- Nielsen Rika BellNiveau 7
Les réseaux sociaux sont une source de richesse, pour ceux qui ne sont pas tombés dedans quand ils étaient petits (et qui savent en tirer avantage intelligemment).
C'est pareil pour tous les progrès technologiques. Un génération découvre, une génération profite, une génération s'abêtit. Et la quatrième revient en arrière.
Et je dis ça en connaissance de cause, étant à la limite de la génération née avec un portable dans la poche, et spécialiste diplômé en Technologies de l'Information et des Télécommunications.
Pour ma part, j'ai quitté tous les réseaux sociaux que j'ai connus (7 en tout, avec un total de 1200 contacts environ).
Je mets mes notes via internet, j'utilise divers systèmes de partage de fichiers. Ma boîte mail me sert peu pour l'école.
C'est pareil pour tous les progrès technologiques. Un génération découvre, une génération profite, une génération s'abêtit. Et la quatrième revient en arrière.
Et je dis ça en connaissance de cause, étant à la limite de la génération née avec un portable dans la poche, et spécialiste diplômé en Technologies de l'Information et des Télécommunications.
Pour ma part, j'ai quitté tous les réseaux sociaux que j'ai connus (7 en tout, avec un total de 1200 contacts environ).
Je mets mes notes via internet, j'utilise divers systèmes de partage de fichiers. Ma boîte mail me sert peu pour l'école.
- IgniatiusGuide spirituel
milasaintanne a écrit:Provence a écrit:Mauvaise foi et condescendance, comme il a été écrit plus tôt.
tu as un exemple précis ? que je puisse répondre précisément ?
[A toi, je répondrai... mais pas à d'autres dont les insultes, sur ce fil et sur d'autres, m'ont à jamais retiré l'envie de leur adresser la parole.]
C'est en effet la différence entre nous : je ne me dissimule pas derrière une fausse pudeur outragée de jeune fille pour éviter d'avoir à répondre VRAIMENT à de VRAIES questions. Des gens bien moins polémiques que moi t'en ont posé des chiadées, et n'ont jamais vu la couleur d'une réponse.
Je ne t'ai jamais insultée, mais comparée à des personnages peu valorisants pour illustrer mon propos, oui. Ton discours faussement policé n'en est pas moins agressif, même s'il est dissimulé derrière des atours qui ne tromperont que ceux qui ne savent pas lire.
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- InvitéInvité
Cela dit, après avoir passé un mois à l'hôpital et avoir failli y crever, on relativise beaucoup les aigreurs post-inspection de certains.
Faites le test, vous verrez : c'est un vaccin souverain.
Faites le test, vous verrez : c'est un vaccin souverain.
- IgniatiusGuide spirituel
J'étais certain que tu allais assimiler mon message à une aigreur personnelle : tu es prévisible.
Je n'avais en revanche évidemment pas envisagé ton souci majeur de santé : j'en suis réellement navré et tu pourras penser que c'est bien sûr dit sans ironie.
Moi aussi, je relativise puisque je rentre en clinique lundi prochain et que je suis arrêté et immobilisé un mois et demi, mais je n'y risque pas ma vie.
Je ne comprends par contre pas bien l'intérêt d'en parler ici, si ce n'est pour clore un débat qui n'aura pas eu lieu encore ce soir.
Je n'avais en revanche évidemment pas envisagé ton souci majeur de santé : j'en suis réellement navré et tu pourras penser que c'est bien sûr dit sans ironie.
Moi aussi, je relativise puisque je rentre en clinique lundi prochain et que je suis arrêté et immobilisé un mois et demi, mais je n'y risque pas ma vie.
Je ne comprends par contre pas bien l'intérêt d'en parler ici, si ce n'est pour clore un débat qui n'aura pas eu lieu encore ce soir.
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- InvitéInvité
Bis repetita placent : "[A toi, je répondrai... mais pas à d'autres dont les insultes, sur ce fil et sur d'autres, m'ont à jamais retiré l'envie de leur adresser la parole.]"
- frankensteinVénérable
milasaintanne a écrit:
Facebook est un outil "naturel" pour les élèves. Ça me semble une bonne raison de l'utiliser.
L'autre est que cela participe de l'éducation aux médias que doit prendre en charge l'École.
Trois phrases, trois affirmations fausses, trois âneries !
En quoi FB est un outil "naturel" ???
Le serait-il, est-ce la "bonne raison" de l'utiliser ???????
Parler "d'éducation aux médias", c'est déjà contestable, la réduire à FB , c'est une catastrophe !!!!!!!
Pauvres philosophes, pauvre culture !
_________________
Mettez des pouces verts sur : https://www.youtube.com/user/Choristenimes/ videos
Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- hgv85Niveau 1
Bonsoir à tous. Je me permets de répondre ici pour dire que je suis assez effaré par ce que j'ai pu lire sur certaines pages de ce topic. Je commence par dire que je connais Mila et que même si je ne suis pas d'accord avec toutes ses positions je partage tout même son point de vue sur un point : comment voulez-vous former les élèves à leur futur rôle de citoyen sans éducation aux médias ? A l'heure où ils sont bombarder d'information en continue... Comment voulez-vous former les élèves aux usages des réseaux sociaux si ces derniers sont inaccessibles dans les établissements ? Cela reviendrait, si l'on faisait une analogie avec la sécurité routière, à donner le permis de conduire sans formation préalable...
C'est pourtant à ce jeu que joue l'éducation nationale en matière de médias. Alors, certes on peut dire que ce n'est pas à nous d'éduquer les élèves aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, certes on peut regretter la trop grande importance prise par les réseaux sociaux dans les sources d'information des élèves, certes, certes... Mais Mila a raison et tous les chercheurs (sociologue, sémiologue, pédagogue, ...) vont tous dans le même sens. Et on trouve des chiffres sur les sites spécialisés qui le prouvent (les mauvaises langues me diront qu'avec les chiffres on peut tout dire, mais avec des arguments comme ça on avance pas). Dire que Facebook est un outil "naturel" pour les élèves n'est pas une "âneries". C'est juste une manière de souligner que c'est leur outil "privilégié" : Facebook pour nos élèves c'est à la fois de la communication, du divertissement, de l'expression, et de plus en plus de l'information... Il s'agit bien là d'un outil. On peut le regretter autant que l'on veut... Mais c'est un fait. Alors bien sûr, cela n'enlève rien au fait que toute éducation aux médias ne peut se faire sur les seuls réseaux sociaux, ni même sur le seul Internet...
Juste une remarque : même à considérer Facebook comme un mal, on fait bien dans les écoles, les collèges, les lycées des actions de prévention du tabagisme, de l'alcoolisme, des pratiques déviantes... Personne (je l'espère) ne s'en plaindra ici. Faire de la prévention sur les usages des réseaux sociaux, cela ne semble pas si "alternatif" que ça...
C'est pourtant à ce jeu que joue l'éducation nationale en matière de médias. Alors, certes on peut dire que ce n'est pas à nous d'éduquer les élèves aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, certes on peut regretter la trop grande importance prise par les réseaux sociaux dans les sources d'information des élèves, certes, certes... Mais Mila a raison et tous les chercheurs (sociologue, sémiologue, pédagogue, ...) vont tous dans le même sens. Et on trouve des chiffres sur les sites spécialisés qui le prouvent (les mauvaises langues me diront qu'avec les chiffres on peut tout dire, mais avec des arguments comme ça on avance pas). Dire que Facebook est un outil "naturel" pour les élèves n'est pas une "âneries". C'est juste une manière de souligner que c'est leur outil "privilégié" : Facebook pour nos élèves c'est à la fois de la communication, du divertissement, de l'expression, et de plus en plus de l'information... Il s'agit bien là d'un outil. On peut le regretter autant que l'on veut... Mais c'est un fait. Alors bien sûr, cela n'enlève rien au fait que toute éducation aux médias ne peut se faire sur les seuls réseaux sociaux, ni même sur le seul Internet...
Juste une remarque : même à considérer Facebook comme un mal, on fait bien dans les écoles, les collèges, les lycées des actions de prévention du tabagisme, de l'alcoolisme, des pratiques déviantes... Personne (je l'espère) ne s'en plaindra ici. Faire de la prévention sur les usages des réseaux sociaux, cela ne semble pas si "alternatif" que ça...
- IgniatiusGuide spirituel
hgv85 a écrit:Bonsoir à tous. Je me permets de répondre ici pour dire que je suis assez effaré par ce que j'ai pu lire sur certaines pages de ce topic. Je commence par dire que je connais Mila et que même si je ne suis pas d'accord avec toutes ses positions je partage tout même son point de vue sur un point : comment voulez-vous former les élèves à leur futur rôle de citoyen sans éducation aux médias ? A l'heure où ils sont bombarder d'information en continue... Comment voulez-vous former les élèves aux usages des réseaux sociaux si ces derniers sont inaccessibles dans les établissements ? Cela reviendrait, si l'on faisait une analogie avec la sécurité routière, à donner le permis de conduire sans formation préalable...
C'est pourtant à ce jeu que joue l'éducation nationale en matière de médias. Alors, certes on peut dire que ce n'est pas à nous d'éduquer les élèves aux nouvelles technologies de l'information et de la communication, certes on peut regretter la trop grande importance prise par les réseaux sociaux dans les sources d'information des élèves, certes, certes... Mais Mila a raison et tous les chercheurs (sociologue, sémiologue, pédagogue, ...) vont tous dans le même sens. Et on trouve des chiffres sur les sites spécialisés qui le prouvent (les mauvaises langues me diront qu'avec les chiffres on peut tout dire, mais avec des arguments comme ça on avance pas). Dire que Facebook est un outil "naturel" pour les élèves n'est pas une "âneries". C'est juste une manière de souligner que c'est leur outil "privilégié" : Facebook pour nos élèves c'est à la fois de la communication, du divertissement, de l'expression, et de plus en plus de l'information... Il s'agit bien là d'un outil. On peut le regretter autant que l'on veut... Mais c'est un fait. Alors bien sûr, cela n'enlève rien au fait que toute éducation aux médias ne peut se faire sur les seuls réseaux sociaux, ni même sur le seul Internet...
Juste une remarque : même à considérer Facebook comme un mal, on fait bien dans les écoles, les collèges, les lycées des actions de prévention du tabagisme, de l'alcoolisme, des pratiques déviantes... Personne (je l'espère) ne s'en plaindra ici. Faire de la prévention sur les usages des réseaux sociaux, cela ne semble pas si "alternatif" que ça...
Ton intervention est intéressante et notamment ta conclusion : pour prévenir du tabagisme, on ne montre pas aux élèves comment fumer, pour prévenir de l'alcoolisme, on évite de leur montrer comment être bourré sans tomber dans le coma, pour prévenir des pratiques déviantes, on évite de leur montrer qu'en copulant sans capote, on peut vraiment attraper des maladies.
Pourtant, pour prévenir de fb, tu voudrais l'utiliser pour faire de la pédagogie : c'est le meilleur moyen pour qu'ils n'en voient plus les dangers.
Ou bien tu considères fb comme dangereux, et il faut en montrer les dangers, mais pas l'inclure comme outil de travail (très pauvre en contenus), ou bien tu l'utilises allègrement dans ta pratique scolaire, mais il ne faut pas le comparer au tabagisme, sinon je trouve cela criminel.
Je crois qu'on montrera aux élèves les limites des réseaux sociaux en les éduquant à côté, et en illustrant les risques : il ne s'agit pas de diaboliser fb (je l'utilise) mais de leur donner assez d'esprit critique à l'extérieur de cet environnement. Tu ne perçois pas les dangers en étant plongé dedans, c'est mon avis, il faut prendre du recul : voilà une belle ambition pour l'école, plutôt que de se plier à l'air du temps.
Et d'ailleurs, les élèves attendent qu'on les sorte de leur quotidien : ils ont plus d'ambition pour l'école que certains enseignants.
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Brian Wilson
- hgv85Niveau 1
Bonsoir,
Sauf que tu oublies le milieu de mon propos : Facebook est un outil (contrairement à l'alcool ou la clope). Quand tu expliques à des mômes l'intérêt de la capote, généralement tu leur montres comment l'utiliser. Non ? Comment éduquer aux usages de Facebook sans jamais l'utiliser ? Si je vais plus loin, n'est-il pas plus pertinent de leur montrer que cet outil, qu'ils utilisent quotidiennement peut-être utilisé intelligemment ; plutôt que chercher uniquement à illustrer des "risques". Il faut bien sûr leur montrer les risques, les règles de conduite qu'il faut tenir sur la Toile, et ce qu'on risque si on ne les respecte pas. Mais on ne peut pas se contenter de ça. Il faut sensibiliser les élèves à leur identité numérique (notion qui vient d'entrer dans les programmes d'éducation civique).
Je crois que le fond de notre désaccord c'est la place des réseaux sociaux même dans notre société. Pour toi, ils sont un simple air du temps. Je l'ai longtemps cru. Sauf que les spécialistes de la question (je pense par exemple à Eric Delcroix) ont démontré qu'il s'agissait de bien plus que cela et que le développement des réseaux sociaux s'insérait dans un mouvement plus profond d'émergence d'une société numérique. L'école peut-elle se couper des évolutions de la société qui la sous-tend ? Pour moi, il ne s'agit pas d'être à la mode (heureusement sinon on ne sortirai pas) ; il s'agit de répondre à une demande sociale. Les familles sont très demandeuses (j'ai pu le constater lors d'une formation que j'ai menée pour les parents et les élèves de mon collège dans le cadre du CESC).
Sauf que tu oublies le milieu de mon propos : Facebook est un outil (contrairement à l'alcool ou la clope). Quand tu expliques à des mômes l'intérêt de la capote, généralement tu leur montres comment l'utiliser. Non ? Comment éduquer aux usages de Facebook sans jamais l'utiliser ? Si je vais plus loin, n'est-il pas plus pertinent de leur montrer que cet outil, qu'ils utilisent quotidiennement peut-être utilisé intelligemment ; plutôt que chercher uniquement à illustrer des "risques". Il faut bien sûr leur montrer les risques, les règles de conduite qu'il faut tenir sur la Toile, et ce qu'on risque si on ne les respecte pas. Mais on ne peut pas se contenter de ça. Il faut sensibiliser les élèves à leur identité numérique (notion qui vient d'entrer dans les programmes d'éducation civique).
Je crois que le fond de notre désaccord c'est la place des réseaux sociaux même dans notre société. Pour toi, ils sont un simple air du temps. Je l'ai longtemps cru. Sauf que les spécialistes de la question (je pense par exemple à Eric Delcroix) ont démontré qu'il s'agissait de bien plus que cela et que le développement des réseaux sociaux s'insérait dans un mouvement plus profond d'émergence d'une société numérique. L'école peut-elle se couper des évolutions de la société qui la sous-tend ? Pour moi, il ne s'agit pas d'être à la mode (heureusement sinon on ne sortirai pas) ; il s'agit de répondre à une demande sociale. Les familles sont très demandeuses (j'ai pu le constater lors d'une formation que j'ai menée pour les parents et les élèves de mon collège dans le cadre du CESC).
- frankensteinVénérable
Chacun est libre de penser ce qu'il veut et d'enseigner ce qu'il lui semble essentiel et fondamental pour ses élèves.
Pour moi, FB n'est pas un fondement éducatif ni même un outil d'apprentissage , je le mettrais sur une étagère pour décorer à la rigueur ...Je n'ai pas de temps à perdre avec cette entreprise (certes, des millions d'utilisateurs mais seulement quelques années d'existence) et j'estime qu'il est bien plus important d'enseigner les bases de la communication: la langue correcte écrite et parlée et si possible de la vraie littérature !
Puisque tu apprécies les comparaisons, je t'assure que je peux me passer de TF1 à l'école pour l'éducation artistique, je crois même que c'est indispensable de l'ignorer !
Sinon, je n'ai absolument rien contre les nouvelles technologies pour une utilisation raisonnable; hélas, cela fait déjà 10 ans que le matériel promis se fait attendre dans l'école (PC, internet...papier toilette !), et l'école d'à côté est pressée de renouveller son TBI (il a trois ans, mais l'ampoule du videoprojo s'est déjà grillée).
Mais tu peux envoyer un chèque de soutien si tu t'inquiètes pour les élèves ! Je leur expliquerai d'où vient l'argent, probablement mieux que les médias! :malmaisbien: :lol!:
Pour moi, FB n'est pas un fondement éducatif ni même un outil d'apprentissage ,
Puisque tu apprécies les comparaisons, je t'assure que je peux me passer de TF1 à l'école pour l'éducation artistique, je crois même que c'est indispensable de l'ignorer !
Sinon, je n'ai absolument rien contre les nouvelles technologies pour une utilisation raisonnable; hélas, cela fait déjà 10 ans que le matériel promis se fait attendre dans l'école (PC, internet...
Mais tu peux envoyer un chèque de soutien si tu t'inquiètes pour les élèves ! Je leur expliquerai d'où vient l'argent, probablement mieux que les médias! :malmaisbien: :lol!:
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Si les élections pouvaient changer la société, elles seraient interdites.
- doctor whoDoyen
Je suis parfois gêné (pas tout le temps) par un aspect de l'utilisation des nouvelles technologies dans l'enseignement tel que le présente Mila (au fait, j'espère que ça va mieux. L'hôpital, c'est vraiment chiant.)
C'est le fait que des compétences de nature, disons, "communicatives" (parler, se publier, chercher une info...) soient introduites dans les cours afin de justifier et d'alléger l'apprentissage de connaissances.
Je ne dis pas que la multiplication des contrôles de connaissance ni le recours massif au par coeur soit une panacée. Je m'efforce moi même de rationaliser cet aspect-là de mon enseignement, en le circonscrivant de manière stricte, ce qui a d'ailleurs pour conséquence de le renforcer légèrement (mais je suis encore loin de beaucoup de profs).
Non, ce qui est gênant, c'est la rareté des compétences "intellectuelles" (raisonnement, jugement, imagination même) mises en oeuvre et exercées par l'outil numérique. Je n'ai pas encore vraiment vu d'usage de ceux-là qui permette par exemple de mieux comprendre un fait historique, un texte, une notion mathématique (dans ce cas, je ne crois pas que les profs de maths me contrediront).
Si je résume de manière imagée, on a inventé l'entonnoir porté par les oies elles-même.
C'est le fait que des compétences de nature, disons, "communicatives" (parler, se publier, chercher une info...) soient introduites dans les cours afin de justifier et d'alléger l'apprentissage de connaissances.
Je ne dis pas que la multiplication des contrôles de connaissance ni le recours massif au par coeur soit une panacée. Je m'efforce moi même de rationaliser cet aspect-là de mon enseignement, en le circonscrivant de manière stricte, ce qui a d'ailleurs pour conséquence de le renforcer légèrement (mais je suis encore loin de beaucoup de profs).
Non, ce qui est gênant, c'est la rareté des compétences "intellectuelles" (raisonnement, jugement, imagination même) mises en oeuvre et exercées par l'outil numérique. Je n'ai pas encore vraiment vu d'usage de ceux-là qui permette par exemple de mieux comprendre un fait historique, un texte, une notion mathématique (dans ce cas, je ne crois pas que les profs de maths me contrediront).
Si je résume de manière imagée, on a inventé l'entonnoir porté par les oies elles-même.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- RikkiMonarque
J'ai survolé plus que lu la discussion, mais ce qui me frappe, c'est que vous parlez de Facebook comme si c'était LE truc. C'est effectivement LE truc en ce moment, mais pour combien de temps ? Il y a 3 ou 4 ans, c'était MSN, et avant sûrement autre chose mais je n'avais pas d'ados donc je ne me sentais pas concernée.
Ces trucs sont très volatiles.
En plus, les gamins ont tout à fait horreur qu'on se mêle de leurs affaires, et ils n'ont pas tort.
Ca me fait penser à l'argot, qui évolue toujours pour ne pas être compris : à mon sens, on n'a pas trop à s'en mêler, c'est des trucs d'ados.
Par contre, bien sûr, il y a plein de choses utiles dans les nouvelles technologies, à commencer par ce forum qui nous fait une salle des maîtres virtuelles.
En plus, je citerais, en tant qu'instit :
- communication rapide avec les parents d'élèves par mél.
- nouvelles + photos de classe transplantée sous forme de blog éphémère
Je ne suis pas favorable à l'extension trop importante du domaine de l'informatique hors contexte. Après, c'est une question de niveau : je trouve tout à fait normal qu'en école d'ingénieur, mon fils rende ses devoirs par mél et fasse tout sur son portable. Je vois beaucoup moins l'urgence de coller devant des écrans des ados de collège qui n'y passent déjà que trop de temps.
Ces trucs sont très volatiles.
En plus, les gamins ont tout à fait horreur qu'on se mêle de leurs affaires, et ils n'ont pas tort.
Ca me fait penser à l'argot, qui évolue toujours pour ne pas être compris : à mon sens, on n'a pas trop à s'en mêler, c'est des trucs d'ados.
Par contre, bien sûr, il y a plein de choses utiles dans les nouvelles technologies, à commencer par ce forum qui nous fait une salle des maîtres virtuelles.
En plus, je citerais, en tant qu'instit :
- communication rapide avec les parents d'élèves par mél.
- nouvelles + photos de classe transplantée sous forme de blog éphémère
Je ne suis pas favorable à l'extension trop importante du domaine de l'informatique hors contexte. Après, c'est une question de niveau : je trouve tout à fait normal qu'en école d'ingénieur, mon fils rende ses devoirs par mél et fasse tout sur son portable. Je vois beaucoup moins l'urgence de coller devant des écrans des ados de collège qui n'y passent déjà que trop de temps.
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mon site sur l'écriture : www.ecritureparis.fr
- AteaNiveau 3
Ce que je ne comprend pas : pourquoi Facebook ? Est-ce vraiment l'outil le mieux adapté ? Qu'a-t-il de plus à offrir que d'autres outils collaboratifs, à part sa popularité ?
De plus, il me semble que sur Facebook, rien n'est accessible sans être inscrit. Donc si un enseignant l'utilise, il incite, voire impose aux élèves de s’inscrire. (On va me rétorquer qu'ils sont tous inscrits, j'en doute, il y a sûrement quelques irréductibles que cela n'intéresse pas...).
Donc son usage au collège me semble difficile, puisque pour s’inscrire, il faut avoir au moins 13 ans.
De plus, je ne suis pas encore enseignante, mais je crois que cela me gênerait d'imposer à mes élèves de s'inscrire sur un site commercial, démarche qui me semble bien différente que la création d'un espace collaboratif administré en interne...
De plus, il me semble que sur Facebook, rien n'est accessible sans être inscrit. Donc si un enseignant l'utilise, il incite, voire impose aux élèves de s’inscrire. (On va me rétorquer qu'ils sont tous inscrits, j'en doute, il y a sûrement quelques irréductibles que cela n'intéresse pas...).
Donc son usage au collège me semble difficile, puisque pour s’inscrire, il faut avoir au moins 13 ans.
De plus, je ne suis pas encore enseignante, mais je crois que cela me gênerait d'imposer à mes élèves de s'inscrire sur un site commercial, démarche qui me semble bien différente que la création d'un espace collaboratif administré en interne...
- hgv85Niveau 1
Bonjour, je vais essayer de répondre pêle-mêle aux différents messages lus :
Je pense que Facebook n'est qu'un exemple parmi d'autres, et surtout le représentant des social networks. On peut faire des choses très intéressante sans passer par Facebook. Avoir un compte de classe twitter, avoir un ning pour travailler, ou même une simple plateforme SPIP (ou joomla, ou autre, ...).
Utiliser les NTIC c'est faire réfléchir les élèves en continue sur le statut de la source, sur la légitimité de l'information qu'ils reçoivent, sur la question du droit sur Internet (et là la barrière de 13 ans prend tout son sens) ; le tout en ajoutant une dimension de réflexion dans le sens ou une production numérique ça s'organise au même titre qu'une copie : la recherche doit être problématisée, les informations classées, hiérarchisée.
Les réseaux sociaux sont des moyens, pas un fins. Mais comme tous les outils, il faut apprendre à s'en servir. Oui, on peut étudier la "vraie littérature" (il faudra m'expliquer ce que c'est d'ailleurs que la vraie et la fausse littérature), en utilisant les réseaux sociaux, idem pour les maths et pour le reste. L'important reste de faire des maths, du français, de l'HG... Qui a dit le contraire ? IL existe de nombreuses expériences sur ce sujet. Je vous renvoie sur le forum des enseignants innovants, sur weblettres,...
Certes c'est chronophage. Mais passer la barrière vaut le coup. Un exemple : utiliser etherpad pour l'écriture collaborative, permet aux élèves d'appréhender ensemble la méthode de l'argumentation. Toutes les expériences menée montre que cela fonctionne pour une majorité d'élèves. Pourquoi s'en passer ?
PS : Merci à ceux qui répondent de manière cordiale aux différents messages et qui ne confondent pas la Toile avec un défouloir, ce qui derrière un pseudo est toujours facile.
Je pense que Facebook n'est qu'un exemple parmi d'autres, et surtout le représentant des social networks. On peut faire des choses très intéressante sans passer par Facebook. Avoir un compte de classe twitter, avoir un ning pour travailler, ou même une simple plateforme SPIP (ou joomla, ou autre, ...).
Utiliser les NTIC c'est faire réfléchir les élèves en continue sur le statut de la source, sur la légitimité de l'information qu'ils reçoivent, sur la question du droit sur Internet (et là la barrière de 13 ans prend tout son sens) ; le tout en ajoutant une dimension de réflexion dans le sens ou une production numérique ça s'organise au même titre qu'une copie : la recherche doit être problématisée, les informations classées, hiérarchisée.
Les réseaux sociaux sont des moyens, pas un fins. Mais comme tous les outils, il faut apprendre à s'en servir. Oui, on peut étudier la "vraie littérature" (il faudra m'expliquer ce que c'est d'ailleurs que la vraie et la fausse littérature), en utilisant les réseaux sociaux, idem pour les maths et pour le reste. L'important reste de faire des maths, du français, de l'HG... Qui a dit le contraire ? IL existe de nombreuses expériences sur ce sujet. Je vous renvoie sur le forum des enseignants innovants, sur weblettres,...
Certes c'est chronophage. Mais passer la barrière vaut le coup. Un exemple : utiliser etherpad pour l'écriture collaborative, permet aux élèves d'appréhender ensemble la méthode de l'argumentation. Toutes les expériences menée montre que cela fonctionne pour une majorité d'élèves. Pourquoi s'en passer ?
PS : Merci à ceux qui répondent de manière cordiale aux différents messages et qui ne confondent pas la Toile avec un défouloir, ce qui derrière un pseudo est toujours facile.
- IgniatiusGuide spirituel
hgv85 a écrit:Bonsoir,
Sauf que tu oublies le milieu de mon propos : Facebook est un outil (contrairement à l'alcool ou la clope). Quand tu expliques à des mômes l'intérêt de la capote, généralement tu leur montres comment l'utiliser. Non ? Comment éduquer aux usages de Facebook sans jamais l'utiliser ? Si je vais plus loin, n'est-il pas plus pertinent de leur montrer que cet outil, qu'ils utilisent quotidiennement peut-être utilisé intelligemment ; plutôt que chercher uniquement à illustrer des "risques". Il faut bien sûr leur montrer les risques, les règles de conduite qu'il faut tenir sur la Toile, et ce qu'on risque si on ne les respecte pas. Mais on ne peut pas se contenter de ça. Il faut sensibiliser les élèves à leur identité numérique (notion qui vient d'entrer dans les programmes d'éducation civique).
Je crois que le fond de notre désaccord c'est la place des réseaux sociaux même dans notre société. Pour toi, ils sont un simple air du temps. Je l'ai longtemps cru. Sauf que les spécialistes de la question (je pense par exemple à Eric Delcroix) ont démontré qu'il s'agissait de bien plus que cela et que le développement des réseaux sociaux s'insérait dans un mouvement plus profond d'émergence d'une société numérique. L'école peut-elle se couper des évolutions de la société qui la sous-tend ? Pour moi, il ne s'agit pas d'être à la mode (heureusement sinon on ne sortirai pas) ; il s'agit de répondre à une demande sociale. Les familles sont très demandeuses (j'ai pu le constater lors d'une formation que j'ai menée pour les parents et les élèves de mon collège dans le cadre du CESC).
Bonjour,
Il y a aussi des philosophes comme Paul Ariès qui répètent à l'envi que toutes les études américaines et européennes montrent que le développement intellectuel par les écrans est très dégradé comparé à celui par le livre et l'écrit : ils y voient même un recul considérable de la créativité, de la capacité de concentration et de celle d'action.
Je ne m'attarderai pas sur l'aspect scientifique de leurs dires, mais mon expérience personnelle et mon observation de l'évolution des jeunes générations ne peut que corroborer ce qu'ils affirment.
Paul Ariès prône une quasi-suppression des écrans "libres" (internet, réseaux sociaux) dans les écoles : je suis entièrement d'accord avec lui.
Refuser fb, ce n'est pas ne pas s'adapter à la société : l'exemple de Frankenstein avec TF1 est parlant.
FB n'est pas un outil : c'est un support. Pourquoi penser que les élèves apprendront mieux en passant par là ?? Il n'y a rien de logique là-dedans.
Concernant les maths : le numérique n'est que cosmétique. Les élèves s'intéressent en effet plus dès qu'on les place devant un écran, le pb, c'est que tant que l'écran est allumé, on ne fait pas de maths, au mieux une aide à la conjecture, au pire de la vulgarisation. En ce qui me concerne, je souhaite enseigner les maths, pas faire de la culture générale (que je fais quand même en enrobant le tout par des anecdotes historiques).
Je viens de dire au revoir à mes élèves de Term en leur laissant mon mail afin qu'ils m'envoient des questions avant le bac s'ils en ont, et que l'on puisse communiquer ensuite : cet usage du web en tant qu'outil me paraît vraiment pratique.
Mais c'est bien tout.
L'outil de recherche documentaire est aussi très puissant pour d'autres disciplines (lettres, histoire, géo, etc...) mais pourquoi passer par fb ??
Concernant la vraie et la fausse littérature, et quelque part le relativisme culturel, je vais joindre pour la 4è fois sur ce forum, un texte récent de Mario Vargas LLosa sur sa vision de la culture, il est limpide et source de réflexion, tu verras si tu prends le temps de le lire (il est un peu long).
Voilà.
PS : je fais sans doute partie des personnes visées par ton PS précédent. Je tiens à te dire que si je me suis ainsi opposé à Mila, ce n'est pas sur un coup de sang : je la suis depuis des mois, et son attitude globale m'a poussé à porter le fer à nouveau.
Concernant le reproche quant au confort de balancer derrière un pseudo, je tiens à te rassurer : à l'IUFM j'étais déjà contestataire devant l'indigence de leurs journées de formation, et je le disais, au bahut, je suis l'un des porte-voie de mes collègues, et le CDE ne me reproche que rarement mon sens du consensus, en inspection, j'ai suffisamment payé le fait de dire ce que je pensais.
Alors le défouloir, non, ce n'est vraiment pas ça.
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St Augustin
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Brian Wilson
- CathEnchanteur
Ignatius, Atea, Rikki: vous exprimez mieux que moi ma pensée.
Et je répète, en tant que parent et enseignant, que Facebook n'a pas sa place chez moi, et qu'il est hors de question qu'un enseignant de mes enfants leur en impose l 'utilisation.
Et je répète, en tant que parent et enseignant, que Facebook n'a pas sa place chez moi, et qu'il est hors de question qu'un enseignant de mes enfants leur en impose l 'utilisation.
- Y@nnNiveau 9
Que de points soulevés !
J'essaie de faire bref.
Il n'y a pas d'effet de mode. Je ne crois pas qu'aucun enseignant se soit jamais efforcé d'utiliser le minitel au moment où on essayait de nous faire croire que c'était bien mieux qu'internet. Pourrait-on d'ailleurs parler de mode de la photocopie ?
Tout au plus peut-on faire observer que la durée de vie d'un service sur internet est éphémère, et qu'on est susceptible de passer à autre chose à un moment donné.
S'il faut faire la preuve de la richesse des réseaux sociaux, c'est qu'il y a méconnaissance de la chose ou a priori. Je dis ça sans animosité, car je perçois depuis peu - ou sporadiquement - cette richesse, qui ne saute pas aux yeux. Je suis d'accord, mais ça ne veut pas dire qu'elle n'existe pas.
L'utilisation de Facebook ne constitue pas la pierre angulaire de mon enseignement. C'est plus un accompagnement, une extension du temps scolaire hors de l'établissement. Je ne vais pas défendre bec et ongle le bien-fondé de l'utilisation de ce site. Mais enfin, c'est quand même un outil. On ne l'utilise pas pour lui-même, mais bien pour une fonction précise, pour transmettre quelque chose. Au reste, j'ai souvent regretté la pauvreté de l'utilisation qu'en ont les élèves alors qu'on peut raisonnablement en faire quelque chose. En fait, je ne l'utilise pas en classe, mais cela pourrait se concevoir : répondre à la devinette de la semaine sur la page de la BNF, trouver l'origine d'un extrait littéraire, etc.
Je pense, mais je me trompe peut-être, que tout questionnement sur le numérique passe par une crispation au profit du livre. Il y a une méfiance à l'égard de l'écran et de sa capacité de nuisance (réelle ou imaginaire), de sa médiocrité au regard du livre, de l'appauvrissement de la pensée, etc.
Ça me fait beaucoup penser à Finkielkraut qui souhaite débrancher l'école. Pourquoi pas ! mais ça me semblerait vraiment dommage, parce qu'internet ce n'est pas que l'écrit (c'est aussi la vidéo, des textes lus, les langues étrangères, les images en très haute définition… ).
Si on pouvait alors sortir du sempiternel débat numérique vs papier, ce se serait vraiment intéressant. Car ceci ne tuera pas cela. Une technique ne remplace pas l'autre (le livre, la radio, la télé et internet coexistent). Ainsi, plutôt que de m'inquiéter de la place du numérique, je préfère penser qu'on peut l'utiliser sans que rien n'en pâtisse.
J'essaie de faire bref.
Il n'y a pas d'effet de mode. Je ne crois pas qu'aucun enseignant se soit jamais efforcé d'utiliser le minitel au moment où on essayait de nous faire croire que c'était bien mieux qu'internet. Pourrait-on d'ailleurs parler de mode de la photocopie ?
Tout au plus peut-on faire observer que la durée de vie d'un service sur internet est éphémère, et qu'on est susceptible de passer à autre chose à un moment donné.
S'il faut faire la preuve de la richesse des réseaux sociaux, c'est qu'il y a méconnaissance de la chose ou a priori. Je dis ça sans animosité, car je perçois depuis peu - ou sporadiquement - cette richesse, qui ne saute pas aux yeux. Je suis d'accord, mais ça ne veut pas dire qu'elle n'existe pas.
L'utilisation de Facebook ne constitue pas la pierre angulaire de mon enseignement. C'est plus un accompagnement, une extension du temps scolaire hors de l'établissement. Je ne vais pas défendre bec et ongle le bien-fondé de l'utilisation de ce site. Mais enfin, c'est quand même un outil. On ne l'utilise pas pour lui-même, mais bien pour une fonction précise, pour transmettre quelque chose. Au reste, j'ai souvent regretté la pauvreté de l'utilisation qu'en ont les élèves alors qu'on peut raisonnablement en faire quelque chose. En fait, je ne l'utilise pas en classe, mais cela pourrait se concevoir : répondre à la devinette de la semaine sur la page de la BNF, trouver l'origine d'un extrait littéraire, etc.
Je pense, mais je me trompe peut-être, que tout questionnement sur le numérique passe par une crispation au profit du livre. Il y a une méfiance à l'égard de l'écran et de sa capacité de nuisance (réelle ou imaginaire), de sa médiocrité au regard du livre, de l'appauvrissement de la pensée, etc.
Ça me fait beaucoup penser à Finkielkraut qui souhaite débrancher l'école. Pourquoi pas ! mais ça me semblerait vraiment dommage, parce qu'internet ce n'est pas que l'écrit (c'est aussi la vidéo, des textes lus, les langues étrangères, les images en très haute définition… ).
Si on pouvait alors sortir du sempiternel débat numérique vs papier, ce se serait vraiment intéressant. Car ceci ne tuera pas cela. Une technique ne remplace pas l'autre (le livre, la radio, la télé et internet coexistent). Ainsi, plutôt que de m'inquiéter de la place du numérique, je préfère penser qu'on peut l'utiliser sans que rien n'en pâtisse.
- InvitéInvité
Tiens, je tombe là dessus...
https://www.facebook.com/pages/Collège-International-de-Philosophie/197877426894313
https://www.facebook.com/pages/Collège-International-de-Philosophie/197877426894313
- FourseasonsGrand sage
milasaintanne a écrit:Tiens, je tombe là dessus...
https://www.facebook.com/pages/Collège-International-de-Philosophie/197877426894313
Mais tu ne communiques que sous forme de lien Mila ?
- InvitéInvité
Loise a écrit:milasaintanne a écrit:Tiens, je tombe là dessus...
https://www.facebook.com/pages/Collège-International-de-Philosophie/197877426894313
Mais tu ne communiques que sous forme de lien Mila ?
Bein non, mais je ne vois pas quoi rajouter. Vous êtes suffisamment grands pour suivre le lien et vous faire une opinion. Vous avez vraiment besoin que je commente ?
En plus le CIPh est bien plus intéressant à lire que moi.
Partager des ressources, c'est pas une forme de communication admise ici ?
- AteaNiveau 3
Pour ma part, non, je ne suis pas "méfiante à l'égard de l'écran". J'ai eu l'occasion d'utiliser de nombreux outils collaboratifs pendant mes études et dans mon ancien métier, et j'ai le plus souvent trouvé ceux-ci agréables et utiles.
Je trouve juste dommage que Facebook soit utilisé si souvent, ce qui laisse penser qu'il n'y a pas de réflexion sur les attentes par rapport à l'outil : on semble prendre le plus populaire, le plus connu.
Utiliser Facebook lorsqu'on veut toucher le plus de monde possible, élargir son public, c'est logique. Mais lorsqu'on veut échanger au sein d'un groupe restreint clairement identifié, pourquoi Facebook ? Le monde des CMS est pourtant si riche...
Je trouve juste dommage que Facebook soit utilisé si souvent, ce qui laisse penser qu'il n'y a pas de réflexion sur les attentes par rapport à l'outil : on semble prendre le plus populaire, le plus connu.
Utiliser Facebook lorsqu'on veut toucher le plus de monde possible, élargir son public, c'est logique. Mais lorsqu'on veut échanger au sein d'un groupe restreint clairement identifié, pourquoi Facebook ? Le monde des CMS est pourtant si riche...
- InvitéInvité
on ne va tout de même pas mettre tous les liens vers des groupes "sérieux" existants! FB, ce sont des regroupements autour de centres d'intérêt; je ne vois pas le rapport avec l'enseignement secondaire, où les élèves ne choisissent pas leur formation. On peut à la rigueur leur dire que ces groupes existent, comme on leur conseillerait de lire tel ou tel livre, mais ça se limite à ça.
- InvitéInvité
Je rappelle que la discussion vient de ce post là :
C'est pour cela que je réponds en citant des pages FB utilisables par les enseignants, des exemples de pages qui peuvent être des ressources et des exemples d'utilisations pédagogiques (FB d'établissement).
Je croyais juste rester dans le sujet.
Mais s'il faut élargir le débat, il est évident que tous les moyens numériques sont bons quand ils se mettent au service de la pédagogie......
Nélie a écrit:Bonjour,
Certains d'entre vous utilisent-ils Facebook en classe? malgré des recherches je n'ai pas trouvé grand-chose sur le sujet et des témoignages m'intéresseraient, y aurait-il des pionniers sur ce forum, qui s'en servent avec les élèves ?
Merci !
C'est pour cela que je réponds en citant des pages FB utilisables par les enseignants, des exemples de pages qui peuvent être des ressources et des exemples d'utilisations pédagogiques (FB d'établissement).
Je croyais juste rester dans le sujet.
Mais s'il faut élargir le débat, il est évident que tous les moyens numériques sont bons quand ils se mettent au service de la pédagogie......
- sabethNiveau 6
Le débat m'intéresse, car j'ai été amené à utiliser Facebook et le blog comme outil complémentaire d'un cours universitaire. Ceci dit, il s'agissait d'étudiants, autrement dit, de personnes ayant déjà à leur disposition une culture plus "académique" où le livre est central. Mais, travaillant sur l'image, je me voyais mal me passer de ces outils. Les retours ont été très bons de la part des étudiants mais, de manière étonnante, ils ont été très peu nombreux à s'inscrire sur la page Facebook que j'avais créée (certains ne souhaitant pas s'inscrire sur Facebook)
Concernant les élèves de collège, qui est un public très différent, les priorités que je garde à l'esprit sont toujours les suivantes: comment leur donner une culture qu'ils ne possèdent pas à priori et, de manière secondaire, comment leur montrer à quel point notre culture est ancrée dans celle d'hier.
Conséquence de ces priorités, je privilégie toujours le support texte, car ils ont davantage de difficulté à l'utiliser, ils manquent de patience dans leur lecture et de finesse dans leurs relevés. Or, écrans ou autre, l'intelligence du texte est centrale, on ne pourra pas le nier. Mais je ne m'interdit pas de faire de temps à autre des liens avec la culture d'aujourd'hui, sans en faire le centre du cours toutefois.
Pour ce qui est d'éduquer les jeunes aux usages numériques, aux problèmes soulevés par l'identité numérique, à la questions de la fiabilité des sources sur internet, oui, trois fois oui, mais l'école n'a pas les moyens, avec les horaires que nous avons dans nos matières, pour le faire... Ou alors ce sera aux dépends d'autres savoirs, et c'est un choix à assumer.
Encore une fois, et cela a été dit dans ce fil, le numérique est un moyen et non une fin: cela peut être un outil très intéressant mais il faut lui donner du sens, du corps. Je ne suis pas sûre que Facebook - qui, soit dit en passant, est tout de même un site commercial - soit le meilleur endroit pour transmettre des savoirs à des adolescents qui n'ont pas forcément le même recul que nous sur les médias utilisés: ce n'est pas un espace neutre en soi.
D'autres outils de travail collaboratif sont disponibles! Mais il ne faut pas oublier que le revers de tout cela, pour l'enseignant, peut être une plus grande disponibilité encore par rapport aux demandes des élèves. Cela peut être un choix, mais cela peut être aussi pesant.
Concernant les élèves de collège, qui est un public très différent, les priorités que je garde à l'esprit sont toujours les suivantes: comment leur donner une culture qu'ils ne possèdent pas à priori et, de manière secondaire, comment leur montrer à quel point notre culture est ancrée dans celle d'hier.
Conséquence de ces priorités, je privilégie toujours le support texte, car ils ont davantage de difficulté à l'utiliser, ils manquent de patience dans leur lecture et de finesse dans leurs relevés. Or, écrans ou autre, l'intelligence du texte est centrale, on ne pourra pas le nier. Mais je ne m'interdit pas de faire de temps à autre des liens avec la culture d'aujourd'hui, sans en faire le centre du cours toutefois.
Pour ce qui est d'éduquer les jeunes aux usages numériques, aux problèmes soulevés par l'identité numérique, à la questions de la fiabilité des sources sur internet, oui, trois fois oui, mais l'école n'a pas les moyens, avec les horaires que nous avons dans nos matières, pour le faire... Ou alors ce sera aux dépends d'autres savoirs, et c'est un choix à assumer.
Encore une fois, et cela a été dit dans ce fil, le numérique est un moyen et non une fin: cela peut être un outil très intéressant mais il faut lui donner du sens, du corps. Je ne suis pas sûre que Facebook - qui, soit dit en passant, est tout de même un site commercial - soit le meilleur endroit pour transmettre des savoirs à des adolescents qui n'ont pas forcément le même recul que nous sur les médias utilisés: ce n'est pas un espace neutre en soi.
D'autres outils de travail collaboratif sont disponibles! Mais il ne faut pas oublier que le revers de tout cela, pour l'enseignant, peut être une plus grande disponibilité encore par rapport aux demandes des élèves. Cela peut être un choix, mais cela peut être aussi pesant.
- RuthvenGuide spirituel
sabeth a écrit:Encore une fois, et cela a été dit dans ce fil, le numérique est un moyen et non une fin: cela peut être un outil très intéressant mais il faut lui donner du sens, du corps. Je ne suis pas sûre que Facebook - qui, soit dit en passant, est tout de même un site commercial - soit le meilleur endroit pour transmettre des savoirs à des adolescents qui n'ont pas forcément le même recul que nous sur les médias utilisés: ce n'est pas un espace neutre en soi.
Tout à fait d'accord sur cette question de l'absence de neutralité. Les moyens ne sont jamais que des moyens, ce sont aussi des dispositifs qui façonnent les esprits (psychotechnique) et déterminent le fond.
Il suffit de voir les conséquences de l'écriture sur la mémoire (un pharmakon comme dit Platon qui rend oublieux); on pourrait aussi cerner les modifications psychologiques qui ont suivi la généralisation de l'imprimerie. Je ne suis pas en train de jeter l'opprobre sur ces techniques, mais je trouve hasardeux de les utiliser sans en penser les limites et surtout les conséquences même lorsque on éduque les élèves à leur utilisation. L'exposition à l'écran détruit les facultés d'attention profonde, et conduit souvent à la recherche de la stimulation permanente. Il y aurait aussi à voir du côté du conditionnement affectif, cette recherche du lien permanent qui fait obstacle à l'émergence d'un individu autonome dans sa réflexion.
Je suis d'autant plus dubitatif lorsqu'il s'agit non de créer mais d'utiliser des dispositifs commerciaux, qui sont pensés comme tels.
- RuthvenGuide spirituel
Igniatius a écrit:
Bonjour,
Il y a aussi des philosophes comme Paul Ariès qui répètent à l'envi que toutes les études américaines et européennes montrent que le développement intellectuel par les écrans est très dégradé comparé à celui par le livre et l'écrit : ils y voient même un recul considérable de la créativité, de la capacité de concentration et de celle d'action.
Voir aussi ce que raconte Stiegler, qui ne pense pas tant contre qu'à la hauteur des mutations technologiques :
http://skhole.fr/lecture-de-prendre-soin-de-bernard-stiegler
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