passage de 18 à 22 heures mais 2 mois de salaire supplémentaire

Reportage sur BFM TV:
le présentateur :"Pourquoi pas , c'est peut-être une bonne idée?"
2e présentateur :"En effet, on ne va pas reprocher au président d'avoir des idées"

J'ai besoin d'un économiste. Si je gagne plus en travaillant plus, est-ce une augmentation ?

non, mais on essaie de le faire croire

Cripure a écrit:J'ai besoin d'un économiste. Si je gagne plus en travaillant plus, est-ce une augmentation ?

Oui car tu as deux sens au mot "augmentation". Soit, c'est une revalorisation, c'est à dire une augmentation sans contrepartie du salaire (c'est ta définition); soit, c'est une augmentation du salaire en échange d'un accroissement du nombre d'heures travaillées ou d'un changement des tâches etc... Cette seconde définition, c'est celle de Sarkozy depuis le début de son mandat: "travailler plus pour gagner plus...".

Audrey a écrit:
Non, vraiment, il faut se fédérer en un parti, pour lequel évidemment tous les membres et sympathisants donneraient leur voix au premier tour. C'est ça, et seulement ça, qui peut faire peur.

J'ai une grave question.

On fait quoi si on est élus ?

S'il veut qu'on bosse 22h/semaine, je suis d'accord à une condition: on garde notre service de cours à 18h et on nous occupe 1h par jour à des tâches annexes: réception des parents, réunions diverses et variées, remplissage du cahier de texte,et ce avec des indemnités en contrepartie.

Très bonne proposition ! Malheureusement, il me semble que ce n'est pas tout à fait l'idée...

Pour ma part je suis en TP 'de confort' :
- pour rester calme devant les élèves et travailler correctement ( je travaille en gros 4h/j sur 4j, c'est un rythme qui me va très bien)
- pour éviter d'avoir des HS ( c'est d'ailleurs un problème pour mon CdE car sur 4 collègues de français, 2 sont en TP 'parental' , moi en TP 'confort' et donc 1 seule pour prendre les HS...j'ai eu peur que mon 15/18e ne soit modifié voire supprimé )

Cette année, j'ai 5 classes ( latin+ français) donc autant que lorsque j'étais à 100% il y a qqs années, alors 4h de plus :shock:

Ne vous leurrez pas...c'est une idée lancée qui n'est pas arrêtée...savoir si dans les 4h supp', ce seront 4h de cours ou 4h d'aide, ce sera bien secondaire et on ne nous demandera pas notre avis (eh non! y'aura pô de référendum!! ).

Dépoussiérez votre mémoire! A la dernière élection, il avait dit que les enseignants auraient une augmentation de salaire en compensation de l'effort demandé à l'EN avec les suppressions de postes. Qui a eu une augmentation de salaire?? (mis à part les néo-tit')

V.Marchais a écrit:

Audrey a écrit:
Non, vraiment, il faut se fédérer en un parti, pour lequel évidemment tous les membres et sympathisants donneraient leur voix au premier tour. C'est ça, et seulement ça, qui peut faire peur.

J'ai une grave question.

On fait quoi si on est élus ?

Ben tu deviens ministre... Ou présidente si tu veux... Ça te tente pas? Lol

Jane a écrit:
S'il veut qu'on bosse 22h/semaine, je suis d'accord à une condition: on garde notre service de cours à 18h et on nous occupe 1h par jour à des tâches annexes: réception des parents, réunions diverses et variées, remplissage du cahier de texte,et ce avec des indemnités en contrepartie.
Comment, on le fait déjà ? ah mince... ben réclamons quand même des indemnités ! :colere: :censure:

Pour ma part, avant de faire modifier les textes, je commencerais par me poser quelques questions sur les raisons de la multiplication de ces "tâches annexes", et surtout sur leur utilité réelle...

yseult a écrit:Ne vous leurrez pas...c'est une idée lancée qui n'est pas arrêtée...savoir si dans les 4h supp', ce seront 4h de cours ou 4h d'aide, ce sera bien secondaire et on ne nous demandera pas notre avis (eh non! y'aura pô de référendum!! ).

Dépoussiérez votre mémoire! A la dernière élection, il avait dit que les enseignants auraient une augmentation de salaire en compensation de l'effort demandé à l'EN avec les suppressions de postes. Qui a eu une augmentation de salaire?? (mis à part les néo-tit')

En échange d'une énorme augmentation de leur service durant leur année de stagiaire

yseult a écrit:Ne vous leurrez pas...c'est une idée lancée qui n'est pas arrêtée...savoir si dans les 4h supp', ce seront 4h de cours ou 4h d'aide, ce sera bien secondaire et on ne nous demandera pas notre avis (eh non! y'aura pô de référendum!! ).

Dépoussiérez votre mémoire! A la dernière élection, il avait dit que les enseignants auraient une augmentation de salaire en compensation de l'effort demandé à l'EN avec les suppressions de postes. Qui a eu une augmentation de salaire?? (mis à part les néo-tit')

Exactement. La méthode sarkozyenne consistant à avancer par coups de boutoir a souvent réussi en politique intérieure et échoué dans les relations internationales

Et bien il y a beaucoup de collègues qui vont se retrouver à travailler pareil (ou plus) pour gagner moins. Parce que si leurs heures sup sont intégrées à leur service, ils ne vont pas être gagnants...

Quand au cas des doc, ca nous mettrait le service à plus de 36h00 de présence, et 44 de service total. Mais comme on parlait de supprimer les heures de service extérieur au prétexte que tout se fait par le net désormais, pour les transformer en heures de présence élèves, ah, bah, touchez à rien on va finir par faire nos 36h00 de présence sans être payés plus.

J'ai pas tout lu mais :

1) ce qu'insinue notre cher président, c'est que les profs bossent actuellement peu. Je ne sais pas si c'est avec un tel mépris qu'il pourra "restaurer l'autorité des professeurs", promesse qu'il a déjà faite il y a 5 ans... vu la dégradation dans ce domaine durant ces 5 années, je lui conseillerais de changer de refrain. Il faudrait peut-être rappeler que les profs ne sont jamais passés aux 35h, eux : le temps de travail des profs n'a jamais diminué depuis 1950, on peut même dire qu'il a augmenté (tâches annexes, élèves plus difficiles, diminution des horaires, diminution des vacances... et oui, déjà, etc.)

2) Il y a 5 ans, il promettait aussi de nous augmenter. On attend toujours. Par ailleurs, 2 mois de salaire de plus, ça ferait effet combien de temps ? Si les salaires ne sont pas ré-indexés sur l'inflation, les 2 mois supplémentaires seront vite effacés. Rappelons que les profs ont perdu de l'ordre de 25% de leurs revenus en 30 ans. Qu'il commence d'abord par nous rendre ce qui a été perdu sans contreparties, on verra ensuite si on peut discuter.

3) C'est bien mal comprendre notre métier que de croire qu'on serait prêts à le dénaturer (car comment assumer une telle charge de travail ?) pour 3 francs 6 sous. Si j'avais voulu du fric, j'aurais choisi un autre job, moi ce que je veux, c'est pouvoir faire mon métier dans de bonnes conditions. Je pense qu'on est majoritaires dans ce cas. (je précise que ça n'empêche pas de réclamer d'être payé correctement, mais pas avec comme contrepartie de ne plus pouvoir faire notre job correctement).

Hope a écrit:Ca me donne de violentes pulsions de reconversion, ce sujet...

Oh ça va, tu le prends assez bien. Moi ce sujet me donne de violentes pulsions meurtrières. :boxe: :marteau: :mitrailler:

Aurore a écrit:

Jane a écrit:
S'il veut qu'on bosse 22h/semaine, je suis d'accord à une condition: on garde notre service de cours à 18h et on nous occupe 1h par jour à des tâches annexes: réception des parents, réunions diverses et variées, remplissage du cahier de texte,et ce avec des indemnités en contrepartie.
Comment, on le fait déjà ? ah mince... ben réclamons quand même des indemnités ! :colere: :censure:

Pour ma part, avant de faire modifier les textes, je commencerais par me poser quelques questions sur les raisons de la multiplication de ces "tâches annexes", et surtout sur leur utilité réelle...

Réunions, ok, on demande l'intérêt (parce qu'on a beau chercher... )
Cahier de texte et réception des parents, c'est obligatoire, non ?

Mes collègues parlaient de cette mesure ce matin. Les naïfs liaient l'histoire des bureaux et celle de l'augmentation du temps de présence : "Bon, ça va, comme c'est pas demain la veille qu'on aura des bureaux, on ne risque rien !"... Ils m'ont traitée de pessimiste quand j'ai dit qu'on pouvait très bien tenir la seconde promesse sans la première.

Et puis bon... des bureaux, c'est pas un peu trop de luxe pour ces feignasses de profs ? Une salle de perm, à côté de celle des gamins tant qu'à faire pour qu'ils surveillent les mômes par la même occasion, et tout le monde est content...

https://www.facebook.com/questions/332207266799286/?qa_ref=qd

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Suis pas sur facebook.

Jane a écrit:

Aurore a écrit:

Jane a écrit:
S'il veut qu'on bosse 22h/semaine, je suis d'accord à une condition: on garde notre service de cours à 18h et on nous occupe 1h par jour à des tâches annexes: réception des parents, réunions diverses et variées, remplissage du cahier de texte,et ce avec des indemnités en contrepartie.
Comment, on le fait déjà ? ah mince... ben réclamons quand même des indemnités ! :colere: :censure:

Pour ma part, avant de faire modifier les textes, je commencerais par me poser quelques questions sur les raisons de la multiplication de ces "tâches annexes", et surtout sur leur utilité réelle...

Réunions, ok, on demande l'intérêt (parce qu'on a beau chercher... )
Cahier de texte et réception des parents, c'est obligatoire, non ?

Actuellement, on est d'ailleurs obligés de les recevoir, sans précision, donc souvent tard le soir. Si on a des heures de bureau, si ça se trouve, on en sera enfin débarrassés.

cath5660 a écrit:Suis pas sur facebook.

Tu ne perds rien, il y a un petit rigolo qui écrit qu'il vaudrait mieux que l'on s'occupe de nos cours que de nos vacances, no comment!

Tout à déjà été dit...Je suis à 80% dans un lycée où je fais cours dans des salles de "vacances ": des bungalows, éloignés de l'établissement principal, sans toilettes , des volets qui ne se ferment quasi plus, un vidéoprojecteur pour deux classes utilisable quand les plombs ne sautent pas, aucun ordi , ni là, ni pour l'enseignement général du lycée pro..
Alors j'en rêve de nos petits espaces de travail pour exécuter nos 35 heures sur place....
Le travail avec les élèves, c'est le bonheur: les CAP , j'ai dû les "mater" pendant 1 an, aujourd'hui , c'est mieux... Avec mes seconde bac pro, je ne me retourne pas : boulettes de papier qui volent, bavardages, refus de travailler, de lire: "j'men fous" "ça sert à rien " "j'ai pas le temps""A quoi ça sert de réfléchir" "j'écris pas" , j'ai tout dans ma tête" ,refus de partir en voyage pédagogique (si si!), un beau projet mis en place sur mon temps libre puisque nous n'avons plus d'heures pour cela...
Je remplis les heures de colle, je multiplie les rendez-vous de parents pour les fortes têtes, je signale à l'infirmière les élèves qui fument le hakik, je visionne des vidéos du lycée pour reconnaitre les voleurs au pied de biche, je me réunis en urgence avec les collègues, je fais porte ouverte pour les stagiaires un peu perdues, des élèves restent à discuter, untel me parle de son enfance maltraitée, l'autre de sa soeur en iME, un dernier d'un père absent..
rho je suis disciplinée , je remplis bien mon cahier de texte..Je passe un temps fou à monter des séquences et être au plus près de leurs préoccupations. Et la correction individalisée avec consignes de remédiation : 20mn par copie...

C'est vrai , il faut que je travaille plus, quelle feignasse je fais.. $*

Avant d'être prof, pendant 10 ans, j'ai travaillé dans le privé tout en travaillant mon concours : serveuse, démonstratrice chez calor: je repassais devant les gens chez carr., j'ai vendu en patisserie boulangerie chocolaterie, j'ai ramassé des tomates sous serres, etc. J'en faisais des heures , payées au smic et pourtant je profitais davantage des mes moments de loisirs, de mes week-end, j'avais l'esprit LIBRE.

iphigénie a écrit:

Ok, en ce moment je suis limite débordée parce que les copies s'accumulent sur mon bureau et que d'autres vont arriver, mais en même temps, je les corrige au calme chez moi, avec ma tasse de thé, et donc la possibilité de faire autre chose quand j'en ai marre.

donc ce n'est pas du travail? Tu peux le faire le dimanche ou la nuit, donc ça ne compte pas, c'est ça?
Eh bien avec des raisonnements comme ça, on est mal barrés!
Et pendant ce temps dans l'entreprise on réfléchit au télé-travail......


ps chez nous dans les enseignements pro, un jeune cadre reconverti de la grande distribution est arrivé il y a quelques années en proclamant que par rapport aux heures des commerciaux, nos 18 heures étaient ridicules: il a donc pris 12 heures sup: au cours du deuxième mois, il est parti en dépression :lol: (c'est pas beau de se moquer, mais des fois on le cherche....).Aujourd'hui il fait 18 heures. Et du sport pour se détendre.....

12 heures, c'est peut être abusé, certes, mais un peu plus d'heures, c'est faisable. Je ne sais pas si "on est mal barrés" mais comme il fut dit lors d'une intervention de Sarkosy: "Travailler n'est pas un gros mot".....

tibhoo a écrit:

iphigénie a écrit:

Ok, en ce moment je suis limite débordée parce que les copies s'accumulent sur mon bureau et que d'autres vont arriver, mais en même temps, je les corrige au calme chez moi, avec ma tasse de thé, et donc la possibilité de faire autre chose quand j'en ai marre.

donc ce n'est pas du travail? Tu peux le faire le dimanche ou la nuit, donc ça ne compte pas, c'est ça? Eh bien avec des raisonnements comme ça, on est mal barrés! Et pendant ce temps dans l'entreprise on réfléchit au télé-travail...... ps chez nous dans les enseignements pro, un jeune cadre reconverti de la grande distribution est arrivé il y a quelques années en proclamant que par rapport aux heures des commerciaux, nos 18 heures étaient ridicules: il a donc pris 12 heures sup: au cours du deuxième mois, il est parti en dépression :lol: (c'est pas beau de se moquer, mais des fois on le cherche....).Aujourd'hui il fait 18 heures. Et du sport pour se détendre.....

12 heures, c'est peut être abusé, certes, mais un peu plus d'heures, c'est faisable. Je ne sais pas si "on est mal barrés" mais comme il fut dit lors d'une intervention de Sarkosy: "Travailler n'est pas un gros mot".....

Pas pour moi.

Ni pour moi.

lilypims a écrit:

tibhoo a écrit:

12 heures, c'est peut être abusé, certes, mais un peu plus d'heures, c'est faisable. Je ne sais pas si "on est mal barrés" mais comme il fut dit lors d'une intervention de Sarkosy: "Travailler n'est pas un gros mot".....

Pas pour moi.

30 heures, face à es élèves sagement assis et intéressés (certaines classes de lycée, les groupe de TD à l'université, les classes prépa) : là c'est possible, à condition d'avoir les cours (en prépa ça demande un travail énorme)

1 seule heure devant une classe lambda de collège de de lycée pro, c'est déjà très difficile à côté. Et si différent.

tibhoo a écrit:

iphigénie a écrit:

Ok, en ce moment je suis limite débordée parce que les copies s'accumulent sur mon bureau et que d'autres vont arriver, mais en même temps, je les corrige au calme chez moi, avec ma tasse de thé, et donc la possibilité de faire autre chose quand j'en ai marre.

donc ce n'est pas du travail? Tu peux le faire le dimanche ou la nuit, donc ça ne compte pas, c'est ça? Eh bien avec des raisonnements comme ça, on est mal barrés! Et pendant ce temps dans l'entreprise on réfléchit au télé-travail...... ps chez nous dans les enseignements pro, un jeune cadre reconverti de la grande distribution est arrivé il y a quelques années en proclamant que par rapport aux heures des commerciaux, nos 18 heures étaient ridicules: il a donc pris 12 heures sup: au cours du deuxième mois, il est parti en dépression :lol: (c'est pas beau de se moquer, mais des fois on le cherche....).Aujourd'hui il fait 18 heures. Et du sport pour se détendre.....

12 heures, c'est peut être abusé, certes, mais un peu plus d'heures, c'est faisable. Je ne sais pas si "on est mal barrés" mais comme il fut dit lors d'une intervention de Sarkosy: "Travailler n'est pas un gros mot".....

Tu sous-entends par là que nous nous la coulons douce?

Travailler n'est pas un gros mot

travailler mal, oui, surtout juste pour faire du fric: ce n'est pas ma conception du métier de prof.
Si on veut travailler plus, on peut toujours travailler à approfondir ce que l'on fait, le faire bien , le faire mieux: il y a toujours à faire. On est en principe attaché à la qualité de ce qu'on fait, pas à la quantité: on ne produit rien, si ce n'est de la connaissance.