- doublecasquetteEnchanteur
PCR ? C'est la polymérase chain réaction.Mufab a écrit:Ah non, moi je garde le PCR.
- doublecasquetteEnchanteur
ou, aussi, protéine C réactive
- doublecasquetteEnchanteur
Y@nn a écrit:simonneau a écrit:Oui mais étant professeur stagiaire j'ai du mal à me figurer ce que l'on peut ou non faire en collège d'où la question initiale. Après pour la polémique sur la pédophilie je reconnais volontiers que ce n'était pas ce problème là que dénonçait Perrault mais je pense qu'à notre époque ce serait plus le fait que le chaperon se déshabille dans le lit qui étonnerait les élèves.
Le texte de Perrault ne parle certainement pas de pédophilie, mais il s'enrichit des différentes lectures que l'on peut en faire, y compris celle que l'on fait aujourd'h'ui à propos de la sexualité des jeunes filles. D'ailleurs, la moralité parle bien de loups doucereux qui suivent les jeunes filles jusque dans les ruelles (chambre où couchent les dames, dit Richelet). Si un élève y pense, ce qui ne serait pas étonnant, il faudra bien en parler. Or le fait est que mes élèves n'y pensent jamais. Ils ne voient nulle sexualité dans les contes. C'est peut-être aussi bien comme ça. Je ne vais quand même pas leur donner l'interprétation que Bettleheim fait de la pantoufle de verre dans cendrillon, non ?
Ça me fait justement penser que Bettleheim mettait en garde l'adulte qui imposait à l'enfant sa propre lecture, avec en jeu ses propres fantasmes qui ne sont nécessairement pas ceux de l'enfant. Enfin, il me semble. J'ai lu le livre il y a déjà un bon moment.
Ah ? Je croyais que la ruelle désignait ce qui est autour du lit ?
- MufabGrand Maître
Sur ce principe, j'ai du mal... Je n'aurais personnellement pas compris certains textes, je crois, sans certains commentaires de mes profs.illizia a écrit:
Mais sans doute, comme tu le dis, d'autres documents sont-ils tout aussi bien, voire mieux adaptés à cela, et surtout d'autres moments que le cours de littérature, là, je suis encore plus d'accord: s'il y a exploitation du conte, comme d'ailleurs de tout texte littéraire ou oeuvre d'art par les élèves pour éclairer des éléments de leur monde, cela s'opèrera par le simple fait d'offrir ces oeuvres à leur intelligence, pas par nos commentaires orientés, ou bien nous sortirions alors de notre rôle.
- MufabGrand Maître
doublecasquette a écrit:PCR ? C'est la polymérase chain réaction.Mufab a écrit:Ah non, moi je garde le PCR.
Non, c'est quand on écrit les devoirs, le soir, à l'arrache : relire le PCR, page tant à tant. Ils comprennent, eux. D'ailleurs Abraxas aussi, l'écrit ainsi.
- IphigénieProphète
très réactive, mêmeou, aussi, protéine C réactive
je résume: pour garder les PCR, on fuit le marquis, ou on prend le maquis ?
- illiziaEsprit éclairé
Non, je ne suis pas claire là, Mufab: je ne dis pas du tout que ce n'est pas à nous de commenter les textes, balayer les diverses interprétations qui peuvent en être faites (selon les niveaux), etc..., juste que leur utilisation plus psychologique et très individuelle (y reconnaître qqch que nous vivons ou avons vécu, voir y trouver des réponses à des douleurs personnelles bien réelles) n'est pas l'objet du cours.
En gros, en tant que prof, on donne le texte lire, puis à étudier selon un certain angle (ou plusieurs), ensuite ce que chaque élève (petit ou grand) en tire pour éclairer sa propre existence ne nous appartient plus...non?
En gros, en tant que prof, on donne le texte lire, puis à étudier selon un certain angle (ou plusieurs), ensuite ce que chaque élève (petit ou grand) en tire pour éclairer sa propre existence ne nous appartient plus...non?
- doublecasquetteEnchanteur
iphigénie a écrit:très réactive, mêmeou, aussi, protéine C réactive
je résume: pour garder les PCR, on fuit le marquis, ou on prend le maquis ?
:lol!:
- doublecasquetteEnchanteur
ou on pend le marquis ?
- AbraxasDoyen
doublecasquette a écrit:Ah ? Je croyais que la ruelle désignait ce qui est autour du lit ?
Oui — c'est l'espace entre le lit à baldaquin et la muraille — là où l'on planque l'amant pendant que le mari s'active dans le devoir conjugal avant de regagner sa chambre et laisser la dame en état liquoreux de seconde étreinte.
Heu… J'ai dû enfreindre un quelconque code de bonne conduite là…
Incapable de retenir ma langue…
- doublecasquetteEnchanteur
J'avais appris ça en lisant un texte où Ninon de Lenclos recevait "dans sa ruelle", quand j'étais môme (enfin un peu après le PCR)
- doublecasquetteEnchanteur
Les salons
La jeune femme précieuse reçoit chez elle, dans sa chambre : à l'époque, ce n'est pas considéré comme inconvenant. Elle est allongée, sur le lit, au milieu de la pièce. Les hommes et les femmes qui lui rendent visite sont assis autour d'elle, dans l'espace entre le lit et le mur. Chacun, selon son rang, est assis sur une chaise, un tabouret, ou sur le sol... On nomme cet espace où se tiennent les invités "la ruelle".
Cette habitude de recevoir chez soi un public choisi et de se distraire de cette façon se nommera "tenir" ou "faire" salon. Les salons de la préciosité sont nombreux. Ils se situent pour la plupart à Paris, et dans le même quartier. Les femmes de la haute société parisienne reçoivent dans leur hôtel particulier, l'après-midi ou en soirée, à tour de rôle, une fois par semaine. Tous les salons ne sont pas précieux, cependant. Il en existe où l'on s'amuse simplement, de façon plus libertine, comme celui de Ninon de L'Enclos, une courtisane réputée...
Dans les salons précieux, on joue à des jeux de société, on rédige des poèmes, on parle de philosophie, de science, de grammaire ou d'amour. Ce dernier sujet est très prisé.
- doublecasquetteEnchanteur
Description de la ruelle et du salon
Avant le XVIIIe siècle, le salon comme pièce de réception n’existe que dans les palais. Au XVIIe, c’est dans la «ruelle» (en fait, dans la chambre à coucher) que reçoit la maîtresse de maison allongée sur son lit, ou sur un lit de repos si elle dispose, comme Mme de Rambouillet, d’une chambre d’apparat. C’est à la suite et à l’imitation de l’hôtel de Rambouillet que se développent les principaux salons du siècle, ceux de Mme de Sablé, de la Grande Mademoiselle, de Mmes de La Fayette, du Plessis-Guénégaud, du Plessis-Bellière, Fouquet, de La Suze, chacun gardant son originalité en matière de décoration et d’occupations intellectuelles (maximes, portraits, poésie plus ou moins précieuse), et parfois ses tendances politiques ou religieuses. D’autres sont plus bourgeois. Presque tous sont touchés par la préciosité : le «calendrier des ruelles», qui indique les jours de réception, forme un répertoire des précieuses. Certaines ruelles sont de vrais lieux où l’on pratique la liberté de mœurs et de pensée, telles, à Paris, celle de Ninon de Lenclos. Certes, on y respecte un cérémonial frivole et on peut y entendre des vers doucereux. Mais les ruelles du XVIIe siècle ont favorisé l’émancipation de la femme, ont contribué à polir les mœurs, à affiner la langue, à enrichir la production littéraire, et ont préparé les grands salons philosophiques du XVIIIe siècle.
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- MufabGrand Maître
illizia a écrit:Non, je ne suis pas claire là, Mufab: je ne dis pas du tout que ce n'est pas à nous de commenter les textes, balayer les diverses interprétations qui peuvent en être faites (selon les niveaux), etc..., juste que leur utilisation plus psychologique et très individuelle (y reconnaître qqch que nous vivons ou avons vécu, voir y trouver des réponses à des douleurs personnelles bien réelles) n'est pas l'objet du cours.
En gros, en tant que prof, on donne le texte lire, puis à étudier selon un certain angle (ou plusieurs), ensuite ce que chaque élève (petit ou grand) en tire pour éclairer sa propre existence ne nous appartient plus...non?
Si, je comprends mieux.
Pourtant, dans les petites classes, on est souvent amené à illustrer un texte par des exemples pris dans la vie de tous les jours, dans la leur, dans la nôtre.
Par exemple, dans Gustave n'aime pas les carottes, il y a un passage où Gustave rêve qu'il est poursuivi par des carottes géantes, et se réveille juste à temps, avant d'être dévoré. Du coup, chacun qui le souhaitait, et même moi, avons raconté un cauchemar de poursuite, avant de s'apercevoir que nous avions tous cela en commun...
- Y@nnNiveau 9
Sur la ruelle (Richelet).
- IphigénieProphète
aïe aïe aïe: attention à la lecture d'Abraxas:lol:Par exemple, dans Gustave n'aime pas les carottes, il y a un passage où Gustave rêve qu'il est poursuivi par des carottes géantes, et se réveille juste à temps, avant d'être dévoré.
- MufabGrand Maître
iphigénie a écrit:aïe aïe aïe: attention à la lecture d'Abraxas:lol:Par exemple, dans Gustave n'aime pas les carottes, il y a un passage où Gustave rêve qu'il est poursuivi par des carottes géantes, et se réveille juste à temps, avant d'être dévoré.
- tita89Niveau 5
avec ma classe de cm1 cm2 nous avons lu avant les vacances le petit chaperon rouge et à la lecture de la ....
"MORALITÉ
On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles
Belles, bien faites, et gentilles8,
Font très mal d’écouter toute sorte de gens,
Et que ce n’est pas chose étrange,
S’il en est tant que le loup mange.
Je dis le loup, car tous les loups
Ne sont pas de la même sorte ;
Il en est d’une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux."
les enfants ont tout de suite compris la mise en garde .....
les langues se sont déliées tous avaient des exemples d'agressions à raconter.......
"MORALITÉ
On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles
Belles, bien faites, et gentilles8,
Font très mal d’écouter toute sorte de gens,
Et que ce n’est pas chose étrange,
S’il en est tant que le loup mange.
Je dis le loup, car tous les loups
Ne sont pas de la même sorte ;
Il en est d’une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais hélas ! qui ne sait que ces loups doucereux,
De tous les loups sont les plus dangereux."
les enfants ont tout de suite compris la mise en garde .....
les langues se sont déliées tous avaient des exemples d'agressions à raconter.......
- illiziaEsprit éclairé
Dévoré avec ou sans beurre? :abe:Mufab a écrit:iphigénie a écrit:aïe aïe aïe: attention à la lecture d'Abraxas:lol:Par exemple, dans Gustave n'aime pas les carottes, il y a un passage où Gustave rêve qu'il est poursuivi par des carottes géantes, et se réveille juste à temps, avant d'être dévoré.
- IphigénieProphète
c'est la carotte ou le bâton, c'est bien connu.
- doublecasquetteEnchanteur
Vu ! Merci.Y@nn a écrit:Sur la ruelle (Richelet).
- IphigénieProphète
En fait cette histoire, c'est un peu comme l'histoire du kiosque d'Umbeto Eco: en cherchant bien, on peut trouver dans les dimensions de n'importe quel kiosque à journaux les chiffres magiques que l'on croit voir dans les pyramides ,selon certaines interprétations savamment-ésotériques...
Le sexe est partout où on veut bien le voir, non?(si j'ose dire) :lol:
Le sexe est partout où on veut bien le voir, non?(si j'ose dire) :lol:
- doublecasquetteEnchanteur
Rhôôô !illizia a écrit:Dévoré avec ou sans beurre? :abe:Mufab a écrit:iphigénie a écrit:aïe aïe aïe: attention à la lecture d'Abraxas:lol:Par exemple, dans Gustave n'aime pas les carottes, il y a un passage où Gustave rêve qu'il est poursuivi par des carottes géantes, et se réveille juste à temps, avant d'être dévoré.
Ça va finir pire qu'en salle de garde.
Vous connaissez, "Charlotte et sa carotte" ?
- MufabGrand Maître
Voui, on a tous plus ou moins chanté ça dans notre jeunesse.
- CelebornEsprit sacré
iphigénie a écrit:
Le sexe est partout où on veut bien le voir, non?(si j'ose dire) :lol:
Disons que dans sa moralité, Perrault est très clair et qu'on n'a pas besoin de vouloir voir le sexe pour le voir.
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Pour y voir une mise en garde contre le fait d'aller dans le lit de la grand-mère, il faut quand même sacrément chercher, non ?
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