- Ephraïm EmmaNiveau 7
C'est particulièrement vrai pour le collège, cette médiocrité, mais j'ai l'impression que ça perdure au lycée (je n'ai qu'1 trimestre de recul mais c'est ce que je vois avec les manuels...). J'espère que ça va un peu s'étoffer avec des 1ères autres que les STMG et avec des terminales, quand j'en aurai.Dinosaura a écrit:J'ai le souvenir de cours de civilisation ou littérature sur des sujets pointus et/ou passionnants en langues (au lycée mais je crois aussi un peu au collège dans les "grandes" classes), on était loin du repli sur un univers quotidien médiocre (selon moi). Çà n'existe plus tout ça ? (je n'ai pas eu de profs de langues qui pratiquaient le tout-communicationnel, ça n'existait pas alors).
- Vivie08Niveau 3
Je confirme!piesco a écrit:Je crois que la nature des cours de LVE, essentiellement oraux, est effectivement propice aux bavardages et agitations en tout genre: on demande aux camarades ce qu'on ne comprend pas, on essaie de répondre tous au même temps, on souffle quelques mots ou expressions au camarade qui prend la parole et a un trou de mémoire...
Quand je traverse les couloirs et je passe devant les salles de français, histoire, économie, des fois j'ai envie de pleurer. Ils ont le silence, eux.
- Vivie08Niveau 3
Bonsoirpalomita a écrit:Bien sûr et pour plusieurs raisons :
- nos élèves doivent s'exprimer le plus possible dans une langue qui n'est pas la leur alors qu'ils n'ont pas les moyens linguistiques suffisants pour le faire , donc, cela entraîne les bavardages de ceux qui décrochent ou qui demandent de l'aide à ceux qui s'en sortent mieux.
- la mise en activité constante par le biais des activités langagières ne permet pas d' acquérir ou de renforcer les bases de la langue et donne l'illusion aux élèves qu'ils s'en sortent sans trop en faire .En fait, on fait du saupoudrage .
- les classes sont très hétérogènes et les regroupements accentuent ce phénomène ; on se retrouve donc en train de faire le grand écart permanent .
- les regroupements créent un groupe-classe où le prof de langue se retrouve isolé , les collègues des autres matières et les PP ne peuvent pas toujours nous aider en cas de cocktail explosif .
- Le nombre d'heures hebdomadaire et le coefficient ridicule au bac se traduisent par un manque d'investissement des élèves qui ne prennent pas la matière au sérieux.
Je parle évidemment du lycée, les choses sont peut-être différentes au collège .
Après, tout dépend du contexte ; dans certains établissements, ça roule mieux que dans d'autres , c'est le cas dans le mien, par exemple, et je mesure ma chance .
Hé bien je suis en collège avec une classe de 3e sports/études foot (28 élèves dont....22 garçons!!!) et je fais le même constat amer et j'ajouterais vu que notre matiére n'existe pas au Brevet hé bien ils prennent ça à la lègère!
- Vivie08Niveau 3
J'ai eu ça moi aussi (on est de la même gèneration) j'étais en section littéraire avec option qui ressemblait à la section euro de maintenantDinosaura a écrit:J'ai le souvenir de cours de civilisation ou littérature sur des sujets pointus et/ou passionnants en langues (au lycée mais je crois aussi un peu au collège dans les "grandes" classes), on était loin du repli sur un univers quotidien médiocre (selon moi). Çà n'existe plus tout ça ? (je n'ai pas eu de profs de langues qui pratiquaient le tout-communicationnel, ça n'existait pas alors).
- yogiSage
On peut quand meme leur foutre la trouille en leur disant que s'ils ne valident pas un niveau en langues,ils n'ont pas le brevet!Vivie08 a écrit:Bonsoirpalomita a écrit:Bien sûr et pour plusieurs raisons :
- nos élèves doivent s'exprimer le plus possible dans une langue qui n'est pas la leur alors qu'ils n'ont pas les moyens linguistiques suffisants pour le faire , donc, cela entraîne les bavardages de ceux qui décrochent ou qui demandent de l'aide à ceux qui s'en sortent mieux.
- la mise en activité constante par le biais des activités langagières ne permet pas d' acquérir ou de renforcer les bases de la langue et donne l'illusion aux élèves qu'ils s'en sortent sans trop en faire .En fait, on fait du saupoudrage .
- les classes sont très hétérogènes et les regroupements accentuent ce phénomène ; on se retrouve donc en train de faire le grand écart permanent .
- les regroupements créent un groupe-classe où le prof de langue se retrouve isolé , les collègues des autres matières et les PP ne peuvent pas toujours nous aider en cas de cocktail explosif .
- Le nombre d'heures hebdomadaire et le coefficient ridicule au bac se traduisent par un manque d'investissement des élèves qui ne prennent pas la matière au sérieux.
Je parle évidemment du lycée, les choses sont peut-être différentes au collège .
Après, tout dépend du contexte ; dans certains établissements, ça roule mieux que dans d'autres , c'est le cas dans le mien, par exemple, et je mesure ma chance .
Hé bien je suis en collège avec une classe de 3e sports/études foot (28 élèves dont....22 garçons!!!) et je fais le même constat amer et j'ajouterais vu que notre matiére n'existe pas au Brevet hé bien ils prennent ça à la lègère!
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"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- piescoModérateur
Au collège vu leur niveau, on ne peut pas faire des longs textes, mais je crois avoir fait des choses sympa avec eux à partir de la mi- quatrième.Clelia8 a écrit:C'est particulièrement vrai pour le collège, cette médiocrité, mais j'ai l'impression que ça perdure au lycée (je n'ai qu'1 trimestre de recul mais c'est ce que je vois avec les manuels...). J'espère que ça va un peu s'étoffer avec des 1ères autres que les STMG et avec des terminales, quand j'en aurai.Dinosaura a écrit:J'ai le souvenir de cours de civilisation ou littérature sur des sujets pointus et/ou passionnants en langues (au lycée mais je crois aussi un peu au collège dans les "grandes" classes), on était loin du repli sur un univers quotidien médiocre (selon moi). Çà n'existe plus tout ça ? (je n'ai pas eu de profs de langues qui pratiquaient le tout-communicationnel, ça n'existait pas alors).
Au lycée, surtout en 1e et Tle on peut faire des choses vraiment chouettes.
- philannDoyen
Pareil!!!Vivie08 a écrit:J'ai eu ça moi aussi (on est de la même gèneration) j'étais en section littéraire avec option qui ressemblait à la section euro de maintenantDinosaura a écrit:J'ai le souvenir de cours de civilisation ou littérature sur des sujets pointus et/ou passionnants en langues (au lycée mais je crois aussi un peu au collège dans les "grandes" classes), on était loin du repli sur un univers quotidien médiocre (selon moi). Çà n'existe plus tout ça ? (je n'ai pas eu de profs de langues qui pratiquaient le tout-communicationnel, ça n'existait pas alors).
C'est avec cela que j'ai du mal!!!
Que l'on ne soit pas dans la civilisation et la littérature non stop...pourquoi pas (quoique le risque soit en ce moment limité...)
MAIS cette valorisation du monde médiocre de l'adolescent m'exaspère au plus haut point!!
L'éducation consiste à ouvrir les nouveaux venus au monde (ie les ados) à un monde qui leur préexiste, et dans lequel ils doivent vivre avant de pouvoir le cas échéant le changer ou le détruire!
L'autre point que je déteste, c'est l'idée sous-jacente de la pédagogie actionnelle: apprendre quelque chose en vue de réaliser quelque chose!!! C'est politiquement Aucune idée de Culture, aucune idée de gratuité, de dignité...
Bref, tout réduit à un pragmatisme à courte vue...à pleurer!
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2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- EdgarNeoprof expérimenté
"Communication is a noisy business. "
Notre façon de travailler actuelle en langues, qui invite les élèves à s'exprimer est mécaniquement facteur de désordre, de grande fatigue et de grande dépense d'énergie pour le prof pour éviter le désordre sans cesse à la limite de prendre le pas sur le reste. J'ai pu observer la différence en allant voir des collègues d'HG ou de français et cela n'a rien à voir avec l'état de tension physique et nerveuse d'un cours d'anglais actuel.
Notre façon de travailler actuelle en langues, qui invite les élèves à s'exprimer est mécaniquement facteur de désordre, de grande fatigue et de grande dépense d'énergie pour le prof pour éviter le désordre sans cesse à la limite de prendre le pas sur le reste. J'ai pu observer la différence en allant voir des collègues d'HG ou de français et cela n'a rien à voir avec l'état de tension physique et nerveuse d'un cours d'anglais actuel.
- DinosauraHabitué du forum
Complètement d'accord avec cette vision des choses (du monde) et de l’École partant. (Moi aussi je vénère Hannah Arendt;))philann a écrit:Pareil!!!Vivie08 a écrit:J'ai eu ça moi aussi (on est de la même gèneration) j'étais en section littéraire avec option qui ressemblait à la section euro de maintenantDinosaura a écrit:J'ai le souvenir de cours de civilisation ou littérature sur des sujets pointus et/ou passionnants en langues (au lycée mais je crois aussi un peu au collège dans les "grandes" classes), on était loin du repli sur un univers quotidien médiocre (selon moi). Çà n'existe plus tout ça ? (je n'ai pas eu de profs de langues qui pratiquaient le tout-communicationnel, ça n'existait pas alors).
C'est avec cela que j'ai du mal!!!
Que l'on ne soit pas dans la civilisation et la littérature non stop...pourquoi pas (quoique le risque soit en ce moment limité...)
MAIS cette valorisation du monde médiocre de l'adolescent m'exaspère au plus haut point!!
L'éducation consiste à ouvrir les nouveaux venus au monde (ie les ados) à un monde qui leur préexiste, et dans lequel ils doivent vivre avant de pouvoir le cas échéant le changer ou le détruire!
L'autre point que je déteste, c'est l'idée sous-jacente de la pédagogie actionnelle: apprendre quelque chose en vue de réaliser quelque chose!!! C'est politiquement Aucune idée de Culture, aucune idée de gratuité, de dignité...
Bref, tout réduit à un pragmatisme à courte vue...à pleurer!
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"Le plus esclave est celui qui ignore ses chaînes."
- kensingtonEsprit éclairé
C'est relativement récent ce phénomène et lié , je suppose, à l'approche actionnelle (si on la pratique). On en revient à la même question déjà évoquée sur d'autres fils.Edgar a écrit:"Communication is a noisy business. "
Notre façon de travailler actuelle en langues, qui invite les élèves à s'exprimer est mécaniquement facteur de désordre, de grande fatigue et de grande dépense d'énergie pour le prof pour éviter le désordre sans cesse à la limite de prendre le pas sur le reste. J'ai pu observer la différence en allant voir des collègues d'HG ou de français et cela n'a rien à voir avec l'état de tension physique et nerveuse d'un cours d'anglais actuel.
Est-ce seulement efficace? Et dans ce cas, ça vaudrait le coup de subir les désagréments qu vont avec.
On a eu suffisamment de témoignages ou d'avis sur le forum pour douter de l'efficacité du dispositif avec (je le répète parce que ça joue dans l'efficacité même) nos effectifs et nos horaires.
Certes, ça met les élèves en activité et après? Surtout quand on voit les supports ou thème proposés et là je rejoins aussi philann dans son exaspération.
- InvitéA2Niveau 8
Je suis aussi du même avis!Dinosaura a écrit:Complètement d'accord avec cette vision des choses (du monde) et de l’École partant. (Moi aussi je vénère Hannah Arendt;))philann a écrit:Pareil!!!Vivie08 a écrit:J'ai eu ça moi aussi (on est de la même gèneration) j'étais en section littéraire avec option qui ressemblait à la section euro de maintenant
C'est avec cela que j'ai du mal!!!
Que l'on ne soit pas dans la civilisation et la littérature non stop...pourquoi pas (quoique le risque soit en ce moment limité...)
MAIS cette valorisation du monde médiocre de l'adolescent m'exaspère au plus haut point!!
L'éducation consiste à ouvrir les nouveaux venus au monde (ie les ados) à un monde qui leur préexiste, et dans lequel ils doivent vivre avant de pouvoir le cas échéant le changer ou le détruire!
L'autre point que je déteste, c'est l'idée sous-jacente de la pédagogie actionnelle: apprendre quelque chose en vue de réaliser quelque chose!!! C'est politiquement Aucune idée de Culture, aucune idée de gratuité, de dignité...
Bref, tout réduit à un pragmatisme à courte vue...à pleurer!
Lors de ma formation cette semaine j'ai cru que j'allais pleurer en entendant ce que les inspecteurs nous conseillaient (ordonnaient...) de faire.
Il ne faut surtout pas apporter du nouveau aux élèves, il ne faut pas faire de grammaire, pas de par coeur etc. Nous avons du faire une séquence à propos d'un fast food, une collègue proposait de dire aux élèves que le hamburger vient de Hambourg, en Allemagne et non des USA. Elle voulait juste leur apporter un petit point culturel en plus, et bien non! Surtout pas! C'est sortir de l'approche actionnelle, ça allait au-delà de la tâche finale!
- Vivie08Niveau 3
Sauf que moi mes fauves me bassinent avec l'espagnol beaucoup veulent être validés en espagnol!!!!yogi a écrit:On peut quand meme leur foutre la trouille en leur disant que s'ils ne valident pas un niveau en langues,ils n'ont pas le brevet!Vivie08 a écrit:Bonsoirpalomita a écrit:Bien sûr et pour plusieurs raisons :
- nos élèves doivent s'exprimer le plus possible dans une langue qui n'est pas la leur alors qu'ils n'ont pas les moyens linguistiques suffisants pour le faire , donc, cela entraîne les bavardages de ceux qui décrochent ou qui demandent de l'aide à ceux qui s'en sortent mieux.
- la mise en activité constante par le biais des activités langagières ne permet pas d' acquérir ou de renforcer les bases de la langue et donne l'illusion aux élèves qu'ils s'en sortent sans trop en faire .En fait, on fait du saupoudrage .
- les classes sont très hétérogènes et les regroupements accentuent ce phénomène ; on se retrouve donc en train de faire le grand écart permanent .
- les regroupements créent un groupe-classe où le prof de langue se retrouve isolé , les collègues des autres matières et les PP ne peuvent pas toujours nous aider en cas de cocktail explosif .
- Le nombre d'heures hebdomadaire et le coefficient ridicule au bac se traduisent par un manque d'investissement des élèves qui ne prennent pas la matière au sérieux.
Je parle évidemment du lycée, les choses sont peut-être différentes au collège .
Après, tout dépend du contexte ; dans certains établissements, ça roule mieux que dans d'autres , c'est le cas dans le mien, par exemple, et je mesure ma chance .
Hé bien je suis en collège avec une classe de 3e sports/études foot (28 élèves dont....22 garçons!!!) et je fais le même constat amer et j'ajouterais vu que notre matiére n'existe pas au Brevet hé bien ils prennent ça à la lègère!
Enfin les quelques sérieux et motivés (si si j'en ai même avec cette classe dont les collègues ne veulent pas et je comprends pourquoi:boulet: !!!!) visent la validation en anglais et la section euro!
- Vivie08Niveau 3
En effet!!!!philann a écrit:Pareil!!!Vivie08 a écrit:J'ai eu ça moi aussi (on est de la même gèneration) j'étais en section littéraire avec option qui ressemblait à la section euro de maintenantDinosaura a écrit:J'ai le souvenir de cours de civilisation ou littérature sur des sujets pointus et/ou passionnants en langues (au lycée mais je crois aussi un peu au collège dans les "grandes" classes), on était loin du repli sur un univers quotidien médiocre (selon moi). Çà n'existe plus tout ça ? (je n'ai pas eu de profs de langues qui pratiquaient le tout-communicationnel, ça n'existait pas alors).
C'est avec cela que j'ai du mal!!!
Que l'on ne soit pas dans la civilisation et la littérature non stop...pourquoi pas (quoique le risque soit en ce moment limité...)
MAIS cette valorisation du monde médiocre de l'adolescent m'exaspère au plus haut point!!
L'éducation consiste à ouvrir les nouveaux venus au monde (ie les ados) à un monde qui leur préexiste, et dans lequel ils doivent vivre avant de pouvoir le cas échéant le changer ou le détruire!
L'autre point que je déteste, c'est l'idée sous-jacente de la pédagogie actionnelle: apprendre quelque chose en vue de réaliser quelque chose!!! C'est politiquement Aucune idée de Culture, aucune idée de gratuité, de dignité...
Bref, tout réduit à un pragmatisme à courte vue...à pleurer!
- florestanGrand sage
Vos messages me rassurent. Je suis très en colère et très inquiète quand j'entends le discours dominant en langues de la part des
inspections. bien sûr une langue ça se parle, donc l'oral est au moins aussi important que l'écrit et même plus (mais pour ça il faut du temps et des effectifs raisonnables!!!!!!). D'accord au évaluations par compétences CO CE EO EE (oups pardon "activités langagières") mais pour ça aussi il faudrait des horaires et effectifs raisonnables.
Mais les contenus au secours!!!!!! La culture (musique, poésie, histoire), l'étude de la langue, les comparaisons avec d'autres langues, c'est le Mal!!!
Il faut mettre les zapprenants en activité et se contenter d'un contenu indigent pourvu que le prof n'apporte rien et que les élèves sortent trois mots plus ou moins intelligibles!!! On s'aligne sur le plus petit commun dénominateur. Cela heurte mes convictions les plus profondes, que l'école est là pour ouvrir de nouveaux horizons aux élèves et apporter à un bon nombre d'entre eux ce à quoi ils n'ont pas accès dans leur quotidien. Ben non, il faut parler fringues, groupes de djeunzes, séries télés, Facebook .....
inspections. bien sûr une langue ça se parle, donc l'oral est au moins aussi important que l'écrit et même plus (mais pour ça il faut du temps et des effectifs raisonnables!!!!!!). D'accord au évaluations par compétences CO CE EO EE (oups pardon "activités langagières") mais pour ça aussi il faudrait des horaires et effectifs raisonnables.
Mais les contenus au secours!!!!!! La culture (musique, poésie, histoire), l'étude de la langue, les comparaisons avec d'autres langues, c'est le Mal!!!
Il faut mettre les zapprenants en activité et se contenter d'un contenu indigent pourvu que le prof n'apporte rien et que les élèves sortent trois mots plus ou moins intelligibles!!! On s'aligne sur le plus petit commun dénominateur. Cela heurte mes convictions les plus profondes, que l'école est là pour ouvrir de nouveaux horizons aux élèves et apporter à un bon nombre d'entre eux ce à quoi ils n'ont pas accès dans leur quotidien. Ben non, il faut parler fringues, groupes de djeunzes, séries télés, Facebook .....
- Syria ForelNiveau 7
Florestan, à mon avis, cette mode passera, comme les autres ...
Pour répondre à la question initiale, c'est sûr quand pendant certaines activités, le niveau sonore peut être élevé, mais bon, les langues vivantes se doivent d'être ... vivantes :lol: Je n'imaginerais pas un cours de langue atone, figé, sclérosé... Quelle horreur !
J'ai vécu la chose en GB, pendant mon année d'assistanat : les pauvres élèves de year 13, nourries aux mamelles de la pédagogie actionnelle (et oui, nous n'avons rien inventé) les douze années précédentes, obligées de lire, réfléchir et commenter 'Les Mains Sales' durant leur dernière année ! Les heures de cours s'étiraient en longueur, mortelles, argh !!! Rien que d'y penser, j'en ai encore la chaire de poule !
Pour répondre à la question initiale, c'est sûr quand pendant certaines activités, le niveau sonore peut être élevé, mais bon, les langues vivantes se doivent d'être ... vivantes :lol: Je n'imaginerais pas un cours de langue atone, figé, sclérosé... Quelle horreur !
J'ai vécu la chose en GB, pendant mon année d'assistanat : les pauvres élèves de year 13, nourries aux mamelles de la pédagogie actionnelle (et oui, nous n'avons rien inventé) les douze années précédentes, obligées de lire, réfléchir et commenter 'Les Mains Sales' durant leur dernière année ! Les heures de cours s'étiraient en longueur, mortelles, argh !!! Rien que d'y penser, j'en ai encore la chaire de poule !
- kensingtonEsprit éclairé
Arrivés à ce niveau-là de leur cursus, ça peut tout de même avoir de l'intérêt, non? Maintenant il y a peut-être des œuvres plus facile d'accès que Les mains Sales, en effet.Syria Forel a écrit:Florestan, à mon avis, cette mode passera, comme les autres ...
Pour répondre à la question initiale, c'est sûr quand pendant certaines activités, le niveau sonore peut être élevé, mais bon, les langues vivantes se doivent d'être ... vivantes :lol: Je n'imaginerais pas un cours de langue atone, figé, sclérosé... Quelle horreur !
J'ai vécu la chose en GB, pendant mon année d'assistanat : les pauvres élèves de year 13, nourries aux mamelles de la pédagogie actionnelle (et oui, nous n'avons rien inventé) les douze années précédentes, obligées de lire, réfléchir et commenter 'Les Mains Sales' durant leur dernière année ! Les heures de cours s'étiraient en longueur, mortelles, argh !!! Rien que d'y penser, j'en ai encore la chaire de poule !
Mais bon, on peut travailler la littérature, la civilisation (et pas qu'en lycée) sans que ce soit "atone, figé, sclérosé" justement. C'est même ça qui est intéressant pour notre discipline, je trouve, et le choix est si vaste.
- piescoModérateur
Je suis sidérée en vous lisant.
La méthode actionnelle n'exclut pas le culturel. Du tout.
En formation avec mon IPR elle utilisait des poèmes de Neruda...
La méthode actionnelle n'exclut pas le culturel. Du tout.
En formation avec mon IPR elle utilisait des poèmes de Neruda...
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- Syria ForelNiveau 7
Piesco, tout à fait d'accord avec toi : c'est rappelé dans le Préambule des programmes officiels de langues vivantes. C'est d'ailleurs la première compétence abordée
Kensington, le but du jeu est justement de travailler la civilisation et la littérature de manière vivante !
Remarque, je me souviens aussi de cours de fac en France particulièrement mortels !
Mais c'est peut-être justement parce que nous étions là en consommateurs. C'est aussi ce que l'on attendait de nous.
Je me souviens néanmoins d'une prof qui avait pété un plomb parce que personne ne répondait oralement à ses questions, et qui nous avait collé le commentaire de cinq poèmes d'Andrew Marvell !!!
Kensington, le but du jeu est justement de travailler la civilisation et la littérature de manière vivante !
Remarque, je me souviens aussi de cours de fac en France particulièrement mortels !
Mais c'est peut-être justement parce que nous étions là en consommateurs. C'est aussi ce que l'on attendait de nous.
Je me souviens néanmoins d'une prof qui avait pété un plomb parce que personne ne répondait oralement à ses questions, et qui nous avait collé le commentaire de cinq poèmes d'Andrew Marvell !!!
- LilypimsGrand sage
Tu pourrais peut-être commencer par regarder ce que j'ai mis en gras dans ton message.Clelia8 a écrit:Ce que tu dis ne s'applique pas à la collègue que j'ai évoquée, elle maîtrisait ses 2 matières (agrégée d'allemand puis agrégée de lettres) et pouvait donc se permettre, en toute connaissance de cause, de dire comment elle vivait l'enseignement dans une discipline, puis dans l'autre.Lilypims a écrit:Pas forcément. Comment comparer convenablement quand on maîtrise une matière (et son enseignement) et pas l'autre ? Les attentes (ses propres attentes) ne sont pas les mêmes. Quand on maîtrise sa matière, on peut être plus exigeant vis-à-vis de soi et se sentir frustré de ne pas réussir à l'enseigner aussi bien qu'on le voudrait. Quand on ne la maîtrise pas, on n'est même pas toujours conscient de ses lacunes ; le sentiment de frustration n'est donc pas le même. Il peut même être remplacé par une réelle satisfaction de se débrouiller avec une matière "étrangère".Clelia8 a écrit:Quand tu dis que tu vas encore te faire engueuler par les profs de français et que ce n'est que ton ressenti, c'est fou, tu es quand la mieux placée pour faire des comparaisons, toi, tu as l'expérience de l'enseignenment de plusieurs disciplines, ce n'est pas le cas de nombreux autres qui se permettent d'intervenir et s'offusquent de nos propos. La collègue que j'évoquais a aussi les 2 expériences (allemand/français), mais si elle participait, je suis sûre qu'on viendrait lui faire la leçon, lui prouver qu'elle ne fait pas bien son travail de prof de français , il va falloir que je lui dise qu'elle ne sait pas de quoi elle parle, que les autres savent bien mieux qu'elle c'est très amusant à observer tout ça :lol:Si ce n'est que ton sentiment, et pas une vérité générale, tu peux peut-être dire que "quand tu enseignes le français, tu es moins stressée" et pas que "c'est moins stressant". Ça éviterait peut-être les empoignades que tu sembles redouter, non ?yogi a écrit:Je vais encore mfaire engueuler dans pas longtemps par les collègues de francais mais quand j'enseigne le francais,c'est moins stressant (j'ai d'ailleurs la meme classe en francais et en anglais). Il s'agit de MON ressenti et je parle pour moi.
- kensingtonEsprit éclairé
Mais bien sûr, la question est d'abord celle des supports.
Maintenant l'actionnel (dans ces aspects les plus simplistes peut-être) tend tout de même à réduire le culturel à une toile de fond qui sert un peu d'alibi.
Si tout ce qui est fait pendant la séquence doit être au service de la tâche finale, il est évident qu'on ne va pas étudier/travailler les supports pour eux-mêmes, en tant que contenu mais comme de simples ressources en vue de la tâche.
Maintenant l'actionnel (dans ces aspects les plus simplistes peut-être) tend tout de même à réduire le culturel à une toile de fond qui sert un peu d'alibi.
Si tout ce qui est fait pendant la séquence doit être au service de la tâche finale, il est évident qu'on ne va pas étudier/travailler les supports pour eux-mêmes, en tant que contenu mais comme de simples ressources en vue de la tâche.
- InvitéA2Niveau 8
piesco a écrit:Je suis sidérée en vous lisant.
La méthode actionnelle n'exclut pas le culturel. Du tout.
En formation avec mon IPR elle utilisait des poèmes de Neruda...
Eh oui, selon les inspecteurs vus cette semaine, il ne faut surtout pas apporter un élément culturel qui ne servira pas dans la tâche finale. Dans l'exemple que j'ai donné plus haut, savoir que le hamburger venait d'Allemagne n'apportait rien à la tâche finale qui était de présenter son burger idéal.kensington a écrit:Mais bien sûr, la question est d'abord celle des supports.
Maintenant l'actionnel (dans ces aspects les plus simplistes peut-être) tend tout de même à réduire le culturel à une toile de fond qui sert un peu d'alibi.
Si tout ce qui est fait pendant la séquence doit être au service de la tâche finale, il est évident qu'on ne va pas étudier/travailler les supports pour eux-mêmes, en tant que contenu mais comme de simples ressources en vue de la tâche.
Je n'étais pas du tout d'accord avec les inspecteurs, j'enseigne en agricole, donc ce que je dis là est surement spécifique à l'agricole En gros, dans l'enseignement agricole, il ne faut surtout pas apprendre quelque chose aux élèves "gratuitement" s'ils n'en auront pas besoin dans la tâche finale, on ne leur enseigne rien de plus, même pas une anecdote culturelle. Bien sûr, ce n'est pas cela qui va m'empêcher de raconter quelques anecdotes à mes élèves pour leur culture générale.
- piescoModérateur
:shock:
Comme quoi, certains IPR feraient mieux de ne pas faire des formations.
Comme quoi, certains IPR feraient mieux de ne pas faire des formations.
- yogiSage
J'emploie le pronom personnel "je" donc je parle de moi,je ne comprends pas le problème! Bref, on me cherche des poux ou quoi?J'en ai pas...Lylipims,je suis perdue,je ne sais si tu t'adresses à moi ou à l'autre posteuse qui parle de son amie francais/allemand.Lilypims a écrit:Tu pourrais peut-être commencer par regarder ce que j'ai mis en gras dans ton message.Clelia8 a écrit:Ce que tu dis ne s'applique pas à la collègue que j'ai évoquée, elle maîtrisait ses 2 matières (agrégée d'allemand puis agrégée de lettres) et pouvait donc se permettre, en toute connaissance de cause, de dire comment elle vivait l'enseignement dans une discipline, puis dans l'autre.Lilypims a écrit:Pas forcément. Comment comparer convenablement quand on maîtrise une matière (et son enseignement) et pas l'autre ? Les attentes (ses propres attentes) ne sont pas les mêmes. Quand on maîtrise sa matière, on peut être plus exigeant vis-à-vis de soi et se sentir frustré de ne pas réussir à l'enseigner aussi bien qu'on le voudrait. Quand on ne la maîtrise pas, on n'est même pas toujours conscient de ses lacunes ; le sentiment de frustration n'est donc pas le même. Il peut même être remplacé par une réelle satisfaction de se débrouiller avec une matière "étrangère".
Si ce n'est que ton sentiment, et pas une vérité générale, tu peux peut-être dire que "quand tu enseignes le français, tu es moins stressée" et pas que "c'est moins stressant". Ça éviterait peut-être les empoignades que tu sembles redouter, non ?
Sinon,l'actionnel et le culturel ne sont pas forcément opposables,je suis d'accord avec Piesco.
Concernant la validation A2:pour éviter que les élèves ne se concentrent sur une seule LV,dans mon bahut,on leur faisait croire que c'est nous qui choisissions pour eux quelle langue ils allaient valider.
_________________
"Jboirai du lait le jour où les vaches mangeront du raisin!"
- LilypimsGrand sage
Mais non, Yogi, je réponds à Clelia8.yogi a écrit:J'emploie le pronom personnel "je" donc je parle de moi,je ne comprends pas le problème! Bref, on me cherche des poux ou quoi?J'en ai pas...Lylipims,je suis perdue,je ne sais si tu t'adresses à moi ou à l'autre posteuse qui parle de son amie francais/allemand.Lilypims a écrit:Tu pourrais peut-être commencer par regarder ce que j'ai mis en gras dans ton message.Clelia8 a écrit:Ce que tu dis ne s'applique pas à la collègue que j'ai évoquée, elle maîtrisait ses 2 matières (agrégée d'allemand puis agrégée de lettres) et pouvait donc se permettre, en toute connaissance de cause, de dire comment elle vivait l'enseignement dans une discipline, puis dans l'autre.
- InvitéInvité
Nos IPR tiennent un discours exactement contraire, et c'est heureux. Là dessus, je mesure ma chance...Aourell a écrit:piesco a écrit:Je suis sidérée en vous lisant.
La méthode actionnelle n'exclut pas le culturel. Du tout.
En formation avec mon IPR elle utilisait des poèmes de Neruda...Eh oui, selon les inspecteurs vus cette semaine, il ne faut surtout pas apporter un élément culturel qui ne servira pas dans la tâche finale. Dans l'exemple que j'ai donné plus haut, savoir que le hamburger venait d'Allemagne n'apportait rien à la tâche finale qui était de présenter son burger idéal.kensington a écrit:Mais bien sûr, la question est d'abord celle des supports.
Maintenant l'actionnel (dans ces aspects les plus simplistes peut-être) tend tout de même à réduire le culturel à une toile de fond qui sert un peu d'alibi.
Si tout ce qui est fait pendant la séquence doit être au service de la tâche finale, il est évident qu'on ne va pas étudier/travailler les supports pour eux-mêmes, en tant que contenu mais comme de simples ressources en vue de la tâche.
Je n'étais pas du tout d'accord avec les inspecteurs, j'enseigne en agricole, donc ce que je dis là est surement spécifique à l'agricole En gros, dans l'enseignement agricole, il ne faut surtout pas apprendre quelque chose aux élèves "gratuitement" s'ils n'en auront pas besoin dans la tâche finale, on ne leur enseigne rien de plus, même pas une anecdote culturelle. Bien sûr, ce n'est pas cela qui va m'empêcher de raconter quelques anecdotes à mes élèves pour leur culture générale.
- ErgoDevin
Les IPR que j'ai vus sont contradictoires.
En ce qui me concerne, je construis quasiment toujours à partir de culturel.
Pour la validation du A2, les années précédentes, les élèves choisissaient dans quelle langue ils passaient. Cette année, nous tirerons au sort.
En ce qui me concerne, je construis quasiment toujours à partir de culturel.
Pour la validation du A2, les années précédentes, les élèves choisissaient dans quelle langue ils passaient. Cette année, nous tirerons au sort.
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