- CasparProphète
Mathador a écrit:C'était une boutade ! Signalée par le schéma de la flèche et de la porte, mais il faut croire que ce n'était pas assez explicite :/
C'est un point sensible chez moi, désolé... j'y perds mon sens de l'humour et ma perception de l'ironie.
- MitcindyNiveau 10
florestan a écrit: En tant que prof d'allemand j'envie énormément les enseignants d'anglais et d'espagnol pour la largeur de leur horizon culturel. Tous ces pays où la langue qu'ils enseignent est parlée, tous ces films, toute cette musique. Evidemment j'adore la culture germanique mais bon Freud, Kafka, la musique classique c'est moins propice à déclencher un intérêt immédiat chez l'apprenant de base
Évidemment, si on ne parle que de Nazis et de RDA... la culture allemande est ultra-riche. Je leur fais lire des contes allemands et même nos tiktokeurs apprécient ! Et Kafka et Freud ne sont pas de leur niveau linguistique.
- PrezboGrand Maître
Mitcindy a écrit:florestan a écrit: En tant que prof d'allemand j'envie énormément les enseignants d'anglais et d'espagnol pour la largeur de leur horizon culturel. Tous ces pays où la langue qu'ils enseignent est parlée, tous ces films, toute cette musique. Evidemment j'adore la culture germanique mais bon Freud, Kafka, la musique classique c'est moins propice à déclencher un intérêt immédiat chez l'apprenant de base
Évidemment, si on ne parle que de Nazis et de RDA... la culture allemande est ultra-riche. Je leur fais lire des contes allemands et même nos tiktokeurs apprécient ! Et Kafka et Freud ne sont pas de leur niveau linguistique.
Tu réponds à un message de 2013.
- Anne_68Habitué du forum
Caspar a écrit: ...
Le cours de langue est pris entre deux feux en fait: on dit à la fois aux élèves "parlez" et "taisez-vous". La disposition en U était prévue au départ pour de petits groupes d'adultes, pas vraiment pour des classes de 36 élèves.
Les travaux de groupes ou en binômes occasionnent forcément ub peu de bruit, sans parler des répétitions chorales et des documents audio et vidéo qui peuvent perturber les salles voisines par leur niveau sonore.
Tout à fait. Mais la situation en cours de langue est complètement artificielle puisque les élèves ont une langue commune - le français - et on leur demande de "communiquer" dans une langue étrangère dont ils ne maîtrisent qu'une partie des codes, et qui leur demande des efforts pour aligner toutes les contraintes pour produire des énoncés corrects ou du moins compréhensibles. Ils sont bien entendu incapables d'exprimer ce qu'ils diraient dans un échange authentique dans leur langue maternelle. D'où souvent les questions du type "Comment dit-on ... ?" - on peut répondre par une traduction qui n'est souvent utile que dans cette situation et à ce moment précis de l'échange, donc pas forcément reproductible à un autre moment.
Donc une "communication" factice et limitée, ce à quoi s'ajoutent les effectifs démentiels.
J'ai eu l'occasion d'enseigner une LV dans un petit groupe international où la plupart des participants n'avait pas d'autre langue commune, la langue enseignée était alors un véritable outil de communication et cela a changé la donne.
La méthode Tandem me paraît également très intéressante, mais à partir d'un certain niveau seulement (B1).
_________________
- "Wo alles dunkel ist, macht Licht !" :
Was keiner wagt, das sollt ihr wagen // Was keiner sagt, das sagt heraus
Was keiner denkt, das wagt zu denken // Was keiner anfängt, das führt aus
Wenn keiner ja sagt, sollt ihr′s sagen // Wenn keiner nein sagt, sagt doch nein
Wenn alle zweifeln, wagt zu glauben // Wenn alle mittun, steht allein
Wo alle loben, habt Bedenken // Wo alle spotten, spottet nicht
Wo alle geizen, wagt zu schenken // Wo alles dunkel ist, macht Licht
Lothar Zenetti
https://lyricstranslate.com/de/was-keiner-wagt-what-no-one-dares.html
- CasparProphète
Bien sûr que c'est artificiel mais le "petit groupe international", ça n'existe pas dans nos collèges et lycées.
La plupart des élèves sont bien conscients que le cours de langue, ce n'est pas la vraie vie et la plupart acceptent de jouer le jeu. De toute façon l'expression orale n'occupe qu'une partie du cours de LV, il y a aussi d'autres compétences à travailler.
La plupart des élèves sont bien conscients que le cours de langue, ce n'est pas la vraie vie et la plupart acceptent de jouer le jeu. De toute façon l'expression orale n'occupe qu'une partie du cours de LV, il y a aussi d'autres compétences à travailler.
- dolovan27Niveau 2
L'allemand est une langue difficile, même les contes pour enfants sont très vite compliqués. Je choisis donc des textes simples, comme ça ils ont de bonnes notes et tout le monde y trouve son compte. Je fais aussi beaucoup de grammaire (en plus, les élèves sont demandeurs). Un peu de compréhension orale.
- AlgernonNiveau 6
Mitcindy a écrit:Mathador a écrit:Ben si, c'est trop compliqué, les mots ne sont même pas comme en français. Quelle idée de dire „unabhängig" alors qu'en anglais on dit juste "independent", l'anglais c'est quand même plus simple… et je ne parle même pas des verbes qui très loin du sujet et donc de ce avec quoi ils sont en lien placés sont.dolovan27 a écrit:Les élèves sont bruyants en cours de langue, car ils n'y comprennent rien... En plus, faire que de l'oral et pas de grammaire, c'est du grand n'importe quoi.
Ils n'ont aucun vocabulaire de base, ni ne savent conjuguer le verbe "avoir'' par exemple. Je ne leur demande pas la lune quand même...
---------> []
Il y a des règles très précises pour expliquer la place des verbes en allemand.
Ce n'est pas compliqué, vraiment.
Testé par mes camarades de classe (à une époque qui commence à devenir lointaine) et moi-même en 2nd allemand LV1 (classe européenne : 5h d'allemand, 2h d'anglais) : appliquer la grammaire allemande à l'anglais. Donc avec une place du verbe tout à fait germanique.
Ce n'était vraiment pas par défiance, juste un mécanisme pris avec l'habitude.
Notre professeure d'anglais de l'époque était très énervée, jusqu'à ce qu'on lui explique d'où venait l'erreur.
- CasparProphète
dolovan27 a écrit:L'allemand est une langue difficile, même les contes pour enfants sont très vite compliqués. Je choisis donc des textes simples, comme ça ils ont de bonnes notes et tout le monde y trouve son compte. Je fais aussi beaucoup de grammaire (en plus, les élèves sont demandeurs). Un peu de compréhension orale.
En anglais également les contes pour enfants peuvent être vite compliqués.
Je pense que répéter sur tous les tons que l'allemand est difficile (Mythe ou réalité ? Cela dépend aussi de la langue maternelle de l'apprenant, tout est relatif. On pourrait dire par exemple que la prononciation n'est pas très difficile pour un francophone et que l'orthographe est assez phonétique) ça marchait à l'époque où les parents mettaient leur enfant en allemand pour qu'il soit dans une bonne classe, mais aujourd'hui c'est plutôt contre-productif.
@Algernon: c'est un phénomène assez courant quand on apprend deux langues en même temps. L'anglais est une langue germanique aussi et ça peut prêter à confusion (vocabulaire, verbes à particules...) quand on apprend aussi l'anglais. Espagnol et italien en même temps ça peut aussi être dangereux.
Bon j'arrête là de toute façon. Comme je l'ai dit plus haut, l'enseignement des langues, les différences de difficulté et très les langues etc sont un sujet sensible chez moi car j'ai eu à subir toute ma vie et ma carrière beaucoup de questions et de discussions sur le sujet ("l'anglais n'a pas de grammaire", "pourtant l'anglais c'est facile", "les Français sont nuls en langues: ce n'est pas un peu de ta faute?", "le français est une langue si belle et difficile, l'anglais est tout juste bon pour les aéroports" etc....Quand je dis à un Français qu'il y a plus de mots en anglais qu'en français personne ne me croit de toute façon).
- cit6Niveau 7
Caspar a écrit:
Je pense que répéter sur tous les tons que l'allemand est difficile (Mythe ou réalité ? Cela dépend aussi de la langue maternelle de l'apprenant, tout est relatif. On pourrait dire par exemple que la prononciation n'est pas très difficile pour un francophone et que l'orthographe est assez phonétique)
Bien sûr, c'est une évidence que la difficulté d'une langue étrangère est fonction de la langue maternelle de l'apprenant. J'ai appris l'espagnol et l'allemand dans les mêmes conditions: en vivant dans le pays à l'âge adulte. Pour l'espagnol, je n'ai jamais pris aucun cours car je n'en ai pas ressenti du tout le besoin et je me débrouillais sans problème après quelques mois dans le pays, y compris pour tout type de conversation. Tout ceci alors que je n'avais strictement aucune connaissance de la langue avant d'aller vivre dans le pays (je me souviens encore que dans l'avion, je regardais sur le dictionnaire comment on disait "bonjour" ou "merci").
Pour l'allemand, ce fut bien différent: j'ai pris plein de cours (à un moment je cumulais 4 fois 1h30 de cours dans la semaine) et malgré tout, après un peu plus d'un an en Allemagne, j'avais encore beaucoup de problèmes et je ne pouvais pas vraiment participer à une conversation courante (mes interlocuteurs devaient me parler plus lentement et adapter le niveau de langue par exemple).
J'ai aussi l'exemple quand je vivais en Espagne de la facilité d'apprentissage de la langue selon la langue maternelle car je travaillais avec des français et des allemands: les français n'avaient pas de problème pour parler rapidement et assez correctement espagnol (je parle bien sûr de ceux qui n'avaient pas appris l'espagnol avant); c'était beaucoup plus problématique pour les allemands: même au bout de 5 ou 6 ans en Espagne, ils avaient toujours beaucoup de difficultés et n'arrivaient pas à participer à une conversation courante (et je parle de personnes avec un niveau d'étude élevé, au moins bac+5).
Pour la prononciation et l'orthographe, les deux langues sont assez similaires pour un français (et plus facile que l'anglais, bien sûr).
Cit6.
- dolovan27Niveau 2
Il y ceux qui ont le don des langues, à qui le système actuel du tout oral s'adresse, et puis
il y a les autres, c'est-à-dire la majorité
il y a les autres, c'est-à-dire la majorité
- ZetitcheurHabitué du forum
Chacune de ces remarques réveille en moi bien des souvenirs - clairement du vécu !Caspar a écrit: j'ai eu à subir toute ma vie et ma carrière beaucoup de questions et de discussions sur le sujet ("l'anglais n'a pas de grammaire", "pourtant l'anglais c'est facile", "les Français sont nuls en langues: ce n'est pas un peu de ta faute?", "le français est une langue si belle et difficile, l'anglais est tout juste bon pour les aéroports" etc....Quand je dis à un Français qu'il y a plus de mots en anglais qu'en français personne ne me croit de toute façon).
Sur le sujet du niveau sonore : tout dépend en fait. Dans ma pratique en classe, je ne suis pas spécialement pour le "tout oral", car je persiste à penser qu'il faut une dose raisonnable de toute compétence, mais j'ai beaucoup évolué, et aujourd'hui je considère qu'il va y avoir forcément un moment de brouhaha pendant le cours, durant lequel j'aurai mis les élèves en petits groupes ou par paires afin qu'ils s'expriment (parfois relativement) librement du moment que c'est en Anglais. Et je surveille la moindre survenue du français d'un groupe à l'autre. J'ai un public d'élèves globalement très coopératifs donc çà se passe bien, malgré le bruit que çà génère. Cela peut d'ailleurs être très animé ! Ce sera pour leur immense majorité le seul moment de la semaine où ils parleront en Anglais. Oui, c'est artificiel : c'est le jeu ! Une classe en soi est un contexte artificiel.
Par contre si je me projette presque 30 ans en arrière, lors de mon stage, clairement le brouhaha n'avait rien à voir avec l'entraînement à l'oral : je ne contrôlais absolument pas mon groupe . Le fait que c'était un cours de langue jouait peut-être, en effet, étant donné qu'il fallait les faire s'exprimer oralement, mais çà partait très vite dans tous les sens...
- dolovan27Niveau 2
J'ai une Allemande dans la classe de Seconde, à qui j'ai mis 19,5. Pas contente, elle voulait savoir pourquoi elle n'avait pas eu 20..J'ai dit aux élèves de lui poser des questions simples en allemand histoire de travailler l'oral. Ils en avaient rien à f..., mêmes les plus sérieux ont dû faire des efforts. Cela me conforte dans l'idée que les élèves français ne sont pas du tout intéressés, d'où le niveau général en langue. C'est pour cela que je fais essentiellement de la grammaire, au moins je leur aurais appris à écrire.
- Anne_68Habitué du forum
dolovan27 a écrit:J'ai une Allemande dans la classe de Seconde, à qui j'ai mis 19,5. Pas contente, elle voulait savoir pourquoi elle n'avait pas eu 20..J'ai dit aux élèves de lui poser des questions simples en allemand histoire de travailler l'oral. Ils en avaient rien à f..., mêmes les plus sérieux ont dû faire des efforts. Cela me conforte dans l'idée que les élèves français ne sont pas du tout intéressés, d'où le niveau général en langue. C'est pour cela que je fais essentiellement de la grammaire, au moins je leur aurais appris à écrire.
Les élèves ou étudiants bilingues, de par leurs parents ou leur vie dans plusieurs pays, ont souvent des lacunes dans leur langue maternelle/de scolarité si l'on compare aux exigences dans l'autre pays. Mais si on leur applique les mêmes critères qu'aux francophones, ils "méritent" souvent 19, ou pourquoi pas 20/20. Dans ces cas je sanctionne seulement un manque d'application ou de rigueur, je n'exclus pas le 20/20 par principe. Et j'essaie d'obtenir d'eux une attitude positive pour les faire parler, apporter leur point de vue, aider d'autres élèves ... ce rôle n'est pas forcément facile pour un.e élève et souvent il faut les briefer avant ou les guider un peu.
Si on traite une LV comme une langue "morte" ou vraiment très exotique, en "faisant de la grammaire", sans leur faire comprendre que cette langue se parle et s'utilise dans la vraie vie, le manque d'intérêt allégué ne me surprend pas vraiment. Mais peut-être était-ce vraiment trop compliqué pour eux, si cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas vu de questions "simples" ? Ou alors ils ne voulaient pas poser de "fausses" questions parce qu'ils connaissaient déjà les réponses ? Ou c'était la fin de journée, ou que sais-je ?
- CasparProphète
Anne_68 a écrit:dolovan27 a écrit:J'ai une Allemande dans la classe de Seconde, à qui j'ai mis 19,5. Pas contente, elle voulait savoir pourquoi elle n'avait pas eu 20..J'ai dit aux élèves de lui poser des questions simples en allemand histoire de travailler l'oral. Ils en avaient rien à f..., mêmes les plus sérieux ont dû faire des efforts. Cela me conforte dans l'idée que les élèves français ne sont pas du tout intéressés, d'où le niveau général en langue. C'est pour cela que je fais essentiellement de la grammaire, au moins je leur aurais appris à écrire.
Les élèves ou étudiants bilingues, de par leurs parents ou leur vie dans plusieurs pays, ont souvent des lacunes dans leur langue maternelle/de scolarité si l'on compare aux exigences dans l'autre pays. Mais si on leur applique les mêmes critères qu'aux francophones, ils "méritent" souvent 19, ou pourquoi pas 20/20. Dans ces cas je sanctionne seulement un manque d'application ou de rigueur, je n'exclus pas le 20/20 par principe. Et j'essaie d'obtenir d'eux une attitude positive pour les faire parler, apporter leur point de vue, aider d'autres élèves ... ce rôle n'est pas forcément facile pour un.e élève et souvent il faut les briefer avant ou les guider un peu.
Si on traite une LV comme une langue "morte" ou vraiment très exotique, en "faisant de la grammaire", sans leur faire comprendre que cette langue se parle et s'utilise dans la vraie vie, le manque d'intérêt allégué ne me surprend pas vraiment. Mais peut-être était-ce vraiment trop compliqué pour eux, si cela faisait longtemps qu'ils n'avaient pas vu de questions "simples" ? Ou alors ils ne voulaient pas poser de "fausses" questions parce qu'ils connaissaient déjà les réponses ? Ou c'était la fin de journée, ou que sais-je ?
Et si en plus on pense que la population se divise entre ceux qui ont le "don des langues" et les autres, ça complique aussi les choses. C'est plus d'envie et de motivation qu'il s'agit que de "don".
- AlgernonNiveau 6
Caspar a écrit:dolovan27 a écrit:L'allemand est une langue difficile, même les contes pour enfants sont très vite compliqués. Je choisis donc des textes simples, comme ça ils ont de bonnes notes et tout le monde y trouve son compte. Je fais aussi beaucoup de grammaire (en plus, les élèves sont demandeurs). Un peu de compréhension orale.
En anglais également les contes pour enfants peuvent être vite compliqués.
Je pense que répéter sur tous les tons que l'allemand est difficile (Mythe ou réalité ? Cela dépend aussi de la langue maternelle de l'apprenant, tout est relatif. On pourrait dire par exemple que la prononciation n'est pas très difficile pour un francophone et que l'orthographe est assez phonétique) ça marchait à l'époque où les parents mettaient leur enfant en allemand pour qu'il soit dans une bonne classe, mais aujourd'hui c'est plutôt contre-productif.
@Algernon: c'est un phénomène assez courant quand on apprend deux langues en même temps. L'anglais est une langue germanique aussi et ça peut prêter à confusion (vocabulaire, verbes à particules...) quand on apprend aussi l'anglais. Espagnol et italien en même temps ça peut aussi être dangereux.
Bon j'arrête là de toute façon. Comme je l'ai dit plus haut, l'enseignement des langues, les différences de difficulté et très les langues etc sont un sujet sensible chez moi car j'ai eu à subir toute ma vie et ma carrière beaucoup de questions et de discussions sur le sujet ("l'anglais n'a pas de grammaire", "pourtant l'anglais c'est facile", "les Français sont nuls en langues: ce n'est pas un peu de ta faute?", "le français est une langue si belle et difficile, l'anglais est tout juste bon pour les aéroports" etc....Quand je dis à un Français qu'il y a plus de mots en anglais qu'en français personne ne me croit de toute façon).
Je ne trouve pas très étonnant en effet qu'apprendre deux langues en même temps prête à confusion. Ayant des Italiens dans mon entourage, je les entends parfois transposer directement en mot qui existe en italien, a une contruction logique en français, mais n'existe pas.
L'allemand n'est sans doute pas plus dur que l'anglais. De toute façon, passé un certain cap, toutes les langues sont difficiles. Pour moi, dire que l'anglais est plus facile que l'allemand, c'est comme de dire que le piano est plus facile que le violon : ça a l'air, pour certains, mais c'est assez illusoire.
Pour ma part, même si je me débrouille assez bien en expression, j'ai beaucoup de mal à lire en anglais, et ça ne m'étonne pas du tout qu'il y ait plus de mots en anglais qu'en français.
Enfin, je suppose que les gens qui considèrent que l'anglais est une "langue d'aéroport" sont les mêmes que ceux pour qui l'allemand est une langue de barares : des personnes pas bien finaudes, qui ne doivent pas être non plus si connaisseuses de la langue française.
- mafalda16Modérateur
dolovan27 a écrit:J'ai une Allemande dans la classe de Seconde, à qui j'ai mis 19,5. Pas contente, elle voulait savoir pourquoi elle n'avait pas eu 20..J'ai dit aux élèves de lui poser des questions simples en allemand histoire de travailler l'oral. Ils en avaient rien à f..., mêmes les plus sérieux ont dû faire des efforts. Cela me conforte dans l'idée que les élèves français ne sont pas du tout intéressés, d'où le niveau général en langue. C'est pour cela que je fais essentiellement de la grammaire, au moins je leur aurais appris à écrire.
Je ne comprends pas le rapport entre la note de l’élève allemande et l’attitude des autres élèves ?
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"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- dolovan27Niveau 2
La compréhension orale est discriminante, puisque seuls les élèves doués pour les langues s'en sortent. Tandis que l'écrit, c'est accessible à tous, à condition d'apprendre son vocabulaire. À force de favoriser l'oral, il ne savent plus écrire du tout. S'ils postulent à l'Etranger avec pleins de fautes, aucun employeur les contactera, même s'ils savent bien parler.
- valleExpert spécialisé
Mais je ne comprends pas trop tes interventions. Ce fil parle grosso modo du comportement des élèves en cours de LV. Tu nous informes que leurs bavardages viennent du fait qu'ils ne comprennent rien, et ce parce que les élèves qui ne sont pas doués n'ont pas assez d'écrit et de grammaire. Ceci est corroboré par leur manque de participation lorsque tu leur as demandé de poser des questions à une native, que tu as notée avec un 19,5.
Je suppose qu'au vu de ces informations, tu fais suffisamment d'écrit et de grammaire pour que tes élèves comprennent tout et soient silencieux.
C'est tout, non ?
Je suppose qu'au vu de ces informations, tu fais suffisamment d'écrit et de grammaire pour que tes élèves comprennent tout et soient silencieux.
C'est tout, non ?
- CasparProphète
dolovan27 a écrit:La compréhension orale est discriminante, puisque seuls les élèves doués pour les langues s'en sortent. Tandis que l'écrit, c'est accessible à tous, à condition d'apprendre son vocabulaire. À force de favoriser l'oral, il ne savent plus écrire du tout. S'ils postulent à l'Etranger avec pleins de fautes, aucun employeur les contactera, même s'ils savent bien parler.
Drôle de théorie quand on connaît les difficultés qu'ont de nombreux élèves à l'écrit, en français comme en LV, et encire une fois c'est très simpliste de séparer les élèves en "doués pour les langues" ou pas.
Favoriser l'oral ne veut oas dire qu'on ne doit pas faire d'écrit: que fais-tu de l'expression écrite (il y a une colonne "correction de la langue" dans les grilles), de la compréhension de l'écrit et on peut même travailler la traduction (dans la "médiation").
Tu sembles tout de même avoir beaucoup de certitudes pour quelqu'un qui débute.
- Anne_68Habitué du forum
dolovan27 a écrit:La compréhension orale est discriminante, puisque seuls les élèves doués pour les langues s'en sortent. Tandis que l'écrit, c'est accessible à tous, à condition d'apprendre son vocabulaire. À force de favoriser l'oral, il ne savent plus écrire du tout. S'ils postulent à l'Etranger avec pleins de fautes, aucun employeur les contactera, même s'ils savent bien parler.
Concernant les questions posées en cours, ou les tests, tout dépend des questions que l'on pose. On peut rendre accessibles, ou au contraire "piéger", toutes les questions portant sur une compréhension orale ou écrite. La compréhension d'un texte écrit ne dépend pas uniquement du "vocabulaire", il faut aussi la syntaxe, les différentes manières de formuler une négation, le contexte, les mots déictiques ... d'ailleurs à l'oral comme à l'écrit.
Je pense qu'il faudrait trouver un équilibre entre les compétences à l'oral et à l'écrit. Mais cela reste un vœu pieux tant que l'on entasse 30 ou 36 élèves pendant 2 heures hebdomadaires.
- dandelionVénérable
Mes élèves sont bien meilleurs à l’oral qu’à l’écrit. A l’écrit, il faut souvent synthétiser ses idées, et l’on est beaucoup plus exigeant quant à la qualité de l’expression, la richesse et la précision du vocabulaire et de la grammaire. J’ai des élèves qui ne s’en sortent pas trop mal en compréhension et en expression orale et qui ont une expression écrite très insuffisante.
- AlgernonNiveau 6
Il me semble aussi qu'à l'écrit, pardonnez moi si je me fourvoie, on sort plus son stylo rouge pour souligner les erreurs de langue alors qu'à l'oral, on favorise plus l'expression, même fautive, sans couper la parole à chaque erreur pour la signaler.
En soi, c'est un peu comme dans d'autres matières : un élève qui donne une réponse orale un poil décousue en histoire, par exemple, ça passe, à l'écrit, il y a bien plus d'exigence sur la correction de la langue. Ne serait-ce que parce qu'on peut se relire, mais pas ravaler ce qu'on a dit.
Dès lors, être bon à l'oral et faible à l'écrit, c'est normal.
En soi, c'est un peu comme dans d'autres matières : un élève qui donne une réponse orale un poil décousue en histoire, par exemple, ça passe, à l'écrit, il y a bien plus d'exigence sur la correction de la langue. Ne serait-ce que parce qu'on peut se relire, mais pas ravaler ce qu'on a dit.
Dès lors, être bon à l'oral et faible à l'écrit, c'est normal.
- Panta RheiExpert
dolovan27 a écrit:La compréhension orale est discriminante, puisque seuls les élèves doués pour les langues s'en sortent. Tandis que l'écrit, c'est accessible à tous, à condition d'apprendre son vocabulaire. À force de favoriser l'oral, il ne savent plus écrire du tout. S'ils postulent à l'Etranger avec pleins de fautes, aucun employeur les contactera, même s'ils savent bien parler.
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- Signature:
- 'Don't you find yourself getting bored?' she asked of her sister. 'Don't you find, that things fail to materialise? NOTHING MATERIALISES! Everything withers in the bud.'
'What withers in the bud?' asked Ursula.
'Oh, everything—oneself—things in general.'First Page of Women in Love, D. H. Lawrence
- dolovan27Niveau 2
On n'est pas obligé de corriger en rouge, on peut aussi corriger en rose fluo ou en vert pomme, c'est moins "traumatisant'' pour les élèves. Ben voyons, c'est " normal " de faire des fautes à l'oral, mais pas à l'écrit : Drôle de théorie. Une chargée de " mission'' m'a dit qu'elle faisait cours tout en allemand dès la Sixième. Je lui ai alors demandé si ses élèves avaient compris quelque chose. Elle leur a demandé et ils lui ont (évidemment) répondu :" M'dame, on n'a rien compris... Il faut arrêter de faire n'importe quoi.
- mafalda16Modérateur
Tu mélanges tellement de choses
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- dolovan27Niveau 2
Je rentabilise juste mes messages
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