- roxanneOracle
mais tout de même, l'agrégation c'est bien un concours d'enseignement et l'on peut être affecté en secondaire y compris en STMG ou même en collège.Cripure a écrit:Les relations entre normaliens scientifiques et agrégation laissent voir un très régulier mouvement de balancier selon les années. C'est très fluctuant sur les quarante dernières années. Qui voudrait aujourd'hui, Normalien, passer une agreg pour aller faire de l'AP en STMG ? Hmm ? Des volontaires ?Igniatius a écrit:Ah tiens étonnant : je m'étais laissé dire le contraire sur les normaliens scientifiques et l'agrégation.
Ça fait longtemps que c'est ainsi ?
- roxanneOracle
Oui, enfin, s'il fait bien son boulot, qu'il y prend du plaisir, peu importe.Il y a des gens qui ont eu le fameux bac 1968 (dont mamère), ce qui leur a permis de continuer leurs études.Aujourd'hui, 44 ans après, qui se soucie de ça , s'ils ont été compétents dans leur boulot.J'ai le capes en interne, bon, pas glorieux sûrement; au final je ne suis pas mauvaise profe t j'aime bien mon mètier.Moi je félicite les lauréats qui ne sont pas responsables de la baisse du nombre des candidats .Finrod a écrit:ça dépend de son classement.l'ENgénu a écrit:Je pense à une connaissance qui exerçait en tant que contractuelle, et qui l'a eu cette année, enfin. Il aura un goût amer...
- nuagesGrand sage
eh oui ce sera mon cas avec STMG et AP , conséquence surtout de la diminution de l'horaire de littérature en TL qui passe de 4 à 2hroxanne a écrit:
mais tout de même, l'agrégation c'est bien un concours d'enseignement et l'on peut être affecté en secondaire y compris en STMG
- yseultFidèle du forum
Certs mais à la rentrée des personnes jugées non aptes à enseigner pourront tout de même enseigner car le rectorat/le principal embauchera n'importe qui pour qu'il y ait un adulte devant les élèves. Les parents ne sachant pas qui a ou non le concours, si la personne est inapte à enseigner, cela jettera le discrédit sur toute la profession, pour ne pas dire sur tous les professionnels.Will.T a écrit:Pas forcément.Igniatius a écrit:Le fait qu'un IG fasse un tel aveu au Monde n'est pas innocent.
Que vont-ils faire désormais ??
Ça me rend très triste, et cela va jeter un soupçon sur tous les nouveaux jeunes collègues.
Le jury a baissé son niveau de recrutement, certes, mais il n'a donné le concours qu'à ceux qu'il jugeait aptes à enseigner.
Bref, si un étudiant a eu le concours, c'est que le jury l'estime capable d'être prof.
- User5899Demi-dieu
En collège, si on fait respecter les textes, seulement sur volontariat ("à titre exceptionnel").roxanne a écrit:mais tout de même, l'agrégation c'est bien un concours d'enseignement et l'on peut être affecté en secondaire y compris en STMG ou même en collège.Cripure a écrit:Les relations entre normaliens scientifiques et agrégation laissent voir un très régulier mouvement de balancier selon les années. C'est très fluctuant sur les quarante dernières années. Qui voudrait aujourd'hui, Normalien, passer une agreg pour aller faire de l'AP en STMG ? Hmm ? Des volontaires ?Igniatius a écrit:Ah tiens étonnant : je m'étais laissé dire le contraire sur les normaliens scientifiques et l'agrégation.
Ça fait longtemps que c'est ainsi ?
Oui, bien sûr que c'est un concours du secondaire. C'est l'AP, la STMG, les TPE qui n'en sont pas
- FinrodExpert
Non, je veux dire qu'il sera déçu s'il a un classement juste et qu'il se croit dans les repêchés. Mais ce n'est pas sûr.roxanne a écrit:Oui, enfin, s'il fait bien son boulot, qu'il y prend du plaisir, peu importe.Il y a des gens qui ont eu le fameux bac 1968 (dont mamère), ce qui leur a permis de continuer leurs études.Aujourd'hui, 44 ans après, qui se soucie de ça , s'ils ont été compétents dans leur boulot.J'ai le capes en interne, bon, pas glorieux sûrement; au final je ne suis pas mauvaise profe t j'aime bien mon mètier.Moi je félicite les lauréats qui ne sont pas responsables de la baisse du nombre des candidats .Finrod a écrit:ça dépend de son classement.l'ENgénu a écrit:Je pense à une connaissance qui exerçait en tant que contractuelle, et qui l'a eu cette année, enfin. Il aura un goût amer...
Pour le reste, c'est aléatoire, autant pour les mieux classés que les autres. Mais si lui est déjà contractuel et ne s'est pas enfuit... tant de courage, ça promet une grande carrière.
- Roumégueur IerÉrudit
Et n'oublions pas dans cette pénurie les doublons : ceux qui auront à la fois le capes et l'agreg et qui choisiront l'agrégation...
Un éditorial du Monde :
"La France doit investir dans ses enseignants
LE MONDE | 12.07.2012 à 13h50 • Mis à jour le 12.07.2012 à 18h14
Une France sans "profs" ? L'image étonne, pour ne pas dire qu'elle révolte. Dans un pays qui depuis 1870 a très largement été fait par les enseignants du primaire et du secondaire, on ne trouverait plus de professeurs ? Dans un pays où le taux de chômage des jeunes dépasse les 22 % de la population active, on manque de candidats au métier d'enseignant ? Dans un pays où la salle de classe a été sacralisée par la littérature et la mythologie nationale, il y aurait une crise des vocations ?
Publiés cette semaine, les résultats 2012 du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du deuxième degré, ou Capes, sont sans appel. Il y avait peu de places ouvertes cette année : 4 847 postes à pourvoir. Près de 15 % sont restés vacants. Pas de candidats. Si l'on veut être optimiste, on relèvera que 2011 a été pire : 20 % de taux de vacance.
La profession n'attire plus. C'est triste en soi. Cela a des conséquences plus graves. La rareté des candidatures oblige à recruter plus large : il faut mettre des professeurs en face des élèves. On s'efforce de maintenir le niveau du professorat, certes. Mais enfin, les critères de sélection sont assouplis : le niveau baisse - dans la France de 2012 qui se goberge de grands discours sur l'économie du savoir.
Pourquoi cette désaffection ? C'est l'histoire d'une faillite collective, où la gauche n'a pas fait mieux que la droite, l'Etat que la "société civile", les enseignants que les parents.
Sans entrer dans les raisons profondes de cette évolution, on notera que le métier de professeur a perdu de son attractivité, comme diraient les économistes : statut social et rémunération effondrés. Un enseignant "bac + 5" débute sa carrière à 1 580 euros mensuels ; dix ans plus tard, il empochera à peine 1 900 euros.
Ce sont des salaires inférieurs à la moyenne de l'OCDE (Amérique du Nord, Japon, Europe). La France sous-paye ses enseignants. Quand on sait qu'elle est l'un des pays d'Europe qui consacre le plus de fonds publics par tête d'élève du secondaire, on imagine un gros "bug" - des crédits éparpillés n'importe comment dans une invraisemblable palette d'"options" d'études qui font qu'on peut passer le bac en cinquante langues, à l'heure où le niveau en français ne cesse de baisser !
Autre originalité française : on envoie les tout jeunes enseignants, ceux qui par définition ont le moins d'expérience, dans les écoles les plus difficiles. En Chine, la région de Shanghaï tente avec succès l'expérience inverse : les professeurs les plus compétents et les plus expérimentés sont affectés aux quartiers les moins favorisés.
François Hollande a raison de vouloir muscler l'encadrement général de nos établissements. Nicolas Sarkozy n'avait pas tort de vouloir des professeurs peut-être moins nombreux mais mieux payés. Evitons les approches simplistes. Il faut des professeurs bien formés, payés et considérés. Cela ne relève pas de la dépense publique, mais de l'investissement dans l'avenir. C'est une question morale autant que stratégique."
Un éditorial du Monde :
"La France doit investir dans ses enseignants
LE MONDE | 12.07.2012 à 13h50 • Mis à jour le 12.07.2012 à 18h14
Une France sans "profs" ? L'image étonne, pour ne pas dire qu'elle révolte. Dans un pays qui depuis 1870 a très largement été fait par les enseignants du primaire et du secondaire, on ne trouverait plus de professeurs ? Dans un pays où le taux de chômage des jeunes dépasse les 22 % de la population active, on manque de candidats au métier d'enseignant ? Dans un pays où la salle de classe a été sacralisée par la littérature et la mythologie nationale, il y aurait une crise des vocations ?
Publiés cette semaine, les résultats 2012 du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du deuxième degré, ou Capes, sont sans appel. Il y avait peu de places ouvertes cette année : 4 847 postes à pourvoir. Près de 15 % sont restés vacants. Pas de candidats. Si l'on veut être optimiste, on relèvera que 2011 a été pire : 20 % de taux de vacance.
La profession n'attire plus. C'est triste en soi. Cela a des conséquences plus graves. La rareté des candidatures oblige à recruter plus large : il faut mettre des professeurs en face des élèves. On s'efforce de maintenir le niveau du professorat, certes. Mais enfin, les critères de sélection sont assouplis : le niveau baisse - dans la France de 2012 qui se goberge de grands discours sur l'économie du savoir.
Pourquoi cette désaffection ? C'est l'histoire d'une faillite collective, où la gauche n'a pas fait mieux que la droite, l'Etat que la "société civile", les enseignants que les parents.
Sans entrer dans les raisons profondes de cette évolution, on notera que le métier de professeur a perdu de son attractivité, comme diraient les économistes : statut social et rémunération effondrés. Un enseignant "bac + 5" débute sa carrière à 1 580 euros mensuels ; dix ans plus tard, il empochera à peine 1 900 euros.
Ce sont des salaires inférieurs à la moyenne de l'OCDE (Amérique du Nord, Japon, Europe). La France sous-paye ses enseignants. Quand on sait qu'elle est l'un des pays d'Europe qui consacre le plus de fonds publics par tête d'élève du secondaire, on imagine un gros "bug" - des crédits éparpillés n'importe comment dans une invraisemblable palette d'"options" d'études qui font qu'on peut passer le bac en cinquante langues, à l'heure où le niveau en français ne cesse de baisser !
Autre originalité française : on envoie les tout jeunes enseignants, ceux qui par définition ont le moins d'expérience, dans les écoles les plus difficiles. En Chine, la région de Shanghaï tente avec succès l'expérience inverse : les professeurs les plus compétents et les plus expérimentés sont affectés aux quartiers les moins favorisés.
François Hollande a raison de vouloir muscler l'encadrement général de nos établissements. Nicolas Sarkozy n'avait pas tort de vouloir des professeurs peut-être moins nombreux mais mieux payés. Evitons les approches simplistes. Il faut des professeurs bien formés, payés et considérés. Cela ne relève pas de la dépense publique, mais de l'investissement dans l'avenir. C'est une question morale autant que stratégique."
- CeladonDemi-dieu
Bien payés et considérés. Mouais. Parce que c'est nous qui nous déconsidérons ?? Depuis le temps qu'on tire la sonnette d'alarme sur la façon dont on tolère que la société traite ses enseignants.
- alberto79Habitué du forum
Est-ce qu´il y a eu le même problème avec les concours internes ? Si ça n´a pas été le cas, pourquoi ne pas ouvrir beaucoup plus de postes aux concours internes ? Doubler, tripler ou quadrupler le nombre de postes ouverts dans ces concours. Cela permettrait au même temps une réduction de la précarité dans l´enseignement de façon plus juste qu´à travers la procédure de titularisation mise en place récemment.
- kensingtonEsprit éclairé
source: vousnousils.fr16.07.2012
Désaffection pour le métier enseignant : la DGRH cherche les causes
Catherine Gaudy, nouvelle DGRH des ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a déclaré à AEF le 13 juillet : "La question de la rémunération n'est pas une explica tion pour moi, il y a un ensemble de facteurs croisés".
Elle s'exprimait ainsi au sujet des 706 postes non pour vus au CAPES externe 2012.
Pour la ministre, le salaire considéré comme trop faible par les étudiants ne peut pas être la seule explica tion à cette désaffection pour le métier d'enseignant. En effet, souligne-t-elle, tous les postes de professeurs de écoles ont été pourvus cette année, et Vincent Peillon a pu recruter sans peine les 1000 postes de professeurs des écoles supplémentaires prévus pour la rentrée prochaine. Or, un professeur des écoles ne gagne pas plus qu'un professeur certifié.
Par conséquent, la cause de la désaffection est à chercher ailleurs. La DGRH tient à en faire l'analyse, et pour cela, elle sera attentive aux remontées de "terrain" dans le cadre de la concertation sur la refondation de l'école, qui vient d'être lancée.
- fandorineNiveau 9
Visiblement, le PS n'a pas l'intention de nous augmenter d'un kopeck.
Sinon, pour chercher d'autres causes de la désaffection, Catherine Gaudy peut aller voir du côté de Marie Duru-Bellat et Jean-Pierre Obin, pas exactement des "brighellistes" de la première heure, mais qui semblent tenir tous deux une piste extraordinairement novatrice (LePoint.fr du 16/07/12):
- "Il faut voir les jeunes enseignants en région parisienne, affectés à deux établissements où ils trouvent des élèves debout sur les tables" (M. Duru-Bellat);
- "L'incapacité des différents gouvernements à maîtriser cette question de la vie scolaire et des comportements des élèves est une cause essentielle de la baisse des vocations à partir de 2000" (J.P. Obin).
Ah bon?!
Sinon, pour chercher d'autres causes de la désaffection, Catherine Gaudy peut aller voir du côté de Marie Duru-Bellat et Jean-Pierre Obin, pas exactement des "brighellistes" de la première heure, mais qui semblent tenir tous deux une piste extraordinairement novatrice (LePoint.fr du 16/07/12):
- "Il faut voir les jeunes enseignants en région parisienne, affectés à deux établissements où ils trouvent des élèves debout sur les tables" (M. Duru-Bellat);
- "L'incapacité des différents gouvernements à maîtriser cette question de la vie scolaire et des comportements des élèves est une cause essentielle de la baisse des vocations à partir de 2000" (J.P. Obin).
Ah bon?!
- User5899Demi-dieu
Ca par exemple !fandorine a écrit:Visiblement, le PS n'a pas l'intention de nous augmenter d'un kopeck.
Sinon, pour chercher d'autres causes de la désaffection, Catherine Gaudy peut aller voir du côté de Marie Duru-Bellat et Jean-Pierre Obin, pas exactement des "brighellistes" de la première heure, mais qui semblent tenir tous deux une piste extraordinairement novatrice (LePoint.fr du 16/07/12):
- "Il faut voir les jeunes enseignants en région parisienne, affectés à deux établissements où ils trouvent des élèves debout sur les tables" (M. Duru-Bellat);
- "L'incapacité des différents gouvernements à maîtriser cette question de la vie scolaire et des comportements des élèves est une cause essentielle de la baisse des vocations à partir de 2000" (J.P. Obin).
Ah bon?!
Et pendant ce temps, le Café pédagogique se caresse avec la démocratisation de l'école. Tout est en flammes, vous reprendrez bien un peu d'essence ?
- fandorineNiveau 9
:lol!:Tout est en flammes, vous reprendrez bien un peu d'essence ?
Je ne suis pas mécontent tout de même de voir enfin évoqué dans la presse le fait que le bordel régnant dans les trois quarts des classes puisse réfréner les ardeurs des plus motivés. Je n'avais jamais lu cela auparavant (hormis sur néoprofs, chez feu bonnetdâne et dans quelques bulletins du snalc). Les yeux se dessilleraient-ils?
Sinon, pour revenir à l'article cité par kensigton, je suis un peu sidéré par la candeur et la promptitude avec lesquelles Catherine Gaudy évacue la question de la rémunération: "on trouve bien du monde pour être payé avec des clopinettes dans le primaire, pourquoi donc de moins en moins de gens acceptent de se contenter de miettes dans le secondaire?"
- InviteeFVénérable
[attention pavé !]
A mon avis, les causes de la désaffection sont nombreuses.
Personnellement, je suis fille de profs, petite-fille de profs, arrière-petite-fille, etc.
J'ai cru comprendre que jusqu'à la génération précédente, la majorité des professeurs encourageaient leurs enfants à suivre la même voie et vantaient les mérites du "plus beau métier du monde".
Mes parents m'ont conseillé d'éviter le secondaire comme la peste (mais bon, j'étais déjà tombée dans le chaudron), et les collègues de leur génération, que j'ai pu fréquenter en tant que contractuelle, tenaient le même discours à leur progéniture, ce qui me laisse à penser que la déconfiture s'est tout de même considérablement généralisée.
J'ai fait des sondages en salle des profs : aujourd'hui, beaucoup poussent leurs enfants à faire "autre chose", à aller en école d'ingé, à faire du commerce international, et les enfants eux-mêmes semblent écouter ce discours plein de sagesse et d'un peu d'amertume :boulet:
Bien sûr, les aspirants profs ne sont pas tous enfants de profs ! Mais si l'on regarde les infos qui filtrent à propos de la réalité de l'Educ Nat aujourd'hui, pour quelqu'un qui ne reçoit que ces échos sans aucune vision de l'intérieur, entre les faits divers de violence, la dénonciation de la casse du métier, l'augmentation du niveau d'études requis, la suppression de la formation, la volonté d'augmenter la quantité de service hebdomadaire + le très grand respect et la très grande reconnaissance accordés au corps professoral... Je comprends que ça ne donne pas envie quand tout cela passe après une (voire deux pour la plupart) années de préparation au concours pas très jojo et qui offre (offrait) de moins en moins de places donc d'autant plus difficile à avoir pour une réalité écornée ... Quelqu'un s'étonne encore de la baisse dessuicidaires volontaires ? :journal:
Et puis il y a aussi les aspirants profs qui découvrent d'eux-mêmes "de l'intérieur", comme AED ou contractuel, ou au cours de stage lors des années de Master Mef et qui ne sont pas toujours encouragés par ce qu'ils y trouvent : réalité des élèves et discours tenu par les collègues.
Triste France ! (mais sinon, je n'ai jamais été aussi heureuse de ma vie que de rentrer ENFIN par la grande porte dans l'Educ Nat ! )
A mon avis, les causes de la désaffection sont nombreuses.
Personnellement, je suis fille de profs, petite-fille de profs, arrière-petite-fille, etc.
J'ai cru comprendre que jusqu'à la génération précédente, la majorité des professeurs encourageaient leurs enfants à suivre la même voie et vantaient les mérites du "plus beau métier du monde".
Mes parents m'ont conseillé d'éviter le secondaire comme la peste (mais bon, j'étais déjà tombée dans le chaudron), et les collègues de leur génération, que j'ai pu fréquenter en tant que contractuelle, tenaient le même discours à leur progéniture, ce qui me laisse à penser que la déconfiture s'est tout de même considérablement généralisée.
J'ai fait des sondages en salle des profs : aujourd'hui, beaucoup poussent leurs enfants à faire "autre chose", à aller en école d'ingé, à faire du commerce international, et les enfants eux-mêmes semblent écouter ce discours plein de sagesse et d'un peu d'amertume :boulet:
Bien sûr, les aspirants profs ne sont pas tous enfants de profs ! Mais si l'on regarde les infos qui filtrent à propos de la réalité de l'Educ Nat aujourd'hui, pour quelqu'un qui ne reçoit que ces échos sans aucune vision de l'intérieur, entre les faits divers de violence, la dénonciation de la casse du métier, l'augmentation du niveau d'études requis, la suppression de la formation, la volonté d'augmenter la quantité de service hebdomadaire + le très grand respect et la très grande reconnaissance accordés au corps professoral... Je comprends que ça ne donne pas envie quand tout cela passe après une (voire deux pour la plupart) années de préparation au concours pas très jojo et qui offre (offrait) de moins en moins de places donc d'autant plus difficile à avoir pour une réalité écornée ... Quelqu'un s'étonne encore de la baisse des
Et puis il y a aussi les aspirants profs qui découvrent d'eux-mêmes "de l'intérieur", comme AED ou contractuel, ou au cours de stage lors des années de Master Mef et qui ne sont pas toujours encouragés par ce qu'ils y trouvent : réalité des élèves et discours tenu par les collègues.
Triste France ! (mais sinon, je n'ai jamais été aussi heureuse de ma vie que de rentrer ENFIN par la grande porte dans l'Educ Nat ! )
- fandorineNiveau 9
Euh... à mon avis, ici, tu ne prêches que des convaincus ou presque! Le tout est de bien se faire entendre par Catherine Gaudy, et ça, c'est une autre paire de manches...Mais si l'on regarde les infos qui filtrent à propos de la réalité de l'Educ Nat aujourd'hui, pour quelqu'un qui ne reçoit que ces échos sans aucune vision de l'intérieur, entre les faits divers de violence, la dénonciation de la casse du métier, l'augmentation du niveau d'études requis, la suppression de la formation, la volonté d'augmenter la quantité de service hebdomadaire + le très grand respect et la très grande reconnaissance accordés au corps professoral... Je comprends que ça ne donne pas envie
- InviteeFVénérable
Sûr ! Après, c'est peut-être aussi son boulot que d'affirmer que la situation n'est pas si dramatique pour essayer de redonner envie (à défaut de créer des vocations)
- Spoiler:
- alberto79Habitué du forum
Je viens de voir des chiffres vraiment surprenants. Dans le CAPES externe de LC, il y avait 170 postes à concours et seulement 108 présents aux écrits !!! Le jury a bien voulu admettre 75 candidats, ce qui fait un taux de réussite de plus de 69% !!!
Cf. http://www.education.gouv.fr/cid60943/donnees-statistiques-capes-session-2012.html
Mais, je croyais qu´il y avait des filières des LC dans presque toutes les facs de France. Dans la mienne c´est le cas. Est-ce qu´il y tellement peu d´étudiants dans chaque fac ?
Cf. http://www.education.gouv.fr/cid60943/donnees-statistiques-capes-session-2012.html
Mais, je croyais qu´il y avait des filières des LC dans presque toutes les facs de France. Dans la mienne c´est le cas. Est-ce qu´il y tellement peu d´étudiants dans chaque fac ?
- jilucorgNeoprof expérimenté
Pour moi, la question c'est plutôt : comment peut-il encore se trouver 108 personnes pour vouloir, à l'heure qu'il est, devenir prof certifié (en général) + prof certifié de LC – donc dans le secondaire exclusivement, et plus spécialement en collège – quand on connaît la situation de l'enseignement (?) des "Langues et Cultures de l'Antiquité" ! Passer l'agreg de LC peut encore avoir un sens, mais le CAPES...
- LisaZenideExpert spécialisé
Il n'y a plus de filières de LC dans chaque fac...
Et pour le nombre d'étudiants, déjà qu'ils ne sont pas nombreux en première année... alors en M2... ...
Dans mon académie, à l'externe : 3 présentes... aucune encore inscrite à la fac... on était 3 contractuelles.
Les étudiant(e)s de master (1 et 2) que j'ai pu croiser à la fac (moins d'une dizaine) à une exception près n'envisageaient pas de tenter le CAPES mais seulement l'Agrégation.
Et pour le nombre d'étudiants, déjà qu'ils ne sont pas nombreux en première année... alors en M2... ...
Dans mon académie, à l'externe : 3 présentes... aucune encore inscrite à la fac... on était 3 contractuelles.
Les étudiant(e)s de master (1 et 2) que j'ai pu croiser à la fac (moins d'une dizaine) à une exception près n'envisageaient pas de tenter le CAPES mais seulement l'Agrégation.
- alberto79Habitué du forum
LisaZenide et jilucorg, je comprends bien que l´agrégation permet d´avoir 15 heures hebdomadaires au lieu de 18 et de gagner un peu plus, mais essentiellement le CAPES er l´agreg sont tous les deux des concours pour enseigner dans le secondaire. C´est normal qu´on vise l´agrégation bien sûr, mais celui qui prépare l´agrégation pourrait au moins se présenter au CAPES comme moindre mal au lieu de rester au chômage ou comme contractuel, non ? Au moins en espagnol c´est ce que les gens font, mais c´est vrai que l´agrégation est le CAPES d´espagnol sont beaucoup plus sélectifs dû au très faible nombre de postes…
- jilucorgNeoprof expérimenté
L'agreg de LC, ce n'est pas pour faire 15 h ou gagner plus (quoique), c'est pour faire autre chose que du secondaire, comme j'ai essayé de le faire comprendre :
prof certifié de LC – donc dans le secondaire exclusivement, et plus spécialement en collège – quand on connaît la situation de l'enseignement (?) des "Langues et Cultures de l'Antiquité" !
- alberto79Habitué du forum
jilucorg a écrit:L'agreg de LC, ce n'est pas pour faire 15 h ou gagner plus (quoique), c'est pour faire autre chose que du secondaire, comme j'ai essayé de le faire comprendre :prof certifié de LC – donc dans le secondaire exclusivement, et plus spécialement en collège – quand on connaît la situation de l'enseignement (?) des "Langues et Cultures de l'Antiquité" !
Oui, mais dans le supérieur, l´année dernière il y a eu en tout 6 postes de MCF dans la section de LC en France. Je pense que passer un concours de l´enseignement secondaire sans vouloir enseigner dans le secondaire peut provoquer beaucoup de désillusions… :|
- IphigénieProphète
surtout que si on n'a plus de LC dans le secondaire, on n'a plus besoin de LC dans le supérieur
- FilnydarNiveau 9
Je regarde plutôt les maths, et l'avenir est très sombre.
Les flux d'étudiants sont faibles, et ceux qui sont en mesure d'obtenir un M2 ont des options plus attractives que l'enseignement.
Augmenter le nombre de postes encouragera peut-être quelques nouvelles vocations, mais l'effet ne se verra que dans 5 ans.
Les flux d'étudiants sont faibles, et ceux qui sont en mesure d'obtenir un M2 ont des options plus attractives que l'enseignement.
Augmenter le nombre de postes encouragera peut-être quelques nouvelles vocations, mais l'effet ne se verra que dans 5 ans.
- jilucorgNeoprof expérimenté
Pourquoi donc ? Il y a plein de domaines universitaires qui n'ont pas vocation à déboucher directement sur l'enseignement secondaire. Pour les LC : recherche sur les auteurs, linguistique comparée, édition, épigraphie, archéo, "patrimoine" etc.iphigénie a écrit:surtout que si on n'a plus de LC dans le secondaire, on n'a plus besoin de LC dans le supérieur
- [V.N.I] Concours enseignants : 968 postes non pourvus au Capes externe 2013.
- Les chiffres dramatiques du capes externe en 2011 : tous les postes n'ont pas été pourvus en mathématiques, lettres, musique, documentation, langues, SES...
- 532 postes non pourvus au CAPES 2019
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- En cas de postes non pourvus au Capes, faut-il intégrer dans le corps des certifiés les admissibles à l'agrégation ?
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