En réaction aux "pédagogies nouvelles" : Essai de bibliographie

évolutions a écrit:Ce travail de sape de l'école française ne semble pas nouveau. Je viens de terminer la lecture d'un essai de Paul Guth datant de 1980 : "Lettre ouverte aux futurs illettrés" dans lequel il tente de montrer que les politiques en matière d'éducation ont contribué à renforcer la médiocrité (pour rester positif) des élèves confiés à l'éducation nationale. Cela fait plus de 40 ans que nous assistons au naufrage de l'école et que nous, les 50 millions de taupes (maintenant 65) nous ne réagissons quasiment pas. Jusqu'où pourrons-nous aller ainsi avec ce laxisme destructeur ? La réforme que vous subissez n'est qu'une étape de plus vers le funeste destin qui attend l'école de la République. Le plus dur à avaler c'est que c'est la gauche, avec ses airs de sauveur de l'école, qui plante les banderilles les plus douloureuses. En conséquence de quoi, je glisse, à chaque élection, un bulletin PS customisé avec un maître-mot : Trahison !

Elles abondent pour établir que les facteurs majeurs de la réussite des élèves sont la qualité du corps enseignant, l’exigence académique des cursus – supposant des enseignements progressifs et structurés – et les attentes élevées communiquées aux élèves, l’attention portée à la réussite de chacun, le suivi effectif des progrès réalisés ainsi que la clarté des objectifs institutionnels.

ycombe a écrit:Je me permet de remonter ce fil pour remettre une vidéo postée dans un autre fil:



Un bibliographie commentée se trouve dans la video:
18:49 Visible learning
19:38 Visible learning for teachers
20:42 Quelques autres livres (Make it stick, The everiday parenting toolkit, Pourquoi les enfants n'aiment pas l'école).


Franck Ramus donne aussi un lien vers un article de son blog avec des conseils de lecture:
http://franck-ramus.blogspot.fr/2015/11/comment-se-former-leducation-fondee-sur.html
http://www.scilogs.fr/ramus-meninges/comment-se-former-a-leducation-fondee-sur-des-preuves/

Elyas a écrit:
En ce moment, mes évaluations en cours se basent sur des idées de Make it stick! et de Visible Learning (entraînement intensif de la mémorisation avec feedback immédiat, usage du Student self-reported grades, explicitation permanente des enjeux/consignes/exigences et usage de la reformulation/narrativisation des connaissances pour mieux les apprendre et les comprendre, apprentissage de multiples langages pour donner la liberté de choisir celui qui est le plus efficace à chaque élèves pour mémoriser, enseignement des stratégies de résolution de problèmes de manière explicite...).

Zagara a écrit:Sur la vidéo postée plus haut : c'est hautement critiquable la méthode de l'expérimentation in vivo en sciences humaines, surtout lorsqu'elle prétend traiter identiquement des résultats provenant de différents pays. Et surtout lorsqu'on prétend mathématiser les comportements humains (ici l'apprentissage de la lecture), les ramener à des fonctions et des quantifications. C'est oublier toutes les données relatives qui font qu'on est des humains et pas des machines qui réagiront identiquement dans des situations identiques. C'est aussi oublier toutes les différences culturelles, les aléas, etc. C'est aussi oublier que celui qui se sait observé va modifier son comportement, même inconsciemment, et ainsi truquer le résultat. Ces expérimentations ont une capacité performative qui fait que le sujet va modifier son comportement, car il n'est pas un électron ou un atome, mais est doué de conscience. Les sciences sociales ne sont pas réductibles à des règles mathématiques, ce n'est pas de la physique. Bref, ces "preuves" n'ont pas du tout la même valeur que les preuves de la science physique.

L'expérimentation in vivo mathématisante, ça ne marche pas en économie (c'est ce type de méthodes qui ont légitimé toutes les pratiques qui ont conduit à la crise de 2008) et ça m'étonnerait que ça marche en éducation.

Marilyn Jager Adams a écrit:the vast majority of program comparison studies indicate that approaches including systematic phonic instruction result in comprehension skills that are at least comparable to, and word recognition and spelling skills that are significantly better than, those that do not. Furthermore, approaches in which systematic code instruction is included alongside meaning emphasis, language instruction, and connected reading are found to result in superior reading achievement overall. And these conclusions seem at least as valid for children with low reading-readiness profiles as they are for their better prepared and more advantaged peers.

Before leaving this topic, it is worth adding a note and a caveat. The note is simply of interest. The major conclusions of the program comparison studies are based on masses of data gathered through formal experimental procedures and scrutinized through relatively sophisticated statistical techniques. Yet they are, point for point, virtually identical to those at which Jeanne Chall had arrived on the basis of her classroom observations and interpretive reviews of the literature.

The caveat is more subtle. There are enormous differences in the outcomes of any program depending on the particular schools, teachers, children, and implementation vagaries involved. Yet despite all of these very real and significant differences, there seems to be something about that broad class of instruction known as phonics that is of general, substantive, and lasting value.