Décision du ministre concernant les statuts le 12 ou le 15 décembre.

PauvreYorick a écrit:

almuixe a écrit:C'est moi où j'ai l'impression que l'on se fait avoir avec la bénédiction des syndicats ?

Ça me paraît un tout petit peu vite dit («des» syndicats). Mais effectivement, le ministère annonce des améliorations, et les syndicats (enfin certains d'entre eux) paraissent avant tout occupés à limiter la casse.

Je ne suis pas dans la salle des négociations, mais d'après l'article du café pédagogique, il semblerait qu'elles se déroulent facilement, sans heurts. J'en déduis que l'opposition des syndicats n'est absolument pas farouche.

C'est beau les paires de fesses de ceux qui baissent leur culotte !
Ou la jettent !

Bonsoir.

Je partage entièrement l'avis d'almuixe. Sans être un spécialiste de l'exégèse des textes officiels, je retiens que le coeur de la définition du métier, ce sont les obligations réglementaires de service ( les 15 ou 18h. )
Il y a une foultitude d'autres points qui sont abordés, mais les décrets de 1950, qui imposent ces ORS, sont dans le collimateur.
http://www.snes.edu/Missions-et-statuts-Education.html
page 17 du dossier de presse du ministère.

Or, je trouve sur ce forum un lien vers une interview de Daniel Robin, dirigeant du SNES, qui déclare en substance être favorable
à la suppression des décrets de 1950.
Question : '' Faut-il changer les statuts de 1950, décrets qui fixent le nombre d'heures d'obligation de service par semaine ? ''
Réponse : '' Oui, car .... ''

Je retiens que sa réponse est oui.

Mon pronostic : dans les prochaines semaines, certains syndicats vont se battre bec et ongles contre la plupart des propositions de Peillon.
Lorsque la poussière sera retombée, Peillon aura cédé sur tous ces points sauf celui de la suppression du statut de 1950.
Les dits syndicats pourront alors clamer que le combat a été dans l'ensemble victorieux et que Peillon a été vaincu.
Nous, nous pourrons chanter...., je ne sais pas, mais ça devrait rimer avec ce qui précède.

Dans deux ans, ma collègue qui défend chez nous le S..S pourra prendre son poste de formatrice d'enseignant du second degré.

Luigi_B a écrit:

Les missions liées à l'enseignement sont listées et reconnues mais ne donnent pas droit à rémunération.

Sacrée reconnaissance !

Nous paierons notre subsistance , nos logements en monnaie de reconnaissance , en billets de dévouement. Ce sont les nouveaux assignats Peillon.

trompettemarine a écrit:C'est beau les paires de fesses de ceux qui baissent leur culotte !
Ou la jettent !

On critique FO, son passé, etc. mais je reste persuadé qu'une profession massivement syndiquée dans un syndicat comme ça, pas "maison", ça changerait radicalement la manière de faire  des autorités de tutelle.  Déjà, beaucoup de bases de raisonnement ne seraient pas les mêmes : comme partout ailleurs, on parlerait rémunération, status, carrière avant tout.
En attendant, je ne regrette pas de ne m'être pas précipité dans n'importe quel lycée, faut de de points. Puisque le salaire ne s’adapte pas au travail,  Il va maintenant falloir adapter le travail au salaire .:diable:

Je pense que les syndicats qui laisseront passer l'inscription des missions liées à l'enseignement pour reconnaissance mais sans contrepartie de revalorisation sont représentés par des truffes qui n'ont pas ses missions d'enseignement grâce aux décharges et ne se rendent pas compte de la bêtise qu'ils font. Ce sera abandonner une partie de la liberté d'organisation qu'il nous reste.
Si le CA vote n devoirs (exposées, dossiers, bref, ce que vous voulez) par trimestre, il faudra les faire puisque ce sera dans les missions.
Je ne vois pas dans le projet Peillon ce qui montre l'obsolescence des décrets de 50. Il ne va faire qu'y rajouter des contraintes écrites noir sur blanc contre une meilleure répartition de l'heure de chaire : toi tu auras 0,5 alors que tu avais rien et toi tu auras 0,6 au lieu de 1. Mais vous devrez tous préparer les dossiers que l'IPR vous demandera en vue de votre auto-formation collective... sans indemnisation.
Que les vieux me disent si dans les années 50 à 70, il n'y avait ni copies, ni... bref...
Bêtement, je me dis que ce article c'est du vent qui enjolive la situation mais vu que ma salle des profs croit encore que le projet Peillon ne concerne que les prépas, je me demande...

Bouboule a écrit:
Bêtement, je me dis que ce article c'est du vent qui enjolive la situation mais vu que ma salle des profs croit encore que le projet Peillon ne concerne que les prépas, je me demande...

Refus de voir chez certains, intérêt personnel chez d'autre, incapacité à prendre de l'altitude pour voir l'ensemble du jeu d'échecs chez d'autres encore.
Je trouve Peillon très fin. un professeur de philo est décidément meilleur qu'un marchand de shampoing   : il va endormir ses alliés de principe (dont certaines têtes vont être récompensées) , et sa communication contre les enseignants est excellente, toute en sous-entendus. Il a déjà réussi à dicréditer les PE en demandant des "efforts"  (implicite : "ils n'en font pas")  ce qui a permis de faire passer les rythmes sans eux , maintenant il axe sur l'obsolescence des statuts (implicite : le "conservatisme") . Tout ça en divisant les personnels pour ne pas avoir de riposte collective. Bien joué.

Lefteris a écrit:Un professeur de philo est décidément meilleur qu'un marchand de shampoing

Ça dépend de quel point de vue! Je suis sûr que je serais incapable de vendre du shampooing, à petite ou à grande échelle. (Et puis bon, il a vraiment enseigné, Peillon? je veux dire, plus de deux ou trois ans?)

Sinon, question stratégie, oui sans doute. Mais bon, le simple fait d'appartenir au PS plutôt qu'à l'UMP donne déjà, face à nous autres professeurs, une telle longueur d'avance.

Disons que la pratique de la dissertation apprend à utiliser des exemples et citations judicieusement choisis afin de soutenir n'importe quelle thèse et donc à "vendre son opinion" sans pour autant avoir démontré quoi que ce soit tout en ayant donné l'impression d'avoir produit une démonstration implacable ...

Haha, non, vous ne me trollerez pas avec ça, mon cher plotch

A force de personnifier le projet, je finis par avoir des doutes : personne ne pense vraiment que la stratégie est pensée par Peillon lui-même ?

Bouboule a écrit:A force de personnifier le projet, je finis par avoir des doutes : personne ne pense vraiment que la stratégie est pensée par Peillon lui-même ?

Ça doit être dans les cartons depuis 1951, non ?

Lefteris a écrit:On critique FO, son passé, etc. mais je reste persuadé qu'une profession massivement syndiquée dans un syndicat comme ça, pas "maison", ça changerait radicalement la manière de faire  des autorités de tutelle.  Déjà, beaucoup de bases de raisonnement ne seraient pas les mêmes : comme partout ailleurs, on parlerait rémunération, status, carrière avant tout.

Je n'appartiens à aucune boutique et je me sens proche du Snalc sur le plan pédagogique mais il faut avouer que ces arguments sont vraiment très convaincants. C'est en tous cas une stratégie de long terme qui mérite d'être considérée.

Bouboule a écrit:A force de personnifier le projet, je finis par avoir des doutes : personne ne pense vraiment que la stratégie est pensée par Peillon lui-même ?

Elle est au moins approuvée. Évidemment, ce sont les caciques des cabinets, les lobbies , qui de droite comme de gauche ont les mêmes lubies : disloquer l'école républicaine, baisser les coûts, baisser le niveau en même temps pour atteindre des buts extérieurs au savoir lui-même (rendre les élèves compatibles avec le marché, entrer dans les normes OCDE, pousser le plus loin possible des élèves sans niveau pur la paix sociale et  les chiffres du chômage, mater les enseignants,  etc.)

PauvreYorick a écrit:Haha, non, vous ne me trollerez pas avec ça, mon cher plotch

Ah mince j'ai une réputation de troll ?

plotch a écrit:

PauvreYorick a écrit:Haha, non, vous ne me trollerez pas avec ça, mon cher plotch

Ah mince j'ai une réputation de troll ?

Une seule tentative suffit parfois à faire une réputation! sauf bien sûr si c'est discret

PauvreYorick a écrit:

plotch a écrit:

PauvreYorick a écrit:Haha, non, vous ne me trollerez pas avec ça, mon cher plotch

Ah mince j'ai une réputation de troll ?

Une seule tentative suffit parfois à faire une réputation! sauf bien sûr si c'est discret

Mais non si j'avais voulu troller les profs de philo j'aurai demandé quelle découverte incontestée et essentielle a été faite par les philosophes depuis 2 siècles (c'est à dire depuis que la philosophie n'englobe plus la physique, les mathématiques, la science politique, l'économie ..) mais je n'oserai jamais faire cela !!!

Ouf, j'aurais eu du mal à m'empêcher de répondre

plotch a écrit:Disons que la pratique de la dissertation apprend à utiliser des exemples et citations judicieusement choisis afin de soutenir n'importe quelle thèse et donc à "vendre son opinion" sans pour autant avoir démontré quoi que ce soit tout en ayant donné l'impression d'avoir produit une démonstration implacable ...

Heu, avec moi, dit comme ça, vous n'aurez pas lourd à vos disserts, hein... Les "150 citations pour le Bac" et les longs développements "Quand l'imbécile montre la lune, le sage ne sait pas pourquoi", hein...

Cripure a écrit:

plotch a écrit:Disons que la pratique de la dissertation apprend à utiliser des exemples et citations judicieusement choisis afin de soutenir n'importe quelle thèse et donc à "vendre son opinion" sans pour autant avoir démontré quoi que ce soit tout en ayant donné l'impression d'avoir produit une démonstration implacable ...

Heu, avec moi, dit comme ça, vous n'aurez pas lourd à vos disserts, hein... Les "150 citations pour le Bac" et les longs développements "Quand l'imbécile montre la lune, le sage ne sait pas pourquoi", hein...

Ah oui on dirait que ça crée un troll, PY avait raison ...

plotch a écrit:

PauvreYorick a écrit:

plotch a écrit:Ah mince j'ai une réputation de troll ?

Une seule tentative suffit parfois à faire une réputation! sauf bien sûr si c'est discret

Mais non si j'avais voulu troller les profs de philo j'aurai demandé quelle découverte incontestée et essentielle a été faite par les philosophes depuis 2 siècles (c'est à dire depuis que la philosophie n'englobe plus la physique, les mathématiques, la science politique, l'économie ..)  mais je n'oserai jamais faire cela !!!

Je suis ravi d'apprendre que les sciences expérimentales font des découvertes incontestées et essentielles. Donc l'atome est infrangible ?

Cripure a écrit:

plotch a écrit:

PauvreYorick a écrit:Une seule tentative suffit parfois à faire une réputation! sauf bien sûr si c'est discret

Mais non si j'avais voulu troller les profs de philo j'aurai demandé quelle découverte incontestée et essentielle a été faite par les philosophes depuis 2 siècles (c'est à dire depuis que la philosophie n'englobe plus la physique, les mathématiques, la science politique, l'économie ..)  mais je n'oserai jamais faire cela !!!

Je suis ravi d'apprendre que les sciences expérimentales font des découvertes incontestées et essentielles. Donc l'atome est infrangible ?

Oh un double troll même

Ceci étant le "a"privatif de l'atome est clairement obsolète ...

plotch a écrit:Ceci étant le "a"privatif de l'atome est clairement obsolète ...

Ah bon ?
Hé, je m'amuse, hein...

Lefteris a écrit:

Bouboule a écrit:A force de personnifier le projet, je finis par avoir des doutes : personne ne pense vraiment que la stratégie est pensée par Peillon lui-même ?

Elle est au moins approuvée. Évidemment, ce sont les caciques des cabinets, les lobbies , qui de droite comme de gauche ont les mêmes lubies : disloquer l'école républicaine, baisser les coûts, baisser le niveau en même temps pour atteindre des buts extérieurs au savoir lui-même (rendre les élèves compatibles avec le marché, entrer dans les normes OCDE, pousser le plus loin possible des élèves sans niveau pur la paix sociale et  les chiffres du chômage, mater les enseignants,  etc.)

La théorie complotiste OCDE, bof, elle est juste commode pour expliquer l'incompétence, teintée de complexes personnels à exorciser et nous éviter d'avoir mauvaise conscience d'être assez moutonnier.

Cripure a écrit:

plotch a écrit:Ceci étant le "a"privatif de l'atome est clairement obsolète ...

Ah bon ?
Hé, je m'amuse, hein...

Ca tombe bien moi aussi :p faire un peu le troll c'est peut être amusant au fond, et comme même les admins s'y mettent (cf john sur le fil sur les cpge) je pense qu'il s'agit d'une autorisation tacite.

PauvreYorick a écrit:

Lefteris a écrit:Un professeur de philo est décidément meilleur qu'un marchand de shampoing

Ça dépend de quel point de vue! Je suis sûr que je serais incapable de vendre du shampooing, à petite ou à grande échelle. (Et puis bon, il a vraiment enseigné, Peillon? je veux dire, plus de deux ou trois ans?)

Sinon, question stratégie, oui sans doute. Mais bon, le simple fait d'appartenir au PS plutôt qu'à l'UMP donne déjà, face à nous autres professeurs, une telle longueur d'avance.

faites le compte :
la biographie est sur Wiki
Études et profession

Bachelier à 16 ans, Vincent Peillon est ensuite étudiant en philosophie à la Sorbonne (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne). Il fréquente rarement les bancs de l'université et obtient sa licence à vingt ans. Après une agression, « Vincent plaque tout et part à l'aventure ». Il travaille pour la Compagnie des wagons-lits sur la ligne Paris - Copenhague et importe en cachette du saumon fumé. Il fonde alors l'Office de ventes d’import-export et de diffusion avec comme slogan « du saumon norvégien pour tous », société spécialisée notamment dans la vente de saumon fumé aux comités d'entreprise.
Il prépare ensuite le concours pour le certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré en philosophie. Nommé professeur certifié stagiaire à la rentrée 1984 au lycée Édouard-Herriot à Lyon 6e, il est affecté comme titulaire à la rentrée 1985 au lycée Pierre de Coubertin à Calais. Il enseigne aux élèves de terminale scientifique, économique et sociale, et technique. Il prépare parallèlement le concours de l'agrégation de philosophie et deviendra professeur agrégé après une première tentative infructueuse/b]. Il reste [b]deux années à Calais, puis est muté pour être formateur à l'école normale primaire de la Nièvre.
Repéré alors par Pierre Moscovici, il est détaché en 1992 au cabinet du président de l'Assemblée nationale Henri Emmanuelli, dont il écrit les discours. Il obtient également en 1992 un doctorat en philosophie à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne avec une thèse sur Merleau-Ponty. Après le changement de majorité en 1993, il enseigne au lycée Joliot-Curie à Nanterre et au lycée La Folie-Saint-James à Neuilly-sur-Seine.
Il est élu député de 1997 à 2002, puis à la suite de sa non-réélection, il est accueilli en détachement durant deux ans au CNRS sur un poste de directeur de recherche, poursuivant ses travaux sur Ferdinand Buisson et les origines de la laïcité et de la philosophie républicaine. Il est élu député européen en 2004, et réélu en 2009. Spécialiste du socialisme pré-marxiste et d’auteurs tels que Jean Jaurès, Edgar Quinet, ou Pierre Leroux, il a publié plusieurs ouvrages relatifs à l’histoire de la pensée socialiste et républicaine.