L'orthographe et vous (primaire, secondaire, supérieur...)

OK, OK, pas de problème.

M'enfin, personnellement, je trouve qu'on devrait avoir un minimum d'exigence en orthographe pour les instits, parce que mes enfants ont eu une ou deux instits incapables d'écrire une ligne sans faute, et c'est un chouia gênant dans la profession.

Et je ne parle pas des fautes d'inattentions qu'on fait tous, ni des oublis de corrections que je serais bien mal placée pour critiquer ! Non, je parle de lourd, genre "une gome" à copier trois fois pour demain, au CP...

Je suis sidéré du nombre de petits profs de français (surtout des femmes d'ailleurs) de collège (et même de lycée) qui se la pètent un max avec leur élitisme (MDR) autoproclamé.

Allez-y, tapez.

Mais franchement, heureusement (?) que le ridicule ne tue pas.

totoro a écrit:

Clarinette a écrit:C'est aussi une solution, en effet......................................................................................... mais moi, j'aime les intellos bricoleurs sportifs !

Ben moi, j'aime ................................................ mon mari...

Mais moi aussi !

Rikki a écrit:OK, OK, pas de problème.

M'enfin, personnellement, je trouve qu'on devrait avoir un minimum d'exigence en orthographe pour les instits, parce que mes enfants ont eu une ou deux instits incapables d'écrire une ligne sans faute, et c'est un chouia gênant dans la profession.

Et je ne parle pas des fautes d'inattentions qu'on fait tous, ni des oublis de corrections que je serais bien mal placée pour critiquer ! Non, je parle de lourd, genre "une gome" à copier trois fois pour demain, au CP...

Hervé Hervé a écrit:Je suis sidéré du nombre de petits profs de français (surtout des femmes d'ailleurs) de collège (et même de lycée) qui se la pètent un max avec leur élitisme (MDR) autoproclamé.

Allez-y, tapez.

Mais franchement, heureusement (?) que le ridicule ne tue pas.

Qu'est-ce qui nous vaut cette remarque acide, cher collègue ?

Rikki a écrit:Quant à dire qu'on devrait tous être obligés de faire du latin et du grec pour pouvoir enseigner... heu... là, faut pas charrier, quand même !

Bon, j'ai obligé mes gosses à faire un peu de latin à l'école, mais c'est par pur élitisme, c'est tout ! Et je ne suis pas prête à m'infliger à moi ce que je leur ai infligé à eux, y'a des limites à tout.

Avec six ou sept mois de travail sérieux, on peut être un latiniste très honorable. En tout cas, bien plus honorable que beaucoup de ceux dont on lit les versions au Capes

"Cripure dyslexique", heureusement que je ne buvais rien en lisant ça... :lol:

Rikki, j'adore l'idée de l'appel "Madame votre fille lit TROP, elle nous inquiète"
Pour le latin : mon père a fait latin et grec jusqu'au bac, c'est lui qui a insisté pour que je prenne ces options en prépa (je me voyais plutôt en anglais, un truc mort ça ne me parlait pas non plus), il adore... alors qu'il a fait C puis études scientifiques (il est en sciences physiques). Et moi-même c'est seulement en prépa que j'ai (re-)découvert (avant je n'avais aimé le latin qu'en 5e, avec une prof froide et exigeante que j'avais détestée le premier jour, chérie dès le 2e : elle était intéressante , je ne me souviens plus pourquoi mais c'est la seule prof de collège qui m'a fait cette impression).

Ergo, copines de famille spéciale : chez nous, mon père (qui nous faisait aussi réviser le français, et avait même inventé une phrase mnémotechnique pour retenir les 9 natures de mots... que j'ai accrochée au-dessus de mon tableau pour mes élèves ) est un obsédé du mot juste (et intéressé par l'étymologie) (les chiens ne font pas des chats ), et le dictionnaire est ouvert en général plusieurs fois par repas en famille Un jeu, quand on était petits, était de nous soumettre un mot "compliqué" et nous faire deviner l'orthographe.

Oui, je ne parle pas de faire dix ans de latin, mais d'acquérir les bases, de comprendre le fonctionnement.

Cripure a écrit:

Rikki a écrit:Quant à dire qu'on devrait tous être obligés de faire du latin et du grec pour pouvoir enseigner... heu... là, faut pas charrier, quand même !

Bon, j'ai obligé mes gosses à faire un peu de latin à l'école, mais c'est par pur élitisme, c'est tout ! Et je ne suis pas prête à m'infliger à moi ce que je leur ai infligé à eux, y'a des limites à tout.

Avec six ou sept mois de travail sérieux, on peut être un latiniste très honorable. En tout cas, bien plus honorable que beaucoup de ceux dont on lit les versions au Capes

Je relève le défi!

Dites-moi par où je dis commencer! (je suis sérieux, ça fait un moment que j'envisage de me mettre au latin...)

MrBrightside a écrit:

Clarinette a écrit:

MrBrightside a écrit:Le sondage propose le latin et le grec pour les profs de français uniquement

Euh, pour les instits, ça serait bien aussi, je trouve, car nous sommes aussi profs de français.

Enfin si on va par là, autant l'imposer aux profs d'HG et de philo aussi puisque ce sont des matières hautement littéraires. Et aux profs d'italien, espagnol, portugais et roumain. Et voire d'anglais aussi...

Les deux profs de philo de mon bahut lisent le latin et le grec couramment, et deux des quatre historiens sont des latinistes émérites, dont un avec double cursus histoire-lettres classiques. Sont-ils des exceptions ? Ce serait étonnant, quand même. Bon, il est vrai qu'ils n'ont toujours pas accepté les fiches de mise en activité et qu'ils refusent mordicus les TNI, preuve de leur inadaptation sociale.
En 85, à Ulm, les textes de philo à commenter par les spécialistes contenaient parfois des citations latines et grecques. Il n'y avait aucune note, aucune traduction. Et quand on lit certaines éditions de Nietzsche ou de Kant, par exemple, voire de Heidegger, on ne trouve pas de traductions du latin ou grec qu'ils emploient, y compris lorsqu'ils forgent des néologismes.

Cripure a écrit:

Rikki a écrit:Quant à dire qu'on devrait tous être obligés de faire du latin et du grec pour pouvoir enseigner... heu... là, faut pas charrier, quand même !

Bon, j'ai obligé mes gosses à faire un peu de latin à l'école, mais c'est par pur élitisme, c'est tout ! Et je ne suis pas prête à m'infliger à moi ce que je leur ai infligé à eux, y'a des limites à tout.

Avec six ou sept mois de travail sérieux, on peut être un latiniste très honorable. En tout cas, bien plus honorable que beaucoup de ceux dont on lit les versions au Capes

Probablement.

Mais si je devais faire la liste des choses que je voudrais apprendre, le latin serait assez en fin de liste. Bien après la programmation informatique, le dessin d'observation ou la pâte feuilletée maison. Et même si on se limite aux langues, j'aimerais beaucoup mieux faire des (gros) progrès en russe ou apprendre l'arabe !

LadyC a écrit:"

Rikki, j'adore l'idée de l'appel "Madame votre fille lit TROP, elle nous inquiète"

Je dois dire que les profs de ce collège étaient particulièrement attentifs et bienveillants, et s'étaient rendus compte qu'elle fuyait la réalité en se réfugiant dans les livres de manière disproportionnée. Je pense qu'ils avaient raison : lire trois ou quatre romans par semaine, au collège, c'est d'une certaine manière être une "no-life".

Cripure, je sais, j'ai arrêté de lire de la philo pour ça : je trouvais ça tellement méprisant, ces citations en grec, latin et allemand que personne ne se donnait la peine de traduire, car nous sommes entre gens bien, n'est-ce pas...

C'est là que j'ai compris que "ces gens-là" méprisaient les lecteurs comme moi, et que j'ai arrêté de lire de la philo.

C'est bête, parce que franchement, ça m'intéressait beaucoup, vraiment.

Rikki a écrit:

LadyC a écrit:"

Rikki, j'adore l'idée de l'appel "Madame votre fille lit TROP, elle nous inquiète"

Je dois dire que les profs de ce collège étaient particulièrement attentifs et bienveillants, et s'étaient rendus compte qu'elle fuyait la réalité en se réfugiant dans les livres de manière disproportionnée. Je pense qu'ils avaient raison : lire trois ou quatre romans par semaine, au collège, c'est d'une certaine manière être une "no-life".

Quand on voit le niveau "pipi-caca-prout-zézette" de certains élèves de collège, en même temps, on ne peut guère lui en vouloir...

Frisouille a écrit:

Rikki a écrit:

LadyC a écrit:"

Rikki, j'adore l'idée de l'appel "Madame votre fille lit TROP, elle nous inquiète"

Je dois dire que les profs de ce collège étaient particulièrement attentifs et bienveillants, et s'étaient rendus compte qu'elle fuyait la réalité en se réfugiant dans les livres de manière disproportionnée. Je pense qu'ils avaient raison : lire trois ou quatre romans par semaine, au collège, c'est d'une certaine manière être une "no-life".

Quand on voit le niveau "pipi-caca-prout-zézette" de certains élèves de collège, en même temps, on ne peut guère lui en vouloir...

On ne lui en a pas voulu ! Mais j'avoue que je suis plus tranquille depuis qu'elle est en prépa... et qu'elle me dit régulièrement "franchement, j'ai pas envie de lire ce truc, je préfère aller à telle soirée, ou au restau avec mes potes, ou au théâtre" !

Remarque, l'autre soir, je l'ai surprise en train de relire Les Quatre Filles du Dr March, puis, dans la foulée, Les Orangers de Versailles, qui doivent avoir un délicieux parfum de petite madeleine...

Sur ce, bonne nuit aux amis de l'orthographe !

Bonne nuit Rikki !
P.S : j'ai toujours adoré le latin ! (surtout la grammaire)

condorcet a écrit:Bonne nuit Rikki !
P.S : j'ai toujours adoré le latin ! (surtout la grammaire)

Espèce d'élitiste !

Rikki a écrit:Cripure, je sais, j'ai arrêté de lire de la philo pour ça : je trouvais ça tellement méprisant, ces citations en grec, latin et allemand que personne ne se donnait la peine de traduire, car nous sommes entre gens bien, n'est-ce pas...

Je vous aime bien, alors je vais être méchant, mais par franchise, pas par méchanceté. Transposer sur le plan social une frustration qui n'a d'autre source qu'une instruction incomplète, c'est d'ordinaire l'apanage de ceux qui se complaisent dans les activités misérables pour se dispenser d'instruire. Que cela vous arrange, soit. Que vous soyez rassurée que votre fille prenne la voie de tant de cruches de son âge, soit (je n'ai rien contre, d'ailleurs, sauf si elle le fait pour vous complaire, ayant trop bien ingurgité vos leçons de normes sociales, genre elle lit trop, elle s'abstrait). Mais enfin, vous êtes dans le bon sens, ce qui correspond, pour moi, à un stade élevé de la beauferie. Vous ignorez complètement le plaisir de la connivence, plaisir accessible à quiconque veut s'en donner la peine. Mais vous avez dit vous-même que cet effort ne vous intéresse pas. C'est votre droit. Mais qui veut la fin veut les moyens.

Probablement. Mais j'en ai oublié une grande partie !
Et je suis nul en travaux manuels !

Cripure, si on suit votre raisonnement, il importerait de la même manière de bien maîtriser les probabilités essentielles à la compréhension de nos systèmes d'élections (et aussi les travaux de celui auquel j'ai emprunté le nom). L'instruction n'est que l'une des voies (non exclusives) d'accomplissement de l'être humain.

MrBrightside a écrit:

Cripure a écrit:

Rikki a écrit:Quant à dire qu'on devrait tous être obligés de faire du latin et du grec pour pouvoir enseigner... heu... là, faut pas charrier, quand même !

Bon, j'ai obligé mes gosses à faire un peu de latin à l'école, mais c'est par pur élitisme, c'est tout ! Et je ne suis pas prête à m'infliger à moi ce que je leur ai infligé à eux, y'a des limites à tout.

Avec six ou sept mois de travail sérieux, on peut être un latiniste très honorable. En tout cas, bien plus honorable que beaucoup de ceux dont on lit les versions au Capes

Je relève le défi!

Dites-moi par où je dis commencer! (je suis sérieux, ça fait un moment que j'envisage de me mettre au latin...)

Sacré défi pour moi, je suis bien embêté, car je ne connais pas de méthode pour adulte et, moi-même, je n'ai travaillé les langues que par une méthode très simple : tout par coeur. L'ennui, c'est que je ne dispose de manuels de commençants que destinés à des collégiens de 4e... Les textes ne sont pas mirobolants pendant les premières semaines. Mais je puis vous envoyer de scans quand même, à moins qu'une belle âme n'ait une idée de manuel pour commençants adultes, une sorte d'équivalent d'Hermaion pour le latin.
Vous pouvez commencer avec une grammaire, le Précis de grammaire de Morisset et Thévenot chez Magnard. En latin, il faut être incollable (j'insiste) sur la morphologie, noms, adjectifs, verbes. C'est un livre très très bien fait, il m'a accompagné de la 4e à l'agreg sans jamais me faire défaut. Il a plein de règles mineures écrites en petit qu'on peut ignorer. Si vous voulez, on attend quelques jours de trouver une référence de bouquin de textes "pour adultes", et puis on avise

condorcet a écrit:Cripure, si on suit votre raisonnement, il importerait de la même manière de bien maîtriser les probabilités essentielles à la compréhension de nos systèmes d'élections (et aussi les travaux de celui auquel j'ai emprunté le nom). L'instruction n'est que l'un des voies (non exclusives) d'accomplissement de l'être humain.

Ah mais je pense que je me serais très bien accompli comme prostitué dans un bordel athénien au Ve siècle. La question n'est pas là.

Cripure a écrit:

condorcet a écrit:Cripure, si on suit votre raisonnement, il importerait de la même manière de bien maîtriser les probabilités essentielles à la compréhension de nos systèmes d'élections (et aussi les travaux de celui auquel j'ai emprunté le nom). L'instruction n'est que l'un des voies (non exclusives) d'accomplissement de l'être humain.

Ah mais je pense que je me serais très bien accompli comme prostitué dans un bordel athénien au Ve siècle. La question n'est pas là.

Ou comme anthropologue...

A vrai dire, Cripure, je vous trouve injuste et assez loin de ce que Rikki a écrit dans ses précédents messages. En outre, si vous associez la beauferie à Rikki, alors le mot changera très vite d'acception car les explications de Rikki concernant les religions notamment témoignent d'une clarté et d'une acuité exemplaires.

LadyC a écrit: chez nous, mon père (qui nous faisait aussi réviser le français, et avait même inventé une phrase mnémotechnique pour retenir les 9 natures de mots... que j'ai accrochée au-dessus de mon tableau pour mes élèves ) .

ca m'intéresse cette phrase! J'ai encore un peu de place aux murs de ma salle

Rikki a écrit:

Cripure a écrit:

Rikki a écrit:Quant à dire qu'on devrait tous être obligés de faire du latin et du grec pour pouvoir enseigner... heu... là, faut pas charrier, quand même !

Bon, j'ai obligé mes gosses à faire un peu de latin à l'école, mais c'est par pur élitisme, c'est tout ! Et je ne suis pas prête à m'infliger à moi ce que je leur ai infligé à eux, y'a des limites à tout.

Avec six ou sept mois de travail sérieux, on peut être un latiniste très honorable. En tout cas, bien plus honorable que beaucoup de ceux dont on lit les versions au Capes

Probablement.

Mais si je devais faire la liste des choses que je voudrais apprendre, le latin serait assez en fin de liste. Bien après la programmation informatique, le dessin d'observation ou la pâte feuilletée maison. Et même si on se limite aux langues, j'aimerais beaucoup mieux faire des (gros) progrès en russe ou apprendre l'arabe !

Pareil pour moi. J'ai fait latin et grec jusqu'en terminale, appris le russe et d'autres langues à l'âge adulte, et je n'ai pu que regretter de ne pas avoir fait russe bien plus tôt à la place du latin/grec. Une langue riche sur le plan sémantique et grammatical, qui ouvre une culture littéraire et artistique immense, et qui a en plus le mérite de ne pas être morte.
Mais je dois certainement aussi être une beauf finie.