- emiliedec2Niveau 1
Oui j'ai eu une autre académie à l'intra (j'ai demandé Créteil, je viens de là et je ne l'ai même pas eu en stage...) Oui, oui je veux changer d'académie.
- RagnetrudeExpert spécialisé
En cas de redoublement l'affectation est annulée (l'horreur pour moi aussi l'année dernière...)
- RéNiveau 5
Si Si le changement d'académie est tout à fait possible et cela ne date pas d'hier...
- lily27Fidèle du forum
J'ai changé d'académie lors de mon redoublement en 2007. Il me semble que j'avais écrit à l'IUFM de l'académie que je voulais pour demander ce changement. De toute façon, à l'IUFM de Rennes, les formatrices ne voulaient pas que les redoublants restent dans le même IUFM: c'était donc soit une autre ville, soit une autre académie.
- A TuinVénérable
medea1 a écrit:
Le pire c'est qu'une autre stagiaire à la culture niveau ras des pâquerettes et réputée pour ses problèmes en orthographe a, elle, été validée sans problèmes.
Oui mais elle, elle devait savoir faire de la lèche et des OP de "faire savoir" pour se vanter. Il y en a qui sont bons dans ce genre de trip hélas.
- A TuinVénérable
Ré a écrit:Si Si le changement d'académie est tout à fait possible et cela ne date pas d'hier...
Depuis la réforme ce n'est plus possible.
- axolotlNiveau 6
Cela pouvait valoir le coup de changer d'acad (mauvais "feeling" ou réputations avec les formateurs ou IPR, d'oublier les difficultés de la première année de stage,...).
- lalilalaEmpereur
Et pourquoi ça a changé avec la réforme? Je trouve que c'est injuste. Notamment pour les gens en couple : tu fais ta première année dans une autre région que celle de ton conjoint, ça ne passe pas et tu es obligée de te retaper une deuxième année dans la même région. Le pacs (/mariage/enfants) ne change rien...
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Nuestra vida es un círculo dantesco.
Mon blog
- A TuinVénérable
lalilala a écrit:Et pourquoi ça a changé avec la réforme?
Je pense à cause des supports de stagiaires, au nombre de tant par académie par matière. Vu qu'on parle de postes complets depuis cette réforme, et non plus de quelques heures de stagiaire par ci par là grapillables sur les heures supp' des collègues.
En gros ils partent avant les mutations dans l'idée d'un prorata de tant de redoublants, qui vont saturer tant de places, et après ils regardent ce qui reste en vue de dispatcher les admis de l'année. Dans leur petite soupe, laisser les redoublants là où ils sont leur est plus simple à gérer, cela leur faisant un élément de moins à considérer au moment des mutations.
- jammeNeoprof expérimenté
N'étant pas validée, je me pose quelques petites questions : est-il possible de demander un recours (même si les chances que ca aboutissent sont quasi nuelles!)?
L'année de stage déjà effectuée, compte-t-elle dans l'ancienneté et le changement d'échelon ou est-ce que l'on repart à zéro?
Est-ce que lors de l'affection pour l'année suivante, le rectorat fait en sorte de ne pas remettre un stagiaire dans le bassion de l'IPR qui l'a inspecté?
J'ai contacté mon syndicat mais dans l'attente de sa réponse, j'aimerai bien savoir comment ca s'est passé pour ceux qui sont déjà passés par là.
L'année de stage déjà effectuée, compte-t-elle dans l'ancienneté et le changement d'échelon ou est-ce que l'on repart à zéro?
Est-ce que lors de l'affection pour l'année suivante, le rectorat fait en sorte de ne pas remettre un stagiaire dans le bassion de l'IPR qui l'a inspecté?
J'ai contacté mon syndicat mais dans l'attente de sa réponse, j'aimerai bien savoir comment ca s'est passé pour ceux qui sont déjà passés par là.
- linkusNeoprof expérimenté
Selon les syndicats, cela est considéré comme si tu enseignais pour la première fois.
Tu peux oublier le fait d'être à l’échelon 4.
Cependant, durant l'année, j'ai dit sur un document qu'on reçoit pour le reclassement que j'avais enseigné un an déjà.
Cela a été pris en compte et je suis passé à l’échelon 4 cette année.
Officiellement non mais officieusement peut-être.
Tu peux oublier le fait d'être à l’échelon 4.
Cependant, durant l'année, j'ai dit sur un document qu'on reçoit pour le reclassement que j'avais enseigné un an déjà.
Cela a été pris en compte et je suis passé à l’échelon 4 cette année.
Officiellement non mais officieusement peut-être.
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J'entends souvent dire qu'avec l'agrégation, c'est travailler moins pour gagner plus. En réalité, avec le CAPES c'est travailler plus pour gagner moins.
Avec un travail acharné, même un raté peut battre un génie. Rock Lee
Je ne suis pas gros, j'ai une ossature lourde!
Vous aimez Bomberman? Venez jouer à Bombermine.
- mimileDoyen
j'ai "perdu" un an pour mon avancement d'échelon. "aucune conséquence sur ta carrière qu'on m'avait dit à l'IUFM"!!!
il me semble que ta nouvelle affectation se fait dans un établissement assez éloigné du 1er. je ne sais pas si c'est systématique. Me concernant, c'est le même IPR qui m'a inspectée les 2 années.
il me semble que ta nouvelle affectation se fait dans un établissement assez éloigné du 1er. je ne sais pas si c'est systématique. Me concernant, c'est le même IPR qui m'a inspectée les 2 années.
- zinaNiveau 10
Non je ne pense pas que ce sera le cas, en septembre tu sera à l’échelon 4. Normalement, ton placement est prioritaire, le rectorat t'appelle pour choisir ton poste berceau stagiaire. Regarde les postes qui t'intéresse et choisi celui qui te convient. Tu referas la formation.linkus a écrit:Selon les syndicats, cela est considéré comme si tu enseignais pour la première fois.
Tu peux oublier le fait d'être à l’échelon 4.
Cependant, durant l'année, j'ai dit sur un document qu'on reçoit pour le reclassement que j'avais enseigné un an déjà.
Cela a été pris en compte et je suis passé à l’échelon 4 cette année.
Officiellement non mais officieusement peut-être.
L'an prochain tout se passera bien car tu aura plus d'expérience.
- RagnetrudeExpert spécialisé
linkus a écrit:Cependant, durant l'année, j'ai dit sur un document qu'on reçoit pour le reclassement que j'avais enseigné un an déjà.
Cela a été pris en compte et je suis passé à l’échelon 4 cette année.
Non ??!!!! C'est passé ? Ils t'ont demandé quoi comme pièces justificatives ?? J'ai passé l'année à me demander comment je pourrais rattraper mon retard dû à mon renouvellement... Tu crois qu'il est encore temps de demander ce reclassement pour moi ?
Jamme, ce qui ne repart pas à zéro c'est la note mise par ton chef d'établissement cette année. Mais pour l'échelon 4 on m'a toujours dit niet.
- Elle aimeExpert
Tout dépend des académies, alors...
Pour ma part, renouvelée, je suis bien passée à l'échelon 4 et sans demande ni dossier.
Je n'ai pas eu le choix s'agissant de l'affectation : c'était imposé.
Pour ma part, renouvelée, je suis bien passée à l'échelon 4 et sans demande ni dossier.
Je n'ai pas eu le choix s'agissant de l'affectation : c'était imposé.
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"Moi, je crois que la grammaire, c’est une voie d’accès à la beauté. Quand on parle, quand on lit ou quand on écrit, on sent bien si on a fait une belle phrase ou si on est en train d’en lire une. On est capable de reconnaître une belle tournure ou un beau style. Mais quand on fait de la grammaire, on a accès à une autre dimension de la beauté de la langue. Faire de la grammaire, c’est la décortiquer, regarder comment elle est faite, la voir toute nue, en quelque sorte. Et c’est là que c’est merveilleux : parce qu’on se dit : « Comme c’est bien fait, qu’est-ce que c’est bien fichu ! », « Comme c’est solide, ingénieux, subtil ! ». Moi, rien que savoir qu’il y a plusieurs natures de mots et qu’on doit les connaître pour en conclure à leurs usages et à leurs compatibilités possibles, ça me transporte."
- sycoNiveau 1
Bonjour à tous,
Je viens apporter mon témoignage de stagiaire redoublant.
J'ai vécu une année éprouvante. J'avais en charge deux classes de 5ème en français, avec chacune un profil différent : la 5A est une classe très difficile (la CDE m'avait prévenu dès notre première rencontre ...) avec 10 élèves dyslexiques dont 2 suivis par une AVS, et des élèves en rupture avec l'école. Heureusement l'AVS était super, et m'a vraiment montré comment il fallait adapter les cours. L'autre classe, la 5C, n'était pas difficile mais très hétérogène, avec un pelleton de tête (c'est le tour de France, adaptons les métaphores !) composé de très bons élèves, le "marais" des élèves moyens qui n'en foutent pas une malgré leurs capacités, et à la fin un groupe d'élèves issus d'un ITEP, violents, provocateurs, qui cherchent en permanence le conflit avec l'adulte, à se faire virer de cours.
J'avais également en charge trois groupes de latinistes (5e, 4e, 3e) qui ne m'ont pas trop posé de problèmes. (ce n'était pas toujours au top niveau discipline, mais on bossait et montraient de l'intérêt pour le contenu du cours).
Voilà pour le "terrain" !
Passons aux conditions de stage. Un seul adjectif me vient en tête : merdique. Ma tutrice, en lettres modernes, était dans un collège à 36 km du mien et n'a pas vraiment choisi d'être tutrice ... comme aucune de mes collègues n'a accepté de l'être (chacune pour des raisons personnelles que je comprends), l'IPR a vivement insisté pour qu'elle m'accepte. Malheureusement, elle avait un emploi du temps très chargé (3 HSA + plein de projets ...) et son chef n'a pas du tout été accomodant pour qu'elle vienne me voir sur son temps de cours (mais, a-t-elle vraiment tout fait pour se libérer ? Je me pose encore la question). Résultat, elle est venue me voir 5 fois en classe dans l'année. Cependant, nous nous sommes vus plusieurs fois sur le temps du week-end pour qu'elle m'aprenne à f
Je passe brièvement sur les 18h : ce que j'en pense, c'est que c'est beaucoup trop pour avoir le recul nécessaire sur ce que l'on fait en cours et j'ai eu l'impression d'avoir en permanence la "tête dans le guidon" (filons la métaphore).
J'ai une grande difficulté à gérer mes classes.
Dès le premier jour, j'ai été bordélisé et je n'ai pas su comment réagir. Je regrette beaucoup l'absence de ma tutrice les premières semaines de cours, car elle aurait pu me dire ce qui n'allait pas. Moi, j'excusais le bordel des élèves par le fait que mes cours étaient merdiques et donc ne les intéressait pas. Je pensais que tout s'arrangerait quand je me serais amélioré dans le contenu de mes cours, et que "comme par magie" ils se montreraient intéressés et attentifs. Quelle fut mon erreur!!
Arrivé à mi-novembre, voyant que les choses ne s'arrangeaient pas, le découragement m'a gagné et je me suis dit que je n'étais peut être pas fait pour ce métier ... j'ai eu des séances très difficiles, où des élèves ont fait la bataille de stylos et m'ont jeté des boulettes de papier ... je me sentais tétanisé, je ne savais pas quoi faire et je culpabilisais à mort.
Passé les fêtes de fin d'année, j'ai retrouvé un peu de confiance en moi et j'ai construit un cadre, avec des règles et un système de punitions. Malheureusement, j'avais déjà perdu toute crédibilité auprès des élèves et j'ai eu beaucoup de mal à appliquer ces règles de base (ex : lever la main pour prendre la parole, ne pas parler en même temps que moi à voix haute ...). Souvent, j'ai eu l'impression de ne pas savoir où donner de la tête : j'admonestais un groupe mais pendant ce temps-là un autre groupe faisait n'importe quoi au lieu d'écouter. C'était comme si je n'existais pas, qu'il n'y avait pas de prof.
Mi-mars, l'inspection avec la 5A : ils ont été plus calmes que d'habitude, mais ce n'était pas suffisant aux yeux de l'inspectrice ("vos élèves ne rangent pas bien leur chaise à la fin du cours" m'a-t-elle dit). J'ai eu quelques remarques sur le contenu de ma séance, sur la longueur de mes séquences (j'ai du mal à faire moins de six semaines). Elle m'a demandé quel était mon degré de tolérance face au bruit sur une échelle de 1 à 10.
En fin d'année, ça s'est un peu mieux passé avec cette classe. Ils étaient plus attentifs et j'ai eu des séances convenables. C'est une classe très difficile, mais entre eux et moi il n'y a jamais eu d'animosité. Malgré tout le bordel qu'ils ont foutu, je les aime bien. Ce que j'aime chez les élèves c'est leur candeur, leur spontanéité ... et je m'attendris souvent devant eux (c'est une de mes faiblesses, car je pardonne trop facilement!). L'autre classe, moins difficile, m'a pris en grippe (y compris les bons élèves, frustrés, je le comprends, ne pas avoir des conditions agréables pour bosser) et ça été très tendu jusqu'au dernier jour. Presque aucun élève ne m'a souhaité de bonnes vacances ni même dit au revoir. L'autre classe m'a écrit des mots gentils sur le tableau blanc comme "nous vous aimons".
Pour résumer cette année, je suis certain d'avoir le goût d'enseigner (j'ai passé de très bons moments avec mes latinistes), mais je m'interroge beaucoup sur ma capacité à m'imposer face à un groupe. Je me suis senti bien trop souvent destabilisé, et ce malaise m'empêchait de communiquer avec les élèves (je bafouillais, j'étais très confus ...). Je sais communiquer, être "vivant" à l'oral, comme un acteur sur scène (j'ai fait du théâtre pendant de nombreuses années), avec tout l'enthousiasme et l'énergie que je peux parfois dégager, mais il faut que je me sente à l'aise et que le public m'écoute.
Avec deux rapports insuffisants, je serai en renouvellement de stage cette année. J'espère, l'année prochaine, avoir un tuteur disponible et réussir, avec les règles et conseils que j'ai pris sur ce forum, à instaurer une ambiance sereine de travail en classe.
Je viens apporter mon témoignage de stagiaire redoublant.
J'ai vécu une année éprouvante. J'avais en charge deux classes de 5ème en français, avec chacune un profil différent : la 5A est une classe très difficile (la CDE m'avait prévenu dès notre première rencontre ...) avec 10 élèves dyslexiques dont 2 suivis par une AVS, et des élèves en rupture avec l'école. Heureusement l'AVS était super, et m'a vraiment montré comment il fallait adapter les cours. L'autre classe, la 5C, n'était pas difficile mais très hétérogène, avec un pelleton de tête (c'est le tour de France, adaptons les métaphores !) composé de très bons élèves, le "marais" des élèves moyens qui n'en foutent pas une malgré leurs capacités, et à la fin un groupe d'élèves issus d'un ITEP, violents, provocateurs, qui cherchent en permanence le conflit avec l'adulte, à se faire virer de cours.
J'avais également en charge trois groupes de latinistes (5e, 4e, 3e) qui ne m'ont pas trop posé de problèmes. (ce n'était pas toujours au top niveau discipline, mais on bossait et montraient de l'intérêt pour le contenu du cours).
Voilà pour le "terrain" !
Passons aux conditions de stage. Un seul adjectif me vient en tête : merdique. Ma tutrice, en lettres modernes, était dans un collège à 36 km du mien et n'a pas vraiment choisi d'être tutrice ... comme aucune de mes collègues n'a accepté de l'être (chacune pour des raisons personnelles que je comprends), l'IPR a vivement insisté pour qu'elle m'accepte. Malheureusement, elle avait un emploi du temps très chargé (3 HSA + plein de projets ...) et son chef n'a pas du tout été accomodant pour qu'elle vienne me voir sur son temps de cours (mais, a-t-elle vraiment tout fait pour se libérer ? Je me pose encore la question). Résultat, elle est venue me voir 5 fois en classe dans l'année. Cependant, nous nous sommes vus plusieurs fois sur le temps du week-end pour qu'elle m'aprenne à f
Je passe brièvement sur les 18h : ce que j'en pense, c'est que c'est beaucoup trop pour avoir le recul nécessaire sur ce que l'on fait en cours et j'ai eu l'impression d'avoir en permanence la "tête dans le guidon" (filons la métaphore).
J'ai une grande difficulté à gérer mes classes.
Dès le premier jour, j'ai été bordélisé et je n'ai pas su comment réagir. Je regrette beaucoup l'absence de ma tutrice les premières semaines de cours, car elle aurait pu me dire ce qui n'allait pas. Moi, j'excusais le bordel des élèves par le fait que mes cours étaient merdiques et donc ne les intéressait pas. Je pensais que tout s'arrangerait quand je me serais amélioré dans le contenu de mes cours, et que "comme par magie" ils se montreraient intéressés et attentifs. Quelle fut mon erreur!!
Arrivé à mi-novembre, voyant que les choses ne s'arrangeaient pas, le découragement m'a gagné et je me suis dit que je n'étais peut être pas fait pour ce métier ... j'ai eu des séances très difficiles, où des élèves ont fait la bataille de stylos et m'ont jeté des boulettes de papier ... je me sentais tétanisé, je ne savais pas quoi faire et je culpabilisais à mort.
Passé les fêtes de fin d'année, j'ai retrouvé un peu de confiance en moi et j'ai construit un cadre, avec des règles et un système de punitions. Malheureusement, j'avais déjà perdu toute crédibilité auprès des élèves et j'ai eu beaucoup de mal à appliquer ces règles de base (ex : lever la main pour prendre la parole, ne pas parler en même temps que moi à voix haute ...). Souvent, j'ai eu l'impression de ne pas savoir où donner de la tête : j'admonestais un groupe mais pendant ce temps-là un autre groupe faisait n'importe quoi au lieu d'écouter. C'était comme si je n'existais pas, qu'il n'y avait pas de prof.
Mi-mars, l'inspection avec la 5A : ils ont été plus calmes que d'habitude, mais ce n'était pas suffisant aux yeux de l'inspectrice ("vos élèves ne rangent pas bien leur chaise à la fin du cours" m'a-t-elle dit). J'ai eu quelques remarques sur le contenu de ma séance, sur la longueur de mes séquences (j'ai du mal à faire moins de six semaines). Elle m'a demandé quel était mon degré de tolérance face au bruit sur une échelle de 1 à 10.
En fin d'année, ça s'est un peu mieux passé avec cette classe. Ils étaient plus attentifs et j'ai eu des séances convenables. C'est une classe très difficile, mais entre eux et moi il n'y a jamais eu d'animosité. Malgré tout le bordel qu'ils ont foutu, je les aime bien. Ce que j'aime chez les élèves c'est leur candeur, leur spontanéité ... et je m'attendris souvent devant eux (c'est une de mes faiblesses, car je pardonne trop facilement!). L'autre classe, moins difficile, m'a pris en grippe (y compris les bons élèves, frustrés, je le comprends, ne pas avoir des conditions agréables pour bosser) et ça été très tendu jusqu'au dernier jour. Presque aucun élève ne m'a souhaité de bonnes vacances ni même dit au revoir. L'autre classe m'a écrit des mots gentils sur le tableau blanc comme "nous vous aimons".
Pour résumer cette année, je suis certain d'avoir le goût d'enseigner (j'ai passé de très bons moments avec mes latinistes), mais je m'interroge beaucoup sur ma capacité à m'imposer face à un groupe. Je me suis senti bien trop souvent destabilisé, et ce malaise m'empêchait de communiquer avec les élèves (je bafouillais, j'étais très confus ...). Je sais communiquer, être "vivant" à l'oral, comme un acteur sur scène (j'ai fait du théâtre pendant de nombreuses années), avec tout l'enthousiasme et l'énergie que je peux parfois dégager, mais il faut que je me sente à l'aise et que le public m'écoute.
Avec deux rapports insuffisants, je serai en renouvellement de stage cette année. J'espère, l'année prochaine, avoir un tuteur disponible et réussir, avec les règles et conseils que j'ai pris sur ce forum, à instaurer une ambiance sereine de travail en classe.
- LédisséEsprit sacré
Merci pour ce témoignage, Syco. Je trouve la remarque de l'inspectrice que tu cites (sur les chaises) bien dure ! Par contre, je t'admire de ne pas t'être laissé abattre après avoir été "bordélisé" dès le début, et de rester ainsi positif pour la suite. Bon courage et bonne chance !
_________________
Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- Madame_ProfEsprit sacré
Tu es conscient de tes difficultés et erreurs syco. Profite de la prochaine rentrée pour remettre les choses à plat, impose tes règles du jeu dès le 1er jour (ce que je dois aussi essayer de faire en tant que future stagiaire). Et, d'avoir toujours le goût d'enseigner doit te permettre de rester optimiste. Je te souhaite que les choses se passent mieux,
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- sycoNiveau 1
Je reste positif mais je suis passé cette année par de grandes phases de découragement à me répéter que je ne suis pas fait pour ce métier, à chercher d'autre voies (grande, grande erreur de m'être laissé aller ainsi !!!).
Je crois que ce qui m'a permis de survivre cette année, ce sont :
- mes classes faciles en latin. Heureusement qu'ils étaient là, mes petits et grands latinistes ... Je ne sais pas où j'en serais actuellement avec 18h de cours en français.
- un entourage qui puisse nous écouter, "vider notre sac". Mais je culpabilise d'en avoir un peu trop abusé ... je ne peux pas continuer comme ça l'année prochaine. Alors c'est vous qui me subirez! Je vous lis assidûment depuis un an.
Je suis allé jusqu'au bout de mon année, et rien que pour ça je suis un héros
Je crois que ce qui m'a permis de survivre cette année, ce sont :
- mes classes faciles en latin. Heureusement qu'ils étaient là, mes petits et grands latinistes ... Je ne sais pas où j'en serais actuellement avec 18h de cours en français.
- un entourage qui puisse nous écouter, "vider notre sac". Mais je culpabilise d'en avoir un peu trop abusé ... je ne peux pas continuer comme ça l'année prochaine. Alors c'est vous qui me subirez! Je vous lis assidûment depuis un an.
Je suis allé jusqu'au bout de mon année, et rien que pour ça je suis un héros
- CarabasVénérable
Le coup des cours intéressants qui résolvent le bordel, l'IUFM me l'a fait aussi. Mensonge!
Ca tient à autre chose.
A quoi, je l'ignore... si je le savais, je ne serais pas partie.
Ca tient à autre chose.
A quoi, je l'ignore... si je le savais, je ne serais pas partie.
_________________
Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- chessfiendNiveau 6
L'absence de bordel tient à l'éducation des parents: si un gamin sait que ça va barder pour lui au moindre mot dans le carnet, s'il sait que ça ne se fait pas de faire l'andouille en classe, il se tiendra tranquille. J'ai bossé dans un bahut de gamins issus de milieux favorisés: les cancres ne font rien quand ils s'ennuient: ils ne bougent pas, ne parlent pas, ne se lèvent pas pour taper sur un camarade qui lui aurait dit "n... ta mère!" (d'ailleurs, ce genre d'élève n'existait pas non plus...). Certains ont une sale mentalité, certes, mais ils savent se tenir face au professeur...
- CondorcetOracle
Syco :succes: :succes: :succes: l'année prochaine.
- CarabasVénérable
Il y a quand même des gens qui ont plus facilement le bordel que d'autres, et ceux avec les mêmes élèves.chessfiend a écrit:L'absence de bordel tient à l'éducation des parents: si un gamin sait que ça va barder pour lui au moindre mot dans le carnet, s'il sait que ça ne se fait pas de faire l'andouille en classe, il se tiendra tranquille. J'ai bossé dans un bahut de gamins issus de milieux favorisés: les cancres ne font rien quand ils s'ennuient: ils ne bougent pas, ne parlent pas, ne se lèvent pas pour taper sur un camarade qui lui aurait dit "n... ta mère!" (d'ailleurs, ce genre d'élève n'existait pas non plus...). Certains ont une sale mentalité, certes, mais ils savent se tenir face au professeur...
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