- AuroreEsprit éclairé
Vous parlez des vôtres ?sandman a écrit:
Car la condescendance de certains propos est parfois pénible (souvent risible).
- AuroreEsprit éclairé
Les élèves.sandman a écrit:C'est qui, "les" ?Aurore a écrit:Ah, le twittos en chef et procureur du Vrai progrès est de retour.Collier de Barbe a écrit:Ah Aurore qui vient nous expliquer comment enseigner l'histoire ça nous manquait ça! Vous avez acheté votre Fig-Mag ce week end avec le festival des
Réacs en folie??
Il faut évidemment enseigner l'histoire la plus récente. On manque de recul mais on est pas complètement démuni quand même... Et d'ailleurs les élèves le comprennent très bien. Si on ne le fait pas ce sont les théories complotistes les plus loufoques qui répondront aux questions (légitimes) des élèves...
Tiens : vrai progrès, vrai travail... un air de ressemblance !
Vous avez raison, il faut les préserver de toute opinion sortant des clous. Histoire d'en faire de bons petits citoyens réagissant au doigt et à l’œil.
- AuroreEsprit éclairé
Ou comment manifester son respect de l'opinion d'autrui.kiwi a écrit:
Mais comme on a affaire à des sourds (enfin une sourde plutôt).
- AuroreEsprit éclairé
Ce n'est pas du tout ce que j'ai écrit, mais tant pis. Vous avez l'imagination bien fertile...kiwi a écrit:Aurore a écrit:
Nous ne devons pas avoir la même définition des fondamentaux, alors...
Ah ça, je confirme. Donc expliquez-moi (puisque j'ai besoin que l'on m'apprenne un peu l'esprit critique manifestement et que l'on m'ôte ma vision manichéenne ( )), c'est quoi pour vous les fondamentaux? Tout? Ah non pardon pas tout. Déjà, si je suis bien ce que vous dîtes, il faudrait retirer :
-la construction européenne depuis ses débuts parce que vu ce qu'il se passe aujourd'hui...
-la décolonisation (trop polémique) et la colonisation aussi? Ah oui non, ça c'était dans les manuels des années 50 à 80. Et puis c'est bien la colonisation, c'est notre histoire à nous Européens, non?
-les traites négrières, juste là pour faire plaisir aux lobbies antillais, non? Et puis trop polémique aussi de toute façon.
-les génocides: toujours et encore trop polémiques.
-toute histoire extra-européenne : on s'en fout.
-tout ce qui est post années 70, parce qu'on n'a pas assez de recul (il vous faut apparemment au moins 30 à 40ans de recul) (donc pas la guerre froide, pas la chute des régimes communistes).
C'est sûr que vu comme ça, ça fait de la place pour faire Louis XI et la Révolution française.
Et en géo? Sans déterminisme point de salut? Donc on retire les hommes de la géographie. Attention chez collègues d'HG, on risquerait fort d'être reconvertis en profs de SVT.
- sandmanNiveau 10
Aurore a écrit:Vous parlez des vôtres ?sandman a écrit:
Car la condescendance de certains propos est parfois pénible (souvent risible).
Cher Aurore, question sérieuse. Pourquoi ne pas abandonner l'éducation musicale afin d'enseigner l'HG ? Il est indéniable que vous avez réfléchi sur les programmes, peut-être serait-il intéressant de les mettre en œuvre.
En ce qui concerne ce forum, je suis sincèrement prêt à vous lire sur les types d'enseignements que vous mettriez en place sur une thématique précise par exemple, afin de rendre plus concret le débat et d'échanger sur nos différentes pratiques.
On peut prendre l'exemple du génocide Arménien qui est désormais une thématique obligatoire en 3e : comment l'enseigner ? Ou encore la Révolution Française en 4e (qui est désormais plus thématique que chronologique). Ou que sais-je encore...
- CondorcetOracle
philann a écrit:Aurore a écrit:En connaîtrais-tu d'autres ?condorcet a écrit:
C'est vrai. Toujours en 3ème, en 1992, Jean Monnet et Robert Schuman avaient été évoqués.
Oui, le sujet de Capes/Agrég était "Penser et construire l'Europe de 1919 à 1992 (hors des expériences propres au monde communiste)".
Je trouve justement que les "expériences propres au monde communiste" sont un peu trop évincées de l'histoire du XXe s dans les programmes ou vues sous le seul angle totalitaire.condorcet a écrit:Il me semble difficile d'observer un recul suffisant concernant les événements postérieurs à 2001, point-bascule marquant.
Heu...oui!!!
Désolée mais aussi en allemand, la RDA comme l'affreux pays horrible où les gens étaient malheureux et pas en démocratie alors qu'ap ils ont eu l'insigne honneur de retrouver le VRAI mark et l'économie de marché ça me saoule prodigieusement!!!.
On fait des cours d'un manichéisme invraisemblable. Avec tableaux (réellement) Bien / Mal, Balnc/ Noir etc...Je ne sais pas en histoire, mais en allemand tout ce qui touche à la RDA est d'une bêtise à pleurer, sans aucune tentative de comprendre ou d'expliquer...
On peut essayer de comprendre comment l'URSS est parvenue à briser son isolement diplomatique, comment l'Europe des monarchies et des empires en 1914 s'est métamorphosée à partir de 1918 et comment le spectre de la contagion révolutionnaire l'a parcouru, en quoi ces expériences politiques ont eu des répercussions dans toute l'Europe (communiste et non-communiste) mais aussi en quoi des économies communistes et des pratiques culturelles ont-elles pu exister malgré tout et dans quelles limites...
- CondorcetOracle
Fanfan11 a écrit:kiwi a écrit:
Je ne parle pas de l'évolution de l'enseignement de l'histoire et de la géo, mais de l'évolution de la recherche dans le supérieur, qui implique nécessairement d'être transvasée à un moment donnée dans l'enseignement secondaire.
Quant aux fait que le programme de 5ème passe bien, oui, c'est le cas. J'apprécie ce programme que je trouve cohérent et bien fait, qui permet aux élèves de se questionner (notamment en géo). En outre, je suis ravie de voir que ce programme est apprécié des élèves qui viennent contents dans mon cours et disent "aimer" la discipline. Je constate aussi qu'ils ont retenu pas mal de choses, y compris pour les plus faibles. J'en déduis donc que c'est un bon programme. Mais sans doute suis-je trop sotte.
Quant au fait de rester entre nous, non. Mais effectivement comme le dit Sandman, il y a eu une façon d'attaquer la discipline et les enseignants que je n'apprécie pas. Normal après d'être sur la défensive. Prétendre qu'en HG, on est tous des pédagos stupides et dangereux pour le système scolaire, prétendre qu'en HG, on applique bêtement les programmes, prétendre qu'en HG, on n'enseigne plus les repères, , prétendre qu'en HG, on n'enseigne plus les fondamentaux... et j'en passe et des meilleures. C'est FAUX, FAUX et totalement FAUX.
Cela n'empêche pas que l'on soit critiques avec les programmes. On a tous convenu que les programmes de lycée étaient mauvais car mal pensés, mal conçus et surtout infaisables en 1ère, trop compliqués en term. On adapte tous les démarches aux élèves que l'on a en face de nous. On est tous d'accord pour dire que le programme de 3ème est trop chargé, ce qui entraîne un effet zapping (mais certains veulent encore nous rajouter des enseignements!), et qu'en histoire, il déconstruit la chronologie du XXe siècle par rapport aux anciens. Faut pas nous prendre pour des moutons bêlants non plus.
J'ai suivi le fil sans y participer jusque ici mais là j'approuve totalement. Beaucoup de messages me semblent beaucoup trop agressifs et ne peuvent qu'entraîner des réponses sur la défensive. Beaucoup semblent prétendre des choses sur l'HG sans voir le travail qui se fait dans les classes et à force ça agace et ça dégoute!
Il serait vraiment souhaitable que chacun s'efforce de citer les messages et les auteurs des messages qu'il/elle entend commenter.
Pour ce qui est du programme de 3ème, j'ai déjà expliqué qu'à mon sens, ôter la première partie me paraîtrait approprié (et réduire le volume horaire de l'éducation civique) pour remettre la crise de 1929 et l'Italie fasciste. Que mes critiques déplaisent, je peux le comprendre. Mais enfin, cette manière d'attaquer le locuteur derrière ces formulations générales est vraiment insidieuse aussi. Quant à attaquer la discipline, ce n'est pas faute d'avoir réfléchi, pensé, pétitionné, défendu, aidé etc....
- AuroreEsprit éclairé
Voilà. Le "nous obligent" est bien révélateur. Les programmes bougent ? On bouge. La mode change ? "L'inspecteur a dit que" ? On s'adapte, on bricole tant bien que mal, on comprend que cela ne rime à rien, mais on suit quand même tout en essayant de sauver ce qui peut l'être.kiwi a écrit:philann a écrit:Collier de Barbe a écrit:Ah Aurore qui vient nous expliquer comment enseigner l'histoire ça nous manquait ça!
Pourquoi n'y a t' il qu'en histoire que le gens râlent autant lorsque l'on s'intéresse à leur matière et comment se fait il que chaque remarque ou désaccord tourne à l'empoignade ou à la mise en cause personnelle ?
Non Philann : là, ce n'est pas s'intéresser. C'est affirmer sur un ton péremptoire que la matière est gangrénée par le cancer pédagogiste (ce qui montre bien là encore qu'elle ne connaît rien à l'évolution des pratiques actuelles en histoire-géo puisque on y revient de ces méthodes depuis au moins 3-4ans...), c'est prétendre savoir mieux que tout le monde (y compris des enseignants de ladite matière tout de même) ce qui fonctionne ou non avec des élèves dans un cours d'HG (qu'elle n'a jamais enseignées), juste à partir de ses savants manuels des années 80, et de ses à priori. Quand on ne comprend pas que le monde bouge, que l'histoire et la géographie sont des sciences qui bougent, comment peut-on donner des leçons? C'est la base quand même.
Oui, les démarches des années 90 on fait beaucoup de mal à l'HG, mais je pense que c'est toutes matières confondues: le prof animateur de colo, l'élève qui joue aux devinettes avec le document dont il est censé extraire tout seul la substantifique moelle... Les problèmes liés à la maîtrise de l'expression écrite qui ont rejailli en HG au point qu'on ne faisait jamais écrire quoi que ce soit aux élèves en cours d'HG.
Mais tout ça, on y revient. En HG, on reconnait de nouveau que le professeur détient un savoir qu'il peut transmettre de façon magistrale ; on reconnaît enfin que jouer aux devinettes n'a jamais fait avancer le schmilblick ; on reconnait aussi qu'en HG comme dans toutes les matières, les élèves doivent écrire par eux-mêmes. Les nouveaux programmes de collège nous obligent finalement à faire un enseignement plus "traditionnel" si je puis-dire.
Ce n'est plus du pédagogisme, et pas davantage du républicanisme, puisqu'il faut être du juste milieu et respecter l'éthique du fonctionnaire.
Girouettisme ?
- Spoiler:
- Méfiance : Honoré Daumier nous a appris que l'abus de "juste milieu" rendait piriforme !
- User5899Demi-dieu
:shock: :shock: :shock:Isis39 a écrit:Aurore a écrit:Les programmes, y compris dans leurs pires travers, sont peu ou prou appliqués par une immense majorité d'enseignants.
Forcément! Voudriez-vous que l'on fasse autre chose ???? Nous sommes des fonctionnaires. Nous faisons notre travail.
- sandmanNiveau 10
condorcet a écrit:Fanfan11 a écrit:kiwi a écrit:
Je ne parle pas de l'évolution de l'enseignement de l'histoire et de la géo, mais de l'évolution de la recherche dans le supérieur, qui implique nécessairement d'être transvasée à un moment donnée dans l'enseignement secondaire.
Quant aux fait que le programme de 5ème passe bien, oui, c'est le cas. J'apprécie ce programme que je trouve cohérent et bien fait, qui permet aux élèves de se questionner (notamment en géo). En outre, je suis ravie de voir que ce programme est apprécié des élèves qui viennent contents dans mon cours et disent "aimer" la discipline. Je constate aussi qu'ils ont retenu pas mal de choses, y compris pour les plus faibles. J'en déduis donc que c'est un bon programme. Mais sans doute suis-je trop sotte.
Quant au fait de rester entre nous, non. Mais effectivement comme le dit Sandman, il y a eu une façon d'attaquer la discipline et les enseignants que je n'apprécie pas. Normal après d'être sur la défensive. Prétendre qu'en HG, on est tous des pédagos stupides et dangereux pour le système scolaire, prétendre qu'en HG, on applique bêtement les programmes, prétendre qu'en HG, on n'enseigne plus les repères, , prétendre qu'en HG, on n'enseigne plus les fondamentaux... et j'en passe et des meilleures. C'est FAUX, FAUX et totalement FAUX.
Cela n'empêche pas que l'on soit critiques avec les programmes. On a tous convenu que les programmes de lycée étaient mauvais car mal pensés, mal conçus et surtout infaisables en 1ère, trop compliqués en term. On adapte tous les démarches aux élèves que l'on a en face de nous. On est tous d'accord pour dire que le programme de 3ème est trop chargé, ce qui entraîne un effet zapping (mais certains veulent encore nous rajouter des enseignements!), et qu'en histoire, il déconstruit la chronologie du XXe siècle par rapport aux anciens. Faut pas nous prendre pour des moutons bêlants non plus.
J'ai suivi le fil sans y participer jusque ici mais là j'approuve totalement. Beaucoup de messages me semblent beaucoup trop agressifs et ne peuvent qu'entraîner des réponses sur la défensive. Beaucoup semblent prétendre des choses sur l'HG sans voir le travail qui se fait dans les classes et à force ça agace et ça dégoute!
Il serait vraiment souhaitable que chacun s'efforce de citer les messages et les auteurs des messages qu'il/elle entend commenter.
Pour ce qui est du programme de 3ème, j'ai déjà expliqué qu'à mon sens, ôter la première partie me paraîtrait approprié (et réduire le volume horaire de l'éducation civique) pour remettre la crise de 1929 et l'Italie fasciste. Que mes critiques déplaisent, je peux le comprendre. Mais enfin, cette manière d'attaquer le locuteur derrière ces formulations générales est vraiment insidieuse aussi. Quant à attaquer la discipline, ce n'est pas faute d'avoir réfléchi, pensé, pétitionné, défendu, aidé etc....
La crise de 1929 peut-être abordée pour expliquer la montée des partis extrêmes dans bon nombre de pays occidentaux et donc expliquer les conséquences sociales. Mais, aborder la crise sous l'aspect purement économique semble inadapté (pour le collège en tout cas). Mais, je ne pense pas que tu envisageais son enseignement ainsi. Qu'en penses-tu ?
En ce qui concerne l'Italie fasciste, oui, certes, mais quid de l'Espagne franquiste ? Même en réduisant le volume horaire d'éducation civique, il est impossible de tendre vers l'exhaustivité. Cette année, l'Allemagne nazie et l'Urss de Staline seront réduites à peau de chagrin (selon le BO, environ 4-5h doivent être dévolues au chapitre "Les régimes totalitaires dans les années 1930") et ce pour tenir une programmation annuelle optimale.
- User5899Demi-dieu
Ben un forum de discussion permet cela. Et à l'époque de la transversalité, allez savoir, ce serait peut-être un bien ?Isis39 a écrit:sandman a raison : nous ne nous permettons pas de vous donner des leçons dans la gestion de vos programmes !!
- User5899Demi-dieu
Eh bien, encore une fois, si nous avions aussi le soutien des collègues des autres disciplines, nous aurions peut-être moins de mal à être entendus.Isis39 a écrit:Je reprend ce que dit Kiwi : les élèves maîtrisent de moins en moins bien l'expression française (écrite, orale...). Ce n'est pas pour autant que nous venons mettre en cause la façon dont les professeurs de lettres font leur programme !
- Spoiler:
- Maintenant, si on veut être juste, de plus en plus nombreux sont les collègues qui ne maîtrisent pas l'expression française, une simple lecture des bulletins ou des sujets de devoirs en témoigne aisément.
- sandmanNiveau 10
.Cripure a écrit:Ben un forum de discussion permet cela. Et à l'époque de la transversalité, allez savoir, ce serait peut-être un bien ?Isis39 a écrit:sandman a raison : nous ne nous permettons pas de vous donner des leçons dans la gestion de vos programmes !!
Cripure, je me sens incapable de dire à des collègues de français comment fonctionner dans leurs cours. Et si je pensais l'être, je le ferais avec distance, en évitant d'employer un ton professoral.
Enfin, puisque vous insistez, que pensez-vous des programmes d'HG ?
Et oui, je suis d'accord, travailler avec le professeur de français serait un atout indéniable.
- CondorcetOracle
@Sandman. A mon sens, il faut aborder aussi (mais en survolant) les aspects économiques de la crise de 1929 : sinon, que vont comprendre les élèves qui prendront l'option ES en seconde (certes, le cours de 3ème ne leur est pas seulement destiné mais bon). Le mécanisme de la spéculation a quand même besoin d'être souligné (et les conséquences sociales aussi) : en plus, même en recourant à l'anachronisme, la proximité avec la situation présente est plus que frappante. Le cours des actions qui monte vertigineusement ou plus simplement l'enrichissement très rapide d'une partie de la population durant les années 1920 aux E-U peuvent se décrire.
A travers la guerre d'Espagne, on peut aborder un peu l'Espagne franquiste.
A mon sens, il faut réduire la chronologie ( du genre 1914-1991, ce qui est déjà énorme) et étudier de manière approfondie les thèmes abordés.
A travers la guerre d'Espagne, on peut aborder un peu l'Espagne franquiste.
A mon sens, il faut réduire la chronologie ( du genre 1914-1991, ce qui est déjà énorme) et étudier de manière approfondie les thèmes abordés.
- sandmanNiveau 10
condorcet a écrit:@Sandman. A mon sens, il faut aborder aussi (mais en survolant) les aspects économiques de la crise de 1929 : sinon, que vont comprendre les élèves qui prendront l'option ES en seconde (certes, le cours de 3ème ne leur est pas seulement destiné mais bon). Le mécanisme de la spéculation a quand même besoin d'être souligné (et les conséquences sociales aussi) : en plus, même en recourant à l'anachronisme, la proximité avec la situation présente est plus que frappante. Le cours des actions qui monte vertigineusement ou plus simplement l'enrichissement très rapide d'une partie de la population peuvent se décrire.
A travers la guerre d'Espagne, on peut aborder un peu l'Espagne franquiste.
A mon sens, il faut réduire la chronologie ( du genre 1914-1991, ce qui est déjà énorme) et étudier de manière approfondie les thèmes abordés.
Mais la guerre d'Espagne n'est pas non plus dans les programmes.
Puis, faire un cours sur la spéculation, faut s'accrocher pour ne pas décrocher les élèves et pour enseigner cela "simplement". Je touche certainement l'une de mes limites.
- CondorcetOracle
sandman a écrit:condorcet a écrit:@Sandman. A mon sens, il faut aborder aussi (mais en survolant) les aspects économiques de la crise de 1929 : sinon, que vont comprendre les élèves qui prendront l'option ES en seconde (certes, le cours de 3ème ne leur est pas seulement destiné mais bon). Le mécanisme de la spéculation a quand même besoin d'être souligné (et les conséquences sociales aussi) : en plus, même en recourant à l'anachronisme, la proximité avec la situation présente est plus que frappante. Le cours des actions qui monte vertigineusement ou plus simplement l'enrichissement très rapide d'une partie de la population [durant la période précédente] peuvent se décrire.
A travers la guerre d'Espagne, on peut aborder un peu l'Espagne franquiste.
A mon sens, il faut réduire la chronologie ( du genre 1914-1991, ce qui est déjà énorme) et étudier de manière approfondie les thèmes abordés.
Mais la guerre d'Espagne n'est pas non plus dans les programmes.
Puis, faire un cours sur la spéculation, faut s'accrocher pour ne pas décrocher les élèves et pour enseigner cela "simplement". Je touche certainement l'une de mes limites.
C'est vraiment incompréhensible : on étudie deux totalitarismes, l'URSS et l'Allemagne nazie, sans aborder leur affrontement par pays interposé ! :shock:
Sans aller jusque dans ces raffinements, la citation de Joseph Kennedy "si les liftiers se mettent à boursicoter, hâtons-nous de bazarder" (ou plutôt le texte correspondant), un tableau concernant la hausse brutale des actions à Wall street durant les années 20, le récit du "jeudi noir" (le sticker qui reste bloqué car les marchés ne comportent que des vendeurs et plus d'acheteurs) et un extrait des Raisins de la colère de Steinbeck ou quelques photographies prises par Dorothea Lange durant la Grande Dépression.
Je caricature un peu là
- Isis39Enchanteur
Cripure a écrit:Eh bien, encore une fois, si nous avions aussi le soutien des collègues des autres disciplines, nous aurions peut-être moins de mal à être entendus.Isis39 a écrit:Je reprend ce que dit Kiwi : les élèves maîtrisent de moins en moins bien l'expression française (écrite, orale...). Ce n'est pas pour autant que nous venons mettre en cause la façon dont les professeurs de lettres font leur programme !Le français, notamment, est une discipline "voisine" de l'Histoire, dans ses exercices comme dans ses contenus. Longtemps, le professeur de lettres et celui d'histoire ont marché de conserve. Comment faire aujourd'hui, puisque ce n'est plus le cas ? Il est quand même légitime de se poser des questions, sans que tout de suite les titulaires d'un des disciplines se sentent gravement bafoués ou insultés ?
- Spoiler:
Maintenant, si on veut être juste, de plus en plus nombreux sont les collègues qui ne maîtrisent pas l'expression française, une simple lecture des bulletins ou des sujets de devoirs en témoigne aisément.
Se poser des questions : pas de soucis. Le problème vient de ceux qui débarquent pour (sans vraiment discuter) imposer leur vue de ce que doit être l'enseignement de l'histoire, sans jamais l'avoir expérimenté et sans écouter ce que tous (professeurs d'histoire) lui expliquent...
- CondorcetOracle
Isis39 a écrit:Cripure a écrit:Eh bien, encore une fois, si nous avions aussi le soutien des collègues des autres disciplines, nous aurions peut-être moins de mal à être entendus.Isis39 a écrit:Je reprend ce que dit Kiwi : les élèves maîtrisent de moins en moins bien l'expression française (écrite, orale...). Ce n'est pas pour autant que nous venons mettre en cause la façon dont les professeurs de lettres font leur programme !Le français, notamment, est une discipline "voisine" de l'Histoire, dans ses exercices comme dans ses contenus. Longtemps, le professeur de lettres et celui d'histoire ont marché de conserve. Comment faire aujourd'hui, puisque ce n'est plus le cas ? Il est quand même légitime de se poser des questions, sans que tout de suite les titulaires d'un des disciplines se sentent gravement bafoués ou insultés ?
- Spoiler:
Maintenant, si on veut être juste, de plus en plus nombreux sont les collègues qui ne maîtrisent pas l'expression française, une simple lecture des bulletins ou des sujets de devoirs en témoigne aisément.
Se poser des questions : pas de soucis. Le problème vient de ceux qui débarquent pour (sans vraiment discuter) imposer leur vue de ce que doit être l'enseignement de l'histoire, sans jamais l'avoir expérimenté et sans écouter ce que tous (professeurs d'histoire) lui expliquent...
Et que faisons-nous depuis 14 pages ?
- kiwiGuide spirituel
Aurore a écrit:
Vous avez raison, il faut les préserver de toute opinion sortant des clous. Histoire d'en faire de bons petits citoyens réagissant au doigt et à l’œil.
L'histoire et la géo que vous préconisez ne permettent pas aux élèves de réfléchir (puisque en gros, vous êtes contre tout ce qui est sujet à polémique, ou tout ce qui est "récent").
- Isis39Enchanteur
Cripure a écrit:
Le français, notamment, est une discipline "voisine" de l'Histoire, dans ses exercices comme dans ses contenus. Longtemps, le professeur de lettres et celui d'histoire ont marché de conserve. Comment faire aujourd'hui, puisque ce n'est plus le cas ? Il est quand même légitime de se poser des questions, sans que tout de suite les titulaires d'un des disciplines se sentent gravement bafoués ou insultés ?
Dans les démarches (en histoire comme en géographie), je me sens plus proche des professeurs de sciences que de français.
Dans la rédaction, il est vrai qu'on a intérêt de travailler avec les collègues de français pour un minimum de cohérence face aux élèves. C'est aussi le cas en histoire des arts où l'on peut faire en commun des choses très sympathiques. Encore faut-il trouver un collègue de français qui n'ait pas de complexe de supériorité... (si si, ça arrive chez de jeunes collègues qui savent tout mieux que tout le monde....)
- Isis39Enchanteur
condorcet a écrit:Isis39 a écrit:Cripure a écrit:Eh bien, encore une fois, si nous avions aussi le soutien des collègues des autres disciplines, nous aurions peut-être moins de mal à être entendus.Isis39 a écrit:Je reprend ce que dit Kiwi : les élèves maîtrisent de moins en moins bien l'expression française (écrite, orale...). Ce n'est pas pour autant que nous venons mettre en cause la façon dont les professeurs de lettres font leur programme !Le français, notamment, est une discipline "voisine" de l'Histoire, dans ses exercices comme dans ses contenus. Longtemps, le professeur de lettres et celui d'histoire ont marché de conserve. Comment faire aujourd'hui, puisque ce n'est plus le cas ? Il est quand même légitime de se poser des questions, sans que tout de suite les titulaires d'un des disciplines se sentent gravement bafoués ou insultés ?
- Spoiler:
Maintenant, si on veut être juste, de plus en plus nombreux sont les collègues qui ne maîtrisent pas l'expression française, une simple lecture des bulletins ou des sujets de devoirs en témoigne aisément.
Se poser des questions : pas de soucis. Le problème vient de ceux qui débarquent pour (sans vraiment discuter) imposer leur vue de ce que doit être l'enseignement de l'histoire, sans jamais l'avoir expérimenté et sans écouter ce que tous (professeurs d'histoire) lui expliquent...
Et que faisons-nous depuis 14 pages ?
Aurore ne discute pas, elle nous impose sa vision de l'enseignement.
- Isis39Enchanteur
kiwi a écrit:Aurore a écrit:
Vous avez raison, il faut les préserver de toute opinion sortant des clous. Histoire d'en faire de bons petits citoyens réagissant au doigt et à l’œil.
L'histoire et la géo que vous préconisez ne permettent pas aux élèves de réfléchir (puisque en gros, vous êtes contre tout ce qui est sujet à polémique, ou tout ce qui est "récent").
Totalement d'accord.
- kiwiGuide spirituel
Aurore a écrit:Ce n'est pas du tout ce que j'ai écrit, mais tant pis. Vous avez l'imagination bien fertile...kiwi a écrit:Aurore a écrit:
Nous ne devons pas avoir la même définition des fondamentaux, alors...
Ah ça, je confirme. Donc expliquez-moi (puisque j'ai besoin que l'on m'apprenne un peu l'esprit critique manifestement et que l'on m'ôte ma vision manichéenne ( )), c'est quoi pour vous les fondamentaux? Tout? Ah non pardon pas tout. Déjà, si je suis bien ce que vous dîtes, il faudrait retirer :
-la construction européenne depuis ses débuts parce que vu ce qu'il se passe aujourd'hui...
-la décolonisation (trop polémique) et la colonisation aussi? Ah oui non, ça c'était dans les manuels des années 50 à 80. Et puis c'est bien la colonisation, c'est notre histoire à nous Européens, non?
-les traites négrières, juste là pour faire plaisir aux lobbies antillais, non? Et puis trop polémique aussi de toute façon.
-les génocides: toujours et encore trop polémiques.
-toute histoire extra-européenne : on s'en fout.
-tout ce qui est post années 70, parce qu'on n'a pas assez de recul (il vous faut apparemment au moins 30 à 40ans de recul) (donc pas la guerre froide, pas la chute des régimes communistes).
C'est sûr que vu comme ça, ça fait de la place pour faire Louis XI et la Révolution française.
Et en géo? Sans déterminisme point de salut? Donc on retire les hommes de la géographie. Attention chez collègues d'HG, on risquerait fort d'être reconvertis en profs de SVT.
Alors alors :
sur l'enseignement de l'histoire récente et de la construction européenne, vous avez dit :
"Sur l'ajout des événements de ces 10-15 dernières années au sein des programmes : comme Condorcet, je suis extrêmement méfiante, et il me semble qu'il est à ce jour impossible de traiter la construction européenne (surtout en ce moment !) ou la guerre en Irak en toute objectivité et sans parti pris. Nous n'avons guère le recul nécessaire face à l'actualité récente, et à mon sens, un cours d'histoire se doit de se distinguer d'un exposé journalistique, auquel il s'apparenterait dans le meilleur des cas en tentant de traiter ces questions. Une marge minimum (3 ou 4 décennies ?) me paraît donc souhaitable avant l'intégration de ces questions dans les programmes."
et : "Le fait d'en faire une question de concours de l'enseignement ne justifie rien, et n'efface pas la dimension on ne peut plus polémique d'un sujet actuellement au cœur de l'actualité, suscitant bien plus d'interrogations que de certitudes, et porteur d'une vision relevant en grande partie du mythe (les Pères fondateurs, etc.)"
sur l'enseignement de l'histoire extra-européenne et des traites négrières :
Mesure prise indépendamment de son intérêt pédagogique éventuel, pour des raisons politiciennes : on donne un os à ronger aux lobbys communautaristes et on fait semblant de répondre à la crise des banlieues en enseignant soi-disant leur histoire aux gosses des banlieues à défaut de pouvoir (vouloir ?) améliorer leur situation sociale et leurs conditions de vie.
sur l'enseignement de la géographie :
Ma conception passéiste, arriérée et, pour tout dire, réactionnaire, de l'enseignement de l'histoire-géo me dit qu'il vaut mieux que l'élève maîtrise quelques rudiments de géographie physique, de climatologie et de répartition du peuplement
Je continue, ou vous n'avez jamais écrit cela? J'en déduis donc qu'une bonne partie des thèmes au programme des classes de 3ème, 1ère et Tle ne doivent pas être enseignés selon vous car : "trop récents", "trop polémiques", "trop démagogiques" ou "inadaptés aux élèves du secondaire" pour le cas de la géographie. Et qu'il faudrait donc se concentrer sur, je vous cite :
ou sur les contenus d'un manuel des années 80 sur l'histoire de France (donc exit tout ce qui est post 70 et tout ce qui n'est pas de l'histoire de France).Mais tout de même, il me semble anormal voire scandaleux qu'un bon élève d'un excellent lycée parisien en soit à découvrir une partie considérable des contenus d'un manuel de primaire des années 50 portant sur l'Histoire de France
Mais sinon je caricature et j'ai l'imagination très fertile...
- RoninMonarque
Pour l'histoire "récente" c'est ce que me disaient mes profs d'Histoire à la fac, les quarante dernières années ce n'est pas encore de l'Histoire, cela ne veut pas dire que ce ne soit pas intéressant mais on est vite dans le témoignage journalistique et il me semble sage d'avoir un peu de distance pour espérer un peu d'objectivité. Si l'on fait de l'Antiquité à 1945 durant le secondaire voire les années 60 ça fait déjà pas mal non ? pour ma part quand j'étudiais le communisme on se contentait de faire 1917/1953 ça faisait déjà un peu de boulot. Et justement quand on se rapproche trop du présent on risque plus d'avoir des polémiques "café du commerce" avec force passion. M'enfin je dis ça je suis que PE.
_________________
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Aurore
Dites nous (enfin) ce que vous permet de pontifier indéfiniment sur tous les sujets, que vous connaissez tous et on pourra débattre sérieusement. Je ne vois rien dans ce que vous écrivez que l'éternel rengaine du "c'était mieux avant".
Or figurez vous qu'en tant qu'historien on a quelques notions de l'histoire de nos enseignements et c'etait certainement pas mieux avant.
Pour le reste plusieurs de mes collègues vous ont expliqué les problèmes importants que posent certains des nouveaux programmes, il y a plusieurs associations qui se mobilisent en réaction. Et je ne parle des clowneries pondues par Sevillia ce week end dans le FigMag (elles ne démontrent que la porosité entre la droite et le FN).
Donc cessez de nous donner la leçon et imaginez que nos pratiques et nos réflexions si vigoureusement mis en avant par kiwi et d'autres ne vous ont pas attendue pour faire montre d'esprit critique vis-à-vis des programmes.
Dites nous (enfin) ce que vous permet de pontifier indéfiniment sur tous les sujets, que vous connaissez tous et on pourra débattre sérieusement. Je ne vois rien dans ce que vous écrivez que l'éternel rengaine du "c'était mieux avant".
Or figurez vous qu'en tant qu'historien on a quelques notions de l'histoire de nos enseignements et c'etait certainement pas mieux avant.
Pour le reste plusieurs de mes collègues vous ont expliqué les problèmes importants que posent certains des nouveaux programmes, il y a plusieurs associations qui se mobilisent en réaction. Et je ne parle des clowneries pondues par Sevillia ce week end dans le FigMag (elles ne démontrent que la porosité entre la droite et le FN).
Donc cessez de nous donner la leçon et imaginez que nos pratiques et nos réflexions si vigoureusement mis en avant par kiwi et d'autres ne vous ont pas attendue pour faire montre d'esprit critique vis-à-vis des programmes.
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CdB
@AbbeCordillere
- kiwiGuide spirituel
Ronin a écrit:Pour l'histoire "récente" c'est ce que me disaient mes profs d'Histoire à la fac, les quarante dernières années ce n'est pas encore de l'Histoire, cela ne veut pas dire que ce ne soit pas intéressant mais on est vite dans le témoignage journalistique et il me semble sage d'avoir un peu de distance pour espérer un peu d'objectivité. Si l'on fait de l'Antiquité à 1945 durant le secondaire voire les années 60 ça fait déjà pas mal non ? pour ma part quand j'étudiais le communisme on se contentait de faire 1917/1953 ça faisait déjà un peu de boulot. Et justement quand on se rapproche trop du présent on risque plus d'avoir des polémiques "café du commerce" avec force passion. M'enfin je dis ça je suis que PE.
J'aimerais bien avoir des noms... Ils doivent être super contents à l'IHTP!!!
Sans aller jusqu'à dire qu'il faille enseigner la guerre en Libye par exemple, il me semble tout de même qu'on peut aller aisément jusqu'en 1992 (tant pour la fin de la GF que pour la construction européenne). La GF, la chute du communisme, la construction européenne sont indispensables pour la compréhension du monde actuel.
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