- NadejdaGrand sage
En parlant de lui, Lilith, je me demandais si tu pouvais m'expliquer en quoi consiste "concrètement" la textique. Je tombe toujours sur la même définition ("théorie unifiante des structures de l'écrit") mais ça reste vague pour moi... merci !nlm76 a écrit:Qui est Ricardou ?
- ysabelDevin
retraitée a écrit:@ Tine
Scolarisée en 6e en 1957, je n'ai pas entendu parler des "schémas narratifs" avant d'enseigner moi-même au lycée . Ni mes camarades ni moi n'en avons eu besoin pour écrire nos rédactions!
mon entrée en 6ème fut bien plus tardive mais je n'ai entendu parler du schéma narratif qu'à l'IUFM
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- retraitéeDoyen
Et vous saviez quand même structurer un récit, je présume!
- IphigénieProphète
Meuhhh vous datez, tous! Il ne s'agit pas de "comprendre un texte", ce qui supposerait qu'il soit "univoque": il faut faire dire à l'élève son ressenti du texte. Point.
Comme me l'a dit une IPR à propos de mon cours "érudit" (birk) sur les Métamorphoses :" mais pourquoi vous ne leur demandez pas simplement de raconter la Métamorphose qui leur a le plus plu? Ce serait plus vivant...." (terminale L , mois de mai.)
Comme me l'a dit une IPR à propos de mon cours "érudit" (birk) sur les Métamorphoses :" mais pourquoi vous ne leur demandez pas simplement de raconter la Métamorphose qui leur a le plus plu? Ce serait plus vivant...." (terminale L , mois de mai.)
- ysabelDevin
je croisretraitée a écrit:Et vous saviez quand même structurer un récit, je présume!
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- User17706Bon génie
Sans oublier que le substantif «ressenti» n'existe pas en français. On n'allait quand même pas employer des vrais mots dans les instructions.iphigénie a écrit:Meuhhh vous datez, tous! Il ne s'agit pas de "comprendre un texte", ce qui supposerait qu'il soit "univoque": il faut faire dire à l'élève son ressenti du texte. Point.
- retraitéeDoyen
Le ressenti des apprenants?
- User17706Bon génie
Leur ressenti au final oui
- IphigénieProphète
Boh je suis un peu injuste: partir de l'impression(...) donnée aux élèves par le texte n'est pas forcément une mauvaise chose,mais la difficulté c'est dans le dépassement de l'impression... La "lecture analytique",ça ne devient génial qu'en théorie, et, comme toute "théorie" sur l'étude de texte se trouve illico résumée, simplifiée, déformée (ne serait-ce que parce qu'il n'y a pas de"système" qui corresponde à tous les textes et à toutes les formes d'incompréhension que l'on rencontre IRL) ça devient ...les consignes de correction de l'EAF et les sujets d'invention où tout est "positivé", puisque dans tous les cas il y a interprétation, fût-elle erronée...
- retraitéeDoyen
suite à la lecture du texte.PauvreYorick a écrit:Leur ressenti au final oui
- NLM76Grand Maître
Vous imaginez chez les grecs, qui sont pourtant les spécialistes de la nominalisation des participes, ce que cela eût donné ?
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- doctor whoDoyen
Concernant les théorie didactiques du "sujet-lecteur" ou de la "lecture littéraire" (sic), elles ont des points de convergence avec ce que propose notamment Véronique Marchais. Simplement, elle vont trop loin dans la subjectivité, répugnent à la médiation du professeur, et veulent expédier les traditions "objectives" de l'analyse littéraire (qu'elles soient celle de Lanson ou celle de Barthes).
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Je suis dans l'ensemble d'accord avec V. Marchais, mais je ne crois pas que j'appellerais ça "étudier le texte pour lui-même". Cette dénomination me met mal à l'aise car elle donne l'illusion que le texte a un sens qu'on peut explorer en partant de rien, parce qu'il est autonome. Je pense qu'une lecture est toujours située : on lit à l'aune de notre époque, de nos connaissances, de nos goûts, d'un certain nombre de questions et de préoccupations. Il me semble qu'il faut expliciter un minimum cette situation pour faire jaillir la modernité du texte, c'est-à-dire sa capacité à croiser nos vies et à les bousculer. Si j'ai bien compris, nous sommes d'accord, V. Marchais, mais je me demande si l'emploi de cette expression ne génère pas certains malentendus ici, au-delà du débat sur l'intérêt des objectifs techniques.
- IphigénieProphète
d'accord avec toi.doctor who a écrit:Concernant les théorie didactiques du "sujet-lecteur" ou de la "lecture littéraire" (sic), elles ont des points de convergence avec ce que propose notamment Véronique Marchais. Simplement, elle vont trop loin dans la subjectivité, répugnent à la médiation du professeur, et veulent expédier les traditions "objectives" de l'analyse littéraire (qu'elles soient celle de Lanson ou celle de Barthes).
On en est même quasiment à la négation de l'objectivité et l'acceptation de toute paraphrase du texte. Parce qu'on ne sait plus très bien si l'objectif est réellement la lecture des textes, ou l'adaptation au niveau constaté des élèves.
Sylvain, j'ai l'impression que ce que tu dis revient à affirmer une irréductible subjectivité des textes, qui me renvoie personnellement alors à la question: pourquoi écrire alors? Faire jaillir la modernité, soit, mais pourquoi renoncer à faire jaillir aussi l'écart à la modernité, somme toute passagère?
- CarabasVénérable
Au niveau du vécu, surtout. C'est important, de se situer par rapport à ça.retraitée a écrit:suite à la lecture du texte.PauvreYorick a écrit:Leur ressenti au final oui
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- doctor whoDoyen
Oui, mais toutes les situations successives des élèves en milieu scolaire ont pour point commun de connaître la "situation" initiale, celle de l'auteur et de la première réception (ou du moins de pouvoir la connaître). Pourquoi faire comme si les élèves ne connaissaient pas, ou ne pouvaient pas connaître Molière, Corneille ou Rabelais ?Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je suis dans l'ensemble d'accord avec V. Marchais, mais je ne crois pas que j'appellerais ça "étudier le texte pour lui-même". Cette dénomination me met mal à l'aise car elle donne l'illusion que le texte a un sens qu'on peut explorer en partant de rien, parce qu'il est autonome. Je pense qu'une lecture est toujours située : on lit à l'aune de notre époque, de nos connaissances, de nos goûts, d'un certain nombre de questions et de préoccupations. Il me semble qu'il faut expliciter un minimum cette situation pour faire jaillir la modernité du texte, c'est-à-dire sa capacité à croiser nos vies et à les bousculer. Si j'ai bien compris, nous sommes d'accord, V. Marchais, mais je me demande si l'emploi de cette expression ne génère pas certains malentendus ici, au-delà du débat sur l'intérêt des objectifs techniques.
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
La modernité, je l'ai défini dans mon paragraphe comme ce qui est la force critique d'une oeuvre, ce qui fait qu'elle est encore vivante, qu'elle est capable de nous faire quelque chose. Je ne la définis pas comme une époque particulière ou comme un synonyme du contemporain ou de la mode.iphigénie a écrit:Sylvain, j'ai l'impression que ce que tu dis revient à affirmer une irréductible subjectivité des textes, qui me renvoie personnellement alors à la question: pourquoi écrire alors? Faire jaillir la modernité, soit, mais pourquoi renoncer à faire jaillir aussi l'écart à la modernité, somme toute passagère?
Je ne comprends pas...doctor who a écrit:Pourquoi faire comme si les élèves ne connaissaient pas, ou ne pouvaient pas connaître Molière, Corneille ou Rabelais ?
- lilith888Grand sage
Ta définition est bonneNadejda a écrit:En parlant de lui, Lilith, je me demandais si tu pouvais m'expliquer en quoi consiste "concrètement" la textique. Je tombe toujours sur la même définition ("théorie unifiante des structures de l'écrit") mais ça reste vague pour moi... merci !nlm76 a écrit:Qui est Ricardou ?
En fait, la textique est une vaste théorie de classification de structures qui fonctionne par matrices d'exhaustion qu'on affine au fur et à mesure - le Promptuaire, qui est l'ouvrage théorique, en est à plus de 1400 pages et il se complète chaque année. Dans les faits, on part souvent d'exemples littéraires, mais au final, la textique n'a que peu de rapport avec la littérature : on peut l'appliquer à tout ce qui présente un effet différentiel (un nuage dans le ciel, une pub...)
D'ailleurs, la textique réfute la notion de littérature, qui ne peut se définir de manière claire.
- lilith888Grand sage
Le principal théoricien du Nouveau Romannlm76 a écrit:Qui est Ricardou ?
- Presse-puréeGrand sage
Ce fil est à la fois très intéressant et glaçant. On voit comment l'enseignement du français a été consciencieusement massacré depuis une vingtaine d'années...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- User5899Demi-dieu
Et c'est sûr que les films, pour les lettres, hein, c'est quelque choselilith888 a écrit:Oui, enfin, bon, moi j'ai grandi sans Internet mais c'est vachement utile depuis... (on peut dire ça de pratiquement tout en fait : avant, y'avait pas l'électricité, et ils survivaient quand même...).
Avant, on ne s'intéressait pas à la typographie...
Avant, on n'étudiait pas des extraits de films en classe...
- doctor whoDoyen
Pas grave. Ce n'était pas clair. J'ai répondu à côté en me souvenant d'une réflexion que tu avais faite ailleurs (de mémoire, sur la nécessité de partir de la situation de l'élève plutôt que du contexte d'origine).Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Je ne comprends pas...doctor who a écrit:Pourquoi faire comme si les élèves ne connaissaient pas, ou ne pouvaient pas connaître Molière, Corneille ou Rabelais ?
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- lilith888Grand sage
Ben oui, ça peut être intéressant. Là par exemple, je viens de finir ma séquence sur le fantastique en 4ème et on va étudier des scènes de films pour voir comment les outils utilisés dans les textes que l'on a étudiés sont transposés au cinéma (point de vue interne --> mouvement de caméra spécifique ; jeu sur les pronoms personnels dans La Dame pâle --> found footage, etc.)Cripure a écrit:Et c'est sûr que les films, pour les lettres, hein, c'est quelque choselilith888 a écrit:Oui, enfin, bon, moi j'ai grandi sans Internet mais c'est vachement utile depuis... (on peut dire ça de pratiquement tout en fait : avant, y'avait pas l'électricité, et ils survivaient quand même...).
Avant, on ne s'intéressait pas à la typographie...
Avant, on n'étudiait pas des extraits de films en classe...
Je n'ai jamais dit que les films remplaçaient l'étude des lettres, j'ai dit que c'était intéressant en complément
- retraitéeDoyen
En revanche, on allait au cinéclub et on discutait du film. Pour moi, tous les jeudis après-midi, de la 6e à la 1re !
Et on allait au théâtre, voir tous les grands classiques, avec la Comédie de l'Est, dirigée par Hubert Gignoux.
Quant à internet et l'informatique, on a su s'y mettre seuls (ou presque) !
Et on allait au théâtre, voir tous les grands classiques, avec la Comédie de l'Est, dirigée par Hubert Gignoux.
Quant à internet et l'informatique, on a su s'y mettre seuls (ou presque) !
- SeiGrand Maître
Et ainsi, vous côtoyiez la structure du récit.retraitée a écrit:En revanche, on allait au cinéclub et on discutait du film. Pour moi, tous les jeudis après-midi, de la 6e à la 1re !
Et on allait au théâtre, voir tous les grands classiques, avec la Comédie de l'Est, dirigée par Hubert Gignoux.
- retraitéeDoyen
Et on se cultivait, surtout. J'ai vu des quantités de pièces, surtout du Molière et du Corneille, d'ailleurs.
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