- User5899Demi-dieu
On a quand même grandi avec vos collègues qui nous ont expliqué qu'à moins de 40-50 ans d'un sujet, il est impensable de parler d'histoire. On a été un peu formatésIsis39 a écrit:kiwi a écrit:Aurore a écrit:
Vous avez raison, il faut les préserver de toute opinion sortant des clous. Histoire d'en faire de bons petits citoyens réagissant au doigt et à l’œil.
L'histoire et la géo que vous préconisez ne permettent pas aux élèves de réfléchir (puisque en gros, vous êtes contre tout ce qui est sujet à polémique, ou tout ce qui est "récent").
Totalement d'accord.
- User5899Demi-dieu
L'essentiel est que vous soyez sûre de votre véritéBélinac a écrit:Isis39 a écrit:
Voilà le lien de l'article : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2012/08/24/01016-20120824ARTFIG00298-qui-veut-casser-l-histoire-de-france.php
Et attention les illustrations !!
Les réactions sur le forum (du Figaro) sont pas mal également ! C ' est quand même d' une autre tenue ici, même si quelques uns sont très sûrs de leurs erreurs....
- CondorcetOracle
L'article de Jean Sévilla reprend aussi des critiques émises par tous ici concernant le programme de lycée. Il mêle un peu tout (l'affaire Palémon Glorieux, la suppression de l'histoire-géographie en terminale scientifique, les programmes de 5ème..., la Maison de l'Histoire de France) et n'importe quoi (les assistants de faculté - qui se sont raréfiés aujourd'hui).
- CondorcetOracle
Cripure a écrit:On a quand même grandi avec vos collègues qui nous ont expliqué qu'à moins de 40-50 ans d'un sujet, il est impensable de parler d'histoire. On a été un peu formatésIsis39 a écrit:kiwi a écrit:Aurore a écrit:
Vous avez raison, il faut les préserver de toute opinion sortant des clous. Histoire d'en faire de bons petits citoyens réagissant au doigt et à l’œil.
L'histoire et la géo que vous préconisez ne permettent pas aux élèves de réfléchir (puisque en gros, vous êtes contre tout ce qui est sujet à polémique, ou tout ce qui est "récent").
Totalement d'accord.
L'histoire est révisionniste par essence.
- AuroreEsprit éclairé
Moi aussi, contrairement à ce que croit savoir Kiwi. Mais pas au prix d'un enseignement rabougri et fragmentaire de l'histoire nationale.condorcet a écrit:Comme Kiwi, je trouve louable l'idée de sortir de l'europanéocentrisme dans le programme de 5ème.
"La France peut se targuer de posséder une des meilleures écoles historiques" :shock: (et de très mal traduire - avec parcimonie qui plus est - les ouvrages histoires étrangers).
Je pense au contraire que l'élargissement à l'histoire mondiale est un acquis considérable.
Cela n'a rien à voir avec un quelconque esprit nationaliste.
- philannDoyen
Isis39 Encore faut-il trouver un collègue de français qui n'ait pas de complexe de supériorité... (si si, ça arrive chez de jeunes collègues qui savent tout mieux que tout le monde....)
J'espère que les collègues de français qui passeront sur ce fil apprécieront! :shock: :shock: :shock:
On va certainement encore me dire que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais re-justification à propos des dernières décennies du fait qu'il existe une recherche sur l'histoire immédiate...Certes! Mais le principe de la recherche c'est pas précisément d'être dans le domaine de la certitude et de l'acquis!!
Ce qu'un chercheur peut étudier, est-ce qu'un prof peut ou doit l'enseigner dans le secondaire? (ça vaut pour toute matière du reste)
Est-ce qu'il ne vaudrait pas mieux que l'explication du monde récent (avec plein de guillemets, de doute, y compris sur ce que l'on dit aux élèves et qui n'est pas exempt de partialité) fasse parti de l'ECJS, plutôt que de l'histoire ??
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Isis39Enchanteur
condorcet a écrit:Isis39 a écrit:condorcet a écrit:John a écrit:C'est (hélas) du vocabulaire courant depuis des siècles."les menaces terroristes" : est-ce un vocabulaire de militaire ou d'historien ?
Je vais m'expliquer. Je suis français : toute organisation qui projette de faire exploser un engin dans ce pays me menace directement ou indirectement. Mais en tant qu'historien, suis-je obligé de recourir à un vocabulaire qui montre que je prends parti. Suis-je un historien "embedded" ou un historien tout court, c'est-à-dire qui observe les faits avec la distanciation nécessaire. Il me paraît évident que je ne peux pas être objectif à cet égard puisque l'événement est en court et qu'il m'implique.
Comment alors qualifier les évènements du 11 septembre et les autres ???
"terrorisme" est le terme idoine, objectivité ou pas !
Le mot "menaces" est de trop : il est vrai pour nous mais invite à prendre parti, donc à ne pas penser en historien mais en partisan.
Ah tu évoquais le mot "menaces". D'accord, je n'avais pas compris.
- AuroreEsprit éclairé
J'en déduis que vos élèves ne réfléchiraient qu'en cours ? :shock:Isis39 a écrit:kiwi a écrit:Aurore a écrit:
Vous avez raison, il faut les préserver de toute opinion sortant des clous. Histoire d'en faire de bons petits citoyens réagissant au doigt et à l’œil.
L'histoire et la géo que vous préconisez ne permettent pas aux élèves de réfléchir (puisque en gros, vous êtes contre tout ce qui est sujet à polémique, ou tout ce qui est "récent").
Totalement d'accord.
- AuroreEsprit éclairé
et grâce à "Richie D", que l'ami Collier de Barbe apprécie tant...condorcet a écrit:Collier de Barbe a écrit:Aurore
Dites nous (enfin) ce que vous permet de pontifier indéfiniment sur tous les sujets, que vous connaissez tous et on pourra débattre sérieusement. Je ne vois rien dans ce que vous écrivez que l'éternel rengaine du "c'était mieux avant".
Or figurez vous qu'en tant qu'historien on a quelques notions de l'histoire de nos enseignements et c'etait certainement pas mieux avant.
Pour le reste plusieurs de mes collègues vous ont expliqué les problèmes importants que posent certains des nouveaux programmes, il y a plusieurs associations qui se mobilisent en réaction. Et je ne parle des clowneries pondues par Sevillia ce week end dans le FigMag (elles ne démontrent que la porosité entre la droite et le FN).
Donc cessez de nous donner la leçon et imaginez que nos pratiques et nos réflexions si vigoureusement mis en avant par kiwi et d'autres ne vous ont pas attendue pour faire montre d'esprit critique vis-à-vis des programmes.
Avec la même vigueur qu'elles ont défendu l'H-G lorsque celle-ci a été supprimée en Terminale sous la majorité précédente
- kiwiGuide spirituel
J'avais pas lu le lien cité plus haut de Sévilla!!!
ça commence fort : ils nous cite Laurent Wetzel :lol: :lol: :lol: :lol: Où est la binette qui se roule par terre???!!!!
ça commence fort : ils nous cite Laurent Wetzel :lol: :lol: :lol: :lol: Où est la binette qui se roule par terre???!!!!
- Isis39Enchanteur
Cripure a écrit:On a quand même grandi avec vos collègues qui nous ont expliqué qu'à moins de 40-50 ans d'un sujet, il est impensable de parler d'histoire. On a été un peu formatésIsis39 a écrit:kiwi a écrit:Aurore a écrit:
Vous avez raison, il faut les préserver de toute opinion sortant des clous. Histoire d'en faire de bons petits citoyens réagissant au doigt et à l’œil.
L'histoire et la géo que vous préconisez ne permettent pas aux élèves de réfléchir (puisque en gros, vous êtes contre tout ce qui est sujet à polémique, ou tout ce qui est "récent").
Totalement d'accord.
Ah oui. Mais mes profs de fac en contemporaine n'avaient pas du tout ce discours, notamment mon directeur de maîtrise.
- AuroreEsprit éclairé
Ni l'un, ni l'autre.kiwi a écrit:Aurore a écrit:
Vous avez raison, il faut les préserver de toute opinion sortant des clous. Histoire d'en faire de bons petits citoyens réagissant au doigt et à l’œil.
L'histoire et la géo que vous préconisez ne permettent pas aux élèves de réfléchir (puisque en gros, vous êtes contre tout ce qui est sujet à polémique, ou tout ce qui est "récent").
Je suis contre l'enseignement de sujets récents et par trop polémiques et n'ayant pas encore livré tous leurs secrets pour cause d'archives inaccessibles, ce qui n'est pas du tout la même chose.
- Isis39Enchanteur
philann a écrit:Isis39 Encore faut-il trouver un collègue de français qui n'ait pas de complexe de supériorité... (si si, ça arrive chez de jeunes collègues qui savent tout mieux que tout le monde....)
J'espère que les collègues de français qui passeront sur ce fil apprécieront! :shock: :shock: :shock:
Je parle de mon cas personnel dans mon établissement. Comme c'est un petit établissement, les collègues de français ne sont pas très nombreux et donc, on a généralement des classes avec le jeune collègue qui se croit supérieur à tous ses collègues.
Heureusement que les autres sont charmants, et qu'il est très agréable de bosser avec eux. C'est notamment le cas de mon tout jeune collègue de lettres classiques.
- Isis39Enchanteur
Aurore a écrit:J'en déduis que vos élèves ne réfléchiraient qu'en cours ? :shock:Isis39 a écrit:kiwi a écrit:Aurore a écrit:
Vous avez raison, il faut les préserver de toute opinion sortant des clous. Histoire d'en faire de bons petits citoyens réagissant au doigt et à l’œil.
L'histoire et la géo que vous préconisez ne permettent pas aux élèves de réfléchir (puisque en gros, vous êtes contre tout ce qui est sujet à polémique, ou tout ce qui est "récent").
Totalement d'accord.
Ce n'est ce qui est dit ! Notre matière a pour ambition d'apprendre à des collégiens à réfléchir, se poser des questions. Il ne me semble pas que des élèves de 3e se poseraient seuls les problèmes auxquels nous les soumettons. Sur facebook, cela ne transparaît pas trop....
- philannDoyen
le jeune collègue qui se croit supérieur à tous ses collègues.
on en a eu un comme ça aussi dans mon lycée! ;)Caïus Saugrenus (enfin son clone):
- Isis39Enchanteur
philann a écrit:le jeune collègue qui se croit supérieur à tous ses collègues.
on en a eu un comme ça aussi dans mon lycée! ;)Caïus Saugrenus (enfin son clone):
Ah, il en existe donc plusieurs modèles ? Au secours....
- AuroreEsprit éclairé
Kiwi, pour tenter de dissiper tout malentendu, je vous réponds point par point :
Elle était déjà traitée dans les programmes d'il y a 15-20 ans, la décolonisation aussi, et heureusement. Je ne vois donc pas le problème.
Pas depuis ses débuts, mais depuis l'élargissement aux pays de l'Est, ou (et ?) la dérive vers une union essentiellement économique.kiwi a écrit:Déjà, si je suis bien ce que vous dîtes, il faudrait retirer :
-la construction européenne depuis ses débuts parce que vu ce qu'il se passe aujourd'hui...
De quel droit me prêtez-vous des propos louant la colonisation ???kiwi a écrit:-la décolonisation (trop polémique) et la colonisation aussi? Ah oui non, ça c'était dans les manuels des années 50 à 80. Et puis c'est bien la colonisation, c'est notre histoire à nous Européens, non?
Elle était déjà traitée dans les programmes d'il y a 15-20 ans, la décolonisation aussi, et heureusement. Je ne vois donc pas le problème.
Idem, elles étaient déjà traitées. par contre, on passe souvent sous silence les autres formes de traite.kiwi a écrit:-les traites négrières, juste là pour faire plaisir aux lobbies antillais, non? Et puis trop polémique aussi de toute façon.
kiwi a écrit:-les génocides: toujours et encore trop polémiques.
On ne s'en fout pas, loin de là, mais on ne met pas la charrue avant les boeufs et on commence par s'assurer que l'histoire nationale est bien assimilée, pour des raisons pédagogiques évidentes.kiwi a écrit:-toute histoire extra-européenne : on s'en fout.
Allez, laissons les 30-40 ans, je n'y tiens pas. Incluons la chute du Mur et la guerre froide ; à l'inverse, des phénomènes comme la globalisation, le 11/09 ou les évolutions récentes de l'UE me semblent impropres à être enseignés pour des raisons déjà exposées par d'autres ici.kiwi a écrit:-tout ce qui est post années 70, parce qu'on n'a pas assez de recul (il vous faut apparemment au moins 30 à 40ans de recul) (donc pas la guerre froide, pas la chute des régimes communistes).
Pourquoi faudrait-il la réduire ?kiwi a écrit:C'est sûr que vu comme ça, ça fait de la place pour faire Louis XI et la Révolution française.
Maîtriser la géographie physique et climatique me semble un préalable utile pour comprendre celle des hommes, même si elle ne l'explique pas entièrement (votre accusation de déterminisme est fantaisiste). Par conséquent, aucune raison de retirer les hommes de la géographie, aucune raison non plus de leur laisser l'exclusive. Qui a parlé de juste milieu ?kiwi a écrit:Et en géo? Sans déterminisme point de salut? Donc on retire les hommes de la géographie. Attention chez collègues d'HG, on risquerait fort d'être reconvertis en profs de SVT.
- RuthvenGuide spirituel
Cripure a écrit:On a quand même grandi avec vos collègues qui nous ont expliqué qu'à moins de 40-50 ans d'un sujet, il est impensable de parler d'histoire. On a été un peu formatésIsis39 a écrit:kiwi a écrit:Aurore a écrit:
Vous avez raison, il faut les préserver de toute opinion sortant des clous. Histoire d'en faire de bons petits citoyens réagissant au doigt et à l’œil.
L'histoire et la géo que vous préconisez ne permettent pas aux élèves de réfléchir (puisque en gros, vous êtes contre tout ce qui est sujet à polémique, ou tout ce qui est "récent").
Totalement d'accord.
Je serais d'ailleurs curieux de savoir quand a émergé la revendication d'une nécessité de période-tampon - parce que chez les historiens grecs et latins, on peut toujours la chercher. Est-ce une réaction scientiste aux philosophies de l'histoire du XIXème qui embrigadaient trop facilement le passé au service du présent ?
[Sinon, pour intervenir aussi sur le débat, la présence obsédante de la contemporaine au lycée permet peut-être aux élèves de comprendre le monde mais ne leur permet pas de développer une conscience de la temporalité. Le fait d'être plongé dans des systèmes de valeurs et des modes de fonctionnement différent serait aussi salutaire pour qu'ils n'adhèrent justement pas au présent sans distance.]
- philannDoyen
bah oui, il était VRAIMENT comme le personnage même physiquement, et c'était redoutable parce que j'avais toujours ça en tête et j'avais un mal incroyable à garder mon sérieux quand il pontifiait.
Evidemment, ses collègues obligés de travailler avec lui, le trouvaient nettement moins drôle :|
C'est la limite quand même du travail en équipe intra- ou extra-disciplinaire. Ca peut être génial...ou une galère sans nom quand c'est subit et sans volonté perso.
Désolée pour le HS
D'un autre côté les historiens antiques sont un peu aux historiens d'aujourd'hui ce que les traducteurs du 19eme siècles sont à un traducteur actuel, seul le nom demeure!
Il y a à mon avis deux problèmes: 1) le sens inexistant de la temporalité chez nos élèves (1517 = Napoléon !!! On visait qd même les thèses de Luther! ) MAis 2) surtout de devoir enseigner ce qu'on ne maitrise pas soi-même non pas en tant que prof individuellement (quoique) mais du point de vu de la discipline. Quand il n'y a pas un relatif concensus sur une question (ce qui n'enlève pas qu'elle continue à être un thème de recherche) quoi transmettre? La doxa officielle, l'intérêt politique en cours (voir les tentatives d'histoire mémorielle...)
Evidemment, ses collègues obligés de travailler avec lui, le trouvaient nettement moins drôle :|
C'est la limite quand même du travail en équipe intra- ou extra-disciplinaire. Ca peut être génial...ou une galère sans nom quand c'est subit et sans volonté perso.
Désolée pour le HS
Ruthven Je serais d'ailleurs curieux de savoir quand a émergé la revendication d'une nécessité de période-tampon - parce que chez les historiens grecs et latins, on peut toujours la chercher. Est-ce une réaction scientiste aux philosophies de l'histoire qui embrigadaient trop facilement le passé au service du présent ?
D'un autre côté les historiens antiques sont un peu aux historiens d'aujourd'hui ce que les traducteurs du 19eme siècles sont à un traducteur actuel, seul le nom demeure!
[Sinon, pour intervenir aussi sur le débat, la présence obsédante de la contemporaine au lycée permet peut-être aux élèves de comprendre le monde mais ne leur permet pas de développer une conscience de la temporalité. Le fait d'être plongé dans des systèmes de valeurs et des modes de fonctionnement différent serait aussi salutaire pour qu'ils n'adhèrent justement pas au présent sans distance.]
Il y a à mon avis deux problèmes: 1) le sens inexistant de la temporalité chez nos élèves (1517 = Napoléon !!! On visait qd même les thèses de Luther! ) MAis 2) surtout de devoir enseigner ce qu'on ne maitrise pas soi-même non pas en tant que prof individuellement (quoique) mais du point de vu de la discipline. Quand il n'y a pas un relatif concensus sur une question (ce qui n'enlève pas qu'elle continue à être un thème de recherche) quoi transmettre? La doxa officielle, l'intérêt politique en cours (voir les tentatives d'histoire mémorielle...)
- kiwiGuide spirituel
Aurore a écrit:
Pas depuis ses débuts, mais depuis l'élargissement aux pays de l'Est, ou (et ?) la dérive vers une union essentiellement économique.
=> Donc on peut au moins enseigner cela jusqu'en 1992? Nous voilà d'accord. Le reste, c'est pour le programme de géo.
De quel droit me prêtez-vous des propos louant la colonisation ???
Elle était déjà traitée dans les programmes d'il y a 15-20 ans, la décolonisation aussi, et heureusement. Je ne vois donc pas le problème.
=> C'est polémique, et vous ne semblez pas aimer cela, les thèmes polémiques.
Idem, elles étaient déjà traitées. par contre, on passe souvent sous silence les autres formes de traite.
=> Non justement. Les traites intra-africaines sont abordées en 5ème. Perso, je n'ai jamais abordé les traites négrières dans le secondaire quand j'y étais. Et je ne vois pas bien en quoi ça renforce le communautarisme.
On ne s'en fout pas, loin de là, mais on ne met pas la charrue avant les boeufs et on commence par s'assurer que l'histoire nationale est bien assimilée, pour des raisons pédagogiques évidentes.
=> Cela représente 3h dans toute une année scolaire. N'ayez crainte, l'histoire nationale et européenne est toujours largement prédominante.
Allez, laissons les 30-40 ans, je n'y tiens pas. Incluons la chute du Mur et la guerre froide ; à l'inverse, des phénomènes comme la globalisation, le 11/09 ou les évolutions récentes de l'UE me semblent impropres à être enseignés pour des raisons déjà exposées par d'autres ici.
=> Je suis plus que d'accord au sujet de la chute des régimes communistes. L'étude du terrorisme et autres conflits pourraient en revanche être étudiés dans le cadre de la géopolitique du monde actuel, donc plutôt en géographie.
Pourquoi faudrait-il la réduire ?
=> Ah mais je n'ai jamais dit qu'il fallait réduire la RF. Au contraire.
Maîtriser la géographie physique et climatique me semble un préalable utile pour comprendre celle des hommes, même si elle ne l'explique pas entièrement (votre accusation de déterminisme est fantaisiste). Par conséquent, aucune raison de retirer les hommes de la géographie, aucune raison non plus de leur laisser l'exclusive. Qui a parlé de juste milieu ?
=> Fantaisiste non, issue de vos propos! Qu'appelez-vous "maîtriser la géo physique ou climatique"? Est-ce juste placer les reliefs ou distinguer une montagne d'un plateau et d'une plaine? Si c'est le cas rassurez-vous, c'est toujours traité en cours. Tout comme on place toujours les lignes imaginaires, les continents et océans du globe. Pour les climats, on l'aborde toujours un peu. Plus de façon évidente comme dans les anciens programmes (on avait par exemple une leçon à faire sur les climats du globe), encore que, c'est toujours faisable, mais par exemple, quand on fait en 6ème "vivre dans les milieux à fortes contraintes", on peut aborder les milieux arides. On est obligatoirement amenés à parler des caractéristiques des climats tropicaux. On peut aussi faire les contraintes en haute montagne, et ainsi expliquer aux élèves la différence entre les formes de relief. En revanche, étudier la composition des roches, le volcanisme en détail, la tectonique, les taux de salinité des mers, désolée, mais ça non. La géographie, c'est avant tout l'Homme qui occupe la Terre. Si pas d'Hommes, pas de géographie pour moi.
Bref j'ai juste une chose à dire Aurore : ne vous arrêtez pas aux intitulés des IO, faites confiance aux professeurs d'HG pour faire le cours intelligemment. Ne croyez pas que nous sommes tous des fanatiques de l'enseignement façon "colonie de vacances". Nous composons avec les programmes qui nous sont imposés pour permettre aux élèves d'avoir des repères. Dire qu'aujourd'hui, les élèves n'ont plus de repères par rapport à avant c'est faux à mon avis. Suffit de regarder la quantité d'émissions TV où des quarantenaires et plus affichent leur inculture historique et géographique à tout va. Bien de mes élèves sont plus cultivés.
- JPhMMDemi-dieu
Je suis on ne peut plus d'accord.condorcet a écrit:Dommage, Jph. Si l'on est d'accord sur tout, quel est l'intérêt d'un forum ?
Mais il fut signifié plusieurs fois très explicitement ici que les questions — pour ne pas dire "les réponses" — relatives à l'enseignement de l'histoire aux enfants de France sont la propriété intellectuelle — pour ne pas dire "cognitive" — des professeurs d'histoire et des "experts" (sic) en histoire.
Je m'exécute, donc, refusant par principe le refus des questions pour raison d'inexpertise, ie d'inautorité.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- sandmanNiveau 10
JPhMM a écrit:Je suis on ne peut plus d'accord.condorcet a écrit:Dommage, Jph. Si l'on est d'accord sur tout, quel est l'intérêt d'un forum ?
Mais il fut signifié plusieurs fois très explicitement ici que les questions — pour ne pas dire "les réponses" — relatives à l'enseignement de l'histoire aux enfants de France sont la propriété intellectuelle — pour ne pas dire "cognitive" — des professeurs d'histoire et des "experts" (sic) en histoire.
Je m'exécute, donc, refusant par principe le refus des questions pour raison d'inexpertise, ie inautorité.
Absolument pas ! Bien au contraire.
On peut s'interroger, discuter, débattre sans tomber dans le jugement (ou ressenti comme tel) du travail d'autrui.
J'ai dit plus haut que la vivacité de certains de mes propos tenait plus à la forme employée qu'au fond.
C'est dommage que cela ait été perçu ainsi.
- CondorcetOracle
JPhMM a écrit:Je suis on ne peut plus d'accord.condorcet a écrit:Dommage, Jph. Si l'on est d'accord sur tout, quel est l'intérêt d'un forum ?
Mais il fut signifié plusieurs fois très explicitement ici que les questions — pour ne pas dire "les réponses" — relatives à l'enseignement de l'histoire aux enfants de France sont la propriété intellectuelle — pour ne pas dire "cognitive" — des professeurs d'histoire et des "experts" (sic) en histoire.
Je m'exécute, donc, refusant par principe le refus des questions pour raison d'inexpertise, ie d'inautorité.
Je ne me sens propriétaire de rien de tout, pas plus de l'enseignement de l'histoire que de la recherche historique.
- RoninMonarque
Isis39 a écrit:Ronin a écrit:Pour l'histoire "récente" c'est ce que me disaient mes profs d'Histoire à la fac, les quarante dernières années ce n'est pas encore de l'Histoire, cela ne veut pas dire que ce ne soit pas intéressant mais on est vite dans le témoignage journalistique et il me semble sage d'avoir un peu de distance pour espérer un peu d'objectivité. Si l'on fait de l'Antiquité à 1945 durant le secondaire voire les années 60 ça fait déjà pas mal non ? pour ma part quand j'étudiais le communisme on se contentait de faire 1917/1953 ça faisait déjà un peu de boulot. Et justement quand on se rapproche trop du présent on risque plus d'avoir des polémiques "café du commerce" avec force passion. M'enfin je dis ça je suis que PE.
Ma maîtrise (dans le cadre d'une enquête de l'IHTP) porte sur 44-49 : donc je n'ai pas fait oeuvre d'historien mais de journaliste.... Ok....
J'ai dit jusqu'aux années 60 donc si vous avez travaillé sur 44-49 il n'y pas de soucis, faut pas chercher de disputes là où il n'y en a pas. Pour ma part 1949-1967 pour ce qui est de l'Histoire très récente je ne dis pas que ce ne soit pas très intéressant mais juste qu'il faut laisser le travail de recherche puis de diffusion se faire sereinement. Encore une fois ça n'engage que moi.
- *Fifi*Modérateur
Je suis assez surprise de la persistance des débats sur l'histoire "récente" (où on l'appelle comme on veut). Je me vois très mal enseigner le XX° siècle et ne pas aller jusqu'au 11 septembre ! Après que les programmes soient mal organisés (et pour celui de première en histoire, je suis bien d'accord, notamment avec le chapitre sur les "nouvelles conflictualités") mais pour moi, faire le XX° ca doit bien parler de 2001 ! Après, on peut dire - avec les lycéens - expliquer le pb de la recherche sur les sujets proches, mais ne pas traiter ces périodes là !
Personnellement, j'ai grandi dans une famille où on m'a pas parlé d'histoire. J'ai tout appris à l'école. J'ai découvert le génocide des Juifs en 3ème par exemple. Je trouve que ne pas parler des périodes récentes pose un pb d'inégalité entre les élèves : entre ceux qui auront connaissance des faits récents par leurs parents et les autres.
Je suis aussi d'accord avec les propos de Kiwi : il ne faut pas confondre les IO (notamment les fiches eduscol, parfois bien complexes pour peu de choses) et ce qu'en font les enseignants ! J'étais stagiaire et pourtant je suis loin d'avoir suivi à la lettre les choses !
Personnellement, j'ai grandi dans une famille où on m'a pas parlé d'histoire. J'ai tout appris à l'école. J'ai découvert le génocide des Juifs en 3ème par exemple. Je trouve que ne pas parler des périodes récentes pose un pb d'inégalité entre les élèves : entre ceux qui auront connaissance des faits récents par leurs parents et les autres.
Je suis aussi d'accord avec les propos de Kiwi : il ne faut pas confondre les IO (notamment les fiches eduscol, parfois bien complexes pour peu de choses) et ce qu'en font les enseignants ! J'étais stagiaire et pourtant je suis loin d'avoir suivi à la lettre les choses !
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- alberto79Habitué du forum
Hier soir est déjà une période susceptible d´être étudiée par les historiens. Bien évidemment des précautions méthodologiques s´imposent et les limitations épistémologiques de cette « histoire du temps présent » doivent être claires aussi bien pour les chercheurs eux-mêmes que pour leurs lecteurs. Autre chose c´est l´intérêt d´enseigner cette histoire aux lycéens. Si l´on me demande mon opinion, je dirais qu´il me semble prudent de s´arrêter en 1991-2.
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