.
- NannnieHabitué du forum
J'apportais juste une précision, je ne tiens pas du tout à entrer dans telle ou telle polémique ( n'étant qu'une pauvre prof d'HG )Cripure a écrit:LeBeotien fonctionne comme les journalistes : la prolixité est inversement proportionnelle à la maîtrise du sujet.Infiniment a écrit:Lebeotien a écrit:PS: pour les remplacements que j'évoquais, je voulais dire que le CAPES peut permettre d'être professeur remplaçant dans l'éducation nationale ou privée, française ou non (par recrutement sur CV), sans pour autant être titulaire d'un poste ou soumis par exemple aux mutations. Les contractuels ou vacataires qui ne voudraient pas être "affectés" dans une autre région mais préféreraient avoir une situation plus précaire mais au moins être sûrs d'être proches d'un lieu en particulier, par exemple. Si, ça existe
Encore une fois, c'est absurde. Si on obtient le CAPES, on devient certifié, donc (après l'année de stage) fonctionnaire titulaire (d'un poste ou sur zone de remplacement) soumis aux mutations. Si l'on refuse ce statut-là, on renonce à son CAPES. Or, certifié n'est pas un titre. On ne peut pas continuer à se dire "certifié" lorsqu'on renonce au CAPES.
Une fois que l'on a réussi le CAPES, on peut espérer atterrir dans telle ou telle zone géographique et formuler des vœux dans ce sens, mais on ne peut pas en décider. Vous enchaînez les contre-vérités et les approximations. C'est dangereux, selon moi, pour ceux qui viendraient ici dans le but de s'informer.
@nannnie : de là à parler d'"un élève" au hasard...
L'expérience des jurys montre aussi que ce cas de figure (sauf en EPS pour certains sportifs de haut niveau) se produit assez rarement, car se mettre au niveau dans les conditions exigées, c'est dur.
- User5899Demi-dieu
Mais il n'y a pas de polémique
Et vous avez raison, la précision était bien venue.
Et vous avez raison, la précision était bien venue.
- LebeotienNiveau 5
Merci pour vos éclaircissements, Cripure et les autres, qui seront aussi utiles à d'autres qui nous lisent, j'espère.
Cependant, j'aimerais éclaircir un point, vu que me l'on me le demande :
Condition de titre ou diplôme
(blablabla).
Vous êtes reconnu justifier de la condition de titre ou de diplôme pour vous inscrire au concours, si vous avez ou avez eu la qualité :
de fonctionnaire titulaire dans un corps de personnels enseignants ou d'éducation,
de maître contractuel des établissements d'enseignement privés sous contrat admis définitivement à une échelle de rémunération.
Vous êtes dispensé de diplôme, si vous êtes mère ou père d'au moins trois enfants, ou sportif de haut niveau à la date de publication des résultats d'admissibilité.
Voilà pour ce point. Libre à eux d'être reçus si leurs compétences le permettent.
Secondement, ce que je signifie par "lacunes" en connaissances classiques vaut pour le candidat au concours. Je pense que la qualité essentielle d'un enseignant doit avant tout être sa curiosité et son aptitude à savoir trouver et transmettre des savoirs de façon exacte et rigoureuse. Je fais en fait souvent référence dans ma réflexion ici à une compétence en particulier :
10 - Se former et innover
Le professeur met à jour ses connaissances disciplinaires, didactiques et pédagogiques. Il sait faire appel à ceux qui sont susceptibles de lui apporter aide ou conseil dans l'exercice de son métier.
Il est capable de faire une analyse critique de son travail et de modifier, le cas échéant, ses pratiques d'enseignement ce qui implique, comme le précise la liste de l'EN des 10 compétences de l'enseignant (Se former tout au long de sa vie)
C'est dans cette démarche que je conçois le travail d'un bon enseignant. Lorsque j'aurais à faire étudier le "réalisme", j'irai chaque année actualiser mes connaissances, et donc rencontrer Flaubert, jusqu'à ce qu'on apprenne qu'un chercheur propose une catégorisation différente. Et cela vaut pour la grammaire, l'exemple de l'adjectif possessif devenu déterminant me semble parlant.
C'est à mon sens l'esprit de curiosité et d'actualisation qui doit prédominer sur celui d'érudition figée, dans l'enseignement, et donc, de fait, cela vaut également pour la mise à jour de sa pédagogie en fonction des élèves et de leur évolution. J'ai cru voir passer des articles sur des polémiques concernant les sujets du bac dans certaines matières. Les élèves se plaignent de sujets trop difficiles. Faut-il alors totalement ignorer ce qui est, peut-être, la marque d'une évolution des compétences et des intérêts des élèves, et rester cloîtrer dans un enseignement qui n'est, toujours "peut-être", plus adapté ?
Pour l'idée de remplacement, à partir du moment où vous obtenez le CAPES, que vous démissionnez après l'année de stage ou non, vous pouvez ajouter à votre CV : CAPES obtenu en.
Vous n'y prêtez peut-être vous peu ou pas d'attention, mais certaines maisons d'éditions à la recherche de professeurs, certains pays étrangers et autres corps de métiers le feront probablement.
Enfin, pour ce qui est des faux espoirs, je ne fais que suivre les conseils de professeurs, et je dis bien professeurs, pas maîtres de conférence, qui implique un certain niveau et certain respect, de l'université, désormais à la retraite ou non, qui m'ont expliqué qu'aujourd'hui, dans le concret, évoqué ici plusieurs fois, l'agreg ne suffit plus, et que le CAPES est devenu important, sans compter que même s'il n'est pas indispensable, il permet aussi d'assurer une couverture financière et sociale à ceux qui espèrent briguer l'agrégation et plus haut encore. Je ne vois pas ce qu'il y a de mensonger dans le fait de dire que le CAPES est une bonne façon de se préparer à essayer d'entrer dans le supérieur... ?
Cependant, j'aimerais éclaircir un point, vu que me l'on me le demande :
Condition de titre ou diplôme
(blablabla).
Vous êtes reconnu justifier de la condition de titre ou de diplôme pour vous inscrire au concours, si vous avez ou avez eu la qualité :
de fonctionnaire titulaire dans un corps de personnels enseignants ou d'éducation,
de maître contractuel des établissements d'enseignement privés sous contrat admis définitivement à une échelle de rémunération.
Vous êtes dispensé de diplôme, si vous êtes mère ou père d'au moins trois enfants, ou sportif de haut niveau à la date de publication des résultats d'admissibilité.
Voilà pour ce point. Libre à eux d'être reçus si leurs compétences le permettent.
Secondement, ce que je signifie par "lacunes" en connaissances classiques vaut pour le candidat au concours. Je pense que la qualité essentielle d'un enseignant doit avant tout être sa curiosité et son aptitude à savoir trouver et transmettre des savoirs de façon exacte et rigoureuse. Je fais en fait souvent référence dans ma réflexion ici à une compétence en particulier :
10 - Se former et innover
Le professeur met à jour ses connaissances disciplinaires, didactiques et pédagogiques. Il sait faire appel à ceux qui sont susceptibles de lui apporter aide ou conseil dans l'exercice de son métier.
Il est capable de faire une analyse critique de son travail et de modifier, le cas échéant, ses pratiques d'enseignement ce qui implique, comme le précise la liste de l'EN des 10 compétences de l'enseignant (Se former tout au long de sa vie)
C'est dans cette démarche que je conçois le travail d'un bon enseignant. Lorsque j'aurais à faire étudier le "réalisme", j'irai chaque année actualiser mes connaissances, et donc rencontrer Flaubert, jusqu'à ce qu'on apprenne qu'un chercheur propose une catégorisation différente. Et cela vaut pour la grammaire, l'exemple de l'adjectif possessif devenu déterminant me semble parlant.
C'est à mon sens l'esprit de curiosité et d'actualisation qui doit prédominer sur celui d'érudition figée, dans l'enseignement, et donc, de fait, cela vaut également pour la mise à jour de sa pédagogie en fonction des élèves et de leur évolution. J'ai cru voir passer des articles sur des polémiques concernant les sujets du bac dans certaines matières. Les élèves se plaignent de sujets trop difficiles. Faut-il alors totalement ignorer ce qui est, peut-être, la marque d'une évolution des compétences et des intérêts des élèves, et rester cloîtrer dans un enseignement qui n'est, toujours "peut-être", plus adapté ?
Pour l'idée de remplacement, à partir du moment où vous obtenez le CAPES, que vous démissionnez après l'année de stage ou non, vous pouvez ajouter à votre CV : CAPES obtenu en.
Vous n'y prêtez peut-être vous peu ou pas d'attention, mais certaines maisons d'éditions à la recherche de professeurs, certains pays étrangers et autres corps de métiers le feront probablement.
Enfin, pour ce qui est des faux espoirs, je ne fais que suivre les conseils de professeurs, et je dis bien professeurs, pas maîtres de conférence, qui implique un certain niveau et certain respect, de l'université, désormais à la retraite ou non, qui m'ont expliqué qu'aujourd'hui, dans le concret, évoqué ici plusieurs fois, l'agreg ne suffit plus, et que le CAPES est devenu important, sans compter que même s'il n'est pas indispensable, il permet aussi d'assurer une couverture financière et sociale à ceux qui espèrent briguer l'agrégation et plus haut encore. Je ne vois pas ce qu'il y a de mensonger dans le fait de dire que le CAPES est une bonne façon de se préparer à essayer d'entrer dans le supérieur... ?
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beati pauperes spiritu quoniam ipsorum est regnum caelorum - Super, me voilà ! Je vous préviens, on va faire tomber les barbes et virer les soutanes.
- LebeotienNiveau 5
Heureux de savoir que je pourrais faire du journalisme. Malheureusement ce n'est pas le cas, j'essaie de fonctionner comme un chercheur, qui explore et remet en question les savoirs, avant de se baser dessus pour avancer. Je me dis que si tout le monde se plaint du désintérêt des lettres et du français aujourd'hui, ça peut valoir le coup de se remettre deux minutes en question avant de se jeter dans les couloirs déjà explorés de l'éducation, et voir si on ne pourrait pas dégager d'autres pistes pour aborder de façon "innovante" l'enseignement.
Quant à ma propension au prolixité prétendue, elle ne vaut pas pire que, comme je le précisais à Oudémia par message, de refuser le débat en s'attaquant à l'orthographe ou la grammaire d'un message. Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, certes, mais se moquer du manque d'un accent circonflexe et éluder ainsi de nombreuses questions parce qu'on ne peut y répondre, cela équivaut à des rixes d'élèves qui se moquent des habits des uns ou des autres parce qu'ils n'ont pas d'arguments valables à opposer.
Quant à ma propension au prolixité prétendue, elle ne vaut pas pire que, comme je le précisais à Oudémia par message, de refuser le débat en s'attaquant à l'orthographe ou la grammaire d'un message. Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, certes, mais se moquer du manque d'un accent circonflexe et éluder ainsi de nombreuses questions parce qu'on ne peut y répondre, cela équivaut à des rixes d'élèves qui se moquent des habits des uns ou des autres parce qu'ils n'ont pas d'arguments valables à opposer.
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- isabellepontNiveau 1
Je suggère juste une chose : et si vous continuiez vos débats en message privé ? Je pense que vous avez tous à cœur de vous expliquer mais ce forum est là pour nous permettre d'échanger sur les oraux, attentes - expériences et conseils
- grandesvacancesNeoprof expérimenté
lebeotien a écrit:Pour l'idée de remplacement, à partir du moment où vous obtenez le CAPES, que vous démissionnez après l'année de stage ou non, vous pouvez ajouter à votre CV : CAPES obtenu en.
C'est vrai, et chez Acadomia ils adorent ça...
- PhilomèleNiveau 9
Lebeotien a écrit:P.S : j'en profite pour remercier la personne qui m'a donné la définition du Littré !
@Ciara : Je connais un peu les idées des anciens, enfin, de ceux qui pour nous sont les anciens, mais ça ne coûte rien de les rappeler.
Par élitisme j'entends un état d'esprit qui veut que pour être accepté comme littéraire, il faut maîtriser toutes les "marques" du littéraire. Oui j'écris sciemment "autant pour moi" ou "pallier à", oui sur les forums je fais des fautes d'orthographe, et oui je n'ai pas lu d'oeuvres entières de Proust, Flaubert, Zola ou Céline; oui malgré des années et des années de latin je ne peux que péniblement déchiffrer les inscriptions sur les pierres tombales, et oui je n'ai pas fait prépa, ni ne suis normalien ni n'ai pu avoir une formation en Espé et pourtant, j'ai eu mention très bien à mon mémoire de Master de Lettres et je suis admissible au CAPES. Je sais que nombreux d'entre vous pensent "c'est parce qu'ils prennent tous le monde en ce moment, il n'y a plus de niveau", mais je crois qu'il y a aussi une évolution de la notion de littérature, et des compétences attendues...
Quand j'ai un point de grammaire à enseigner, je fais des recherches, j'actualise ce que je sais, je ne connais pas tout par coeur. Quand je débuterai une année avec une classe, je leur demanderai quelles séries télévisées et quels films ils connaissent, et non quels livres, car je crois qu'il faudra aussi un jour considérer que la culture "secondaire", ou "populaire" mérite d'être étudiée et considérée. Alors où dois-je aller ? Quelle est ma place ?
/.../
Bonjour Lebéotien,
Ce qui m'étonne considérablement dans tes messages d'aspirant au Capes (je cite un des premiers) c'est que, malgré tes provocations revendiquant fièrement une relative inculture (Les Misérables lus en BD dans Picsou, que ne faut-il lire), tu sembles relativement cultivé. Avec un master de Lettres, ce serait d'ailleurs malheureux de ne pas l'être.
Pourtant, tes messages sont une espèce de militantisme forcené en faveur de l'ignorance : public difficile, démotivé ? Surtout que je prenne garde de transmettre ce qu'on m'a appris, surtout pas un poème, pas des classiques qui ont fait leur preuve : des films, des séries, une chanson populaire, ça ira très bien. Laissons les élèves exprimer leur créativité spontanée. Laissons dans leur culture populaire ceux qui ont une culture populaire, ne leur permettons pas d'accéder à une autre langue, à d'autres horizons professionnels.
Confiscation du savoir à ton profit, qui confine au mépris de classe. Je ne sais si tu es bien conscient de ce que cela implique en terme de ségrégation, d'injustice sociale.
Cela dit, tu sembles cultiver un personnage paradoxal, sur le mode "nul n'est prophète en son pays". Je ne sais pas si à moyen terme, en tant que professeur, ce personnage ne risque pas d'être bien encombrant. Plutôt une prison qu'autre chose, en fait. J'aurais tendance à penser que tu souhaites en fait exercer un autre métier que celui de professeur : je te souhaite évidemment de trouver ta voie.
(Je t'arrête tout de suite : pas gourou ou maître spirituel, par pitié, le marché est saturé).
- LebeotienNiveau 5
Voilà, si ceux qui ont une opinion à exprimer sur les compétences indispensables pour prétendre
devenir professeur de lettres, ou sur des outils ou pistes de réflexion sur comment redonner goût
du français aux élèves, qu'ils se prononcent !
devenir professeur de lettres, ou sur des outils ou pistes de réflexion sur comment redonner goût
du français aux élèves, qu'ils se prononcent !
- mimi40Niveau 5
isabellepont a écrit:Je suggère juste une chose : et si vous continuiez vos débats en message privé ? Je pense que vous avez tous à cœur de vous expliquer mais ce forum est là pour nous permettre d'échanger sur les oraux, attentes - expériences et conseils
Tu m’ôtes les mots de la bouche. Sincèrement ça commence à être lourd cette petite "gueguerre".
Le topic est fait pour parler des oraux!! Merci.
- LebeotienNiveau 5
Pas mal ! Mais prenons pas exemple le français, car c'est un des points du débat d'où provient ce topic :
Devant des cas de langues en évolution, comme par exemple "Autant pour moi" au lieu "d'au temps pour moi", de "endormissement" ou de "pallier à" au lieu de "pallier qqch", pensez-vous qu'il faut défendre l'orthographe traditionnelle et sanctionner les erreurs, ou incorporer l'évolution de la langue dans l'apprentissage des élèves ? Question très délicate.
Autre exemple, plus littéraire, au niveau des classiques. Peut-on par exemple aborder Don juan par l'étude d'adaptations de Don juan, comme par exemple un manga, Don giovanni : http://manga.krinein.com/don-giovanni/, qui sera peut-être plus accessible aux élèves que le texte original, pour après se tourner vers ce dernier, ou bien doit-on tenter d'élever le niveau des élèves pour qu'ils puissent aborder les oeuvres originales d'elles-mêmes ?
Dites-moi si ce n'est pas très clair !
Devant des cas de langues en évolution, comme par exemple "Autant pour moi" au lieu "d'au temps pour moi", de "endormissement" ou de "pallier à" au lieu de "pallier qqch", pensez-vous qu'il faut défendre l'orthographe traditionnelle et sanctionner les erreurs, ou incorporer l'évolution de la langue dans l'apprentissage des élèves ? Question très délicate.
Autre exemple, plus littéraire, au niveau des classiques. Peut-on par exemple aborder Don juan par l'étude d'adaptations de Don juan, comme par exemple un manga, Don giovanni : http://manga.krinein.com/don-giovanni/, qui sera peut-être plus accessible aux élèves que le texte original, pour après se tourner vers ce dernier, ou bien doit-on tenter d'élever le niveau des élèves pour qu'ils puissent aborder les oeuvres originales d'elles-mêmes ?
Dites-moi si ce n'est pas très clair !
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- User5899Demi-dieu
Lebeotien a écrit:fonctionnaire titulaire dans un corps de personnels enseignants ou d'éducation donc lauréat au préalable d'un concours lui-même soumis à diplôme
de maître contractuel des établissements d'enseignement privés sous contrat admis définitivement à une échelle de rémunération Pareil ; l'accès à une échelle de rémunération est le nom dans le privé des équivalents des concours de recrutement (pas d'agrégation privée, par exemple, mais un CAER).
Vous êtes dispensé de diplôme, si vous êtes mère ou père d'au moins trois enfants, ou sportif de haut niveau à la date de publication des résultats d'admissibilité.
Voilà pour ce point. Libre à eux d'être reçus si leurs compétences le permettent. Et surtout leurs connaissances.
- LebeotienNiveau 5
@Philomèle
Tu as probablement raison, Philomèle, j'aimerais avant tout être enseignant chercheur à l'université pour pouvoir explorer de nouvelles pistes, et non être dans la répétition et l'apprentissage de l'histoire de la littérature. Or il se trouve que je vais, faute d'un niveau assez élevé (concrètement, je ne suis pas normalien et pas agrégé pour le moment) cela est reporté. Donc en suivant les conseils des anciens, je me tourne vers le secondaire, dont on m'assure l'ouverture d'esprit, la liberté des programmes, et en arrivant ici après une année de préparation solitaire, je lis des remarques comme "tu n'aimes pas le latin et tu veux être prof? Quelle honte " ou encore "ne pas connaître untel et prétendre au CAPES, où va le monde ?"
Oui, ça me gêne, et non, je ne veux en aucun cas priver les élèves de l'accès à la culture, c'est tout l'inverse. Mais je préfère encourager ceux qui le veulent, les porter aussi loin que possible, plutôt que de délaisser, ou sanctionner ceux qui ne parviennent pas à s'intéresser. Je me demande si on ne peut pas adapter sa pédagogie en partant du niveau le plus bas pour trouver comment le motiver et l'emmener aussi loin que possible plutôt que de se fixer un niveau d'exigence et d'abandonner en route ceux qui ne parviennent à le suivre.
Bien sûr que j'encouragerai tout ceux qui le veulent à l'érudition, quitte à faire des heures supp ou de l'accompagnement personnalisé, mais en tâchant de garder à l'esprit l'évolution de la culture, de la langue, des savoirs, et pourquoi pas en proposant d'abord Picsou pour ensuite aborder l'oeuvre originale et comparer les deux...)
D'où des réflexions sur des idées de pédagogie pour pouvoir conquérir des élèves désabusés.
Je pensais que sur un forum de lettres j'aurai affaire à des esprits critiques des philosophes, et j'ai l'impression que la place est remplie de sophistes. Ne peut-on conjuguer l'apprentissage des savoirs avec celui de la pensée ?
Mais je te rassure, je n'ai ni le charisme, ni l'autorité pour mener qui que ce soit, sectes ou autres
Tu as probablement raison, Philomèle, j'aimerais avant tout être enseignant chercheur à l'université pour pouvoir explorer de nouvelles pistes, et non être dans la répétition et l'apprentissage de l'histoire de la littérature. Or il se trouve que je vais, faute d'un niveau assez élevé (concrètement, je ne suis pas normalien et pas agrégé pour le moment) cela est reporté. Donc en suivant les conseils des anciens, je me tourne vers le secondaire, dont on m'assure l'ouverture d'esprit, la liberté des programmes, et en arrivant ici après une année de préparation solitaire, je lis des remarques comme "tu n'aimes pas le latin et tu veux être prof? Quelle honte " ou encore "ne pas connaître untel et prétendre au CAPES, où va le monde ?"
Oui, ça me gêne, et non, je ne veux en aucun cas priver les élèves de l'accès à la culture, c'est tout l'inverse. Mais je préfère encourager ceux qui le veulent, les porter aussi loin que possible, plutôt que de délaisser, ou sanctionner ceux qui ne parviennent pas à s'intéresser. Je me demande si on ne peut pas adapter sa pédagogie en partant du niveau le plus bas pour trouver comment le motiver et l'emmener aussi loin que possible plutôt que de se fixer un niveau d'exigence et d'abandonner en route ceux qui ne parviennent à le suivre.
Bien sûr que j'encouragerai tout ceux qui le veulent à l'érudition, quitte à faire des heures supp ou de l'accompagnement personnalisé, mais en tâchant de garder à l'esprit l'évolution de la culture, de la langue, des savoirs, et pourquoi pas en proposant d'abord Picsou pour ensuite aborder l'oeuvre originale et comparer les deux...)
D'où des réflexions sur des idées de pédagogie pour pouvoir conquérir des élèves désabusés.
Je pensais que sur un forum de lettres j'aurai affaire à des esprits critiques des philosophes, et j'ai l'impression que la place est remplie de sophistes. Ne peut-on conjuguer l'apprentissage des savoirs avec celui de la pensée ?
Mais je te rassure, je n'ai ni le charisme, ni l'autorité pour mener qui que ce soit, sectes ou autres
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- henrietteMédiateur
Lebeotien, ce serait bien de n'affirmer que des choses dont tu es absolument certain et que tu as vérifiées autrement que par on-dit. Sinon, ton assurance à soutenir des faits erronés (comme l'intérêt du CAPES pour enseigner à la fac, à peu près aussi utile que le brevet de secourisme pour devenir chirurgien cardiaque) risque d'induire en erreur d'autres personnes.
Merci donc de faire preuve de davantage de précaution dans ce que tu avances comme tout à fait avéré. Manifestement, tu n'es pas le mieux renseigné sur tout un tas de sujets.
Merci donc de faire preuve de davantage de précaution dans ce que tu avances comme tout à fait avéré. Manifestement, tu n'es pas le mieux renseigné sur tout un tas de sujets.
- LebeotienNiveau 5
Je ne peux que renchérir. Moi le premier, malgré ce qu'on peut en penser, je trouve ça intéressant d'avoir des aperçus de la réalité et de la philosophie du métier. Surtout que nombreux sont ceux qui, peut-être un peu comme moi, suivent des voies toutes tracées depuis le lycée et n'ont pas forcément "ça dans le sang". Au vu des problèmes de l'enseignement des lettres, ça peut valoir le coup (coût?) de se remettre en question avant d'arriver devant des élèves. D'où aussi ma démarche. Ce débat devrait vous enflammer, vous passionner... Je préfère m’engueuler un bon coup avec quelqu'un sur une question aussi importante que de l'ignorer.
Quant à henriette, je ne peux te répondre en message privé, puisque des gens peut-être intéressés par ce qu'on dit liront tout ça. Donc je le répète pour la troisième fois; des professeurs d'université réputés (tapez donc Jean-benoit Puech ou Bernard Ribémont dans google) m'ont expliqué l'intérêt et la nécessité aujourd'hui d'avoir le CAPES pour devenir prof de fac, ne serait-ce que pour ne pas avoir à être en situation précaire tout le temps des préparations aux conditions requises pour devenir prof de fac. De plus, il y a une telle concurrence pour le peu de postes présents, que lorsqu'on n'est pas normalien, comme moi, on est obligé de cumuler un maximum d'atout. Je ne crois pas qu'avoir le CAPES puisse nuire à un candidat à l'université, pas besoin de vérifier des infos, qui de toutes façons proviennent d'un milieu ou il n'y a pas de règles, à moins d'être dans le secret des comités de sélections, et si c'est le cas, dites-le nous
Que tu n'aies pas les même informations, je le conçois; mais que tu dénonces les miennes sans connaître mes sources, et que tu les refuses, cela dénote d'une attitude inquiétante de détentrice de la vérité. Pour un prof, c'est ennuyeux. J'expose mes infos, je ne clame pas leur véracité. Le monde n'est pas fait que d'un seul point de vue. Certains universitaires jugent peut-être inutiles d'avoir le CAPES, cela ne veut pas dire que la France entière le fait...
Sans compter encore une fois qu'entre avoir le CAPES pour avoir un salaire au lieu de galérer à faire vacations à droite à gauche pendant 10 ans, je ne vois pas ce que ça a de faux ou de dément...
Quant à henriette, je ne peux te répondre en message privé, puisque des gens peut-être intéressés par ce qu'on dit liront tout ça. Donc je le répète pour la troisième fois; des professeurs d'université réputés (tapez donc Jean-benoit Puech ou Bernard Ribémont dans google) m'ont expliqué l'intérêt et la nécessité aujourd'hui d'avoir le CAPES pour devenir prof de fac, ne serait-ce que pour ne pas avoir à être en situation précaire tout le temps des préparations aux conditions requises pour devenir prof de fac. De plus, il y a une telle concurrence pour le peu de postes présents, que lorsqu'on n'est pas normalien, comme moi, on est obligé de cumuler un maximum d'atout. Je ne crois pas qu'avoir le CAPES puisse nuire à un candidat à l'université, pas besoin de vérifier des infos, qui de toutes façons proviennent d'un milieu ou il n'y a pas de règles, à moins d'être dans le secret des comités de sélections, et si c'est le cas, dites-le nous
Que tu n'aies pas les même informations, je le conçois; mais que tu dénonces les miennes sans connaître mes sources, et que tu les refuses, cela dénote d'une attitude inquiétante de détentrice de la vérité. Pour un prof, c'est ennuyeux. J'expose mes infos, je ne clame pas leur véracité. Le monde n'est pas fait que d'un seul point de vue. Certains universitaires jugent peut-être inutiles d'avoir le CAPES, cela ne veut pas dire que la France entière le fait...
Sans compter encore une fois qu'entre avoir le CAPES pour avoir un salaire au lieu de galérer à faire vacations à droite à gauche pendant 10 ans, je ne vois pas ce que ça a de faux ou de dément...
- abricotedapiExpert spécialisé
Lebeotien a écrit:Devant des cas de langues en évolution, pensez-vous qu'il faut défendre l'orthographe traditionnelle et sanctionner les erreurs, ou incorporer l'évolution de la langue dans l'apprentissage des élèves ?
Autre exemple, plus littéraire, au niveau des classiques. Peut-on par exemple aborder [un classique] par l'étude d'adaptations de [ce classique] ?
Je ne comprends pas trop le but de ce topic, on dirait juste une drôle de façon de relancer une dispute que tu as eu avec d'autres membres.
Néanmoins, si tu veux, je réponds aux questions citées.
Incorporer l'évolution de la langue, ça veut dire laisser les élèves écrire kil, comme même, si je serai, dancer, merçi... ? Où places-tu la limite ? Le principe de l'orthographe n'est-il pas de dire précisément "il faut écrire ainsi" ?
On peut tout à fait aborder un classique par ses adaptations, même si spontanément je ferais plutôt l'inverse pour que les élèves voient bien qu'il s'agit d'adaptations ou de réécritures.
_________________
- Spoiler:
- 2024-2025 : en poste fixe !!
2023-2024 (TZR) AFA : 2 classes de 6e (PP 6e)
2022-2023 (TZR) AFA : 1 classe de 5e, 2 classes de 4e, 1 classe de 3e (PP 5e)
2021-2022 (TZR) 2 remplacements : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e / 3 classes de 6e
2020-2021 (TZR) AFA 2 collèges dont le RAD : 2 classes de 5e, 1 classe de 4e (PP 5e) + 1 classe de 6e
2019-2020 (TZR) AFA RAD : 2 classes de 6e, 2 classes de 5e (PP 6e)
2018-2019 (TZR) AFA : 4 classes de 6e
2014-2018 : quatre ans en poste fixe (8 classes de 6e, 4 classes de 4e, 3 classes de 5e, 2 classes de 3e et 4 x PP 6e)
2013-2014 (stagiaire) : 2 classes de 5e, 1 classe de 6e
- JohnMédiateur
Le Béotien, franchement, écris moins mais écris mieux.Or il se trouve que je vais, faute d'un niveau assez élevé (concrètement, je ne suis pas normalien et pas agrégé pour le moment) cela est reporté.
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- henrietteMédiateur
Lebeotien a écrit:Je ne peux que renchérir. Moi le premier, malgré ce qu'on peut en penser, je trouve ça intéressant d'avoir des aperçus de la réalité et de la philosophie du métier. Surtout que nombreux sont ceux qui, peut-être un peu comme moi, suivent des voies toutes tracées depuis le lycée et n'ont pas forcément "ça dans le sang". Au vu des problèmes de l'enseignement des lettres, ça peut valoir le coup (coût?) de se remettre en question avant d'arriver devant des élèves. D'où aussi ma démarche. Ce débat devrait vous enflammer, vous passionner... Je préfère m’engueuler un bon coup avec quelqu'un sur une question aussi importante que de l'ignorer.
Quant à henriette, je ne peux te répondre en message privé, puisque des gens peut-être intéressés par ce qu'on dit liront tout ça. Donc je le répète pour la troisième fois; des professeurs d'université réputés (tapez donc Jean-benoit Puech ou Bernard Ribémont dans google) m'ont expliqué l'intérêt et la nécessité aujourd'hui d'avoir le CAPES pour devenir prof de fac, ne serait-ce que pour ne pas avoir à être en situation précaire tout le temps des préparations aux conditions requises pour devenir prof de fac. De plus, il y a une telle concurrence pour le peu de postes présents, que lorsqu'on n'est pas normalien, comme moi, on est obligé de cumuler un maximum d'atout. Je ne crois pas qu'avoir le CAPES puisse nuire à un candidat à l'université, pas besoin de vérifier des infos, qui de toutes façons proviennent d'un milieu ou il n'y a pas de règles, à moins d'être dans le secret des comités de sélections, et si c'est le cas, dites-le nous
Que tu n'aies pas les même informations, je le conçois; mais que tu dénonces les miennes sans connaître mes sources, et que tu les refuses, cela dénote d'une attitude inquiétante de détentrice de la vérité. Pour un prof, c'est ennuyeux. J'expose mes infos, je ne clame pas leur véracité. Le monde n'est pas fait que d'un seul point de vue. Certains universitaires jugent peut-être inutiles d'avoir le CAPES, cela ne veut pas dire que la France entière le fait...
Sans compter encore une fois qu'entre avoir le CAPES pour avoir un salaire au lieu de galérer à faire vacations à droite à gauche pendant 10 ans, je ne vois pas ce que ça a de faux ou de dément...
C'est justement parce qu'il y a une telle concurrence que le concours qui compte, ce n'est pas le CAPES, mais l'agrégation, et externe, et en plus une thèse.
Et on ne te dit pas que le CAPES est inutile, on te dit juste que ce n'est pas ce concours qu'il faut privilégier si on vise la fac.
Mais il n'est pire sourd que celui qui ne veut entendre, et je commence à penser que tu as vraiment très très bien choisi ton pseudo...
- PhilomèleNiveau 9
Lebeotien a écrit:@Philomèle
Tu as probablement raison, Philomèle, j'aimerais avant tout être enseignant chercheur à l'université pour pouvoir explorer de nouvelles pistes, et non être dans la répétition et l'apprentissage de l'histoire de la littérature. Or il se trouve que je vais, faute d'un niveau assez élevé (concrètement, je ne suis pas normalien et pas agrégé pour le moment) cela est reporté. Donc en suivant les conseils des anciens, je me tourne vers le secondaire, dont on m'assure l'ouverture d'esprit, la liberté des programmes, et en arrivant ici après une année de préparation solitaire, je lis des remarques comme "tu n'aimes pas le latin et tu veux être prof? Quelle honte " ou encore "ne pas connaître untel et prétendre au CAPES, où va le monde ?"
Oui, ça me gêne, et non, je ne veux en aucun cas priver les élèves de l'accès à la culture, c'est tout l'inverse. Mais je préfère encourager ceux qui le veulent, les porter aussi loin que possible, plutôt que de délaisser, ou sanctionner ceux qui ne parviennent pas à s'intéresser. Je me demande si on ne peut pas adapter sa pédagogie en partant du niveau le plus bas pour trouver comment le motiver et l'emmener aussi loin que possible plutôt que de se fixer un niveau d'exigence et d'abandonner en route ceux qui ne parviennent à le suivre.
Bien sûr que j'encouragerai tout ceux qui le veulent à l'érudition, quitte à faire des heures supp ou de l'accompagnement personnalisé, mais en tâchant de garder à l'esprit l'évolution de la culture, de la langue, des savoirs, et pourquoi pas en proposant d'abord Picsou pour ensuite aborder l'oeuvre originale et comparer les deux...)
D'où des réflexions sur des idées de pédagogie pour pouvoir conquérir des élèves désabusés.
Je pensais que sur un forum de lettres j'aurai affaire à des esprits critiques des philosophes, et j'ai l'impression que la place est remplie de sophistes. Ne peut-on conjuguer l'apprentissage des savoirs avec celui de la pensée ?
Mais je te rassure, je n'ai ni le charisme, ni l'autorité pour mener qui que ce soit, sectes ou autres
Lebéotien, je préfère lire un message comme ce dernier, qui me paraît plus équilibré.
Une ou deux remarques :
- les artistes ou créateurs le sont à partir d'une culture riche et solide. Ils créent par rivalité avec un modèle ou contre un modèle qu'ils connaissent parfaitement. Voir toutes les oeuvres faites à partir du collage, de l'imitation, du plagiat, du clin d'oeil, etc.
Tu feras un cadeau à tes élèves en leur permettant de se définir contre d'autres modèles consistants ou même en leur permettant de se révolter contre toi, le professeur.
Pas de confusion des fonctions.
- je te rejoins tout à fait lorsque tu t'interroges sur la façon d'encourager, d'adapter sa pédagogie, de ménager un parcours et une progression.
Je ne te rejoins pas lorsque tu considères qu'il faut retrouver les élèves sur le terrain de leur culture. ça, ils le connaissent déjà, ils sont enfermés dans ces codes comme des lions en cage. Ils méprisent le professeur qui fait semblant de partager leur culture. Ils détectent l'imposture.
Non, je t'assure qu'il n'y a pas à avoir peur de les intéresser au Cid et au conflit de valeurs (l'honneur...), aux Fables de La Fontaine, à Rabelais et aux caricatures de l'enseignement : les classiques marchent toujours. Mais je suis d'accord avec toi : il faut graduer les difficultés. Professeur est un métier (qui ne s'improvise pas, qui s'apprend).
(Je file, du travail m'attend.)
- henrietteMédiateur
Lebeotien a écrit:Je ne peux que renchérir. Moi le premier, malgré ce qu'on peut en penser, je trouve ça intéressant d'avoir des aperçus de la réalité et de la philosophie du métier. Surtout que nombreux sont ceux qui, peut-être un peu comme moi, suivent des voies toutes tracées depuis le lycée et n'ont pas forcément "ça dans le sang". Au vu des problèmes de l'enseignement des lettres, ça peut valoir le coup (coût?) de se remettre en question avant d'arriver devant des élèves. D'où aussi ma démarche. Ce débat devrait vous enflammer, vous passionner... Je préfère m’engueuler un bon coup avec quelqu'un sur une question aussi importante que de l'ignorer.
Quant à henriette, je ne peux te répondre en message privé, puisque des gens peut-être intéressés par ce qu'on dit liront tout ça. Donc je le répète pour la troisième fois; des professeurs d'université réputés (tapez donc Jean-benoit Puech ou Bernard Ribémont dans google) m'ont expliqué l'intérêt et la nécessité aujourd'hui d'avoir le CAPES pour devenir prof de fac, ne serait-ce que pour ne pas avoir à être en situation précaire tout le temps des préparations aux conditions requises pour devenir prof de fac. De plus, il y a une telle concurrence pour le peu de postes présents, que lorsqu'on n'est pas normalien, comme moi, on est obligé de cumuler un maximum d'atout. Je ne crois pas qu'avoir le CAPES puisse nuire à un candidat à l'université, pas besoin de vérifier des infos, qui de toutes façons proviennent d'un milieu ou il n'y a pas de règles, à moins d'être dans le secret des comités de sélections, et si c'est le cas, dites-le nous
Que tu n'aies pas les même informations, je le conçois; mais que tu dénonces les miennes sans connaître mes sources, et que tu les refuses, cela dénote d'une attitude inquiétante de détentrice de la vérité. Pour un prof, c'est ennuyeux. J'expose mes infos, je ne clame pas leur véracité. Le monde n'est pas fait que d'un seul point de vue. Certains universitaires jugent peut-être inutiles d'avoir le CAPES, cela ne veut pas dire que la France entière le fait...
Sans compter encore une fois qu'entre avoir le CAPES pour avoir un salaire au lieu de galérer à faire vacations à droite à gauche pendant 10 ans, je ne vois pas ce que ça a de faux ou de dément...
Tu prends ton cas pour une généralité : ce serait risible, si ce n'était pas si mal venu, et si mal élevé.
A présent, en tant que membre de la modération du forum je te réponds ceci : toute contestation de la modération ne doit en aucun cas se faire sur le géné, mais par MP. Il s'agit-là d'un manquement à la charte du forum, passible d'un avertissement.
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