- kiwiGuide spirituel
Audrey a écrit:
Sinon, en temps de correction, un critère objectif: il suffit de voir à quelle heure les collègues de maths et d'hg quittent les salles de correction du brevet chaque année... la différence est très nette.
La différence d'une heure dans la durée de l'épreuve ne justifie pas une telle différence..
En HG, suivant les paquets, il peut arriver qu'une bonne dizaine de copies ne présentent AUCUN paragraphe argumenté... Forcément que ça va vite!!! (je prie cette année pour être dans ce cas de figure !!!)
Sinon oui, c'est évident qu'il y a un gros écart entre les disciplines littéraires et les disciplines scientifiques au niveau des corrections de copies : plus à lire, souvent mal exprimé en prime, nécessitant de relever les fautes etc. De même entre le collège et le lycée.
Je pense que le travail de lecture pour les préparations, de mise au point scientifique est présent dans toutes les matières. Personnellement, je me vois mal enseigner l'Empire du Mali au XIVème siècle sans avoir lu un minimum en amont... Tout bonnement parce qu'on ne peut pas connaître tout sur tout!
- cannelle59Habitué du forum
Mon collègue d'histoire a toujours le nez dans ses copies, c'est assez long et lourd également.
_________________
On se demande parfois si la vie a un sens... et puis on rencontre des êtres qui donnent un sens à la vie.
- Marie56Niveau 6
oui, bien sûr que les corrections de copie en hist/géo sont aussi longues, voire plus ! Mais il me semble que le programme d'hist/geo est plus "carré"... En français, il y a beaucoup de flou, et donc bcp de prise de tête (sûrement inutile) chez le prof...
- Invité5Expert
Je suis prof de maths en collège et c'est vrai que les corrections prennent moins de temps qu'en lettres, je le vois bien en sdp !
Personnellement, je passe énormément de temps sur la préparation de mes séquences, notamment pour le choix des activités.
J'adore enseigner les mathématiques, cela dit j'envie parfois mes collègues de lettres dans le sens où vous pouvez varier les supports. En mathématiques, on peut le faire aussi mais c'est pas de la tarte... Je ne sais pas si j'exprime bien le fond de ma pensée.
Personnellement, je passe énormément de temps sur la préparation de mes séquences, notamment pour le choix des activités.
J'adore enseigner les mathématiques, cela dit j'envie parfois mes collègues de lettres dans le sens où vous pouvez varier les supports. En mathématiques, on peut le faire aussi mais c'est pas de la tarte... Je ne sais pas si j'exprime bien le fond de ma pensée.
- InvitéInvité
:shock: le titre de ce fil me gène énormément, pour ne pas dire plus.
- Invité5Expert
Oui c'est vrai que le titre peut surprendre !
- bellaciaoFidèle du forum
Je regrette que le français surtout paraisse toujours majoritairement "difficile" aux élèves, pour des élèves même qui ont 16 de moyenne. J'ai parfois l'impression que si on le leur demande, c'est LA matière rébarbative pour eux, même s'ils sont actifs et participent en s'intéressant au cours. C'est peu gratifiant.
J'aimerais aussi suivre davantage le manuel, mais cela me ferait un drôle d'effet, tant j'ai l'habitude de choisir mes cours un peu partout et de les monter du début à la fin seule, à la force du poignet pour ainsi dire. Une chose est sûre, j'ai évolué, et plus j'en arrive à faire du basique, plus les élèves sont avec moi. Out les méthodes IUFM ! Je fais encore un peu de travail en groupe quand cela s'y prête bien ou que j'en ai envie, mais ce n'est plus l'usine à gaz. Cela pour donner un exemple. J'ai aussi rayé nombre de séances ludiques pour la grammaire (du style piocher un petit papier pour conjuguer un verbe). Je trouve tout aussi "rentable" en terme d'intérêt des élèves de varier le rythme des exercices, de les donner un par un, oral ou écrit...
J'aimerais aussi suivre davantage le manuel, mais cela me ferait un drôle d'effet, tant j'ai l'habitude de choisir mes cours un peu partout et de les monter du début à la fin seule, à la force du poignet pour ainsi dire. Une chose est sûre, j'ai évolué, et plus j'en arrive à faire du basique, plus les élèves sont avec moi. Out les méthodes IUFM ! Je fais encore un peu de travail en groupe quand cela s'y prête bien ou que j'en ai envie, mais ce n'est plus l'usine à gaz. Cela pour donner un exemple. J'ai aussi rayé nombre de séances ludiques pour la grammaire (du style piocher un petit papier pour conjuguer un verbe). Je trouve tout aussi "rentable" en terme d'intérêt des élèves de varier le rythme des exercices, de les donner un par un, oral ou écrit...
- bellaciaoFidèle du forum
Will.T a écrit::shock: le titre de ce fil me gène énormément, pour ne pas dire plus.
Il y a un point d'interrogation quand même.
- AudreyOracle
Oui, will, là, je suis d'accord...
Disons que je remplacerais par "chronophage"...
Je discutais avec un collègue d'HG cet aprèm, et il était sidéré par tout ce que j'avais à faire comme travail de déchiffrage des phrases avant de pouvoir formuler une quelconque correction...
Quand je vois mon amie prof d'hg bosser (et Dieu sait qu'elle bosse, ma Laurence!), je sais qu'elle passe beaucoup de temps sur ses copies, mais elle dit aussi elle-même que rédacs et évaluations de séquence sont bien plus chiantes à corriger et fréquentes que les devoirs qu'elle a de son côté.
Quand j'ajoute à mon taf les versions latines pour lesquelles je demande toujours que les élèves m'indiquent la construction qu'ils ont faite du texte, ben voilà quoi...ça bouffe du temps. Gravement.
Disons que je remplacerais par "chronophage"...
Je discutais avec un collègue d'HG cet aprèm, et il était sidéré par tout ce que j'avais à faire comme travail de déchiffrage des phrases avant de pouvoir formuler une quelconque correction...
Quand je vois mon amie prof d'hg bosser (et Dieu sait qu'elle bosse, ma Laurence!), je sais qu'elle passe beaucoup de temps sur ses copies, mais elle dit aussi elle-même que rédacs et évaluations de séquence sont bien plus chiantes à corriger et fréquentes que les devoirs qu'elle a de son côté.
Quand j'ajoute à mon taf les versions latines pour lesquelles je demande toujours que les élèves m'indiquent la construction qu'ils ont faite du texte, ben voilà quoi...ça bouffe du temps. Gravement.
- Invité5Expert
bellaciao a écrit:Je regrette que le français surtout paraisse toujours majoritairement "difficile" aux élèves, pour des élèves même qui ont 16 de moyenne. J'ai parfois l'impression que si on le leur demande, c'est LA matière rébarbative pour eux, même s'ils sont actifs et participent en s'intéressant au cours. C'est peu gratifiant.
J'aimerais aussi suivre davantage le manuel, mais cela me ferait un drôle d'effet, tant j'ai l'habitude de choisir mes cours un peu partout et de les monter du début à la fin seule, à la force du poignet pour ainsi dire. Une chose est sûre, j'ai évolué, et plus j'en arrive à faire du basique, plus les élèves sont avec moi. Out les méthodes IUFM ! Je fais encore un peu de travail en groupe quand cela s'y prête bien ou que j'en ai envie, mais ce n'est plus l'usine à gaz. Cela pour donner un exemple. J'ai aussi rayé nombre de séances ludiques pour la grammaire (du style piocher un petit papier pour conjuguer un verbe). Je trouve tout aussi "rentable" en terme d'intérêt des élèves de varier le rythme des exercices, de les donner un par un, oral ou écrit...
C'est marrant, j'ai la même impression en mathématiques. 70% des personnes à qui je dis que je suis prof de maths me répondent "Ah moi, j'étais nulle en maths !! " / "J'ai jamais rien compris " / " Mon prof de maths était un fou" :diable:
- doctor whoDoyen
J'ai réussi à définir à peu près mon cours de français.
1) Il n'y a pas grand chose à apprendre en littérature : quelques figures de style, quelques grands genres littéraires dont il faut apprendre la définition, quelques auteurs et rois à situer dans une chronologie.
2) une trentaine de définitions de grammaire (et pas de règle)
3) pas de leçon en littérature, mais des exercices (résumé, réponse à une question, amplification...
Finalement, le français, c'est la matière la plus proche de l'EPS. On s'entraîne, on s'entraîne, on s'entraîne...
1) Il n'y a pas grand chose à apprendre en littérature : quelques figures de style, quelques grands genres littéraires dont il faut apprendre la définition, quelques auteurs et rois à situer dans une chronologie.
2) une trentaine de définitions de grammaire (et pas de règle)
3) pas de leçon en littérature, mais des exercices (résumé, réponse à une question, amplification...
Finalement, le français, c'est la matière la plus proche de l'EPS. On s'entraîne, on s'entraîne, on s'entraîne...
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- frecheGrand sage
Tinkerbell a écrit:
C'est marrant, j'ai la même impression en mathématiques. 70% des personnes à qui je dis que je suis prof de maths me répondent "Ah moi, j'étais nulle en maths !! " / "J'ai jamais rien compris " / " Mon prof de maths était un fou" :diable:
et la physique, c'est pas 70% qui te disent qu'ils n'ont jamais rien compris, mais 90%.
- CelebornEsprit sacré
Oui, le titre est peut-être maladroit, mais on ne va pas nier la réalité au nom d'un principe d'égalité : oui, les copies de français, ça demande plus de temps, voilà, et c'est logique. Corriger une rédaction, c'est plus long que de corriger un contrôle de maths, et on ne peut pas dire le contraire, navré. Une fois encore, ça ne veut pas dire que les profs de maths se la coulent douce. Ça veut juste dire qu'à niveau de sérieux égal, oui, un prof de français a davantage de travail de correction de copies.
Pour la préparation de cours, je suis moins d'accord, en revanche. Mais pour la correction de copies, y'a pas photo. Y'a que l'H-G qui a mon sens peut rivaliser en 4e-3e avec leurs "paragraphes argumentés".
Pour la préparation de cours, je suis moins d'accord, en revanche. Mais pour la correction de copies, y'a pas photo. Y'a que l'H-G qui a mon sens peut rivaliser en 4e-3e avec leurs "paragraphes argumentés".
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- InvitéInvité
Parce que c'est sur la longueur des correction de copies qui fait qu'on a un matière plus dure qu'une autre !!! Vous plaisantez j'espère ?
Je suis désolé, je vais arrêter de lire ce sujet car vous n'imaginez pas à quel point je prend mal la chose. c'est hallucinant de lire des choses pareilles ici.
Je suis désolé, je vais arrêter de lire ce sujet car vous n'imaginez pas à quel point je prend mal la chose. c'est hallucinant de lire des choses pareilles ici.
- AudreyOracle
Ouais... ma copine est bien contente d'avoir des paragraphes de 15 lignes qu'elle doit corriger en HG quand elle voit mes tartines de merdasse de rédacs 3è qui s'étalent sur 3 pages......
- ArverneGrand sage
Oui, le titre m'a fait penser à ma collègue de français si détestable qui passe son temps à montrer très ostensiblement qu'elle travaille beaucoup plus que les autres. Sauf que le travail qu'elle fait tout le temps en salle des profs (elle vient quand elle n'a pas cours), je le fais chez moi.
- AudreyOracle
Je pense que ce qui te gêne, Will, c'est juste le mot "dur", derrière lequel on ne met pas tous le même sens ici...
pour ma part, ça veut dire "chronophage". Je ne trouve pas que je fasse une tâche plus exigeante intellectuellement ou en terme d'investissement personnel que mes collègues des autres disciplines... je trouve simplement que ça me bouffe plus de temps, et que j'ai des tonnes de copies à corriger, parce qu'en français, c'est con, mais on travaille sur l'écrit, l'expression, et qu'on ne peut guère l'évaluer autrement qu'en corrigeant des tonnes de copies pleines de trucs qui se traînent en longueur, très régulièrement...
pour ma part, ça veut dire "chronophage". Je ne trouve pas que je fasse une tâche plus exigeante intellectuellement ou en terme d'investissement personnel que mes collègues des autres disciplines... je trouve simplement que ça me bouffe plus de temps, et que j'ai des tonnes de copies à corriger, parce qu'en français, c'est con, mais on travaille sur l'écrit, l'expression, et qu'on ne peut guère l'évaluer autrement qu'en corrigeant des tonnes de copies pleines de trucs qui se traînent en longueur, très régulièrement...
- CelebornEsprit sacré
Will.T a écrit:Parce que c'est sur la longueur des correction de copies qui fait qu'on a un matière plus dure qu'une autre !!! Vous plaisantez j'espère ?
C'est pour ça que le titre est maladroit, et qu'il faudrait dire "chronophage" ou un truc du genre, et non "+ dur", qui est effectivement inexact. Maintenant, y'a pas de quoi grimper aux rideaux non plus, si ?
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- ProvenceEnchanteur
Je redis ce que j'ai écrit plus haut. Les horaires de français sont ridicules: en quatre ou cinq heures, il faudrait faire de la grammaire, de l'orthographe, travailler l'expression, vérifier des lectures, analyser des textes... Toutes ces activités font que les contrôles se multiplient aussi. Et comme les horaires sont minables, chaque prof se retrouve avec plus de classes qu'il y a pas mal d'années pour faire ses 18 heures, et donc encore plus de contrôles. C'est pour ça que quand je lis qu'il faudrait faire composer une rédaction toutes les trois semaines, je me dis qu'on rêve...
- DerborenceModérateur
+ 1Provence a écrit:Je redis ce que j'ai écrit plus haut. Les horaires de français sont ridicules: en quatre ou cinq heures, il faudrait faire de la grammaire, de l'orthographe, travailler l'expression, vérifier des lectures, analyser des textes... Toutes ces activités font que les contrôles se multiplient aussi. Et comme les horaires sont minables, chaque prof se retrouve avec plus de classes qu'il y a pas mal d'années pour faire ses 18 heures, et donc encore plus de contrôles. C'est pour ça que quand je lis qu'il faudrait faire composer une rédaction toutes les trois semaines, je me dis qu'on rêve...
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- frecheGrand sage
mais dans notre travail, il n'y a pas que la longueur des copies à corriger, mais des cours à préparer, des TP à tester, de la vaisselle à faire, du matériel à ranger, des conseils de classes (quand vous avez 12 classes, ça en fait), des réunions de parents d'élèves sur 3 ou 4 niveaux...
et un nombre de copies conséquent, une centaine par semaine en moyenne dans mon cas.
Je pense qu'on ne peut pas savoir ce que font les autres, ça dépend de beaucoup de paramètres.
et un nombre de copies conséquent, une centaine par semaine en moyenne dans mon cas.
Je pense qu'on ne peut pas savoir ce que font les autres, ça dépend de beaucoup de paramètres.
- InvitéInvité
Marie56 a écrit:oui, bien sûr que les corrections de copie en hist/géo sont aussi longues, voire plus ! Mais il me semble que le programme d'hist/geo est plus "carré"... En français, il y a beaucoup de flou, et donc bcp de prise de tête (sûrement inutile) chez le prof...
En fait, quand j'écoute les professeurs d'hist-géo en salle des profs, je trouve qu'ils se prennent autant la tête que nous, mais différemment. Le casse-tête, pour eux, c'est comment faire tenir un si gros programme si bien défini en si peu d'heures : "Tu as passé combien de temps sur les Hébreux ? - 4 heures ! - Ah moi aussi ! Plus, on ne peut pas, je crois...Sinon, on ne pourrait pas tout voir !"
Nous, nous avons une certaine liberté pédagogique, qui a certes ses inconvénients mais aussi ses avantages (ne pas faire étudier aux élèves les mêmes livres tous les ans, par exemple !).
Le gros problème, ce sont les rédactions (ah là là ! Si on les corrige avec un barème, que de temps on y passe !).
Mais les professeurs de langue ont aussi leur croix à porter : l'organisation des voyages à l'étranger, par exemple, qui me semble très chronophage. Les profs de LC organisent aussi des voyages en Italie ou en Grèce ? Certes, mais en LM, à ce niveau, c'est plus tranquille.
C'est difficile de comparer deux matières. Et puis, comme technologie ou mathématiques, ça semble (faussement ?) plus cool, qui se retrouve souvent formateur TICE ou responsable B2I ? Là aussi, en lettres, on est assez tranquille. Regardez donc les professeurs de langues de 3e se coltiner l'A2 en plus du socle commun et du B2I : c'est beau aussi. Et qui donc se coltine l'ASSR ? Les professeurs de lettres ? Non, les professeurs d'H-G qui ont aussi reçu l'ECJS, et puis qui dit moins d'heures dit plus de classe. Dans mon collège, les profs de lettres ont deux niveaux (sauf la professeur de LC, on est d'accord...) quand les professeurs d'H-G en ont trois, voire quatre avec toutes les réunions parents-profs correspondantes.
- DulcineaNiveau 9
Je viens apporter mon grain de sel à ce débat qui a le mérite de briser certains tabous de SDP.
Je ne discute pas le fait que le prof de lettres a plus de travail quantitativement que son collègue de LV ou de maths par exemple.
Le poids d'une dissert ou d'une explic. de texte n'est pas le même que celui d'une expression écrite en langue.
Je suis consciente aussi que des lectures nombreuses sont indispensables pour bâtir un cours intéressant susceptible de faire progresser les élèves sans parler de la grammaire, des conjug. etc.
Mais je ne peux m'empêcher de vous envier... Je dois être un brin maso mais je pense que votre job a bcp plus de sens que le mien. Certes, vous bossez plus mais le prof de LV lui va s'user bcp plus vite.
Votre métier a encore une dimension intellectuelle, le nôtre n'en a plus et ne doit surtout pas en avoir, les IPR sont unanimes, la communication avant tout!!!
Vous pouvez encore transmettre des contenus, pour nous c'est presque interdit. La littérature disparaît progressivement des manuels et la civilisation (autre aspect qui pouvait rendre notre métier passionnant) ne sert que de "toile de fond" à la réalisation d'une tâche. Par exemple, il vaut mieux savoir que la tortilla au Mexique n'a pas le même sens que la tortilla en Espagne, quand on doit prendre commande dans un resto etc... Peu importe de savoir à quoi renvoie la tortilla mexicaine... On s'en fout, la tâche en espagnol peut être la même qu'en anglais, le décor est différent, point barre.
Vous n'avez pas à subir le poids de cette superposition de textes indigestes et indigents qui régissent notre métier et qui nous rendent la vie impossible en vidant notre métier de tout intérêt. Programmes, CECRL, paliers et j'en passe.
On ne vous a pas encore mis la pression pour que vous travaillez en groupes de compétences. Imaginez le scénario: on aligne tous les profs de lettres à qui l'on demande de faire une évaluation diagnostique en compréhension de texte, en rédaction, en grammaire...vous classez vos élèves par groupes de "besoins" (on n'a pas le droit de dire "niveau") pour chaque compétence, vous bossez la compétence sans trop vous occuper du reste et hop! évaluation finale... Et c'est reparti pour un tour, avec une autre compétence dominante, re-réunion, re-prise de tête avec les collègues avec qui il faut se mettre d'accord sur les documents à travailler etc.
Vous conservez une petite liberté pédagogique que nous n'avons presque plus nous en langue. Et encore une fois, votre métier a plus de sens que le mien, les parents ont encore un semblant de respect pour vous, nous nous sommes facilement méprisés, cela est visible en conseil de classe où la hiérarchie des matière ne nous est jamais favorable.
Franchement, je préfèrerais avoir des paquets de commentaires plutôt que des types-bac débiles avec des questions de compréhension débiles où il suffit de relever des phrases dans le texte. Je vais paraître complètement ringarde vis-à-vis de mes collègues de LV mais je regrette la disparition des commentaires de textes en ES LV2 et la disparition de la version à l'écrit. Certes, ces exercices sont très académiques mais ils ont le mérite de faire réfléchir les élèves et de les faire travailler sur quelque chose d'intelligent.
Et puis, être prise pour la Mme Voyage du système, j'apprécie moyennement. Je n'ai pas passé un BTS tourisme!!
J'avoue que je suis encore capable de prendre beaucoup de plaisir à enseigner ma matière car pour l'instant on ne nous a pas imposé les groupes de compétences en espagnol et que je me fiche éperdument des consignes officielles. J'ai aussi la chance d'avoir des élèves encore demandeurs de contenus même si cela n'est pas toujours suivi de travail personnel. Mais pour combien de temps???
Vais-je pouvoir continuer à travailler comme je l'entends et en fonction des classes que j'ai? J'avoue que je suis très pessimiste!!
Je comprends que les collègues de lettres aient parfois le moral à zéro mais dans les lycées où j'ai travaillé, les profs de langue déprimaient encore plus. Les profs de lettres sont peut-être les plus débordés mais ce ne sont pas les plus malheureux.
Je ne discute pas le fait que le prof de lettres a plus de travail quantitativement que son collègue de LV ou de maths par exemple.
Le poids d'une dissert ou d'une explic. de texte n'est pas le même que celui d'une expression écrite en langue.
Je suis consciente aussi que des lectures nombreuses sont indispensables pour bâtir un cours intéressant susceptible de faire progresser les élèves sans parler de la grammaire, des conjug. etc.
Mais je ne peux m'empêcher de vous envier... Je dois être un brin maso mais je pense que votre job a bcp plus de sens que le mien. Certes, vous bossez plus mais le prof de LV lui va s'user bcp plus vite.
Votre métier a encore une dimension intellectuelle, le nôtre n'en a plus et ne doit surtout pas en avoir, les IPR sont unanimes, la communication avant tout!!!
Vous pouvez encore transmettre des contenus, pour nous c'est presque interdit. La littérature disparaît progressivement des manuels et la civilisation (autre aspect qui pouvait rendre notre métier passionnant) ne sert que de "toile de fond" à la réalisation d'une tâche. Par exemple, il vaut mieux savoir que la tortilla au Mexique n'a pas le même sens que la tortilla en Espagne, quand on doit prendre commande dans un resto etc... Peu importe de savoir à quoi renvoie la tortilla mexicaine... On s'en fout, la tâche en espagnol peut être la même qu'en anglais, le décor est différent, point barre.
Vous n'avez pas à subir le poids de cette superposition de textes indigestes et indigents qui régissent notre métier et qui nous rendent la vie impossible en vidant notre métier de tout intérêt. Programmes, CECRL, paliers et j'en passe.
On ne vous a pas encore mis la pression pour que vous travaillez en groupes de compétences. Imaginez le scénario: on aligne tous les profs de lettres à qui l'on demande de faire une évaluation diagnostique en compréhension de texte, en rédaction, en grammaire...vous classez vos élèves par groupes de "besoins" (on n'a pas le droit de dire "niveau") pour chaque compétence, vous bossez la compétence sans trop vous occuper du reste et hop! évaluation finale... Et c'est reparti pour un tour, avec une autre compétence dominante, re-réunion, re-prise de tête avec les collègues avec qui il faut se mettre d'accord sur les documents à travailler etc.
Vous conservez une petite liberté pédagogique que nous n'avons presque plus nous en langue. Et encore une fois, votre métier a plus de sens que le mien, les parents ont encore un semblant de respect pour vous, nous nous sommes facilement méprisés, cela est visible en conseil de classe où la hiérarchie des matière ne nous est jamais favorable.
Franchement, je préfèrerais avoir des paquets de commentaires plutôt que des types-bac débiles avec des questions de compréhension débiles où il suffit de relever des phrases dans le texte. Je vais paraître complètement ringarde vis-à-vis de mes collègues de LV mais je regrette la disparition des commentaires de textes en ES LV2 et la disparition de la version à l'écrit. Certes, ces exercices sont très académiques mais ils ont le mérite de faire réfléchir les élèves et de les faire travailler sur quelque chose d'intelligent.
Et puis, être prise pour la Mme Voyage du système, j'apprécie moyennement. Je n'ai pas passé un BTS tourisme!!
J'avoue que je suis encore capable de prendre beaucoup de plaisir à enseigner ma matière car pour l'instant on ne nous a pas imposé les groupes de compétences en espagnol et que je me fiche éperdument des consignes officielles. J'ai aussi la chance d'avoir des élèves encore demandeurs de contenus même si cela n'est pas toujours suivi de travail personnel. Mais pour combien de temps???
Vais-je pouvoir continuer à travailler comme je l'entends et en fonction des classes que j'ai? J'avoue que je suis très pessimiste!!
Je comprends que les collègues de lettres aient parfois le moral à zéro mais dans les lycées où j'ai travaillé, les profs de langue déprimaient encore plus. Les profs de lettres sont peut-être les plus débordés mais ce ne sont pas les plus malheureux.
- InvitéInvité
freche a écrit:mais dans notre travail, il n'y a pas que la longueur des copies à corriger, mais des cours à préparer, des TP à tester, de la vaisselle à faire, du matériel à ranger, des conseils de classes (quand vous avez 12 classes, ça en fait), des réunions de parents d'élèves sur 3 ou 4 niveaux...
et un nombre de copies conséquent, une centaine par semaine en moyenne dans mon cas.
Je pense qu'on ne peut pas savoir ce que font les autres, ça dépend de beaucoup de paramètres.
Je suis tout à fait d'accord, bien que prof de lettres.
- JPhMMDemi-dieu
Combien je te comprends...Will.T a écrit::shock: le titre de ce fil me gène énormément, pour ne pas dire plus.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- hophophopSage
Non mais c'est évident que chaque matière à ses avantages et ses inconvénients.... person j'ai un conjoint prof d'EPS très perfectionniste, et j'aimerais pas être à sa place.
Le titre, c'est justement une QUESTION, et c'est pas pour rien. Je comprends pas trop l'effet que ça a l'air de produire.
Ceci dit c'est une question sans fond, pour le français comme pour les autres matières... en quoi réside la difficulté de tel ou tel enseignement, et aussi comment se rendre la tâche moins lourde, car je suppose que c'est notre cas à tous.
Et mon impression perso est peut-être infondée, mais je pense qu'on peut être un bon prof de maths dès le début, alors que je doute qu'on puisse être un bon prof de français dès le début...
Le titre, c'est justement une QUESTION, et c'est pas pour rien. Je comprends pas trop l'effet que ça a l'air de produire.
Ceci dit c'est une question sans fond, pour le français comme pour les autres matières... en quoi réside la difficulté de tel ou tel enseignement, et aussi comment se rendre la tâche moins lourde, car je suppose que c'est notre cas à tous.
Et mon impression perso est peut-être infondée, mais je pense qu'on peut être un bon prof de maths dès le début, alors que je doute qu'on puisse être un bon prof de français dès le début...
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