- Marie56Niveau 6
Ma question s'adresse plutôt aux profs de lettres (mais les profs des autres matières ont peut-être aussi un avis extérieur et ça m'intéresse !). Pensez-vous qu'enseigner le français est plus dur qu'enseigner une autre matière ? Je mets beaucoup de temps à préparer mes cours, à choisir mes textes, je me pose mille questions sur la méthode à adopter, je lis beaucoup de livres avant de sélectionner "le bon" (celui qui plaira à mes élèves, qui a un intérêt littéraire, qui correspond aux programmes, etc.).
Et puis, je trouve que notre discipline, qui est certes très riche et complexe, manque de véritable "identité" : il me semble que dans l'histoire récente, différentes idéologies ont influencé la façon dont on enseigne le français - et peut-être que dans 30 ou 50 ans, on aura un jugement très critique sur notre façon d'enseigner actuelle.
Je trouve aussi que les programmes cultivent le flou, que les inspecteurs ont des discours différents selon les académies, que ce qu'on nous enseigne à l'IUFM est en grande partie inappliquable, et que chaque prof fait à sa petite "sauce" bien personnelle... Bref que le français est une matière qui dépend énormément de la personnalité de l'enseignant (ce qui est sûrement vrai dans d'autres matières, mais bien plus dans la nôtre).
Et même dans la tête des élèves, j'ai l'impression que les objectifs du cours de français ne sont pas très clairs ; par rapport aux maths, aux langues, ou à l'histoire, les élèves pensent, à tort, "qu'il n'y a rien à apprendre en français, que ce n'est pas la peine de réviser"..
Que pensez-vous de tout cela ? Et selon vous, est-il possible, avec une certaine expérience, de ne pas "se torturer" en permanence l'esprit en étant prof de français ? je précise que je suis T1, et que ceci peut expliquer cela... J'aime beaucoup ma matière, j'adore lire, mais parfois je me dis que j'aurais mieux fait d'être prof de langue, que ça aurait été plus "carré" (je ne dis pas pour autant qu'être prof de langue est plus facile, mais il me semble qu'il y a moins matière à se "prendre la tête" dans la préparation des cours.)
Et puis, je trouve que notre discipline, qui est certes très riche et complexe, manque de véritable "identité" : il me semble que dans l'histoire récente, différentes idéologies ont influencé la façon dont on enseigne le français - et peut-être que dans 30 ou 50 ans, on aura un jugement très critique sur notre façon d'enseigner actuelle.
Je trouve aussi que les programmes cultivent le flou, que les inspecteurs ont des discours différents selon les académies, que ce qu'on nous enseigne à l'IUFM est en grande partie inappliquable, et que chaque prof fait à sa petite "sauce" bien personnelle... Bref que le français est une matière qui dépend énormément de la personnalité de l'enseignant (ce qui est sûrement vrai dans d'autres matières, mais bien plus dans la nôtre).
Et même dans la tête des élèves, j'ai l'impression que les objectifs du cours de français ne sont pas très clairs ; par rapport aux maths, aux langues, ou à l'histoire, les élèves pensent, à tort, "qu'il n'y a rien à apprendre en français, que ce n'est pas la peine de réviser"..
Que pensez-vous de tout cela ? Et selon vous, est-il possible, avec une certaine expérience, de ne pas "se torturer" en permanence l'esprit en étant prof de français ? je précise que je suis T1, et que ceci peut expliquer cela... J'aime beaucoup ma matière, j'adore lire, mais parfois je me dis que j'aurais mieux fait d'être prof de langue, que ça aurait été plus "carré" (je ne dis pas pour autant qu'être prof de langue est plus facile, mais il me semble qu'il y a moins matière à se "prendre la tête" dans la préparation des cours.)
- hophophopSage
Clairement, pour moi : oui, le français c'est tellement une matière protéiforme qu'il faut vraiment trouver sa voie et la maturité est sans doute nécessaire pour parvenir à être un vrai bon prof de français.
Et contrairement à d'autres disciplines, c'est quasi impossible de suivre un manuel...
Et contrairement à d'autres disciplines, c'est quasi impossible de suivre un manuel...
- Marie56Niveau 6
oui, je suis d'accord... Mais comment gagner rapidement en maturité ? A partir de combien d'années d'enseignement t'es-tu sentie à l'aise dans ta matière ?
- SaraswatiNeoprof expérimenté
Ça fait 8 ans que j'enseigne et je commence seulement à me sentir à l'aise dans certains chapitres, que je maîtrise bien, où je me dis que j'ai fait une bonne progression.
Je sais que ça marche quand les cours s'enchaînent rapidement. Quand ça traîne trop en longueur c'est que je n'ai pas bien préparé et que mon objectif de séance n'était pas clair.
Mais j'ai été TZR 5 ans, alors ce n'était pas facile de s'adapter, de prendre une séquence en cours de route, de changer tout le temps de manuel, de méthode, etc.
Je sais que ça marche quand les cours s'enchaînent rapidement. Quand ça traîne trop en longueur c'est que je n'ai pas bien préparé et que mon objectif de séance n'était pas clair.
Mais j'ai été TZR 5 ans, alors ce n'était pas facile de s'adapter, de prendre une séquence en cours de route, de changer tout le temps de manuel, de méthode, etc.
- miss sophieExpert spécialisé
Clairement, en collège en tout cas, prof de français demande plus de temps de travail que les autres disciplines. Je peux l'affirmer car : ma mère enseignait le français ET l'anglais ; j'ai une collègue d'espagnol qui enseignait auparavant le français ; j'enseigne le français et mon conjoint la physique-chimie ; j'ai beaucoup d'amis profs de français qui comme moi sont débordés ; j'écoute mes collègues d'autres matières parler de leur travail et de leurs week-ends... et c'est sans appel, à sérieux égal, le français demande infiniment plus de temps de correction, au moins.
Après il y a les choses qu'on n'est pas obligés de faire mais qui viennent souvent s'ajouter : des projets divers et variés (collège au cinéma, défi lecture, printemps des poètes, rencontres théâtrales...) ; la charge de professeur principal qui nous incombe puisqu'on a beaucoup d'heures avec les élèves...
Personnellement cela fait dix ans que j'exerce ce métier que j'adore, je n'en changerais pour rien au monde, mais je sature des semaines de 45 heures et je commence à me demander si aujourd'hui, professeur (certifié) de français en collège est un métier qui peut raisonnablement s'exercer à plein temps, à la fois en remplissant toutes les exigences du programme et du suivi des élèves ET en ayant une vie privée à côté...
Je ne te rassure pas, là, hein ?
Après il y a les choses qu'on n'est pas obligés de faire mais qui viennent souvent s'ajouter : des projets divers et variés (collège au cinéma, défi lecture, printemps des poètes, rencontres théâtrales...) ; la charge de professeur principal qui nous incombe puisqu'on a beaucoup d'heures avec les élèves...
Personnellement cela fait dix ans que j'exerce ce métier que j'adore, je n'en changerais pour rien au monde, mais je sature des semaines de 45 heures et je commence à me demander si aujourd'hui, professeur (certifié) de français en collège est un métier qui peut raisonnablement s'exercer à plein temps, à la fois en remplissant toutes les exigences du programme et du suivi des élèves ET en ayant une vie privée à côté...
Je ne te rassure pas, là, hein ?
- retraitéeDoyen
miss sophie a écrit:Clairement, en collège en tout cas, prof de français demande plus de temps de travail que les autres disciplines. Je peux l'affirmer car : ma mère enseignait le français ET l'anglais ; j'ai une collègue d'espagnol qui enseignait auparavant le français ; j'enseigne le français et mon conjoint la physique-chimie ; j'ai beaucoup d'amis profs de français qui comme moi sont débordés ; j'écoute mes collègues d'autres matières parler de leur travail et de leurs week-ends... et c'est sans appel, à sérieux égal, le français demande infiniment plus de temps de correction, au moins.
Après il y a les choses qu'on n'est pas obligés de faire mais qui viennent souvent s'ajouter : des projets divers et variés (collège au cinéma, défi lecture, printemps des poètes, rencontres théâtrales...) ; la charge de professeur principal qui nous incombe puisqu'on a beaucoup d'heures avec les élèves...
Personnellement cela fait dix ans que j'exerce ce métier que j'adore, je n'en changerais pour rien au monde, mais je sature des semaines de 45 heures et je commence à me demander si aujourd'hui, professeur (certifié) de français en collège est un métier qui peut raisonnablement s'exercer à plein temps, à la fois en remplissant toutes les exigences du programme et du suivi des élèves ET en ayant une vie privée à côté...
Je ne te rassure pas, là, hein ?
Pire que le français, la philo. Parole de conjointe; Je bossais énormément pour mes cours de français, mon mari plus encore pour ses cours et corrections!
- Marie56Niveau 6
Ah oui, c'est vrai, la philo.... Je n'ose même pas imaginer le temps de préparation des cours....
- Marie56Niveau 6
Miss Sophie, non tu ne me rassures pas mais je m'en doutais un peu... Ce qui m'effraie le plus, ce n'est pas vraiment la correction des copies (c'est balisé). Le plus dur, je trouve, c'est de préparer les cours, de fixer des objectifs, de cogiter pour rendre les choses difficiles simples, etc.
Ta collègue d'espagnol qui enseignait le français avant... : elle a passé un capes de langue vivante car elle avait trop de boulot en français ??
Tu fais donc des semaines de 45 h.... Et tu as essayé de réduire ce temps ??
Ta collègue d'espagnol qui enseignait le français avant... : elle a passé un capes de langue vivante car elle avait trop de boulot en français ??
Tu fais donc des semaines de 45 h.... Et tu as essayé de réduire ce temps ??
- PlumeNiveau 6
Marie, je suis d'accord avec ton analyse... Nous avons beaucoup de "sous-matières" (la littérature, la conjugaison, la grammaire de phrase, la grammaire de texte, l'orthographe...). Et le décloisonnement n'a sans doute rien arrangé. Donc nous, on "bricole", parfois des trucs super intéressants mais tout cela a tendance quand même à nous compliquer la tâche et à embrouiller les élèves.... quitte effectivement à leur laisser l'impression que "le français, ça ne s'apprend pas". En gros, c'est le prof qui bosse plus que l'élève... Pour tout te dire, chaque année je refais ma progression annuelle et je ne peux pas tout caser... Finalement, à chacun de trouver sa méthode, mais est-ce bien clair pour les élèves ? Je ne le crois pas. Sans parler des programmes qui partent du principe que les élèves ont des acquis alors qu'en fait, souvent ils n'en ont pas.
- Marie56Niveau 6
Tout à fait d'accord Plume... Mais comment faire alors pour exercer ce métier en bonne conscience (en ayant l'impression de faire ce qu'il faut pour faire progresser les élèves), tout en se ménageant du temps pour sa vie privée ? Si je m'écoutais, je pourrais préparer mes séquences à l'infini....
Je suis bien d'accord avec toi quand tu dis que le prof bosse plus que les élèves. J'ai surtout eu cette impression l'année dernière, en lycée. C'est tellement dur de faire en sorte que les élèves s'approprient la méthode du commentaire littéraire qu'on a tendance à leur mâcher le travail...
Et comment faire pour être sûre de ses méthodes face aux élèves, et même face aux parents qui souvent je pense n'y comprennent rien ? ? Le français devient une matière absconse et "ringarde" pour beaucoup, il me semble... C'est tellement dommage
Je suis bien d'accord avec toi quand tu dis que le prof bosse plus que les élèves. J'ai surtout eu cette impression l'année dernière, en lycée. C'est tellement dur de faire en sorte que les élèves s'approprient la méthode du commentaire littéraire qu'on a tendance à leur mâcher le travail...
Et comment faire pour être sûre de ses méthodes face aux élèves, et même face aux parents qui souvent je pense n'y comprennent rien ? ? Le français devient une matière absconse et "ringarde" pour beaucoup, il me semble... C'est tellement dommage
- PiliGrand sage
Je trouve ça quelque peu présompteux de considérer qu'un prof de telle matière en fait plus que les autres ...
Chaque matière a ses avantages et ses inconvénients...
Si on parlait du temps de préparation à la mise en place d'un séjour à l'étranger, je crois que certains seraient surpris...
Il y a des profs de français qui bossent plus que des profs de maths, et inversement
Pour moi, il n'y a pas de matière plus difficile que d'autres
les profs d'EPS me semblent avantagés peut être ?..car ils n'ont pas de copies ceci dit beaucoup passent leur mercredi à l'UNSS...
Chaque matière a ses avantages et ses inconvénients...
Si on parlait du temps de préparation à la mise en place d'un séjour à l'étranger, je crois que certains seraient surpris...
Il y a des profs de français qui bossent plus que des profs de maths, et inversement
Pour moi, il n'y a pas de matière plus difficile que d'autres
les profs d'EPS me semblent avantagés peut être ?..car ils n'ont pas de copies ceci dit beaucoup passent leur mercredi à l'UNSS...
- Marie56Niveau 6
Pili, ne te méprends pas sur mes intentions:) je ne veux pas du tout dire que les profs de français en font plus que les autres et sont plus consciencieux que les autres... Ce que je veux dire, c'est qu'il est difficile dans cette matière de trouver sa voie, la manière d'enseigner qui nous correspond, et qu'on tâtonne beaucoup (qu'on commet aussi beaucoup d'erreurs), parce que cette matière est floue...
il me semble que je suis plus amère que présomptueuse:)
il me semble que je suis plus amère que présomptueuse:)
- ProvenceEnchanteur
Ce que je trouve long, ce sont les corrections. C'est dû, en partie, aux ridicules horaires de français qui font que chaque professeur a plus de classes.On ne peut pas corriger le même nombre de copies qu'on ait trois, quatre ou cinq classes.
Sinon, en collège, je ne trouve pas le travail de préparation énorme. Le fait que je ne me sois jamais embêtée à imaginer des séquences de type IUFM y est pour beaucoup.
Sinon, en collège, je ne trouve pas le travail de préparation énorme. Le fait que je ne me sois jamais embêtée à imaginer des séquences de type IUFM y est pour beaucoup.
- ProvenceEnchanteur
Pili a écrit:Je trouve ça quelque peu présompteux de considérer qu'un prof de telle matière en fait plus que les autres ...
Chaque matière a ses avantages et ses inconvénients...
Si on parlait du temps de préparation à la mise en place d'un séjour à l'étranger, je crois que certains seraient surpris...
Ça ne fait pas partie des obligations de service. Corriger des rédactions, si. Et les professeurs de toutes matières organisent des séjours, à l'étranger ou non.
Il y a des profs de français qui bossent plus que des profs de maths, et inversement
Pour moi, il n'y a pas de matière plus difficile que d'autres
les profs d'EPS me semblent avantagés peut être ?..car ils n'ont pas de copies ceci dit beaucoup qui passent leur mercredi à l'UNSS...
Il y a un volume de corrections à ne pas négliger; les corrections de brevet en sont un bon exemple. Et je crois sans problème Retraitée qui évoque la lourde charge des professeurs de philosophie.
- Invité6Habitué du forum
je pense effectivement que les heures de français nécessitent plus de temps de travail, prioritairement à cause du temps de correction (un paquet de copies de maths va plus vite et demande moins de concentration qu'un paquet de copies de français).
Mais il y a aussi le perfectionnisme de chacun qui joue dans le temps de travail, avec le temps, j'ai appris à moins préparer mes cours puisque de toute façon, la plupart du temps, je n'avais pas le temps de faire tout ce que j'avais prévu.
Je pense aussi que la vie personnelle joue un rôle important dans la distance que l'on peut prendre avec son métier, qui n'est après tout qu'un travail, pas un sacerdoce !
En revanche, concernant les profs de sport qui sont pris tout le mercredi, je signale qu'en lycée, on peut avoir des cours de BTS le mercredi après-midi aussi...
Et en français aussi, on peut être amené à préparer des séjours à l'étranger (je suis d'ailleurs en plein dedans !).
Mais il y a aussi le perfectionnisme de chacun qui joue dans le temps de travail, avec le temps, j'ai appris à moins préparer mes cours puisque de toute façon, la plupart du temps, je n'avais pas le temps de faire tout ce que j'avais prévu.
Je pense aussi que la vie personnelle joue un rôle important dans la distance que l'on peut prendre avec son métier, qui n'est après tout qu'un travail, pas un sacerdoce !
En revanche, concernant les profs de sport qui sont pris tout le mercredi, je signale qu'en lycée, on peut avoir des cours de BTS le mercredi après-midi aussi...
Et en français aussi, on peut être amené à préparer des séjours à l'étranger (je suis d'ailleurs en plein dedans !).
- PiliGrand sage
Ok "présomptueux" n'était pas le mot, mais je peux t'assurer qu'en langues aussi, on tatonne drolement
Tu as peut être entendu parler du cadre européen, des validations A2, B1 , B2 etc? Le flou artistique, on connait! Grace à ce forum, en plus je m'aperçois que les directives données ne sont pas similaires d'une académie à l'autre, de quoi en perdre son latin !
Je pense que ta position de prof de français dans un établissement est plus confortable que celle d'un prof de "matière secondaire" grrrrrrrrrrr.....
Tu as peut être entendu parler du cadre européen, des validations A2, B1 , B2 etc? Le flou artistique, on connait! Grace à ce forum, en plus je m'aperçois que les directives données ne sont pas similaires d'une académie à l'autre, de quoi en perdre son latin !
Je pense que ta position de prof de français dans un établissement est plus confortable que celle d'un prof de "matière secondaire" grrrrrrrrrrr.....
- AudreyOracle
Et en tant que lettres classiques, les voyages à l'étranger...on connaît aussi!
Sinon, en temps de correction, un critère objectif: il suffit de voir à quelle heure les collègues de maths et d'hg quittent les salles de correction du brevet chaque année... la différence est très nette.
La différence d'une heure dans la durée de l'épreuve ne justifie pas une telle différence..
Sinon, en temps de correction, un critère objectif: il suffit de voir à quelle heure les collègues de maths et d'hg quittent les salles de correction du brevet chaque année... la différence est très nette.
La différence d'une heure dans la durée de l'épreuve ne justifie pas une telle différence..
- PiliGrand sage
Provence a écrit:Pili a écrit:Je trouve ça quelque peu présompteux de considérer qu'un prof de telle matière en fait plus que les autres ...
Chaque matière a ses avantages et ses inconvénients...
Si on parlait du temps de préparation à la mise en place d'un séjour à l'étranger, je crois que certains seraient surpris...
Ça ne fait pas partie des obligations de service. Corriger des rédactions, si. Et les professeurs de toutes matières organisent des séjours, à l'étranger ou non.
Il y a des profs de français qui bossent plus que des profs de maths, et inversement
Pour moi, il n'y a pas de matière plus difficile que d'autres
les profs d'EPS me semblent avantagés peut être ?..car ils n'ont pas de copies ceci dit beaucoup qui passent leur mercredi à l'UNSS...
Il y a un volume de corrections à ne pas négliger; les corrections de brevet en sont un bon exemple. Et je crois sans problème Retraitée qui évoque la lourde charge des professeurs de philosophie.
Je ne suis pas là, pour faire le procès de telle ou telle matière, je trouverais d'ailleurs dommage d'en arriver à ce point entre collègues...
Déjà l'opinion publique ne nous fait pas de cadeaux, si en plus, entre nous, on entend des "nous, on travaille plus que les autres "
Je n'aime pas la tournure que prend ce post et je tenais à le signaler .
- PlumeNiveau 6
Mais comment faire alors pour exercer ce métier en bonne conscience (en ayant l'impression de faire ce qu'il faut pour faire progresser les élèves), tout en se ménageant du temps pour sa vie privée ?
Déjà, en ne travaillant pas à la place des élèves (parfois, moins ils en font, plus on travaille à trouver des méthodes, fournir des photocopies, ...). Se dire qu'on est responsable... mais jusqu'à un certain point.
Peut-être aussi adapter les corrections aux objectifs : moi je ne corrige plus un devoir en le bariolant de rouge ; je ne m'acharne pas à corriger chaque faute pour un contrôle de lecture par exemple ; je cible deux ou trois points précis et je commente en fonction. C'est plus rapide pour moi et plus clair pour les élèves.
Faire écrire beaucoup mais ne pas tout ramasser : faire lire à haute voix pour noter, reprendre le travail fait au brouillon pour une rédaction ultérieure...
Ne pas refaire chaque année toutes ses séquences : même si certaines mériteraient d'être améliorées, les reprendre entièrement pour certaines permet de se dégager du temps sur les autres.
Et puis, là où c'est flottant : décider de ce qu'on a envie de transmettre aux élèves ; ce qui fait que nous avons choisi le français et pas une autre matière. Par exemple, depuis que j'ai commencé, j'intègre obligatoirement une heure au moins de grammaire décloisonnée par semaine pour chaque niveau car cela me semble important de connaître sa langue (et cela, même avant les nouveaux programmes). C'est ainsi que j'ai appris moi-même et il me semble que la grammaire aide à écrire, lire, penser. J'en connais d'autres qui axent entièrement sur la littérature parce qu'ils vont privilégier la naissance des idées, et la grammaire viendra s'insérer au fil de la séquence ... (Je ne sais pas si je suis claire, là ) Enfin, ce que je veux dire c'est que chacun a sa propre vision du savoir à transmettre et construit le cours par rapport à ses priorités.
Enfin, partir de ce qui nous plaît et que l'on connaît déjà permet de gagner du temps sans économiser sur la motivation des élèves.
Voilà quelques pistes...
- AudreyOracle
dire que les profs de français sont ceux qui ont la charge de correction la plus lourde ne signifie pas de facto que les autres ne sont que de vils branleurs, pardi!
Tous mes collègues, toutes matières confondues, disent qu'ils sont contents de ne pas être profs de français à cause du temps de correction! Et un tas de mes collègues sont pourtant de sacrés bûcheurs...
Le ton de la conversation ne me gêne pas du tout. Les faits objectifs sont là, personne ne s'en glorifie.
Tous mes collègues, toutes matières confondues, disent qu'ils sont contents de ne pas être profs de français à cause du temps de correction! Et un tas de mes collègues sont pourtant de sacrés bûcheurs...
Le ton de la conversation ne me gêne pas du tout. Les faits objectifs sont là, personne ne s'en glorifie.
- ProvenceEnchanteur
Pili a écrit:
Je ne suis pas là, pour faire le procès de telle ou telle matière, je trouverais d'ailleurs dommage d'en arriver à ce point entre collègues...
Déjà l'opinion publique ne nous fait pas de cadeaux, si en plus, entre nous, on entend des "nous, on travaille plus que les autres "
Je n'aime pas la tournure que prend ce post et je tenais à le signaler .
Personne ne fait le procès de quoi que ce soit. Et c'est toi, Pili, qui juges "présomptueux" certains des avis.
- PiliGrand sage
Provence a écrit:
Et c'est toi, Pili, qui juges "présomptueux" certains des avis.
FAUX, J'ai rectifié !
C'est vrai, vous avez raison, c'est vous qui avez le plus de travail, c'est évident.
- AemiliaExpert
Mais il y a aussi le perfectionnisme de chacun qui joue dans le temps de travail, avec le temps, j'ai appris à moins préparer mes cours puisque de toute façon, la plupart du temps, je n'avais pas le temps de faire tout ce que j'avais prévu.
alors ça, je trouve qu'en tant que "stagiaire-18-heures" il fallait carrément l'intégrer cette année ! j'ai pris ce parti dès le début de l'année et je pense que je ne m'en serais pas sortie autrement. Cela me permettait d'avoir quand même quelques soirées/parties de week-end "tranquilles".
J'ai souvent préféré me coucher "tôt" (max minuit en début d'année, plutôt 22h en fin d'année) plutôt que de fignoler et compléter un cours pour le rendre "parfait", et je pense que j'ai fait de bien meilleurs cours en étant reposée, même si ceux-ci étaient parfois un peu bancals.
- kiwiGuide spirituel
Audrey a écrit:
Sinon, en temps de correction, un critère objectif: il suffit de voir à quelle heure les collègues de maths et d'hg quittent les salles de correction du brevet chaque année... la différence est très nette.
La différence d'une heure dans la durée de l'épreuve ne justifie pas une telle différence..
En HG, suivant les paquets, il peut arriver qu'une bonne dizaine de copies ne présentent AUCUN paragraphe argumenté... Forcément que ça va vite!!! (je prie cette année pour être dans ce cas de figure !!!)
Sinon oui, c'est évident qu'il y a un gros écart entre les disciplines littéraires et les disciplines scientifiques au niveau des corrections de copies : plus à lire, souvent mal exprimé en prime, nécessitant de relever les fautes etc. De même entre le collège et le lycée.
Je pense que le travail de lecture pour les préparations, de mise au point scientifique est présent dans toutes les matières. Personnellement, je me vois mal enseigner l'Empire du Mali au XIVème siècle sans avoir lu un minimum en amont... Tout bonnement parce qu'on ne peut pas connaître tout sur tout!
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