- SchéhérazadeNiveau 10
Je serais tentée d'ajouter: recrutement par concours sur épreuves exclusivement disciplinaires pour les instituteurs et les professeurs. Pas d'épreuve de gueule ni d'épreuve idéologique. Donc fin de l'épreuve "agir en fonctionnaire d'Etat"... Garantie que les jurys resteront nationaux, composés d'universitaires, de professeurs de CPGE, d'inspecteurs, et que jamais n'y entreront des "représentants de la société civile"(élus, membres d'assos de parents d'élèves, voire aparachiks du ministère ou CDE...).
Recrutement exclusivement des CDE parmi les anciens professeurs et CPE.
Quelles seraient selon vous tous les modalités idéales de recrutement des CPE, des CDE, des IPR? Leur rôle est considérable et il me semble que la définition exacte de leurs missions, de leur statut a une importance certaine.
Recrutement exclusivement des CDE parmi les anciens professeurs et CPE.
Quelles seraient selon vous tous les modalités idéales de recrutement des CPE, des CDE, des IPR? Leur rôle est considérable et il me semble que la définition exacte de leurs missions, de leur statut a une importance certaine.
- frecheGrand sage
Will.T a écrit:Palombella Rossa a écrit:
6- au lycée encore, une série littéraire vraiment littéraire
7- au lycée toujours, rétablissement de l'histoire-géo en série scientifique
]
Je me permet de compléter tes propositions :
6- ...et une série scientifique qui soit vraiment scientifique.
7- ...et instauration d'un enseignement scientifique en L et en ES.
+1
- AuroreEsprit éclairé
Et j'ajoute, pour ce qui concerne l'enseignement supérieur :
- abrogation de la loi LRU
- remise en cause radicale du processus de Bologne et de l'alignement sur la stratégie de Lisbonne (objectifs ubuesques de 50% d'une classe d'âge au niveau licence, mise en place d'une prétendue "société de la connaissance" et autres fariboles).
- abrogation de la loi LRU
- remise en cause radicale du processus de Bologne et de l'alignement sur la stratégie de Lisbonne (objectifs ubuesques de 50% d'une classe d'âge au niveau licence, mise en place d'une prétendue "société de la connaissance" et autres fariboles).
- AuroreEsprit éclairé
+1000 ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Schéhérazade a écrit:recrutement par concours sur épreuves exclusivement disciplinaires pour les instituteurs et les professeurs. Pas d'épreuve de gueule ni d'épreuve idéologique. Donc fin de l'épreuve "agir en fonctionnaire d'Etat"... Garantie que les jurys resteront nationaux, composés d'universitaires, de professeurs de CPGE, d'inspecteurs, et que jamais n'y entreront des "représentants de la société civile"(élus, membres d'assos de parents d'élèves, voire aparachiks du ministère ou CDE...).
Recrutement exclusivement des CDE parmi les anciens professeurs et CPE.
- frankensteinVénérable
Ah, si je lisais le programme d'Abraxas dans le projet politique d'un candidat, j'avoue que je serais séduit !
Je rajouterais quand même des détails sur la formation des enseignants (mise en oeuvre du "compagnonnage") et un volet détaillé sur la revalorisation des salaires des enseignants !
Je rajouterais quand même des détails sur la formation des enseignants (mise en oeuvre du "compagnonnage") et un volet détaillé sur la revalorisation des salaires des enseignants !
- SchéhérazadeNiveau 10
Aurore a écrit:
Pour finir : il me semble donc totalement contreproductif de commencer
par réformer le lycée ou l'université. Il faut commencer par réfléchir
aux programmes du primaire, PUIS du collège (avec toutes les
différenciations de parcours que vous avez évoquées, y compris
l'orientation fin 5e), PUIS du lycée (avec des VRAIES filières et des
VRAIS programmes, par exemple en histoire avec des VRAIS cours basés sur
une progression chronologique, et non pas une suite désordonnée
d'études de cas, ex. l'émigration irlandaise des années 1840 suivie par
l'invention de la citoyenneté à l'époque antique, elle-même suivie de la
vie des moines cisterciens au XIIe siècle, etc...). Si ces conditions
sont remplies, quel intérêt de toucher à l'université et aux classes
prépa ? Bref, trop de réformes tue la réforme !
4. Sur les salaires : il me semble logique de réclamer une seule chose : la fin de la désindexation des traitements sur l'inflation (donc l'abrogation de la mesure de 1983) et leur rattrapage par rapport à celle-ci, sans aucune évolution du temps de travail et des statuts en "contrepartie". Point barre.
Je suis d'accord avec toi: en principe la réforme doit commencer au primaire, puis suivre de proche en proche. Le problème, c'est qu'en attendant, il faut bien faire quelque chose pour les massacrés de l'enseignement déjà "réformé" x fois: il faut limiter la casse et leur permettre d'acquérir un niveau de qualification correct. Donc il faut combiner deux logiques:
-une qui consiste à faire des réformes destinées à être transitoires, pour réparer ce qui peut l'être pour les écoliers, collégiens, lycées, étudiants actuels
-une qui consiste à refonder l'école à partir de la maternelle, puis continuer de proche en proche.
NB: j' ai commencé à lire Berelovitch. C' est très intéressant. Et les convergences jusque dans les moindres détails sont sidérantes.
- CathEnchanteur
Je ne vois rien, pour le LP, je reviendrai plus tard pour donner mes idées.
- MufabGrand Maître
Pour le Primaire :
j'ai peut-être vite lu, mais Abraxas oublie de signaler l'accompagnement des élèves handicapés dans le Primaire, qui pour moi doit se faire par un personnel formé qui n'ait pas un satut précaire, ainsi que l'ouverture (ou ré-ouverture) de classes spécialisées, prenant en charge, par petits effectifs les élèves en grande difficulté, en lecture notamment, sans alourdir les décisions d'orientation (faire confiance aux enseignants sur la connaissance de leurs élèves).
De même que le rétablissement de vraies décharges pour les collègues-directeurs (à la fois instituteurs, et presque Principaux et CDE - j'exagère peut-être mais ce sont eux qui administrent les écoles, organisent les réunions...)
J'insiste mais ce me semble être des points importants.
j'ai peut-être vite lu, mais Abraxas oublie de signaler l'accompagnement des élèves handicapés dans le Primaire, qui pour moi doit se faire par un personnel formé qui n'ait pas un satut précaire, ainsi que l'ouverture (ou ré-ouverture) de classes spécialisées, prenant en charge, par petits effectifs les élèves en grande difficulté, en lecture notamment, sans alourdir les décisions d'orientation (faire confiance aux enseignants sur la connaissance de leurs élèves).
De même que le rétablissement de vraies décharges pour les collègues-directeurs (à la fois instituteurs, et presque Principaux et CDE - j'exagère peut-être mais ce sont eux qui administrent les écoles, organisent les réunions...)
J'insiste mais ce me semble être des points importants.
- Thalia de GMédiateur
Ben non, il n'y a pas le point d'interrogation ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Abraxas a écrit:8. La réforme du lycée est-elle bien utile — exemple-type d’interrogation rhétorique… En particulier, la suppression de l’Histoire-Géographie en terminale, pour les sections techniques comme pour les Scientifiques, est une réforme strictement idéologique, inventée par des Grenelliens qui pensent, comme Big Brother, que « l’ignorance, c’est la force ». Quant à « l’accompagnement personnalisé », c’est une fumisterie dans la plupart des cas. Et pour ce qui est de l’autonomie des établissements, il en faut certes assez pour qu’ils puissent faire face aux réalités du terrain (rien n’est jamais semblable), mais juste assez pour s’adapter sans négliger les fondamentaux (rien n’est vraiment différent).
Sinon, je suis globalement d'accord avec vous.
_________________
Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- PryneiaNiveau 9
Mufab a écrit:Pour le Primaire :
j'ai peut-être vite lu, mais Abraxas oublie de signaler l'accompagnement des élèves handicapés dans le Primaire, qui pour moi doit se faire par un personnel formé qui n'ait pas un satut précaire, ainsi que l'ouverture (ou ré-ouverture) de classes spécialisées, prenant en charge, par petits effectifs les élèves en grande difficulté, en lecture notamment, sans alourdir les décisions d'orientation (faire confiance aux enseignants sur la connaissance de leurs élèves).
De même que le rétablissement de vraies décharges pour les collègues-directeurs (à la fois instituteurs, et presque Principaux et CDE - j'exagère peut-être mais ce sont eux qui administrent les écoles, organisent les réunions...)
J'insiste mais ce me semble être des points importants.
Tout à fait d'accord !!
_________________
"Leave me alone and let me go to hell by my own route." Calamity Jane
« Nicht ein Wolf ist der Mensch dem Menschen. Er ist ihm Produkt, die totale Ware ist er ihm. » E. Palmetshofer
(« L’homme n’est pas un loup pour l’homme. Il est un produit pour lui, une marchandise, rien de plus. »)
- AuroreEsprit éclairé
Mufab [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Schéhérazade : on peut certes limiter la casse :
- en revoyant le contenu des programmes,
- en rétablissant des concours exigeants et strictement disciplinaires, comme tu l'as si bien souligné, ainsi qu'un stage à temps partiel pour les profs en cours de formation,
- en supprimant les évaluations bidon, le socle, les interdisciplinarités, les IDD et TPE,
- enfin en rétablissant des horaires décents pour les matières fondamentales, au primaire et au collège.
Mais j'ai bien peur qu'on ne puisse plus rien faire pour l'étudiant de fac qui, ne sachant pas conjuguer correctement le passé composé, ne fait aucun effort pour y remédier car il n'en voit guère l'utilité . Voilà un exemple aussi parlant que commun, hélas...
Schéhérazade : on peut certes limiter la casse :
- en revoyant le contenu des programmes,
- en rétablissant des concours exigeants et strictement disciplinaires, comme tu l'as si bien souligné, ainsi qu'un stage à temps partiel pour les profs en cours de formation,
- en supprimant les évaluations bidon, le socle, les interdisciplinarités, les IDD et TPE,
- enfin en rétablissant des horaires décents pour les matières fondamentales, au primaire et au collège.
Mais j'ai bien peur qu'on ne puisse plus rien faire pour l'étudiant de fac qui, ne sachant pas conjuguer correctement le passé composé, ne fait aucun effort pour y remédier car il n'en voit guère l'utilité . Voilà un exemple aussi parlant que commun, hélas...
- User5899Demi-dieu
Qui, selon vous, porterait un tel projet ? Bayrou aurait-il les ... disons reins assez solides ?Abraxas a écrit:Point d'étape.
J'ai pris un peu de temps pour répertorier, classer et hiérarchiser les diverses propositions. Je n'ai pas forcément tout retenu, parce que sur certains points nombre d'entre elles se recoupent, mais c'est pour donner une base.
À vous à présent d'infirmer ou de confirmer (j'ai peut-être mal lu, peut-être surinterprété, ou trop mis de mon grain de sel personnel — impossible de m'en empêcher, on ne se refait pas, etc.). Mais ça commence à ressembler à un programme…
Les voici — cum commento, comme on disait jadis, quand on faisait du latin et non des TICE, des TPE et de l’ECJS — au lieu de faire de l’Histoire et de la Géographie.
1. Consacrer au moins 50% du temps, en Primaire, à l’apprentissage du Français. Et à ce titre, privilégier les méthodes d’apprentissage alpha-syllabiques. À ceux qui se demanderaient encore pourquoi, une seule réflexion de bon sens : outre le fait que c’est le mouvement naturel de la langue, qui va du simple au composé, nous passons de plus en plus de temps sur des claviers — et c’est curieux à dire, mais on n’y tape pas des mots, mais des lettres et des suites de syllabes… Une expérimentation comme celle du SLECC a si bien prouvé son efficacité que le ministère, jamais à court d’erreurs, vient de sucrer la maigre subvention qui permettait de diffuser les très efficaces méthodes mises en place dans ce cadre. Cela suppose une réécriture complète des programmes.
2. Mettre au feu les livrets de compétence, et autres fariboles chronophages — la réunionnite aiguë, par exemple, qui frappe de la Maternelle à l’Université. Tant qu’à faire, en revenir aux notes, aujourd’hui bannies du Primaire (je m’étonne que dans la même logique la rue de Grenelle n’ait pas songé à faire interdire les thermomètres dans les hôpitaux).
3. Penser le nombre d’élèves par classe en fonction de la réalité du terrain (30 élèves décents, ça se gère, 12 élèves en difficulté, ça se gère aussi). Cela suppose d’oser enfin clairement des classes de niveau.
4. Et donc la remise en cause radicale du collège unique : il faut proposer une orientation positive en filière professionnelle dès la fin cinquième pour tous ces élèves qui s’ennuient si ostensiblement au collège qu’ils finissent par ennuyer les autres — tout en imaginant des passerelles, qui existaient jadis, afin de leur permettre éventuellement plus tard de revenir dans le giron des études générales. La filière professionnelle doit cesser d’être la voiture-balai de l’Ecole : y passer ne peut plus être une sanction, mais doit être une opportunité. Dans cet esprit, il faut y multiplier les formations en alternance, afin de faire connaître aux élèves les métiers réels, et de faire accepter aux patrons (aux artisans, particulièrement) l’idée que ces élèves ne sont pas des délinquants en puissance.
5. Inutile de renforcer les horaires : il faut sans doute dégraisser, au contraire. Supprimer par exemple l’inutile enseignement de l’anglais en Primaire, ou le confier, hors temps scolaire au sens strict, à de vrais anglophones, les enfants sont des éponges à apprendre les langues tant qu’on ne les en dégoûte pas (or, c’est ce qui se produit aujourd’hui, des gosses saturés d’anglais macaronique n’entrent plus en cours de langue, en Sixième, qu’à reculons). Supprimer au Collèges toutes les activités périphériques — les élèves ont-ils vraiment besoin d’apprendre à l’école à surfer sur Internet ou à manier le joystick ? Dans le même esprit, la classe de Seconde « indifférenciée » cumule tous les programmes de toutes les disciplines — on arrive à plus de 35 heures de cours par semaine. C’est absurde, et démotivant. Les vraies spécialisations doivent intervenir le plus tard possible — peut-être pas avant le Supérieur. Ce n’est pas en détruisant le tissu enseignant que l’on peut faire des économies, c’est en supprimant des programmes toute la mauvaise graisse pédagonigologique.
6. Côté discipline, il faut abroger les circulaires qui identifient les punitions à des « brimades » — et peut-être ne plus imposer à un établissement qui exclut définitivement un élève de lui trouver un autre établissement d’accueil, ce qui revient à faire circuler les trublions. Responsabilisons les parents — à eux de réinscrire leur voyou là où l’on voudra bien le prendre. On peut d’ailleurs inventer des écoles-relais, avec profs volontaires (et payés en conséquence), ou multiplier les internats, afin de décontextualiser des jeunes qui n’ont pas tous la chance d’être orphelins, comme disait Poil-de-carotte, et ne sortent du collège que pour mieux s’épanouir dans l’école de la rue. De même, il faut généraliser les règlements intérieurs intelligents (interdiction totale des portables, par exemple), et censurer les initiatives idiotes (l’interdiction des « colles » le mercredi, alors que c’est souvent le seul levier réel pour faire pression sur certains élèves).
7. En Primaire comme au Collège, réinstaurer l’étude du soir, en la confiant aux enseignants-stagiaires, aux étudiants tentés par le métier, dont ce pourrait être une initiation intéressante. Dans le même esprit, revenir à une formation des enseignants basée sur le compagnonnage, et non sur des cours théoriques coupés de la réalité des classes. D’aucuns suggèrent d’ailleurs de nommer en collèges les spécialistes auto-proclamés des « sciences de l’éducation » qui pontifient aujourd’hui dans les UFM, à cinquante kilomètres et quelques années-lumières des réalités de terrain.
8. La réforme du lycée est-elle bien utile — exemple-type d’interrogation rhétorique… En particulier, la suppression de l’Histoire-Géographie en terminale, pour les sections techniques comme pour les Scientifiques, est une réforme strictement idéologique, inventée par des Grenelliens qui pensent, comme Big Brother, que « l’ignorance, c’est la force ». Quant à « l’accompagnement personnalisé », c’est une fumisterie dans la plupart des cas. Et pour ce qui est de l’autonomie des établissements, il en faut certes assez pour qu’ils puissent faire face aux réalités du terrain (rien n’est jamais semblable), mais juste assez pour s’adapter sans négliger les fondamentaux (rien n’est vraiment différent).
9. Un Primaire mieux organisé produira des Collégiens mieux adaptés, qui deviendront des Lycéens épanouis, et donneront des Etudiants adaptés (faut-il rappeler qu’aujourd’hui le taux d’échec en Université frôle les 50% ?). Dans cet esprit, il faut sans doute réorganiser les deux ou trois premières années de Fac sur le modèle généraliste des prépas (toute spécialisation précoce est un échec assuré). De ces formations-là sortiront des enseignants (à L3 ou M1) capables de transmettre des connaissances solides, et, à M2 (oui, l’agrégation sert à quelque chose !) de vrais spécialistes de leur matière. Bref, inventer des Instituts d’Enseignement Supérieur qui ouvrent à la fois sur l’Université et la Recherche, et sur les métiers à spectre de compétences large. Inutile de s’obstiner à lancer des néo-bacheliers, dont nous connaissons hélas les vraies compétences (ou incompétences) dans des études pointues alors qu’ils ne maîtrisent pas l’orthographe ou la chronologie. Dans cet esprit il est essentiel de multiplier les système-relais, à tous les niveaux, afin d’amener au plus de leurs possibilités des élèves capables mais noyés dans des établissements (nombre de ZEP, entre autres) où l’on n’a guère eu le loisir de faire parler leurs qualités. Des propédeutiques, de l’entrée en Sixième à la première année de fac — cela limitera les redoublements, et allègera d’autant la facture finale : investir là où il faut permet de ne pas arroser indifféremment un système obsolète.
10. Affirmer haut et fort le caractère national, républicain et laïque de l’Ecole. Ce n’est pas l’élève qui en est le centre, ce ne sont pas les « communautés » (un mot haïssable, contre lequel il faut s’insurger sans trêve) qui doivent y faire la loi, c’est la transmission des savoirs, d’une culture réelle et humaniste qui en est le pivot. Le bac, même s’il estb susceptible d’aménagements, doit être clairement revendiqué comme un examen national — peut-être examen de fin d’études, en laissant une plus grande souplesse aux universités pour recruter et orienter les étudiants qui aujourd’hui viennent se fracasser comme des moucherons affolés dans ces impasses que sont la Psycho, la Socio, la « Communication » et autres attrape-nigauds. Les universités doivent d’ailleurs être sommés de dire, à l’inscription, quelles sont exactement les perspectives d’emploi de telle ou telle formation — et s’occuper activement de l’orientation de leurs étudiants. L’orientation est un souci à tous les niveaux, du collège à la fac, et c’est une chose trop sérieuse, comme aurait pu dire Clémenceau, pour la laisser aux COPSY.
Suggestions annexes : imposer fortement les cours privés du type Acadomia, qui prospèrent sur l’angoisse créée par tant de réformes inutiles et de désordre pédagogique. Accepter les parents comme « associés » — restons polis —, pas comme consommateurs de prestations. Revenir au système de lmutations tel qu’il existait avant Claude Allègre — demander un poste précis, et avoir la possibilité de rester là où l’on était en cas d’impossibilité, sans se retrouver balancé sur un rectorat entier et deux ou trois établissements toujours à bonne distance les uns des autres.
Curieusement (est-ce si curieux ?) la question des revendications salariales n’est pas une priorité : quand elle apparaît, c’est de façon raisonnable. Une augmentation de 20% des salaires serait bienvenue, mais chacun sait qu’on ne se lance pas dans ce métier pour être riche — au moins assez bien payé pour être, en ces temps où l’on confond l’être et l’avoir, socialement mieux reconnu. Cela permettrait en tout cas de faire revenir les hommes dans le métier — et d’éviter la perpétuation de stéréotypes qui font d’une profession fortement féminisée une profession forcément dévaluée.
Last but not least : muter aux Eaux et Forêts les responsables de la prospective, ministériels ou rectoraux, afin qu’ils plantent des arbres pour compenser la déforestation occasionnée par leurs multiples circulaires.
- User5899Demi-dieu
Une bien jolie boussole. Dommage qu'elle indique le sud.Aevin a écrit:Je crois que je vais mettre un peu d'animation :
Pour le collège et l'école primaire :
1. fusionner l'école primaire et le collège
2. un enseignement qui ne vise pas les 30% qui iront au lycée, mais tous les élèves
3. création d'un corps d'enseignants pour cette école de base
4. bivalence pour les enseignants (avec un cursus d'études approprié)
5. remise à plat des programmes pour les alléger et pour donner aux profs la possibilité de d'approfondir les sujets
6. réaménagements des horaires - plus de semaines mais moins chargées (également pour le lycée)
7. suppression du redoublement et introduction de l'accompagnement individualisé
Pour le lycée :
8. suppression des séries (S, ES et L) pour les remplacer par des modules
9. plus de flexibilité pour la durée du lycée (entre 2 et 4 ans)
Formation des enseignants :
10. Obligation de suivre des cours en psychologie, en sociologie, en histoire de la pédagogie et du système éducatif
11. obligation de suivre des stages en école de base/lycée durant les études (un peu comme en STAPS)
12. Formation continue dans tes savoirs disciplinaire dans le cadre de l'enseignement supérieur, que ça soit des chercheurs ou des profs de facs
- SchéhérazadeNiveau 10
Aurore a écrit:Mufab [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Schéhérazade : on peut certes limiter la casse :
- en revoyant le contenu des programmes,
- en rétablissant des concours exigeants et strictement disciplinaires, comme tu l'as si bien souligné, ainsi qu'un stage à temps partiel pour les profs en cours de formation,
- en supprimant les évaluations bidon, le socle, les interdisciplinarités, les IDD et TPE,
- enfin en rétablissant des horaires décents pour les matières fondamentales, au primaire et au collège.
Mais j'ai bien peur qu'on ne puisse plus rien faire pour l'étudiant de fac qui, ne sachant pas conjuguer correctement le passé composé, ne fait aucun effort pour y remédier car il n'en voit guère l'utilité . Voilà un exemple aussi parlant que commun, hélas...
D'aacord avec toi Pour l'étudiant glandeur avéré, non, on ne peut rien faire. Mais pour le bachelier pas bien brillant mais de bonne volonté qui se retrouve en fac, et dont ce n'est pas la faute si on lui a fait perdre son temps les années précédentes, il faut bien prévoir de lui faire rattraper les bases avant de lui demander de se spécialiser...c'est pourquoi le cursus plus général que propose Abraxas en licence me semble une bonne solution provisoire; mais à condition que ce ne soit pas, comme tu le crains avec raison, un prétexte pour fermer les CPGE.
J'insiste pour dire qu'il faudrait aborder dans un "programme idéal" le problème de la formation, du recrutement, du statut et des missions des CDE, des CPE, et même des inspecteurs. De même qu'il faudrait avoir des critères très clairs pour décider qui rédige les programmes d'enseignement et comment. Des néos éclairés peuvent peut être nous donner leur avis.
- arcencielGrand Maître
Oui, je pense que Bayrou pourrait pourrait porter les propositions répertoriées par Abraxas. Il peut se montrer ferme quand il veut.
Le PS n'osera pas, il se sentirait désavouer. L'UMP, oserait-il? Cela m'étonnerait fort...
Le PS n'osera pas, il se sentirait désavouer. L'UMP, oserait-il? Cela m'étonnerait fort...
- AuroreEsprit éclairé
Pour le bachelier pas brillant mais de bonne volonté et qui fait cinq fautes par ligne, on pourrait effectivement multiplier les propédeutiques à l'enseignement supérieur. Mais je maintiens que ce type d'élèves n'a rien à faire à la fac, et donc que les "licences pluridisciplinaires" sont l'exemple même de la fausse bonne idée. Je n'interdis à personne de faire deux voire trois licences à la fois , mais je suis en total désaccord avec la secondarisation rampante du supérieur qui se met en place actuellement avec les nouvelles maquettes, et ce précisément en se servant de l'alibi fallacieux de la "pluridisciplinarité".Schéhérazade a écrit:Aurore a écrit:Mufab [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Schéhérazade : on peut certes limiter la casse :
- en revoyant le contenu des programmes,
- en rétablissant des concours exigeants et strictement disciplinaires, comme tu l'as si bien souligné, ainsi qu'un stage à temps partiel pour les profs en cours de formation,
- en supprimant les évaluations bidon, le socle, les interdisciplinarités, les IDD et TPE,
- enfin en rétablissant des horaires décents pour les matières fondamentales, au primaire et au collège.
Mais j'ai bien peur qu'on ne puisse plus rien faire pour l'étudiant de fac qui, ne sachant pas conjuguer correctement le passé composé, ne fait aucun effort pour y remédier car il n'en voit guère l'utilité . Voilà un exemple aussi parlant que commun, hélas...
D'aacord avec toi [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Pour l'étudiant glandeur avéré, non, on ne peut rien faire. Mais pour le bachelier pas bien brillant mais de bonne volonté qui se retrouve en fac, et dont ce n'est pas la faute si on lui a fait perdre son temps les années précédentes, il faut bien prévoir de lui faire rattraper les bases avant de lui demander de se spécialiser...c'est pourquoi le cursus plus général que propose Abraxas en licence me semble une bonne solution provisoire; mais à condition que ce ne soit pas, comme tu le crains avec raison, un prétexte pour fermer les CPGE.
J'insiste pour dire qu'il faudrait aborder dans un "programme idéal" le problème de la formation, du recrutement, du statut et des missions des CDE, des CPE, et même des inspecteurs. De même qu'il faudrait avoir des critères très clairs pour décider qui rédige les programmes d'enseignement et comment. Des néos éclairés peuvent peut être nous donner leur avis.
- AbraxasDoyen
Cripure a écrit:Qui, selon vous, porterait un tel projet ? Bayrou aurait-il les ... disons reins assez solides ?
Ciel, je suis démasqué…
- doublecasquetteEnchanteur
Abraxas a écrit:Cripure a écrit:Qui, selon vous, porterait un tel projet ? Bayrou aurait-il les ... disons reins assez solides ?
Ciel, je suis démasqué…
Je me permets donc de vous rappeler les programmes de maternelle (ça urge, les enfants, et leurs parents, n'en peuvent plus) :
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et ceux pour l'élémentaire :
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- AbraxasDoyen
Double Casquette, je vous rappelle que vous êtes invitée (à travers moi, en tant que représentante éminente du projet SLECC) le 4 février pour en expliquer le fonctionnement — et la portée. Et qu'il est important que vous y soyez. Sinon, personne n'en parlera — et c'est essentiel, nous sommes bien d'accord là dessus. Essentiel.
- doublecasquetteEnchanteur
Abraxas a écrit:
Double Casquette, je vous rappelle que vous êtes invitée (à travers moi, en tant que représentante éminente du projet SLECC) le 4 février pour en expliquer le fonctionnement — et la portée. Et qu'il est important que vous y soyez. Sinon, personne n'en parlera — et c'est essentiel, nous sommes bien d'accord là dessus. Essentiel.
Je sais. :colere: :censure:
- Reine MargotDemi-dieu
Abraxas, j'avais les mêmes! :lol:
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- micaschisteMonarque
doublecasquette a écrit:Abraxas a écrit:
Double Casquette, je vous rappelle que vous êtes invitée (à travers moi, en tant que représentante éminente du projet SLECC) le 4 février pour en expliquer le fonctionnement — et la portée. Et qu'il est important que vous y soyez. Sinon, personne n'en parlera — et c'est essentiel, nous sommes bien d'accord là dessus. Essentiel.
Je sais. :colere: :censure:
si ce n'est pas indiscret...on aura un écho des discussions du 4 février ?
- Spinoza1670Esprit éclairé
Schéhérazade a écrit:J'insiste pour dire qu'il faudrait aborder dans un "programme idéal" le problème de la formation, du recrutement, du statut et des missions des CDE, des CPE, et même des inspecteurs. De même qu'il faudrait avoir des critères très clairs pour décider qui rédige les programmes d'enseignement et comment. Des néos éclairés peuvent peut être nous donner leur avis.
Je commente la partie en gras à l'aide d'une proposition issue d'un conférence pédagogique de 1878 (ça date pas d'hier) sur les conférences d'instituteurs [texte complet ici]. L'auteur parle surtout de la France puis il passe aux pays frontaliers. Voici ce qu'il dit de la façon dont sont organisées les conférences d'instituteurs en Suisse, quel est leur rôle, leurs pouvoirs et leurs limites, notamment relativement à la discussion, à l'élaboration et à la modification des programmes :
Il n’est pas besoin de vous dire qu’une autre proche voisine, la Suisse, possède dans tous ses cantons des conférences d’instituteurs.
Tantôt ce sont des conférences pédagogiques comme dans les autres pays, tantôt ce sont des synodes scolaires, c’est-à-dire des assemblées de délégués des instituteurs de tous les degrés, chargés de par la loi, de participer officiellement à l’étude et à la solution de toutes les questions qui touchent à la législation de l’enseignement primaire.
Six cantons, parmi lesquels je me contente de citer Zurich et Berne, possèdent ces synodes, qui sont nécessairement consultés chaque fois qu’une nouvelle loi est élaborée.
On ne peut nier, me dit un jour un membre du conseil d’éducation de Berne, les bons résultats que produit le synode : il oblige le gouvernement indifférent à s’occuper des besoins de l’école; il tient le gouvernement bien disposé au courant des expériences d’hommes du métier; enfin il exerce une action très-salutaire sur ses propres membres, dont il aiguillonne le zèle, et parmi lesquels il entretient un bon esprit. C’est l’organe légal et utile de l’école, Malgré les erreurs dans lesquelles il peut tomber, il est une garantie de progrès, et les cantons qui ne possèdent pas encore cette institution, imiteront certainement Zurich et Berne. Il y a des synodes qui ont demandé des droits plus étendus; ailleurs les droits dont ils jouissent ont été attaqués ; mais le gouvernement pense que leur compétence (loi générale, programmes et livres d’enseignement) est rationnelle et suffisante. Il peut arriver sans doute que tel synode demande trop, propose de trop fréquentes modifications à un programme, déploie un zèle trop irréfléchi ; mais l’autorité, circonspecte, sait toujours distinguer quelles sont les propositions opportunes, et l’opinion publique approuve ses résolutions. »
_________________
« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- frankensteinVénérable
Oui , tu as raison et il faut arrêter d'imposer des élèves avec handicap mental lourd dans des classes qui ont déjà des élèves faibles...Pire, je rappelle que certains de ces élèves n'ont pas d'AVS à temps plein (personne non formée en plus) et que les contrats s'arrêtent net , parfois en pleine année scolaire !!Mufab a écrit:Pour le Primaire :
j'ai peut-être vite lu, mais Abraxas oublie de signaler l'accompagnement des élèves handicapés dans le Primaire, qui pour moi doit se faire par un personnel formé qui n'ait pas un satut précaire, ainsi que l'ouverture (ou ré-ouverture) de classes spécialisées, prenant en charge, par petits effectifs les élèves en grande difficulté, en lecture notamment, sans alourdir les décisions d'orientation (faire confiance aux enseignants sur la connaissance de leurs élèves).
De même que le rétablissement de vraies décharges pour les collègues-directeurs (à la fois instituteurs, et presque Principaux et CDE - j'exagère peut-être mais ce sont eux qui administrent les écoles, organisent les réunions...)
J'insiste mais ce me semble être des points importants.
Pour les directeurs, sans parler de décharge totale, au moins une aide administrative ou une concierge dans les grandes écoles !
Et j'insiste une nouvelle fois: ouvrir d'urgence des négociations salariales sérieuses (les mesures de Chatel vont s'avérer catastrophiques : les échelons ont été resserrés et les collègues ne verront quasiment pas leur salaire évoluer pendant 10 ou 15 ans, et les plus anciens sont amers de n'avoir strictement rien obtenu...)
Autres propositions :
Arrêt des évaluations nationales annuelles, une fréquence triennale me semble convenable et suffisante.
Audit sur le coût réel des sciences éduc dans le système et publication du bilan des IUFM. Enquête sur le coût des ouvrages sciences éduc qui ont rempli les étagères des bibliothèques des IUFM, CDDP, CRDP et l'identité de ceux qui les ont fait acheter sur les deniers publics...hé, hé... :diable:
Suppression immédiate des primes aux recteurs !
- doublecasquetteEnchanteur
Enquête sur le coût des ouvrages sciences éduc qui ont rempli les étagères des bibliothèques des IUFM, CDDP, CRDP et l'identité de ceux qui les ont fait acheter sur les deniers publics...hé, hé...
Suppression immédiate des primes au recteurs !
Et tous ces "documents d'accompagnements", vous vous rappelez ? Eux aussi, ils encombrent nos placards !
Et leurs auteurs sont appointés directement sur le budget de l'EN. Que voilà des postes simples à récupérer !
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