- florestanGrand sage
J'enseigne l'allemand depuis 19 ans déjà et force est de reconnaître que le nombre d'élèves apprenant cette langue ne cesse de décroître. Les suppressions de postes se succèdent. L'association anglais/espagnol est la norme. Comment expliquez vous cet état de fait qui s'amplifie? Qu'observez vous dans vos établissements? Quelles langues étudient vos enfants? Pourquoi de désaveu?
Une logique de "rationalisation", c'est à dire de facilité pour la réalisation des emplois du temps , la constitution des groupes est-elle à la base de ce phénomène où s'agit-il d'une cause plus profonde, une uniformisation de notre mode d'appréhension du monde par des langues dominantes.
Malgré nos interventions en primaire, nos actions dans le secondaire(échanges, voyages , projets de mobilité longs comme les échanges Sauzay ou Voltaire) bref malgré une forte implication, nous autres professeurs d'allemand sommes les observateurs impuissants d'une désaffection qui semble inéluctable. Quelle est votre opinion sur ce sujet?
Une logique de "rationalisation", c'est à dire de facilité pour la réalisation des emplois du temps , la constitution des groupes est-elle à la base de ce phénomène où s'agit-il d'une cause plus profonde, une uniformisation de notre mode d'appréhension du monde par des langues dominantes.
Malgré nos interventions en primaire, nos actions dans le secondaire(échanges, voyages , projets de mobilité longs comme les échanges Sauzay ou Voltaire) bref malgré une forte implication, nous autres professeurs d'allemand sommes les observateurs impuissants d'une désaffection qui semble inéluctable. Quelle est votre opinion sur ce sujet?
- AudreyOracle
Peut-être parce que les Allemands eux-mêmes ne prennent plus la peine de défendre leur langue et s'anglicisent depuis belle lurette?
Voilà le sentiment que j'en ai, franco-allemande que je suis...
Et puis faut avouer que la culture germanique n'est malheureusement pas aussi top glam que Bieber, Twilight et compagnie...
Voilà le sentiment que j'en ai, franco-allemande que je suis...
Et puis faut avouer que la culture germanique n'est malheureusement pas aussi top glam que Bieber, Twilight et compagnie...
- JohnMédiateur
L'allemand est une langue trop compliquée par rapport à l'anglais, et les Allemands eux-mêmes trouvent plus logique de parler anglais avec des étrangers qu'allemand... De plus, l'espagnol et l'anglais permettent de parler avec un nombre incalculable d'étrangers, contrairement à l'allemand.
Dans ces conditions, pas étonnant que l'anglais et l'espagnol soient préférés.
Dans ces conditions, pas étonnant que l'anglais et l'espagnol soient préférés.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- caroletteNeoprof expérimenté
Ici, l'IA est germaniste, et on m'a imposé un stage d'allemand il y a deux ans, puis l'an dernier (j'ai 38 ans, et n'ai pas parlé allemand depuis 18 ans, et j'étais très très loin de parler couramment).
Objectif : enseigner l'anglais et l'allemand à l'école primaire, promouvoir l'allemand.
Les CM2, qui ont le niveau A1 à passer en fin d'année en anglais, se retrouvent avec 1h d'anglais, et 30 minutes d'allemand par semaine. Heureusement pour nous, une assistante a été nommée, et intervient sur toutes les classes du CE1 au CM2, 30 à 45 minutes par semaine.
Objectif : enseigner l'anglais et l'allemand à l'école primaire, promouvoir l'allemand.
Les CM2, qui ont le niveau A1 à passer en fin d'année en anglais, se retrouvent avec 1h d'anglais, et 30 minutes d'allemand par semaine. Heureusement pour nous, une assistante a été nommée, et intervient sur toutes les classes du CE1 au CM2, 30 à 45 minutes par semaine.
- MrBrightsideEmpereur
Moi j'adore l'allemand et je regrette toujours d'avoir du le laisser de côté
Etablir une gradation dans la difficulté des langues n'est pas à mon avis très intéressant [d'autant que la facilité de l'anglais est toute relative hein (ou alors j'ai juste les pires élèves du monde.)]
Non, je penche moi aussi plutôt vers l'invasion culturelle anglo-hispanique (parce que bon, quand même... Enrique Iglesias graou :lol: (remarque en Allemagne ils ont le petit Clueso, yum yum). Et bien sûr l'argument parental du "ça ne te servira à rien, personne ne le parle."
Etablir une gradation dans la difficulté des langues n'est pas à mon avis très intéressant [d'autant que la facilité de l'anglais est toute relative hein (ou alors j'ai juste les pires élèves du monde.)]
Non, je penche moi aussi plutôt vers l'invasion culturelle anglo-hispanique (parce que bon, quand même... Enrique Iglesias graou :lol: (remarque en Allemagne ils ont le petit Clueso, yum yum). Et bien sûr l'argument parental du "ça ne te servira à rien, personne ne le parle."
- ProvenceEnchanteur
Et puis l'allemand, c'est diiiiffiiiiciiiile! Alors que l'espagnol, c'est faciiile! Il suffit d'écouter trois chansons de manu Chao et hop, on est bilingue! C'est du moins ce que doivent se dire nos chers petits. Je constate que mes effectifs de latin suivent généralement ceux d'allemand: un gros effectif de germanistes annonce généralement un gros effectif de latinistes. Ces deux matières sont généralement choisies par des élèves suivis à la maison, pas réfractaires au moindre effort.
L'argument que j'entends souvent aussi est le suivant: on parle espagnol dans plus de pays que l'allemand. Oui, mais l'Autriche, c'est tout de même moins loin que le Chili...
Bref, tout ça me déprime...
L'argument que j'entends souvent aussi est le suivant: on parle espagnol dans plus de pays que l'allemand. Oui, mais l'Autriche, c'est tout de même moins loin que le Chili...
Bref, tout ça me déprime...
- AemiliaExpert
L'Espagnol, ça peut servir quand on part en vacances en Espagne... j'ai halluciné dernièrement en lisant les lettres de mes élèves (petit collège très rural) pour leurs correspondants : j'en ai la moitié qui disent rêver de visiter/d'aller vivre en Espagne ou au Portugal parce "c'est un pays magnifique" "il y a de belles filles" "il fait chaud" "il y a la mer" etc.
- AudreyOracle
Ouais, mais si tu savais le nombre de gamins qui ont déjà passé des vacances en espagne..ou qui ont des origines ibères... alors que l'allemagne, ben euh... j'en connais peu qui l'ont vue autrement que depuis la tour géante d'Europa Park!
- RoninMonarque
Oui mais en Allemagne il y a de grosses saucisses et de la bonne bière, ok je sors.
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- SpartacusNiveau 8
Comme m'avait dit un collègue :
"Les élèves qui font latin allemand et russe ne sont pas les mêmes que ceux qui font anglais et espagnol."
Avec la massification, c'est le deuxième type d'élèves qui augmente.
Et puis l'allemand, c'est quand même la langue des nazis... Pas très vendeur tout ça... :lol:
"Les élèves qui font latin allemand et russe ne sont pas les mêmes que ceux qui font anglais et espagnol."
Avec la massification, c'est le deuxième type d'élèves qui augmente.
Et puis l'allemand, c'est quand même la langue des nazis... Pas très vendeur tout ça... :lol:
- ProvenceEnchanteur
Aemilia a écrit:L'Espagnol, ça peut servir quand on part en vacances en Espagne... j'ai halluciné dernièrement en lisant les lettres de mes élèves (petit collège très rural) pour leurs correspondants : j'en ai la moitié qui disent rêver de visiter/d'aller vivre en Espagne ou au Portugal parce "c'est un pays magnifique" "il y a de belles filles" "il fait chaud" "il y a la mer" etc.
Attention, on prétend qu'on ne trouve la mer que près des côtes!
- AudreyOracle
Spartacus a écrit:Comme m'avait dit un collègue :
"Les élèves qui font latin allemand et russe ne sont pas les mêmes que ceux qui font anglais et espagnol."
Avec la massification, c'est le deuxième type d'élèves qui augmente.
Et puis l'allemand, c'est quand même la langue des nazis... Pas très vendeur tout ça... :lol:
Fort heureusement, même les gosses qui ne font pas allemand n'en sont pas réduits à penser ça...
Pour le coup, non, désolée, ce n'est pas une raison que j'ai déjà entendue de la bouche des élèves pour ne pas apprendre l'allemand...et encore heureux.
- JohnMédiateur
Je ne vois pas ce que ces phrases ont de choquant...Aemilia a écrit:L'Espagnol, ça peut servir quand on part en vacances en Espagne... j'ai halluciné dernièrement en lisant les lettres de mes élèves (petit collège très rural) pour leurs correspondants : j'en ai la moitié qui disent rêver de visiter/d'aller vivre en Espagne ou au Portugal parce "c'est un pays magnifique" "il y a de belles filles" "il fait chaud" "il y a la mer" etc.
Ils devraient dire qu'ils rêvent de visiter l'université de Coimbra et de rencontrer Jose Luis Zapatero pour lui poser des questions sur sa politique monétaire ?
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- DulcineaNiveau 9
Ce n'est pas faute d'avoir dit la vérité sur l'espagnol, dans les collèges où j'ai bossé... mais c'est clair, malgré un discours le plus objectif possible, franchement, je n'ai pas réussi à aider mes collègue d'allemand à recruter (mon objectif étant à l'époque de ne pas me retrouver avec 30 monstres affreux qui arrivent en cours d'espagnol en disant que c'est facile).
Les arguments avancés par John et Audrey me semblent effectivement exacts. Les allemands ont un gros défaut: ils parlent super bien l'anglais... et tuent par là même leur propre langue.
Les espagnols parlent très mal l'anglais et ont une véritable politique de défense et de promotion de la langue dont les francophones pourraient s'inspirer.
D'autre part, si on s'en tient à l'aspect pédagogique et si l'on regarde les sujets abordés dans certains manuels d'allemand (je parle de ceux des années 2000), il y a de quoi avoir peur!! On se croirait sur Arte!! Beaucoup de thèmes croisaient (je suis optimiste, je préfère parler au passé) les programmes d'HG, shoah, seconde guerre mondiale... dont les élèves sont gavés.
Alors que l'espagnol leur permet aussi de découvrir des pays dont on ne parle pas dans les autres matières ou à peine. Cela peut-être explique aussi en partie cette désaffection pour l'allemand et bien que ne parlant pas cette langue, je le regrette amèrement.
Mais alors, quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi il y a eu plus de postes à pourvoir à l'agreg d'allemand qu'à l'agreg d'espagnol? Est-ce politique?
Les arguments avancés par John et Audrey me semblent effectivement exacts. Les allemands ont un gros défaut: ils parlent super bien l'anglais... et tuent par là même leur propre langue.
Les espagnols parlent très mal l'anglais et ont une véritable politique de défense et de promotion de la langue dont les francophones pourraient s'inspirer.
D'autre part, si on s'en tient à l'aspect pédagogique et si l'on regarde les sujets abordés dans certains manuels d'allemand (je parle de ceux des années 2000), il y a de quoi avoir peur!! On se croirait sur Arte!! Beaucoup de thèmes croisaient (je suis optimiste, je préfère parler au passé) les programmes d'HG, shoah, seconde guerre mondiale... dont les élèves sont gavés.
Alors que l'espagnol leur permet aussi de découvrir des pays dont on ne parle pas dans les autres matières ou à peine. Cela peut-être explique aussi en partie cette désaffection pour l'allemand et bien que ne parlant pas cette langue, je le regrette amèrement.
Mais alors, quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi il y a eu plus de postes à pourvoir à l'agreg d'allemand qu'à l'agreg d'espagnol? Est-ce politique?
- caroletteNeoprof expérimenté
L'an dernier, nous avons demandé aux parents s'ils préféraient que leur enfant, en primaire, étudie l'anglais ou l'allemand. Nous avons eu beaucoup de "mais à quoi ça leur servira d'apprendre l'allemand ?", "avec l'anglais on se débrouille partout", "ici on est plus proche de l'Espagne ou de l'Italie", etc.
Ceux qui ont accepté, pour la plupart, sont partis dans l'optique : allemand=difficile=>"bonne" 6ème bilingue à l'arrivée au collège.
Il y a 25 ans c'était déjà comme ça : les "bons" élèves faisaient anglais-allemand-russe (comme moi ) ou allemand-anglais-latin-grec, et les autres anglais-espagnol. Les clichés ont la vie dure.
J'avais de très mauvais souvenirs de l'allemand au collège et au lycée (d'ailleurs je me suis rendu compte que je n'ai aucun souvenir de cours d'allemand de la 4ème à la 2nde), et je suis allée aux stages avec des pieds de plomb, mais finalement, c'était très intéressant (et transposable à l'anglais !).
L'allemand est peut-être plus facile à apprendre, parce que la prononciation est plus simple ; cela compte beaucoup dans les petites classes.
Ceux qui ont accepté, pour la plupart, sont partis dans l'optique : allemand=difficile=>"bonne" 6ème bilingue à l'arrivée au collège.
Il y a 25 ans c'était déjà comme ça : les "bons" élèves faisaient anglais-allemand-russe (comme moi ) ou allemand-anglais-latin-grec, et les autres anglais-espagnol. Les clichés ont la vie dure.
J'avais de très mauvais souvenirs de l'allemand au collège et au lycée (d'ailleurs je me suis rendu compte que je n'ai aucun souvenir de cours d'allemand de la 4ème à la 2nde), et je suis allée aux stages avec des pieds de plomb, mais finalement, c'était très intéressant (et transposable à l'anglais !).
L'allemand est peut-être plus facile à apprendre, parce que la prononciation est plus simple ; cela compte beaucoup dans les petites classes.
- MrBrightsideEmpereur
Bizarrement, la plupart de mes collègues anglicistes ont fait de l'allemand, souvent en LV2 et dans plusieurs cas en LV1... Je ne pense pas que caser l'anglais là dedans soit pertinant sachant que c'est une langue pour laquelle très peu d'élèves ont le choix.Spartacus a écrit:Comme m'avait dit un collègue :
"Les élèves qui font latin allemand et russe ne sont pas les mêmes que ceux qui font anglais et espagnol."
Dulcinea a écrit:
Les espagnols parlent très mal l'anglais et ont une véritable politique de défense et de promotion de la langue dont les francophones pourraient s'inspirer.
C'est pour ça que dans tous mes boulots d'été dans le tourisme, on avait juste envie d'égorger les espagnols (qui te prennent quand même pour le dernier des demeurés quand tu hablo pas quoi!) :lol:
- PiliGrand sage
J'avoue avoir une pensée pour les collègues d'allemand, je sais que les temps sont durs pour vous..
Alors on essaye de vous aider aussi parfois, par exemple, je me souviens de plusieurs fois avec les 5è, volontairement lors de l'heure d'initiation, je dressais un tableau peu flatteur de l'espagnol...
"ooooooh ce n'est pas si facile que ça en a l'air!! ...des faux amis...conjugaison difficile...beaucoup de verbes irréguliers... "
Alors on essaye de vous aider aussi parfois, par exemple, je me souviens de plusieurs fois avec les 5è, volontairement lors de l'heure d'initiation, je dressais un tableau peu flatteur de l'espagnol...
"ooooooh ce n'est pas si facile que ça en a l'air!! ...des faux amis...conjugaison difficile...beaucoup de verbes irréguliers... "
- AudreyOracle
Sauf que des verbes irréguliers, y en a plein en allemand aussi! lol
- PiliGrand sage
Je sais bien Audrey !... et des déclinaisons...mais voilà, pour attirer (ou pas ) les foules, c'est à nous d'orienter notre discours.
Je le fais pour le bien de tous en plus, moins d'effectifs en espagnol, et sauvegarde des heures en allemand !
Je le fais pour le bien de tous en plus, moins d'effectifs en espagnol, et sauvegarde des heures en allemand !
- FilnydarNiveau 9
Dulcinea a écrit:
Mais alors, quelqu'un pourrait-il m'expliquer pourquoi il y a eu plus de postes à pourvoir à l'agreg d'allemand qu'à l'agreg d'espagnol?
Bêtement pragmatique je crois. Il reste encore moins de profs d'allemand que de germanistes. Là, je parle en usager du système, dont la fille n'a pas eu de prof d'allemand l'an dernier pendant trois mois parce qu'on ne trouvait pas de remplaçant.
- DhaiphiGrand sage
Une bonne (très bonne) connaissance de sa langue maternelle et de l'anglais, ce ne serait déjà pas mal.
Quant à en être réduit à faire de l'allemand et du latin pour être dans une bonne classe, c'est souvent une réalité mais une aberration.
Quant à en être réduit à faire de l'allemand et du latin pour être dans une bonne classe, c'est souvent une réalité mais une aberration.
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De toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure.
[Anatole France]
J'aime les regretteurs d'hier qui voudraient changer le sens des rivières et retrouver dans la lumière la beauté d'Ava Gardner.
[Alain Souchon]
- LoubdalouExpert
Dans mon bahut le chef a décidé de forcer toute une classe à faire latin, et toute une autre classe à faire allemand en bilangue. Mon collègue d'allemand galère comme un fou avec cette classe où c'est imposé...
Et il est clair qu'en 4°, mes effectifs d'hispanisants réunissant 2 classes sont généralement des groupes explosifs, avec tous les cas ensemble... Et en allemand mon collègue est tranquilou avec des choupi. Je suis jalouse, je l'avoue.
Mais il faut être honnête, l'espagnol, c'est tellement proche du français par rapport à l'allemand que le choix est rapide pour les paresseux, ou bien pour ceux qui ont des difficultés. Heureusement, les élèves doués ne choisissent pas tous allemands, parce que là, on assassinerait Mme Loubdalou !!!
Et il est clair qu'en 4°, mes effectifs d'hispanisants réunissant 2 classes sont généralement des groupes explosifs, avec tous les cas ensemble... Et en allemand mon collègue est tranquilou avec des choupi. Je suis jalouse, je l'avoue.
Mais il faut être honnête, l'espagnol, c'est tellement proche du français par rapport à l'allemand que le choix est rapide pour les paresseux, ou bien pour ceux qui ont des difficultés. Heureusement, les élèves doués ne choisissent pas tous allemands, parce que là, on assassinerait Mme Loubdalou !!!
- Rosam31Niveau 3
En "combat" depuis des années, force nous est de reconnaître que malgré de beaux efforts ministériels - programmes d'échanges, semaine franco allemande, etc-, et pédagogiques - programme de rénovation des langues, etc-, sans compter les "bi langues", les interventions du "Deutschmobil"...., les effectifs déclinent inexorablement...
Je pense qu'il y a plusieurs raisons à cette désaffection, qui est la même dans tout l'hexagone, sauf dans l'est, et qui correspond aussi à une détérioration des effectifs des romanistes outre-Rhin...
Dans le désordre, sans avoir de statistiques à annoncer, je verrais trois grands axes à ce déclin:
d'une part, les difficultés des apprenants à maîtriser leur propre langue; lorsque l'on peine quasiment à écrire son nom en sixième - du vécu...-, il semble évidemment difficile de se familiariser avec la langue de Goethe...Oui, le "niveau baisse". Non, ça ne s'arrange pas. Oui, les exigences de l'EN ne sont plus les mêmes qu'autrefois, et il semble évident que les parents n'osent plus faire faire une langue réputée "difficile" à leurs rejetons peinant déjà à parler et/ou écrire le français.
D'autre part, ces mêmes parents, à mon sens, cèdent aux sirènes des langues "tendance", persuadés que leurs têtes blondes seront caapables-et c'est paradoxal!!!!!!!!!!!!!- de maîtriser le cantonnais en cinq ans...C'est ridicule. Absurde. Mais c'est un fait.
Enfin, on assiste depuis une vingtaine d'années à l'essoufflement des "jumelages" et autres appariements qui ont fait le bonheur de l'après-guerre. Tout ce mouvement de réconciliation fraternelle, qui se faisait l'écho des amitiés politiques entre Adenauer et De Gaulle, puis de Kohl et Chirac, etc etc, a peu à peu disparu...Et même les superbes programmes "Voltaire" ou "Sauzay" ne peuvent remplacer les mouvements de fraternisations d'un village entier, ou les "habitus" d'une école qui, pendant plusieurs générations, correspondait avec un établissement d'outre-Rhin...Mon fiston est justement un de ces "bébés"-jumelage, issu d'une rencontre entre une prof d'allemand -pour vous servir- et...l'ancien "corres" de sa petite sör...:)-30 ans de Castres/Brême...
Voilà. Ajoutons à cela la désaffection touristique des Français pour ce pays qu'ils ne connaissent qu'à travers la bière et les saucisses, et puis ce que j'appelle l'effet "Grande Vadrouille", encore joyeusement repris par les Guignols cette semaine: l'Allemagne caricaturale, celle des cris et de l'autorité, la "Grande Allemagne" d'Adolf, qui gagne décide, domine, celle dont on se moque dans les pubs, celle qui est toujours là, tapie au creux des mémoires, prête à resurgir...On la jalouse et on la crains, je t'aime moi non plus...
Alors les milliers d'euros investis dans les programmes d'échanges ne changeront rien, et cette situation ubuesque perdurera, celle de deux pays qui "font l'Europe", qui alignent des centaines de programmes socio économiques et politiques communs, mais qui sont devenus, en deux décennies, incapables de parler la langue de l'Autre...
...et ne venez pas me dire que l'allemand "ne sert à rien": cette langue demeure la deuxième langue des marchés économiques-loin devant l'espagnol-, et les recruteurs s'arrachent les candidats germanistes...
Enfin moi, c'ke j'en dis...La semaine dernière, au bout de mes 16 ans de TZR, j'ai passé CPE, là, je devais passer le CAPES de lettres-j'ai la grippe, donc je suis clouée au lit, mais j'avais bossé un peu...-, et en 2007, j'ai présenté un "projet de communication" au MEN, puisque j'avais eu l'idée d'allier les savoir-faire de l'EN aux fonds d'investissement privés et à la logistique des collectivités locales et territoriales -nous avons eu des RV très enrichissants et une table-ronde chez Siemens-, mais tout est tombé à l'eau...
J'y crois encore, je suis d'aileurs en train d'écrire un essai sur le sujet; mais je demeure persuadée que tant qu'une politique gouvernementale "commune", justement, à l'image de ce qui se passe pour nos économies, ne se fera pas, et surtout que tant que l'image de l'Allemagne ne sera pas "médiatisée" différemment, rien ne se fera.
En bas un "vieux texte", datant de 2004 je crois.
Bis(es) bald...
Depuis quelques années, la langue allemande connaît une désaffection grandissante au sein de l’enseignement français. Les postes d’enseignants ferment les uns après les autres, les classes se vident de leurs effectifs, et ce malgré tous les efforts des professeurs et des pouvoirs publics pour promouvoir cette langue- engagements lors de la « semaine franco allemande », postes de « bilangue », classes européennes, mobilisation auprès des enseignants du primaire…Et cette situation est la même dans la France entière.
Le paradoxe de ce désengagement est que la langue allemande demeure la deuxième langue du marché du travail après l’anglais, que les partenariats économiques, politiques et culturels sont plus nombreux que jamais, et que l’apprentissage de cette langue réputée « difficile » est justement prôné par les orthophonistes, car l’allemand aurait la capacité de structurer l’esprit et d’aider les élèves en difficulté…
Notre région de Midi-Pyrénées se trouve à la pointe des partenariats économiques avec l’outre-Rhin, les industries et entreprises bi nationales et européennes faisant justement notre force. Airbus, EADS, Siemens…sont les fleurons de notre économie, et c’est bien dans un esprit de partenariat européen que nous pouvons envisager l’avenir.
Car la communication ne peut passer exclusivement par la langue dite « universelle », l’anglais. Pour comprendre « l’autre », il faut aussi savoir pénétrer l’esprit d’une nation, ses paradoxes, ses richesses secrètes. Pour adhérer à un projet commun, pour travailler main dans la main, et non pas en concurrence, il faut pouvoir être capable de déchiffrer les émotions et les blocages, de saisir toutes les subtilités culturelles de l’altérité et des différences.
C’est pourquoi un monde où l’universalité linguistique anglaise permettrait une communication lisse et définitive est totalement utopique. Preuve en est l’étude de plus en plus « tendance » des langues autrefois dites rares –chinois, russe…-, porteuses elles aussi d’un formidable potentiel. Les futurs salariés des grandes entreprises européennes, nos actuels élèves et/ou étudiants, ne peuvent donc pas faire l’économie de l’apprentissages des langues.
Cependant, c’est vers l’avenir européen que devraient porter nos efforts de synergie linguistique. Et c’est en ce sens que pourrait s’orienter une véritable « campagne de publicité et de presse » en faveur de la langue allemande, et, par extension, de l’Allemagne. Car, et c’est bien dommage, ce pays ne fait bien sûr pas partie des destinations de vacances favorites des Français ! Trop souvent, l’Allemagne a encore mauvaise presse. Les vieilles rancœurs ne sont pas loin, les poncifs de l’Allemand « perfectionniste » et du Français « laxiste » ont encore de beaux jours devant eux, même au sein de la « culture d’entreprise » …Ne parlons pas de « l’effet Grande Vadrouille », ce film repassant en boucle à la télévision française et faisant baigner des générations d’enfants et d’adolescents dans la certitude que l’allemand n’est qu’éructations stupides et violentes !
Car l’apprentissage d’une langue passe aussi par la transmission de savoirs et de paramètres culturels…L’Allemagne, par exemple, ce n’est pas seulement les déclinaisons, le nazisme et la fête de la bière ! Un jeune salarié qui aura entendu parler des Lumières, de la philosophie des idées de Fichte, de la musique de Mahler, des poèmes de Rilke, du mythe de la Lorelei, de la vision « protestante » du monde, aura une bien meilleure compréhension de ses interlocuteurs, sera moins porté à émettre des jugements à l’emporte pièce.
Ce qu’il conviendrait donc de faire, c’est de sensibiliser l’opinion, sous une forme visuelle et auditive, en offrant un véritable espace publicitaire à l’allemand. Pensons aux campagnes en faveur des destinations touristiques de l’Espagne (« L’Espagne, ça me gagne »…) ou de la Tunisie…Si l’Allemagne et la langue allemande s’affichaient sur les abris bus, les panneaux publicitaires, dans les encarts publicitaires des journaux, si des slogans passaient dans les radios- on pourrait là aussi imaginer de « cibler » les publics, en utilisant un langage « jeune » pour des radios comme NRJ ou Le Mouv…-, si des clips publicitaires étaient diffusés sur les chaînes de télévision, et tout cela dans un esprit non pas de propagande au sinistre souvenir, mais de modernité, d’humour, d’ouverture européenne, alors peut-être assisterions nous à un renversement des tendances…
En effet, si les parents d’élèves étaient véritablement sensibilisés par les médias, si les élèves, si sensibles à la « pub », étaient « matraqués » par cette idée phare, cela aurait sans nul doute un autre impact que toutes les réunions et manifestations en faveur de l’allemand que s’escriment à organiser, hélas souvent sans grand succès, les chefs d’établissements et les enseignants.
Ce qu’il conviendrait de faire, c’est de « casser » cette image négative de l’allemand comme langue difficile et élitiste. Tout simplement, l’apprentissage l’allemand devrait redevenir une « mode », comme cela a été le cas à une époque où fleurissaient les jumelages et partenariats entre municipalités et établissements scolaires, lorsque, portées par les accords de l’Elysée, la France et l’Allemagne avançaient dans l’esprit obligatoirement fraternel de l’après-guerre, ayant compris à l’époque tout le poids positif de l’entente linguistique et de la « fraternisation » des générations nouvelles.
Nous aimerions donc trouver des financements pour cette campagne publicitaire. Nous nous tenons à votre disposition pour un entretien plus précis, pour rencontrer des annonceurs, pour définir des objectifs et élaborer des stratégies de communication. Nous avons déjà quelques idées de « slogans » ou d’images à proposer…Différentes grandes entreprises mondiales et collectivités locales et territoriales ont déjà accepté de partager notre projet, que nous aimerions porter hors de l’intra muros de l’Education Nationale, à l’échelle européenne, afin que tous les efforts entrepris dans le cadre de la coopération franco-allemande- « projet du dialogue franco-allemand » lancé par l’IFRI et le CERFA, forum franco-allemand, OFAJ, etc…s’accompagnent aussi de retombées effectives jusque dans les cours d’écoles primaires et de collèges, comme l’a récemment souhaité notre Ministre.
Si ces projets se concrétisaient, alors notre région deviendrait peut-être celle où, pour la première fois depuis longtemps, les effectifs des classes d’allemand « remonteraient » ! Ce serait notre plus belle victoire, et la preuve flagrante que le monde de l’entreprise et de l’enseignement sont étroitement liés et destinés à un partenariat de plus en plus étroit.
Je pense qu'il y a plusieurs raisons à cette désaffection, qui est la même dans tout l'hexagone, sauf dans l'est, et qui correspond aussi à une détérioration des effectifs des romanistes outre-Rhin...
Dans le désordre, sans avoir de statistiques à annoncer, je verrais trois grands axes à ce déclin:
d'une part, les difficultés des apprenants à maîtriser leur propre langue; lorsque l'on peine quasiment à écrire son nom en sixième - du vécu...-, il semble évidemment difficile de se familiariser avec la langue de Goethe...Oui, le "niveau baisse". Non, ça ne s'arrange pas. Oui, les exigences de l'EN ne sont plus les mêmes qu'autrefois, et il semble évident que les parents n'osent plus faire faire une langue réputée "difficile" à leurs rejetons peinant déjà à parler et/ou écrire le français.
D'autre part, ces mêmes parents, à mon sens, cèdent aux sirènes des langues "tendance", persuadés que leurs têtes blondes seront caapables-et c'est paradoxal!!!!!!!!!!!!!- de maîtriser le cantonnais en cinq ans...C'est ridicule. Absurde. Mais c'est un fait.
Enfin, on assiste depuis une vingtaine d'années à l'essoufflement des "jumelages" et autres appariements qui ont fait le bonheur de l'après-guerre. Tout ce mouvement de réconciliation fraternelle, qui se faisait l'écho des amitiés politiques entre Adenauer et De Gaulle, puis de Kohl et Chirac, etc etc, a peu à peu disparu...Et même les superbes programmes "Voltaire" ou "Sauzay" ne peuvent remplacer les mouvements de fraternisations d'un village entier, ou les "habitus" d'une école qui, pendant plusieurs générations, correspondait avec un établissement d'outre-Rhin...Mon fiston est justement un de ces "bébés"-jumelage, issu d'une rencontre entre une prof d'allemand -pour vous servir- et...l'ancien "corres" de sa petite sör...:)-30 ans de Castres/Brême...
Voilà. Ajoutons à cela la désaffection touristique des Français pour ce pays qu'ils ne connaissent qu'à travers la bière et les saucisses, et puis ce que j'appelle l'effet "Grande Vadrouille", encore joyeusement repris par les Guignols cette semaine: l'Allemagne caricaturale, celle des cris et de l'autorité, la "Grande Allemagne" d'Adolf, qui gagne décide, domine, celle dont on se moque dans les pubs, celle qui est toujours là, tapie au creux des mémoires, prête à resurgir...On la jalouse et on la crains, je t'aime moi non plus...
Alors les milliers d'euros investis dans les programmes d'échanges ne changeront rien, et cette situation ubuesque perdurera, celle de deux pays qui "font l'Europe", qui alignent des centaines de programmes socio économiques et politiques communs, mais qui sont devenus, en deux décennies, incapables de parler la langue de l'Autre...
...et ne venez pas me dire que l'allemand "ne sert à rien": cette langue demeure la deuxième langue des marchés économiques-loin devant l'espagnol-, et les recruteurs s'arrachent les candidats germanistes...
Enfin moi, c'ke j'en dis...La semaine dernière, au bout de mes 16 ans de TZR, j'ai passé CPE, là, je devais passer le CAPES de lettres-j'ai la grippe, donc je suis clouée au lit, mais j'avais bossé un peu...-, et en 2007, j'ai présenté un "projet de communication" au MEN, puisque j'avais eu l'idée d'allier les savoir-faire de l'EN aux fonds d'investissement privés et à la logistique des collectivités locales et territoriales -nous avons eu des RV très enrichissants et une table-ronde chez Siemens-, mais tout est tombé à l'eau...
J'y crois encore, je suis d'aileurs en train d'écrire un essai sur le sujet; mais je demeure persuadée que tant qu'une politique gouvernementale "commune", justement, à l'image de ce qui se passe pour nos économies, ne se fera pas, et surtout que tant que l'image de l'Allemagne ne sera pas "médiatisée" différemment, rien ne se fera.
En bas un "vieux texte", datant de 2004 je crois.
Bis(es) bald...
PROJET DE CAMPAGNE EN FAVEUR DE L’ALLEMAND
Depuis quelques années, la langue allemande connaît une désaffection grandissante au sein de l’enseignement français. Les postes d’enseignants ferment les uns après les autres, les classes se vident de leurs effectifs, et ce malgré tous les efforts des professeurs et des pouvoirs publics pour promouvoir cette langue- engagements lors de la « semaine franco allemande », postes de « bilangue », classes européennes, mobilisation auprès des enseignants du primaire…Et cette situation est la même dans la France entière.
Le paradoxe de ce désengagement est que la langue allemande demeure la deuxième langue du marché du travail après l’anglais, que les partenariats économiques, politiques et culturels sont plus nombreux que jamais, et que l’apprentissage de cette langue réputée « difficile » est justement prôné par les orthophonistes, car l’allemand aurait la capacité de structurer l’esprit et d’aider les élèves en difficulté…
Notre région de Midi-Pyrénées se trouve à la pointe des partenariats économiques avec l’outre-Rhin, les industries et entreprises bi nationales et européennes faisant justement notre force. Airbus, EADS, Siemens…sont les fleurons de notre économie, et c’est bien dans un esprit de partenariat européen que nous pouvons envisager l’avenir.
Car la communication ne peut passer exclusivement par la langue dite « universelle », l’anglais. Pour comprendre « l’autre », il faut aussi savoir pénétrer l’esprit d’une nation, ses paradoxes, ses richesses secrètes. Pour adhérer à un projet commun, pour travailler main dans la main, et non pas en concurrence, il faut pouvoir être capable de déchiffrer les émotions et les blocages, de saisir toutes les subtilités culturelles de l’altérité et des différences.
C’est pourquoi un monde où l’universalité linguistique anglaise permettrait une communication lisse et définitive est totalement utopique. Preuve en est l’étude de plus en plus « tendance » des langues autrefois dites rares –chinois, russe…-, porteuses elles aussi d’un formidable potentiel. Les futurs salariés des grandes entreprises européennes, nos actuels élèves et/ou étudiants, ne peuvent donc pas faire l’économie de l’apprentissages des langues.
Cependant, c’est vers l’avenir européen que devraient porter nos efforts de synergie linguistique. Et c’est en ce sens que pourrait s’orienter une véritable « campagne de publicité et de presse » en faveur de la langue allemande, et, par extension, de l’Allemagne. Car, et c’est bien dommage, ce pays ne fait bien sûr pas partie des destinations de vacances favorites des Français ! Trop souvent, l’Allemagne a encore mauvaise presse. Les vieilles rancœurs ne sont pas loin, les poncifs de l’Allemand « perfectionniste » et du Français « laxiste » ont encore de beaux jours devant eux, même au sein de la « culture d’entreprise » …Ne parlons pas de « l’effet Grande Vadrouille », ce film repassant en boucle à la télévision française et faisant baigner des générations d’enfants et d’adolescents dans la certitude que l’allemand n’est qu’éructations stupides et violentes !
Car l’apprentissage d’une langue passe aussi par la transmission de savoirs et de paramètres culturels…L’Allemagne, par exemple, ce n’est pas seulement les déclinaisons, le nazisme et la fête de la bière ! Un jeune salarié qui aura entendu parler des Lumières, de la philosophie des idées de Fichte, de la musique de Mahler, des poèmes de Rilke, du mythe de la Lorelei, de la vision « protestante » du monde, aura une bien meilleure compréhension de ses interlocuteurs, sera moins porté à émettre des jugements à l’emporte pièce.
Ce qu’il conviendrait donc de faire, c’est de sensibiliser l’opinion, sous une forme visuelle et auditive, en offrant un véritable espace publicitaire à l’allemand. Pensons aux campagnes en faveur des destinations touristiques de l’Espagne (« L’Espagne, ça me gagne »…) ou de la Tunisie…Si l’Allemagne et la langue allemande s’affichaient sur les abris bus, les panneaux publicitaires, dans les encarts publicitaires des journaux, si des slogans passaient dans les radios- on pourrait là aussi imaginer de « cibler » les publics, en utilisant un langage « jeune » pour des radios comme NRJ ou Le Mouv…-, si des clips publicitaires étaient diffusés sur les chaînes de télévision, et tout cela dans un esprit non pas de propagande au sinistre souvenir, mais de modernité, d’humour, d’ouverture européenne, alors peut-être assisterions nous à un renversement des tendances…
En effet, si les parents d’élèves étaient véritablement sensibilisés par les médias, si les élèves, si sensibles à la « pub », étaient « matraqués » par cette idée phare, cela aurait sans nul doute un autre impact que toutes les réunions et manifestations en faveur de l’allemand que s’escriment à organiser, hélas souvent sans grand succès, les chefs d’établissements et les enseignants.
Ce qu’il conviendrait de faire, c’est de « casser » cette image négative de l’allemand comme langue difficile et élitiste. Tout simplement, l’apprentissage l’allemand devrait redevenir une « mode », comme cela a été le cas à une époque où fleurissaient les jumelages et partenariats entre municipalités et établissements scolaires, lorsque, portées par les accords de l’Elysée, la France et l’Allemagne avançaient dans l’esprit obligatoirement fraternel de l’après-guerre, ayant compris à l’époque tout le poids positif de l’entente linguistique et de la « fraternisation » des générations nouvelles.
Nous aimerions donc trouver des financements pour cette campagne publicitaire. Nous nous tenons à votre disposition pour un entretien plus précis, pour rencontrer des annonceurs, pour définir des objectifs et élaborer des stratégies de communication. Nous avons déjà quelques idées de « slogans » ou d’images à proposer…Différentes grandes entreprises mondiales et collectivités locales et territoriales ont déjà accepté de partager notre projet, que nous aimerions porter hors de l’intra muros de l’Education Nationale, à l’échelle européenne, afin que tous les efforts entrepris dans le cadre de la coopération franco-allemande- « projet du dialogue franco-allemand » lancé par l’IFRI et le CERFA, forum franco-allemand, OFAJ, etc…s’accompagnent aussi de retombées effectives jusque dans les cours d’écoles primaires et de collèges, comme l’a récemment souhaité notre Ministre.
Si ces projets se concrétisaient, alors notre région deviendrait peut-être celle où, pour la première fois depuis longtemps, les effectifs des classes d’allemand « remonteraient » ! Ce serait notre plus belle victoire, et la preuve flagrante que le monde de l’entreprise et de l’enseignement sont étroitement liés et destinés à un partenariat de plus en plus étroit.
_________________
Ma tête ce n'est pas après une manif pour tous, non, c'est juste après mon AT (accident de trajet) du 18 avril. Après 4 h de trajets, chute, double trauma facial-crânien, double fracture du nez, éclatement labial, écrasement du trijumeau, et j'en passe. Mes lunettes? En ce 7 juin, pas remboursées encore? Mon dossier médical déjà en cours? Pas validé, non, pensez, je ne suis pas COTOREP, alors je n'existe pas.
Sabine, 20 ans TZR.
- AudreyOracle
Le fait de mêler les entreprises privées à tout ça me gêne tout de même sérieusement aux entournures, désolée.....
- Rosam31Niveau 3
Sag warum?
Au contraire, l'idée est géniale, pas parce qu'elle était de moi-:)-, mais parce qu'on est au coeur des passerelles, du décloisonement dont l'EN a tant besoin, de cette école "hors les murs"...Y en a marre des "semaines franco allemandes" de janvier qui ne sont fréquentées que par les germanistes eux -mêmes, y en a marre de cette ambiance "ARTE"...
Les entreprises, c'est le" dehors", c'est la vie, c'est le monde du travail, et, surtout, c'est le coeur des "partenariats"...A Toulouse, nous avons AIRBUS, AIRBUS et ses ghettos, avec les Allemands d'uncôté, qui se fournissent chez "Heimat", le magasin génial où on trouve jusqu'au PQ allemand, et puis les enfants vont à l'école allemande, et les femmes de cadre s'ennuient.
And so what?
L'Europe se fera vraiment quand nous irons les uns vers les autres, dans tous les sens du terme! En acceptant de nous entraider, en utilisant les richesses des uns pour renflouer les caisses des autres, oui, je ne vois aucun mal à cela, mais de façon juste, positive. D'ailleurs mon "projet" avait suscité l'enthousiasme des divers partnenaires.
Au contraire, l'idée est géniale, pas parce qu'elle était de moi-:)-, mais parce qu'on est au coeur des passerelles, du décloisonement dont l'EN a tant besoin, de cette école "hors les murs"...Y en a marre des "semaines franco allemandes" de janvier qui ne sont fréquentées que par les germanistes eux -mêmes, y en a marre de cette ambiance "ARTE"...
Les entreprises, c'est le" dehors", c'est la vie, c'est le monde du travail, et, surtout, c'est le coeur des "partenariats"...A Toulouse, nous avons AIRBUS, AIRBUS et ses ghettos, avec les Allemands d'uncôté, qui se fournissent chez "Heimat", le magasin génial où on trouve jusqu'au PQ allemand, et puis les enfants vont à l'école allemande, et les femmes de cadre s'ennuient.
And so what?
L'Europe se fera vraiment quand nous irons les uns vers les autres, dans tous les sens du terme! En acceptant de nous entraider, en utilisant les richesses des uns pour renflouer les caisses des autres, oui, je ne vois aucun mal à cela, mais de façon juste, positive. D'ailleurs mon "projet" avait suscité l'enthousiasme des divers partnenaires.
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Ma tête ce n'est pas après une manif pour tous, non, c'est juste après mon AT (accident de trajet) du 18 avril. Après 4 h de trajets, chute, double trauma facial-crânien, double fracture du nez, éclatement labial, écrasement du trijumeau, et j'en passe. Mes lunettes? En ce 7 juin, pas remboursées encore? Mon dossier médical déjà en cours? Pas validé, non, pensez, je ne suis pas COTOREP, alors je n'existe pas.
Sabine, 20 ans TZR.
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