Correction des EAF déprimante

mathou a écrit:Bonjour/soir,

Je suis une élève de 1ère S et j'ai passé les épreuves anticipées cette année. Je n'ai peut-être rien à faire ici mais je me sens obligée de répondre à ce que j'ai lu (chaque message des 24 pages du sujet).
Il m'a semblé comprendre que les trois sujets proposés avaient été ratés : Des descriptions trop banales pour l'écriture d'invention, des commentaires bancals et des dissertations qui manquent d'arguments et de maîtrise. Je comprends ce que vous dites mais quand je lis que les moyennes des notes accordées ne dépassent pas 7, 8 ou 9, je me dis qu'il y a un problème (une moyenne inférieure à 10 qui descend aussi bas me montre que les exigences sont bien au dessus des moyens des élèves, et que par conséquent nous en sommes pénalisés...). Premièrement, à vous entendre, ce n'est pas comme si une petite poignée d'élèves se retrouvait dans cette situation non, c'est la majorité des élèves (ce qui d'ailleurs confirme ce que j'ai dit entre parenthèses plus haut, des exigences supérieures aux moyens de l'élève (non aux capacités  )). Mais est-ce vraiment notre faute? Peut-être que si on nous avait consacré plus de temps sur la méthodologie et qu'on nous avait entraînés on s'en serait mieux sortis. Pour ma part, les 4 heures de français par semaine, notre professeur les réservait à nous faire écrire des lectures analytiques (qu'il nous dictait, je précise), de l'écriture de l'écriture de l'écriture... Alors évidemment, quand on passe une année à absorber ce que dit le prof, ce que dit le manuel, ce que dit le cours, et ce que dit internet aussi, on est incapable de faire quelque chose de nous même. On a les connaissances, mais on ne sait pas comment s'en servir, les appliquer, les utiliser judicieusement.

C'est tout de même malheureux, c'est une matière très intéressante qui mériterait d'être traitée autrement (ATTENTION je n'attaque pas les professeurs!). Résultat : Des professeurs qui peinent à corriger des copies jugées médiocres et des élèves déçus de leurs notes malgré des efforts conséquents (oui!). Qui est gagnant? Personne.


Merci de m'avoir lue, Mathou.

mathou a écrit:Pourquoi est-ce qu'aucun de vous ne peut me répondre sans se moquer? J'étais venue ici dans le but unique de dire ce que je pense et non pas d'agresser.

Aletheia a écrit:Mathou, vous avez parfaitement raison. 4h de français par semaine ne suffisent pas à préparer dignement les élèves au bac. Pensez-y pour vos engagements futurs, vous vous rendez parfaitement compte de la manière dont on a sabordé cette matière (cette culture... je m'arrête là je vais pas recommencer).  

Je rajoute juste qu'étant donné votre manière d'écrire, si j'avais eu ne serait-ce que quelques copies de la même qualité de langue que la vôtre, je n'aurais pas des moyennes si faibles. Nos copies correspondent à des paquets provenant souvent du même établissement, et si on ne tombe pas sur un lycée "correct", c'est la bérézina. Vous n'êtes pas consciente de l'indigence de la langue et des capacités de réflexion de vos petits camarades.

Par ailleurs je viens de mettre un 17/20 à une très bonne copie ayant choisi la dissertation.

Et je confirme : les deux autres sujets : invention et commentaire étaient mal conçus, c'était piégeux pour les élèves, soyez bien conscients qu'à moins de revaloriser notre matière et la manière de l'évaluer, c'est vous aussi, les élèves, qui en payez les conséquences.

Bon, à part ça, effectivement, vous n'avez pas réellement votre place ici  

mathou a écrit:Pourquoi est-ce qu'aucun de vous ne peut me répondre sans se moquer? J'étais venue ici dans le but unique de dire ce que je pense et non pas d'agresser.
EDIT : Les exigences que j'ai mentionnées, ne sont pas celles des professeurs. Du moins, je crois.

Aletheia a écrit:Mathou, vous avez parfaitement raison. 4h de français par semaine ne suffisent pas à préparer dignement les élèves au bac. Pensez-y pour vos engagements futurs, vous vous rendez parfaitement compte de la manière dont on a sabordé cette matière (cette culture... je m'arrête là je vais pas recommencer).  

Je rajoute juste qu'étant donné votre manière d'écrire, si j'avais eu ne serait-ce que quelques copies de la même qualité de langue que la vôtre, je n'aurais pas des moyennes si faibles. Nos copies correspondent à des paquets provenant souvent du même établissement, et si on ne tombe pas sur un lycée "correct", c'est la bérézina. Vous n'êtes pas consciente de l'indigence de la langue et des capacités de réflexion de vos petits camarades.

Par ailleurs je viens de mettre un 17/20 à une très bonne copie ayant choisi la dissertation.

Et je confirme : les deux autres sujets : invention et commentaire étaient mal conçus, c'était piégeux pour les élèves, soyez bien conscients qu'à moins de revaloriser notre matière et la manière de l'évaluer, c'est vous aussi, les élèves, qui en payez les conséquences.

Bon, à part ça, effectivement, vous n'avez pas réellement votre place ici  

illizia a écrit:

thrasybule a écrit:

thrasybule a écrit:Bon, on est bien d'accord que personne n'a le droit de faire remonter mes notes? Imaginons qu'un collègue ne soit as d'accord avec mon évaluation, je peux lui dire fuck?

Je m'auto-up puisque je dois partir dans 15 minutes pour la réunion-à-la-con

Sans vouloir jouer les trouble-fête, lorsque j'avais posé la question à l'inspecteur il y a quelques années (étant moi-même bombardée "harmonisatrice"...  régulièrement), il m'avait affirmé que c'était le jury et non chaque correcteur individuellement qui était responsable et souverain pour les notes: donc, il (enfin, "vous", soit l'ensemble des correcteurs de ton centre, avec le coordo comme meneur des opérations) peut et doit décider des notes finales, d'où la réunion où on peut relire les copies au-dessous de 6 ou 5, celle d'un paquet (hem) nettement en-dessous des autres moyennes...etc

C'est toujours ce que j'ai vu faire depuis des années, sur l'académie de Paris-Versaille-Créteil: sauf que selon l'état d'esprit du jury, (et depuis quelques temps on relit de moins en moins, il semble clair à tous,sauf à quelques brebis effarées tout juste sorties de l'ioumph, que nous notons les copies à leur valeur et pas particulièrement sèchement: c'est mauvais, c'est tout) ça se fait plus ou moins vite/facilement/pas du tout...

Bon courage en tout cas  (pense à moi qui dois encore me fader 40 commentaires  )

Amaliah a écrit:Vous savez quoi? J'ai deux candidats pour lesquels ils se sont trompés d'étiquette d'anonymat : les deux copies bien différentes ont exactement la même étiquette! Souhaitez-moi bon courage pour ce matin!

Amaliah a écrit:Sin on une demi-journée de réunion d'harmonisation prévue ce matin, j'arrive, pas de coordonnatrice, presque tous les collègues avaient déjà enregistré leurs notes, on ne m'a même pas demandé mes moyennes. Je suis restée avec mon 8,5 en gros, j'ai tout enregistré et à 9h15 j'étais dehors! Vous me rappellerez de ne pas me prendre la tête l'an prochain si je suis à nouveau convoquée?!

mathou a écrit:Bonjour/soir,

Je suis une élève de 1ère S et j'ai passé les épreuves anticipées cette année. Je n'ai peut-être rien à faire ici mais je me sens obligée de répondre à ce que j'ai lu (chaque message des 24 pages du sujet).
Il m'a semblé comprendre que les trois sujets proposés avaient été ratés : Des descriptions trop banales pour l'écriture d'invention, des commentaires bancals et des dissertations qui manquent d'arguments et de maîtrise. Je comprends ce que vous dites mais quand je lis que les moyennes des notes accordées ne dépassent pas 7, 8 ou 9, je me dis qu'il y a un problème (une moyenne inférieure à 10 qui descend aussi bas me montre que les exigences sont bien au dessus des moyens des élèves, et que par conséquent nous en sommes pénalisés...). Premièrement, à vous entendre, ce n'est pas comme si une petite poignée d'élèves se retrouvait dans cette situation non, c'est la majorité des élèves (ce qui d'ailleurs confirme ce que j'ai dit entre parenthèses plus haut, des exigences supérieures aux moyens de l'élève (non aux capacités  )). Mais est-ce vraiment notre faute? Peut-être que si on nous avait consacré plus de temps sur la méthodologie et qu'on nous avait entraînés on s'en serait mieux sortis. Pour ma part, les 4 heures de français par semaine, notre professeur les réservait à nous faire écrire des lectures analytiques (qu'il nous dictait, je précise), de l'écriture de l'écriture de l'écriture... Alors évidemment, quand on passe une année à absorber ce que dit le prof, ce que dit le manuel, ce que dit le cours, et ce que dit internet aussi, on est incapable de faire quelque chose de nous même. On a les connaissances, mais on ne sait pas comment s'en servir, les appliquer, les utiliser judicieusement.

C'est tout de même malheureux, c'est une matière très intéressante qui mériterait d'être traitée autrement (ATTENTION je n'attaque pas les professeurs!). Résultat : Des professeurs qui peinent à corriger des copies jugées médiocres et des élèves déçus de leurs notes malgré des efforts conséquents (oui!). Qui est gagnant? Personne.


Merci de m'avoir lue, Mathou.

Cripure a écrit:

Amaliah a écrit:Sin on une demi-journée de réunion d'harmonisation prévue ce matin, j'arrive, pas de coordonnatrice, presque tous les collègues avaient déjà enregistré leurs notes, on ne m'a même pas demandé mes moyennes. Je suis restée avec mon 8,5 en gros, j'ai tout enregistré et à 9h15 j'étais dehors! Vous me rappellerez de ne pas me prendre la tête l'an prochain si je suis à nouveau convoquée?!

Kékidi, tonton Cripure, depuis un mois ?

Cripure a écrit:Dites, une question aux experts. Vous connaissez, vous, l'emploi d'incipit pour désigner le pauvre chapeau introductif du texte ? J'ai plusieurs copies qui en font une explication de Giono, et ils n'ont pas dû inventer ça tout seul...
C'est vraiment n'importe quoi, la façon dont on étudie les textes aujourd'hui

Cripure a écrit:Dites, une question aux experts. Vous connaissez, vous, l'emploi d'incipit pour désigner le pauvre chapeau introductif du texte ? J'ai plusieurs copies qui en font une explication de Giono, et ils n'ont pas dû inventer ça tout seul...
C'est vraiment n'importe quoi, la façon dont on étudie les textes aujourd'hui

Lilypims a écrit:

Cripure a écrit:Dites, une question aux experts. Vous connaissez, vous, l'emploi d'incipit pour désigner le pauvre chapeau introductif du texte ? J'ai plusieurs copies qui en font une explication de Giono, et ils n'ont pas dû inventer ça tout seul...
C'est vraiment n'importe quoi, la façon dont on étudie les textes aujourd'hui

A l'oral, j'ai eu une petite dizaine de candidats persuadés que le chapeau introductif faisait partie de l'œuvre. Je ne pense vraiment pas que l'erreur vienne du professeur ; certains élèves n'écoutent que d'une oreille et mélangent tout.

Lilypims a écrit:

Cripure a écrit:Dites, une question aux experts. Vous connaissez, vous, l'emploi d'incipit pour désigner le pauvre chapeau introductif du texte ? J'ai plusieurs copies qui en font une explication de Giono, et ils n'ont pas dû inventer ça tout seul...
C'est vraiment n'importe quoi, la façon dont on étudie les textes aujourd'hui

A l'oral, j'ai eu une petite dizaine de candidats persuadés que le chapeau introductif faisait partie de l'œuvre. Je ne pense vraiment pas que l'erreur vienne du professeur ; certains élèves n'écoutent que d'une oreille et mélangent tout.