- celicalo59Niveau 8
Bonjour à tous,
En train de retravaille quelques séquences actuellement, je me demandais si vous parliez toujours de "schéma narratif" en 6e et de "points de vue narratifs" en 4e/3e ? (avec exos etc à l'appui)
Merci d'avance.
En train de retravaille quelques séquences actuellement, je me demandais si vous parliez toujours de "schéma narratif" en 6e et de "points de vue narratifs" en 4e/3e ? (avec exos etc à l'appui)
Merci d'avance.
- User17706Bon génie
En revanche je pense que préciser le titre n'est vraiment pas facultatif, parce que j'ai été attiré tel un moustique par la lumière alors que je n'ai visiblement rien à faire ici
- celicalo59Niveau 8
Merci pour vos "précieuses" réponses... ! :-)
- ProvenceEnchanteur
Non, d'ailleurs c'est sorti des programmes, sauf erreur de ma part.celicalo59 a écrit:
je me demandais si vous parliez toujours de "schéma narratif" en 6e
Je travaille, dans les texte, la notion de point de vue du personnage, sans entrer dans des considérations trop techniques.et de "points de vue narratifs" en 4e/3e ? (avec exos etc à l'appui)
- celicalo59Niveau 8
Ok, merci Provence. Je parlerai donc de "structure" de conte alors, au lieu d'entrer dans les termes techniques. Quant aux points de vue, je verrai quand même pour distinguer au moins interne/externe.
- retraitéeDoyen
Plutôt omniscient /interne, parce que le point de vue externe, ça n'existe pas ! Il y a toujours un témoin, fût-il supposé, et qu'il enregistre des faits, des paroles, et se livre souvent à des supputations..
- doctor whoDoyen
Je dis point de vue du personnage, point de vue de l'auteur (ou du narrateur, c'est la même chose en 4e), point de vue d'un témoin anonyme.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- ClarianzEmpereur
J'utilise toujours l'expression schéma narratif, j'ai abandonné le schéma actanciel.
Je parle de point de vue interne à la première personne ou omniscient à la troisième personne.
Je parle de point de vue interne à la première personne ou omniscient à la troisième personne.
_________________
Mama's Rock
- AmaliahEmpereur
J'utilise toujours le schéma narratif qui me sert surtout en écriture, par exemple pour ne pas oublier d'étape dans un résumé ou vérifier que la situation initiale ne prend pas la moitié du résumé.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
On peut avoir un point de vue interne à la troisième personne, pourtant.
J'ai parlé du schéma narratif pendant mon année de stage parce que ma tutrice le voulait. Je pensais que ça pouvait être pas mal, mais je me suis surtout aperçu qu'on ne pouvait pas le plaquer comme ça sur n'importe quel texte. Je n'ai pas su non plus en tirer quoi que ce soit d'intéressant pour l'étude d'aucun texte. Pour apprendre aux élèves à concocter un récit organisé, ça peut être pas mal, mais je crois qu'on peut le leur apprendre sans passer par un schéma figé.
Pline le Jeune a écrit:Au début, c'est le silence de la nuit, puis on frappe sur du fer, on agite des chaînes. Il ne lève pas les yeux, il ne pose pas son stylet, mais il concentre son attention, en fait un écran pour se boucher les oreilles. Alors le fracas augmente, s'approche, on l'entend bientôt comme s'il était sur le seuil, bientôt comme s'il avait passé le seuil.
Il se retourne pour regarder, voit et reconnaît l'apparition qu'on lui a décrite. Elle se tenait là, du doigt, lui faisait signe, comme quelqu'un qui appelle.
J'ai parlé du schéma narratif pendant mon année de stage parce que ma tutrice le voulait. Je pensais que ça pouvait être pas mal, mais je me suis surtout aperçu qu'on ne pouvait pas le plaquer comme ça sur n'importe quel texte. Je n'ai pas su non plus en tirer quoi que ce soit d'intéressant pour l'étude d'aucun texte. Pour apprendre aux élèves à concocter un récit organisé, ça peut être pas mal, mais je crois qu'on peut le leur apprendre sans passer par un schéma figé.
- retraitéeDoyen
Clarianz a écrit:J'utilise toujours l'expression schéma narratif, j'ai abandonné le schéma actanciel.
Je parle de point de vue interne à la première personne ou omniscient à la troisième personne.
Non, le point de vue interne, c'est toujours le cas à la première personne, et aussi souvent le cas à la 3e (restriction de champ, par exemple chez Maupassant dans une Vie, on en a de nombreux exemples, même si la présence du narrateur omniscient se révèle à certains détails). Chaque fois que tu peux transposer un texte à la 3e personne à la 1e sans que ça coince (excellent exercice à faire pratiquer) c'est le point de vue interne.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
retraitée a écrit:Chaque fois que tu peux transposer un texte à la 3e personne à la 1e sans que ça coince (excellent exercice à faire pratiquer) c'est le point de vue interne.
Ah, c'est tout bêtement logique, mais je n'y avais jamais pensé ! Merci !
- retraitéeDoyen
Exemple:
Un petit morceau d'une branche morte tomba sur sa robe, elle leva les yeux ; il venait du platane. Elle s'approcha du gros arbre à la peau lisse et pâle, et le caressa de la main comme une bête. Son pied heurta, dans l'herbe, un morceau de bois pourri ; c'était le dernier fragment du banc où elle s'était assise si souvent avec tous les siens, du banc qu'on avait posé le jour même de la première visite de Julien.
Alors elle gagna la double porte du vestibule et eut grand-peine à l'ouvrir, la lourde clef rouillée refusant de tourner. La serrure enfin céda avec un dur grincement des ressorts ; et le battant, un peu résistant lui-même, s'enfonça sous une poussée.
Jeanne tout de suite, et presque courant, monta jusqu'à sa chambre. Elle ne la reconnut pas, tapissée d'un papier clair ; mais, ayant ouvert une fenêtre, elle demeura remuée jusqu'au fond de sa chair devant tout cet horizon tant aimé, le bosquet, les ormes, la lande, et la mer semée de voiles brunes qui semblaient immobiles au loin.
Alors elle se mit à rôder par la grande demeure vide. Elle regardait, sur les murailles, des taches familières à ses yeux. Elle s'arrêta devant un petit trou creusé dans le plâtre par le baron qui s'amusait souvent, en souvenir de son jeune temps, à faire des armes avec sa canne contre la cloison quand il passait devant cet endroit.
Dans la chambre de petite mère elle retrouva piquée derrière une porte, dans un coin sombre, auprès du lit, une fine épingle à tête d'or qu'elle avait enfoncée là autrefois (elle se le rappelait maintenant), et qu'elle avait, depuis, cherchée pendant des années. Personne ne l'avait trouvée. Elle la prit comme une inappréciable relique et la baisa.
Elle allait partout, cherchait, reconnaissait des traces presque invisibles dans les tentures des chambres qu'on n'avait point changées, revoyait ces figures bizarres que l'imagination prête souvent aux dessins des étoffes, des marbres, aux ombres des plafonds salis par le temps.
Elle marchait à pas muets, toute seule dans l'immense château silencieux, comme à travers un cimetière. Toute sa vie gisait là-dedans.
Elle descendit au salon. Il était sombre derrière ses volets fermés et elle fut quelque temps avant d'y rien distinguer ; puis, son regard s'habituant à l'obscurité, elle reconnut peu à peu les hautes tapisseries où se promenaient des oiseaux. Deux fauteuils étaient restés devant la cheminée comme si on venait de les quitter ; et l'odeur même de la pièce, une odeur qu'elle avait toujours gardée, comme les êtres ont la leur, une odeur vague, bien reconnaissable cependant, douce senteur indécise des vieux appartements, pénétrait Jeanne, l'enveloppait de souvenirs, grisait sa mémoire. Elle restait haletante, aspirant cette haleine du passé, et les yeux fixés sur les deux sièges. Et soudain, dans une brusque hallucination qu'enfanta son idée fixe, elle crut voir, elle vit, comme elle les avait vus si souvent, son père et sa mère chauffant leurs pieds au feu.
Elle recula épouvantée, heurta du dos le bord de la porte, s'y soutint pour ne pas tomber, les yeux toujours tendus sur les fauteuils.
La vision avait disparu.
Un petit morceau d'une branche morte tomba sur ma robe, je levai les yeux ; il venait du platane. Je m'approchai du gros arbre à la peau lisse et pâle, et le caressai de la main comme une bête. Mon pied heurta, dans l'herbe, un morceau de bois pourri ; c'était le dernier fragment du banc où je m'étais assise si souvent avec tous les miens, du banc qu'on avait posé le jour même de la première visite de Julien.
Alors je gagnai la double porte du vestibule et eus grand-peine à l'ouvrir, la lourde clef rouillée refusant de tourner. La serrure enfin céda avec un dur grincement des ressorts ; et le battant, un peu résistant lui-même, s'enfonça sous une poussée.
Tout de suite, et presque courant, je montai jusqu'à ma chambre.
Ainsi de suite.
Un petit morceau d'une branche morte tomba sur sa robe, elle leva les yeux ; il venait du platane. Elle s'approcha du gros arbre à la peau lisse et pâle, et le caressa de la main comme une bête. Son pied heurta, dans l'herbe, un morceau de bois pourri ; c'était le dernier fragment du banc où elle s'était assise si souvent avec tous les siens, du banc qu'on avait posé le jour même de la première visite de Julien.
Alors elle gagna la double porte du vestibule et eut grand-peine à l'ouvrir, la lourde clef rouillée refusant de tourner. La serrure enfin céda avec un dur grincement des ressorts ; et le battant, un peu résistant lui-même, s'enfonça sous une poussée.
Jeanne tout de suite, et presque courant, monta jusqu'à sa chambre. Elle ne la reconnut pas, tapissée d'un papier clair ; mais, ayant ouvert une fenêtre, elle demeura remuée jusqu'au fond de sa chair devant tout cet horizon tant aimé, le bosquet, les ormes, la lande, et la mer semée de voiles brunes qui semblaient immobiles au loin.
Alors elle se mit à rôder par la grande demeure vide. Elle regardait, sur les murailles, des taches familières à ses yeux. Elle s'arrêta devant un petit trou creusé dans le plâtre par le baron qui s'amusait souvent, en souvenir de son jeune temps, à faire des armes avec sa canne contre la cloison quand il passait devant cet endroit.
Dans la chambre de petite mère elle retrouva piquée derrière une porte, dans un coin sombre, auprès du lit, une fine épingle à tête d'or qu'elle avait enfoncée là autrefois (elle se le rappelait maintenant), et qu'elle avait, depuis, cherchée pendant des années. Personne ne l'avait trouvée. Elle la prit comme une inappréciable relique et la baisa.
Elle allait partout, cherchait, reconnaissait des traces presque invisibles dans les tentures des chambres qu'on n'avait point changées, revoyait ces figures bizarres que l'imagination prête souvent aux dessins des étoffes, des marbres, aux ombres des plafonds salis par le temps.
Elle marchait à pas muets, toute seule dans l'immense château silencieux, comme à travers un cimetière. Toute sa vie gisait là-dedans.
Elle descendit au salon. Il était sombre derrière ses volets fermés et elle fut quelque temps avant d'y rien distinguer ; puis, son regard s'habituant à l'obscurité, elle reconnut peu à peu les hautes tapisseries où se promenaient des oiseaux. Deux fauteuils étaient restés devant la cheminée comme si on venait de les quitter ; et l'odeur même de la pièce, une odeur qu'elle avait toujours gardée, comme les êtres ont la leur, une odeur vague, bien reconnaissable cependant, douce senteur indécise des vieux appartements, pénétrait Jeanne, l'enveloppait de souvenirs, grisait sa mémoire. Elle restait haletante, aspirant cette haleine du passé, et les yeux fixés sur les deux sièges. Et soudain, dans une brusque hallucination qu'enfanta son idée fixe, elle crut voir, elle vit, comme elle les avait vus si souvent, son père et sa mère chauffant leurs pieds au feu.
Elle recula épouvantée, heurta du dos le bord de la porte, s'y soutint pour ne pas tomber, les yeux toujours tendus sur les fauteuils.
La vision avait disparu.
Un petit morceau d'une branche morte tomba sur ma robe, je levai les yeux ; il venait du platane. Je m'approchai du gros arbre à la peau lisse et pâle, et le caressai de la main comme une bête. Mon pied heurta, dans l'herbe, un morceau de bois pourri ; c'était le dernier fragment du banc où je m'étais assise si souvent avec tous les miens, du banc qu'on avait posé le jour même de la première visite de Julien.
Alors je gagnai la double porte du vestibule et eus grand-peine à l'ouvrir, la lourde clef rouillée refusant de tourner. La serrure enfin céda avec un dur grincement des ressorts ; et le battant, un peu résistant lui-même, s'enfonça sous une poussée.
Tout de suite, et presque courant, je montai jusqu'à ma chambre.
Ainsi de suite.
- retraitéeDoyen
Ah, les bons vieux trucs des vieux !
Ainsi, au début de Germinal, on constate que si le point de vue dominant est celui de Lantier (quand il arrive de nuit et finit par identifier une fosse ), quelques détails coincent ( le feu qui couve depuis un an sous le terril, la localisation spatiale des villages, qu'un voyageur ignorant ne peut faire ), et que le point de vue omniscient est bien là, et que le narrateur a choisi de privilégier un temps les perceptions de Lantier.
Ainsi, au début de Germinal, on constate que si le point de vue dominant est celui de Lantier (quand il arrive de nuit et finit par identifier une fosse ), quelques détails coincent ( le feu qui couve depuis un an sous le terril, la localisation spatiale des villages, qu'un voyageur ignorant ne peut faire ), et que le point de vue omniscient est bien là, et que le narrateur a choisi de privilégier un temps les perceptions de Lantier.
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