- InvitéInvité
Merci pour le fou rire! :lol!:Cripure a écrit:Mais pourquoi arbitrer ? Vous laissez vos enseignants travailler comme ils l'entendent, et vous, vous faites réaliser de jolis panneaux "Les brocolis, c'est la vie" pour la campagne du CESC "Un légume, plus de rhume". Et voilà.LJeanjeau a écrit:Et sinon, les tâches complexes ... je ne sais toujours pas comment arbitrer entre des enseignants ayant la même formation initiale, la même expérience, les mêmes élèves, les uns me disant que c'est de la merde et les autres me disant que c'est génial ...
Moi j'en vois fonctionner et je trouve que cela ne cède en rien au niveau d'exigence de ce que l'on apporte aux élèves. L'avantage me semblant seulement dans le fait qu'ils puissent progresser chacun à leur rythme et selon leur cheminement vers l'objectifs que leur assigne le professeur. Progressivité, acquisition des savoirs de base, rigueur ... tout y est, alors pourquoi un tel anathème ?
Bon, en vrai, c'est un peu plus complexe que ça...
- PaddyHabitué du forum
Cripure a écrit:Mais pourquoi arbitrer ? Vous laissez vos enseignants travailler comme ils l'entendent, et vous, vous faites réaliser de jolis panneaux "Les brocolis, c'est la vie" pour la campagne du CESC "Un légume, plus de rhume". Et voilà.LJeanjeau a écrit:Et sinon, les tâches complexes ... je ne sais toujours pas comment arbitrer entre des enseignants ayant la même formation initiale, la même expérience, les mêmes élèves, les uns me disant que c'est de la merde et les autres me disant que c'est génial ...
Moi j'en vois fonctionner et je trouve que cela ne cède en rien au niveau d'exigence de ce que l'on apporte aux élèves. L'avantage me semblant seulement dans le fait qu'ils puissent progresser chacun à leur rythme et selon leur cheminement vers l'objectifs que leur assigne le professeur. Progressivité, acquisition des savoirs de base, rigueur ... tout y est, alors pourquoi un tel anathème ?
:lol!:
- IgniatiusGuide spirituel
LJeanjeau a écrit:Et sinon, les tâches complexes ... je ne sais toujours pas comment arbitrer entre des enseignants ayant la même formation initiale, la même expérience, les mêmes élèves, les uns me disant que c'est de la merde et les autres me disant que c'est génial ...
Moi j'en vois fonctionner et je trouve que cela ne cède en rien au niveau d'exigence de ce que l'on apporte aux élèves. L'avantage me semblant seulement dans le fait qu'ils puissent progresser chacun à leur rythme et selon leur cheminement vers l'objectifs que leur assigne le professeur. Progressivité, acquisition des savoirs de base, rigueur ... tout y est, alors pourquoi un tel anathème ?
Comment trouvez-vous cela ?
Vous êtes assez perspicace pour déceler les progrès effectués par les élèves dans chacune des classes de vos profs ?
Moi je pense que ceux qui prétendent que les tâches complexes permettent de faire progresser TOUS leurs élèves, et les meilleurs aussi bien que par des méthodes dites traditionnelles sont des menteurs. Au mieux, ils se bercent d'illusions et, si personne ne se rend compte de la dégradation des connaissances engrangées par leurs élèves, c'est bien seulement grâce à des programmes fortement déflationnistes, qui leur permettent de masquer leurs manquements.
Les seuls qui éventuellement s'en rendent compte sont leurs collègues qui récupèrent leurs élèves l'année suivante.
Moi, quand je lis tous vos amis sur twitter, je trouve que c'est surtout le règne de l'auto-congratulation béate : si un élève va écrire un truc intelligent au tableau, ils sont tous fous #bonheurpédagogique, #enseignerautrement, #soclepromessedémocratique, #travaillerpourtouslesélèves, etc.
Où est l'évaluation sérieuse là-dedans ?
Vous savez quoi ? Personnellement, je doute en permanence, et je pense que ce que je fais est de plus en plus inefficace pour mes élèves.
Vos amis pensent savoir DEJA comment faire BIEN pour TOUS les élèves.
C'est un peu délirant.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- JPhMMDemi-dieu
Le Vrai sujet était "Faites-vous des tâches complexes?". Et après avoir lu vos insinuations selon lesquelles qui était sceptique vis-à-vis des tâches complexes devrait questionner sa compétence professionnelle, je dois avouer que non, je n'ai vraiment pas envie de discuter avec vous, de ce qui n'entre pas dans mes habitudes (ce dont vous ne savez toujours rien, du reste, mais vous adorez lancer des accusations infondées) comme de ce qui entre dans mes habitudes. Je vous laisse à vos tâches infaisables, puisque, du haut de votre extrême compétence en la matière, vous confondez encore complexité et difficulté.LJeanjeau a écrit:Il reste toujours possible d'aller plus loin que les tâches complexes ... inventons le concept de "tâche infaisable", soit. En voici une autre : discuter de ce qui n'entre pas dans vos habitudes, sans anathème ni arguments qui se réfugient sur la forme pour mieux oublier le vrai sujet
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Presse-puréeGrand sage
En lettres, de ce que je peux voir, c'est juste un renoncement à la littérature. On enferme l'élève en lui-même en s'efforçant de faire coller les évaluations uniquement à des situations pouvant se trouver dans la vie courante, ou alors on passe par des exercices où l'on n'écrit plus (j'ai vu passer des tâches complexes/évaluations finales sous forme de frises chronologiques par exemple).
Vous savez quoi? Mes petits cinquièmes, comble d'horreur, écrivent une rédaction d'imitation: un roman de chevalerie. Après avoir réfléchi en groupe aux détails du plan, en utilisant les textes modèles vus en cours ou bien leurs connaissances personnelles, ou encore des livres qu'ils aiment et qu'ils peuvent amener, ils écrivent un épisode de la vie d'un chevalier, de sa naissance, merveilleuse ou tragique, à sa mort auprès du roi Arthur lors de la bataille de Camlann.
Figurez-vous qu'ils écrivent, et qu'ils sont heureux de le faire.
Je n'ai rien inventé; je suis sûr que, après avoir travaillé la geste arthurienne, des milliers de professeurs auront comme moi donné un sujet de ce type à leurs élèves. Et pourtant ils écrivent toujours, malgré l'inactualité (et encore, on peut en douter, il suffit de jouer un peu à des jeux vidéos pour voir les tonnes de références implicites à la geste arthurienne. Et je n'ose y évoquer la présence du Moyen-Âge...voir ICI par exemple
ou là!!!!
ou encore là [un test par un média grand public non spécialisé] ...).
Mais comme ce sujet n'est pas utile dans la vie future, j'imagine que vous allez m'allumer sur Twitter...
Au fait, à force de vouloir à tout crin toujours tout rattacher à la vie de tous les jours, zavez vu un peu ce que donnent les inscriptions dans le supérieur en sciences humaines? Vous avez vu qu'il y a un bouquin qui sort par mois pour "défendre" ou "montrer l'utilité" des sciences humaines? Vous ne voyez pas le rapport avec ce dogme de l'utile qui gangrène notre enseignement?
Vous savez quoi? Mes petits cinquièmes, comble d'horreur, écrivent une rédaction d'imitation: un roman de chevalerie. Après avoir réfléchi en groupe aux détails du plan, en utilisant les textes modèles vus en cours ou bien leurs connaissances personnelles, ou encore des livres qu'ils aiment et qu'ils peuvent amener, ils écrivent un épisode de la vie d'un chevalier, de sa naissance, merveilleuse ou tragique, à sa mort auprès du roi Arthur lors de la bataille de Camlann.
Figurez-vous qu'ils écrivent, et qu'ils sont heureux de le faire.
Je n'ai rien inventé; je suis sûr que, après avoir travaillé la geste arthurienne, des milliers de professeurs auront comme moi donné un sujet de ce type à leurs élèves. Et pourtant ils écrivent toujours, malgré l'inactualité (et encore, on peut en douter, il suffit de jouer un peu à des jeux vidéos pour voir les tonnes de références implicites à la geste arthurienne. Et je n'ose y évoquer la présence du Moyen-Âge...voir ICI par exemple
ou là!!!!
ou encore là [un test par un média grand public non spécialisé] ...).
Mais comme ce sujet n'est pas utile dans la vie future, j'imagine que vous allez m'allumer sur Twitter...
Au fait, à force de vouloir à tout crin toujours tout rattacher à la vie de tous les jours, zavez vu un peu ce que donnent les inscriptions dans le supérieur en sciences humaines? Vous avez vu qu'il y a un bouquin qui sort par mois pour "défendre" ou "montrer l'utilité" des sciences humaines? Vous ne voyez pas le rapport avec ce dogme de l'utile qui gangrène notre enseignement?
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- harry jamesNeoprof expérimenté
LJeanjeau a écrit:harry james a écrit:Palombella Rossa a écrit:Kak a écrit:Les tâches complexes sont à la mode aussi en lettres!
http://ww2.ac-poitiers.fr/competences/spip.php?article61
Misèèèère de bonté divine de fan de chichourle...
P**** de b**** de m**** je suis fatigué de ces charlatans qui nous vendent leur soupe pour de l'elixir de jouvence !
C'est une tache complexe? bon. Un sujet de rédaction classique. Merci d'être venu. Ce qui m'inquiète le plus dans tout cela c'est que cette madame T. de Poitiers doit véritablement croire que ce qu'elle fait est innovant. Du vent du vent du vent.
Et qu'on ne vienne pas me dire, bingosocle, vous n'avez rien compris à ce qu'est une tache complexe en lettres, il s'agit bien de l'exemple donné en lien ci-dessus, et d'une formatrice "travail et évaluation par compétences". :lol:
Je retourne corriger mes taches complexes oups, mes affreuses rédactions de néo-réac!
En lettres, c'est la même chose qu'en physique. Je me pose la question : deux conceptions qui s'opposent de la didactique. Laquelle des deux méthodes a pour elle une légitimité certaine ? qu'est ce qui dans la formation, les études initiales, les pratiques de classe, permet de dire que vous avez raison plus qu'elle, ou inversement ?
Le problème n'est-il pas encore une fois de connaître ses élèves et d'avoir la compétences professionnelle pour pouvoir s'y adapter ? L'objectif demeurant dans tous les cas leur réussite, à partir de leur situation de départ.
A part considérer que l'existant est - par essence - meilleur que la nouveauté, je ne vois pas bien ... de même d'ailleurs que la nouveauté n'est pas - par essence - meilleure que l'habitude.
Voilà donc la tâche complexe que je vous propose : En tant qu'enseignant, j'ai pour mission d'assurer la réussite de tous mes élèves. En début d'année, je constate dans ma classe de seconde une forte hétérogénéité entre les élèves de ma classe, tant sur le plan des origines sociales, que des résultats scolaires. Comment puis-je faire pour qu'en fin d'année, chacun de ces élèves puisse disposer des compétences, capacités et connaissances qui lui permettront de choisir son orientation au lieu de la subir ?"
Je passe sur le mépris et la mise en doute de mes compétences professionnelles....
Vous êtes le seul ici qui ne voie pas ou qui refuse de voir que le sujet cité plus haut n'est que de la poudre aux yeux puisqu'il se présente comme innovant alors qu'il a été donné tel quel depuis des décennies par des générations de profs de lettres !
Et si l'on se penche sur les compétences invoquées, ce n'est pas mieux car "une fiche de critères de réussite" —immonde procédé réactionnaire et élitiste utilisé par nombre de collègues de lettres— reprendrait mot pour mot les énoncés de compétences.
Parce que faut pas déconner :
" La thèse est clairement exprimée
Au moins deux arguments pertinents
Au moins deux exemples pertinents
Les connecteurs introduisent et/ou relient les
arguments/exemples"......
Tous les élèves de 3e travaillent ce genre de "compétences" lorsqu'il s'agit d'argumentation.....Alors, qu'on ne s'y trompe pas, c'est très bien mais innovant, nouveau plus efficace.... (Je pense même avoir vu dans un manuel.....)
Bref, l'eau tiède, le fil, le beurre, toussa toussa...
_________________
Merdre lachez tout! Partez sur les routes!
Out of sorrow entire worlds have been built
Out of longing great wonders have been willed
[...]
Outside my window, the world has gone to war
Are you the one that I've been waiting for?
- LJeanjeauNiveau 6
Presse-purée a écrit:
Mais comme ce sujet n'est pas utile dans la vie future, j'imagine que vous allez m'allumer sur Twitter...
- philannDoyen
est-ce que "formez des phrases" en conjuguant les verbes et en les mettant à la bonne place compte comme tâche complexe???
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- JPhMMDemi-dieu
C'est sans doute l'une des plus complexes.philann a écrit:est-ce que "formez des phrases" en conjuguant les verbes et en les mettant à la bonne place compte comme tâche complexe???
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Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- meskiangasherNiveau 9
Première chose : éliminer les saloperies constructivistes. Follow through l'a prouvé.LJeanjeau a écrit:En début d'année, je constate dans ma classe de seconde une forte hétérogénéité entre les élèves de ma classe, tant sur le plan des origines sociales, que des résultats scolaires. Comment puis-je faire pour qu'en fin d'année, chacun de ces élèves puisse disposer des compétences, capacités et connaissances qui lui permettront de choisir son orientation au lieu de la subir ?
www.robertbibeau.ca/pedagogie%20efficace.pdf
- Presse-puréeGrand sage
meskiangasher a écrit:Première chose : éliminer les saloperies constructivistes. Follow through l'a prouvé.LJeanjeau a écrit:En début d'année, je constate dans ma classe de seconde une forte hétérogénéité entre les élèves de ma classe, tant sur le plan des origines sociales, que des résultats scolaires. Comment puis-je faire pour qu'en fin d'année, chacun de ces élèves puisse disposer des compétences, capacités et connaissances qui lui permettront de choisir son orientation au lieu de la subir ?
www.robertbibeau.ca/pedagogie%20efficace.pdf
Merci pour le lien, j'ai un dossier sur le sujet mais je ne connaissais pas cette ressource.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
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"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- InvitéInvité
D'après 99,9% des élèves germanistes, c'est une tâche très complexe!philann a écrit:est-ce que "formez des phrases" en conjuguant les verbes et en les mettant à la bonne place compte comme tâche complexe???
- ClintNiveau 6
LJeanjeau a écrit:Et sinon, les tâches complexes ... je ne sais toujours pas comment arbitrer entre des enseignants ayant la même formation initiale, la même expérience, les mêmes élèves, les uns me disant que c'est de la merde et les autres me disant que c'est génial ...
Moi j'en vois fonctionner et je trouve que cela ne cède en rien au niveau d'exigence de ce que l'on apporte aux élèves. L'avantage me semblant seulement dans le fait qu'ils puissent progresser chacun à leur rythme et selon leur cheminement vers l'objectifs que leur assigne le professeur. Progressivité, acquisition des savoirs de base, rigueur ... tout y est, alors pourquoi un tel anathème ?
Je reconnais pour ma part qu'en sciences les tâches complexes ont des vertus. J'ai même constaté qu'en maintenant certaines exigences, il est possible de faire progresser grandement les élèves intuitifs, dans le domaine de la rigueur ou de la rédaction par exemple. Mais ces élèves là, sans être totalement "scolaires", font déjà partie des "meilleurs"...
Pour cette partie-là : "ils puissent progresser chacun à leur rythme et selon leur cheminement vers l'objectifs que leur assigne le professeur", je suis un peu plus dubitatif...Un nombre non négligeable d'élèves est perdu face à une question trop ouverte et demande qu'on leur apporte un cheminement, une structure. Je le déplore personnellement, mais cela les rassure, leur donne un cadre. Pour remédier à cela, il ne faudrait faire presque que des tâches complexes. Mais outre le fait que je pense qu'il se lasseraient assez vite, cela serait au final assez contre-productif..
- MoonchildSage
En tant qu'enseignant, il est de mon devoir d'expliquer à ma hiérachie que les missions qui m'ont été confiées sont impossibles à remplir car contradictoires. Prétendre le contraire serait soit de la vantardise, soit de l'incompétence professionnelle, soit un peu des deux.LJeanjeau a écrit:En lettres, c'est la même chose qu'en physique. Je me pose la question : deux conceptions qui s'opposent de la didactique. Laquelle des deux méthodes a pour elle une légitimité certaine ? qu'est ce qui dans la formation, les études initiales, les pratiques de classe, permet de dire que vous avez raison plus qu'elle, ou inversement ?
Le problème n'est-il pas encore une fois de connaître ses élèves et d'avoir la compétences professionnelle pour pouvoir s'y adapter ? L'objectif demeurant dans tous les cas leur réussite, à partir de leur situation de départ.
A part considérer que l'existant est - par essence - meilleur que la nouveauté, je ne vois pas bien ... de même d'ailleurs que la nouveauté n'est pas - par essence - meilleure que l'habitude.
Voilà donc la tâche complexe que je vous propose : En tant qu'enseignant, j'ai pour mission d'assurer la réussite de tous mes élèves. En début d'année, je constate dans ma classe de seconde une forte hétérogénéité entre les élèves de ma classe, tant sur le plan des origines sociales, que des résultats scolaires. Comment puis-je faire pour qu'en fin d'année, chacun de ces élèves puisse disposer des compétences, capacités et connaissances qui lui permettront de choisir son orientation au lieu de la subir ?"
- IgniatiusGuide spirituel
LJeanjeau a écrit:Sur le parallèle entre tâches complexes et ECE, il n'y a évidemment rien de comparable sur le plan ni pédagogique ni de la mise en oeuvre. Il s'agit simplement de deux façons "différentes" d'approcher la transmission d'un savoir et son évaluation, deux façon qui sont vouées aux gémonies de la même façon et pour les mêmes raisons, qu'on résumera d'un - hélas pas si caricatural que ça - "ça n'existait pas avant alors on n'en veut pas". Tout cela se rattache finalement à la même chose : le rejet de tout ce qui s'inscrit dans le contexte de l'évaluation par compétences.
Pour ceux d'entre vous qui me disent que les missions qu'on leur confie (et que je résumais de façon un peu provocante dans ma fausse tâche complexe) sont tout simplement impossibles à satisfaire ... pourquoi pas ? Mais je me dis que nos aînés, en scolarisant à la fin du 19e siècle des populations pratiquement analphabètes, ont réussi quelque chose qui est infiniment plus compliqué que ce qu'on nous demande de faire aujourd'hui ... et qu'ils y sont parvenus (et avec une hiérarchie qui les poussait au train bien plus qu'aujourd'hui).
Ils ont scolarisé des analphabètes en seconde ?
En effet il faut vite que les historiens nous disent comment ils ont fait : elle n'était pas si mal alors l'école à l'ancienne ?
Sinon, on peut aussi prendre des analphabètes jeunes et leur apprendre à lire: avec des bases solides, on peut espérer y arriver 10 ans plus tard.
Ah tiens, on me souffle que c'est ce que l'on appelait le CP du temps où l'on apprenait le français et le calcul : pourquoi ne pas s'en inspirer ? Ca avait l'air de marcher.
Ou alors soyons modernes.
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- User5899Demi-dieu
Surtout s'il faut en plus bien choisir le mode et le temps du verbe.JPhMM a écrit:C'est sans doute l'une des plus complexes.philann a écrit:est-ce que "formez des phrases" en conjuguant les verbes et en les mettant à la bonne place compte comme tâche complexe???
M'sieur le proviseur, scolariser des analphabètes de cinq ans, c'est normal. Gloser sur les tâches complexes avec des illettrés de 17, ça l'est moins. Et d'une.
Deux. Je ne vous le fais pas dire : en apprenant des bases solides aux petits enfants du XIXe siècle, on leur a permis de pratiquer des activités complexes très tôt. Prenez donc un énoncé d'examen du certificat d'études primaires des années 30 ou 50 (c'est-à-dire un examen pour des enfants qui allaient arrêter l'école, hein, pas pour de futurs khâgneux) et proposez-le en seconde aujourd'hui, en le corrigeant comme naguère. Vous n'aurez presque que des zéros. C'est ça, la réalité.
- CelebornEsprit sacré
LJeanjeau a écrit:Il s'agit simplement de deux façons "différentes" d'approcher la transmission d'un savoir et son évaluation, deux façon qui sont vouées aux gémonies de la même façon et pour les mêmes raisons, qu'on résumera d'un - hélas pas si caricatural que ça - "ça n'existait pas avant alors on n'en veut pas".
Je crois que c'est vous qui caricaturez. Beaucoup de mes collègues de langue se sont lancés dans les tâches complexes comme on le leur a demandé, et le premier effet que je constate sur eux, c'est qu'ils sont absolument débordés. Ils passent leurs jours et leurs nuits sur la préparation de tâches complexes. Je comprends qu'on puisse vouer ça aux gémonies (surtout quand l'IPR hurle quand ils font une séance de grammaire ou une interro de verbes irréguliers).
Pour reprendre un exemple proche et sur lequel on a davantage de recul : en collège, on avait imposé la séquence pédagogique, qui est une cousine de la tâche complexe, avec les programmes précédents. On constate qu'à l'arrivée, on a des élèves complètement déstructurés sur le plan grammatical et sur le plan orthographique, et pour cause : beaucoup de collègues, voulant faire tout bien comme on leur avait dit, sacrifiaient le travail de la langue (rabaissée au simple rang d'outil) en le parsemant de ci de là en fonction des besoins en écriture ou en lecture, en réduisant la part d'applications afin de pouvoir faire tenir tout le reste, etc. À l'arrivée, les élèves ne lisent pas mieux, ne rédigent pas mieux, mais de surcroît ont perdu toute conscience de l'organisation de leur langue. Ce n'est pas être un vieux réac' de dire ça : c'est juste constater. Ça ne veut pas dire non plus qu'aucun collègue ne fait de choses bien avec la séquence pédagogique, mais disons que c'est quand même une sacrée architecture à mettre en place, et que les résultats sont douteux (je suis poli).
Bref, à force d'accuser certains de refuser tout par passéisme, il ne faut pas s'étonner de se voir rétorquer « ce n'est pas parce que c'est nouveau que c'est bien ». Parce que question innovations qui ne fonctionnent pas, à l'EN, on est quand même champions.
Pour ceux d'entre vous qui me disent que les missions qu'on leur confie (et que je résumais de façon un peu provocante dans ma fausse tâche complexe) sont tout simplement impossibles à satisfaire ... pourquoi pas ? Mais je me dis que nos aînés, en scolarisant à la fin du 19e siècle des populations pratiquement analphabètes, ont réussi quelque chose qui est infiniment plus compliqué que ce qu'on nous demande de faire aujourd'hui ... et qu'ils y sont parvenus (et avec une hiérarchie qui les poussait au train bien plus qu'aujourd'hui).
Et ce serait peut-être urgent de se demander COMMENT ils ont réussi. Avec quels horaires, quelles méthodes, quels contenus, quelle formation ?
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- User5899Demi-dieu
Hé bé, heureusement que des CdE comme vous, on n'en a pas beaucoup. C'est incroyable de lire des conneries pareilles. Il ne vous vient pas à l'esprit qu'un contrôle effectué dans l'établissement par les établissements peut être faussé par "l'esprit maison", la volonté que les résultats soient, quoi qu'il arrive, conformes à ce qui asseoira la bonne image de l'établissement vers l'extérieur ? Et qu'en cas de problème, il sera bien plus facile de faire pression sur les "examinateurs" (s'ils ne se sont pas auto-censurés) ? Les collègues de lycée pro se débattent avec cela depuis des années, demandez-leur ce qu'ils pensent des CCF ! Ma sphère actuelle de fonctionnement, Monsieur le Proviseur, c'est une sphère qui convient à mon cynisme, pas à ma conscience professionnelle.LJeanjeau a écrit:Je connais assez de profs de physique notamment, et d'assez près, pour savoir que vous avez raison sur leur adhésion aux ECE ... qui restent chez certains de leurs collègues marqués par l'infamie qui caractérise tout ce qui ressemble de près ou de loin à du contrôle en cours de formation. Infamie qui par extension touche tout ce qui ne correspond pas à leur sphère habituelle de fonctionnement.
Et un jour nous aurons peut-être une discussion sur ce que peuvent être des "capacités expérimentales" découplées de tout contenu... Tenir un tube à essai droit ? Allumer le gaz et penser à le couper ? On se demande vraiment comment ont pu faire les Ampère et autres, qui n'ont jamais été évalués sur leurs capacités expérimentales...
Servez-nous donc des arguments, grand chef, au lieu de vos credo. Contrairement à vous, quand on me propose quelque chose qui me semble aller, je ne le rejette pas. Mais oui, je rejette ces expédients hypocrites dont la seule finalité est de gonfler des résultats qui, sans cela, sont en perdition.
- retraitéeDoyen
Cripure a écrit:Hé bé, heureusement que des CdE comme vous, on n'en a pas beaucoup. C'est incroyable de lire des conneries pareilles. Il ne vous vient pas à l'esprit qu'un contrôle effectué dans l'établissement par les établissements peut être faussé par "l'esprit maison", la volonté que les résultats soient, quoi qu'il arrive, conformes à ce qui asseoira la bonne image de l'établissement vers l'extérieur ? Et qu'en cas de problème, il sera bien plus facile de faire pression sur les "examinateurs" (s'ils ne se sont pas auto-censurés) ? Les collègues de lycée pro se débattent avec cela depuis des années, demandez-leur ce qu'ils pensent des CCF ! Ma sphère actuelle de fonctionnement, Monsieur le Proviseur, c'est une sphère qui convient à mon cynisme, pas à ma conscience professionnelle.LJeanjeau a écrit:Je connais assez de profs de physique notamment, et d'assez près, pour savoir que vous avez raison sur leur adhésion aux ECE ... qui restent chez certains de leurs collègues marqués par l'infamie qui caractérise tout ce qui ressemble de près ou de loin à du contrôle en cours de formation. Infamie qui par extension touche tout ce qui ne correspond pas à leur sphère habituelle de fonctionnement.
Et un jour nous aurons peut-être une discussion sur ce que peuvent être des "capacités expérimentales" découplées de tout contenu... Tenir un tube à essai droit ? Allumer le gaz et penser à le couper ? On se demande vraiment comment ont pu faire les Ampère et autres, qui n'ont jamais été évalués sur leurs capacités expérimentales...
Servez-nous donc des arguments, grand chef, au lieu de vos credo. Contrairement à vous, quand on me propose quelque chose qui me semble aller, je ne le rejette pas. Mais oui, je rejette ces expédients hypocrites dont la seule finalité est de gonfler des résultats qui, sans cela, sont en perdition.
En voilà un dont les capacités expérimentales doivent être validées !
Un jeune homme de 19 ans a été placé en garde à vue, soupçonné d'avoir jeté aujourd'hui une bouteille remplie d'acide chlorhydrique et d'aluminium qui a explosé dans une classe d'un lycée professionnel d'Istres, faisant un blessé léger, a-t-on appris auprès du parquet d'Aix-en-Provence.
Selon la procureur de la République d'Aix-en-Provence Dominique Moyal, la déflagration a incommodé un élève, qui souffre de troubles auditifs causés par le bruit. L'explosion a également fait quelques dégâts matériels. "Ce matin, un jeune majeur né en 1993 est entré dans une classe du lycée professionnel Latécoère et a lancé une bouteille qui a explosé", a-t-elle indiqué à l'AFP, confirmant une information du site Maritima info.
L'auteur présumé de cette attaque a été placé en garde à vue aux alentours de 10 heures, a par ailleurs indiqué Mme Moyal, sans préciser s'il s'agissait d'un élève ou d'un ancien élève. Selon Maritima Info, 14 élèves plus une professeur se trouvaient alors en classe. Dans une vidéo mise en ligne par le site, l'enseignante explique avoir reçu la bouteille à ses pieds et avoir juste eu le temps de sortir de la classe avant l'explosion.
Je n'ai pas suivi tout l'échange concernant les tâches complexes (j'en profite pour rappeler qu'une tâche (travail) n'est pas une tache , comme on semble de plus en plus l'ignorer ici et ailleurs;
Je découvre néanmoins avec plaisir que, comme Monsieur Jourdain découvrant l'alphabet, la prose etc. j'ai, 38 ans durant, fait pratiquer des tâches complexes à mes élèves lorsque je leur faisais rédiger des devoirs et faire des explications de textes.
Relisez Molière, Monsieur le Chef d'Établissement . Au fait, pourquoi avoir quitté le professorat pour passer dans l'administration?
- IphigénieProphète
Le CCF est un excellent outil, non d'évaluation ni de formation, mais de management des enseignants, avec la pression des parents: on en voit de plus en plus qui viennent expliquer que si leur enfant a de mauvaises notes, c'est à cause de l'enseignant ("l'an dernier il avait beaucoup plus"...) Avec le CCF, les enseignants qui sont en dessous de la "norme" fixée arbitrairement seront ipso facto de mauvais enseignants.
Le CCF, c'est l'outil de management pour faire plier les professeurs qui voudraient continuer à croire qu'enseigner c'est enseigner quelque chose.
Ils devront désormais juste accepter de "gérer des flux"- comme dans les bureaux.
Ce n'est pas pour rien que les CDE sont très chaudement partisans de ce système et des auto-proclamées "compétences".
On innove en réinventant à très grande échelle les moulins à vent.
Le CCF, c'est l'outil de management pour faire plier les professeurs qui voudraient continuer à croire qu'enseigner c'est enseigner quelque chose.
Ils devront désormais juste accepter de "gérer des flux"- comme dans les bureaux.
Ce n'est pas pour rien que les CDE sont très chaudement partisans de ce système et des auto-proclamées "compétences".
On innove en réinventant à très grande échelle les moulins à vent.
- InvitéInvité
J'ai enlevé de ce sujet tous les messages sur les ECE qui n'ont rien à voir avec les tâches complexes.
Pour les ECE, c'est ici : https://www.neoprofs.org/t55938-evaluations-des-competences-experimentales-en-ts
Pour les ECE, c'est ici : https://www.neoprofs.org/t55938-evaluations-des-competences-experimentales-en-ts
- LJeanjeauNiveau 6
retraitée a écrit:Cripure a écrit:Hé bé, heureusement que des CdE comme vous, on n'en a pas beaucoup. C'est incroyable de lire des conneries pareilles. Il ne vous vient pas à l'esprit qu'un contrôle effectué dans l'établissement par les établissements peut être faussé par "l'esprit maison", la volonté que les résultats soient, quoi qu'il arrive, conformes à ce qui asseoira la bonne image de l'établissement vers l'extérieur ? Et qu'en cas de problème, il sera bien plus facile de faire pression sur les "examinateurs" (s'ils ne se sont pas auto-censurés) ? Les collègues de lycée pro se débattent avec cela depuis des années, demandez-leur ce qu'ils pensent des CCF ! Ma sphère actuelle de fonctionnement, Monsieur le Proviseur, c'est une sphère qui convient à mon cynisme, pas à ma conscience professionnelle.LJeanjeau a écrit:Je connais assez de profs de physique notamment, et d'assez près, pour savoir que vous avez raison sur leur adhésion aux ECE ... qui restent chez certains de leurs collègues marqués par l'infamie qui caractérise tout ce qui ressemble de près ou de loin à du contrôle en cours de formation. Infamie qui par extension touche tout ce qui ne correspond pas à leur sphère habituelle de fonctionnement.
Et un jour nous aurons peut-être une discussion sur ce que peuvent être des "capacités expérimentales" découplées de tout contenu... Tenir un tube à essai droit ? Allumer le gaz et penser à le couper ? On se demande vraiment comment ont pu faire les Ampère et autres, qui n'ont jamais été évalués sur leurs capacités expérimentales...
Servez-nous donc des arguments, grand chef, au lieu de vos credo. Contrairement à vous, quand on me propose quelque chose qui me semble aller, je ne le rejette pas. Mais oui, je rejette ces expédients hypocrites dont la seule finalité est de gonfler des résultats qui, sans cela, sont en perdition.
En voilà un dont les capacités expérimentales doivent être validées !
Un jeune homme de 19 ans a été placé en garde à vue, soupçonné d'avoir jeté aujourd'hui une bouteille remplie d'acide chlorhydrique et d'aluminium qui a explosé dans une classe d'un lycée professionnel d'Istres, faisant un blessé léger, a-t-on appris auprès du parquet d'Aix-en-Provence.
Selon la procureur de la République d'Aix-en-Provence Dominique Moyal, la déflagration a incommodé un élève, qui souffre de troubles auditifs causés par le bruit. L'explosion a également fait quelques dégâts matériels. "Ce matin, un jeune majeur né en 1993 est entré dans une classe du lycée professionnel Latécoère et a lancé une bouteille qui a explosé", a-t-elle indiqué à l'AFP, confirmant une information du site Maritima info.
L'auteur présumé de cette attaque a été placé en garde à vue aux alentours de 10 heures, a par ailleurs indiqué Mme Moyal, sans préciser s'il s'agissait d'un élève ou d'un ancien élève. Selon Maritima Info, 14 élèves plus une professeur se trouvaient alors en classe. Dans une vidéo mise en ligne par le site, l'enseignante explique avoir reçu la bouteille à ses pieds et avoir juste eu le temps de sortir de la classe avant l'explosion.
Je n'ai pas suivi tout l'échange concernant les tâches complexes (j'en profite pour rappeler qu'une tâche (travail) n'est pas une tache , comme on semble de plus en plus l'ignorer ici et ailleurs;
Je découvre néanmoins avec plaisir que, comme Monsieur Jourdain découvrant l'alphabet, la prose etc. j'ai, 38 ans durant, fait pratiquer des tâches complexes à mes élèves lorsque je leur faisais rédiger des devoirs et faire des explications de textes.
Relisez Molière, Monsieur le Chef d'Établissement . Au fait, pourquoi avoir quitté le professorat pour passer dans l'administration?
L'administration, chère madame, et depuis 1985 (pas grand chose, quoi !) ce sont les membres du CA, tous, et les personnels administratifs qui travaillent dans les services gestionnaires, les agents comptables et les services déconcentrés de type rectorat ou IA, CROUS, CIO, etc, etc. Comme je siégeais en tant que prof au CA, je ne suis jamais vraiment "passé dans l'administration".
Autre grille de lecture possible, l'administration étant composée de l'ensemble des fonctionnaires, j'y suis depuis que j'ai intégré un service de MI/SE.
La précision du vocabulaire, sur ce site, est essentielle apparemment. Il faut donc préciser ...
- retraitéeDoyen
Vous avez très bien compris ce que je voulais dire, inutile de finasser. Comme j'avais cru comprendre que vous étiez CDE, je voulais simplement savoir pourquoi vous aviez cessé d'enseigner ( à moins que j'aie mal compris, je l'ai dit, je suis les fils "en diagonale").
Enseignez-vous toujours, à temps complet, ou, sinon, combien d'heures par semaine, et en quelle discipline?
Précision : l'orthographe aussi, c'est "essentiel".
Enseignez-vous toujours, à temps complet, ou, sinon, combien d'heures par semaine, et en quelle discipline?
Précision : l'orthographe aussi, c'est "essentiel".
- Presse-puréeGrand sage
Tiens, ça me fait penser à un post que je viens de lire dans un autre fil...
Voilà, M. Jeanjeau, un des effets de la copine de la tâche complexe, la séquence pédagogique: des mutilés de leur propre langue.
Je précise que notre camarade Le Grincheux bosse dans le privé, et qu'il est question ici d'élèves de POST-BAC qui vont dans DE GRANDES ECOLES.
C'est par ailleurs une des raisons qui fait que vous trouvez nombre de professeur de français (je n'ose dire de Lettres, car dans le fil de discussion qui nous occupece n'est pas la littérature qui est en débat...) parmi ceux qui rejettent vos opinions pédagogiques.
Le grincheux a écrit:krungthep a écrit:
Je ne parlais pas de la rédaction de rapports, mais de spécifications.
Bien sûr, ca n'a strictement rien à voir avec la littérature, et pourtant, je suis persuadée que la maîtrise de la langue, nécessaire à tout bon ingénieur, passe par les exercices d'analyse littéraire.
Je plussoie vigoureusement. Le jeune qui sort d'une école est incapable d'écrire un document structuré et en français à peu près correct. C'est même de pire en pire. Quant au prochain qui sera capable de lire et de comprendre une doc, je pense que je risque, comme le jour où je trouverai un ténor qui chante juste, de l'empailler.
Dans mon labo, on arrive à la fin des stages d'ingénieurs (les postes sont 'trustés' par une grande école du groupe A). Cela fait plus de quinze jours que je passe deux heures par jour à corriger l'orthographe et la grammaire, voire les tournures de phrases, de gens qui seront ingénieurs dans deux mois. Ils veulent même que je fasse cela directement dans un document électronique. Raté, je suis un vieux khon et je fais cela au stylographe à encre qui tache sur une version papier :diable: En revanche, il paraît qu'ils savent tous parler english couramment. Avant de savoir parler anglais, j'aimerais assez qu'il parlent et écrivent correctement leur langue maternelle.
Et qu'on ne me fasse surtout pas accroire que celui qui est incapable de comprendre un texte dans sa langue maternelle est capable de comprendre un quelconque document écrit tout en étranger...
Voilà, M. Jeanjeau, un des effets de la copine de la tâche complexe, la séquence pédagogique: des mutilés de leur propre langue.
Je précise que notre camarade Le Grincheux bosse dans le privé, et qu'il est question ici d'élèves de POST-BAC qui vont dans DE GRANDES ECOLES.
C'est par ailleurs une des raisons qui fait que vous trouvez nombre de professeur de français (je n'ose dire de Lettres, car dans le fil de discussion qui nous occupece n'est pas la littérature qui est en débat...) parmi ceux qui rejettent vos opinions pédagogiques.
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- LJeanjeauNiveau 6
Presse-purée a écrit:Tiens, ça me fait penser à un post que je viens de lire dans un autre fil...Le grincheux a écrit:krungthep a écrit:
Je ne parlais pas de la rédaction de rapports, mais de spécifications.
Bien sûr, ca n'a strictement rien à voir avec la littérature, et pourtant, je suis persuadée que la maîtrise de la langue, nécessaire à tout bon ingénieur, passe par les exercices d'analyse littéraire.
Je plussoie vigoureusement. Le jeune qui sort d'une école est incapable d'écrire un document structuré et en français à peu près correct. C'est même de pire en pire. Quant au prochain qui sera capable de lire et de comprendre une doc, je pense que je risque, comme le jour où je trouverai un ténor qui chante juste, de l'empailler.
Dans mon labo, on arrive à la fin des stages d'ingénieurs (les postes sont 'trustés' par une grande école du groupe A). Cela fait plus de quinze jours que je passe deux heures par jour à corriger l'orthographe et la grammaire, voire les tournures de phrases, de gens qui seront ingénieurs dans deux mois. Ils veulent même que je fasse cela directement dans un document électronique. Raté, je suis un vieux khon et je fais cela au stylographe à encre qui tache sur une version papier :diable: En revanche, il paraît qu'ils savent tous parler english couramment. Avant de savoir parler anglais, j'aimerais assez qu'il parlent et écrivent correctement leur langue maternelle.
Et qu'on ne me fasse surtout pas accroire que celui qui est incapable de comprendre un texte dans sa langue maternelle est capable de comprendre un quelconque document écrit tout en étranger...
Voilà, M. Jeanjeau, un des effets de la copine de la tâche complexe, la séquence pédagogique: des mutilés de leur propre langue.
Je précise que notre camarade Le Grincheux bosse dans le privé, et qu'il est question ici d'élèves de POST-BAC qui vont dans DE GRANDES ECOLES.
C'est par ailleurs une des raisons qui fait que vous trouvez nombre de professeur de français (je n'ose dire de Lettres, car dans le fil de discussion qui nous occupece n'est pas la littérature qui est en débat...) parmi ceux qui rejettent vos opinions pédagogiques.
Nous serions donc tous des miraculés de ce désastre. Soit, tenons-nous en là et laissons ce fil se dérouler sur la question des tâches complexes (sur l'inanité desquelles je n'ai toujours pas de réponse).
- Presse-puréeGrand sage
Vous avez eu plusieurs réponses globales, dont une il y a deux pages. Mais c'est un document un peu long, 48 pages, il vaut mieux se le garder au chaud pour les vacances.
Edit: je vous le redonne.
Edit: je vous le redonne.
Presse-purée a écrit:meskiangasher a écrit:Première chose : éliminer les saloperies constructivistes. Follow through l'a prouvé.LJeanjeau a écrit:En début d'année, je constate dans ma classe de seconde une forte hétérogénéité entre les élèves de ma classe, tant sur le plan des origines sociales, que des résultats scolaires. Comment puis-je faire pour qu'en fin d'année, chacun de ces élèves puisse disposer des compétences, capacités et connaissances qui lui permettront de choisir son orientation au lieu de la subir ?
www.robertbibeau.ca/pedagogie%20efficace.pdf
Merci pour le lien, j'ai un dossier sur le sujet mais je ne connaissais pas cette ressource.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
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