Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

Des activités périscolaires qui posent problème à certains, qui voient l’installation d’inégalité entre les enfants d’une commune riche et ceux d’une commune pauvre.

Finies les activités périscolaires de 15 heures 45 à 16 h 30, en septembre, elles seront regroupées sur une seule après-midi et remplacées par de la garderie les autres jours.

Problème : seules 4 écoles publiques (sur 22) sont favorables à ce changement. Les 18 autres ne veulent rien changer et se sentent donc prises au piège.

Dans une décision très attendue, mais dénuée de surprise, la justice vient de signifier aux deux élus UMP que cette démarche – davantage motivée par des considérations politiques que par une impossibilité matérielle ou financière de passer aux quatre jours et demi d’école – allait au-delà de leurs prérogatives.

« Pour constater un impact, sur les résultats scolaires des élèves, qui ont vécu la réforme, il faudra attendre trois ou quatre ans, indique Armande Le Pellec Muller. Mais les enseignants nous parlent déjà d'élèves plus attentifs, qui participent mieux, qui ont plus envie d'aller à l'école. Tout ça veut dire que le climat s'améliore. Un comité de pilotage sera mis en place. » Ce n'est pas l'opinion de syndicats, qui parlent d'une réforme « mal préparée ».

forrester1 a écrit:Je résume:
sous l’ère Peillon, fallait absolument raccourcir les journées de 6 heures et éviter une coupure en milieu de semaine car coupe les élèves dans leur envie d'apprendre (sic!), le WE faisant 2 jours.
Sous l’ère Hamon, les journées feront toujours 6 heures et les WE 2,5 jours.

Mais, ça m'a l'air formidable ce machin.
Ce matin, dans mon école, sur une classe de CP de 22, en REP+, 8 présents.
Je m'estime heureux en CE2 avec seulement 6 absents sur 21.
C'est bien pour les quartiers difficiles que cette reforme a été mise en place, non? Que les gens sont ingrats!
En revanche, j'ai un retard monstrueux dans mon programme, comme mes collègues.

henriette a écrit:

forrester1 a écrit:Je résume:
sous l’ère Peillon, fallait absolument raccourcir les journées de 6 heures et éviter une coupure en milieu de semaine car coupe les élèves dans leur envie d'apprendre (sic!), le WE faisant 2 jours.
Sous l’ère Hamon, les journées feront toujours 6 heures et les WE 2,5 jours.

Mais, ça m'a l'air formidable ce machin.
Ce matin, dans mon école, sur une classe de CP de 22, en REP+, 8 présents.
Je m'estime heureux en CE2 avec seulement 6 absents sur 21.
C'est bien pour les quartiers difficiles que cette reforme a été mise en place, non? Que les gens sont ingrats!
En revanche, j'ai un retard monstrueux dans mon programme, comme mes collègues.

Mais ils ont tous passé leur galop 1, et sont des petits virtuoses en guitare. Comment ça, non ?   

forrester1 a écrit: Au foot, ce sont des petits prodigues!

atrium a écrit:

forrester1 a écrit: Au foot, ce sont des petits prodigues!

On pourra donc juger de l'efficacité de cette réforme pour la coupe du monde 2026.   

atrium a écrit:

forrester1 a écrit: Au foot, ce sont des petits prodigues!

On pourra donc juger de l'efficacité de cette réforme pour la coupe du monde 2026.   

forrester1 a écrit:Je résume:
sous l'ére Peillon, fallait absolument raccourcir les journées de 6 heures et éviter une coupure en milieu de semaine car coupe les élèves dans leur envie d'apprendre (sic!), le WE faisant 2 jours.
Sous l'ére Hamon, les journées feront toujours 6 heures et les WE 2,5 jours.

Mais, ça m'a l'air formidable ce machin.
Ce matin, dans mon école, sur une classe de CP de 22, en REP+, 8 présents.
Je m'estime heureux en CE2 avec seulement 6 absents sur 21.
C'est bien pour les quartiers difficiles que cette reforme a été mise en place, non? Que les gens sont ingrats!
En revanche, j'ai un retard monstrueux dans mon programme, comme mes collegues.

Le préfet Vincent Bouvier, «en lien étroit» avec le recteur, «a décidé de saisir le juge administratif en vue d’annuler les décisions des communes qui maintiennent une semaine scolaire sur quatre journées», a précisé la préfecture dans un communiqué, qualifiant ces décisions d'«illégales».

David a ses enfants au RPI d’Hermelinghen - Hervelinghen. Il considère que cette réforme « défavorisera les communes qui ont peu de moyens. Je ne suis pas contre des travaux d’activités périscolaires (TAP) de qualité, mais là, ce n’est pas le cas. On ne revalorise pas l’école publique et on envoie les enfants vers le privé. Nous avons une école privée sur notre secteur et on s’en rend compte ». Il regrette aussi le faible nombre de participants : « En ce moment dans les écoles, il y a des remises de prix, ce n’est pas évident de mobiliser. »

Enseignante aux Attaques, Éliane était au cœur du cortège. Elle ne voit pas « l’intérêt de l’enfant » dans cette réforme. « Les enfants seront fatigués, cela coûte cher et les TAP sont accidentogènes », ajoute-t-elle, tout en ne cachant pas sa déception devant la faible mobilisation : « Les parents pensent que c’est fini, que la réforme est passée. Mais ne rien dire, c’est l’accepter. On y croit encore. »

Les occupations d'écoles ont continué, hier, à Angers. Les parents de plusieurs d'entre elles ont appelé à interpeller le maire ce mercredi après-midi, lors de l'inauguration d'une aire de jeux dans le quartier Belle-Beille. Ils étaient une quarantaine à discuter avec Christophe Béchu, dont une grande majorité de professeurs.

Au bas mot, un quart des 60 groupes scolaires angevins ont été touchés par ce mouvement de contestation, plus problématique pour la municipalité en place. Car elle a beau fustiger « l’instrumentalisation des parents par les syndicats », leur mobilisation a des racines bien plus profondes.
« Manipulés, nous ? Vous voulez nous faire passer pour nos enfants ? », S’offusque Nicolas, parent d’élèves à l’école Charles Bénier, qui occupait « administrativement » les lieux lundi et mercredi. « On n’a pas attendu que les enseignants viennent nous voir pour constater le mépris et la méconnaissance totale du représentant de la mairie (Roch Brancour en l’occurrence) lors du conseil d’école extraordinaire ».

Même son de cloche du côté du Lac de Maine, au Bois de Molliere, où Laëtitia avoue « ne même pas connaître le nom du syndicat enseignant ! Ce qui nous agace, c’est que la concertation n’a pas plus eu lieu cette année que l’année passée », poursuit la jeune femme.

Le maire UMP d'Asnières, Manuel Aeschlimann, a déclaré qu'il ne souhaitait pas s'engager "dans une guerre de tranchées avec l'Etat" et se conformait à la décision du tribunal en attendant le jugement au fond prévu dans plusieurs semaines.
"Nous irons jusqu'au bout", a en revanche réagi la première adjointe au maire de Levallois-Perret, Isabelle Balkany, arguant que 97% des parents de la commune interrogés lors des conseils d'écoles avaient rejeté la réforme qui prévoit un retour aux 4,5 jours d'école. Dans un communiqué adressé aux parents d'élèves, le maire UMP Patrick Balkany a indiqué qu'il avait demandé aux avocats de la ville de se pourvoir devant la cour administrative d'appel, puis le Conseil d'Etat, en dernier recours. Le maire précise toutefois à ses administrés que deux scénarios ont été préparés : l'un avec le maintien de la semaine de quatre jours, l'autre avec l'application de la réforme et le passage à la semaine de quatre jours et demi "imposée unilatéralement par le gouvernement".

Au cours du Comité technique ministériel qui s’est tenu aujourd’hui, le SNUipp-FSU est intervenu avec fermeté sur la question des rythmes scolaires. Il demande que soit retirés du site ministériel les horaires des écoles souvent erronés des départements dans l’attente de validation des CDEN qui doivent se tenir au plus vite.

Alors que la mise en place d’une réforme des rythmes contestée, mal préparée et peu financée se prépare pour la rentrée prochaine, la cacophonie est toujours de mise. Peu d’informations fiables sur les horaires, l’utilisation des locaux et des salles de classes, l’organisation et le coût du périscolaire. Les enseignants peinent à répondre aux questions légitimes des parents et leur crédibilité s’en trouve écornée. En mettant en ligne les horaires des écoles, le ministère vient d’ajouter une nouvelle pierre à la confusion ambiante. Ces horaires sont présentés comme officiels alors qu’une grande majorité des CDEN ne se sont pas tenus et certains de ces horaires n’ont même jamais été communiqués aux écoles, tandis que d’autres ne correspondent pas à ce qui se dit sur le terrain ou font encore l’objet de désaccords !

Cette situation est source de confusion pour les familles et les enseignants puisque certaines informations sont erronées. Comment les parents et les enseignants peuvent-ils s’y retrouver finalement ? Devant cette situation inacceptable le SNUipp-FSU a demandé au ministre de retirer les horaires des écoles des départements dans l’attente de validation lors des CDEN qui doivent se tenir au plus vite.

Ce nouveau décompte, encore plus serré que les précédents, risque d'alimenter la polémique sur des chiffres qualifiés de "suspicieux" par l'opposition UMP au maire de Lyon Gérard Collomb (PS). D'autant que les chiffres n'ont cessé de varier depuis le 6 juin, date limite du vote dans les conseils d'école. Ce matin encore, les autorités académiques évoquaient le chiffre de 81 pour et 77 contre.

Les journalistes expliquent qu’ils font leur travail. Ce à quoi le maire de Lyon répond :

« Et moi je fais mon travail comme maire en vous disant que je trouve ça hallucinant. »

Gérard Collomb explique être rompu à l’exercice des élections, mais qu’il se frotte pour la première fois à une consultation des conseils d’écoles. Le rendu des avis semble s’être fait sans règle globale, dans l’urgence.

« Les gens qui sont contre ce qu’on a proposé, ça ne veut pas dire qu’ils sont d’accord entre eux. On peut lancer une autre consultation avec une autre proposition, ils voteront contre aussi. (…) La conjugaison des oppositions n’a jamais fait une politique. »

Anne Brugnera se fait toute petite. La rectrice souffle.

C’est un camouflet pour Philippe Marini, le sénateur-maire UMP de Compiègne. Le tribunal administratif du Val-d’Oise, saisi en référé par l’État, vient de rendre sa décision : Compiègne, qu’elle le veuille ou non devra, comme toutes les autres villes de France, appliquer la réforme des rythmes scolaires.

Yves Marini ne voulait pas appliquer la réforme des rythmes scolaires dans sa ville à la rentrée prochaine. Le sénateur-maire UMP de Compiègne a finalement cédé: les petits Compiégnois auront classe le mercredi matin dès septembre prochain.

Pourtant, selon la présidente de la PEEP, les expériences menées depuis la rentrée dernière ont permis de tirer quelques leçons. Et notamment, qu’il est important que les enfants, surtout les plus petits, conservent une journée de pause dans la semaine. « Et puis le samedi matin est un temps différent, les parents ne travaillent pas, ils peuvent voir les enseignants », ajoute-elle.

Dans l’ensemble cependant, la présidente se dit « désespérée » des modalités d’application de la réforme. « C’est un vrai gâchis. Il aurait fallu mieux accompagner les enseignants, adapter les programmes et ne pas juste changer les horaires. Et dans la plupart des cas, les mairies ont opté pour 45 minutes d’activités périscolaires par jour, ce qui est très stressant pour les enfants. Mieux vaut tout rassembler en une grosse après-midi. Et puis surtout, se posent des problèmes de recrutement et de financement. »

À l’inverse de St-Raphaël, la Ville a reçu un avis défavorable de l’Éducation nationale sur sa proposition d’organiser le vendredi une demi-journée d’activités. Le maire crie au complot politique...

« Cette réforme, qui permet au passage de créer des sous-emplois, a été pensée pour les grandes agglomérations et n’est pas du tout adaptée aux communes rurales », déplore le député-maire de Brienne-le-Château Nicolas Dhuicq.