Témoignages de stagiaires redoublants

chessfiend a écrit:L'absence de bordel tient à l'éducation des parents: si un gamin sait que ça va barder pour lui au moindre mot dans le carnet, s'il sait que ça ne se fait pas de faire l'andouille en classe, il se tiendra tranquille. J'ai bossé dans un bahut de gamins issus de milieux favorisés: les cancres ne font rien quand ils s'ennuient: ils ne bougent pas, ne parlent pas, ne se lèvent pas pour taper sur un camarade qui lui aurait dit "n... ta mère!" (d'ailleurs, ce genre d'élève n'existait pas non plus...). Certains ont une sale mentalité, certes, mais ils savent se tenir face au professeur...

Il y a quand même des gens qui ont plus facilement le bordel que d'autres, et ceux avec les mêmes élèves.

Les gamins sentent les failles, les hésitations des débutants, le manque d'assurance. Pas parce qu'ils sont particulièrement futés

Comment se passe l'affection sur un nouveau poste de stagiaire pour les redoublants? J'ai appelé le rectrorat et apparement, ce sont les inspecteurs qui décident tout seuls de ma nouvelle affectation. Ca me paraît surprenant! Des infos??? Je sais que ca change selon les académies.

Dans l'académie de Nantes, l'établissement est imposé.

jamme a écrit:Comment se passe l'affection sur un nouveau poste de stagiaire pour les redoublants? J'ai appelé le rectrorat et apparement, ce sont les inspecteurs qui décident tout seuls de ma nouvelle affectation. Ca me paraît surprenant! Des infos??? Je sais que ca change selon les académies.

Oui ce sont les inspecteurs qui choisissent. Donc pas d'histoire de barèmes etc... En principe ils doivent choisir une affectation la plus "facile" possible. Personnellement j'avais envoyé un mail indiquant ce qui m'arrangeait (et les suppliant de m'en informer au plus vite...), mais ils n'en ont pas tenu compte...

Haldetrude a écrit:
Oui ce sont les inspecteurs qui choisissent. Donc pas d'histoire de barèmes etc... En principe ils doivent choisir une affectation la plus "facile" possible. Personnellement j'avais envoyé un mail indiquant ce qui m'arrangeait (et les suppliant de m'en informer au plus vite...), mais ils n'en ont pas tenu compte...

C'est bien ce qui me fait peur! J'ai pas vraiment envi de me retrouver loin de chez moi, dans un établissement "pourri"! On est vraiment des pions...

C'est bizarre parce que chez nous, on a nous a dit exactement le contraire, c'est-à-dire que les redoublants repassent au mouvement au même titre que les stagiaires tout juste lauréats du concours. Donc à nouveau les histoires de barème!
Peut-être que ça change selon les académies...

Carabas a écrit:

chessfiend a écrit:L'absence de bordel tient à l'éducation des parents: si un gamin sait que ça va barder pour lui au moindre mot dans le carnet, s'il sait que ça ne se fait pas de faire l'andouille en classe, il se tiendra tranquille. J'ai bossé dans un bahut de gamins issus de milieux favorisés: les cancres ne font rien quand ils s'ennuient: ils ne bougent pas, ne parlent pas, ne se lèvent pas pour taper sur un camarade qui lui aurait dit "n... ta mère!" (d'ailleurs, ce genre d'élève n'existait pas non plus...). Certains ont une sale mentalité, certes, mais ils savent se tenir face au professeur...

Il y a quand même des gens qui ont plus facilement le bordel que d'autres, et ceux avec les mêmes élèves.

Je pense qu'un facteur très important est l'assurance du professeur. Même quand on n'est pas très assuré, toujours jouer le chef de meute, non pas par la force, mais par l'impression donnée d'être le "garant", l'"auctor", le boss, quoi C'est pour ça que l'infantilisation actuelle des stagiaires est extrêmement nocive : elle les met dans une situation où les plus fragiles ou les moins "gonflés" craignent toujours d'avoir à rendre des comptes, de ne pas faire les bons gestes, dire les bonnes paroles, etc. Je crois qu'il faut travailler son assurance.

Cripure a écrit:

Carabas a écrit:

chessfiend a écrit:L'absence de bordel tient à l'éducation des parents: si un gamin sait que ça va barder pour lui au moindre mot dans le carnet, s'il sait que ça ne se fait pas de faire l'andouille en classe, il se tiendra tranquille. J'ai bossé dans un bahut de gamins issus de milieux favorisés: les cancres ne font rien quand ils s'ennuient: ils ne bougent pas, ne parlent pas, ne se lèvent pas pour taper sur un camarade qui lui aurait dit "n... ta mère!" (d'ailleurs, ce genre d'élève n'existait pas non plus...). Certains ont une sale mentalité, certes, mais ils savent se tenir face au professeur...

Il y a quand même des gens qui ont plus facilement le bordel que d'autres, et ceux avec les mêmes élèves.

Je pense qu'un facteur très important est l'assurance du professeur. Même quand on n'est pas très assuré, toujours jouer le chef de meute, non pas par la force, mais par l'impression donnée d'être le "garant", l'"auctor", le boss, quoi C'est pour ça que l'infantilisation actuelle des stagiaires est extrêmement nocive : elle les met dans une situation où les plus fragiles ou les moins "gonflés" craignent toujours d'avoir à rendre des comptes, de ne pas faire les bons gestes, dire les bonnes paroles, etc. Je crois qu'il faut travailler son assurance.

+1. Alors quand on manque d'assurance à la base, qu'on est infantilisé et que ça se passe mal avec le tuteur...

mimile a écrit:

Cripure a écrit:

Carabas a écrit:

chessfiend a écrit:L'absence de bordel tient à l'éducation des parents: si un gamin sait que ça va barder pour lui au moindre mot dans le carnet, s'il sait que ça ne se fait pas de faire l'andouille en classe, il se tiendra tranquille. J'ai bossé dans un bahut de gamins issus de milieux favorisés: les cancres ne font rien quand ils s'ennuient: ils ne bougent pas, ne parlent pas, ne se lèvent pas pour taper sur un camarade qui lui aurait dit "n... ta mère!" (d'ailleurs, ce genre d'élève n'existait pas non plus...). Certains ont une sale mentalité, certes, mais ils savent se tenir face au professeur...

Il y a quand même des gens qui ont plus facilement le bordel que d'autres, et ceux avec les mêmes élèves.

Je pense qu'un facteur très important est l'assurance du professeur. Même quand on n'est pas très assuré, toujours jouer le chef de meute, non pas par la force, mais par l'impression donnée d'être le "garant", l'"auctor", le boss, quoi C'est pour ça que l'infantilisation actuelle des stagiaires est extrêmement nocive : elle les met dans une situation où les plus fragiles ou les moins "gonflés" craignent toujours d'avoir à rendre des comptes, de ne pas faire les bons gestes, dire les bonnes paroles, etc. Je crois qu'il faut travailler son assurance.

+1. Alors quand on manque d'assurance à la base, qu'on est infantilisé et que ça se passe mal avec le tuteur...

C'est clair que c'est alors l'enfer J'ai béni le ciel d'avoir débuté dans le lycée où j'avais passé dix années comme élève, où je connaissais tout le monde et où j'ai eu comme élèves quelques frères et soeurs de copains de classe C'est tout de suite plus rassurant. Et puis, en 88, on nous fichait une paix royale. Je me rappelle l'accueil de la proviseur : "Vous savez qu'ici, on défend les profs. Ca va bien se passer. Tenez-nous au courant si vous avez des problèmes". Et hop : plus revue jusqu'en avril :lol!:

mimile a écrit:

Cripure a écrit:

Carabas a écrit:

chessfiend a écrit:L'absence de bordel tient à l'éducation des parents: si un gamin sait que ça va barder pour lui au moindre mot dans le carnet, s'il sait que ça ne se fait pas de faire l'andouille en classe, il se tiendra tranquille. J'ai bossé dans un bahut de gamins issus de milieux favorisés: les cancres ne font rien quand ils s'ennuient: ils ne bougent pas, ne parlent pas, ne se lèvent pas pour taper sur un camarade qui lui aurait dit "n... ta mère!" (d'ailleurs, ce genre d'élève n'existait pas non plus...). Certains ont une sale mentalité, certes, mais ils savent se tenir face au professeur...

Il y a quand même des gens qui ont plus facilement le bordel que d'autres, et ceux avec les mêmes élèves.

Je pense qu'un facteur très important est l'assurance du professeur. Même quand on n'est pas très assuré, toujours jouer le chef de meute, non pas par la force, mais par l'impression donnée d'être le "garant", l'"auctor", le boss, quoi C'est pour ça que l'infantilisation actuelle des stagiaires est extrêmement nocive : elle les met dans une situation où les plus fragiles ou les moins "gonflés" craignent toujours d'avoir à rendre des comptes, de ne pas faire les bons gestes, dire les bonnes paroles, etc. Je crois qu'il faut travailler son assurance.

+1. Alors quand on manque d'assurance à la base, qu'on est infantilisé et que ça se passe mal avec le tuteur...

Ouais, ben comme moi, quoi!

Je ne sais pas être le chef.

Carabas a écrit:

mimile a écrit:

Cripure a écrit:

Carabas a écrit:

chessfiend a écrit:L'absence de bordel tient à l'éducation des parents: si un gamin sait que ça va barder pour lui au moindre mot dans le carnet, s'il sait que ça ne se fait pas de faire l'andouille en classe, il se tiendra tranquille. J'ai bossé dans un bahut de gamins issus de milieux favorisés: les cancres ne font rien quand ils s'ennuient: ils ne bougent pas, ne parlent pas, ne se lèvent pas pour taper sur un camarade qui lui aurait dit "n... ta mère!" (d'ailleurs, ce genre d'élève n'existait pas non plus...). Certains ont une sale mentalité, certes, mais ils savent se tenir face au professeur...

Il y a quand même des gens qui ont plus facilement le bordel que d'autres, et ceux avec les mêmes élèves.

Je pense qu'un facteur très important est l'assurance du professeur. Même quand on n'est pas très assuré, toujours jouer le chef de meute, non pas par la force, mais par l'impression donnée d'être le "garant", l'"auctor", le boss, quoi C'est pour ça que l'infantilisation actuelle des stagiaires est extrêmement nocive : elle les met dans une situation où les plus fragiles ou les moins "gonflés" craignent toujours d'avoir à rendre des comptes, de ne pas faire les bons gestes, dire les bonnes paroles, etc. Je crois qu'il faut travailler son assurance.

+1. Alors quand on manque d'assurance à la base, qu'on est infantilisé et que ça se passe mal avec le tuteur...

Ouais, ben comme moi, quoi!

Je ne sais pas être le chef.

Mais ça s'apprend...il suffit d'être mieux dans sa tête, je pense. Je n'y arrivais pas et là bizarrement depuis que je me suis éloignée de la nocivité familiale, que j'ai quitté mon mari (et que j'arrive à vivre seule, ce que je pensais impossible), ça va nettement mieux avec les élèves....bon j'ai aussi changé de coin mais en 15 ans, je n'avais jamais eu l'impression que c'était moi qui menais la barque, là si!

Carabas a écrit:

mimile a écrit:

Cripure a écrit:

Carabas a écrit:

chessfiend a écrit:L'absence de bordel tient à l'éducation des parents: si un gamin sait que ça va barder pour lui au moindre mot dans le carnet, s'il sait que ça ne se fait pas de faire l'andouille en classe, il se tiendra tranquille. J'ai bossé dans un bahut de gamins issus de milieux favorisés: les cancres ne font rien quand ils s'ennuient: ils ne bougent pas, ne parlent pas, ne se lèvent pas pour taper sur un camarade qui lui aurait dit "n... ta mère!" (d'ailleurs, ce genre d'élève n'existait pas non plus...). Certains ont une sale mentalité, certes, mais ils savent se tenir face au professeur...

Il y a quand même des gens qui ont plus facilement le bordel que d'autres, et ceux avec les mêmes élèves.

Je pense qu'un facteur très important est l'assurance du professeur. Même quand on n'est pas très assuré, toujours jouer le chef de meute, non pas par la force, mais par l'impression donnée d'être le "garant", l'"auctor", le boss, quoi C'est pour ça que l'infantilisation actuelle des stagiaires est extrêmement nocive : elle les met dans une situation où les plus fragiles ou les moins "gonflés" craignent toujours d'avoir à rendre des comptes, de ne pas faire les bons gestes, dire les bonnes paroles, etc. Je crois qu'il faut travailler son assurance.

+1. Alors quand on manque d'assurance à la base, qu'on est infantilisé et que ça se passe mal avec le tuteur...

Ouais, ben comme moi, quoi!

Je ne sais pas être le chef.

Moi j'étais hyper timide. En fait, j'ai pris de l'assurance en imitant mon prof de khâgne

On va rejoindre des problématiques évoquées ici:
https://www.neoprofs.org/t48700-je-me-sens-handicapee-par-ma-personnalite-pour-etre-prof?highlight=personnalit%E9

J'étais beaucoup plus sûre de moi cette année (T1) que l'année dernière (stagiaire) et ce que vous dites sur l'infantilisation n'y est pas étranger. Même ma PA m'a dit à la fin de l'année qu'elle ne se faisait pas de soucis pour moi l'année prochaine, alors que pourtant, dès que je quitte ma salle de cours, la confiance n'est pas ce qui me définit le mieux.

Que se passe-t-il au niveau des affectations pour les stagiaires renouvelés ? Fallait-il faire des voeux ? Y a-t-il le risque de se retrouver n'importe où si on en a pas fait ?
Y a aucune info...

Je pense que cela dépend des académies. As-tu essayé de contacter ton rectorat et les syndicats?
À Nice on nous a dit qu'il fallait effectivement faire des voeux car on repasse au même mouvement que les stagiaires entrants, mais qu'en tant que redoublants l'IPR donne son avis quant à l'affectation, de façon à ce que ça se passe le mieux possible (théoriquement). D'ailleurs sur la fiche syndicale du SNES, dans le barème il y a 1000 points attribués aux redoublants, donc on serait quand même prioritaires.
Donc il vaut mieux faire des voeux pour assurer ses arrières, se manifester auprès du rectorat et des syndicats, leur rappeler que tu existes.

@ croissant, dans l'académie de Lille, les doublants ont droit à une affectation aux petits oignons, c'est à dire dans un bahut calme et avec un tuteur très expérimenté (pour les doublants quand c'est possible)

Ce fut le cas pour ma stagiaire il y a quelques années qui refit son stage dans un collège rural et calme...

Dans mon académie les stagiaires renouvelés n'ont pas à émettre de voeux. Je viens toutefois d'apercevoir que l'établissement de mes rêves fait partie des "berceaux". Est-ce pertinent de me rappeler à l'existence de l'IPR, lui faire part de ma réussite à l'agrégation, de mon désir d'enseigner dans cet établissement... ?

Patissot a écrit:Dans mon académie les stagiaires renouvelés n'ont pas à émettre de voeux. Je viens toutefois d'apercevoir que l'établissement de mes rêves fait partie des "berceaux". Est-ce pertinent de me rappeler à l'existence de l'IPR, lui faire part de ma réussite à l'agrégation, de mon désir d'enseigner dans cet établissement... ?

Il me semble. Et il me semble même t'avoir conseillé de le contacter.

Je vais rédiger un brouillon pourrais-je alors vous le soumettre ? La dernière fois que je m'étais renseigné la liste des berceaux n'était pas établi, mais à présent il y a un lycée à 10 minutes de chez moi (celui que je fréquentais élève), je ne pense pas qu'il puisse être très demandé puisque très éloigné de Strasbourg-Colmar.

Patissot a écrit:Je vais rédiger un brouillon pourrais-je alors vous le soumettre ? La dernière fois que je m'étais renseigné la liste des berceaux n'était pas établi, mais à présent il y a un lycée à 10 minutes de chez moi (celui que je fréquentais élève), je ne pense pas qu'il puisse être très demandé puisque très éloigné de Strasbourg-Colmar.

Bien sûr !

Je suis un peu embêté pour les formules de politesse qu'il convient d'employer. Il s'agit certes d'un mail et non d'un courrier administratif, mais je me vois mal commencer par un "bonjour".

A dire vrai, je n'ai pas l'habitude de correspondre avec mon IPR, mais la formule me paraît en effet cavalière.
Je pense que même par mail, il va falloir lui redonner son titre.

Je pense que tu as tout intérêt à ouvrir un nouveau topic pour obtenir les meilleurs conseils.

"Monsieur l'Inspecteur pédagogique régional,

Professeur stagiaire de mathématiques en renouvellement, je suis heureux de vous faire part de ma réussite à l'agrégation externe de mathématiques qui conforte mon désir d'enseigner et d'affermir mes pratiques pédagogiques dans un cadre qui me sera à la fois plus familier et plus proche de mon domicile : ....
Vous remerciant de votre compréhension, je vous prie, Monsieur l'Inspecteur pédagogique régionale, de recevoir l'assurance de ma considération.
M. Patissot".

J'avais complètement oublier de préciser mon titre, et je commençais abruptement par "je me permets...". J'ai également du mal à ne pas exprimer mon souhait de manière trop péremptoire. Je vais m'inspirer du modèle que tu proposes qui me semble au combien moins rugueux que mon premier brouillon ("blabla... Ayant réussi le concours de l'agrégation externe, il ne me semble pas déplacé d'exprimer le souhait d'être affecté en lycée. Cela me permettrait de tirer parti de l'expérience acquise l'année précédente. De plus, la liste des établissements susceptibles d'accueillir des stagiaires comporte un lycée à proximité de mon domicile").

Excellent, condorcet !
Un petit détail (je vais encore passer pour psycho-rigide ), les majuscules : Monsieur l'Inspecteur Pédagogique Régional