Classe de 4e bavarde et inattentive

Gream, il n'y aurait pas un rétroprojecteur qui traîne quelque part ?

Non, c'est la dèche

J'ai le même soucis: une classe très bavarde, inattentive etc. Pas de vidéproj ni rétro, à peine un tableau (un tout petit que j'ai récupéré car je n'en avais pas!) Si je leur dicte, leur niveau est tellement bas qu'ils n'arrivent pas à suivre.
Je vais déjà revoir à la baisse tout mon programme car les 2/3 sont déjà bien largués. Demain je refais mon plan de classe suite à la séance épouvantable d'aujourd'hui.
J'ajoute, aucun soutien de la vie sco qui nous engueule si on les vire ou si on met des colles.

gream a écrit:Non, c'est la dèche

Les prix ayant fortement baissé, il faut faire le siège. De plus, pour tous les impératifs de programmes dont on nous rebat les oreilles (lecture d'image, HDA, t) c'st bien utile. Et sur l'année, les consommations de papier baissent : nous imprimons beaucoup moins en projetant des exercices, des tableaux. parfois, ça vien d'un seul coup : nous nous acharnions au début pour en avoir deux en tout, et subitement, on a équipé quasiment toutes les salles.

vivi1982 a écrit:J'ai le même soucis: une classe très bavarde, inattentive etc. Pas de vidéproj ni rétro, à peine un tableau (un tout petit que j'ai récupéré car je n'en avais pas!) Si je leur dicte, leur niveau est tellement bas qu'ils n'arrivent pas à suivre.
Je vais déjà revoir à la baisse tout mon programme car les 2/3 sont déjà bien largués. Demain je refais mon plan de classe suite à la séance épouvantable d'aujourd'hui.
J'ajoute, aucun soutien de la vie sco qui nous engueule si on les vire ou si on met des colles.

Un témoignage de plus sur la difficulté de la dictée en classe très faible.
Quant à la vie scolaire , de quel droit se permettent-ils de vous engueuler ? S'ils sont en difficulté (manque d'effectifs par exemple) il faut que tout le monde se mette d'accord pour trouver une solution, mais la finalité d'un établissement scolaire, c'est quand même de pouvoir faire cours, non ?

Mais comment vous faites quand vous vidéo-projetez pour que les élèves écrivent tous au même rythme ? Comme l'hétérogénéité en matière de vitesse est flagrante, très vite, certains élèves efficaces me demandent de "baisser le texte" à recopier alors que certains n'ont pas encore fini la première ligne...

eva a écrit:Mais comment vous faites quand vous vidéo-projetez pour que les élèves écrivent tous au même rythme ? Comme l'hétérogénéité en matière de vitesse est flagrante, très vite, certains élèves efficaces me demandent de "baisser le texte" à recopier alors que certains n'ont pas encore fini la première ligne...

Je me posais la même question à l'époque lointaine où j'avais la chance d'avoir un vidéo.

La CPE me donne l'impression que je suis la seule à avoir des problèmes. Je me sens vraiment super seule en fait face à cette classe.

vivi1982 a écrit:

eva a écrit:Mais comment vous faites quand vous vidéo-projetez pour que les élèves écrivent tous au même rythme ? Comme l'hétérogénéité en matière de vitesse est flagrante, très vite, certains élèves efficaces me demandent de "baisser le texte" à recopier alors que certains n'ont pas encore fini la première ligne...

Je me posais la même question à l'époque lointaine où j'avais la chance d'avoir un vidéo.

La CPE  me donne l'impression que je suis la seule à avoir des problèmes. Je me sens vraiment super seule en fait face à cette classe.

D'où la dictée, à un rythme relativement soutenu (je vérifie quand même que tout le monde écrit), avec des relectures faites par les élèves, et des reformulations :

Moi : patati, patata (lonnnnnnng) Kevin, relisez ce que nous venons d'écrire, s'il vous plaît. Merci. Chrysostome-Childéric, comment comprenez-vous cela ? Parfait, sautez une ligne, alinéa à deux carreaux. Ils en ont marre avant moi, et on peut faire cours normalement, ensuite.

Après, il y a une interro sur ce qui a été dicté.

Et ça fonctionne dans les classes très faibles - épelez les mots difficiles, les accords principaux.

eva a écrit:Mais comment vous faites quand vous vidéo-projetez pour que les élèves écrivent tous au même rythme ?

Je me pose aussi la question. Pour le moment je procède ainsi : déjà j'insiste pour qu'ils commencent à écrire dès qu'ils ont le texte au tableau (certains rêvassent et ne prennent leur stylo qu'au bout de 5 minutes sinon), ensuite je me cale sur le plus lent à écrire (sauf dys, à qui je donne le cours tapé à la fin de l'heure, donc s'ils n'ont pas tout écrit ce n'est pas grave) (je précise que j'ai des 6e et des 5e donc je trouve cruel de dire aux lents "débrouille toi", mais avec des plus grands je n'hésiterais pas). Les autres attendent quand ils ont fini. Par contre si celui qu'on attend se met à parler, je considère qu'il a fini d'écrire, donc je passe à la diapo suivante.

Bonsoir,

Je relance le sujet car je rencontre actuellement des problèmes avec une de mes 4è.
Pour le profil de la classe, ce sont globalement plutôt des élèves d'assez bon niveau, mais assez immatures. Quelques-uns en revanche sont d'un niveau très faible. Ils se connaissent tous puisqu'ils étaient ensemble l'an dernier.

Parmi ces élèves, j'ai un élève particulièrement perturbateur (commente tout sans cesse, se lève, coupe la parole...), une autre élève perturbatrice qui ne fait rien (dort sur sa table, n'a jamais ses affaires ,refuse de noter quoique ce soit, limite insolente). J'ai mis des mots dans les carnets, j'ai exclu une fois, mis des heures de colle et j'ai essayé de les placer à côté d'autres élèves calmes. Problème : ils arrivent toujours à faire le bazar avec ceux de derrière ou de devant. J'ai aussi testé les PPP, mais ils ne les font pas / n'en font que la moitié...

Ces 2 élèves gênent fortement le reste de la classe : du coup j'en ai 3 autres qui se permettent de faire un peu n'importe quoi et qui se mettent aussi à commenter, et je sens que toute la classe commence à m'échapper. Il y a un bruit de fond permanent, des tas de questions idiotes pour faire perdre du temps et ils cherchent à me faire tourner en bourrique (l'un d'eux m'a piqué la brosse à essuyer le tableau...), ils se comportent comme des bébés ("il m'a piqué ma colle !")...
J'ai essayé de les faire gratter en dictant le cours. Résultat bof : les 2 phénomènes ne suivent pas / n'écrivent pas et commente à voix haute, n'arrêtent pas de me faire répéter...
J'ai testé aussi le cours videoprojeté  à copier : sur le coup ça a marché : ils ont copié. Mais le cours d'après ils étaient très "remontés" contre moi, y compris les élèves qui d'habitude suivent, et ont cherché à me rendre chèvre. J'ai re-fait un cours au video-proj à copier : pas mieux. Les bons se plaignent qu'on s'ennuie... et les autres parlent toujours.
Je suis un peu désespérée et je commence à appréhender cette classe... Ca se passe heureusement mieux avec mes deux autres 4è : ils ont un niveau plus faible et l'année avait commencé très difficilement avec eux, mais après les avoir un peu secoués, on a réussi à établir une bonne ambiance de travail. On n'avance pas très vite car ils ont des difficultés, mais finalement on avance mieux qu'avec la classe des "bons".

Je suis nouvelle dans le collège (c'est mon année de T1) et je ne connais pas grand monde sur qui m'appuyer. J'ai vu avec le prof principal de ma 4è bavarde et les collègues. Ils me disent que dans leurs cours ça se passe assez bien et que mis à part les 2 élèves qui sont un peu pénibles, les autres avancent dans le calme. Du coup je me sens encore plus mal...

Des conseils ?

Merci à tous,

Penthesileee

Bah, ça se passe toujours très bien chez les collègues. Ne demande pas aux autres ce qu'ils en pensent, beaucoup manquent totalement de franchise, ou n'ont pas la même définition de "calme" que toi.

As-tu, et dans ce collège est-ce possible ?, pensé à appeler les parents des emme… élèves en difficulté comportementale ? Sinon, il reste l'exclusion de cours, et le rapport à la direction pour le sabotage d'une heure de cours. Ce n'est pas à prendre à la légère, surtout si l'élève (ou les élèves) en question essaie exprès de t'embêter.

Prends un RDV avec les parents. Isole les plus perturbateurs.
S'ils s'amusent à te prendre des objets sur le bureau, tu n'écris plus et tu dictes. Il faut que tu restes ferme. Pour les remarques bébés, tu les recadres systématiquement.
Si un des perturbateurs t'empêche de faire cours, tu exclus avec un travail à faire et tu fais un rapport au CPE avec copie à la direction.

Ah ! le mythe de la classe-qui-marche-bien-chez-moi-c'est-bizarre-que-chez-toi-ça-aille-pô...
Règle numéro 1 : ne jamais croire ce genre de collègue qui se fait mousser en méprisant les jeunes collègues.
Règle numéro 2 : personne ne me semble à l'abri de se faire bordéliser un jour.
Ca ne te rassurera pas, mais, prof depuis 15 ans et nouvelle dans un collège pourtant tranquille, les élèves me testent aussi, comme toi, et, comme toi, je suis un peu dépassée. Il faut arriver à passer le cap de Toussaint sans céder, je crois, après, ils se
lassent. Du coup, j'ai mis au point mon arsenal anti bavardage avec plus ou moins de succès.
Mon plan d'attaque cette année :
- 1 - je fais un plan de classe. Je les connais assez au bout d'un mois de cours pour les coller pile poil à côté de celui qu'ils ne peuvent pas encadrer. Ils font la gueule, pendant ce temps, silence radio.
- 2- Les carnets sont au bord de la table de façon à pouvoir les prendre au premier débordement.
- 3-discours bien militaire qui leur explique que a) il n'y pas plus d'avertissement, je tire à vue, pas de quartier, dieu reconnaîtra les siens. b) Le premier qui cause sans lever la main prend un mot, le deuxième prend un mot et une punition bien chiante (un collègue proposait sur un autre fil un texte de Plutarque sur le bavardage, un régal... https://fr.wikisource.org/wiki/Sur_le_bavardage) Le texte à copier est de plus en plus long, of course, en fonction des récidives. C'est noté (après tout, la copie fait partie des com-pétences maintenant...)
- 4- Si vous parlez, c'est que vous n'avez pas besoin de moi : on bosse la leçon tout seuls dans le livre, le lendemain, interro. Pas besoin de vidéoprojecteur, même si c'est bien commode, je reconnais. Si vous avez besoin de moi, vous la bouclez. J'essaie de commencer le cours comme prévu, je m'arrête une fois, une seule pour demander le silence, après, j'arrête.
- 5- Admettre de gâcher quelques heures de cours : les faire travailler seuls un moment sur un texte, les faire passer au tableau en tirant au sort. Si la prestation est correcte, ok, si elle est nulle ou si l'élève en profite pour faire le clown, insister en posant des questions ardues pour le ridiculiser. Je sais, c'est pas bien, mais l'égo des ados est tel qu'il me semble possible d'exploiter cette faiblesse une fois pour avoir la paix ensuite et les faire bosser.
-5- Pour les récidivistes, appel aux parents.
-6 - Pour les gamins qui provoquent, difficile de faire sans la vie scolaire. Il faut pouvoir exclure. Sinon, n'y aurait-il pas un collègue sympa dans une classe sympa (des petits surtout ) chez qui tu pourrais exclure (un grand dadais de troisième face à 25 paires d'yeux de sixième scandalisés avec une réflexion bien sentie pour les mettre tous de ton côté, ça marche bien).
-7- Se placer au fond, dans leur dos : la pression est plus importante.
-8- les rendre jaloux : avec mon autre 3e, j'ai fait un devoir bonus pour rattraper leur contrôle. Avec eux, nous prévoyons une sortie : vous comprenez bien qu'avec un comportement comme le vôtre, je ne pourrai pas envisager ce genre de chose, j'aurais trop honte... A moins que... ben ouais, du chantage, les morveux...
- sinon, le bon vieux cours magistral sans aucune prise de notes et résumé à trous noté en fin d'heure, ça peut marcher aussi. Les "bons" élèves ne  s'ennuieront pas.
Voilà, ce n'est pas la panacée, je me doute bien qu'en fonction du type d'élève, ça ne marchera pas, mais ça peut donner quelques pistes Cela demande sans doute à être complété...  Je crois vraiment que les bavardages diffus sont un des problèmes les plus difficiles à régler...
Bon courage !

J'ai deux petits malins comme ça dans une de mes classes. A cause d'eux il y avait un brouhaha, et les suiveurs s'en donnaient à coeur joie.
Maintenant, quand ils commencent à discuter, à s'agiter, je les reprends. A l'heure actuelle ça suffit parce que dès le début de l'année j'en ai envoyé un chez le principal (grâce à ses insultes fleuries). Pas d'avertissements que dalle : dehors direct. Le suivant je l'ai aligné avec mot aux parents. C'est déjà redescendu d'un cran.
Ensuite plan de classe, carnets sur le coin de la table.
Et l'arme ultime a été de leur dire qu'ils se comportaient plus mal que mes petites classes (ce qui est vrai), et qu'on allait revenir au système maternelle : trois carrés au tableau. Dès qu'il font trop de bruit, je met un croix dedans. Quand toutes les cases sont complètes : dictée générale qui compte dans la moyenne. Je n'ai jamais atteint toutes les cases
Bizarrement, les suiveurs ne suivent plus et demandent aux pénibles de la boucler. En bref, ils s'autorégulent en plus de mes petites interventions.

Depuis, on se permet des petites tranches d'humour, quelques digressions à chaque cours, et ça leur plaît. Ils partent tous poliment, et ils restent parfois pour papoter à la fin.

Merci de vos réponses !
Merci de vos réponses !

Le plan de classe, je l'ai fait dès le 2è cours de l'année suivant la méthode "une fille / un garçon". Je l'ai remodifié récemment. Mais impossible de les placer de manière efficace : il y a 5 ou 6 bavards qui finissent toujours par bavarder, peu importe le voisin. Je les ai collés à côté des bons élèves calmes (voire endormis) et eux aussi finissent par se mettre à parler.

J'ai déjà mis pas mal de mots dans les carnets assortis de punitions chiantes. Je ne sais pas si c'est très efficace : je perds du temps à mettre les mots et à les vérifier (+ ça donne lieu à des séances de contestation : "mais j'ai rien fait -tu te tais - mais c'est pas juste - mais madame il a rien fait ..." j'essaie de couper court à ce genre de discussion mais c'est très pénible) pendant lesquelles le reste de la classe s'ennuie et se disperse.
Certains gamins reviennent le cours d'après avec le mot non signé ou la punition non faite (rarement les deux bizarrement) et ça repart dans une séance de "tu me donnes ton carnet et tu viens voir à la fin de l'heure pour ton heure de colle". Du coup le gamin sait qu'il est déjà collé et qu'il ne peut pas lui arriver grand chose de plus et il bavarde et s'agite pendant tout le cours (sans que ce soit suffisamment excessif pour l'exclure).

Je vais tester le coup des croix et de la dictée notée. Je ne lâche rien !
Ce matin, j'ai testé le cours en vitesse speed : on écrit / on fait / on corrige au tableau, temps chrono sinon tout est à finir à la maison. Les bons suivaient déjà mieux mais toujours le bazar avec les autres.

Penthesileee a écrit:Certains gamins reviennent le cours d'après avec le mot non signé ou la punition non faite (rarement les deux bizarrement) et ça repart dans une séance de "tu me donnes ton carnet et tu viens voir à la fin de l'heure pour ton heure de colle". Du coup le gamin sait qu'il est déjà collé et qu'il ne peut pas lui arriver grand chose de plus et il bavarde et s'agite pendant tout le cours (sans que ce soit suffisamment excessif pour l'exclure).

Dans ce cas, je prends le carnet sans rien annoncer, l'élève vient me voir à la fin. S'ils me posent la question, je leur dis que ce n'est pas le moment et qu'on voit ça après le cours. Je double en général la punition avant de coller, pour ne pas coller tout de suite.
Si le carnet n'est pas signé, les punitions faites à moitié, j'appelle les parents.

Penthesileee a écrit:

Je suis nouvelle dans le collège (c'est mon année de T1) et je ne connais pas grand monde sur qui m'appuyer. J'ai vu avec le prof principal de ma 4è bavarde et les collègues. Ils me disent que dans leurs cours ça se passe assez bien et que mis à part les 2 élèves qui sont un peu pénibles, les autres avancent dans le calme. Du coup je me sens encore plus mal...

Penthesileee

Pourquoi ? Il ne faut surtout pas.

1- Comme l'ont dit les collègues, il y a des hypocrites en salle des professeurs. La gestion de classe, pour certains, c'est le tabou ultime. Et rien que ça parle dans le dos du collègue réputé "en difficulté", et rien que ça professe à voix haute sa propre réussite (réelle ou supposée) pour que surtout tout le monde soit bien au courant. Quand un collègue est en difficulté avec une classe, ne serait-ce que par humanité et humilité, je ne m'imagine pas claironner fièrement qu' "avec moi ils ne bougent pas" (la phrase typique de mon établissement, qui m'agace). Même si parfois c'est le cas. Mais comme les collègues ont dit, méfie-toi de ceux qui le disent un peu trop fort.

2- En admettant que ça soit en partie vraie, tu n'as pas (pour l'instant) à te remettre en cause. Beaucoup de nouveaux collègues l'ignorent (ce qui n'achève pas de m'étonner d'ailleurs), mais les collégiens testent les nouveaux profs. C'est pire en banlieue, c'est pire dans l'éducation prioritaire, c'est pire quand tu es jeune, c'est pire quand tu es néo ou stagiaire (et en général ils arrivent à le savoir), c'est pire quand tu es une femme (la plupart du temps). Mais c'est le cas partout. Donc tenir, montrer sa crédibilité professionnelle (sa "street cred" comme diraient certains). Les conseilleurs ne sont pas les payeurs, mais deux choses me paraissent essentielles:
              _ Couper court aux débats sur ta gestion de classe avec les élèves ("c'est comme ça et c'est tout", "NON" -réponse automatique à toute demande inattendue, c'est un principe auquel je ne déroge jamais-, "Les problèmes personnels se règlent en tête à tête à la fin du cours" sont devenus mes phrases maîtresses)
              _ Appeler les parents des plus chiants. Cela n'aura probablement aucun effet sur lesdits chiants mais si ça se sait que tu appelles les parents, certains parmi les autres devraient se calmer rapidement.

Sur le papier ça a l'air simple, mais moi j'ai mis un an à m'en sortir. Bon courage

J'ai un peu le même problème, j'ai une classe que je trouve bavarde, et quand j'ai demandé à une collègue si avec elle ils bavardaient, elle m'a dit "ah non ils n'ont pas intérêt".
Ben moi non plus je n'accepte pas les bavardages, mais ils bavardent quand même.

Ils contestent tout, sont immatures, et demain je rends les contrôles et je ne sais pas si je dois le faire en début ou en fin d'heure (au début ça m'arrangerait, mais je crains qu'ils ne passent l'heure à compter leurs points et à commenter).

Philomène : copies à la fin s'ils sont pénibles.

Je suis dans le même cas avec ma classe de 4ème, c'est la première année que j'en ai mais ça en vient au point où je déteste mes heures avec eux et j'appréhende tellement que ça me gâche ma journée.
Le dernier cours, hier, impossible de faire cours correctement, trop de bavardages, de remarques idiotes, un gamin qui fait exprès de tomber de sa chaise pour amuser la galerie. Bref, je n'en peux plus.
J'ai vidéo projeté le cours et leur ai demandé de copier, certains l'ont fait d'autres pas. J'ai précisé interro vendredi, jeudi on se revoit je réponds aux questions éventuelles. Sauf qu'un gamin avec un niveau moyen est venue me voir à la fin de l'heure en me disant madame je n'ai pas compris le cours. Je le comprends pas moyen de se concentrer là-dedans à cause de 5 pénibles.

Je vois le chantier...
Celui qui est tombé de sa chaise exprès, tu l'as puni ?

Je comprends très bien quand tu dis que ces heures avec eux te gâchent la journée. C'est la même chose pour moi lorsque j'ai ma classe, j'angoisse terriblement avant de les avoir. Leurs remarques me déstabilisent, on sent les gamins pourris gâtés habitués à ce qu'on leur passe tout.

Oui puni mais ce n'est qu'une fois de plus, il a déjà eu des choses à recopier et aussi une heure de colle de ma part, de toute évidence cela ne le calme pas.
Ba moi, c'est autre chose ils ne sont pas pourris gâtés du tout, c'est même une zone qui vit dans une grande pauvreté.
Ils en jouent d'ailleurs pour se traiter de clochard ou autre dans les couloirs, ou alors quand il y en a un qui n'a pas son matériel c'est " ba non madame il peut pas s'en acheter hein." BREF ambiance pourrie dans cette classe.

Autres solutions :

- Coup de fil aux parents
- Réunion avec les autres profs qui ont cette classe pour prendre une décision : fiche de suivi, signalement à la direction, avertissement comportement etc.
- intervention du principal ou du principal adjoint (consultés préalablement) chez qui tu envoies les fautifs passer une petite heure histoire de discuter

Après si c'est invivable, je rejoins les avis ci-dessus : tu projettes (et si ce n'est pas assez tu minutes un diaporama) et ils copient et font les exos tous seuls. Interros surprises régulières, et tu ne réponds à AUCUNE question. Ils se démerdent puisqu'ils n'ont pas besoin de toi pour bosser. Tu amènes un livre histoire de montrer que tu fais ostensiblement autre chose. ça peut prendre quelques séances, mais ils vont finir par comprendre qu'une flopée de notes pourries (ça ne peut aboutir qu'à ça) n'est pas bon pour eux, surtout alors que l'année d'après ils ont un brevet à préparer...
Au besoin, préviens le PP que tu vas faire ça, histoire que si tes élèves tentent quoi que ce soit, il te soutienne.

Ce qui m'embête c'est de pénaliser ceux qui veulent bosser en fait.
Un élève extrêmement perturbateur va passer en commission éducative mais je sais pas sur quoi cela va aboutir.
Et en effet, j'ai également ce sentiment où c'est encore plus la foire chez moi parce que je suis la nouvelle.
Oui je pense appeler les parents en effet mais ils sont très démissionnaires apparemment.

la belette a écrit:Ah ! le mythe de la classe-qui-marche-bien-chez-moi-c'est-bizarre-que-chez-toi-ça-aille-pô...

Pas un mythe pour moi mais normal.
Quand on est dans le même établissement depuis longtemps, qu'on a "sa" salle, qu'on connait très bien les élèves et leurs familles, qu'on sait comment ça fonctionne avec l'administration et la vie scolaire, c'est forcément plus facile d'avoir des "classes qui marchent bien."
De là à s'en vanter...

oui c'est ça aussi, je n'ai jamais la même salle dans la semaine alors j'ai fait mon plan de classe mais ils en jouent car on change de salle à chaque fois alors je dois replacer et ça râle et on perd un temps dingue.

J'avais ça l'an passé Baboutche : j'ai fait un plan pour chacune de mes salles. J'en avais 6, aucune avec la même disposition... tant pis, j'y ai passé 2heures, mais ça a aidé à calmer les choses.