- apprendreenecrivantNiveau 1
Zaubette a écrit:phi a écrit:
C'était "apprendre en écrivant"
Je te retrouve ça tout de suite...
voilà !
Ici j'avoue que c'est un domaine que je n'ai pas pu travailler autant que je le souhaitais cette année Trop de projets dans mon école, et l'an prochain ça sera pire...
Wah!!! Merci Phi!
Quelle mémoire!
Je vais aller revisiter ce site. Ca me parait assez extrême mais bon, il y aura peut-être quelque chose à en retirer.
Bonjour, c'est moi le type...
Je pense qu'il n'y a rien d'extrême dans cette méthode, on apprend simplement à l' élève à douter ou non de ce qu'il sait, et à demander de l'aide avant d'écrire.(maître, mais aussi dictionnaire, référents de la classe, autres élèves...)
Il n'y a pas d'écrit à la poubelle !!! On demande seulement à ceux qui n'ont pas acquis ce réflexe (en début d'année) de recommencer un texte plus simple , mais sans erreur . Cela ne concerne que quelques élèves, et normalement cela ne dure pas longtemps.
Voici ce que cela donne au bout de six mois pour des CM1 (Il n'y a eu aucune correction, mais des demandes d'aide ciblées par les élèves, et l'habitude de produire quotidiennement, sans faute).
http://www.ac-grenoble.fr/ecole/74/chef-lieu.poisy/spip.php?article418
Les textes des CE2 et CE1 de la page d'accueil de ce site d'école ont été produit de la même façon.
a+
- arcencielGrand Maître
Pareil!doublecasquette a écrit:Sapotille a écrit:Zaubette a écrit:
"Assez bien" et pas "super bien".... disons que ça a fonctionné super bien jusqu'à la phrase. Mais maintenant que nous sommes aux textes, de grossières erreurs apparaissent. Comme si tout avait été oublié... Je voudrais donc trouver le moyen d'aider mes élèves à s'auto-corriger seuls, à réussir à réinvestir leurs connaissances. Dur dur...
Tu as beaucoup et bien semé ...
C'est le maître du CE2 qui récoltera !
Eh bien voilà. Sapotille dit comme moi...
(Sapotille de retour, )
- SapotilleEmpereur
arcenciel a écrit:
(Sapotille de retour, )
Chuuuuut ! Ce n'est pas un événement majeur !!!
- ZaubetteExpert
apprendreenecrivant a écrit:
Bonjour, c'est moi le type...
Je pense qu'il n'y a rien d'extrême dans cette méthode, on apprend simplement à l' élève à douter ou non de ce qu'il sait, et à demander de l'aide avant d'écrire.(maître, mais aussi dictionnaire, référents de la classe, autres élèves...)
Il n'y a pas d'écrit à la poubelle !!! On demande seulement à ceux qui n'ont pas acquis ce réflexe (en début d'année) de recommencer un texte plus simple , mais sans erreur . Cela ne concerne que quelques élèves, et normalement cela ne dure pas longtemps.
Voici ce que cela donne au bout de six mois pour des CM1 (Il n'y a eu aucune correction, mais des demandes d'aide ciblées par les élèves, et l'habitude de produire quotidiennement, sans faute).
http://www.ac-grenoble.fr/ecole/74/chef-lieu.poisy/spip.php?article418
Les textes des CE2 et CE1 de la page d'accueil de ce site d'école ont été produit de la même façon.
a+
Bonjour!
Donc si je comprends bien votre démarche :
1. Les élèves écrivent tous les jours
2. Ils n'ont pas de leçon de français traditionnelle avec "découverte, élaboration de la règle, synthèse, entrainement"
3. Ils n'ont pas d'exercices structuraux de français non plus
4. mais ils ont des référents pour écrire
.... et ils réussissent à écrire sans faute?
Ça me parait magique. Comment est-ce possible?
J'ai plusieurs questions très concrètes:
1. Qui élabore les référents?
2. Quelle forme prennent ces référents? (affiches? Bescherelle? cahier de leçons?)
3. Les enfants se corrigent tout seul? Ils ne font jamais lire leur brouillon par un adulte?
4. Comment peuvent-ils retenir les règles complexes du français s'ils n'ont jamais eu de "leçon" dans lesquelles ils sont actifs?
5. Est-ce que ça fonctionne pour tous les élèves?
6. Faites-vous partie d'établissement scolaire "parallèle" (ce mot n'est pas péjoratif) comme les écoles Montessori par exemple? Ou êtes-vous dans le circuit classique?
_________________
Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- BourriquetNiveau 10
Et comment vous faites dans ce cas-là ? ça s'est produit la semaine dernière, en CE2. C'est un élève en tête de classe. Imaginez deux secondes le reste de ma classe... (j'ai d'autres échantillons merveilleux...)
Les 3 questions :
2) Explique pourquoi les Gaulois étaient un peuple uni.
3) Pourquoi c'était un peuple divisé.
4) Donner les 3 catégories de la société gauloise.
Les 3 réponses (et en plus on a de la chance, les réponses sont justes) :
Les 3 questions :
2) Explique pourquoi les Gaulois étaient un peuple uni.
3) Pourquoi c'était un peuple divisé.
4) Donner les 3 catégories de la société gauloise.
Les 3 réponses (et en plus on a de la chance, les réponses sont justes) :
_________________
mon blog de bd :http://clairedebulle.blogspot.fr
ou là : https://www.facebook.com/pages/Claire-de-Bulle/460647100703982
ou là : https://twitter.com/ClairedeBulle0
- arcencielGrand Maître
Bourriquet, l'an prochain je rivaliserai avec toi (d'ap mes collègues...) . Va falloir que je prenne des forces cet été...
- BourriquetNiveau 10
Tu peux pas. Je suis la meilleure. Oublie, ne me défie pas.
_________________
mon blog de bd :http://clairedebulle.blogspot.fr
ou là : https://www.facebook.com/pages/Claire-de-Bulle/460647100703982
ou là : https://twitter.com/ClairedeBulle0
- Laura IngallsNiveau 6
Pour moi le plus gros problème en primaire c'est d'améliorer leur orthographe sans les démotiver pour écrire.
J'ai des élèves qui, malgré leurs difficultés, sont prêt à m'écrire des pages et des pages en production d'écrit, mais dès que j'ai voulu instaurer quelques règles de correction ont soudainement perdu l'inspiration.
C'est dommage parce que pour certains, c'était une des rares activités où ils pouvaient vraiment être mis en valeur.
Combien d'écrivains connus étaient nuls en orthographe? Je serais curieuse de le savoir...
J'ai des élèves qui, malgré leurs difficultés, sont prêt à m'écrire des pages et des pages en production d'écrit, mais dès que j'ai voulu instaurer quelques règles de correction ont soudainement perdu l'inspiration.
C'est dommage parce que pour certains, c'était une des rares activités où ils pouvaient vraiment être mis en valeur.
Combien d'écrivains connus étaient nuls en orthographe? Je serais curieuse de le savoir...
- arcencielGrand Maître
Je retiens!Bourriquet a écrit:Tu peux pas. Je suis la meilleure. Oublie, ne me défie pas.
- User5899Demi-dieu
Une question : vous ne soulignez pas les erreurs ?Bourriquet a écrit:Et comment vous faites dans ce cas-là ? ça s'est produit la semaine dernière, en CE2. C'est un élève en tête de classe. Imaginez deux secondes le reste de ma classe... (j'ai d'autres échantillons merveilleux...)
Les 3 questions :
2) Explique pourquoi les Gaulois étaient un peuple uni.
3) Pourquoi c'était un peuple divisé.
4) Donner les 3 catégories de la société gauloise.
Les 3 réponses (et en plus on a de la chance, les réponses sont justes) :
- DhaiphiGrand sage
Et la syntaxe était du niveau de l'orthographe ?Laura Ingalls a écrit:Pour moi le plus gros problème en primaire c'est d'améliorer leur orthographe sans les démotiver pour écrire.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- apprendreenecrivantNiveau 1
Bonjour Zaubette, je vais essayer de répondre à tout ça, mais les explications sont plus détaillées sur le site (apprendreenecrivant.eu).
Bonjour!
Donc si je comprends bien votre démarche :
1. Les élèves écrivent tous les jours oui
2. Ils n'ont pas de leçon de français traditionnelle avec "découverte, élaboration de la règle, synthèse, entrainement" non, mais il y a une trace écrite élaborée collectivement après la production de plusieurs textes sur un domaine (par exemple l'imparfait, le pluriel des noms), ou complétée au fur et à mesure des textes)
3. Ils n'ont pas d'exercices structuraux de français non plus non, aucun.
4. mais ils ont des référents pour écrire Ils ont surtout des aides, à eux de cibler la demande d'aide, donc d'avoir conscience de ce dont ils sont sûrs ou non. C'est là leur vrai travail. Le gros mot pédagogique correspondant à cette démarche est "métacognition"
.... et ils réussissent à écrire sans faute?Oui, forcément puisqu'ils peuvent demander de l'aide. Pour certains élèves le réflexe à acquérir est plus tardif que pour d'autres
Ça me parait magique. Rien de magique !Comment est-ce possible?
J'ai plusieurs questions très concrètes:
1. Qui élabore les référents?Le principal référent c'est le maître. Les autres sont détaillés sur le site (sous-main personnalisé, affichage -peu-, carnet de vocabulaire commun
2. Quelle forme prennent ces référents? (affiches? Bescherelle? cahier de leçons?)
3. Les enfants se corrigent tout seul? Ils ne font jamais lire leur brouillon par un adulte? Il n'y a pas de correction ni de brouillon, puisqu'il n'y a pas de faute. Seules corrections: 3 ou 4 fois par an en évaluation. Les textes sont par contre "validés" par le maître.
4. Comment peuvent-ils retenir les règles complexes du français s'ils n'ont jamais eu de "leçon" dans lesquelles ils sont actifs? Les élèves sont actifs dans leur démarche d'écriture. Le schéma découverte / règle / application de la règle est inversé . C'est un schéma qui relève plutôt du secondaire, les enfants qui écrivent une phrase juste ne sont pas forcément capables au primaire d'expliquer quelles règles ils ont utilisées...
5. Est-ce que ça fonctionne pour tous les élèves? Oui , sans exception, mais tous ne produisent pas la même quantité d'écrit chaque jour. Mais tous réussissent
6. Faites-vous partie d'établissement scolaire "parallèle" (ce mot n'est pas péjoratif) comme les écoles Montessori par exemple? Pas du tout Ou êtes-vous dans le circuit classique? Je suis en école publique, j'ai commencé à travailler comme cela en ZEP. Les réflexions menées rejoignent celles de Meirieu sur la "métacognition" et le transfert de connaissances, la nécessité de donner du sens aux apprentissages, Vigotsky, Charmeux, Renée Léon (un peu) mais aussi des préconisations des programmes 2002 (et un peu 2008)
C'est aussi la suite logique de la dictée à l'adulte en maternelle et la production d'écrit "assistée" au CP.
Et surtout, je pense que travailler ainsi est très motivant et valorisant pour les élèves.
N'hésitez pas à m'interroger via le site, je ne viens pas souvent sur le forum.
Bon long week end !
Tanguy
Bonjour!
Donc si je comprends bien votre démarche :
1. Les élèves écrivent tous les jours oui
2. Ils n'ont pas de leçon de français traditionnelle avec "découverte, élaboration de la règle, synthèse, entrainement" non, mais il y a une trace écrite élaborée collectivement après la production de plusieurs textes sur un domaine (par exemple l'imparfait, le pluriel des noms), ou complétée au fur et à mesure des textes)
3. Ils n'ont pas d'exercices structuraux de français non plus non, aucun.
4. mais ils ont des référents pour écrire Ils ont surtout des aides, à eux de cibler la demande d'aide, donc d'avoir conscience de ce dont ils sont sûrs ou non. C'est là leur vrai travail. Le gros mot pédagogique correspondant à cette démarche est "métacognition"
.... et ils réussissent à écrire sans faute?Oui, forcément puisqu'ils peuvent demander de l'aide. Pour certains élèves le réflexe à acquérir est plus tardif que pour d'autres
Ça me parait magique. Rien de magique !Comment est-ce possible?
J'ai plusieurs questions très concrètes:
1. Qui élabore les référents?Le principal référent c'est le maître. Les autres sont détaillés sur le site (sous-main personnalisé, affichage -peu-, carnet de vocabulaire commun
2. Quelle forme prennent ces référents? (affiches? Bescherelle? cahier de leçons?)
3. Les enfants se corrigent tout seul? Ils ne font jamais lire leur brouillon par un adulte? Il n'y a pas de correction ni de brouillon, puisqu'il n'y a pas de faute. Seules corrections: 3 ou 4 fois par an en évaluation. Les textes sont par contre "validés" par le maître.
4. Comment peuvent-ils retenir les règles complexes du français s'ils n'ont jamais eu de "leçon" dans lesquelles ils sont actifs? Les élèves sont actifs dans leur démarche d'écriture. Le schéma découverte / règle / application de la règle est inversé . C'est un schéma qui relève plutôt du secondaire, les enfants qui écrivent une phrase juste ne sont pas forcément capables au primaire d'expliquer quelles règles ils ont utilisées...
5. Est-ce que ça fonctionne pour tous les élèves? Oui , sans exception, mais tous ne produisent pas la même quantité d'écrit chaque jour. Mais tous réussissent
6. Faites-vous partie d'établissement scolaire "parallèle" (ce mot n'est pas péjoratif) comme les écoles Montessori par exemple? Pas du tout Ou êtes-vous dans le circuit classique? Je suis en école publique, j'ai commencé à travailler comme cela en ZEP. Les réflexions menées rejoignent celles de Meirieu sur la "métacognition" et le transfert de connaissances, la nécessité de donner du sens aux apprentissages, Vigotsky, Charmeux, Renée Léon (un peu) mais aussi des préconisations des programmes 2002 (et un peu 2008)
C'est aussi la suite logique de la dictée à l'adulte en maternelle et la production d'écrit "assistée" au CP.
Et surtout, je pense que travailler ainsi est très motivant et valorisant pour les élèves.
N'hésitez pas à m'interroger via le site, je ne viens pas souvent sur le forum.
Bon long week end !
Tanguy
- apprendreenecrivantNiveau 1
J'ajoute que sur ce site, vous pouvez trouver environ 150 situations de productions d'écrit simples, regroupées dans une progression annuelle et par domaines (orthographe, conjugaison, grammaire), en accès libre, et un appel à contributions.Voici par exemple les situations de production pour manier l'imparfait:
http://www.apprendreenecrivant.eu/spip.php?article18
Et pour l'orthographe "d'usage" une pratique que les élèves adorent quel que soit leur "niveau": la dictée rapide. C'est une dictée de mots rapide, dans laquelle il vaut mieux ne pas écrire un mot plutôt que l'écrire faux. Tout le monde a donc ses chances.
http://www.apprendreenecrivant.eu/spip.php?article18
Et pour l'orthographe "d'usage" une pratique que les élèves adorent quel que soit leur "niveau": la dictée rapide. C'est une dictée de mots rapide, dans laquelle il vaut mieux ne pas écrire un mot plutôt que l'écrire faux. Tout le monde a donc ses chances.
- DhaiphiGrand sage
Il me semble que l'essentiel est là.apprendreenecrivant a écrit:Le schéma découverte / règle / application de la règle est inversé.
_________________
De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- apprendreenecrivantNiveau 1
Oui, c'est une méthode pour acquérir l'orthographe, la conjugaison, la grammaire en produisant des écrits, ce n'est pas au départ pour réinvestir ces domaines dans la production d'écrit; mais de fait en écrivant quotidiennement on réinvestit ensuite.
- ZaubetteExpert
Merci beaucoup, Tanguy, d'avoir pris le temps de nous répondre ici.
Je passe en coup de vent, mais je prendrai le temps de vous lire en détails et de vous reposer sans doute d'autres questions.
J'en ai tout de même une à poser tout de suite :
Je note que vous parlez beaucoup des CM, je me dis qu'ils ont sans doute eu un enseignement plus traditionnel dans leurs années antérieures. Avec votre méthode, ils réinvestissent ce qu'ils ont appris en CE, ou du moins, ils peuvent réactiver des notions déjà abordées. Pourtant, j'ai vu sur votre site quelques productions de CE1.
Mais comment des élèves si jeunes peuvent-ils écrire sans erreur des formes de conjugaison, des accords qu'ils n'ont jamais appris? Je veux dire que la conjugaison ne s'invente pas! Très concrètement, comment peuvent-ils savoir que "les petites poules couvent" s'écrit ainsi? D'ailleurs, comme je crois commencer à comprendre votre démarche, je reformule ma question : comment des élèves de CE1 peuvent-ils douter de l'orthographe des formes conjuguées (pour aller chercher les réponses dans les référents) alors qu'ils ignorent tout de la façon de conjuguer, n'ayant pas eu d'apprentissage à ce propos?
Je passe en coup de vent, mais je prendrai le temps de vous lire en détails et de vous reposer sans doute d'autres questions.
J'en ai tout de même une à poser tout de suite :
Je note que vous parlez beaucoup des CM, je me dis qu'ils ont sans doute eu un enseignement plus traditionnel dans leurs années antérieures. Avec votre méthode, ils réinvestissent ce qu'ils ont appris en CE, ou du moins, ils peuvent réactiver des notions déjà abordées. Pourtant, j'ai vu sur votre site quelques productions de CE1.
Mais comment des élèves si jeunes peuvent-ils écrire sans erreur des formes de conjugaison, des accords qu'ils n'ont jamais appris? Je veux dire que la conjugaison ne s'invente pas! Très concrètement, comment peuvent-ils savoir que "les petites poules couvent" s'écrit ainsi? D'ailleurs, comme je crois commencer à comprendre votre démarche, je reformule ma question : comment des élèves de CE1 peuvent-ils douter de l'orthographe des formes conjuguées (pour aller chercher les réponses dans les référents) alors qu'ils ignorent tout de la façon de conjuguer, n'ayant pas eu d'apprentissage à ce propos?
_________________
Mon blog: Zaubette, une maitresse qui ouvre son cartable
- dandelionVénérable
Mes filles apprennent comme ça, Zaubette. La plus grande savait lire à l'entrée du cp et la maîtresse la laissait rédiger (ce qu'elle faisait depuis pas mal de temps en nous faisant dicter lettre à lettre, y compris quand elle ne maîtrisait que les majuscules). Je pense qu'à l'occasion elle lui a expliqué les règles, mais déjà en CE1 elle faisait peu d'erreurs (elle lisait aussi pas mal, mais j'étais dans son cas et j'ai mis beaucoup plus de temps pour l'orthographe). La petite fait la même chose depuis deux-trois mois, et comme c'est une perfectionniste maniaque, elle vérifie systématiquement l'orthographe auprès de l'adulte à disposition (en général moi, et comme elle déchire volontiers rageusement, ça m'aide beaucoup à me détendre). Le fait est qu'elle progresse étonnamment vite (la conjugaison c'est encore le plus difficile, mais elle a vite intégré les adjectifs à lettre finale muette dont on peut chercher le féminin, l'accord en nombre, et visiblement la maîtresse lui donne des trucs type 'm' devant 'b').
J'ai toujours fait écrire en anglais dès que mes élèves savaient trois mots (plus ou moins littéralement) et ça donne de bons résultats, mais ça use du stylo rouge. C'était il y a quelques années déjà cependant, les élèves étaient plus demandeurs/'preneurs' je trouve, mais c'est peut-être l'usure qui parle. Je fais aussi écrire mes élèves de FLE et les élèves du cp où j'interviens (quelques uns en sont encore à coller tous les mots ensemble quand d'autres fabriquent des petits livres).
J'ai toujours fait écrire en anglais dès que mes élèves savaient trois mots (plus ou moins littéralement) et ça donne de bons résultats, mais ça use du stylo rouge. C'était il y a quelques années déjà cependant, les élèves étaient plus demandeurs/'preneurs' je trouve, mais c'est peut-être l'usure qui parle. Je fais aussi écrire mes élèves de FLE et les élèves du cp où j'interviens (quelques uns en sont encore à coller tous les mots ensemble quand d'autres fabriquent des petits livres).
- apprendreenecrivantNiveau 1
Zaubette a écrit:Merci beaucoup, Tanguy, d'avoir pris le temps de nous répondre ici.
(....)
J'en ai tout de même une à poser tout de suite :
Je note que vous parlez beaucoup des CM, je me dis qu'ils ont sans doute eu un enseignement plus traditionnel dans leurs années antérieures. Avec votre méthode, ils réinvestissent ce qu'ils ont appris en CE, ou du moins, ils peuvent réactiver des notions déjà abordées. Pourtant, j'ai vu sur votre site quelques productions de CE1.
Mais comment des élèves si jeunes peuvent-ils écrire sans erreur des formes de conjugaison, des accords qu'ils n'ont jamais appris? Je veux dire que la conjugaison ne s'invente pas! Très concrètement, comment peuvent-ils savoir que "les petites poules couvent" s'écrit ainsi? D'ailleurs, comme je crois commencer à comprendre votre démarche, je reformule ma question : comment des élèves de CE1 peuvent-ils douter de l'orthographe des formes conjuguées (pour aller chercher les réponses dans les référents) alors qu'ils ignorent tout de la façon de conjuguer, n'ayant pas eu d'apprentissage à ce propos?
A vrai dire, c'est plus facile avec les CE1.
Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'apprendre, et non d'évaluer (évaluer les connaissances ou évaluer le transfert des connaissances).J'ai pris deux classes de CE1 sur mon temps de décharge, pour permettre aux deux maîtresses de faire informatique dans de bonnes conditions. Avec des groupes de 13,il a fallu deux séances seulement pour qu'ils comprennent le principe "Je suis sûr, j'écris; j'ai un doute, je demande".Cela correspond à cet extrait des programmes 2002:(cycle2, écrire):En situation de production de texte, il est décisif que l'élève puisse choisir entre les deux procédures et s'appuyer soit sur ses acquis définitifs, soit sur un répertoire. Il faut, en quelque sorte, le conduire à avoir une conscience claire de ce qu'il ne sait pas.
Pour des ce1, c'est la suite logique de la production d'écrit au CP, où l'aide est systématique, ainsi que le choix entre les mots connus et les autres.
C'est plus long avec les CM car ils ont engrangé beaucoup de "connaissances", trop certainement.Et ils ont une vision de l'école plus là pour les évaluer que pour les aider. D'autre part les CM ont envie d'écrire beaucoup quand le thème les motive, donc c'est plus dur pour eux de prendre le temps de se poser la question "est-ce que je suis sûr ?)
Je parle surtout de CM car j'en ai eu longtemps, et la progression du site a été construite avec des CM1. De plus cette année j'ai un jour des CM1 et un autre des CE2.
Encore une fois, il ne s'agit pas d'écrire pour réinvestir des connaissances, mais avant tout d'écrire pour en acquérir, ou structurer les connaissances existantes.
- apprendreenecrivantNiveau 1
On peut faire le parallèle avec les mathématiques.
Les outils (numération, opérations) servent à être réinvestis dans la résolution de problèmes . Mais il ne faut pas oublier non plus que la résolution de problème est le meilleur outil pour découvrir la numération, les opérations. Et plus l'on découvre et structure des notions nouvelles à à partir de situations problèmes, plus on sera à l'aise pour réinvestir ces connaissances dans des problèmes à résoudre (là il s'agira de transfert).
Bon, le français est quand même beaucoup plus aléatoire et moins logique, mais raison de plus pour pratiquer souvent et avec de l'aide ?
Les outils (numération, opérations) servent à être réinvestis dans la résolution de problèmes . Mais il ne faut pas oublier non plus que la résolution de problème est le meilleur outil pour découvrir la numération, les opérations. Et plus l'on découvre et structure des notions nouvelles à à partir de situations problèmes, plus on sera à l'aise pour réinvestir ces connaissances dans des problèmes à résoudre (là il s'agira de transfert).
Bon, le français est quand même beaucoup plus aléatoire et moins logique, mais raison de plus pour pratiquer souvent et avec de l'aide ?
- doctor whoDoyen
Pas idiot, la dictée rapide : http://apprendreenecrivant.eu/spip.php?article11
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- doublecasquetteEnchanteur
apprendreenecrivant a écrit:Zaubette a écrit:Merci beaucoup, Tanguy, d'avoir pris le temps de nous répondre ici.
(....)
J'en ai tout de même une à poser tout de suite :
Je note que vous parlez beaucoup des CM, je me dis qu'ils ont sans doute eu un enseignement plus traditionnel dans leurs années antérieures. Avec votre méthode, ils réinvestissent ce qu'ils ont appris en CE, ou du moins, ils peuvent réactiver des notions déjà abordées. Pourtant, j'ai vu sur votre site quelques productions de CE1.
Mais comment des élèves si jeunes peuvent-ils écrire sans erreur des formes de conjugaison, des accords qu'ils n'ont jamais appris? Je veux dire que la conjugaison ne s'invente pas! Très concrètement, comment peuvent-ils savoir que "les petites poules couvent" s'écrit ainsi? D'ailleurs, comme je crois commencer à comprendre votre démarche, je reformule ma question : comment des élèves de CE1 peuvent-ils douter de l'orthographe des formes conjuguées (pour aller chercher les réponses dans les référents) alors qu'ils ignorent tout de la façon de conjuguer, n'ayant pas eu d'apprentissage à ce propos?
A vrai dire, c'est plus facile avec les CE1.
Il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'apprendre, et non d'évaluer (évaluer les connaissances ou évaluer le transfert des connaissances).J'ai pris deux classes de CE1 sur mon temps de décharge, pour permettre aux deux maîtresses de faire informatique dans de bonnes conditions. Avec des groupes de 13,il a fallu deux séances seulement pour qu'ils comprennent le principe "Je suis sûr, j'écris; j'ai un doute, je demande".Cela correspond à cet extrait des programmes 2002:(cycle2, écrire):En situation de production de texte, il est décisif que l'élève puisse choisir entre les deux procédures et s'appuyer soit sur ses acquis définitifs, soit sur un répertoire. Il faut, en quelque sorte, le conduire à avoir une conscience claire de ce qu'il ne sait pas.
Pour des ce1, c'est la suite logique de la production d'écrit au CP, où l'aide est systématique, ainsi que le choix entre les mots connus et les autres.
C'est plus long avec les CM car ils ont engrangé beaucoup de "connaissances", trop certainement.Et ils ont une vision de l'école plus là pour les évaluer que pour les aider. D'autre part les CM ont envie d'écrire beaucoup quand le thème les motive, donc c'est plus dur pour eux de prendre le temps de se poser la question "est-ce que je suis sûr ?)
Je parle surtout de CM car j'en ai eu longtemps, et la progression du site a été construite avec des CM1. De plus cette année j'ai un jour des CM1 et un autre des CE2.
Encore une fois, il ne s'agit pas d'écrire pour réinvestir des connaissances, mais avant tout d'écrire pour en acquérir, ou structurer les connaissances existantes.
Je remarque la même chose que vous avec les CE1. Autant les CP réinvestissent leur peu de connaissances d'une part et sont prêts d'autre part à demander de l'aide lorsqu'ils savent ne pas savoir, autant les CE1 s'imposent peu de contrôle et estiment "tout" savoir lorsqu'ils écrivent seuls.
- Laura IngallsNiveau 6
Tout cela m'intéresse beaucoup, j'avais fait mon mémoire de CAPSAIS sur le droit à l'erreur, donc je m'y retrouve.
Je pense que je vais tenter l'expérience l'année prochaine (je suis en cycle 3).
Je pense quand même comme Zaubette et Double casquette que certains élèves ont tendance à penser qu'ils savent tout écrire et qu' il y a donc un risque de découragement au départ si leur texte est systématiquement "non validé".
Et aussi sûrement beaucoup de frustration à gérer pour ceux qui ont envie d'en écrire des tonnes et se voient contraints de restreindre leurs envies parce qu'ils ne maîtrisent pas tous les mots... Là, je repose la même question que précédemment : ne risque-t-on pas avec cette méthode de passer à côté des élèves qui développent déjà une facilité d'écriture et une envie d'écrire et qui se verront obligés de limiter leur ambition narrative? Bien sûr, ils peuvent se servir des aides, mais difficile de rester spontané quand on doit penser constamment à la manière d'écrire les mots qui vous viennent à l'esprit. Du coup, je me demande si la qualité finale des textes ne s'en ressent pas. Or la production d'écrit, c'est aussi et avant tout un travail de création qui normalement doit donner lieu à de jolies surprises.
Je pense que je vais tenter l'expérience l'année prochaine (je suis en cycle 3).
Je pense quand même comme Zaubette et Double casquette que certains élèves ont tendance à penser qu'ils savent tout écrire et qu' il y a donc un risque de découragement au départ si leur texte est systématiquement "non validé".
Et aussi sûrement beaucoup de frustration à gérer pour ceux qui ont envie d'en écrire des tonnes et se voient contraints de restreindre leurs envies parce qu'ils ne maîtrisent pas tous les mots... Là, je repose la même question que précédemment : ne risque-t-on pas avec cette méthode de passer à côté des élèves qui développent déjà une facilité d'écriture et une envie d'écrire et qui se verront obligés de limiter leur ambition narrative? Bien sûr, ils peuvent se servir des aides, mais difficile de rester spontané quand on doit penser constamment à la manière d'écrire les mots qui vous viennent à l'esprit. Du coup, je me demande si la qualité finale des textes ne s'en ressent pas. Or la production d'écrit, c'est aussi et avant tout un travail de création qui normalement doit donner lieu à de jolies surprises.
- doublecasquetteEnchanteur
Laura Ingalls a écrit:Là, je repose la même question que précédemment : ne risque-t-on pas avec cette méthode de passer à côté des élèves qui développent déjà une facilité d'écriture et une envie d'écrire et qui se verront obligés de limiter leur ambition narrative?
Bien sûr, ils peuvent se servir des aides, mais difficile de rester spontané quand on doit penser constamment à la manière d'écrire les mots qui vous viennent à l'esprit. Du coup, je me demande si la qualité finale des textes ne s'en ressent pas. Or la production d'écrit, c'est aussi et avant tout un travail de création qui normalement doit donner lieu à de jolies surprises.
Pour moi, le problème est réglé, peut-être parce que j'ai des petits qu'il est facile de former avant qu'ils ne soient déformés.
Je n'arrive pas à considérer comme une jolie surprise un texte bourré de fautes, surtout si aux mots écrits n'importe comment s'ajoute une absence de ponctuation...
- Laura IngallsNiveau 6
Et la poésie? la magie des mots? L'imagination? Toutes ces surprises magnifiques que peuvent apporter le texte d'un élève que parfois on ne pensait pas capable d'écrire de telles choses?
C'est en production d'écrit que je découvre le plus mes élèves, et c'est sûrement l'activité qui me fait sourire le plus au cours de l'année scolaire. Réduire un texte d'élève à ses erreurs, c'est comme se limiter aux apparences quand on fait la connaissance de quelqu'un. On loupe parfois ainsi de jolies rencontres.
C'est en production d'écrit que je découvre le plus mes élèves, et c'est sûrement l'activité qui me fait sourire le plus au cours de l'année scolaire. Réduire un texte d'élève à ses erreurs, c'est comme se limiter aux apparences quand on fait la connaissance de quelqu'un. On loupe parfois ainsi de jolies rencontres.
- SergeMédiateur
Tout à fait ! J'adore découvrir mes élèves par ce biais. Je pense qu'on les connais beaucoup plus finalement que les collègues d'autres matières.
Cette question a longtemps fait partie de mes grandes préoccupations, ayant eu des élèves parfois brillants en "recrachage" théorique de leçons d'orthographe et de conjugaison, mais qui se révélaient souvent incapables de mettre les bonnes terminaisons en écrivant, à moins de pointer le mot et de les faire réfléchir. "Ah oui, c'est -er, je le sais, c'est de l'inattention."
C'est bien là le coeur du problème. Même les élèves qui "savent" ne faisaient pas toujours le lien avec ce qu'ils écrivaient, parce qu'écrire est une vraie "tache complexe", avec des règles et des accords différents en jeu parfois à chaque mot. Alors, imaginons ce qui se passe pour les élèves ne maitrisant même pas les règles en question.
J'ai donc listé tout ce qui fonctionne pour leur permettre de faire le lien entre ce qu'ils apprennent et ce qu'ils écrivent.
Et j'ai bossé sur la valorisation pour les motiver, car ce que je leur propose en plus est un vrai travail d'écriture régulière, individuelle et autonome, en plus de ce qu'ils font de façon traditionnelle. Et pour qu'ils aient le goût et l'envie d'écrire de vrais textes, en partant de leurs goûts, de leurs envies, la formule forum d'écriture m'a semblé la plus naturelle pour ce travail complémentaire : c'est plus vivant, interactif, sécurisé, et c'est une communication réelle, presque spontanée (et c'est là qu'on voit concrètement, et bien plus sûrement qu'en rédaction ponctuelle, si les réflexes d'orthographe à acquérir sont devenues ancrés, et les nouveau points qu'ils peuvent progressivement se fixer)
Ils réinvestissent à chaque fois, souvent au quotidien, ce qu'ils apprennent en cours (leçon d'orthographe, conjugaison, vocabulaire, tournures grammaticales), en partant de leurs centres d'intérêt et de ce qu'ils ont envie de dire aux autres, comme nous faisons sur Néo, quoi.
Pendant une ou deux semaines, par exemple, leur objectif sera d'écrire régulièrement en étant extrêmement attentifs aux terminaisons en -é, er, ais, ai, ez.
Ceux qui ne maitrisent pas ce réflexe garderont cet objectif aussi longtemps qu'ils le souhaitent, jusqu'à ce qu'il soit réellement intégré.
Une autre semaine, leur objectif sera d'écrire en utilisant le maximum de mots "difficiles" appris en orthographe lexicale (et le fait de les écrire au quotidien, mais aussi de les lire régulièrement dans les messages des autres, ça les rend très attentifs, et ils "photographient" deux fois plus vite leur orthographe, une autre fois ils utiliseront surtout des verbes au présent, surtout ceux qui leur posent des difficultés (ex : tu crains, je pars, tu résous, il salue, ils croient, etc.) sans pour autant négliger les objectifs précédents. Et les réflexes d'analyse s'ajoutent peu à peu, et s’emboitent plus facilement à la manière de légos, avec des prises de conscience progressives ... de leurs progrès. Ce qui les motive doublement. Ils partent de leurs besoins, des lacunes signalées, et ils les comblent ainsi à leur rythme. Et ceux qui le souhaitent sont valorisés par des notes. Quand ils estiment avoir produit, en fonction de leur âge, une quantité de messages significatifs dans lesquels ils ont bien travaillé certaines règles ou notions apprises (vocabulaire, tournures grammaticales, liste de mots d'orthographe invariable à savoir orthographier, etc.) ils rendent une feuille avec ces règles qu'ils ont travaillées en écriture, en situation réelle de discussion, et je vérifie rapidement leurs messages en cliquant sur leur profil (Voir tous les messages du membre)
Et comme ils peuvent en rendre autant qu'ils le souhaitent, certains élèves se prennent au jeu et progressent de façon fulgurante par rapport à ceux qui le font peu ou pas.
Et finalement, ces derniers réalisent vite qu'ils passent peut-être à côté de quelque chose. Ils laissent de plus en plus de côté facebook and co, en discutant sur le forum d'échanges de tout ce qu'ils souhaitent (musique, sport, actualité, animaux, loisirs, débats, etc.) tout en veillant à leur orthographe au quotidien. Même quand je ne les ai plus en classe.
J'ai dressé également sur le forum d'écriture une liste d'une vingtaine de règles, et je précise à chacun quelle règle individuelle ils ont particulièrement à travailler (en fonction de leur âge, de leur niveau, de leurs besoins), et on peut ainsi individualiser les parcours et les objectifs, ce qui est plus difficile à faire en classe. C'est un bon complément en tout cas.
Chaque règle est expliquée, suivie de quizz sur lesquels ils peuvent s'entrainer, et ils m'en postent les captures d'écran quand ils les ont réussis. Ensuite, ils les appliquent concrètement en écriture régulière.
C'est exactement cela. En plus, sur le forum d'écriture a été placé un bouton vers un correcteur d'orthographe ... qui ne corrige pas.
Il leur rappelle juste des règles ou des astuces orthographiques et les élèves modifier eux-mêmes en fonction de leur réflexion.
(Exemple, s'ils écrivent : " sa va ? ", une explication apparaitra en leur demandant si le "sa" peut être remplacer par "cela", auquel cas on l'écrit ça. Ou que "sa" est est déterminant possessif qui s'emploie devant un nom)
Ainsi, ils s'autocorrigent naturellement par ce biais, les membres se signalent parfois des fautes restantes en mp, l'orthographe n'est plus vue comme quelque chose de stressant, mais presque comme un jeu, voire comme un "défi" de réussite personnelle. D'ailleurs, beaucoup font ce qu'ils appellent "le défi du mois", en me rendant leur feuille avec les compétences qu'ils ont travaillées en écriture régulière (eh oui, en autonomie, en plus de tout ce qu'ils font en classe comme dictées, rédactions, évaluations,etc.)
Et les retombées se soient très vite justement en rédaction et dans leurs évaluations. C'est d'autant plus criant cette année où mes 6èmes avaient déjà découvert la cafet en primaire, et venaient d'eux-mêmes pour lire, participer à des jeux de mathématiques, à des écriture de contes collectifs en écrivant chacun quelques phrases pour créer la suite de l'histoire, d'autres pour participer à des discussions à leur niveau. Beaucoup le voient comme un espace à la fois de détente, de discussions, mais aussi d’exigences, avec le bon équilibre à trouver entre plaisir d'écrire et le désir de progresser. Il y a juste une charte que les élèves doivent respecter pour que ça marche bien, sinon ils ne participent pas. Comme ceux qui viennent spontanément ont un bon esprit, une dynamique très positive s'installe et ils se tirent mutuellement vers le haut.
Evidemment, cette plate forme d'écriture interétablissements est ouverte à tous les collègues et tous les élèves qui le souhaitent.
Vous trouverez un diaporama explicatif sur ce lien, avec de nombreux exemples concrets :
https://www.neoprofs.org/t47453-la-cafet-un-forum-pour-les-aider-a-progresser
Zaubette a écrit:
On a tous des élèves qui réussissent correctement les exercices structuraux de grammaire et d'orthographe, comme les accords dans le groupe nominal, l'accord sujet-verbe....mais qui, dès qu'on passe en rédaction, oublient tout et cumulent les fautes.... Comment les aider à écrire sans erreur?
Je vais plancher sur cela dans les mois à venir, et j'aimerais bien connaitre vos trucs qui fonctionnent...
Cette question a longtemps fait partie de mes grandes préoccupations, ayant eu des élèves parfois brillants en "recrachage" théorique de leçons d'orthographe et de conjugaison, mais qui se révélaient souvent incapables de mettre les bonnes terminaisons en écrivant, à moins de pointer le mot et de les faire réfléchir. "Ah oui, c'est -er, je le sais, c'est de l'inattention."
C'est bien là le coeur du problème. Même les élèves qui "savent" ne faisaient pas toujours le lien avec ce qu'ils écrivaient, parce qu'écrire est une vraie "tache complexe", avec des règles et des accords différents en jeu parfois à chaque mot. Alors, imaginons ce qui se passe pour les élèves ne maitrisant même pas les règles en question.
J'ai donc listé tout ce qui fonctionne pour leur permettre de faire le lien entre ce qu'ils apprennent et ce qu'ils écrivent.
Et j'ai bossé sur la valorisation pour les motiver, car ce que je leur propose en plus est un vrai travail d'écriture régulière, individuelle et autonome, en plus de ce qu'ils font de façon traditionnelle. Et pour qu'ils aient le goût et l'envie d'écrire de vrais textes, en partant de leurs goûts, de leurs envies, la formule forum d'écriture m'a semblé la plus naturelle pour ce travail complémentaire : c'est plus vivant, interactif, sécurisé, et c'est une communication réelle, presque spontanée (et c'est là qu'on voit concrètement, et bien plus sûrement qu'en rédaction ponctuelle, si les réflexes d'orthographe à acquérir sont devenues ancrés, et les nouveau points qu'ils peuvent progressivement se fixer)
Ils réinvestissent à chaque fois, souvent au quotidien, ce qu'ils apprennent en cours (leçon d'orthographe, conjugaison, vocabulaire, tournures grammaticales), en partant de leurs centres d'intérêt et de ce qu'ils ont envie de dire aux autres, comme nous faisons sur Néo, quoi.
Pendant une ou deux semaines, par exemple, leur objectif sera d'écrire régulièrement en étant extrêmement attentifs aux terminaisons en -é, er, ais, ai, ez.
Ceux qui ne maitrisent pas ce réflexe garderont cet objectif aussi longtemps qu'ils le souhaitent, jusqu'à ce qu'il soit réellement intégré.
Une autre semaine, leur objectif sera d'écrire en utilisant le maximum de mots "difficiles" appris en orthographe lexicale (et le fait de les écrire au quotidien, mais aussi de les lire régulièrement dans les messages des autres, ça les rend très attentifs, et ils "photographient" deux fois plus vite leur orthographe, une autre fois ils utiliseront surtout des verbes au présent, surtout ceux qui leur posent des difficultés (ex : tu crains, je pars, tu résous, il salue, ils croient, etc.) sans pour autant négliger les objectifs précédents. Et les réflexes d'analyse s'ajoutent peu à peu, et s’emboitent plus facilement à la manière de légos, avec des prises de conscience progressives ... de leurs progrès. Ce qui les motive doublement. Ils partent de leurs besoins, des lacunes signalées, et ils les comblent ainsi à leur rythme. Et ceux qui le souhaitent sont valorisés par des notes. Quand ils estiment avoir produit, en fonction de leur âge, une quantité de messages significatifs dans lesquels ils ont bien travaillé certaines règles ou notions apprises (vocabulaire, tournures grammaticales, liste de mots d'orthographe invariable à savoir orthographier, etc.) ils rendent une feuille avec ces règles qu'ils ont travaillées en écriture, en situation réelle de discussion, et je vérifie rapidement leurs messages en cliquant sur leur profil (Voir tous les messages du membre)
Et comme ils peuvent en rendre autant qu'ils le souhaitent, certains élèves se prennent au jeu et progressent de façon fulgurante par rapport à ceux qui le font peu ou pas.
Et finalement, ces derniers réalisent vite qu'ils passent peut-être à côté de quelque chose. Ils laissent de plus en plus de côté facebook and co, en discutant sur le forum d'échanges de tout ce qu'ils souhaitent (musique, sport, actualité, animaux, loisirs, débats, etc.) tout en veillant à leur orthographe au quotidien. Même quand je ne les ai plus en classe.
J'ai dressé également sur le forum d'écriture une liste d'une vingtaine de règles, et je précise à chacun quelle règle individuelle ils ont particulièrement à travailler (en fonction de leur âge, de leur niveau, de leurs besoins), et on peut ainsi individualiser les parcours et les objectifs, ce qui est plus difficile à faire en classe. C'est un bon complément en tout cas.
Chaque règle est expliquée, suivie de quizz sur lesquels ils peuvent s'entrainer, et ils m'en postent les captures d'écran quand ils les ont réussis. Ensuite, ils les appliquent concrètement en écriture régulière.
Zaubette a écrit:Je me demande si la répétition ne serait pas un filon à creuser. En écrivant très souvent, voire quotidiennement, on peut imaginer que les élèves automatiseraient les règles d'orthographe...
C'est exactement cela. En plus, sur le forum d'écriture a été placé un bouton vers un correcteur d'orthographe ... qui ne corrige pas.
Il leur rappelle juste des règles ou des astuces orthographiques et les élèves modifier eux-mêmes en fonction de leur réflexion.
(Exemple, s'ils écrivent : " sa va ? ", une explication apparaitra en leur demandant si le "sa" peut être remplacer par "cela", auquel cas on l'écrit ça. Ou que "sa" est est déterminant possessif qui s'emploie devant un nom)
Ainsi, ils s'autocorrigent naturellement par ce biais, les membres se signalent parfois des fautes restantes en mp, l'orthographe n'est plus vue comme quelque chose de stressant, mais presque comme un jeu, voire comme un "défi" de réussite personnelle. D'ailleurs, beaucoup font ce qu'ils appellent "le défi du mois", en me rendant leur feuille avec les compétences qu'ils ont travaillées en écriture régulière (eh oui, en autonomie, en plus de tout ce qu'ils font en classe comme dictées, rédactions, évaluations,etc.)
Et les retombées se soient très vite justement en rédaction et dans leurs évaluations. C'est d'autant plus criant cette année où mes 6èmes avaient déjà découvert la cafet en primaire, et venaient d'eux-mêmes pour lire, participer à des jeux de mathématiques, à des écriture de contes collectifs en écrivant chacun quelques phrases pour créer la suite de l'histoire, d'autres pour participer à des discussions à leur niveau. Beaucoup le voient comme un espace à la fois de détente, de discussions, mais aussi d’exigences, avec le bon équilibre à trouver entre plaisir d'écrire et le désir de progresser. Il y a juste une charte que les élèves doivent respecter pour que ça marche bien, sinon ils ne participent pas. Comme ceux qui viennent spontanément ont un bon esprit, une dynamique très positive s'installe et ils se tirent mutuellement vers le haut.
Evidemment, cette plate forme d'écriture interétablissements est ouverte à tous les collègues et tous les élèves qui le souhaitent.
Vous trouverez un diaporama explicatif sur ce lien, avec de nombreux exemples concrets :
https://www.neoprofs.org/t47453-la-cafet-un-forum-pour-les-aider-a-progresser
- apprendreenecrivantNiveau 1
Merci, c'est excellent !
Je vous re-conseille de lire les explications sur le site.
Il ne faut pas considérer le texte "validé" ou non comme un texte "corrigé", car on est plus dans le système précédent.
"Validé" signifie correspondant à ce qui est demandé, et sans faute. En d'autres termes: J'ai bien fait attention là où il fallait.
N'oubliez pas qu'il ne s'agit pas de rédiger un texte de type récit complet chaque jour; les productions sont très simples en début de progression annuelle (voir le site), et ne comportent qu'une difficulté majeure à chaque fois. Par exemple pour l'imparfait, lorsqu'on commence par "Quand j'étais petit", on a déjà travaillé sur la méthodologie en orthographe d'usage, la séparation des phrases...
Il n'y a que quelques textes "non validés" en début d'année, c'est tout, et cela permet de repérer les élèves qui ont le plus besoin d'aide.
Pour la pratiquer depuis plusieurs années, le gros avantage de cette méthode est la "non-frustration"...
Vous avez raison, et justement cette méthode supprime la frustration chez les élèves , quel que soit leur "niveau".Laura Ingalls a écrit:
Je pense quand même comme Zaubette et Double casquette que certains élèves ont tendance à penser qu'ils savent tout écrire et qu' il y a donc un risque de découragement au départ si leur texte est systématiquement "non validé".
Je vous re-conseille de lire les explications sur le site.
Il ne faut pas considérer le texte "validé" ou non comme un texte "corrigé", car on est plus dans le système précédent.
"Validé" signifie correspondant à ce qui est demandé, et sans faute. En d'autres termes: J'ai bien fait attention là où il fallait.
N'oubliez pas qu'il ne s'agit pas de rédiger un texte de type récit complet chaque jour; les productions sont très simples en début de progression annuelle (voir le site), et ne comportent qu'une difficulté majeure à chaque fois. Par exemple pour l'imparfait, lorsqu'on commence par "Quand j'étais petit", on a déjà travaillé sur la méthodologie en orthographe d'usage, la séparation des phrases...
Il n'y a que quelques textes "non validés" en début d'année, c'est tout, et cela permet de repérer les élèves qui ont le plus besoin d'aide.
Pour la pratiquer depuis plusieurs années, le gros avantage de cette méthode est la "non-frustration"...
- comment faites-vous pour apporter une correction des rédactions à vos élèves
- Critère d'évaluation de l'orthographe dans une rédaction, comment faites-vous pour noter de façon juste et précise ?
- Corrigez-vous les fautes d'orthographe de vos élèves dans les rédactions ?
- Langues anciennes : Et vous, comment vous faites pour avoir des élèves?
- Bac pro - anglais : comment vous faites vous pour entrainer les éleves au ccf ?
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum