- ElyasEsprit sacré
Bonjour,
Suite à certaines conversations, je me suis dit qu'on pourrait créer un fil où on raconte notre première heure en disant pourquoi on fait ce qu'on fait afin d'aider les stagiaires et débutants.
Je commence :
Je suis en collège, très peuplé (on est à 860 élèves avec de très petits couloirs qui posent un vrai souci).
Ma première heure débute soit dans la cour soit dans le couloir selon l'heure. Si on est dans la cour, on monte jusque devant ma porte dans le couloir. Là, que ce soit un début dans la cour ou devant couloir, je débute mon heure. Je souris (oui, je souris) et dis avec une voix posée de se ranger et une fois les élèves rangés (quitte à ce que je fasse une remarque à certains qui tardent de bien se ranger), je les fais rentrer. Je suis à la porte, ma salle est en double-U (10 places dans le petit U et 20 dans le grand U). Sur les murs de ma salle, des affiches d'explicitation des verbes de consignes et des principaux exercices d'HG (moi, j'appelle ça dans mon jargon des pratiques langagières mais on dira exercice comme faire une carte ou écrire un récit historique). Il y a aussi une feuille éléctro-statique sur un mur où est écrit "Tableau d'entraide" et une autre où est écrit "Les métiers de la classe". Les élèves restent debout et pendant qu'ils rentraient, j'observe. Dès qu'ils ont tous pris une place, je dis bonjour et je redispose les élèves pour avoir au maximum une alternance garçon fille, avoir les élèves avec des soucis de vue à portée confortable du tableau et mettre le maximum de filles à partir de la 4e-3e dans le U extérieur et les garçons les plus lourdauds question blague sexiste dans le carré central (ça, c'est difficile à repérer en première heure mais ça aide les filles à ne pas être matée par certains garçons vraiment lourds et à être tranquille car ce sont elles qui entourent les petits machos et qui les voient et pas l'inverse, c'est sur ce blog que j'ai pensé à faire ça : http://www.chouyosworld.com/2020/07/23/une-place-a-soi/).
Là, je fais l'appel puis, je me présente. Je donne alors ma seule règle : "Le travail, rien que le travail, toujours le travail. Tout ce qui troublera le travail sera sanctionné !" J'ajoute aussi cette phrase : "J'adore enseigner l'HG et je suis usuellement joyeux mais je suis aussi colérique. Alors, quand vous voyez que je suis dans un mauvais jour, ne le prenez pas mal mais sortez les réflexes de survie en HG avec M. Elyas ! Je vous préviendrai de toute façon quand je sens que ça bouillonne en moi." Cela les fait rire. J'ajoute ensuite : "Ah oui, vous êtes mes élèves et on ne fait pas de mal à mes élèves. Si un d'entre vous a un souci, venez me voir si vous voulez. On verra ce qu'on peut faire. Et que personne ne pense que faire du mal à un d'entre vous passera bien..." Je conclus : "Mon objectif est de tous vous faire progresser, de vous aider et de vous apprendre des tas de choses. D'ailleurs, prenons la seule règle, au travail !"
On est à 10-15 mn depuis le début de l'heure.
En 6e, je débute par une leçon sur le premier chapitre d'histoire. Je demande aux élèves de prendre leur cahier, je leur indique de décorer leur première page comme ils veulent pour le cours suivant, on prend la première double-page du cahier, on note le titre du chapitre H1 : Les débuts de l'humanité puis, on tourne la page et on note le titre et la question de la leçon : Le périple de l'Homo Sapiens jusqu'en Australie / Question : Comment l'Homo Sapiens est-il arrivé en Australie ? Je fais le tour de la classe pour être certain qu'ils écrivent au bon endroit.
Ensuite, je distribue un planisphère centré sur l'Océan pacifique (pendant la distribution, ils écrivent ce qui est au tableau, je vérifie qu'ils écrivent et leur donne des conseils si besoin).
Là, on commence un petit cours dialogué où je veille bien à ce qu'ils prennent la parole de façon ordonnée. On commente des documents qui permettent de tracer, dater et décrire chaque étape de la migration très longue de l'Afrique vers l'Australie avec les rencontres d'autres espèces d'Homo et les inventions. A chaque document, on note un élément de légende. Je leur apprends dès le premier cours les règles de la cartographie, comment bien faire ses symboles et comment bien faire ses coloriages/hachures ainsi que les règles du TOLE (titre, orientation, légende, échelle). La carte se remplit mais on ne finit pas le cours dans l'heure (normal, on est le premier jour et j'ai dû faire l'organisation de la classe).
7 mn avant la fin du cours, je demande aux élèves ce qu'on a appris. Là, je veille à nouveau à ordonner la parole. Puis je note les devoirs au tableau (faire sa première page, apprendre la leçon, amener le matériel de carto). Je leur dis au revoir et que la prochaine fois, ils découvriront à quoi servent le tableau d'entraide et celui des métiers.
Dans la deuxième heure, je finirai la carte et profiterai du temps qu'il me reste pour faire mon tableau des métiers et leur distribuer leur livret d'HG de 6e (avec les définitions, localisations, fiche outil et cartes en pagaille pour toute l'année ainsi qu'un glossaire des verbes de consignes en HG). En 3e heure, je leur demanderai de transformer la carte en récit (donc, évaluation diagnostic de leur capacité d'écriture réfléchie et organisée).
En 5e, même façon de faire mais on commence par le cours sur l'Empire byzantin et un récit sur Héraclius. Ils ont une feuille avec des documents qu'on analyse les uns après les autres. Je note au tableau les éléments importants en les organisant dans un tableau à trois colonnes (ce seront les trois parties du récit). Je veille à l'organisation ordonnée de la prise de parole. Quand c'est fini, je leur demande quels documents parlent des mêmes choses. On met alors en relation les documents, ce qui donne lieu à de nouveaux éléments à noter sur le tableau. Je demande alors ce qui n'est pas dit mais qu'on sent. Et je finis par des questions sur les auteurs/dates de rédaction. 7 mn avant la fin du cours, je demande ce qu'on a appris et je note les devoirs. J'annonce que lors de la deuxième heure, on transformera le tableau en récit historique.
En 4e, j'accueille mes élèves comme précédemment sauf que ma salle est en îlots. Je balance illico ma consigne : A partir des documents sur Bordeaux et Saint-Domingue, dessinez une carte qui raconte l'histoire au XVIIIe siècle de ces deux espaces, leur commerce et leurs relations. Vous devez datez, décrire et expliquer chaque élément de la légende. Et on est parti pour un travail de quatre heures où je vais leur apprendre à faire un brouillon, à travailler en groupe, à dessiner une carte à la main en choisissant la projection souhaitée etc. Je prends des risques mais souvent, je connais beaucoup d'élèves dans la classe et donc, ils savent déjà comment je fonctionne et ensuite, ils sont en 4e, au boulot !
En 3e, j'accueille mes élèves comme en 4e et comme en quatrième, on bosse en îlots dès la première heure. Ils ont un dossier sur une feuille A3 sur la bataille de Verdun et une seule consigne : racontez la bataille de Verdun. Objectif : brouillon, analyse massive de document, mise en relation et invention d'un récit historique raisonné.
On pourrait penser qu'en 4e-3e, je prends des risques. Sans doute mais ils comprennent vite qu'on est là pour bosser. Ensuite, comme je ramasse les travaux, ça génère immédiatement une certaine émulation. Enfin, je repère tout de suite les pénibles.
C'est en 5e que je trouve que mon cours est le plus dangereux. Un cours dialogué sans production écrite sur la première heure, compliqué, surtout si je me fais déborder par des enthousiastes qui répondent sans que leur donne la parole. Si cela arrive, je mets en place mon mantra : on ne perd jamais de temps la première semaine à stopper son cours pour rétablir l'organisation sereine de l'ambiance de travail. Je stoppe le cours et rappelle, calmement mais fermement, que ma seule règle a été gênée par la prise de parole sauvage. Tant pis si je ne finis pas ce que j'avais prévu. De même en 4e-3e, s'il y a débordement, je dis stop à toute la classe et je recadre dans le silence. Si cela recommence, je mets un mot dans le carnet pour dire aux parents que je veux signer pour le cours suivant.
Bref, je prends mon temps, je montre que je suis content d'être en classe avec eux et on travaille de façon explicite immédiatement avec un cadre rassurant et agréable où je n'hésite pas à stopper le cours pour rappeler les règles.
Quant à moi, je suis debout dans la classe. La classe est mon sanctuaire et je le fais sentir aux élèves que s'ils jouent le jeu, la classe sera aussi leur sanctuaire. Je suis le grand ordonnateur de ce cadre spatio-temporel (oui, je sais... j'adore les grands mots, ici la classe = spatio, mon heure = temporel). Dire cela les fait rire.
Mes classes sont hétérogènes avec des inclusions ULIS/SEGPA. En moyenne j'ai 28-30 élèves de tous les milieux (mon bahut brasse tous les milieux sociaux et la ville où j'enseigne est souvent une ville où viennent s'installer des familles qui ont réussi à sortir des cités du 93 et du 95 à côté d'une vieille bourgeoisie assez ouverte).
L'important est que les élèves comprennent le cadre de travail et qu'on travaille tout de suite et qu'ils peuvent compter sur moi pour les aider, peu importe leurs difficultés tant que ma seule règle est respectée.
Dans les techniques de base, il y a l'observation de comment ils s'installent en arrivant, ensuite il y a ma reprise de contrôle de l'espace en les replaçant à ma convenance, ensuite il y a l'appel (où je demande si je prononce bien), suivi de mon laïus sur mes règles et ma personne. Là, j'ai créé mon cadre. Ensuite, on se met au travail et je montre tout de suite que je ne tolère pas les manquements à ma seule règle tout en montrant bien que je ne lâche aucun élève afin qu'ils réussissent. Je pose l'explicite comme fondement même du cours. Je ne joue pas à un jeu, je souris et montre mon plaisir à être là. Je suis comme ça, pas besoin de le masquer/cacher. Les sept dernières minutes me semblent essentielles pour les rassurer et ancrer chez eux les bases du travail, court mais important, à la maison. Enfin, je me déplace dans la salle, reste à côté d'élèves pour lire ce qu'ils font et les conseiller (quitte à donner le conseil à voix forte pour que les autres entendent et vérifient).
Important aussi : vérifier qu'on a bien boutonner tous ses boutons de chemise (si on en porte une) et qu'on a la braguette zippée. Oui, ça peut faire rire mais ça arrive si on a été aux toilettes juste avant le cours et qu'on s'est fait surprendre par la sonnerie.
C'est ma façon de faire. J'espère que d'autres néos viendront témoigner et que ça aidera les nouveaux dans le métier.
Suite à certaines conversations, je me suis dit qu'on pourrait créer un fil où on raconte notre première heure en disant pourquoi on fait ce qu'on fait afin d'aider les stagiaires et débutants.
Je commence :
Je suis en collège, très peuplé (on est à 860 élèves avec de très petits couloirs qui posent un vrai souci).
Ma première heure débute soit dans la cour soit dans le couloir selon l'heure. Si on est dans la cour, on monte jusque devant ma porte dans le couloir. Là, que ce soit un début dans la cour ou devant couloir, je débute mon heure. Je souris (oui, je souris) et dis avec une voix posée de se ranger et une fois les élèves rangés (quitte à ce que je fasse une remarque à certains qui tardent de bien se ranger), je les fais rentrer. Je suis à la porte, ma salle est en double-U (10 places dans le petit U et 20 dans le grand U). Sur les murs de ma salle, des affiches d'explicitation des verbes de consignes et des principaux exercices d'HG (moi, j'appelle ça dans mon jargon des pratiques langagières mais on dira exercice comme faire une carte ou écrire un récit historique). Il y a aussi une feuille éléctro-statique sur un mur où est écrit "Tableau d'entraide" et une autre où est écrit "Les métiers de la classe". Les élèves restent debout et pendant qu'ils rentraient, j'observe. Dès qu'ils ont tous pris une place, je dis bonjour et je redispose les élèves pour avoir au maximum une alternance garçon fille, avoir les élèves avec des soucis de vue à portée confortable du tableau et mettre le maximum de filles à partir de la 4e-3e dans le U extérieur et les garçons les plus lourdauds question blague sexiste dans le carré central (ça, c'est difficile à repérer en première heure mais ça aide les filles à ne pas être matée par certains garçons vraiment lourds et à être tranquille car ce sont elles qui entourent les petits machos et qui les voient et pas l'inverse, c'est sur ce blog que j'ai pensé à faire ça : http://www.chouyosworld.com/2020/07/23/une-place-a-soi/).
Là, je fais l'appel puis, je me présente. Je donne alors ma seule règle : "Le travail, rien que le travail, toujours le travail. Tout ce qui troublera le travail sera sanctionné !" J'ajoute aussi cette phrase : "J'adore enseigner l'HG et je suis usuellement joyeux mais je suis aussi colérique. Alors, quand vous voyez que je suis dans un mauvais jour, ne le prenez pas mal mais sortez les réflexes de survie en HG avec M. Elyas ! Je vous préviendrai de toute façon quand je sens que ça bouillonne en moi." Cela les fait rire. J'ajoute ensuite : "Ah oui, vous êtes mes élèves et on ne fait pas de mal à mes élèves. Si un d'entre vous a un souci, venez me voir si vous voulez. On verra ce qu'on peut faire. Et que personne ne pense que faire du mal à un d'entre vous passera bien..." Je conclus : "Mon objectif est de tous vous faire progresser, de vous aider et de vous apprendre des tas de choses. D'ailleurs, prenons la seule règle, au travail !"
On est à 10-15 mn depuis le début de l'heure.
En 6e, je débute par une leçon sur le premier chapitre d'histoire. Je demande aux élèves de prendre leur cahier, je leur indique de décorer leur première page comme ils veulent pour le cours suivant, on prend la première double-page du cahier, on note le titre du chapitre H1 : Les débuts de l'humanité puis, on tourne la page et on note le titre et la question de la leçon : Le périple de l'Homo Sapiens jusqu'en Australie / Question : Comment l'Homo Sapiens est-il arrivé en Australie ? Je fais le tour de la classe pour être certain qu'ils écrivent au bon endroit.
Ensuite, je distribue un planisphère centré sur l'Océan pacifique (pendant la distribution, ils écrivent ce qui est au tableau, je vérifie qu'ils écrivent et leur donne des conseils si besoin).
Là, on commence un petit cours dialogué où je veille bien à ce qu'ils prennent la parole de façon ordonnée. On commente des documents qui permettent de tracer, dater et décrire chaque étape de la migration très longue de l'Afrique vers l'Australie avec les rencontres d'autres espèces d'Homo et les inventions. A chaque document, on note un élément de légende. Je leur apprends dès le premier cours les règles de la cartographie, comment bien faire ses symboles et comment bien faire ses coloriages/hachures ainsi que les règles du TOLE (titre, orientation, légende, échelle). La carte se remplit mais on ne finit pas le cours dans l'heure (normal, on est le premier jour et j'ai dû faire l'organisation de la classe).
7 mn avant la fin du cours, je demande aux élèves ce qu'on a appris. Là, je veille à nouveau à ordonner la parole. Puis je note les devoirs au tableau (faire sa première page, apprendre la leçon, amener le matériel de carto). Je leur dis au revoir et que la prochaine fois, ils découvriront à quoi servent le tableau d'entraide et celui des métiers.
Dans la deuxième heure, je finirai la carte et profiterai du temps qu'il me reste pour faire mon tableau des métiers et leur distribuer leur livret d'HG de 6e (avec les définitions, localisations, fiche outil et cartes en pagaille pour toute l'année ainsi qu'un glossaire des verbes de consignes en HG). En 3e heure, je leur demanderai de transformer la carte en récit (donc, évaluation diagnostic de leur capacité d'écriture réfléchie et organisée).
En 5e, même façon de faire mais on commence par le cours sur l'Empire byzantin et un récit sur Héraclius. Ils ont une feuille avec des documents qu'on analyse les uns après les autres. Je note au tableau les éléments importants en les organisant dans un tableau à trois colonnes (ce seront les trois parties du récit). Je veille à l'organisation ordonnée de la prise de parole. Quand c'est fini, je leur demande quels documents parlent des mêmes choses. On met alors en relation les documents, ce qui donne lieu à de nouveaux éléments à noter sur le tableau. Je demande alors ce qui n'est pas dit mais qu'on sent. Et je finis par des questions sur les auteurs/dates de rédaction. 7 mn avant la fin du cours, je demande ce qu'on a appris et je note les devoirs. J'annonce que lors de la deuxième heure, on transformera le tableau en récit historique.
En 4e, j'accueille mes élèves comme précédemment sauf que ma salle est en îlots. Je balance illico ma consigne : A partir des documents sur Bordeaux et Saint-Domingue, dessinez une carte qui raconte l'histoire au XVIIIe siècle de ces deux espaces, leur commerce et leurs relations. Vous devez datez, décrire et expliquer chaque élément de la légende. Et on est parti pour un travail de quatre heures où je vais leur apprendre à faire un brouillon, à travailler en groupe, à dessiner une carte à la main en choisissant la projection souhaitée etc. Je prends des risques mais souvent, je connais beaucoup d'élèves dans la classe et donc, ils savent déjà comment je fonctionne et ensuite, ils sont en 4e, au boulot !
En 3e, j'accueille mes élèves comme en 4e et comme en quatrième, on bosse en îlots dès la première heure. Ils ont un dossier sur une feuille A3 sur la bataille de Verdun et une seule consigne : racontez la bataille de Verdun. Objectif : brouillon, analyse massive de document, mise en relation et invention d'un récit historique raisonné.
On pourrait penser qu'en 4e-3e, je prends des risques. Sans doute mais ils comprennent vite qu'on est là pour bosser. Ensuite, comme je ramasse les travaux, ça génère immédiatement une certaine émulation. Enfin, je repère tout de suite les pénibles.
C'est en 5e que je trouve que mon cours est le plus dangereux. Un cours dialogué sans production écrite sur la première heure, compliqué, surtout si je me fais déborder par des enthousiastes qui répondent sans que leur donne la parole. Si cela arrive, je mets en place mon mantra : on ne perd jamais de temps la première semaine à stopper son cours pour rétablir l'organisation sereine de l'ambiance de travail. Je stoppe le cours et rappelle, calmement mais fermement, que ma seule règle a été gênée par la prise de parole sauvage. Tant pis si je ne finis pas ce que j'avais prévu. De même en 4e-3e, s'il y a débordement, je dis stop à toute la classe et je recadre dans le silence. Si cela recommence, je mets un mot dans le carnet pour dire aux parents que je veux signer pour le cours suivant.
Bref, je prends mon temps, je montre que je suis content d'être en classe avec eux et on travaille de façon explicite immédiatement avec un cadre rassurant et agréable où je n'hésite pas à stopper le cours pour rappeler les règles.
Quant à moi, je suis debout dans la classe. La classe est mon sanctuaire et je le fais sentir aux élèves que s'ils jouent le jeu, la classe sera aussi leur sanctuaire. Je suis le grand ordonnateur de ce cadre spatio-temporel (oui, je sais... j'adore les grands mots, ici la classe = spatio, mon heure = temporel). Dire cela les fait rire.
Mes classes sont hétérogènes avec des inclusions ULIS/SEGPA. En moyenne j'ai 28-30 élèves de tous les milieux (mon bahut brasse tous les milieux sociaux et la ville où j'enseigne est souvent une ville où viennent s'installer des familles qui ont réussi à sortir des cités du 93 et du 95 à côté d'une vieille bourgeoisie assez ouverte).
L'important est que les élèves comprennent le cadre de travail et qu'on travaille tout de suite et qu'ils peuvent compter sur moi pour les aider, peu importe leurs difficultés tant que ma seule règle est respectée.
Dans les techniques de base, il y a l'observation de comment ils s'installent en arrivant, ensuite il y a ma reprise de contrôle de l'espace en les replaçant à ma convenance, ensuite il y a l'appel (où je demande si je prononce bien), suivi de mon laïus sur mes règles et ma personne. Là, j'ai créé mon cadre. Ensuite, on se met au travail et je montre tout de suite que je ne tolère pas les manquements à ma seule règle tout en montrant bien que je ne lâche aucun élève afin qu'ils réussissent. Je pose l'explicite comme fondement même du cours. Je ne joue pas à un jeu, je souris et montre mon plaisir à être là. Je suis comme ça, pas besoin de le masquer/cacher. Les sept dernières minutes me semblent essentielles pour les rassurer et ancrer chez eux les bases du travail, court mais important, à la maison. Enfin, je me déplace dans la salle, reste à côté d'élèves pour lire ce qu'ils font et les conseiller (quitte à donner le conseil à voix forte pour que les autres entendent et vérifient).
Important aussi : vérifier qu'on a bien boutonner tous ses boutons de chemise (si on en porte une) et qu'on a la braguette zippée. Oui, ça peut faire rire mais ça arrive si on a été aux toilettes juste avant le cours et qu'on s'est fait surprendre par la sonnerie.
C'est ma façon de faire. J'espère que d'autres néos viendront témoigner et que ça aidera les nouveaux dans le métier.
- Cléopatra2Guide spirituel
Juste une question : tu changes les tables de place entre chaque classe????
Sinon, je suis très admirative de tes pratiques de classe, te lire m'apporte vraiment beaucoup en temps normal, mais si j'étais stagiaire et que je te lisais, j'aurais juste envie d'aller me pendre ailleurs (et c'est déjà le cas, pour tout t'avouer, alors que j'ai genre 15 ans d'expérience).
Pour moi, déjà, ils n'ont jamais le matériel alors que je suis passée dans chaque classe à la prérentrée, pas de livre (ah, on commençait tout de suite)... le matériel (cahier) fait débat à chaque fois, bref... Je pense qu'il serait moins angoissant de raconter notre première heure en tant que stagiaire et dire ce qu'on aurait pu faire pour que ça se passe mieux (ou pas d'ailleurs).
Sinon, je suis très admirative de tes pratiques de classe, te lire m'apporte vraiment beaucoup en temps normal, mais si j'étais stagiaire et que je te lisais, j'aurais juste envie d'aller me pendre ailleurs (et c'est déjà le cas, pour tout t'avouer, alors que j'ai genre 15 ans d'expérience).
Pour moi, déjà, ils n'ont jamais le matériel alors que je suis passée dans chaque classe à la prérentrée, pas de livre (ah, on commençait tout de suite)... le matériel (cahier) fait débat à chaque fois, bref... Je pense qu'il serait moins angoissant de raconter notre première heure en tant que stagiaire et dire ce qu'on aurait pu faire pour que ça se passe mieux (ou pas d'ailleurs).
- LunastellaNiveau 6
Je me reconnais dans ce que tu écrit Elyas et suis d'accord avec toi. Personnellement j'avais fait signer une charge de règles, c'est à mon sens à proscrire. C'est une perte de temps et surtout c'est un bon moyen de se prendre les pieds dans le tapis car en octobre on a déjà oublié ce qu'on a fait signer. Les élèves (même en REP+) sont pour la plupart plein de bon sens et connaissent les règles d'usage, inutile de leur rabacher. Ça sera ma Cinquième rentrée, depuis deux ans je commence le travail au bout de dix minutes.
Un Conseil qui me parait excellent : une règle : le travail. Tout ce qui y nuit est en général à proscrire : bavardages, temps trop long pour s'installer, négociations inutiles... C'est à mon sens la dessus qu'il faut être intransigeant. Après on est au travail, eux en classe donc autant que ça se passe dans la bonne humeur donc également, je souris !
Un Conseil qui me parait excellent : une règle : le travail. Tout ce qui y nuit est en général à proscrire : bavardages, temps trop long pour s'installer, négociations inutiles... C'est à mon sens la dessus qu'il faut être intransigeant. Après on est au travail, eux en classe donc autant que ça se passe dans la bonne humeur donc également, je souris !
- ElyasEsprit sacré
Justement, c'est pour ça que si on témoigne tous, on peut peut-être faire surgir des techniques de gestion de classe utile. Je ne veux absolument pas être le seul à faire ce genre de témoignage. Je suis certain que Rendash, toi, Olympias, Isis39, Laotzi, Shajar, Elaïna, Fesseur pro, on a tous nos trucs et qu'en lisant tout, un ensemble de techniques sur la gestion de la première heure peut aider les stagiaires.
Par exemple, l'entrée en classe. Je sais qu'une partie de ma tranquillité dans l'année est due que je plonge tout de suite les élèves dans le travail ou que les photocopies sont déjà sur les tables quand ils arrivent. Après, pour faire ce que je fais, j'ai mis 10-15 ans. Cependant, le fait de prendre mon temps pour stopper le cours, ce n'est pas intuitif du tout quand à l'INSPE on te dit qu'il faut finir le programme. Perdre du temps pour en gagner énormément plus tard est nécessaire.
Après, je suis nul en explication de gestion de classe. J'ai ptêt échoué là...
EDIT : pour les tables, oui, j'essaie de faire ça très vite... mais je doute en être encore capable quand j'aurai 50-60 ans ^^
Ma première heure de stagiaire, je ne m'en souviens plus. En revanche, je me souviens de ma première heure en REP APV prévention violence à Sarcelles. J'avais fait entrer les élèves dans une classe à tables traditionnelles... et j'ai passé une heure à dire mes règles... Le truc que je ne ferai plus jamais. Les élèves s'ennuyaient et bavardaient déjà
Par exemple, l'entrée en classe. Je sais qu'une partie de ma tranquillité dans l'année est due que je plonge tout de suite les élèves dans le travail ou que les photocopies sont déjà sur les tables quand ils arrivent. Après, pour faire ce que je fais, j'ai mis 10-15 ans. Cependant, le fait de prendre mon temps pour stopper le cours, ce n'est pas intuitif du tout quand à l'INSPE on te dit qu'il faut finir le programme. Perdre du temps pour en gagner énormément plus tard est nécessaire.
Après, je suis nul en explication de gestion de classe. J'ai ptêt échoué là...
EDIT : pour les tables, oui, j'essaie de faire ça très vite... mais je doute en être encore capable quand j'aurai 50-60 ans ^^
Ma première heure de stagiaire, je ne m'en souviens plus. En revanche, je me souviens de ma première heure en REP APV prévention violence à Sarcelles. J'avais fait entrer les élèves dans une classe à tables traditionnelles... et j'ai passé une heure à dire mes règles... Le truc que je ne ferai plus jamais. Les élèves s'ennuyaient et bavardaient déjà
- OlympiasProphète
Alors voici ce que nous avons mis en ligne sur le site de l'APHG https://www.aphg.fr/La-premiere-heure-de-cours-3814
- Isis39Enchanteur
Je confirme ce qui est dit sur les règlements de classe, ou charte. Inutile. Il existe un règlement intérieur. Si les élèves et les parents doivent en plus lire et signer une charte pour chaque prof... de toute façon les parents ne liront pas.
L’entrée en classe : attendre qu’ils soient calmes pour les faire entrer ou les faire asseoir.
Gérer la classe ? Je ne me rends plus bien compte de ce que je fais pour cela. De toute façon, j’agis en 6e puis je n’ai plus besoin. Les élèves me connaissent (petit collège). Ils me connaissent d’ailleurs à l’avance par les grands frères et les grandes sœurs. C’est sûr que c’est plus facile.
J’agis avec bienveillance mais avec un cadre et de la fermeté. Justement c’est ça la bienveillance (et pas le laxisme de mon ancien chef qui parlait de bienveillance tout le temps). Il faut aussi être juste.
L’entrée en classe : attendre qu’ils soient calmes pour les faire entrer ou les faire asseoir.
Gérer la classe ? Je ne me rends plus bien compte de ce que je fais pour cela. De toute façon, j’agis en 6e puis je n’ai plus besoin. Les élèves me connaissent (petit collège). Ils me connaissent d’ailleurs à l’avance par les grands frères et les grandes sœurs. C’est sûr que c’est plus facile.
J’agis avec bienveillance mais avec un cadre et de la fermeté. Justement c’est ça la bienveillance (et pas le laxisme de mon ancien chef qui parlait de bienveillance tout le temps). Il faut aussi être juste.
- OlympiasProphète
Je suis en lycée depuis 2001 après avoir fait tous les types de collèges (centre ville, zone rurale déshéritée, zone rurale équilibrée et ZEP). Trois académies (Nice, Amiens et Versailles). Trois types de lycées différents. Bref, de la bouteille et comme on dit...une certaine expérience du terrain
L'accueil des lycéens et la première heure sont cruciales : ils passent d'un collège de taille variable à un des plus gros lycées du Val d'Oise avec près de 1800 élèves.
Je les observe beaucoup en les menant à la salle de cours et je les fais entrer et s'installer par ordre alphabétique (ils restent ainsi le temps que je les connaisse).
Mon cheval de bataille est que nous puissions rester dans la même salle ... autant dire que c'est aussi compliqué que la quête du Graal. Mais en quatre ans, j'ai fait de la déco et obtenu des tableaux blancs au fond de la salle pour que les élèves puissent aller y travailler.
Rappel des règles : travail ; travail et silence quand je parle. Bienveillance, rigueur, exigence et disponibilité.
Ils saisissent très vite qu'ils sont là pour bosser même s'il y en a toujours qui ont du mal avec ce que j'appelle la posture d'élève.
Le virus et le confinement m'obligent à préparer pour la rentrée une fiche que je ne donnais plus. Mais je ne veux pas être prise au dépourvu et refaire six fois le document Excel avec leurs adresses email car elles sont fausses à 40%.
J'ai également préparé un tuto " comment rédiger un email" (que je donne à qui le demande ici).
Le crash de l'ENT monlyceebidule m'a confortée dans mes choix : ne pas lâcher mes outils numériques perso.
Le blog, le compte Twitter pédagogique ont été un appui solide.
Une fois les présentations faites je les mets tout de suite au travail avec ça qui est un travail d'écriture que j'ai appelé réflexion personnelle argumentée .
Je leur distribue également une fiche rappelant les thèmes au programme, la manière dont nous allons travailler. Je suis exigeante mais juste : ce qui est interdit le lundi n'est pas autorisé le mardi. Je donne volontiers un délai pour un travail à rendre, il y a des moyens pour rattraper un exercice raté, mais s'ils ont le droit de se tromper et de ne pas savoir, ils n'ont pas celui de ne pas apprendre. Je leur dis que je ne veux pas entendre les discours suivants : je suis nul en histoire géo / avec M. Bidule, on n'a jamais vu ça / oui mais avec Mme Trucmuche on n'avait jamais de dates à apprendre/ Oh mais c'est long ...on va encore écrire longtemps ? Parce que M. Machin il ne nous faisait que des diaporamas...
Bref que ce qu'ils ont fait ou n'ont pas fait avant est moins important que ce qu'ils vont faire maintenant afin d'entamer une nouvelle route : qu'ils vont réviser et consolider ce qu'ils ont appris au collège et surtout travailler de manière plus complexe les langages de l'histoire-géographie au lycée, développer leur culture, apprendre à travailler et lire des textes longs, être autonomes pour se préparer à l'enseignement supérieur (quelle que soit la voie choisie). Et que cela exige d'eux concentration, implication et régularité dans le travail. Que j'aide beaucoup mais que je ne supporte pas la paresse et le gâchis de matière grise.
Je suis toujours souriante mais ils savent rapidement qu'il faut éviter de me donner des occasions de m'énerver. Et que si je leur demande d'être polis et ponctuels c'est parce que je le suis avec eux. Je circule beaucoup dans la salle qui n'est pas uniquement l'espace où il vont passer du temps pour travailler et apprendre, mais qui est aussi mon territoire que je veux pouvoir occuper et organiser comme je l'entends.
L'accueil des lycéens et la première heure sont cruciales : ils passent d'un collège de taille variable à un des plus gros lycées du Val d'Oise avec près de 1800 élèves.
Je les observe beaucoup en les menant à la salle de cours et je les fais entrer et s'installer par ordre alphabétique (ils restent ainsi le temps que je les connaisse).
Mon cheval de bataille est que nous puissions rester dans la même salle ... autant dire que c'est aussi compliqué que la quête du Graal. Mais en quatre ans, j'ai fait de la déco et obtenu des tableaux blancs au fond de la salle pour que les élèves puissent aller y travailler.
Rappel des règles : travail ; travail et silence quand je parle. Bienveillance, rigueur, exigence et disponibilité.
Ils saisissent très vite qu'ils sont là pour bosser même s'il y en a toujours qui ont du mal avec ce que j'appelle la posture d'élève.
Le virus et le confinement m'obligent à préparer pour la rentrée une fiche que je ne donnais plus. Mais je ne veux pas être prise au dépourvu et refaire six fois le document Excel avec leurs adresses email car elles sont fausses à 40%.
J'ai également préparé un tuto " comment rédiger un email" (que je donne à qui le demande ici).
Le crash de l'ENT monlyceebidule m'a confortée dans mes choix : ne pas lâcher mes outils numériques perso.
Le blog, le compte Twitter pédagogique ont été un appui solide.
Une fois les présentations faites je les mets tout de suite au travail avec ça qui est un travail d'écriture que j'ai appelé réflexion personnelle argumentée .
Je leur distribue également une fiche rappelant les thèmes au programme, la manière dont nous allons travailler. Je suis exigeante mais juste : ce qui est interdit le lundi n'est pas autorisé le mardi. Je donne volontiers un délai pour un travail à rendre, il y a des moyens pour rattraper un exercice raté, mais s'ils ont le droit de se tromper et de ne pas savoir, ils n'ont pas celui de ne pas apprendre. Je leur dis que je ne veux pas entendre les discours suivants : je suis nul en histoire géo / avec M. Bidule, on n'a jamais vu ça / oui mais avec Mme Trucmuche on n'avait jamais de dates à apprendre/ Oh mais c'est long ...on va encore écrire longtemps ? Parce que M. Machin il ne nous faisait que des diaporamas...
Bref que ce qu'ils ont fait ou n'ont pas fait avant est moins important que ce qu'ils vont faire maintenant afin d'entamer une nouvelle route : qu'ils vont réviser et consolider ce qu'ils ont appris au collège et surtout travailler de manière plus complexe les langages de l'histoire-géographie au lycée, développer leur culture, apprendre à travailler et lire des textes longs, être autonomes pour se préparer à l'enseignement supérieur (quelle que soit la voie choisie). Et que cela exige d'eux concentration, implication et régularité dans le travail. Que j'aide beaucoup mais que je ne supporte pas la paresse et le gâchis de matière grise.
Je suis toujours souriante mais ils savent rapidement qu'il faut éviter de me donner des occasions de m'énerver. Et que si je leur demande d'être polis et ponctuels c'est parce que je le suis avec eux. Je circule beaucoup dans la salle qui n'est pas uniquement l'espace où il vont passer du temps pour travailler et apprendre, mais qui est aussi mon territoire que je veux pouvoir occuper et organiser comme je l'entends.
- SopajbNiveau 6
ma petite pierre à l'édifice :
Je suis dans un collège REP d'environ 340 élèves.
Lors de la première de cours, les élèves se rangent devant la classe et j'attends le silence. Normalement, il vient assez vite (il faut tout de même rappeler à l'ordre quelques élèves très heureux de se retrouver et un peu agités).
Je les fais ensuite entrer. Je salue tout le monde, c'est-à-dire que je dis bonjour à chaque élève qui passe. Lorsque je connais le prénom d'un élève, je dis bonjour untel. Selon les années et le niveau de classe, je les place ou pas. Généralement j'autorise le placement libre pour les sixièmes (ça les rassure de s'asseoir à côté d'une tête connue, le placement définitif se fait au fur et à mesure des heures de cours) et je place pour les autres niveaux (le placement évolue pendant l'année).
Une fois en classe, les élèves restent debout, sortent leurs affaires et j'attends le silence (c'est plus ou moins rapide), puis je leur dis de s'assoir (généralement il faut que je rappelle qu'être assis ne signifie pas être de nouveau autorisé à discuter !) .
Je dis bonjour à toute la classe, me présente et rappelle quelques règles élémentaires : venir avec son matériel (rappel du matériel demandé), être à l'heure, être respectueux, travailler. Je leur rappelle aussi que l'on va former une équipe tout au long de l'année, que je suis là pour les aider progresser, mais que je ne pourrai pas grand chose sans eux.
Ensuite, on se met au travail. Sauf si c'est la classe dont je suis PP, là... il y a tout le blabla habituel et tous les documents à distribuer.
Je rejoins tout à fait ce qui déjà été dit : les chartes de classe n'ont pas grand intérêt, voire sont contre-productives et il faut mettre rapidement les élèves au travail.
Je suis dans un collège REP d'environ 340 élèves.
Lors de la première de cours, les élèves se rangent devant la classe et j'attends le silence. Normalement, il vient assez vite (il faut tout de même rappeler à l'ordre quelques élèves très heureux de se retrouver et un peu agités).
Je les fais ensuite entrer. Je salue tout le monde, c'est-à-dire que je dis bonjour à chaque élève qui passe. Lorsque je connais le prénom d'un élève, je dis bonjour untel. Selon les années et le niveau de classe, je les place ou pas. Généralement j'autorise le placement libre pour les sixièmes (ça les rassure de s'asseoir à côté d'une tête connue, le placement définitif se fait au fur et à mesure des heures de cours) et je place pour les autres niveaux (le placement évolue pendant l'année).
Une fois en classe, les élèves restent debout, sortent leurs affaires et j'attends le silence (c'est plus ou moins rapide), puis je leur dis de s'assoir (généralement il faut que je rappelle qu'être assis ne signifie pas être de nouveau autorisé à discuter !) .
Je dis bonjour à toute la classe, me présente et rappelle quelques règles élémentaires : venir avec son matériel (rappel du matériel demandé), être à l'heure, être respectueux, travailler. Je leur rappelle aussi que l'on va former une équipe tout au long de l'année, que je suis là pour les aider progresser, mais que je ne pourrai pas grand chose sans eux.
Ensuite, on se met au travail. Sauf si c'est la classe dont je suis PP, là... il y a tout le blabla habituel et tous les documents à distribuer.
Je rejoins tout à fait ce qui déjà été dit : les chartes de classe n'ont pas grand intérêt, voire sont contre-productives et il faut mettre rapidement les élèves au travail.
- NeyrelleNiveau 6
Je pense qu'il est quand même important de rappeler - pour rassurer aussi les éventuels stagiaires qui liront ces différents récits- que même si la première heure est effectivement importante, il n'est pas nécessaire de se mettre la pression concernant celle-ci. Il n'y a jamais rien d’irrattrapable avec une classe. Parfois cette première heure peut aussi être très trompeuse. Certaines classes ne deviennent pénibles qu'au bout de quelques semaines.
L'essentiel, en collège comme en lycée, m'a toujours semblé être de leur confirmer qu'ils viennent bien pour travailler. Et pour cela, l'idéal c'est effectivement de s'assurer qu'ils travaillent très rapidement dès le début de la première heure. A partir de là, la disposition des tables, le fait d'établir ou non un plan de classe, ce sont des choix personnels en tant qu'enseignant pour coller à nos pratiques, à notre façon d'enseigner (et c'est difficile pour un stagiaire de savoir quelle sera la sienne) qui n'ont pas réellement d'impact sur la première heure. Personnellement, je les laisse s'installer où ils veulent et je fais passer un plan de classe à compléter (pendant qu'ils travaillent). Je leur fais savoir que je me réserve naturellement le droit de modifier le plan de classe à tout instant.
En collège, je donne généralement un exercice écrit dès la première heure (après avoir fait écrire le titre du chapitre). En lycée, j'avoue préférer commencer par du cours magistral avec prise de notes (histoire de poser rapidement les bases pour l'année) puis, sur les 10 dernières minutes du cours, ils doivent me rédiger quelques lignes afin de résumer ce qui a été dit.
Je précise que j'étais TZR jusqu'ici, et souvent sur des remplacements de courte/moyenne durée, donc assez rarement avec de "vraies" premières heures de cours à la rentrée.
L'essentiel, en collège comme en lycée, m'a toujours semblé être de leur confirmer qu'ils viennent bien pour travailler. Et pour cela, l'idéal c'est effectivement de s'assurer qu'ils travaillent très rapidement dès le début de la première heure. A partir de là, la disposition des tables, le fait d'établir ou non un plan de classe, ce sont des choix personnels en tant qu'enseignant pour coller à nos pratiques, à notre façon d'enseigner (et c'est difficile pour un stagiaire de savoir quelle sera la sienne) qui n'ont pas réellement d'impact sur la première heure. Personnellement, je les laisse s'installer où ils veulent et je fais passer un plan de classe à compléter (pendant qu'ils travaillent). Je leur fais savoir que je me réserve naturellement le droit de modifier le plan de classe à tout instant.
En collège, je donne généralement un exercice écrit dès la première heure (après avoir fait écrire le titre du chapitre). En lycée, j'avoue préférer commencer par du cours magistral avec prise de notes (histoire de poser rapidement les bases pour l'année) puis, sur les 10 dernières minutes du cours, ils doivent me rédiger quelques lignes afin de résumer ce qui a été dit.
Je précise que j'étais TZR jusqu'ici, et souvent sur des remplacements de courte/moyenne durée, donc assez rarement avec de "vraies" premières heures de cours à la rentrée.
- Cléopatra2Guide spirituel
Elyas a écrit:Justement, c'est pour ça que si on témoigne tous, on peut peut-être faire surgir des techniques de gestion de classe utile. Je ne veux absolument pas être le seul à faire ce genre de témoignage. Je suis certain que Rendash, toi, Olympias, Isis39, Laotzi, Shajar, Elaïna, Fesseur pro, on a tous nos trucs et qu'en lisant tout, un ensemble de techniques sur la gestion de la première heure peut aider les stagiaires.
Par exemple, l'entrée en classe. Je sais qu'une partie de ma tranquillité dans l'année est due que je plonge tout de suite les élèves dans le travail ou que les photocopies sont déjà sur les tables quand ils arrivent. Après, pour faire ce que je fais, j'ai mis 10-15 ans. Cependant, le fait de prendre mon temps pour stopper le cours, ce n'est pas intuitif du tout quand à l'INSPE on te dit qu'il faut finir le programme. Perdre du temps pour en gagner énormément plus tard est nécessaire.
Après, je suis nul en explication de gestion de classe. J'ai ptêt échoué là...
EDIT : pour les tables, oui, j'essaie de faire ça très vite... mais je doute en être encore capable quand j'aurai 50-60 ans ^^
Ma première heure de stagiaire, je ne m'en souviens plus. En revanche, je me souviens de ma première heure en REP APV prévention violence à Sarcelles. J'avais fait entrer les élèves dans une classe à tables traditionnelles... et j'ai passé une heure à dire mes règles... Le truc que je ne ferai plus jamais. Les élèves s'ennuyaient et bavardaient déjà
Oh mais le truc stressant ce n'est pas le fait que tu les mettes au travail, mais que tu expliques tes séances, déjà forcément ultra au point et réfléchies, alors qu'un stagiaire n'en est pas du tout là!
Bon, pour moi, les élèves arrivent devant la salle, ils entrent en silence, je dis bonjour à chacun individuellement car je reste sur le pas de la porte. Si j'ai de la chance, j'ai pu allumer l'ordi avant, sinon je le fais pendant qu'ils sortent leurs affaires. Je redis bonjour collectivement. Parfois je suis souriante, parfois pas, selon comment j'ai senti l'ambiance dans le couloir. Je ne me suis jamais trompée sur une ambiance de classe depuis le début de ma carrière (et pourtant parfois j'espère me tromper ).
Généralement je suis passée le jour de la prérentrée donner ma liste de matériel et indiquer ce que je voulais qu'ils apportent le premier jour. Je me présente en écrivant mon nom au tableau, je fais l'appel. Ca prend du temps car j'essaie en même temps de me rappeler leur tête! J'essaie d'avoir lu toutes les listes avant pour ne pas écorcher les noms. Si c'est le cas je m'excuse et rappelle à tout le monde qu'il faut me reprendre si je me trompe.
Mes règles sont simples : travail fait et rendu en temps et en heure (mais je crois que je vais laisser tomber ça car la majorité des élèves rendent les devoirs en retard), travail en classe, toujours le cahier, toujours au moins 4 crayons (LOL). Comme on est en lycée, j'explique aux 2de l'intérêt de travailler en HG même pour ceux qui veulent aller en technologique. En TS je faisais un laïus sur "oui, c'est un travail démentiel qui ne vous rapportera rien mais on est dans la même galère et je vais être gentille avec vous". Avec les spés 1ère, je vais expliquer rapidement les thèmes, axes et jalons (re-LOL).
En 2de, cette année, je leur ai aussi distribué un dossier de repères et j'ai indiqué qu'ils auraient des interros dessus. On a fixé les dates des interros de pays/capitales, mais l'an prochain je ferai ça à un autre moment, pas le premier cours, car on a perdu trop de temps en parlotte.
Après hop on commence le boulot (et le carnage à coup de "j'ai pas de cahier" et compagnie). Là je révise leurs prénoms pendant qu'ils travaillent. En 2de ça peut être une interro sur les repères du brevet (ça c'était avant) ou sur les continents/océans lignes imaginaires, mais le plus souvent je commence le premier chapitre.
- PandorafaFidèle du forum
Même pour une enseignante avec un peu plus de 10 ans d'ancienneté comme moi c'est instructif de vous lire.
Je suis actuellement en collège REP avec un niveau très hétérogène, mais une forte proportion d'élèves en difficulté, voire pour quelques cas par classe qui devraient être en SEGPA/ULIS/ITEP . J'ai souvent les petites classes, mais comme c'est un tout petit collège au milieu de la cité, je retrouve très souvent des élèves que j'ai déjà eu en 6ème, ou les petits frères et sœurs, cousins des plus grands que j'ai eu petit, donc pas mal de familles me connaissent déjà…
Pour la petit histoire, ma première heure en tant que stagiaire avec des 6ème, je suis arrivée en retard après qu'un surveillant soit venu me chercher en salle des profs car j'avais mal lu mon EDT
Les élèves étaient installés dans la salle de permanence, agités, donc j'ai décrété qu'ils resteraient dans cette salle pour la fin de l'heure pour que j'y fasse mon cours sinon on allait perdre trop de temps… L'AED a dû me prendre pour une folle. Et j'avais commencé par un petit topo avec poly sur le fait que faire de l'histoire c'est enquêter et que pour enquêter l'historien s'appuie sur des preuves/sources diverses…
J'ai continué cette séance d'initiation aux sources pas mal d'années, mais maintenant je commence directement par le 1er cours du programme, après avoir consacré environ 10-15 minutes à l'explication du fonctionnement de mon cours (éval de fin de chapitre, interro orale de début de cours, entrainement non notés pendant l'AP, note de participation, utilisation du cahier page de cours/exercice). Et ma règle de base, en plus du travail : on a le droit de se tromper, c'est même comme cela que l'on apprend, mais on doit toujours faire de son mieux, et respecter la parole des autres.
La relation a autrui est vraiment au cœur de mes pratiques de classe, et je rejoins complètement Elyas sur la stratégie pour placer les élèves potentiellement pénibles (voire sexistes et/ou harceleurs) par rapport aux élèves à priori plus vulnérables (d'où des évolutions dans mes plans de classes au cours de l'année). Sachant que j'ai aussi un certains nombre d'élèves MDPH, Dys, ULIS à placer plutôt devant, tout en essayant de faire des binômes au niveau hétérogène, donc j'ai pour l'instant encore un plan de classe traditionnel, sauf lors des séances débats/DVP (en U) ou travaux de groupes (en ilots). La difficulté que j'ai aussi c'est qu'étant à temps partiel, je partage ma salle avec d'autres collègues, qui ont souvent besoin d'un plan de classe en rangs traditionnels. Avec le contexte actuel, je ne suis même pas sure d'avoir "ma" salle l'an prochain, ou la même salle d'une classe ou d'un cours à l'autre, ce qui est dommage par rapport à tous mes affichages (verbes de consigne, rappels sur les points cardinaux, le vocabulaire pour commenter un graphique, les chiffres romains…)
Avant d'entrer en classe, je me place devant la porte ouverte et salue chacun des élèves qui y rentre, ca permet aussi de les calmer, ou de repérer s'il y a eu un problème avant le cours. Pour le premier cours, je les place arbitrairement selon un plan fille/garçon en acceptant les modifications uniquement pour besoin "médical" (problèmes de vue ou d'audition ou autre) voire quand le passif entre 2 élèves nous a déjà été signalé (mais on a fait les classes en fonction de cela normalement). Sachant qu'il n'est pas rare d'avoir 2/3 de garçons, les familles du quartier les inscrivant plus souvent dans le privé du coin. Je garde ce plan environ une semaine, le temps d'en établir un autre en fonction de mes observations, de celle du PP, et de leur première éval diagnostique. Car certaines places sont moins accessibles visuellement que d'autres pour moi lorsque je circule dans les rangs donc j'essaie d'y placer les élèves les plus autonomes et les plus calmes.
Un rituel de début de cours qui permet d'obtenir rapidement le calme, c'est que le temps de compléter l'appel sur l'ENC, ils peuvent relire le cours précédent avant mon interro orale. Cela les rassure et cela remobilise ce que l'on a vu précédemment. J'évite de donner trop de devoirs, longs à corriger, mais lorsque je le fais (croquis à terminer, définitions à recopier, petit questionnaire préparatoire au cours), je passe rapidement dans les rangs vérifier que cela a été fait, et si ce n'est pas le cas, je ramasse les carnets.
Je ne m'assoie que lorsqu'ils sont mis en activité un certain temps (plus souvent en AP), et ce sont eux qui viennent à tour de rôle à mon bureau me présenter leur travail quand je l'autorise, ou venir piocher une aide au choix, ou se fournir en crayons de couleur (oui, l'ARS ne sert pas toujours aux fournitures dans le quartier, on ne pénalise pas les gosses, on fournit plein de trucs). Ces petits déplacements ponctuels dans la classe permettent aussi a certains de se reconcentrer, comme lorsqu'ils se relaient au tableau localiser sur une carte mais pas sure que ce soit encore autorisé avec le contexte Covid, je ne sais pas…
Comme d'autre collègues le disent ici, j'ai abandonné les chartes de classes, par contre je projette la grille d'éval de l'oral (que je poste aussi sur l'ENT) pour qu'eux et leurs parents connaissent les critères d'évaluation, et notamment le fait d'intervenir en respectant les règles et la parole des autres, et de les écouter. Pas mal de mes pratiques, notamment en AP, se fondent aussi sur l'oral et l'écoute de la production des autres élèves.
Je suis actuellement en collège REP avec un niveau très hétérogène, mais une forte proportion d'élèves en difficulté, voire pour quelques cas par classe qui devraient être en SEGPA/ULIS/ITEP . J'ai souvent les petites classes, mais comme c'est un tout petit collège au milieu de la cité, je retrouve très souvent des élèves que j'ai déjà eu en 6ème, ou les petits frères et sœurs, cousins des plus grands que j'ai eu petit, donc pas mal de familles me connaissent déjà…
Pour la petit histoire, ma première heure en tant que stagiaire avec des 6ème, je suis arrivée en retard après qu'un surveillant soit venu me chercher en salle des profs car j'avais mal lu mon EDT
Les élèves étaient installés dans la salle de permanence, agités, donc j'ai décrété qu'ils resteraient dans cette salle pour la fin de l'heure pour que j'y fasse mon cours sinon on allait perdre trop de temps… L'AED a dû me prendre pour une folle. Et j'avais commencé par un petit topo avec poly sur le fait que faire de l'histoire c'est enquêter et que pour enquêter l'historien s'appuie sur des preuves/sources diverses…
J'ai continué cette séance d'initiation aux sources pas mal d'années, mais maintenant je commence directement par le 1er cours du programme, après avoir consacré environ 10-15 minutes à l'explication du fonctionnement de mon cours (éval de fin de chapitre, interro orale de début de cours, entrainement non notés pendant l'AP, note de participation, utilisation du cahier page de cours/exercice). Et ma règle de base, en plus du travail : on a le droit de se tromper, c'est même comme cela que l'on apprend, mais on doit toujours faire de son mieux, et respecter la parole des autres.
La relation a autrui est vraiment au cœur de mes pratiques de classe, et je rejoins complètement Elyas sur la stratégie pour placer les élèves potentiellement pénibles (voire sexistes et/ou harceleurs) par rapport aux élèves à priori plus vulnérables (d'où des évolutions dans mes plans de classes au cours de l'année). Sachant que j'ai aussi un certains nombre d'élèves MDPH, Dys, ULIS à placer plutôt devant, tout en essayant de faire des binômes au niveau hétérogène, donc j'ai pour l'instant encore un plan de classe traditionnel, sauf lors des séances débats/DVP (en U) ou travaux de groupes (en ilots). La difficulté que j'ai aussi c'est qu'étant à temps partiel, je partage ma salle avec d'autres collègues, qui ont souvent besoin d'un plan de classe en rangs traditionnels. Avec le contexte actuel, je ne suis même pas sure d'avoir "ma" salle l'an prochain, ou la même salle d'une classe ou d'un cours à l'autre, ce qui est dommage par rapport à tous mes affichages (verbes de consigne, rappels sur les points cardinaux, le vocabulaire pour commenter un graphique, les chiffres romains…)
Avant d'entrer en classe, je me place devant la porte ouverte et salue chacun des élèves qui y rentre, ca permet aussi de les calmer, ou de repérer s'il y a eu un problème avant le cours. Pour le premier cours, je les place arbitrairement selon un plan fille/garçon en acceptant les modifications uniquement pour besoin "médical" (problèmes de vue ou d'audition ou autre) voire quand le passif entre 2 élèves nous a déjà été signalé (mais on a fait les classes en fonction de cela normalement). Sachant qu'il n'est pas rare d'avoir 2/3 de garçons, les familles du quartier les inscrivant plus souvent dans le privé du coin. Je garde ce plan environ une semaine, le temps d'en établir un autre en fonction de mes observations, de celle du PP, et de leur première éval diagnostique. Car certaines places sont moins accessibles visuellement que d'autres pour moi lorsque je circule dans les rangs donc j'essaie d'y placer les élèves les plus autonomes et les plus calmes.
Un rituel de début de cours qui permet d'obtenir rapidement le calme, c'est que le temps de compléter l'appel sur l'ENC, ils peuvent relire le cours précédent avant mon interro orale. Cela les rassure et cela remobilise ce que l'on a vu précédemment. J'évite de donner trop de devoirs, longs à corriger, mais lorsque je le fais (croquis à terminer, définitions à recopier, petit questionnaire préparatoire au cours), je passe rapidement dans les rangs vérifier que cela a été fait, et si ce n'est pas le cas, je ramasse les carnets.
Je ne m'assoie que lorsqu'ils sont mis en activité un certain temps (plus souvent en AP), et ce sont eux qui viennent à tour de rôle à mon bureau me présenter leur travail quand je l'autorise, ou venir piocher une aide au choix, ou se fournir en crayons de couleur (oui, l'ARS ne sert pas toujours aux fournitures dans le quartier, on ne pénalise pas les gosses, on fournit plein de trucs). Ces petits déplacements ponctuels dans la classe permettent aussi a certains de se reconcentrer, comme lorsqu'ils se relaient au tableau localiser sur une carte mais pas sure que ce soit encore autorisé avec le contexte Covid, je ne sais pas…
Comme d'autre collègues le disent ici, j'ai abandonné les chartes de classes, par contre je projette la grille d'éval de l'oral (que je poste aussi sur l'ENT) pour qu'eux et leurs parents connaissent les critères d'évaluation, et notamment le fait d'intervenir en respectant les règles et la parole des autres, et de les écouter. Pas mal de mes pratiques, notamment en AP, se fondent aussi sur l'oral et l'écoute de la production des autres élèves.
- DerMaxHabitué du forum
Un peu comme Olympias j'ai pas mal testé (comme suppléant, certifié PLP, certifié HG, en collège, lycée, difficile, pas difficile...).
Maintenant toutes mes premières heures de cours sont les suivantes tant en 2nde/1ère/Tale.
J'arrive dans la salle, je dis bonjour, me présente, fais l'apel puis j'explique comment on fonctionne en histoire-géo (variante, si les élèves arrivent car c'est l'heure du matin/récré/aprèm, je dis bonjour individuellement avant le collectif).
Ensuite je donne: les règles du cours, le matériel à avoir, le système des évaluations et les coefs, je présente rapidement le programme puis le planning de l'année.
Puis selon les années:
- soit je leur demande de définir ce qu'est l'histoire
- soit je leur demande de définir ce qu'est la géographie
=> en général personne n'y arrive
De là je rebondis sur mon activité.
- si on est en histoire je sors un objet historique ancien qu'on questionne pour arriver à la démarche de l'historien puis à la définition de l'histoire
- si on est en géographie, je sors des cartes postales / aimants que des élèves m'avaient envoyé / ramené de vacances, je schématise le monde au tableau et j'envoie 2/3 élèves placer les cartes dans les espaces concernés puis on analyse et on étudie les dynamiques géographiques.
Une fois terminé je leur donne une éval' diagnostic avec tous les prérequis théoriques vus dans les cycles précédents.
Enfin, pour la deuxième heure de cours,
je fais la présentation en EMC (programme, attentes, éval...).
Une fois que c'est terminé, je laisse 10 minutes aux élèves (ou plus, ça dépend de l'effectif de la classe et du temsp restant, l'idée est d'arriver à la sonnerie en ayant fait passer tous les élèves) pour échanger avec leur voisin pour le présenter à la classe pendant 30 secondes (sachant que je couperai à 35/40secondes). Je ne donne pas d'autres consigne, ça me permet de voir déjà de voir comment ils travaillent (vont-ils prendre des notes, vont-ils essayer de mémoriser...). Ensuite je fais passer. Il y aura toujours ceux qui parleront pendant que les autres et là je rappelle les règles. Ca me permet aussi, comme je suis visuel, d'essayer d'apprendre les 200 prénoms de l'année.
Cours suivants on attaque et je rends l'éval' diag.
Maintenant toutes mes premières heures de cours sont les suivantes tant en 2nde/1ère/Tale.
J'arrive dans la salle, je dis bonjour, me présente, fais l'apel puis j'explique comment on fonctionne en histoire-géo (variante, si les élèves arrivent car c'est l'heure du matin/récré/aprèm, je dis bonjour individuellement avant le collectif).
Ensuite je donne: les règles du cours, le matériel à avoir, le système des évaluations et les coefs, je présente rapidement le programme puis le planning de l'année.
Puis selon les années:
- soit je leur demande de définir ce qu'est l'histoire
- soit je leur demande de définir ce qu'est la géographie
=> en général personne n'y arrive
De là je rebondis sur mon activité.
- si on est en histoire je sors un objet historique ancien qu'on questionne pour arriver à la démarche de l'historien puis à la définition de l'histoire
- si on est en géographie, je sors des cartes postales / aimants que des élèves m'avaient envoyé / ramené de vacances, je schématise le monde au tableau et j'envoie 2/3 élèves placer les cartes dans les espaces concernés puis on analyse et on étudie les dynamiques géographiques.
Une fois terminé je leur donne une éval' diagnostic avec tous les prérequis théoriques vus dans les cycles précédents.
Enfin, pour la deuxième heure de cours,
je fais la présentation en EMC (programme, attentes, éval...).
Une fois que c'est terminé, je laisse 10 minutes aux élèves (ou plus, ça dépend de l'effectif de la classe et du temsp restant, l'idée est d'arriver à la sonnerie en ayant fait passer tous les élèves) pour échanger avec leur voisin pour le présenter à la classe pendant 30 secondes (sachant que je couperai à 35/40secondes). Je ne donne pas d'autres consigne, ça me permet de voir déjà de voir comment ils travaillent (vont-ils prendre des notes, vont-ils essayer de mémoriser...). Ensuite je fais passer. Il y aura toujours ceux qui parleront pendant que les autres et là je rappelle les règles. Ca me permet aussi, comme je suis visuel, d'essayer d'apprendre les 200 prénoms de l'année.
Cours suivants on attaque et je rends l'éval' diag.
- ElaïnaDevin
Mon expérience n'est pas aussi développée que la vôtre mais généralement ça se passe comme ça.
Préquel : comme je suis fourbe et rusée, je ne demande qu'une classe de seconde dans mon service (ça c'est aussi parce que je n'aime pas me répéter : je préfère avoir quatre programmes plutôt que deux fois la même classe), et je demande à être PP de seconde (oui, j'aime bien être PP de seconde). Du coup, c'est formidable ! Je les chope au vol dès le premier jour, pour la pré-rentrée, en seconde c'est parfait.
La première fois que je les vois,
Je commence par les placer dans l'ordre alphabétique (oui, même en terminale), sinon je ne retiens pas leurs noms avant février. Si c'est fait dès le début, c'est mieux accepté que si c'est fait en cours d'année parce qu'ils déconnent.
Ensuite j'explique (comme mes collègues) le matos requis : le cahier de prise de notes (en seconde, recommandé en première), le cahier de contrôles pour les secondes, les crayons de couleur à apporter et qui seront gardés dans un grand carton au labo parce que j'en ai ras le bol du mercato des crayons quand on fait un pauvre croquis (je me demande si je ne vais pas faire ça aussi pour les feuilles doubles pour les contrôles de première et de terminale). Les notes prises uniquement dans le cahier, l'ordi de la région uniquement pour les documents (pas de prise de notes sur l'ordi).
J'explique les évaluations (récitation de cours : je valorise ceux qui font l'effort d'apprendre avec précision, commentaire de doc). Je présente vite fait le programme (même si là on sent qu'ils s'en cognent un peu
J'explique aussi que je suis d'un naturel plutôt gentil et blagueur, que je pratique volontiers la dérision et le second degré, par contre je compte sur eux pour "jouer le jeu". Si travail non fait, si mauvaise foi, si bavardage intempestif, si refus de travail, ça risque de saigner bien comme il faut (je n'ai aucun état d'âme à mettre un zéro pour travail non fait ou pour copie vide de connaissances). A "mes" secondes, j'explique que je ne suis pas sourde, que je discute avec mes collègues et que je serai fatalement au courant de leurs frasques même s'ils se tiennent convenablement avec moi, et que je suis aussi très copine avec la CPE qui n'aura aucun problème à les coller à l'envi le samedi matin ou dans l'un de mes cours à horaire pourri.
Pour les premières et les terminales, je prends le reste du temps à leur présenter un sujet de bac, à quoi ça ressemble et comment c'est fait, comment on va les évaluer.
Préquel : comme je suis fourbe et rusée, je ne demande qu'une classe de seconde dans mon service (ça c'est aussi parce que je n'aime pas me répéter : je préfère avoir quatre programmes plutôt que deux fois la même classe), et je demande à être PP de seconde (oui, j'aime bien être PP de seconde). Du coup, c'est formidable ! Je les chope au vol dès le premier jour, pour la pré-rentrée, en seconde c'est parfait.
La première fois que je les vois,
Je commence par les placer dans l'ordre alphabétique (oui, même en terminale), sinon je ne retiens pas leurs noms avant février. Si c'est fait dès le début, c'est mieux accepté que si c'est fait en cours d'année parce qu'ils déconnent.
Ensuite j'explique (comme mes collègues) le matos requis : le cahier de prise de notes (en seconde, recommandé en première), le cahier de contrôles pour les secondes, les crayons de couleur à apporter et qui seront gardés dans un grand carton au labo parce que j'en ai ras le bol du mercato des crayons quand on fait un pauvre croquis (je me demande si je ne vais pas faire ça aussi pour les feuilles doubles pour les contrôles de première et de terminale). Les notes prises uniquement dans le cahier, l'ordi de la région uniquement pour les documents (pas de prise de notes sur l'ordi).
J'explique les évaluations (récitation de cours : je valorise ceux qui font l'effort d'apprendre avec précision, commentaire de doc). Je présente vite fait le programme (même si là on sent qu'ils s'en cognent un peu
J'explique aussi que je suis d'un naturel plutôt gentil et blagueur, que je pratique volontiers la dérision et le second degré, par contre je compte sur eux pour "jouer le jeu". Si travail non fait, si mauvaise foi, si bavardage intempestif, si refus de travail, ça risque de saigner bien comme il faut (je n'ai aucun état d'âme à mettre un zéro pour travail non fait ou pour copie vide de connaissances). A "mes" secondes, j'explique que je ne suis pas sourde, que je discute avec mes collègues et que je serai fatalement au courant de leurs frasques même s'ils se tiennent convenablement avec moi, et que je suis aussi très copine avec la CPE qui n'aura aucun problème à les coller à l'envi le samedi matin ou dans l'un de mes cours à horaire pourri.
Pour les premières et les terminales, je prends le reste du temps à leur présenter un sujet de bac, à quoi ça ressemble et comment c'est fait, comment on va les évaluer.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- Dadoo33Grand sage
Le conseil que je pourrais donner est de faire comme on se sent le plus à l’aise.
Je m’en souviens de ma première année en zep. J’étais en m2 en alternance.
Nous avions eu une formation express avec quelques conseils distillés par ci par là : certains très utiles d’autres.
J’avais une fiche avec tout ce que je devais dire et faire...le cours le plus nul et le plus chiant après ma séance d’inspection de titularisation.
J’étais aussi très convaincue qu’il fallait ne pas forcément rire avec une classe avant les vacances de la Toussaint.
Résultat: je ressortais des cours avec une migraine pas possible et j’avais l’impression d’être schizophrène car je reniais ma propre nature.
Je suis, effectivement, une personne autoritaire ( je l’avoue) mais qui adore blaguer. Je taquine souvent mes élèves et vice-versa tant que je sens que le respect et le travail sont bien là.
A partir de novembre, une fois que j’ai compris qu’enfin de compte, ça roulait avec la classe la plus compliquée sur le papier, je me suis déridée.
Nous avons passé une excellente année. Ce fut d’ailleurs la classe que j’ai préférée et avec laquelle j’ai le plus appris.
Maintenant, je suis plus à l’aise et suis dans un lycée où ma réputation est déjà faite.
2de:
Comme beaucoup, je passe me présenter lors de la pré-rentrée pour les secondes et j’explique comment nous allons travailler ( note de participation orale, interro surprise ou pas etc...), le matériel ( un classeur fin avec 4 intercalaires: histoire, géo, méthode et dst). Pour l’emc, ils sont libres.
Ils doivent avoir des crayons de couleurs ( je rejoins Elaïna), 3 stabilos très pratiques pour les analyses de docs, une clé usb et des feuilles doubles pour les dst.
Je leur précise les quelques règles:
-on n’entre pas dans la salle avec les écouteurs et les téléphones, on les range avant avant de franchir le seuil de la salle, on fait ses devoirs entièrement.
-Devoir à moitié fait est considéré comme non fait.
-un manuel pour deux.
-pas d’insolence ( je ne transige pas dessus) etc...
Je présente le programme ( enfin les fils directeurs).
La première heure donc, je les accueille à la porte en leur disant bonjour individuellement.
Je ne les fais s’asseoir qu’une fois que la classe est silencieuse.
Je fais l’appel.
Je précise que je les laisse se placer où ils veulent mais qu’au moindre pb je les déplacerai.
Je commence le cours.
Pendant un exercice, je note le plan de classe et leur demande ne pas en changer afin que je retienne leurs prénoms.
Pour les tles générales, je suis en général pp donc je me présente en tant que prof d’hg sur la pré-rentrée des élèves.
Idem pour les premières G, dont je suis pp.
je leur présente les épreuves du bac.
Puis je commence le cours.
Pour les autres classes, dont je ne suis pas pp, je fais passer le message pour le matériel au pp de la classe.
La première séance, je fonctionne comme avec les secondes sauf que je précise en plus les quelques règles de classe, comment nous allons travailler. Je donne les fils directeurs des programmes et leur présence pour les premières et tles que je n’ai pas en pp les épreuves du bac ( et e3c).
Si j’ai le temps, je commence le cours.
Je m’en souviens de ma première année en zep. J’étais en m2 en alternance.
Nous avions eu une formation express avec quelques conseils distillés par ci par là : certains très utiles d’autres.
J’avais une fiche avec tout ce que je devais dire et faire...le cours le plus nul et le plus chiant après ma séance d’inspection de titularisation.
J’étais aussi très convaincue qu’il fallait ne pas forcément rire avec une classe avant les vacances de la Toussaint.
Résultat: je ressortais des cours avec une migraine pas possible et j’avais l’impression d’être schizophrène car je reniais ma propre nature.
Je suis, effectivement, une personne autoritaire ( je l’avoue) mais qui adore blaguer. Je taquine souvent mes élèves et vice-versa tant que je sens que le respect et le travail sont bien là.
A partir de novembre, une fois que j’ai compris qu’enfin de compte, ça roulait avec la classe la plus compliquée sur le papier, je me suis déridée.
Nous avons passé une excellente année. Ce fut d’ailleurs la classe que j’ai préférée et avec laquelle j’ai le plus appris.
Maintenant, je suis plus à l’aise et suis dans un lycée où ma réputation est déjà faite.
2de:
Comme beaucoup, je passe me présenter lors de la pré-rentrée pour les secondes et j’explique comment nous allons travailler ( note de participation orale, interro surprise ou pas etc...), le matériel ( un classeur fin avec 4 intercalaires: histoire, géo, méthode et dst). Pour l’emc, ils sont libres.
Ils doivent avoir des crayons de couleurs ( je rejoins Elaïna), 3 stabilos très pratiques pour les analyses de docs, une clé usb et des feuilles doubles pour les dst.
Je leur précise les quelques règles:
-on n’entre pas dans la salle avec les écouteurs et les téléphones, on les range avant avant de franchir le seuil de la salle, on fait ses devoirs entièrement.
-Devoir à moitié fait est considéré comme non fait.
-un manuel pour deux.
-pas d’insolence ( je ne transige pas dessus) etc...
Je présente le programme ( enfin les fils directeurs).
La première heure donc, je les accueille à la porte en leur disant bonjour individuellement.
Je ne les fais s’asseoir qu’une fois que la classe est silencieuse.
Je fais l’appel.
Je précise que je les laisse se placer où ils veulent mais qu’au moindre pb je les déplacerai.
Je commence le cours.
Pendant un exercice, je note le plan de classe et leur demande ne pas en changer afin que je retienne leurs prénoms.
Pour les tles générales, je suis en général pp donc je me présente en tant que prof d’hg sur la pré-rentrée des élèves.
Idem pour les premières G, dont je suis pp.
je leur présente les épreuves du bac.
Puis je commence le cours.
Pour les autres classes, dont je ne suis pas pp, je fais passer le message pour le matériel au pp de la classe.
La première séance, je fonctionne comme avec les secondes sauf que je précise en plus les quelques règles de classe, comment nous allons travailler. Je donne les fils directeurs des programmes et leur présence pour les premières et tles que je n’ai pas en pp les épreuves du bac ( et e3c).
Si j’ai le temps, je commence le cours.
- LemmyKHabitué du forum
Merci Elyas (et aux autres aussi) pour ces témoignages très utiles. J'envoie ce fil à de jeunes professeurs que je connais.
- Fesseur ProGuide spirituel
Je ne suis pas un exemple car j'ai la chance d'être comme Isis en poste depuis longtemps et les élèves comme les parents me connaissent ainsi que ma façon de travailler.
Juste, comme Elyas, accueil avec le sourire, très poli avec les élèves ( le respect ! ), je n'élève pratiquement jamais la voix, installation "libre" la 1ère heure et les boulets s'installant au fond vont direct devant où il reste presque tout le temps de la place.
Je veille aussi dès le départ à séparer immédiatement des bavards ou inattentifs et j'essaie d'y penser pour les fois suivantes.
Je fais très vite un plan de classe afin d'appeler les élèves par leur prénom le plus rapidement possible.
Pas de règles de discipline ni de présentation du programme, j'attaque tout de suite le cours après avoir fait l'appel pendant lequel je demande aux élèves de répondre à voix haute présente ou présent, ce qui permet de repérer les guignols.
Juste, comme Elyas, accueil avec le sourire, très poli avec les élèves ( le respect ! ), je n'élève pratiquement jamais la voix, installation "libre" la 1ère heure et les boulets s'installant au fond vont direct devant où il reste presque tout le temps de la place.
Je veille aussi dès le départ à séparer immédiatement des bavards ou inattentifs et j'essaie d'y penser pour les fois suivantes.
Je fais très vite un plan de classe afin d'appeler les élèves par leur prénom le plus rapidement possible.
Pas de règles de discipline ni de présentation du programme, j'attaque tout de suite le cours après avoir fait l'appel pendant lequel je demande aux élèves de répondre à voix haute présente ou présent, ce qui permet de repérer les guignols.
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Pourvu que ça dure...
- ChickenNiveau 5
Bonjour,
pour une 1e heure de cours : je suis assez "classique" dans l'entrée en classe, appel, consignes et présentation (rapide) du programme. Le sourire oui mais en fonction de l'ambiance ressentie! En tout cas, je n'attends pas décembre pour sourire (conseil pourri reçu en temps que stagiaire il y a une quinzaine d'années... :decu: ). La phase "rentrée des classes" me prend en moyenne la moitié de la séance (il faut distribuer les livres chez nous, ça prend du temps) et ensuite j'attaque le "cours"... comprendre : je mets en place un premier exercice généralement sur doc(s) et les observe. Ils sont souvent surpris de devoir se mettre au travail (Quoi??! Mais on travaille déjà?! Euh... oui) et ça me permet doucement mais sûrement de (re)cadrer si besoin.
Cette année je pense changer et mettre en place une éval diagnostique au moins pour les 3e, je me dis qu'après la fin d'année dernière et celle qui s'annonce, ça pourrait m'être bien utile dès le début d'année. D'habitude je fais une petite éval diagnostique très ciblée sur la ou les compétence(s) visée(s) au début de chaque chapitre ou thématique, mais là??
Je m'interroge aussi pour les plus jeunes... Si quelqu'un a une idée là-dessus, merci!
pour une 1e heure de cours : je suis assez "classique" dans l'entrée en classe, appel, consignes et présentation (rapide) du programme. Le sourire oui mais en fonction de l'ambiance ressentie! En tout cas, je n'attends pas décembre pour sourire (conseil pourri reçu en temps que stagiaire il y a une quinzaine d'années... :decu: ). La phase "rentrée des classes" me prend en moyenne la moitié de la séance (il faut distribuer les livres chez nous, ça prend du temps) et ensuite j'attaque le "cours"... comprendre : je mets en place un premier exercice généralement sur doc(s) et les observe. Ils sont souvent surpris de devoir se mettre au travail (Quoi??! Mais on travaille déjà?! Euh... oui) et ça me permet doucement mais sûrement de (re)cadrer si besoin.
Cette année je pense changer et mettre en place une éval diagnostique au moins pour les 3e, je me dis qu'après la fin d'année dernière et celle qui s'annonce, ça pourrait m'être bien utile dès le début d'année. D'habitude je fais une petite éval diagnostique très ciblée sur la ou les compétence(s) visée(s) au début de chaque chapitre ou thématique, mais là??
Je m'interroge aussi pour les plus jeunes... Si quelqu'un a une idée là-dessus, merci!
- sookieGrand sage
Comme vous pour l'entrée en classe, sois je vais les chercher (récré) soit ils se rangent devant ma salle (interclasse), et ils n'entrent que s'ils son bien rangés et calme, je suis à la porte et je leur dis bonjour, ils s'installent comme ils veulent. Ca peut faire un peu d'agitation au début, surtout avec les 6e. En général, je refais le plan de classe après 2-3 semaines.
Ensuite vérification des cahiers, et ça prend du temps car il y en a entre un tiers et la moitié qui n'ont pas le bon cahier ou qui n'en ont pas du tout (mais même pas la maison), donc il faut leur faire noter dans l'agenda. Puis présentation du cahier (ceux qui ne l'ont pas le font sur une feuille pour le refaire chez eux, évidemment ce n'est pas toujours fait)
Jusqu'à présent, j'ai encore une fiche de "consignes/règles" et aussi une fiche d'explication pour les compétences et le socle.
Et je fais coller aussi une fiche avec le barème pour la note de cahier.
Et en général, tout ça me prend l'heure.
Personne ne fait d'évaluation diagnostique ? Je le fais en 6e depuis quelques années et du coup cela me prend encore une heure.
Ensuite vérification des cahiers, et ça prend du temps car il y en a entre un tiers et la moitié qui n'ont pas le bon cahier ou qui n'en ont pas du tout (mais même pas la maison), donc il faut leur faire noter dans l'agenda. Puis présentation du cahier (ceux qui ne l'ont pas le font sur une feuille pour le refaire chez eux, évidemment ce n'est pas toujours fait)
Jusqu'à présent, j'ai encore une fiche de "consignes/règles" et aussi une fiche d'explication pour les compétences et le socle.
Et je fais coller aussi une fiche avec le barème pour la note de cahier.
Et en général, tout ça me prend l'heure.
Personne ne fait d'évaluation diagnostique ? Je le fais en 6e depuis quelques années et du coup cela me prend encore une heure.
- Isis39Enchanteur
Je fais une évaluation diagnostique en 6e. Mais je ne note pas les cahiers.
- ElyasEsprit sacré
Quand on y regarde, en collège, on a tous des pratiques communes :
- l'accueil fait dans le calme.
- le fait d'être naturel tout en étant cadrant.
- faire une courte présentation de ce qui nous semble essentiel.
- mettre au boulot tout de suite.
Me trompé-je ?
- l'accueil fait dans le calme.
- le fait d'être naturel tout en étant cadrant.
- faire une courte présentation de ce qui nous semble essentiel.
- mettre au boulot tout de suite.
Me trompé-je ?
- LaotziSage
Au lycée aussi (même si on ne va pas chercher les élèves dans la cour, et qu'on ne les met pas en rang dans le couloir, en tout cas par chez moi), le schéma est à peu près le même. J'essaie toujours de commencer le premier chapitre (ou l'introduction de l'année si j'en fais une, par exemple en seconde sur les grands repères) dès la 1e heure, après avoir fait l'accueil, l'appel et la présentation.
Mais globalement, même après plus de douze rentrées, je n'aime pas trop les premières heures avec les classes, et je suis toujours un peu nerveux pour ces heures là. J'apprécie quand la relation avec la classe est construite, quand je connais les élèves, que la confiance s'est établie. Même si les classes sont souvent plus calmes les premières semaines (mais le "test" arrive vite quand même, avec les secondes en tout cas en lycée), je préfère largement la relation établie après plusieurs semaines.
Mon conseil à des stagiaires serait donc de reprendre ce qui a été dit ici, tout en ne se faisant pas une montagne de la première heure, ni même des premières heures : on est toujours un peu maladroit (moi en tout cas) dans ces moments-là, il est plus difficile de faire de réussir des traits d'humour, et lorsque l'on n'a pas une "autorité naturelle" (pour reprendre le titre d'un autre sujet), il faut un peu de temps pour justement imposer son autorité (mais ça vient assez vite).
Mais globalement, même après plus de douze rentrées, je n'aime pas trop les premières heures avec les classes, et je suis toujours un peu nerveux pour ces heures là. J'apprécie quand la relation avec la classe est construite, quand je connais les élèves, que la confiance s'est établie. Même si les classes sont souvent plus calmes les premières semaines (mais le "test" arrive vite quand même, avec les secondes en tout cas en lycée), je préfère largement la relation établie après plusieurs semaines.
Mon conseil à des stagiaires serait donc de reprendre ce qui a été dit ici, tout en ne se faisant pas une montagne de la première heure, ni même des premières heures : on est toujours un peu maladroit (moi en tout cas) dans ces moments-là, il est plus difficile de faire de réussir des traits d'humour, et lorsque l'on n'a pas une "autorité naturelle" (pour reprendre le titre d'un autre sujet), il faut un peu de temps pour justement imposer son autorité (mais ça vient assez vite).
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"Trouvez donc bon qu'au lieu de vous dire aussi, adieu comme autrefois, je vous dise, adieu comme à présent."
- ElyasEsprit sacré
Ah oui, fondamentale, se planter la première heure n'augure absolument pas du reste de l'année. C'est plus la période septembre-octobre qui est l'enjeu réel. Le fait de travailler en lien avec les collègues et de le montrer sauve tout
- User20159Esprit éclairé
Fesseur Pro a écrit:Juste, comme Elyas, accueil avec le sourire, très poli avec les élèves ( le respect ! ), je n'élève pratiquement jamais la voix, installation "libre" la 1ère heure et les boulets s'installant au fond vont direct devant où il reste presque tout le temps de la place.
Réflexe de base quand on est confrontés aux classes à installation libre (moi je ne connais pas, généralement je place, dès la première heure de l'année, les plans de classe sont faits), mais j'y suis revenu lors des cours post-confinement du 22 juin, ou j'avais aussi des groupes d'élèves que je ne connaissais pas :
- "hum, bien ! Les élèves du premier rang vous échangez immédiatement vos places avec ceux du dernier rang!"
- "....."
- "Par contre on garde son masque quand on se déplace !"
euh oui je suis pas du genre commode, mais ça correspond à ma personnalité
Pandorafa a écrit:Avant d'entrer en classe, je me place devant la porte ouverte et salue chacun des élèves qui y rentre, ca permet aussi de les calmer, ou de repérer s'il y a eu un problème avant le cours. Pour le premier cours, je les place arbitrairement selon un plan fille/garçon en acceptant les modifications uniquement pour besoin "médical" (problèmes de vue ou d'audition ou autre) voire quand le passif entre 2 élèves nous a déjà été signalé (mais on a fait les classes en fonction de cela normalement).
Même chose pour ma part :
- Si je ne connais pas les élèves, garçons/filles par ordre alphabétique (pas de contestation comme ça)
- Si je les connais, ben si je les connais pas de problème, je sais qui mettre à côté de qui et surtout qui isoler ....
- Prosper de BaranteHabitué du forum
Au lycée depuis 13 ans, j'appuie vos propos. Plus le temps passe et moins je perds de temps en présentation. Vite au travail, cela donne l'ambiance attendue. On n'est pas là pour raconter sa vie ou ses vacances... Placement par ordre alphabétique pour mémoriser les noms.
Avec le confinement, je pense que je vais faire une éva diagnostique du genre : normalement vous savez .... pour préciser qu'il faudra mettre les bouchées doubles pour ceux qui se sont roulés les pouces pendant 6 mois.
Avec le confinement, je pense que je vais faire une éva diagnostique du genre : normalement vous savez .... pour préciser qu'il faudra mettre les bouchées doubles pour ceux qui se sont roulés les pouces pendant 6 mois.
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