- CinnamonNiveau 8
"Quand on ne savait pas que faire des cancres ou des élèves en difficulté, on les expédiait en 1° G."
C'est moi, je suis ou je fais ce que je peux pour enseigner l'histoire, géo.
J'ai été mutée dans mon ancien lycée, mes prof de droit et cie, n'en revenaient pas de ma "réussite" !!!
J'étais plutôt moyenne moins dans ma scolarité : grosses difficultés en orthographe et en expression écrite, mais pas en lecture.
L'échec scolaire n'est-il pas lié à la massification de l'éducation. Pour moi il faut insister sur le primaire : lecture, écriture, rabâchage pour intégrer une bonne lecture et les règles de grammaire et d'orthographe.
Une amie excellente élève en primaire, et secondaire s'est écroulée en term Bac L qu'elle a obtenu malgré tout , elle est atsem : y-a -t-il une erreur ?
C'est moi, je suis ou je fais ce que je peux pour enseigner l'histoire, géo.
J'ai été mutée dans mon ancien lycée, mes prof de droit et cie, n'en revenaient pas de ma "réussite" !!!
J'étais plutôt moyenne moins dans ma scolarité : grosses difficultés en orthographe et en expression écrite, mais pas en lecture.
L'échec scolaire n'est-il pas lié à la massification de l'éducation. Pour moi il faut insister sur le primaire : lecture, écriture, rabâchage pour intégrer une bonne lecture et les règles de grammaire et d'orthographe.
Une amie excellente élève en primaire, et secondaire s'est écroulée en term Bac L qu'elle a obtenu malgré tout , elle est atsem : y-a -t-il une erreur ?
- ysabelDevin
neomath a écrit:La comparaison du taux de réussite scolaire et du revenu des parents est éloquente : la principale cause de l'échec scolaire, c'est la pauvreté.
La corrélation ci dessus est faussée pour les enfant de profs (qui écrasent toutes les autres catégories socio-professionnelles) d'où une deuxième cause : l'implication des parents et en particulier de la mère dans la réussite scolaire de leur enfant.
Enfin la constatation que l'échec scolaire existe aussi chez les enfants de profs amène à considérer d'autres causes telles que des déficits intellectuels ou des troubles mentaux.
un peu simpliste...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- AevinHabitué du forum
Avant de parler des causes de l'échec scolaire, il faudrait peut-être commencer par le définir, non ?
Il y a aux pages 30 à 50 (environ) un texte très intéressant sur l'échec scolaire, la naissance de cette notion etc.
à lire ici, il s'agit du pdf 05076
Il y a aux pages 30 à 50 (environ) un texte très intéressant sur l'échec scolaire, la naissance de cette notion etc.
à lire ici, il s'agit du pdf 05076
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
"Yes, sir, I know sir, and they're useless. They teach facts, not understanding. It's like teaching people about forests by showing them a saw. I want a proper school, sir, to teach reading an writing, and most of all thinking, sir [...]"
Terry Pratchett - I Shall Wear Midnight
... und wer Fehler findet, kann sie behalten!
- AevinHabitué du forum
Sinon il y a aussi l'excellent livre de Stéphane Bonnery, Comprendre l'échec scolaire.
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Automate - et fier de l'être
"Well, the travelling teachers do come through every few months," said the Baron.
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- pitchounetteExpert
je veux juste apporter une petite anecdote par rapport à mes élèves deLP de cette année. Ils nous ont fait tous bien comprendre : pourquoi bosser alors qu'on sait qu'on aura quand même notre bac grâce à des stages surnotés, surévalués en CCF.
C'est pour ça qu'on ne fait pas d'effort pour lire, pour apprendre une leçon, pour se pencher sur la lecture des consignes....
après, je pense qu'on a d'autres facteurs
C'est pour ça qu'on ne fait pas d'effort pour lire, pour apprendre une leçon, pour se pencher sur la lecture des consignes....
après, je pense qu'on a d'autres facteurs
- CinnamonNiveau 8
Ah! j'ai oublié de parler du travail, en effet après mon bac G, je voulais être instit. mais je ne pouvais pas aller en Fac : peu de culture générale et peu de capacité à l'expression écrite; j'ai donc choisi de faire un DUT "animation socio culturelle''. Ensuite Deug, Licence Capes , tout cela du 1er coup. Mais j'ai énormément travaillé. La capacité de travail est aussi importante.
Quant à mon milieu plutôt favorable économiquement mais très peu d'investissement parental.
Quant à mon milieu plutôt favorable économiquement mais très peu d'investissement parental.
- pitchounetteExpert
il doit y avoir le caractère de la personne qui joue énormémentBfred a écrit:
Quant à mon milieu plutôt favorable économiquement mais très peu d'investissement parental.
Tu me fais penser à mon élève qui veut partir loin de sa cité et qui est prête à partir à l'autre bout de paris pour faire son stage...Elle s'accroche, elle remue ciel et terre, vient me demander toujours une petite précision sur la notion vue...Elle est battante et ses parents ne maitrisant pas notre langue nepeuvent pas s'investir dans sa formation
- LédisséEsprit sacré
Aevin a écrit:+1neomath a écrit:La comparaison du taux de réussite scolaire et du revenu des parents est éloquente : la principale cause de l'échec scolaire, c'est la pauvreté.
D'accord pour la corrélation.
Pas d'accord pour l'interprétation comme cause.
Evidemment, c'est plus facile quand on est riche. Mais ce n'est pas le principal : le principal, c'est l'état d'esprit familial (travailler, c'est important / on s'en fiche) + une formation solide dans le primaire (combien ai-je d'élèves qui, aimant lire pourtant, et dans un milieu favorisé, ânonnent le texte que je leur donne, ou répondent à côté de la plaque parce que la consigne a été mal lue ?).
La corrélation s'explique non seulement parce que tout est plus facile quand on est riche (ou à l'aise), mais aussi parce que dans une famille pauvre, avec chômage, où l'on vit tout de même (et bien, au moins à ses yeux), où la culture est faible, forcément, le travail et les connaissances (gratuites ou utiles) ne sont pas mises en valeur. Par ailleurs, peu de temps pour s'occuper des enfants - et on rejoint les causes énoncées ci-dessus.
Je ne peux pas parler pour moi, mais la famille de mon père n'était pas riche ; mon grand-père avait un boulot de jour + un boulot de nuit pour faire bouillir la marmite (et ma grand-mère travaillait aussi) ; mais entre le spectacle de ce travail acharné et la conviction de mes grands-parents que l'instruction était importante, mon père a eu son bac C et enseigne depuis à l'université.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- ClarinetteGrand Maître
Oui, la corrélation systématique avec les revenus ne me satisfait pas : j'enseigne dans une petite ville plutôt bourgeoise, dotée de 3 groupes scolaires. Le nôtre, au centre, accueille aussi les élèves logés en HLM, donc public très hétérogène.
Alors, bien sûr, les meilleurs élèves sont issus de milieux favorisés, mais certains mauvais élèves et/ou trublions viennent de familles assez aisées, mais dans le milieu du commerce, par exemple, où le fric compte beaucoup, mais la culture, moins... Rajoutons à ça des parents absents, parce qu'au magasin, qui compensent par une avalanche de gadgets occupationnels... Ces élèves décrochent, arrivés dans les grandes classes (du primaire) et manifestent une répugnance à l'effort très pénible...
Alors, bien sûr, les meilleurs élèves sont issus de milieux favorisés, mais certains mauvais élèves et/ou trublions viennent de familles assez aisées, mais dans le milieu du commerce, par exemple, où le fric compte beaucoup, mais la culture, moins... Rajoutons à ça des parents absents, parce qu'au magasin, qui compensent par une avalanche de gadgets occupationnels... Ces élèves décrochent, arrivés dans les grandes classes (du primaire) et manifestent une répugnance à l'effort très pénible...
- caroletteNeoprof expérimenté
Clarinette a écrit:Oui, la corrélation systématique avec les revenus ne me satisfait pas : j'enseigne dans une petite ville plutôt bourgeoise, dotée de 3 groupes scolaires. Le nôtre, au centre, accueille aussi les élèves logés en HLM, donc public très hétérogène.
Alors, bien sûr, les meilleurs élèves sont issus de milieux favorisés, mais certains mauvais élèves et/ou trublions viennent de familles assez aisées, mais dans le milieu du commerce, par exemple, où le fric compte beaucoup, mais la culture, moins... Rajoutons à ça des parents absents, parce qu'au magasin, qui compensent par une avalanche de gadgets occupationnels... Ces élèves décrochent, arrivés dans les grandes classes (du primaire) et manifestent une répugnance à l'effort très pénible...
Cela m'ennuie toujours que l'on associe échec scolaire et manque de culture.
D'abord, qu'est-ce que "la culture" ?
Et puis, même dans des milieux pauvres culturellement, on peut favoriser la réussite à l'école non pas pour acquérir de la culture, mais parce que c'est comme ça qu'on a les meilleures chances de s'en sortir une fois adulte. Certains savent bien le transmettre à leurs enfants, d'autres non, et cela quel que soit le milieu socio-culturel.
Je crois aussi qu'il y a une grande partie de la population qui croit que c'est en "se débrouillant, en étant malin, finaud", qu'on s'en sort dans la vie ; ça fonctionne pour quelques-uns, cités en exemples, mais pas pour tous...
J'édite : cela tient aussi aux valeurs de respect de l'autre, démontrées au quotidien, et inculquées ou non à ses enfants.
- ClarinetteGrand Maître
Ce que je veux dire, c'est que, quand on envoie ses enfants, qui n'ont pas appris leurs leçons et ont joué à la Play tout le week-end, à la garderie-école tenue par des petits fonctionnaires minables et mal payés, ça ne pousse pas lesdits enfants à trop se fouler en classe. Je ne parlais pas nécessairement de culture élitiste, mais plutôt de valeurs et de respect de l'école et de son rôle.
Bien sûr, le tableau ci-dessus est une caricature, mais bon...
Bien sûr, le tableau ci-dessus est une caricature, mais bon...
- caroletteNeoprof expérimenté
Clarinette a écrit:Ce que je veux dire, c'est que, quand on envoie ses enfants, qui n'ont pas appris leurs leçons et ont joué à la Play tout le week-end, à la garderie-école tenue par des petits fonctionnaires minables et mal payés, ça ne pousse pas lesdits enfants à trop se fouler en classe. Je ne parlais pas nécessairement de culture élitiste, mais plutôt de valeurs et de respect de l'école et de son rôle.
Bien sûr, le tableau ci-dessus est une caricature, mais bon...
Dans ce cas-là nous sommes d'accord
- LédisséEsprit sacré
carolette a écrit:Clarinette a écrit:Oui, la corrélation systématique avec les revenus ne me satisfait pas : j'enseigne dans une petite ville plutôt bourgeoise, dotée de 3 groupes scolaires. Le nôtre, au centre, accueille aussi les élèves logés en HLM, donc public très hétérogène.
Alors, bien sûr, les meilleurs élèves sont issus de milieux favorisés, mais certains mauvais élèves et/ou trublions viennent de familles assez aisées, mais dans le milieu du commerce, par exemple, où le fric compte beaucoup, mais la culture, moins... Rajoutons à ça des parents absents, parce qu'au magasin, qui compensent par une avalanche de gadgets occupationnels... Ces élèves décrochent, arrivés dans les grandes classes (du primaire) et manifestent une répugnance à l'effort très pénible...
Cela m'ennuie toujours que l'on associe échec scolaire et manque de culture.
D'abord, qu'est-ce que "la culture" ?
Et puis, même dans des milieux pauvres culturellement, on peut favoriser la réussite à l'école non pas pour acquérir de la culture, mais parce que c'est comme ça qu'on a les meilleures chances de s'en sortir une fois adulte. Certains savent bien le transmettre à leurs enfants, d'autres non, et cela quel que soit le milieu socio-culturel.
Tout à fait, mais cela m'est parfaitement égal qu'on ne favorise pas la culture en soi, du moment qu'on transmet à ses enfants qu'il faut travailler à l'école, que c'est important. L'amour de la culture et des connaissances, les enseignants sont là pour le donner à ceux que ça peut intéresser. Et on peut ne pas aimer cela, peu importe, du moment qu'on n'embête personne et qu'on fait son miel de ce que l'école a à apporter (désolée pour le "triple a", pas fait exprès :lol: ).
Le fait d' "associer échec scolaire et manque de culture", c'est simplement le constat qu'évidemment, dans une famille où l'on accorde de l'importance à la culture, on en accorde aussi au travail scolaire...
Entièrement d'accord (pour les deux idées). Cela a été relevé, peut-être pas ici (je ne me souviens plus), mais sur d'autres fils à coup sûr ; et ceux qui mènent leur scolarité avec cette idée vont s'en mordre les doigts, hélas.carolette a écrit:Je crois aussi qu'il y a une grande partie de la population qui croit que c'est en "se débrouillant, en étant malin, finaud", qu'on s'en sort dans la vie ; ça fonctionne pour quelques-uns, cités en exemples, mais pas pour tous...
J'édite : cela tient aussi aux valeurs de respect de l'autre, démontrées au quotidien, et inculquées ou non à ses enfants.
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- kensingtonEsprit éclairé
Je crois que beaucoup d'élèves et leurs parents pensent que la réussite scolaire, les bonnes notes, les diplômes sont un dû. Ils y ont droit et on leur doit.
S'ils ne l'obtiennent pas c'est qu'on leur a injustement refusé, ils sont victimes du système.
- ClarinetteGrand Maître
C'est effectivement l'idée que véhiculent les PPRE et le sôkhle...
- stenchMonarque
kensington a écrit:
Je crois que beaucoup d'élèves et leurs parents pensent que la réussite scolaire, les bonnes notes, les diplômes sont un dû. Ils y ont droit et on leur doit.
S'ils ne l'obtiennent pas c'est qu'on leur a injustement refusé, ils sont victimes du système.
En même temps, quand un ministre dit que plus personne ne doit sortir du système sans diplôme, c'est bien affirmer que c'est à l'institution de les leur fournir, il n'est nulle part question du travail de l'élève...
- kensingtonEsprit éclairé
stench a écrit:kensington a écrit:
Je crois que beaucoup d'élèves et leurs parents pensent que la réussite scolaire, les bonnes notes, les diplômes sont un dû. Ils y ont droit et on leur doit.
S'ils ne l'obtiennent pas c'est qu'on leur a injustement refusé, ils sont victimes du système.
En même temps, quand un ministre dit que plus personne ne doit sortir du système sans diplôme, c'est bien affirmer que c'est à l'institution de les leur fournir, il n'est nulle part question du travail de l'élève...
Oui, oui, j'allais ajouter qu'en effet le discours officiel va dans ce sens. Et notre nouveau ministre commence par déclarer qu'il sera avant tout le ministre des élèves et il est épaulé par une ministre déléguée chargée de la réussite éducative...
- SapotilleEmpereur
"My life on"
Un professeur d'anglais, en fin d'année de 5ème, demandait aux élèves ce qu'ils allaient faire durant leurs grandes vacances.
Et à mes jumeaux, devant toute la classes, il a demandé :
"Et vous, les Sapotillons, vous allez dans votre ferme?
Faites attention à ne pas mettre les pieds dans la bouse de vaches!"
Les gamins ont été mortifiés, et eux qui étaient déjà bons élèves, ont encore plus travaillé, en disant "On va leur montrer ce que sont des fils de paysans !"
"My life off"
Voilà peut-être ce qui manque à certains ados !
Une motivation qui les pousserait à se dépasser !
Un professeur d'anglais, en fin d'année de 5ème, demandait aux élèves ce qu'ils allaient faire durant leurs grandes vacances.
Et à mes jumeaux, devant toute la classes, il a demandé :
"Et vous, les Sapotillons, vous allez dans votre ferme?
Faites attention à ne pas mettre les pieds dans la bouse de vaches!"
Les gamins ont été mortifiés, et eux qui étaient déjà bons élèves, ont encore plus travaillé, en disant "On va leur montrer ce que sont des fils de paysans !"
"My life off"
Voilà peut-être ce qui manque à certains ados !
Une motivation qui les pousserait à se dépasser !
- LédisséEsprit sacré
Eh ben, ce prof d'anglais... J'espère que tes jumeaux lui en ont mis plein la vue !
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- MarieLNeoprof expérimenté
Alors comment expliquer l'échec de ceux qui n'ont aucune difficulté intellectuelle, qui ont appris à lire couramment en primaire, et dont les parents considèrent l'école comme primordiale ?
Je ne crois pas qu'il soit si facile de déterminer "les causes" de l'échec scolaire.
Mais ce que je vois, à ma petite échelle, ce sont des enfants, puis des adolescents qui s'ennuient, qui se découragent, qui ne comprennent pas où le professeur veut en venir, qui ne comprennent absolument pas pourquoi ils devraient apprendre quelque chose qui ne les intéresse pas et dont ils pensent qu'ils n'auront jamais besoin dans la vie. Et pas mal d'adolescents mal dans leur peau, que les critiques et remarques blessantes ne stimulent absolument pas mais poussent au contraire à croire que les études ce n'est pas pour eux.
PS - Les bac G poubelles, c'est une généralisation qui me paraît bien abusive. Et, oui, on pouvait suivre en fac (et même y réussir) après un bac G
Je ne crois pas qu'il soit si facile de déterminer "les causes" de l'échec scolaire.
Mais ce que je vois, à ma petite échelle, ce sont des enfants, puis des adolescents qui s'ennuient, qui se découragent, qui ne comprennent pas où le professeur veut en venir, qui ne comprennent absolument pas pourquoi ils devraient apprendre quelque chose qui ne les intéresse pas et dont ils pensent qu'ils n'auront jamais besoin dans la vie. Et pas mal d'adolescents mal dans leur peau, que les critiques et remarques blessantes ne stimulent absolument pas mais poussent au contraire à croire que les études ce n'est pas pour eux.
PS - Les bac G poubelles, c'est une généralisation qui me paraît bien abusive. Et, oui, on pouvait suivre en fac (et même y réussir) après un bac G
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Je suis ce que je suis et je suis l'être même, je suis ma volonté en moi-même exaucée - A. Kalda
- SapotilleEmpereur
LadyC a écrit:Eh ben, ce prof d'anglais... J'espère que tes jumeaux lui en ont mis plein la vue !
L'année d'après, ils en avaient un autre !!!
- LédisséEsprit sacré
Axel a écrit:Alors comment expliquer l'échec de ceux qui n'ont aucune difficulté intellectuelle, qui ont appris à lire couramment en primaire, et dont les parents considèrent l'école comme primordiale ?
Je ne crois pas qu'il soit si facile de déterminer "les causes" de l'échec scolaire.
Mais ce que je vois, à ma petite échelle, ce sont des enfants, puis des adolescents qui s'ennuient, qui se découragent, qui ne comprennent pas où le professeur veut en venir, qui ne comprennent absolument pas pourquoi ils devraient apprendre quelque chose qui ne les intéresse pas et dont ils pensent qu'ils n'auront jamais besoin dans la vie. Et pas mal d'adolescents mal dans leur peau, que les critiques et remarques blessantes ne stimulent absolument pas mais poussent au contraire à croire que les études ce n'est pas pour eux.
PS - Les bac G poubelles, c'est une généralisation qui me paraît bien abusive. Et, oui, on pouvait suivre en fac (et même y réussir) après un bac G
Je ne crois pas que quiconque ait dit ici que c'était "facile" à déterminer...
Mais certaines causes reviennent fréquemment, et sont à mon avis difficilement discutables.
Il y a évidemment des enfants que tout semble pousser vers la réussite et qui sont "en échec" (là, tout de même, je demande à voir à quel point c'est un échec... pas une grande réussite, je veux bien, mais j'ai du mal à voir un échec complet, ou alors c'est vraiment rare). Au débotté, je proposerais comme explication :
- ce qui a déjà été évoqué : une cause sociale, l'idée sournoisement répandue que l'on peut être riche et célèbre sans la moindre connaissance (ou compétence)
- un rejet de l'école par rejet de l'autorité ; j'ai un gamin dans ma classe qui est très intelligent, que ses parents poussent au travail... mais soit surprotègent, soit accusent de tous les maux dès qu'il fait une bêtise ; il est déséquilibré, et n'a que de mauvaises notes (et un comportement détestable), alors qu'il pourrait avoir d'excellents résultats ; je ne sais pas par quel bout le prendre et ça me désole (toutes mes tentatives de dialogue ont échoué, et pareil pour les autres profs, la CPE... )
Mais il me semble que le désintérêt dont tu parles rejoint ce dont il était question : trop de temps passé devant la télé / un jeu qui bouge tout le temps et ne stimule pas vraiment l'intellect mais fait généralement l'apologie de la violence gratuite (du coup incapacité à se concentrer, donc à saisir l'intérêt d'un cours ; et opposition complète entre le loisir (défoulement) et l'école (réflexion, effort... pénible)), "valeur travail" au rabais.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- loup des steppesNeoprof expérimenté
Je suis d'accord avec ce que disent LadyC et Clarinette.. comme d'habitude et elles le disent bien mieux que je ne saurais le faire aujourd'hui (paresse estivale :aaf: )
Pourquoi n'évoque-t-on jamais l'échec parental ?
En outre et même si cela choque, je pense souvent que "l'échec scolaire" (certes réel vu sous un certain angle) est quand même une invention de gouvernements successifs à la solde d'obscurs objectifs économiques (OCDE, FMI etc...)
Quoi de mieux que l'échec scolaire pour justifier une cascade de réformes ineptes qui rendront, sur le long terme, une majorité de la population analphabète MAIS diplômée.
Bien sur, ces diplômes (qui seront bientôt "locaux") n'auront aucune réelle valeur marchande/économique, car seuls les diplômés d'écoles d'élites (pour enfants de riches & de notables) auront un parcours académique leur permettant d'accéder aux postes de haut niveau salarial et décisionnel.
Ou comment créer une forme moderne du servage sous couvert de démocratisation de l'instruction.
Pas la peine de me poursuivre, je retourne sur mon île
Pourquoi n'évoque-t-on jamais l'échec parental ?
En outre et même si cela choque, je pense souvent que "l'échec scolaire" (certes réel vu sous un certain angle) est quand même une invention de gouvernements successifs à la solde d'obscurs objectifs économiques (OCDE, FMI etc...)
Quoi de mieux que l'échec scolaire pour justifier une cascade de réformes ineptes qui rendront, sur le long terme, une majorité de la population analphabète MAIS diplômée.
Bien sur, ces diplômes (qui seront bientôt "locaux") n'auront aucune réelle valeur marchande/économique, car seuls les diplômés d'écoles d'élites (pour enfants de riches & de notables) auront un parcours académique leur permettant d'accéder aux postes de haut niveau salarial et décisionnel.
Ou comment créer une forme moderne du servage sous couvert de démocratisation de l'instruction.
Pas la peine de me poursuivre, je retourne sur mon île
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[i] "Là où sont mes pieds, je suis à ma place." prov. Amérindien
"Choose the words you use with care: they create the world around you"
- HermionyGuide spirituel
stench a écrit:kensington a écrit:
Je crois que beaucoup d'élèves et leurs parents pensent que la réussite scolaire, les bonnes notes, les diplômes sont un dû. Ils y ont droit et on leur doit.
S'ils ne l'obtiennent pas c'est qu'on leur a injustement refusé, ils sont victimes du système.
En même temps, quand un ministre dit que plus personne ne doit sortir du système sans diplôme, c'est bien affirmer que c'est à l'institution de les leur fournir, il n'est nulle part question du travail de l'élève...
Et cela me dérange de plus en plus, car cette vision des choses est relayée, entre autres, par mon CDE qui part du principe que si les élèves ne réussissent pas, c'est parce que nous n'avons pas su nous adapter.
Nulle part il n'est question de l'investissement des élèves, du travail qu'ils doivent fournir....Non.
Et le pire c'est que les parents et les élèves l'ont intégré ce discours et qu'ils ne se privent pas pour nous le ressortir.
Les élèves ont également, et de plus en plus tôt, une vision "utilitariste" des savoirs qu'on leur enseigne. La littérature et la lecture? Cela ne "sert" à rien parce que ça n'apporte aucun bénéfice immédiat. L'orthographe? Il y a les correcteurs orthographiques...
La culture et le goût de l'effort se perdent, je ne sais pas ce qui permettrait de les faire revenir....Le retour du bâton existe malheureusement toujours mais il a lieu de plus en plus tard, souvent lorsque ces jeunes veulent entrer sur le marché du travail et pensent que là aussi, tout leur est dû...
- ClarinetteGrand Maître
Tu t'exprimes pourtant très clairement, pour quelqu'un qui prétend n'être intéressé aujourd'hui que par la bronzette insulaire !
Entièrement d'accord avec toi : l'école et l'échec scolaire sont instrumentalisés par les lois du marché, un peu comme "la crise", qui permet de faire passer des réformes dangereuses et liberticides.
Edit : I was talking to Steppenwolf.
Entièrement d'accord avec toi : l'école et l'échec scolaire sont instrumentalisés par les lois du marché, un peu comme "la crise", qui permet de faire passer des réformes dangereuses et liberticides.
Edit : I was talking to Steppenwolf.
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