Dernières nouvelles de la réforme des rythmes scolaires

« Cette réforme, qui permet au passage de créer des sous-emplois, a été pensée pour les grandes agglomérations et n’est pas du tout adaptée aux communes rurales », déplore le député-maire de Brienne-le-Château Nicolas Dhuicq.

« Le personnel communal n’étant pas suffisant pour répondre à cette organisation, nous devrons donc rémunérer du personnel extérieur, ce qui explique la tarification », s’est justifié Bruno Cousein, brandissant les contraintes d’une réforme subie et la situation financière de la commune.

F inalement, la Ville devra répartir les activités sur quatre après-midi, de 15 h 45 à 16 h 30, ... et non les regrouper le vendredi.

« Les TAP payants, c’est au regard de ce que cela nous coûte, enfonce l’adjointe à l’éducation. Nos services ont travaillé d’arrache-pied par rapport aux volontés des écoles, aux compétences des agents… » Un travail qui a d’ailleurs été salué par Alain Laristan, opposant PS, qui a logiquement voté pour, mais tout en reconnaissant que la réforme « était mal foutue ».

La solution proposée par les élus, celle d’organiser un service de garderie municipale avec une surveillance des enfants dans la cour de l’école de 6 h 15 à 17 h, est jugée “inacceptable” par les parents. “Ça crée des inégalités entre les enfants qui bénéficieront d’un accueil périscolaire de qualité à Pluri’l et les autres”, déplorent les parents d’élèves dont les contre-propositions n’ont pas été lues pendant le conseil municipal.

Le maire de Lyon poursuit encore quelques secondes en affirmant que "l'un des pays où l'enseignement est le pire, où le taux d'échec est le pire et on est entrain de chipoter, non sur la qualité mais de savoir si tel ou tel a dit oui ou non". "C'est hallucinant", poursuit le maire en répétant ce terme plusieurs fois.

" Que voulez-vous que je vous dise, la directrice de l'école Doisneau (Lyon 1er) m'a écrit ce jour-même pour me dire qu'elle s'était trompée, qu'elle nous avait donné un vote favorable à l'expérimentation, alors que c'était un vote contre ! Que voulez vous que j'y fasse ? Vous voulez que je la licencie, c'est ça !!! " s'est exclamé à bout de nerf, le Dasen, harcelé de questions par Murielle Florin et Sophie Majou du Progrès.

"Le GRAM regrette les propos diffamatoires du Maire de Lyon quand celui­-ci indique en conférence de presse qu’une de nos élues aurait 'fait pression' sur certaines écoles. Les élu­e­s Lyon Citoyenne et Solidaire présents dans les conseils d’école n’ont jamais pris part au vote, précise Renaud Payre, président du Gram, ce vendredi. Il ne voulait pas "fausser la consultation, contrairement à certains élus représentant le maire de Lyon dont les votes ont pu même faire basculer certains résultats".

En effet, aujourd’hui, le Recteur confirme qu’il juge que placer des enfants en garderie est un meilleur projet pédagogique et d’épanouissement des élèves, que celui d’offrir 3 heures d’activités péri-éducatives en collaboration avec des agents de qualité et en lien avec les associations locales, comme nous l’imaginions.

Bertrand Petit a pointé la différence de traitement entre les communes urbaines « Comment expliquer que des enfants de Tilques vont ramasser des marrons quand ceux de Saint-Martin-au-Laërt découvrent la pratique d’un instrument de musique ? »

A peine la nouvelle organisation des rythmes scolaires a-t-elle été dévoilée pour les écoles de Toulon, que des parents pointent l'imbroglio du mercredi midi.

Le mercredi matin fait, en effet, son retour dans l'emploi du temps des élèves, de 8h30 à 11h30, écoles maternelles et primaires comprises. De 11h30 à 12h30, la ville de Toulon assurera un service périscolaire, le temps pour les parents de venir chercher leurs enfants.

Mais au grand regret des parents qui travaillent, aucun transport en commun n'est prévu pour accompagner les 2000 écoliers toulonnais qui passent le début d'après-midi en centre aéré.

Et selon elle, "dans des départements où la réforme est déjà passée, on se rend compte que les enfants sont fatigués par ce changement la première année, mais si la mairie propose de vraies activités, au moins quand ils rentreront chez eux, ils n'auront plus rien à faire, et leurs parents aussi..."

"La quasi-totalité des pédagogues et des chronobiologistes disent qu'avec la coupure du vendredi soir au lundi matin, les enfants oublient le rythme scolaire en se couchant souvent tard et ont une incapacité à se reconcentrer le lundi", a expliqué le maire (PS) de Lille, Martine Aubry, lors d'une conférence de presse.

La classe débutera à 8H40 et se terminera à 16H15 lundi, mardi, jeudi et vendredi (avec une pause de deux heures). Elle commencera à la même heure le samedi et se terminera à 11H55.
Les activités périscolaires se dérouleront un jour par semaine, du lundi au vendredi selon le secteur de l'établissement, de 14H40 à 16H15.
"Le seul intérêt de l'enfant devait être primordial. Si nous n'avons pas appliqué cette réforme en 2013, c'est parce que nous voulions avoir le temps de la concertation et le temps de préparer un contenu de qualité dans ces nouvelles activités périscolaires (NAP)", a ajouté Mme Aubry, précisant que ces activités seraient gratuites pour les familles.

The Goon a écrit:Nîmes : la rectrice a tranché sur les rythmes scolaires

F inalement, la Ville devra répartir les activités sur quatre après-midis, de 15 h 45 à 16 h 30, ... et non les regrouper le vendredi.

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maîtresse a écrit:Pourquoi certains recteurs ou DASEN refusent-ils des projets que d'autres acceptent ?    

Qu'on soit d'accord avec l'assouplissement ou pas, à partir du moment où un projet est bien dans le cadre, il n'y a pas de raison qu'il soit refusé.

Je dois être un peu blonde, mais je ne comprends  pas.
  

maîtresse a écrit:Oui mais en faisant cela, ils s'exposent à ce que des tas de mairies fassent des recours, non ?  
La loi est la même pour tous sur tout le territoire.  :gratte: 

Je ne suis pas sûre que ça soit dans leur intérêt de faire autant de mécontents parmi les maires, même s'ils sont du bord politique opposé.  

Les responsables des plannings s'arrachent les cheveux. Les parents prennent d'assaut les standards des clubs pour connaître les horaires des activités à la rentrée. « Ils appellent, et on ne sait pas quoi leur dire, on est encore dans le flou, surtout pour les centres de loisirs du mercredi où nous accueillons trois cents enfants », lâche Frédéric Bettini, directeur de la Semeuse.

« On craint une baisse du nombre d'inscriptions, car les familles qui étaient disponibles le mercredi matin, le seront-elles encore en semaine, pour amener les enfants à 17 heures à l'Espace Magnan ? »

« Une motion a été votée au conseil. Elle a été diffusée auprès d’autres communes frondeuses et personne ne nous a répondu, a souligné Guy Allemand. La réforme pose des problèmes financiers, structurels et humains : elle engage ma responsabilité, on ne peut pas mettre des enfants dans les mains de n’importe qui. » En garderie, sans mise en place de temps d’activités périscolaires (TAP), les enfants seront « en totale sécurité ». Un argument qui ne convainc ni parents ni enseignants. « Se limiter à un service de garderie, c’est un choix politique, reproche un père d’élève. Il n’y a aucun projet éducatif, la réforme est vidée de son sens. »

Le maire a beau nier, la maladresse viendra de Jeanne-Marie Lapauw, adjointe aux affaires scolaires. « On a toujours dit qu’on était contre la réforme, se justifie-t-elle. Et qu’on ne mettrait pas les TAP en place. » Environ 250 000 € et des hausses d’impôts consécutives seraient le prix à payer d’une continuité éducative, assure-t-on du côté de la municipalité. Avec le scénario retenu par la municipalité, ce sont les parents qui paieront la garderie. « Je ne peux pas laisser dire que la réforme ne coûte rien, s’émeut l’édile. Rien que pour nettoyer les locaux, il faudra embaucher sept personnes. » Quant aux inquiétudes autour de la longue pause méridienne, le maire promet l’ouverture de salles pour les élèves sans assurer que la salle Jules-Ferry puisse être à l’avenir mieux chauffée.

Pour ce qui est de la mise en place de la rentrée, « c’est surtout vous qui cherchez à inquiéter les familles, vous faites de l’agitation » mais « c’est une véritable tempête dans un verre d’eau », a lancé le maire à son opposition. « Leur inquiétude, c’est comment ils vont s’organiser. Mais le principal responsable, c’est l’Education nationale, c’est le gouvernement. Nous, on s’efforce de limiter les dégâts ! »

La gratuité des activités péri-scolaires est également remise en cause, sauf pour les parents bénéficiant du quotient familial le plus bas. Il est également reproché à la mairie d'avoir toujours dit que « l'enfant était au coeur du dispositif des rythmes scolaires », et que l'argent ne posait pas de problème. Or, à l'arrivée, « il semble bien que les considérations budgétaires l'emportent ». De plus, pour les temps d'activité péri-scolaire, le recrutement pose problème car le temps travaillé et donc rémunéré est très court... Tout cela fait dire aux enseignants que « nous sommes pris pour l'intendance des municipalités, quand ce devrait être l'inverse ».

Au final, le risque exprimé par un parent présent à la réunion, pourrait être « que nous mettions nos enfants dans le privé ».

Pour la participation facultative de l’enfant à l’accueil proposé entre 15 h 30 et 16 h 30, l’inscription, est obligatoire « et valable à l’année », a rappelé la Ville, qui en a informé par écrit tous les parents, et ce « il y a déjà un petit moment », a rappelé le maire, regrettant le faible nombre de questionnaires retournés. D’autant que les dossiers de pré-inscription doivent être renvoyés avant le 3 juillet en mairie, pour être bouclés le 22 août au plus tard.

Des parents perdus ? « Si on ne souhaite pas forcément inscrire nos enfants tous les jours et que vous ne nous laissez pas d’autre choix qu’une formule complète, on a du mal à répondre », explique une maman.

Olivier Gacquerre estime que le problème est pris à l’envers : « Bien sûr, des adaptations en cours d’année resteront possibles. Mais pour mettre en place les animations, nous allons devoir recruter une centaine de personnes puisque nous avons environ 2 100 enfants scolarisés à Béthune. Je ne me vois pas dire à une partie d’entre eux que leur contrat est fini au bout d’une ou deux semaines. On ne peut pas prendre le risque non plus de prendre trop peu d’encadrants, vous seriez les premiers à nous le reprocher. »

« Si les TAP seront bien présents dès septembre, ils le seront a minima jusqu’aux vacances de la Toussaint. Ce sera une garderie améliorée. Par la suite, un contrat d’objectifs sera établi pour avoir des TAP de qualité »

Mais, dans les faits, seuls 45 % des écoliers participent aux temps d’activités périscolaires (TAP) gratuits, proposés par la mairie, sur les quelque dix mille que compte la ville. « Nous avions tablé sur 80 % de participation. Or, au maximum, nous avons eu 51 % d’enfants qui ont participé », glisse Anne Dillenseger, adjointe déléguée à l’Éducation.

Du fait de votre refus d'appliquer la réforme des rythmes scolaires, la mairie de Nice n'a ouvert aucune concertation avec ses agents pour définir les nouvelles modalités de fonctionnement de la direction », écrit le syndicat dans un courrier au maire de Nice, daté du 24 juin.

« La nouvelle organisation va fatalement impacter le travail et les horaires des 1 400 agents des écoles (Atsem, agents techniques et de restauration) », insiste Bernard Lucchetti, secrétaire général du syndicat CGT Métropole.

« Nous refusons de mettre en place les rythmes scolaires tels qu’ils sont prévus par la loi. Nous avons de réelles difficultés dans les communes rurales pour les financer. Nous rencontrons également des problèmes de recrutement, de locaux et de transport », a renchéri Jean-Louis Grimal qui a harangué la foule avant d’aller à la rencontre de la préfète avec une délégation.

« Pour limiter l’absentéisme, n ous proposons de récupérer les samedis matins d’avant chaque période de vacances, soit quatre demi-journées, lors de deux jours en fin d’été ou le mercredi, détaille le maire. Nous proposons également de raccourcir la pause méridienne d’un quart d’heure. Cela permettrait de gagner une heure chaque semaine, soit un samedi toutes les quatre semaines d’écoles. » Enfin, lors des samedis qui resteraient travaillés, les horaires seraient décalés d’une demi-heure (école de 9 h à 12 h au lieu de 8 h 30 à 11 h 30), histoire de gagner une heure de sommeil.