- yphrogEsprit éclairé
Naméallôô kwa? t'es Cripure et tu ne veux pas kôzer latin?
- LilypimsGrand sage
Je me pose des questions à propos de l'Ortho Collège 3e qui analyse comme des compléments de l'adverbe les éléments mis en gras dans les phrases suivantes.
Je suis partie avant toi.
Vous boirez encore un verre d'eau.
Pour moi, ici, "avant" est une préposition, donc "toi" ne peut pas être complément de l'adverbe et "un verre d'eau" est COD du verbe "boire".
Je suis partie avant toi.
Vous boirez encore un verre d'eau.
Pour moi, ici, "avant" est une préposition, donc "toi" ne peut pas être complément de l'adverbe et "un verre d'eau" est COD du verbe "boire".
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...il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer...
- V.MarchaisEmpereur
Tu as raison.
Si les mots en gras complétaient "encore", ils disparaîtraient avec lui.
Or : Je bois un verre d'eau.
Bon, une erreur, ça peut arriver, mais ça, c'est fort, quand même.
- LilypimsGrand sage
V.Marchais a écrit:
Tu as raison.
Si les mots en gras complétaient "encore", ils disparaîtraient avec lui.
Or : Je bois un verre d'eau.
Bon, une erreur, ça peut arriver, mais ça, c'est fort, quand même.
Bon, ça me rassure. C'est en première page du manuel, dans un tableau sur les fonctions.
- User5899Demi-dieu
Lilypims a écrit:Je me pose des questions à propos de l'Ortho Collège 3e qui analyse comme des compléments de l'adverbe les éléments mis en gras dans les phrases suivantes.
Je suis partie avant toi.
Vous boirez encore un verre d'eau.
- maiteNiveau 9
Dans une grammaire de 6e, je trouve "Sofiane ressemble à un mousquetaire"et un mousquetaire est analysé comme étant un attribut du sujet.
Il s'agit pour moi d'un COI, ai-je tort ?
Il s'agit pour moi d'un COI, ai-je tort ?
- yphrogEsprit éclairé
Je pencherais pour attribut de sujet, même si "re" c'est ce qui m'intéresserait le plus dans cette phrase.
Aucun COI ici, mais c'est une autre langue: He's like a mousquetaire.
Aucun COI ici, mais c'est une autre langue: He's like a mousquetaire.
- V.MarchaisEmpereur
ressembler à qqch, v. tr, qui se contruit avec un COI.
- yphrogEsprit éclairé
avec beaucoup de contruition, je cède
VM-1 xP-0
L'article "un" est la justification formelle, sans doute?
VM-1 xP-0
L'article "un" est la justification formelle, sans doute?
- CelebornEsprit sacré
Ensuite, c'est vrai que c'est un cas limite...
À comparer avec :
Sofiane a l'air d'un mousquetaire
Sofiane passe pour un mousquetaire
Alors que "avoir l'air de" et "passer pour" sont traditionnellement rangés dans les locutions verbales attributives.
Je constate néanmoins qu'on ne peut pas construire "ressembler" ou "ressembler à" avec un adjectif qualificatif.
Sofiane a l'air jeune.
Sofiane passe pour jeune.
*Sofiane ressemble (à) jeune.
À comparer avec :
Sofiane a l'air d'un mousquetaire
Sofiane passe pour un mousquetaire
Alors que "avoir l'air de" et "passer pour" sont traditionnellement rangés dans les locutions verbales attributives.
Je constate néanmoins qu'on ne peut pas construire "ressembler" ou "ressembler à" avec un adjectif qualificatif.
Sofiane a l'air jeune.
Sofiane passe pour jeune.
*Sofiane ressemble (à) jeune.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- CarabasVénérable
Il a quelque chose d'inquiétant.
Quelle est la fonction d'"inquiétant? Epithète?
D'avance merci. :aaz:
Quelle est la fonction d'"inquiétant? Epithète?
D'avance merci. :aaz:
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- V.MarchaisEmpereur
Oui, Carabas. Cela arrive souvent quand l'épithète qualifie un pronom indéfini. D'ailleurs, en diachronie, tu trouves le même tour sans "de", apparu tardivement : avant cela, on voyait plus clairement la fonciton épithète.
Au XVIIe siècle, on pouvait dire : Il n'est rien plus étrange...
Au XVIIe siècle, on pouvait dire : Il n'est rien plus étrange...
- CarabasVénérable
Ouf, merci. Il me semblait me souvenir de cette analyse, mais j'ai été prise d'un doute.
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- retraitéeDoyen
Tu as aussi des appositions avec de:
La ville de paris
ce coquin de Paul
La ville de paris
ce coquin de Paul
- CarabasVénérable
Oui.
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- Elle aimeExpert
Pour mon deuxième cours avec mes troisièmes, j'ai prévu de faire revoir (ou voir) les classes de mots variables. Je m'inspire du manuel TDL pour ma progression.
Je suis ennuyée s'agissant des pronoms adverbiaux (y, en). Il me paraît difficile et erroné de les classer comme des pronoms classiques (ils n'appartiennent pas réellement aux mots variables) mais aussi dangereux de ne pas les aborder.
Qu'en pensez-vous ?
Je suis ennuyée s'agissant des pronoms adverbiaux (y, en). Il me paraît difficile et erroné de les classer comme des pronoms classiques (ils n'appartiennent pas réellement aux mots variables) mais aussi dangereux de ne pas les aborder.
Qu'en pensez-vous ?
- IphigénieProphète
nihil noviretraitée a écrit:Tu as aussi des appositions avec de:
La ville de paris
ce coquin de Paul
- V.MarchaisEmpereur
Si tu penses que tu as des élèves suffisamment solides pour entrer dans cette distinction, pour entendre parler de pronom adverbial sans se mettre à tout mélanger (et te sortir du pronom nominal ou verbal), pour s'entendre préciser comme une chose de la plus haute importance que "en" et "y" sont invariables sans oublier par la suite que ce minuscule "l'" qu'ils négligent si souvent a lui un genre et un nombre invisibles mais réels dont il faudra éventuellement tenir compte pour les accords, si tu les sens prêts à entendre ces explications, libre à toi de les donner.Ciara a écrit:Je suis ennuyée s'agissant des pronoms adverbiaux (y, en). Il me paraît difficile et erroné de les classer comme des pronoms classiques (ils n'appartiennent pas réellement aux mots variables) mais aussi dangereux de ne pas les aborder.
Qu'en pensez-vous ?
Notre position, dans TDL, a toujours été de nous rappeler que nous nous adressons à des enfants de 14, 15 ans au maximum, qui ne savent généralement pas ce qu'est un pronom tout court, et que certaines distinctions peuvent attendre la fac (je ne suis d'ailleurs pas sûre d'avoir moi-même entendu parler de pronom adverbial avant ce temps-là). Aussi nous gardons-nous bien de prononcer l'expression "pronom adverbial", tout autant que de citer "en" ou "y" dans la liste des pronoms personnels. Le silence nous a paru la position la plus prudente. De même nous tenons-nous prudemment à l'écart des débats universitaires et restons-nous quelque peu évasifs sur la nature précise de "on", considéré ici comme personnel, là comme indéfini. Cela n'empêche nullement de faire des exercices dans lesquels on demande à l'élève de transformer le COI en pronom dans une phrase comme Je me souviens de ses paroles exactes, ou d'identifier le COI et sa référence, ainsi que de donner sa classe (générale), dans une phrase comme Je m'en souviens. N'est-ce pas là l'essentiel ?
Est-ce que tu enseignes les noms propres, généralement invariables, dans une leçon différente de celle du nom, mot variable ? Est-ce que cela te pose problème ?
J'avoue avoir du mal à concevoir ce qui serait "dangereux" dans cette position, mais je vois assez bien ce qui est casse-gueule dans la position contraire. À moins de très bonnes classes. À toi de juger.
- CelebornEsprit sacré
J'ai toujours parlé de pronoms adverbiaux (même en 6e), et ça n'a jamais semblé poser problème. Ce sont des mots ultra courants : je me verrais mal ne pas les aborder.Ciara a écrit:Pour mon deuxième cours avec mes troisièmes, j'ai prévu de faire revoir (ou voir) les classes de mots variables. Je m'inspire du manuel TDL pour ma progression.
Je suis ennuyée s'agissant des pronoms adverbiaux (y, en). Il me paraît difficile et erroné de les classer comme des pronoms classiques (ils n'appartiennent pas réellement aux mots variables) mais aussi dangereux de ne pas les aborder.
Qu'en pensez-vous ?
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- Elle aimeExpert
Merci pour vos réponses.
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- AmaliahEmpereur
Je me tourne une nouvelle fois sur ce topic qui pourrait être élu "topic le plus utile du forum"!
Et comme d'habitude, j'ai un peu honte de ma question : comment faire la différence entre "des" partitif et "des" indéfini? Il me semblait que si l'on pouvait mettre "des" au singulier, soit "un(e)", c'était un indéfini.
Dans le TDL 4e, un exercice propose une phrase qui, de mémoire, se termine ainsi : "du pain, du vin, de l'eau et des fraises". Les trois premiers sont des partitifs et le dernier un indéfini pour moi. Mais le livre du prof dit articles partitifs pour tous.
Du coup je suis perdue et je n'arrive pas à trouver un exemple avec "des" partitif.
Et comme d'habitude, j'ai un peu honte de ma question : comment faire la différence entre "des" partitif et "des" indéfini? Il me semblait que si l'on pouvait mettre "des" au singulier, soit "un(e)", c'était un indéfini.
Dans le TDL 4e, un exercice propose une phrase qui, de mémoire, se termine ainsi : "du pain, du vin, de l'eau et des fraises". Les trois premiers sont des partitifs et le dernier un indéfini pour moi. Mais le livre du prof dit articles partitifs pour tous.
Du coup je suis perdue et je n'arrive pas à trouver un exemple avec "des" partitif.
- CarabasVénérable
Je suis d'accord avec ton analyse et ne comprends pas le livre des profs...
Pour un exemple avec "des" partitif: des épinards, vu que ça ne se compte pas.
Tu n'es pas la seule à être embrouillée avec les partitifs... :gratte:
Pour un exemple avec "des" partitif: des épinards, vu que ça ne se compte pas.
Tu n'es pas la seule à être embrouillée avec les partitifs... :gratte:
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- V.MarchaisEmpereur
Ce n'est pas toujours évident de trancher. On peut le dire aux élèves.
Les trucs quelques/un peu de ou un/une marchent plutôt bien.
On boit de l'eau / un peu d'eau, pas une eau.
On mange des céréales, un peu de céréales, quelques céréales, pas une céréale, sauf à grignoter ou à vouloir enquiquiner son prof de grammaire.
Peut-être l'exemple des céréales sera-t-il le plus parlant.
De toute façon, tu peux l'expliquer aux élèves, ce n'est pas très difficile à comprendre, l'article indéfini pluriel est, au départ, un partitif. Justement, parce qu'on ne précise pas la quantité prélevée sur le tout.
Je veux des fraises, c'est : Je veux un peu de toutes les fraises qu'il y a.C'est le même mot, en fait, historiquement parlant. Cela explique qu'il soit souvent difficile de trancher.
Ici, est-ce qu'on considère qu'on mange quelques fraises, un pluriel sans précision de la quantité exacte, ou un peu fraises, sans s'occuper du tout de compter ? À la base, dans la langue, c'est la même chose, et on comprend pourquoi.
Les trucs quelques/un peu de ou un/une marchent plutôt bien.
On boit de l'eau / un peu d'eau, pas une eau.
On mange des céréales, un peu de céréales, quelques céréales, pas une céréale, sauf à grignoter ou à vouloir enquiquiner son prof de grammaire.
Peut-être l'exemple des céréales sera-t-il le plus parlant.
De toute façon, tu peux l'expliquer aux élèves, ce n'est pas très difficile à comprendre, l'article indéfini pluriel est, au départ, un partitif. Justement, parce qu'on ne précise pas la quantité prélevée sur le tout.
Je veux des fraises, c'est : Je veux un peu de toutes les fraises qu'il y a.C'est le même mot, en fait, historiquement parlant. Cela explique qu'il soit souvent difficile de trancher.
Ici, est-ce qu'on considère qu'on mange quelques fraises, un pluriel sans précision de la quantité exacte, ou un peu fraises, sans s'occuper du tout de compter ? À la base, dans la langue, c'est la même chose, et on comprend pourquoi.
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