- Spinoza1670Esprit éclairé
Mais alors, pourquoi, je demande naïvement, écrit-il un tel tissu ?
N'y avait-il pas moyen, pour s'opposer aux tendances réactionnaires de certains partis politiques, de faire un discours plus juste ?
Qu'auriez-vous écrit, M. Mareuil ?
N'y avait-il pas moyen, pour s'opposer aux tendances réactionnaires de certains partis politiques, de faire un discours plus juste ?
Qu'auriez-vous écrit, M. Mareuil ?
- MareuilNeoprof expérimenté
Spinoza1670 a écrit:Mais alors, pourquoi, je demande naïvement, écrit-il un tel tissu ?
N'y avait-il pas moyen, pour s'opposer aux tendances réactionnaires de certains partis politiques, de faire un discours plus juste ?
Qu'auriez-vous écrit, M. Mareuil ?
Rien d'autre que ce qui est écrit dans la pièce jointe :
- Ingeborg B.Esprit éclairé
En quoi ces statistiques sont-elles fausses ? A quelles études faites-vous référence ?Mareuil a écrit:Spinoza1670 a écrit:Collier de Barbe a écrit:En tant qu'historienne, tu aurais pu prendre en compte et les
Statistiques données dans cet article et la citation (1947)
Il y a la matière à réfléchir un peu je pense.J.-L. Auduc a écrit:Lorsque certains s’extasient sur l’école auparavant « ascenseur social », ils oublient qu’au niveau de l’entrée en collège :
- En 1950, il y avait 10% de la classe d’âge entrant en collège, donc 10% de « joueurs » et 100% de « gagnants »,
- En 1965, il y avait 30% d’élèves rentrant en collège, donc 30% de « joueurs » et toujours 100% de « gagnants »
- En 2012, il y a maintenant 100% d’élèves en collège, donc 100% de « joueurs » et seulement 80 à 85% de « gagnants » qui obtiennent une qualification et, ce qui est normal, les 15% de non-qualifiés apparaissent insupportables.
Même si les statistiques sont exacts (il faudrait vérifier, je laisse cela aux historiens), l'interprétation qui en est donnée ne fait pas montre d'une grande rigueur théorique.
Les chiffres sont faux. C'est tout. Les études - pas les statistiques - sur la population scolaire de ces années-là ont été faites et publiées depuis longtemps. Et Auduc le sait parce que cela lui a été dit cent fois.
- Luigi_BGrand Maître
Puisque CollierdeBarbe en discute courageusement ailleurs, citons-le un peu :
Et incapacité de certains autres à s'affronter aux (sic) réalités élitistes de l'école d'aujourd'hui...incapacité à penser le monde social et à s'affronter aux réalités élitistes de l'école d'autrefois
Et quand tu prends comme moyen d'expression twitter c'est évidemment impossible de comprendre Platon...quand tu prends comme guide des principes néoplatoniciens c'est évidemment impossible de penser le monde social
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Spinoza1670Esprit éclairé
groyer a écrit:En quoi ces statistiques sont-elles fausses ? A quelles études faites-vous référence ?Mareuil a écrit:Spinoza1670 a écrit:Collier de Barbe a écrit:En tant qu'historienne, tu aurais pu prendre en compte et les
Statistiques données dans cet article et la citation (1947)
Il y a la matière à réfléchir un peu je pense.J.-L. Auduc a écrit:Lorsque certains s’extasient sur l’école auparavant « ascenseur social », ils oublient qu’au niveau de l’entrée en collège :
- En 1950, il y avait 10% de la classe d’âge entrant en collège, donc 10% de « joueurs » et 100% de « gagnants »,
- En 1965, il y avait 30% d’élèves rentrant en collège, donc 30% de « joueurs » et toujours 100% de « gagnants »
- En 2012, il y a maintenant 100% d’élèves en collège, donc 100% de « joueurs » et seulement 80 à 85% de « gagnants » qui obtiennent une qualification et, ce qui est normal, les 15% de non-qualifiés apparaissent insupportables.
Même si les statistiques sont exacts (il faudrait vérifier, je laisse cela aux historiens), l'interprétation qui en est donnée ne fait pas montre d'une grande rigueur théorique.
Les chiffres sont faux. C'est tout. Les études - pas les statistiques - sur la population scolaire de ces années-là ont été faites et publiées depuis longtemps. Et Auduc le sait parce que cela lui a été dit cent fois.
Mareuil quatre ou cinq messages plus haut a écrit:Des chiffres plus sérieux :
"Le taux de scolarisation en sixième ( lycées et cours complémentaires) est de 55% en 1962 ; il était de 20,5% en 1945"
Antoine Prost, Tome IV de Histoire générale de l'enseignement et de l'Education en France, publié sous la direction de l'Institut National de Recherche Pédagogique (1981), page 377. Enquête de l’INED. Alain GIRARD, Henri BASTIDE et Guy POURCHER, " Enquête nationale sur l'entrée en sixième et la démocratisation de l'enseignement ". Population, 1963, n° 1, pp. 9-48. Alain GIRARD et Henri BASTIDE, " La stratification sociale et la démocratisation de l'enseignement ", ibid., n° 2, pp. 435- 472.
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Bah vu que toi et tous tes copains me considérez et traitez comme un troll
Je discute ou je peux
Rappelons qu'un troll est quelqu'un qui n'est pas dans la ligne "le niveau baisse et c'est la faute de la pédagogie"
Bien à toi
Je discute ou je peux
Rappelons qu'un troll est quelqu'un qui n'est pas dans la ligne "le niveau baisse et c'est la faute de la pédagogie"
Bien à toi
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CdB
@AbbeCordillere
- Spinoza1670Esprit éclairé
Il y a ce petit texte de Michel Delord, qui malheureusement n'est plus (sur Neoprofs, mais j'espère qu'il reviendra un jour), sur la massification :
http://michel.delord.free.fr/massif.pdf
Attention, pour comprendre, il faut faire attention au distinguo : "niveau de connaissances" différent de "niveau d'études" dont parlait Luigi B tout à l'heure en indiquant qu'un diplôme ne garantit pas à lui seul un niveau de connaissance.
http://michel.delord.free.fr/massif.pdf
Attention, pour comprendre, il faut faire attention au distinguo : "niveau de connaissances" différent de "niveau d'études" dont parlait Luigi B tout à l'heure en indiquant qu'un diplôme ne garantit pas à lui seul un niveau de connaissance.
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- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Marie Laetitia a écrit:Luigi_B a écrit:
Un vrai discours républicain consisterait non pas à vouloir que tout le monde accède à des emplois hautement qualifiés. D'abord parce qu'au fond c'est un discours méprisant pour les métiers peu ou pas qualifiés. Ensuite parce que il y aura toujours des emplois nécessitant peu ou pas de qualifications, qu'on le veuille ou non. Un vrai discours républicain, c'est de vouloir que n'importe qui, quel que soit son milieu social, puisse accéder à des emplois hautement qualifiés. Et qu'en l'état, malheureusement, l'école le permet encore moins qu'avant.
et que si des jeunes ne VEULENT pas poursuivre des études intellectuelles, mais qu'on leur lâche la grappe, à la fin !
-n'y a t il pas une corrélation bien établie entre taux de chômage et niveau de qualification?
-les "jeunes qui ne veulent pas faire d'étude" j'en rencontre quasiment jamais, ML. Au contraire le ressentiment contre l'institution qui les a éjectés en 5eme, qui leur barre la route du lycée ou ceux qui ricanent qu'à 14 ou 15 ans on espère encore faire de bonnes études, ça c'est très courant...
Bien à toi
PS l'indignation surjouée franchement?
_________________
CdB
@AbbeCordillere
- Luigi_BGrand Maître
Bref si tu trolles, c'est de la faute des autres.Collier de Barbe a écrit:Bah vu que toi et tous tes copains me considérez et traitez comme un troll
Je discute ou je peux
Rappelons qu'un troll est quelqu'un qui n'est pas dans la ligne "le niveau baisse et c'est la faute de la pédagogie"
Bien à toi
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Luigi_B a écrit:Bref si tu trolles, c'est de la faute des autres.Collier de Barbe a écrit:Bah vu que toi et tous tes copains me considérez et traitez comme un troll
Je discute ou je peux
Rappelons qu'un troll est quelqu'un qui n'est pas dans la ligne "le niveau baisse et c'est la faute de la pédagogie"
Bien à toi
Pardonne moi mais à mon sens le troll à des intentions malveillantes
Pour ma part, je souhaite juste débattre et apporter la contradiction
Si tu veux pas l'entendre, tu peux m'ignorer comme tes amis
Bien à toi
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CdB
@AbbeCordillere
- Spinoza1670Esprit éclairé
Collier de Barbe a écrit:Bah vu que toi et tous tes copains me considérez et traitez comme un troll. Je discute ou je peux. Rappelons qu'un troll est quelqu'un qui n'est pas dans la ligne "le niveau baisse et c'est la faute de la pédagogie". Bien à toi
J'ai cherché la définition sur Wikipedia en passant d'abord par mon ami préféré (comme dit quelqu'un) et voici ce que ça donne :
En argot Internet, un « troll » est une personne qui participe à une discussion ou un débat (sur un forum ou autre) dans le but de susciter ou nourrir artificiellement une polémique, et plus généralement de perturber l'équilibre de la communauté concernée.
L'expression peut aussi s'appliquer à un message dont le caractère est susceptible de provoquer des polémiques ou est provocateur, ou auquel on ne veut pas répondre et qu'on tente de discréditer en le nommant ainsi. Le mot « troll » peut également faire référence à un débat conflictuel dans son ensemble.
Dans la majorité des cas, l’évaluation repose sur l’aspect récurrent ou caricaturé de l’argumentation, les participants peuvent alors tout aussi bien être qualifiés de « trolls » que de « trolleurs ». En français, le terme « trollage» existe aussi pour désigner les actions des personnes considérées comme des trolls.
Si l'on te considère comme un troll, c'est surtout à cause du caractère caricaturé de ton argumentation. Tu viens aussi beaucoup pour chercher des noises en provoquant dans les 2 tiers de tes messages. Si pour toi c'est ça avoir une discussion normale, ouverte, entre gens de bonne compagnie ....
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Tu as raison il vaut mieux discuter avec des
gens du même avis que soi, c'est moins fatigant...
gens du même avis que soi, c'est moins fatigant...
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CdB
@AbbeCordillere
- Luigi_BGrand Maître
Bah surtout avec des gens qui vous jettent pas du "passéiste" ou du "réactionnaire" à la figure, en fait.
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- Marie LaetitiaBon génie
Collier de Barbe a écrit:Marie Laetitia a écrit:Luigi_B a écrit:
Un vrai discours républicain consisterait non pas à vouloir que tout le monde accède à des emplois hautement qualifiés. D'abord parce qu'au fond c'est un discours méprisant pour les métiers peu ou pas qualifiés. Ensuite parce que il y aura toujours des emplois nécessitant peu ou pas de qualifications, qu'on le veuille ou non. Un vrai discours républicain, c'est de vouloir que n'importe qui, quel que soit son milieu social, puisse accéder à des emplois hautement qualifiés. Et qu'en l'état, malheureusement, l'école le permet encore moins qu'avant.
et que si des jeunes ne VEULENT pas poursuivre des études intellectuelles, mais qu'on leur lâche la grappe, à la fin !
-n'y a t il pas une corrélation bien établie entre taux de chômage et niveau de qualification?
-les "jeunes qui ne veulent pas faire d'étude" j'en rencontre quasiment jamais, ML. Au contraire le ressentiment contre l'institution qui les a éjectés en 5eme, qui leur barre la route du lycée ou ceux qui ricanent qu'à 14 ou 15 ans on espère encore faire de bonnes études, ça c'est très courant...
Bien à toi
PS l'indignation surjouée franchement?
mais c'est absurde ! Tu as déjà discuté avec des artisans? Avec des élèves en difficulté scolaire au niveau du collège ?
Le taux de chômage est n'est pas lié exclusivement au nb d'années d'études. Jusqu'à preuve du contraire, un diplôme de plombier ou de charpentier ou encore de boulanger permet de vivre, sans problème. Et sans honte. Il y a en revanche un problème d'investissement (financier) initial.
Mais comment veux-tu qu'un môme qui a souffert de l'échec, d'être trimballé de classe en classe sans rien piger depuis des années du coup habitué à glander, s'adapte au monde du travail, alors qu'il ne comprend pas plus pourquoi le patron se fâche quand il n'est pas sur le chantier à 8h...?
J'aime bien le "c'est la faute à l'institution". Oui, c'est la faute de ceux qui font passer en 2nde générale des gamins qui demandent à aller en filière technique... C'est le faute de l'institution qui considère qu'il est désormais inutile de demander aux élèves l'effort de la concentration, parce que, vous comprenez, à notre époque, les enfants sont habitués à zapper, alors... Sauf que pour n'importe quel travail, il faut savoir se concentrer. Tel élève fait bcp de fautes? Mais c'est pas grave, il est inventif, il a quand même de bonnes idées... Est-ce au monde du travail de s'adapter et d'embaucher des jeunes incapables de rédiger une page sans faire 50 fautes?
Ce sont de tout petits biais comme ça, qui accumulés, conduisent nombre de jeunes à ne pas trouver du travail.
_________________
Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Collier de Barbe a écrit:Tu as raison il vaut mieux discuter avec des
gens du même avis que soi, c'est moins fatigant...
ce n'est pas une question de discuter avec des gens du même avis, c'est une question de respect ET NE ME SORS PAS QUE L'ON NE T'A PAS RESPECTÉ, le "c'est pas moi, c'est l'aut' qui a commencé" c'est pour la cour de récré, pas pour un forum entre adultes.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Luigi_B a écrit:
Et quand tu prends comme moyen d'expression twitter c'est évidemment impossible de comprendre Platon...quand tu prends comme guide des principes néoplatoniciens c'est évidemment impossible de penser le monde social
d'où vient cette citation, Luigi ?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Luigi_BGrand Maître
De twitter : https://twitter.com/#!/CollierDeBarbe
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- Collier de BarbeNeoprof expérimenté
Marie Laetitia a écrit:Collier de Barbe a écrit:Marie Laetitia a écrit:Luigi_B a écrit:
Un vrai discours républicain consisterait non pas à vouloir que tout le monde accède à des emplois hautement qualifiés. D'abord parce qu'au fond c'est un discours méprisant pour les métiers peu ou pas qualifiés. Ensuite parce que il y aura toujours des emplois nécessitant peu ou pas de qualifications, qu'on le veuille ou non. Un vrai discours républicain, c'est de vouloir que n'importe qui, quel que soit son milieu social, puisse accéder à des emplois hautement qualifiés. Et qu'en l'état, malheureusement, l'école le permet encore moins qu'avant.
et que si des jeunes ne VEULENT pas poursuivre des études intellectuelles, mais qu'on leur lâche la grappe, à la fin !
-n'y a t il pas une corrélation bien établie entre taux de chômage et niveau de qualification?
-les "jeunes qui ne veulent pas faire d'étude" j'en rencontre quasiment jamais, ML. Au contraire le ressentiment contre l'institution qui les a éjectés en 5eme, qui leur barre la route du lycée ou ceux qui ricanent qu'à 14 ou 15 ans on espère encore faire de bonnes études, ça c'est très courant...
Bien à toi
PS l'indignation surjouée franchement?
mais c'est absurde ! Tu as déjà discuté avec des artisans? Avec des élèves en difficulté scolaire au niveau du collège ?
Le taux de chômage est n'est pas lié exclusivement au nb d'années d'études. Jusqu'à preuve du contraire, un diplôme de plombier ou de charpentier ou encore de boulanger permet de vivre, sans problème. Et sans honte. Il y a en revanche un problème d'investissement (financier) initial.
Mais comment veux-tu qu'un môme qui a souffert de l'échec, d'être trimballé de classe en classe sans rien piger depuis des années du coup habitué à glander, s'adapte au monde du travail, alors qu'il ne comprend pas plus pourquoi le patron se fâche quand il n'est pas sur le chantier à 8h...?
J'aime bien le "c'est la faute à l'institution". Oui, c'est la faute de ceux qui font passer en 2nde générale des gamins qui demandent à aller en filière technique... C'est le faute de l'institution qui considère qu'il est désormais inutile de demander aux élèves l'effort de la concentration, parce que, vous comprenez, à notre époque, les enfants sont habitués à zapper, alors... Sauf que pour n'importe quel travail, il faut savoir se concentrer. Tel élève fait bcp de fautes? Mais c'est pas grave, il est inventif, il a quand même de bonnes idées... Est-ce au monde du travail de s'adapter et d'embaucher des jeunes incapables de rédiger une page sans faire 50 fautes?
Ce sont de tout petits biais comme ça, qui accumulés, conduisent nombre de jeunes à ne pas trouver du travail.
Pardon mais les élèves qui demandent à aller en technique y vont
Le problème c'est que l'immense majorité l'a en horreur (et je n'emets aucun jugement)
Voir l'enquête approfondi du sociologue S. Beaud qui a suivi sur une décennie un groupe de jeunes de Montbéliard.
La question ça n'est pas métiers techniques/intellectuels, la question c'est le devenir de ceux qui sont en échec ou qui n'ont pour tout bagage qu'un DNB, un bac pro ou un bac et ceux là sont massivement au chômage.
Et face à cette situation, je suis sceptique face aux gens qui disent que la priorité numéro 1 serait de revenir aux beaux programmes d'il y a 30 ou 50 ans. Mais rassure toi, je doute que les "pedagos" aient tellement plus d'idées là dessus
Bien à toi
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CdB
@AbbeCordillere
- Luigi_BGrand Maître
Tu te trompes, les programmes d'aujourd'hui sont beaucoup plus beaux et intelligents, mais ils sont curieusement peu efficaces. Voire pire.Collier de Barbe a écrit:Et face à cette situation, je suis sceptique face aux gens qui disent que la priorité numéro 1 serait de revenir aux beaux programmes d'il y a 30 ou 50 ans.
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- Marie LaetitiaBon génie
incapacité à penser le monde social
et vous n'en trouverez pas un pour s'interroger pour savoir comment étaient assimilé leurs beaux programmes d'autrefois
c'est vrai que c'est intéressant...
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Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
au fait (rien à voir), CdB, quel était ton sujet de thèse, exactement? En mp si tu veux.
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Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MareuilNeoprof expérimenté
groyer a écrit:En quoi ces statistiques sont-elles fausses ? A quelles études faites-vous référence ?Mareuil a écrit:Spinoza1670 a écrit:Collier de Barbe a écrit:En tant qu'historienne, tu aurais pu prendre en compte et les
Statistiques données dans cet article et la citation (1947)
Il y a la matière à réfléchir un peu je pense.J.-L. Auduc a écrit:Lorsque certains s’extasient sur l’école auparavant « ascenseur social », ils oublient qu’au niveau de l’entrée en collège :
- En 1950, il y avait 10% de la classe d’âge entrant en collège, donc 10% de « joueurs » et 100% de « gagnants »,
- En 1965, il y avait 30% d’élèves rentrant en collège, donc 30% de « joueurs » et toujours 100% de « gagnants »
- En 2012, il y a maintenant 100% d’élèves en collège, donc 100% de « joueurs » et seulement 80 à 85% de « gagnants » qui obtiennent une qualification et, ce qui est normal, les 15% de non-qualifiés apparaissent insupportables.
Même si les statistiques sont exacts (il faudrait vérifier, je laisse cela aux historiens), l'interprétation qui en est donnée ne fait pas montre d'une grande rigueur théorique.
Les chiffres sont faux. C'est tout. Les études - pas les statistiques - sur la population scolaire de ces années-là ont été faites et publiées depuis longtemps. Et Auduc le sait parce que cela lui a été dit cent fois.
Je viens de donner les chiffres. Et ce ne sont pas des statistiques.
- Luigi_BGrand Maître
Je me souviens d'avoir été séduit par les nouveaux programmes du collège en 1996, pendant ma formation, en les confrontant aux anciens programmes assez indigents. Avec le recul je les juge très sévèrement.
Mais votre attitude de dénigrement n'est pas constructive : c'est comme accuser un citoyen soviétique critiquant le communisme dans les années 1930 d'être nostalgique de l'âge d'or tsariste...
Mais votre attitude de dénigrement n'est pas constructive : c'est comme accuser un citoyen soviétique critiquant le communisme dans les années 1930 d'être nostalgique de l'âge d'or tsariste...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Marie LaetitiaBon génie
Collier de Barbe a écrit:
Pardon mais les élèves qui demandent à aller en technique y vont
Ah. C'est bizarre. Ce n'est pas forcément ce qui est constaté.
Collier de Barbe a écrit:
Le problème c'est que l'immense majorité l'a en horreur (et je n'émets aucun jugement)
Voir l'enquête approfondi du sociologue S. Beaud qui a suivi sur une décennie un groupe de jeunes de Montbéliard.
et pourquoi?
Justement, si indépendamment de l'âge des programmes on se fixait comme objectif de ne laisser sortir personne du système scolaire sans un bagage minimal (pas un emplâtre façon socle flou, un bagage, des connaissances et des savoir faire bien terre à terre) en commençant par ne pas laisser de côté des gamins qui se savent pas lire avec aisance en 6e?Collier de Barbe a écrit:
La question ça n'est pas métiers techniques/intellectuels, la question c'est le devenir de ceux qui sont en échec ou qui n'ont pour tout bagage qu'un DNB, un bac pro ou un bac et ceux là sont massivement au chômage.
Et face à cette situation, je suis sceptique face aux gens qui disent que la priorité numéro 1 serait de revenir aux beaux programmes d'il y a 30 ou 50 ans. Mais rassure toi, je doute que les "pedagos" aient tellement plus d'idées là dessus
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- MareuilNeoprof expérimenté
Collier de Barbe a écrit:Marie Laetitia a écrit:Collier de Barbe a écrit:Marie Laetitia a écrit:Luigi_B a écrit:
Un vrai discours républicain consisterait non pas à vouloir que tout le monde accède à des emplois hautement qualifiés. D'abord parce qu'au fond c'est un discours méprisant pour les métiers peu ou pas qualifiés. Ensuite parce que il y aura toujours des emplois nécessitant peu ou pas de qualifications, qu'on le veuille ou non. Un vrai discours républicain, c'est de vouloir que n'importe qui, quel que soit son milieu social, puisse accéder à des emplois hautement qualifiés. Et qu'en l'état, malheureusement, l'école le permet encore moins qu'avant.
et que si des jeunes ne VEULENT pas poursuivre des études intellectuelles, mais qu'on leur lâche la grappe, à la fin !
-n'y a t il pas une corrélation bien établie entre taux de chômage et niveau de qualification?
-les "jeunes qui ne veulent pas faire d'étude" j'en rencontre quasiment jamais, ML. Au contraire le ressentiment contre l'institution qui les a éjectés en 5eme, qui leur barre la route du lycée ou ceux qui ricanent qu'à 14 ou 15 ans on espère encore faire de bonnes études, ça c'est très courant...
Bien à toi
PS l'indignation surjouée franchement?
mais c'est absurde ! Tu as déjà discuté avec des artisans? Avec des élèves en difficulté scolaire au niveau du collège ?
Le taux de chômage est n'est pas lié exclusivement au nb d'années d'études. Jusqu'à preuve du contraire, un diplôme de plombier ou de charpentier ou encore de boulanger permet de vivre, sans problème. Et sans honte. Il y a en revanche un problème d'investissement (financier) initial.
Mais comment veux-tu qu'un môme qui a souffert de l'échec, d'être trimballé de classe en classe sans rien piger depuis des années du coup habitué à glander, s'adapte au monde du travail, alors qu'il ne comprend pas plus pourquoi le patron se fâche quand il n'est pas sur le chantier à 8h...?
J'aime bien le "c'est la faute à l'institution". Oui, c'est la faute de ceux qui font passer en 2nde générale des gamins qui demandent à aller en filière technique... C'est le faute de l'institution qui considère qu'il est désormais inutile de demander aux élèves l'effort de la concentration, parce que, vous comprenez, à notre époque, les enfants sont habitués à zapper, alors... Sauf que pour n'importe quel travail, il faut savoir se concentrer. Tel élève fait bcp de fautes? Mais c'est pas grave, il est inventif, il a quand même de bonnes idées... Est-ce au monde du travail de s'adapter et d'embaucher des jeunes incapables de rédiger une page sans faire 50 fautes?
Ce sont de tout petits biais comme ça, qui accumulés, conduisent nombre de jeunes à ne pas trouver du travail.
Pardon mais les élèves qui demandent à aller en technique y vont
Le problème c'est que l'immense majorité l'a en horreur (et je n'emets aucun jugement)
Voir l'enquête approfondi du sociologue S. Beaud qui a suivi sur une décennie un groupe de jeunes de Montbéliard.
La question ça n'est pas métiers techniques/intellectuels, la question c'est le devenir de ceux qui sont en échec ou qui n'ont pour tout bagage qu'un DNB, un bac pro ou un bac et ceux là sont massivement au chômage.
Et face à cette situation, je suis sceptique face aux gens qui disent que la priorité numéro 1 serait de revenir aux beaux programmes d'il y a 30 ou 50 ans. Mais rassure toi, je doute que les "pedagos" aient tellement plus d'idées là dessus
Bien à toi
Le GRIP ne demande pas à "revenir aux beaux programmes d'il y a...", crâne de pioche ! La preuve, c'est que son activité principale consiste à en écrire de nouveaux. Vous savez lire ?
- JohnMédiateur
En voie technologique, les élèves qui souhaitent y aller, et pour lesquels les parents sont d'accord, y vont.
Ce sont certaines voies du domaine professionnel, dans les domaines du sanitaire, du social, des services et de la mécanique, qui sont refusées à bcp de jeunes par manque de place.
Ce sont certaines voies du domaine professionnel, dans les domaines du sanitaire, du social, des services et de la mécanique, qui sont refusées à bcp de jeunes par manque de place.
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