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- SphinxProphète
Cripure, c'est vrai que nous rêvons tous de votre merveilleux lycée, mais nous devons garder à l'esprit qu'il n'existe probablement pas, vu que vous êtes vous-même un être mythologique
- virgereNeoprof expérimenté
La question s'est posée dans mon bahut l'an passé... Un collègue stagiaire, en math et une autre, pas stagiaire mais non expérimentée (contractuelle pour la 1ère année). Le bordel dans leurs cours était assez assourdissant. Et eux en sortaient lessivés, épuisés, voire déprimés. On ne savait pas si on devait intervenir pour les aider ou ne pas intervenir pour ne pas empiéter sur leur territoire. On a tranché en leur posant la question. On est intervenu comme ils l'ont choisi. Ca c'est un peu calmé.
Mais le stagiaire a démissionné (et est aujourd'hui heureux d'être retourné à son ingénierie avec quelques cours en école d'ingé... sans souci de discipline). Et la contractuelle est partie ailleurs cette année, mais toujours dans l'EN.
A titre perso, il est arrivé cette année qu'une collègue intervienne. Pas pour saper mon autorité mais parce que ma séance sur le théâtre était trop bruyante pour ses élèves en contrôle. Je me suis sentie gênée d'avoir dérangée, mais elle a été suffisamment délicate pour que je ne me sente pas vexée.
Mais le stagiaire a démissionné (et est aujourd'hui heureux d'être retourné à son ingénierie avec quelques cours en école d'ingé... sans souci de discipline). Et la contractuelle est partie ailleurs cette année, mais toujours dans l'EN.
A titre perso, il est arrivé cette année qu'une collègue intervienne. Pas pour saper mon autorité mais parce que ma séance sur le théâtre était trop bruyante pour ses élèves en contrôle. Je me suis sentie gênée d'avoir dérangée, mais elle a été suffisamment délicate pour que je ne me sente pas vexée.
- AnagrammeFidèle du forum
Sphinx a écrit:Nous sommes profs, pas gardiens de zoo...
Pas de gardiens de zoo mais pas loin...Je travaille cette année dans un quartier très défavorisé : prison, drogues, violence, racisme...Les élèves sont au lycée en milieu hostile. On fait comme on peut. Je n'ai aucune honte à dire que dans mon bahut on galère presque tous, à plus ou moins grave degré !
- nuagesGrand sage
caribouc a écrit: (...) la personne est compétente au niveau des connaissances de sa matière. Or, l'enseignement, ce n'est pas que ça. C'est aussi gérer des gamins plus ou moins agités
D'accord avec le beau message de Sphinx et tous ceux qui vont dans ce sens. Depuis trois ans environ je constate que transmettre des connaissances approfondies et précises, intéresser à la culture , initier à la réflexion et à l'analyse sont devenus des objectifs secondaires par rapport à la "gestion de classe" (qui ne m'intéresse absolument pas, même si le problème dans mon lycée "se limite" à des bavardages généralisés et incessants ) d'où mon désir de quitter moi aussi assez rapidement l'enseignement ( enseignement défunt, remplacé par "accompagnement", "exploration"... )
- RagnetrudeExpert spécialisé
Franchement, je pense qu'il y a beaucoup de choses qui permettent d'avoir de l'autorité : l'expérience, le fait d'être dans le même établissement depuis longtemps, le fait de captiver les élèves, la mise en place de règles strictes, etc. Mais je ne crois pas du tout à "l'autorité naturelle". Mettez quelques anciens en fin de carrière, forts respectés par les élèves dans leur collège de centre ville, dans une zep de banlieue bien chaude, je me demande bien ce que ça donne... En revanche ce qui me semble indispensable c'est la lucidité et la capacité à se remettre en question (je vois effectivement de rares collègues qui galèrent depuis un grand nombre d'années et qui n'ont pas l'air de réagir...).
Je ne crois pas vraiment non plus que le fait de maîtriser sa discipline aide beaucoup... en tout cas lorsque j'étais stagiaire ce n'était pas les plus doués lors de la préparation au concours qui s'en sortaient le mieux... J'ai l'impression que ce qui aide surtout c'est la maîtrise du déroulement de son cours.
Je ne crois pas vraiment non plus que le fait de maîtriser sa discipline aide beaucoup... en tout cas lorsque j'étais stagiaire ce n'était pas les plus doués lors de la préparation au concours qui s'en sortaient le mieux... J'ai l'impression que ce qui aide surtout c'est la maîtrise du déroulement de son cours.
- IphigénieProphète
+1nuages a écrit:caribouc a écrit: (...) la personne est compétente au niveau des connaissances de sa matière. Or, l'enseignement, ce n'est pas que ça. C'est aussi gérer des gamins plus ou moins agités
D'accord avec le beau message de Sphinx et tous ceux qui vont dans ce sens. Depuis trois ans environ je constate que transmettre des connaissances approfondies et précises, intéresser à la culture , initier à la réflexion et à l'analyse sont devenus des objectifs secondaires par rapport à la "gestion de classe" (qui ne m'intéresse absolument pas, même si le problème dans mon lycée "se limite" à des bavardages généralisés et incessants ) d'où mon désir de quitter moi aussi assez rapidement l'enseignement ( enseignement défunt, remplacé par "accompagnement", "exploration"... )
Nous avons des élèves qui n'ont tout simplement aucune envie de travailler:
ça fait ch***, ça prend la tête, c'est pas fun, j'ai sommeil, faut que je regarde mes tweets.
SOutenus pas des parents dépassés:
Mais pourquoi vous leur faites ça? mais c'est pas moderne ces auteurs, mais il préfère travailler sur l'ordinateur, pourquoi vous leur donnez pas des fiches à apprendre, pourquoi vous n'expliquez pas avant de les interroger etc etc..
Il faut leur donner la becquée et encore au moment où ils le veulent bien, n'ayant rien de plus urgent à faire.
Bref, c'est foutu.
Pour l'instant j'arrive encore à "avoir de l'autorité" comme on dit, mais je m'ennuie profondément en cours en ayant le sentiment permanent de l'inutile.
- Spoiler:
- et si pour les intéresser il faut leur faire découper des coeurs en carton rouge et les distribuer en entrant de manière impromptue dans les classes: "j'ai un coeur d'amour à donner à Kévin , Emma et Jordan" j'avoue que je ne le sens pas du tout.
(Oui, c'était un projet interdisciplinaire concocté en AP par des "collègues" pour la Saint-Valentin hier: le vivre ensemble participatif à la c****rie...)
- nuagesGrand sage
c'est bien regrettable ...Ragnetrude a écrit:Je ne crois pas vraiment non plus que le fait de maîtriser sa discipline aide beaucoup...
- IphigénieProphète
Si pour maîtriser une classe il vaut mieux avoir de la "pédagogie" que de la maîtrise disciplinaire, c'est qu'on est arrivé au bout du système.
Avec Jules Ferry on a progressé en rendant l'école obligatoire, j'en viens à me demander si aujourd'hui le progrès ne passerait pas en fait par la rendre facultative, pour lui redonner une "valeur" !
(je plaisante à peine...)
Avec Jules Ferry on a progressé en rendant l'école obligatoire, j'en viens à me demander si aujourd'hui le progrès ne passerait pas en fait par la rendre facultative, pour lui redonner une "valeur" !
(je plaisante à peine...)
- philannDoyen
Iphingenie, je te trouve vraiment TRES négative et pessimiste!!!
tu n'attends donc rien de La Pédagogie! ?? :shock:
tu n'attends donc rien de La Pédagogie! ?? :shock:
- Spoiler:
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- RelenaDNiveau 5
Je sais que personnellement, une collègue a failli rentrer dans ma classe peu avant les vacances de Décembre. J'étais complètement aphone et je n'arrivais plus à faire taire mes zouaves de 4ème... Bon après avoir écrit contrôle au tableau, ils se sont calmés mais voilà.
J'en ai parlé avec elle après: elle a hésité, mais n'est pas venue. C'était une bonne intention, elle voulait juste m'aider donc je ne pense pas que je l'aurai mal pris. Après effectivement, dans la mesure où c'est une classe difficile, je ne sais pas si j'aurai réussi à la récupérer par la suite!
J'en ai parlé avec elle après: elle a hésité, mais n'est pas venue. C'était une bonne intention, elle voulait juste m'aider donc je ne pense pas que je l'aurai mal pris. Après effectivement, dans la mesure où c'est une classe difficile, je ne sais pas si j'aurai réussi à la récupérer par la suite!
- titus06Habitué du forum
Intervenir chez un collègue, à titre personnel, je m'y refuse, même si parfois je pourrais. Je m'occupe de gérer mes élèves et c'est tout, estimant n'avoir aucune légitimité à intervenir chez quelqu'un d'autre.
Concernant l'autorité naturelle, ma courte expérience me pousserait à dire que cela n'existe pas. L'aisance face une assistance, la maîtrise de ses cours et la qualité de son enseignement, tout ça permet de construire son autorité et sa crédibilité. Et je pense que, dans ce domaine, jamais rien n'est rédhibitoire.
Concernant l'autorité naturelle, ma courte expérience me pousserait à dire que cela n'existe pas. L'aisance face une assistance, la maîtrise de ses cours et la qualité de son enseignement, tout ça permet de construire son autorité et sa crédibilité. Et je pense que, dans ce domaine, jamais rien n'est rédhibitoire.
- Marie LaetitiaBon génie
Malaga a écrit:Paratge a écrit:Zorglub a écrit:
De cette façon on passe aux yeux de certains élèves pour un "intello", un type qui lit trop et qui se fait mal aux boyaux de la tête.
Le pire c'est que les pédagos et l'administration ont le même avis : il faut garder les zaprenans, c'est bien suffisant !
Je ne partage pas ton avis. Mes élèves ne sont pas tendres avec leurs camarades considérés comme "intellos". En revanche, ils ont plutôt tendance à admirer le prof qui a réponse à tout et à mépriser celui qui leur paraît plus juste au niveau de la discipline.
En ce qui concerne l'autorité, je crois qu'elle peut se construire surtout en travaillant sur soi : il faut se convaincre qu'en classe, on est le chef, que c'est le prof qui fixe les règles et qu'elles n'ont pas à être negociées. La difficulté quand on débute (et même après) est, entre autres, de passer de l'autre côté du bureau, là où on décide.
Entièrement d'accord avec toi.
Sphinx: l'autorité naturelle, je n'y crois guère. Ou en tout cas, c'est comme la facilité qu'ont la majorité des très bons élèves: ce n'est pas une facilité qui se révèle posititive sur le long terme. C'est très bien pour les collègues qui la possèdent.
Je n'avais paraît-il aucun rayonnement pendant mon année de stage. Ma gentille auxiliaire pédagogique (bref ce qu'on appelerait aujourd'hui tutrice) m'a gentiment dit qu'heureusement que je n'étais pas habillée comme une élève parce que sinon... Voilà. Cette année, je m'en sors (globalement) bien avec une classe de fauves, une des trois-quatre pires sur nos vingt classes. Épuisée après une heure avec eux, mais j'arrive régulièrement à avoir le calme et le travail. Paraît que je sais poser un cadre et obtenir de bonnes conditions de travail. Pourtant, j'en ai mis des années à obtenir cela. Sans mon passage dans un cadre idéal, l'université, jamais je crois, je n'y serais arrivée.
Quand on n'a jamais vraiment rencontré de problème, on ne connaît pas sa chance et on devient facilement un collègue de m***de, qui n'arrive pas à comprendre qu'on puisse avoir légitimement du mal. C'est essentiellement une question de caractère et de confiance en soi, qui vient de la maîtrise de sa discipline ET de l'habitude.
Courage!
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Anagramme a écrit:
Chez nous le bruit c'est une forme de vivre. Alors, oui, j'ai vu une collègue il n'y pas longtemps qui m'a demandé, d'un air condescendent, "mais tout va bien dans tes cours -j'ai entendu beaucoup de bruit (bruit maîtrisé et pas abusif-" ? Je lui ai répondu : oui, tout va bien, on s'amuse (luxe chez nous, moyen d'apprentissage souvent aussi... :shock: Shock de la part de la collègue. Tant pis.
On n'a pas idée de faire ce genre de remarque! Si ce collègue veut vraiment t'aider, il fait comme mon collègue l'année dernière, qui m'a proposé de lui envoyer un ou deux élèves quand ça partait en vrille. Pour le reste il ferme sa g***le.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- AnagrammeFidèle du forum
Marie Laetitia a écrit:Anagramme a écrit:
Chez nous le bruit c'est une forme de vivre. Alors, oui, j'ai vu une collègue il n'y pas longtemps qui m'a demandé, d'un air condescendent, "mais tout va bien dans tes cours -j'ai entendu beaucoup de bruit (bruit maîtrisé et pas abusif-" ? Je lui ai répondu : oui, tout va bien, on s'amuse (luxe chez nous, moyen d'apprentissage souvent aussi... :shock: Shock de la part de la collègue. Tant pis.
On n'a pas idée de faire ce genre de remarque! Si ce collègue veut vraiment t'aider, il fait comme mon collègue l'année dernière, qui m'a proposé de lui envoyer un ou deux élèves quand ça partait en vrille. Pour le reste il ferme sa g***le.
Bien sûr...mais il s'agit en l'occurrence d'un collègue en grande souffrance, je ne voulais pas en rajouter...
D'ailleurs son entrée, bof, je m'en fiche, je ne sens pas que mon autorité ait été remise en cause. Je suis assez sûre de moi
- fandorineNiveau 9
Tiens, deux petits témoignages perso, afin d'apporter un peu d'eau au moulin de Sphinx.
Le premier: professeur stagiaire en 2005, j'ai été affecté au lycée où j'avais effectué ma scolarité quelques années plus tôt. Mes anciens profs sont donc devenus mes collègues, notamment mon prof de maths de Term S, un vieux de la vieille, agrégé, incollable sur sa discipline, et dans le cours duquel ça ne bronchait pas. Je le retrouve alors en 2005, mais complètement bordélisé par une abominable classe de 2de IGC - les élèves étaient debout sur les tables, et pas qu'une petite partie de l'année. Que faut-il en penser?
Un autre, tout frais, il date de l'année scolaire en cours: le TZR que je suis se ramasse 3 classes de 2de, alors que les deux collègues les plus âgés de l'équipe pédagogique n'ont que des premières et des terminales S. Allez savoir pourquoi...
Le premier: professeur stagiaire en 2005, j'ai été affecté au lycée où j'avais effectué ma scolarité quelques années plus tôt. Mes anciens profs sont donc devenus mes collègues, notamment mon prof de maths de Term S, un vieux de la vieille, agrégé, incollable sur sa discipline, et dans le cours duquel ça ne bronchait pas. Je le retrouve alors en 2005, mais complètement bordélisé par une abominable classe de 2de IGC - les élèves étaient debout sur les tables, et pas qu'une petite partie de l'année. Que faut-il en penser?
Un autre, tout frais, il date de l'année scolaire en cours: le TZR que je suis se ramasse 3 classes de 2de, alors que les deux collègues les plus âgés de l'équipe pédagogique n'ont que des premières et des terminales S. Allez savoir pourquoi...
- SakeiNiveau 10
fandorine a écrit:le TZR que je suis se ramasse 3 classes de 2de, alors que les deux collègues les plus âgés de l'équipe pédagogique n'ont que des premières et des terminales S. Allez savoir pourquoi...
Le premier qui vient me faire la morale ou me donner des leçons parce que y'a trop de bruits dans ma salle, je lui passe direct mes 4 STMG qu'ils m'ont filé au début de l'année...
Mais ils ne le feront pas, ils ont conscience de ce qu'ils ont fait et saluent tous les jours mon courage ^^
- IphigénieProphète
je ne crois pas en la pédagogie (enfin au sens où tu le prends) parce que cela ne résout rien! La pédagogie me paraît se définir par l'art de faire semblant que ça fonctionne encore alors que ça ne fonctionne plus ou pas au niveau où cela devrait fonctionner:philann a écrit:Iphingenie, je te trouve vraiment TRES négative et pessimiste!!!
tu n'attends donc rien de La Pédagogie! ?? :shock:
- Spoiler:
avec de la pédagogie je peux faire rédiger une dissertation en quarante-cinq étapes à quelqu'un pour qui faire une dissertation n'a finalement et n'aura jamais aucun sens!
Mais je ne peux pas apprendre à disserter vraiment (parce que pour cela la pédagogie n'aura strictement aucune importance-l'élève capable intellectuellement de disserter y arrivera toujours (plus ou moins vite et bien, mais il y arrivera): Montaigne avait raison: nulle nécessité pour lui que son précepteur ait la tête bien pleine-la sienne lui suffisait: il n'avait besoin que d'un guide qui lui indique la route à prendre mais c'est lui qui prenait la route) Avec le pédagogue c'est le précepteur qui fait la route et l'élève le suit en rêvotant à autre chose:au final il n'aura même pas idée de par où il est passé!
mais c'est peut-être une histoire de changement de génération
et aussi j'ajoute pour ne pas être injuste que je n'y crois plus à partir d'un certain niveau: celui où les apprentissages devraient être acquis (en gros après la cinquième, quoi....). Tant qu'il s'agit de trouver le moyen d'apprendre à lire ou à écrire, à commencer à se poser des questions, ça peut jouer, mais continuer de prôner la "pédagogie" à la fac, je n'y crois plus.
- DhaiphiGrand sage
iphigénie a écrit:Mais je ne peux pas apprendre à disserter vraiment (parce que pour celui-là la pédagogie n'aura strictement aucune importance- il y arrivera toupours: Montaigne avait raison:nulle nécessité pour lui que son précepteur ait la tête bien pleine-la sienne lui suffisait: il n'avait besoin que d'un guide qui lui indique la route à prendre mais c'est lui qui prenait la route) Avec le pédagogue c'est le précepteur qui fait la route et l'élève le suit en rêvotant à autre chose:au final il n'aura même pas idée de par où il est passé!
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- stanleymilgramNiveau 9
Juste pour dire que les îlots,les binômes,les trinômes,les cours aux réponses ponctuées d’applaudissements déchaînés ou de cris, je n'aurais rien contre si nos salles étaient des bunkers.Mais ce n'est pas le cas...
Je reconnais que les inspecteurs ne demandent plus que cela....
Je reconnais que les inspecteurs ne demandent plus que cela....
- User5899Demi-dieu
Sphinx a écrit:Cripure, c'est vrai que nous rêvons tous de votre merveilleux lycée, mais nous devons garder à l'esprit qu'il n'existe probablement pas, vu que vous êtes vous-même un être mythologique
Mon lycée n'est pas merveilleux, c'est ma situation que je trouve enviable, puisque j'ai eu un poste dès mon début de carrière et que je ne l'ai jamais quitté (1) et que ce poste est dans un lycée où les élèves ne sont pas des monstres, mais des lycéens, avec tout le négatif, mais aussi tout le positif (2). Donc il existe, il est simplement ce que devrait être la norme, et s'il apparaît exceptionnel, c'est du fait des manques des autres que de ses qualités propres.
- Marie LaetitiaBon génie
Cripure a écrit:Sphinx a écrit:Cripure, c'est vrai que nous rêvons tous de votre merveilleux lycée, mais nous devons garder à l'esprit qu'il n'existe probablement pas, vu que vous êtes vous-même un être mythologique
Mon lycée n'est pas merveilleux, c'est ma situation que je trouve enviable, puisque j'ai eu un poste dès mon début de carrière et que je ne l'ai jamais quitté (1) et que ce poste est dans un lycée où les élèves ne sont pas des monstres, mais des lycéens, avec tout le négatif, mais aussi tout le positif (2). Donc il existe, il est simplement ce que devrait être la norme, et s'il apparaît exceptionnel, c'est du fait des manques des autres que de ses qualités propres.
Manques des autres ou public simplement différent. Plus la pauvreté culturelle (voire sociale?) est grande (et ce n'est pas à relier nécessairement au niveau de diplômes ni au niveau économique des habitants du lieu), plus les difficultés scolaires sont grandes. Avoir des directions évaluées en fonction du nombre de conseils de discipline et de la moyenne des résultats scolaires, cela n'aide pas. Mais ce sont des facteurs qui se cumulent, il ne faut négliger ni l'un ni l'autre. Les manques de certaines directions n'expliquent pas tout.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- DhaiphiGrand sage
Ben moi si.stanleymilgram a écrit:Juste pour dire que les îlots,les binômes,les trinômes,les cours aux réponses ponctuées d’applaudissements déchaînés ou de cris, je n'aurais rien contre
Je n'ai jamais travaillé dans de telles conditions et n'ai pas l'intention d'essayer !
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- stanleymilgramNiveau 9
Disons que je n'en dégoûte pas les autres....
Mais en langue,par exemple, des inspectrices sont tyranniques et forcent les jeunes collègues à la jouer "intervilles"...
Mais en langue,par exemple, des inspectrices sont tyranniques et forcent les jeunes collègues à la jouer "intervilles"...
- OlympiasProphète
Moi aussi, à une époque où les portes n'étaient pas fermées à clef par les profs mais par les agents en fin de journée. Je pensais que des élèves se servaient de la salle comme aire de jeu...avant de découvrir qu'une collègue avait coursretraitée a écrit:Que le bruit l'empêche de faire son cours ?
Qu'il a cru que les élèves étaient seuls?
Il m'est arrivé de croire cela et d'entrer en gu….lant dans la salle voisine, à ma grande honte !
- OlympiasProphète
Cripure a écrit:La première année où j'étais dans mon lycée, nous étions dans les anciens locaux, trop petits, et il y avait des préfabriqués éparpillés... dans le cimetière
Un couloir central par préfa et deux salles de part et d'autre. Le mercredi matin, j'avais les secondes et en face, il y avait philo en TC. Et c'était un tel bordel que je ne m'entendais pas. Un jour, ils ont joué à se lancer en bloc contre les cloisons et les vibrations ont fait tomber un tube de néon sur le sol dans ma salle, alors je suis sorti, j'ai ouvert la porte et j'ai hurlé "garde à vous là-dedans !". Silence de mort, les grands benêts-gibier de prépa qui baissent les yeux et la prof qui, pétrifiée, finit par regarder le plancher... J'avais honte. Mais j'ai eu le silence.
Et j'ai appris que quand je suis parti, elle leur a dit : "ne vous inquiétez pas, il est très très gentil au fond"
Irrécupérable
Je l'ai fait aussi un jour où, à cause du bruit dans la salle à côté de la mienne, je n'ai plus entendu (et les élèves non plus, qui avaient des yeux exhorbités) le son de ma propre voix alors que je parlais. Je n'ai pas vraiment eu le choix
- User5899Demi-dieu
Je n'ai rien lu de plus juste depuis le dernier BOiphigénie a écrit:avec de la pédagogie je peux faire rédiger une dissertation en quarante-cinq étapes à quelqu'un pour qui faire une dissertation n'a finalement et n'aura jamais aucun sens!
Mais je ne peux pas apprendre à disserter vraiment (parce que pour cela la pédagogie n'aura strictement aucune importance-l'élève capable intellectuellement de disserter y arrivera toujours (plus ou moins vite et bien, mais il y arrivera): Montaigne avait raison: nulle nécessité pour lui que son précepteur ait la tête bien pleine-la sienne lui suffisait: il n'avait besoin que d'un guide qui lui indique la route à prendre mais c'est lui qui prenait la route) Avec le pédagogue c'est le précepteur qui fait la route et l'élève le suit en rêvotant à autre chose:au final il n'aura même pas idée de par où il est passé!
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