Réforme des rythmes scolaires : les PE seront les dindons de la farce.

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J'adore la fin. Ça me donne encore plus envie de me bouger....Pas de revalorisation, pas d'allégement même d'une heure de notre temps de travail, pas d'amélioration de nos conditions de travail (parce qu'une demi-journée en plus, une journée quasiment aussi longue si ce n'est autant si la pause déjeuner est rallongée, plus d'animations péda, ça n'améliore rien au contraire...)

En outre, le ministre a pro­posé 23 heures de cours par semaine et deux heures par semaine prises en charge par les ensei­gnants pour aider au tra­vail per­son­nel des élèves.

"Cette pro­po­si­tion de 23 heures + 2 heures est amen­dable et sera dis­cu­tée après les vacances de la Toussaint", a-t-on annoncé ven­dredi au ministère.

"Après avoir entendu l'ensemble des orga­ni­sa­tions syn­di­cales, les parents d'élèves, ren­con­tré les élus, le ministre sera tout à fait prêt à rou­vrir les dis­cus­sions en réaf­fir­mant que ça se fera dans un cadre où il n'y aura pas de réduc­tion du temps de tra­vail des ensei­gnants", a-t-on précisé.

"Tous les échanges qui auront lieu sur l'amélioration de la pro­po­si­tion du ministre se feront dans l'intérêt exclu­sif des élèves", a-t-on ajouté de même source.

pas d'amélioration de nos conditions de travail = intérêt exclusif des élèves ?

Ça a déjà été dit, mais c'est intimement lié. En opposant ainsi les seuls acteurs en présence à l'école (vous en voyez d'autres ?), z'ont rien compris.

Et les 2 h par semaine en plus on les met où dans notre emploi du temps soi-disant allégé?

Déjà, la journée de carence en cas d'arrêt de travail élargie aux enseignants du terrain était une preuve de la méconnaissance de notre travail, des causes réelles de nos arrêts, et des conséquences possibles à ne pas s'arrêter en cas de maladie contagieuse, ou de fatigue nerveuse.

Là, supposer qu'augmenter notre temps de travail (ou ne pas le réduire) va aller dans le sens des élèves en est une autre.

On se fait entuber, enfumer, entoutcequevousvoulez en beauté!
Ils m'énervent!!!!!!!!!!!!!!!!

Il nous prend en otage là avec l'intérêt des élèves et on a tendance à se faire piéger avec (mais je le répète l’amélioration de nos conditions de travail va de pair avec de meilleures conditions d'apprentissage pour les élèves). Comme cela, quoique l'on revendique, il pourra nous faire passer auprès de l'opinion publique comme des gens centrés sur eux-même, peu soucieux de l'intérêt de leurs élèves, ce qui est faux et il peut ainsi faire passer ce qu'il veut !!!

johel a écrit:Il nous prend en otage là avec l'intérêt des élèves et on a tendance à se faire piéger avec (mais je le répète l’amélioration de nos conditions de travail va de pair avec de meilleures conditions d'apprentissage pour les élèves). Comme cela, quoique l'on revendique, il pourra nous faire passer auprès de l'opinion publique comme des gens centrés sur eux-même, peu soucieux de l'intérêt de leurs élèves, ce qui est faux et il peut ainsi faire passer ce qu'il veut !!!

C'est exactement ça.

lene75 a écrit:

johel a écrit:Il nous prend en otage là avec l'intérêt des élèves et on a tendance à se faire piéger avec (mais je le répète l’amélioration de nos conditions de travail va de pair avec de meilleures conditions d'apprentissage pour les élèves). Comme cela, quoique l'on revendique, il pourra nous faire passer auprès de l'opinion publique comme des gens centrés sur eux-même, peu soucieux de l'intérêt de leurs élèves, ce qui est faux et il peut ainsi faire passer ce qu'il veut !!!

C'est exactement ça.

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Il faut surtout informer nos collègues de l'objectif véritable de cette réforme et des incroyables arnaques dans sa mise en oeuvre (allongement de la pause méridienne ou autre joyeuseté...). Je trouve le SE et le Snui pp bien silencieux !! Seul FO tient un discours clair, et je vais d'ailleurs leur suggérer d'accentuer la campagne d'informations !!
Nos collègues ne se rendent pas compte de l'arnaque !!

Ulysse51 a écrit:Il faut surtout informer nos collègues de l'objectif véritable de cette réforme et des incroyables arnaques dans sa mise en oeuvre (allongement de la pause méridienne ou autre joyeuseté...).

La réforme n'étant pas encore écrite, je me demande bien comment l'on peut dire que dans sa mise en œuvre, il y a un allongement de la pause méridienne.

C'est ce qui est préconisé par les chronobiologistes autoproclamés, et c'est un des moyens imaginé par la plupart des mairies pour atténuer le coût de cette réforme...Sinon, oui, tant qu'elle n'est pas mise en oeuvre il faut absolument la faire avorter !

Ulysse51 a écrit:C'est ce qui est préconisé par les chronobiologistes autoproclamés, et c'est un des moyens imaginé par la plupart des mairies pour atténuer le coût de cette réforme...Sinon, oui, tant qu'elle n'est pas mise en oeuvre il faut absolument la faire avorter !

Que je sache, ce ne sont pas les chronobiologistes qui écrivent les textes de loi.

Bref, il y a une différence entre dire « Sachez que nous n'accepterons pas une augmentation de la pause méridienne, ni une quelconque forme d'augmentation du temps de travail réel des PE ou de précarisation/régionnalisation de leur statut et de leurs missions » et dire « les objectifs de cette réforme sont clairs, et on nous imposera une augmentation de la pause méridienne ». La première version est une défense des personnels ; la seconde relève pour le moment de la malhonnêteté intellectuelle.

profecoles a écrit:

C'est pas faux a écrit:
Je me suis fait un peu mal voir en soulignant derechef l'atteinte au principe de liberté pédagogique que cela pouvait représenter et en soulignant dans la foulée à mes collègues incrédules que la fameuse refondation allait consister à nous faire venir à l'école un jour de plus par semaine pour, au bout du compte, faire perdre aux élèves une heure de classe. "C'est plus compliqué que ça", a tranché mon directeur. Ben non, c'est aussi simple que ça, pourtant.
Question que je continue à me poser : qui cette réforme n'emm...-t-elle pas profondément ? Les élèves ? Si. Leurs parents ? Si. Les profs ? Si. Les mairies ? Si. Alors qui, au fond ?
Quant à l'espoir de Mowgli d'une énorme mobilisation par-dessus la tête des syndicats, je n'y crois hélas pas une seconde. C'est plié.

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Celeborn, apparemment.

En même temps, il n'est pas PE, donc cette réforme ne changera pas immédiatement ses conditions de travail. Ceci expliquant peut-être cela... Il est toujours plus simple de vouloir imposer aux autres ce qu'on n'accepterait pas soi-même si on était concerné...

supersoso a écrit:En même temps, il n'est pas PE, donc cette réforme ne changera pas immédiatement ses conditions de travail. Ceci expliquant peut-être cela... Il est toujours plus simple de vouloir imposer aux autres ce qu'on n'accepterait pas soi-même si on était concerné...

Mais je suis bien le premier à vouloir les défendre, vos conditions de travail ! Mais ce n'est pas en racontant des choses fausses ou dont on ne sait rien encore qu'on va les défendre. je comprends parfaitement que les PE soient extrêmement inquiets ; je partage volontiers leur inquiétude, si toutefois ils m'en laissent le droit-alors-que-je-ne-suis-pas-PE ; mais ça n'empêche pas de vouloir éviter des réactions épidermiques infondées (pour le moment en tous les cas : si elles se révèlent fondées à la lecture des textes de loi, je serai le premier à voter contre dans l'instance où je siège, que ce soit dit). Jamais il n'a été pour le moment question de la part des dirigeants d'allonger la pause méridienne. Alors qu'on ne dise pas que la réforme va allonger la pause méridienne. On n'en sait rien. Rien ne le laisse penser. ET si effectivement elle propose d'allonger la pause méridienne, eh bien on votera contre.

Une fois encore, je vous invite à construire le fonctionnement qui vous semble le meilleur sur les horaires, leur répartition sur la semaine et par matière, sur les rapports que vous voulez ou ne voulez pas avoir avec le périscolaire, sur les temps de réunion, sur les types de réunion, sur les cycles, sur tout ça. Je suis tout à fait prêt à relayer si ça me semble judicieux, et vu nos positions respectives sur l'enseignement, il y a toutes les chances que ça me paraisse judicieux.

Et pour qu'on se comprenne bien, voilà la position dont j'ai fait part au dernier Conseil Supérieur de l'Education (entre autres suite à la lecture de vos messages, d'ailleurs) :

Nos statuts doivent être défendus et préservés ; notre formation disciplinaire doit être respectée ; nos horaires de travail et nos missions ne doivent pas être soumis à une quelconque forme d'arbitraire local ; notre expertise professionnelle ne doit pas être sans arrêt remise en cause. Sur ces sujets, il convient d'être extrêmement prudent quant aux réformes que vous envisagez dans le premier degré : elle ne pourront être menées à bien que si les professeurs des écoles se sentent en sécurité tant sur la question du temps du travail que sur celle de leurs rapports avec les collectivités locales.

Quand des mesures inacceptables ont tenté récemment d'être imposées aux entrepreneurs, ils ont créé le mouvement des pigeons sur FB, fait le buzz, fait la une des medias. Le projet a été retiré.
Le mouvement des PE en colère (les dindons) n'a pas assez de visibilité. On commence un tout petit peu à en parler ...Pour faire le buzz, il faut :

- faire en sorte que le mouvement en soit pas perçu comme corporatiste , donc avec des revendications qui ne portent pas uniquement sur nos conditions de travail (dont à peu près tous se fichent apparemment vue l'image de fonctionnaires feignants et toujours en grève qui nous colle à la peau) mais aussi et surtout sur les conséquences néfastes pour les élèves (Les parents d'élèves , voilà une masse d'électeurs à satisfaire).
Les pigeons ont su convaincre qu'avec les mesures annoncées, le chômage augmenterait. Sachons expliquer qu'avec les mesures annoncées, la qualité de l'enseignement baisserait (encore !) et que le bien-être des élèves n'en serait pas amélioré (loin de là !)

- utiliser au maximum le net pour faire parler de nous : tweeter, FB ...

- créer un évènement médiatique qui nous attirerait la sympathie (alors que les grèves ne nous attirent que l'incompréhension et l'antipathie des parents). Ma fille dont c'est le métier de créer de tels évènements, m'a suggéré une idée que je veux bien développer en MP ou sur forum restreint éventuellement.

Et bein quand je lis ça, par exemple :
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je me sens fondée de m'inquiéter sur l'augmentation du temps de la pause méridienne. Surtout quand tu le mets en parallèle avec ce que déclare Peillon :
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Nous sommes les premiers à être en rapport avec les collectivités locales et à bien voir que tous vont préférer l'augmentation de la pause méridienne pour une raison très simple : ils n'auront pas à prendre en charge TOUS les élèves, mais seulement ceux qui mangent à la cantine. Et pour le coup ça fait une sacrée différence de coût (puisqu'un nombre d'encadrants réduits).

Alors permets-nous de nous réveiller avant que cela passe effectivement en texte de loi... Pour le moment tu me sembles défendre un attentisme qu'on est déjà nombreux à constater parmi nos collègues et qui fera que lorsque nous nous mobiliserons, il sera trop tard...

Nos craintes sont fondées Celeborn !

2h30 de pause méridienne

"Cinq heures de classe par jour cela suffit", estime Jean-Jacques Hazan, alors que V. Peillon a proposé des journées de 5 h30, dont une demi heure d'encadrement des devoirs à la maison. Et comme aucun enfant ne doit se retrouver dehors avant 16h30, il préconise d'étendre la pause méridienne à 2h30. Une solution déjà préconisée par des élus locaux puisque c'est la moins couteuse pour les collectivités locales.

"Il n'y a pas à faire classe sur le créneau horaire où tous les chronobiologistes nous disent que la vigilance est au plus bas", explique-t-il. Utiliser ce moment permettrait aussi de mieux intégrer les projets éducatifs locaux, de lier davantage le scolaire et le périscolaire, que la demi-heure de fin de journée envisagée par le ministre. "On est contre les devoirs à la maison, donc pas favorables à ce temps de préparation aux devoirs", rappelle-t-il.

Pour les vacances d'été, la Fcpe souhaite l'extension de l'année de classe à 38 semaines. "Nous avons entamé la discussion avec les industries du tourisme et cela avance bien".

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supersoso a écrit:un attentisme qu'on est déjà nombreux à constater parmi nos collègues et qui fera que lorsque nous nous mobiliserons, il sera trop tard...

Effectivement.
Il ne faut attendre ni les syndicats ni la mobilisation générale mais agir avec ceux déjà mobilisés dans l'optique d'avoir une visibilité suffisante pour pouvoir exposer notre défense de l'école républicaine c'est-à-dire des élèves et des PE.

Ulysse51 a écrit:Nos craintes sont fondées Celeborn !

Non mais Jean-Jacques Hazan, c'est pas le ministre !

Une fois encore, dites (et maintenant, sans attendre, oui) que vous ne voulez pas d'un allongement de la pause méridienne. Mais ne dites pas que c'est ce qui est prévu par la réforme.

C'est ce qui se profile en tout cas ! Ou alors il y aura des disparités énormes selon les communes ! Pour "refonder une école républicaine", garante d'équité territoriale, y a mieux à faire, non ?

neo a écrit:Pétition nationale de la CGT : Rythmes scolaires et conditions de travail des personnels 1° degré
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Voilà ce que j'y lis :

Une déconnexion du temps de l’enseignant-e de celui de l’enfant avec une réduction du temps d’enseignement à 18h pour les personnels.

Comment concrètement ? (Et avec quel budget en ces temps de crise ?)

profecoles a écrit:

neo a écrit:Pétition nationale de la CGT : Rythmes scolaires et conditions de travail des personnels 1° degré
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Voilà ce que j'y lis :

Une déconnexion du temps de l’enseignant-e de celui de l’enfant avec une réduction du temps d’enseignement à 18h pour les personnels.

Comment concrètement ? (Et avec quel budget en ces temps de crise ?)

C'est surtout pour mettre la pression sur Peillon ! Le passage aux 18h pour les PE était une revendication de plusieurs syndicats il y a qq années ....On l'aurait oublié ???

Sinon, le reste de l'article me convient tout à fait et les autres syndicats devraient s'en inspirer !

Pétition nationale Rythmes scolaires et conditions de travail des personnels 1° degré
mercredi 24 octobre 2012
par Cgteducactionnational
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Suite à la Refondation de l’Ecole, le ministre de l’Education, V. Peillon a fait un certain nombre d’annonces concernant principalement l’école primaire. La question des rythmes scolaires agite les médias et inquiète les personnels.
Les principales mesures devant être appliquées à la rentrée 2013 (journées de classe plus courtes, 9 demi-journées travaillées par semaine au lieu de 8, aide aux devoirs à l’école et aucun enfant dehors avant 16h30) ne rencontrent pas une adhésion des personnels. En effet elles aggravent les conditions de travail de ces derniers (augmentation du nombre de jours travaillés et amplitude du volume horaire de la semaine) sans améliorer sensiblement les rythmes des élèves.
Nous affirmons qu’il n’y a pas d’antagonisme entre respect du rythme de l’enfant et respect des conditions de travail des personnels.
Nous affirmons que toute modification de ces rythmes scolaires ne doit pas être une régression des droits et des conditions de travail des personnels, ce qui serait inadmissible. Nous affirmons que cette modification doit aussi garantir la réelle gratuité de l’école et le cadrage national de ces rythmes.
Pour toutes ces raisons, nous demandons que des négociations soient rapidement ouvertes pour obtenir :
Un rythme de travail basé sur 7 semaines de travail, 2 semaines de vacances et la suppression des zones (y compris pour les petites vacances).
La mise en place d’un dispositif national unique.
Une déconnexion du temps de l’enseignant-e de celui de l’enfant avec une réduction du temps d’enseignement à 18h pour les personnels.
Une réécriture des programmes de l’école primaire.

Le reste de l'article me convenait aussi (sauf pour le dézonage dont je sais qu'il est aussi utopique que les 18H vu le lobby des métiers du tourisme).
Quant à "mettre la pression sur Peillon", il n'a pas l'air de trop l'avoir en ce moment ...