Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

« Le texte permet de déroger à l'étalement du temps scolaire sur au moins 8 demi-journées et le maintien du principe des 5 matinées scolaires ». « Une nouvelle répartition du temps de travail qui vise à favoriser de meilleures conditions d'apprentissage des savoirs fondamentaux pour les écoliers », se réjouit Michel-Jean Floc'h, Directeur Académique de la Haute-Garonne. Mais sur les demandes d'expérimentations de l'Académie de Toulouse, toutes ne sont pas unanimes sur les après-midi à conserver. En effet, « 30 établissements souhaiteraient être libres le vendredi après-midi », explique la Rectrice de l'Académie.



Le problème du vendredi après-midi

Le décret sur l'organisation du temps scolaire permet un « droit à l'aménagement ultime des horaires ». Seulement, si pour la majorité des établissements, le vendredi après-midi serait la demi-journée idéale de repos pour les élèves, le Rectorat, lui, ne l'entend pas de la même oreille. « Il faut arriver à concilier organisation commune et intérêt de l'enfant, donc nous pensons que le jeudi après-midi est plus adapté », affirme Hélène Bernard. « Laisser le vendredi après-midi libre entraine une concentration de temps libre trop importante pour les élèves », termine Michel-Jean Floc'h. Le Conseil Départemental de l’Éducation Nationale passera en revue les demandes de chaque établissement de l'Académie de Toulouse le 26 juin prochain.

Le projet éducatif est bien ciblé par école : la France et ses ressources, l'éveil des sens, l'éducation à la citoyenneté, la découverte des cinq continents, le théâtre et la magie etc. « S'il y a eu un peu de flottement au début dans les repérages des temps et acteurs, aujourd'hui, la coordination s'effectue bien et la charte de fonctionnement élaborée pour la rentrée prochaine vise à clarifier la situation. Elle sera signée jeudi 3 juillet, avec l'inspecteur d'académie », précise l'adjoint à l'enseignement.

La Ville a aussi engagé un programme de formation des animateurs. « Le Bafa est certes rassurant, mais pas une garantie de savoir pédagogique et de compétences, rien ne vaut la formation en équipe », souligne Juliette Buhot, responsable du service Enfance jeunesse.

Pour fidéliser ses agents recrutés, la Ville octroie un temps de préparation des activités qui double celui du face à face. Pas de modification du rythme des cinq demi-journées l'année prochaine, et pas de retour possible de l'école, le samedi matin. « Cela impacte trop les transports et aucune proposition ne sera retenue au niveau de l'académie. Pas plus que des modules de journées plus longues ou allégées sur certains jours, comme le vendredi. Seules les écoles retenues au titre de l'expérimentation auront ce droit », résume Stéphane Lejeune, inspecteur de circonscription.

Déception du côté des parents délégués qui auraient souhaité la création d'un observatoire, pour innover et faire bouger le système : « On a l'impression qu'aucune évolution n'est possible. Il nous faudrait savoir sur quels points on peut espérer un aménagement et continuer une réflexion, notamment sur la différenciation des rythmes entre maternelles et élémentaires souvent évoquée. »

auléric a écrit:le fameux site , j'y suis allée ... mais rien que sur ma ville il y a une erreur puisque le rythme mentionné est celui de cette année et que la mairie le change à la rentrée. Et sur twitter plusieurs sont dans le même cas.
Dommage c'est une bonne idée

mty a écrit:Enfin une information pour l'école de mes filles, la directrice ne savait pas nous le dire encore jeudi dernier. Version assouplie aussi.
Je suppose qu'il s'agit du rythme décidé d'office pour les derniers maires ne voulant pas appliquer la réforme? 8h30/12h puis 13h45/15h30. Le mercredi 8h30/11h30.
Mais quand les petits vont-ils faire la sieste?

may68 a écrit:

mty a écrit:Enfin une information pour l'école de mes filles, la directrice ne savait pas nous le dire encore jeudi dernier. Version assouplie aussi.
Je suppose qu'il s'agit du rythme décidé d'office pour les derniers maires ne voulant pas appliquer la réforme? 8h30/12h puis 13h45/15h30. Le mercredi 8h30/11h30.
Mais quand les petits vont-ils faire la sieste?

Avec une demi journée libérée en plus du mercredi ou pas ?

e SNUipp, FO, CGT Educ’action ou encore SUD étaient tous présents jeudi 18 matin pour manifester leur mécontentement au sujet des rythmes scolaires. Ces syndicats réclament l’abrogation des décrets Hamon et Peillon qui instituaient une semaine de neuf demi-journées de classe, avec trois heures d’activités périscolaires et un maximum de cinq heures et demi de cours par jour.

Selon certains observateurs, le conflit au sujet de la réforme entre le maire de Marseille et le gouvernement est un leurre. « Gaudin explique qu’on ne peut pas financer le périscolaire, mais dans le même temps, il verse 300 millions d’euros à Arema pour rénover le Stade Vélodrome » s'indigne Alain Baratier, secrétaire général du FSU 13.

Il fallait la majorité de l’ensemble des conseils d’école de la ville de Lyon pour valider la réforme des rythmes scolaires. La municipalité a assuré aux élus l’avoir obtenue. Notre enquête dans les 166 écoles de Lyon démontre qu’il n’y a pas de majorité. Dans plusieurs établissements de la ville, les chiffres communiqués sont erronés…

Le Progrès a recueilli le résultat des votes dans chaque école [ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ] et a constaté un écart : 79 conseils d’école ont approuvé la proposition de la ville, 79 l’ont retoquée. La mairie avance 81 pour et 78 contre. Qu'est ce qui explique cette différence ?

supersoso a écrit:

auléric a écrit:le fameux site , j'y suis allée ... mais rien que sur ma ville il y a une erreur puisque le rythme mentionné est celui de cette année et que la mairie le change à la rentrée. Et sur twitter plusieurs sont dans le même cas.
Dommage c'est une bonne idée

Ah bah c'est trop fort : la ville où je vis, les rythmes sont bien indiqués version assouplissement alors même que la DSDEN a dit aux instits et à la mairie qu'ils ne sauraient pas avant juillet  :lol: ! Ca se trouve je vais même leur faire l'annonce   :lol:.

Par contre auléric, la mairie a eu l'accord du DASEN ?

John a écrit:

Il fallait la majorité de l’ensemble des conseils d’école de la ville de Lyon pour valider la réforme des rythmes scolaires. La municipalité a assuré aux élus l’avoir obtenue. Notre enquête dans les 166 écoles de Lyon démontre qu’il n’y a pas de majorité. Dans plusieurs établissements de la ville, les chiffres communiqués sont erronés…

Le Progrès a recueilli le résultat des votes dans chaque école [ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ] et a constaté un écart : 79 conseils d’école ont approuvé la proposition de la ville, 79 l’ont retoquée. La mairie avance 81 pour et 78 contre. Qu'est ce qui explique cette différence ?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

Pourtant le cabinet de la rectrice a confirmé les chiffres avancés par la municipalité (81 pour, 78 contre, 1 école s'est abstenue et 6 sont restées neutres). Anne Brugnera a maintenu les chiffres donnés et refuse toujours de les donner "pour ne pas stigmatiser les écoles". "D'autres villes ont également refusé de les communiquer," avance-t-elle.

250 personnes ont signé à Saint-Symphorien, à ce jour, une pétition de protestation contre la mise en place des nouveaux rythmes scolaires.

Guy Dupiol s'est par conséquent dit « agacé » par un courrier qui lui a été adressé ce 18 juin par les signataires de la pétition, « sur le fond comme sur la forme ».

Sur le fond, car, comme il l'a signalé au cours d'une réunion avec les signataires, l'application ou non d'une loi n'est pas de son ressort, qu'il l'approuve ou pas. De la même façon, et dans un autre domaine, « un maire ne peut pas refuser de marier des homosexuels, même s'il désapprouve pour des raisons personnelles ou religieuses ».

Il est vrai que sur ce dossier, il ne s'agit pas d'une loi (texte issu du pouvoir législatif, voté par le Parlement) mais d'un décret (acte réglementaire ou individuel pris par le président de la République ou le Premier ministre).

Les citoyens peuvent donc, en ces circonstances, se sentir « trahis » puisque la décision n'émane pas des élus qu'ils ont mandatés pour les représenter.

Sur la forme, car le courrier l'interpelle, à son sens, en termes peu amènes. Le courrier stipule que l'opposition restera ferme avec, si besoin était, des actions « école déserte » ou « école occupée ».

« Pour l'instant, rien n'est calé ! », déplore Valérie Marty, pré­si­dente de la Fédération des Parents d'élèves de l'enseignement public (PEEP), « beau­coup de mai­ries font ce qu'elles peuvent mais elles ne sont pas en capa­cité de four­nir l'organisation détaillée aux familles. Au mieux, elles com­mu­niquent les horaires de début et de fin de l'école, mais pour les acti­vi­tés péri­sco­laires c'est encore le flou com­plet ». A l'écouter, le mer­credi sus­cite de nom­breuses ques­tions : les enfants pourront-ils man­ger à la can­tine ? Y aura-t-il une gar­de­rie et jusqu'à quelle heure ?

Dans ces condi­tions, à quoi faut-il s'attendre en sep­tembre ? « Il y aura de grandes dif­fi­cul­tés, d'autant que les parents vont être exi­geants », estime Valérie Marty, « et des pro­blèmes de sécu­rité ! Ça ne va pas être simple de connaître les horaires de sor­tie de chaque élève et les asso­cia­tions auto­ri­sées à péné­trer dans les établissements ».

Pour le pré­sident de la FCPE, tout va ren­trer dans l'ordre petit à petit : « J'ai l'impression que ça va être comme cette année à Paris. On n'a perdu aucun enfant et la catas­trophe annon­cée n'a pas eu lieu. Il y aura des couacs jusqu'à la Toussaint, mais dans un an ce sera oublié ! » Et d'ajouter : « C'est une réforme impor­tante : faisons-nous confiance pour trou­ver les solu­tions dans la concer­ta­tion. Les inter­ro­ga­tions sont légi­times mais à un moment, il faut ces­ser de pala­brer et y aller ! »

Astucieux dans son fonctionnement, ce site devait être lancé ce mardi dans le Var, mais il est déjà consultable lundi. Ce qui provoque la colère du SNUipp-FSU, syndicat enseignant majoritaire dans le Var: "Alors que le Conseil départemental de l’éducation nationale (CDEN), qui entérinera les horaires des écoles pour la rentrée prochaine, aura lieu ce mardi, certains d’entre eux sont déjà disponibles en ligne. Pour le SNUipp-FSU, il est inacceptable que les textes officiels soient bafoués de la sorte. Cela traduit, une nouvelle fois, un profond mépris pour l’ensemble des personnels."

Le SNUipp-FSU devait intervenir, lundi après-midi à Paris lors du Comité technique ministériel, "afin de dénoncer la méthode de travail de l’Académie de Nice". À l’échelle du département, le syndicat demandera mardi matin des comptes au directeur académique des services de l’éducation nationale, lors du CDEN qui se tient à 9h30 en préfecture du Var, à Toulon.

« Je pensais contribuer à un tournant éducatif, en fait, je me suis heurtée à une foule de difficultés que je n’imaginais même pas. Les six premiers mois décris dans ce livre relèvent du parcours du combattant. »

N’en déplaise à certains ardents défenseurs de la réforme, la pilule des nouveaux rythmes scolaires a encore du mal à passer dans plusieurs communes du Denaisis. Les paillettes de la visite présidentielle à Denain – lors de la rentrée de septembre 2013 – balayées, certains parents évoquent la « fatigue » de leurs enfants lorsque des opposants parlent d’un succès relatif des activités périscolaires.

Pas séduits non plus, les élus voisins de Douchy-les-Mines ou Bouchain qui avaient décidé, comme une grande majorité de communes du Denaisis, de reporter l’application de la réforme : sur vingt-deux communes, seules sept avaient alors fait le choix des nouveaux rythmes scolaires pour la rentrée 2013.

Bouchain et Douchy-les-Mines, deux irréductibles, encore en 2014, avec des conseils municipaux qui ont même récemment acté leur refus de mettre en œuvre les nouveaux rythmes scolaires dans leurs écoles… Reste à savoir, au-delà de la prise de position politique ou idéologique, de quelle réelle marge de manœuvre les conseils disposent-ils pour s’y opposer ? Aucune, vraisemblablement. C’est d’ailleurs l’analyse des élus d’Escaudain : « C’est un décret, nous sommes obligés de l’appliquer et nous l’appliquerons le mieux possible, pour nos enfants. »

Ils ne désarment pas. Alors qu’on approche de la fin de l’année scolaire, le 4 juillet, les parents d’élèves de plusieurs écoles du Calaisis continuent de se faire entendre. Ils sont soutenus par seize maires qui ont tous délibéré contre l’application de la réforme des rythmes scolaires au mois de septembre.

"Ce qu'on nous propose aujourd'hui n'a plus rien à voir. Ils reviennent sur leurs propres propositions. Alors que c'est la même équipe ! Ils ont cassé leur propre projet..."

"Chaque procès-verbal sera revu, réétudié" pour un nouveau décompte, nous précise le service communication de la rectrice

Dans un communiqué, l'ancienne secrétaire d'Etat à la Santé a demandé la démission de l'adjointe en charge de l'Education à la ville : "Face aux manipulations grossières, révélées ce jour par Le Progrès, du vote des Conseils de classe dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires, la démission d’Anne Brugnera, adjointe au maire de Lyon chargée de l’Education, s’impose."

«Nous avons dans le département 43 communes qui pour l’instant soit n’ont pas définit de nouveaux créneaux horaires, soit se sont déclarés hostiles au principe de la réforme » a indiqué le Préfet. « Je voudrais surtout rappeler que tant moi-même que les maires sommes chargés de faire appliquer la loi. Je conçois donc assez mal que des maires refusent d’appliquer la loi. Qu’ils nous fassent part de leurs difficultés d’application, c’est tout à fait légitime, mais il y a des solutions. Je ne resterais pas le bras croisés, on prendra des dispositions adaptées au public auquel on se destine, il s’agit d’enfant et il ne s’agit pas de brutaliser les choses. Mais j’utiliserai les moyens juridiques, matérielles si nécessaire, pour que la loi soit appliquée.

Il s’agit d’abord de fixer les horaires de travail de fonctionnaires de l’Etat et c’est l’Etat qui les fixe. Même si ce sont les communes qui financent les écoles, il leur appartient de les ouvrir pendant les horaires des fonctionnaires de l’Etat ».

"Si vous n'êtes pas contente, mettez votre enfant dans le privé"
" Si vous vous faites du souci pour votre fille de 3 ans 1/2, quand elle aura 15 ans vous vous suiciderez"
"Sans la mairie vous n'êtes rien"

Concernant la réforme des rythmes scolaires, suivant le souhait du député-maire Daniel Fasquelle, et étant donné le manque de moyens financiers, d’équipements et d’animateurs dans certaines communes, les TAP ne seront finalement pas consacrés à des activités périscolaires.

Des activités périscolaires qui posent problème à certains, qui voient l’installation d’inégalité entre les enfants d’une commune riche et ceux d’une commune pauvre.