- Invité31Sage
Germinal a écrit:"J'ai réussi l'agrégation, le doctorat, puis publié comme il se doit pour obtenir un emploi de maître de conférences. L'expression des jalousies sociales n'a aucun intérêt, d'autant plus que je suis loin d'être un patron du CAC40 ! Je ne vois pas au nom de quelle conception de la société je devrais faire acte de contrition sur ce forum à cause de ma réussite à des concours républicains. " MK
Melody Nelson, si je comprends bien, les postes en IUFM sont pourvus non par le biais d'un concours, mais sur la base de candidatures appuyées par des "recommandations" de personnes "bien placées". Il n'est pas inutile de souligner combien ce petit monde en charge de la formation des enseignants se coopte et s'auto-congratule...
Merci de ce témoignage.
Les personnes qui voulaient me recommander ne m'ont pas proposé de piston, soyons bien clair (de toute façon, j'ai toujours refusé ce mode de fonctionnement et n'ai jamais ne serait-ce que songé à m'en servir).
Non, ils voulaient simplement me recommander, comme cela se fait souvent: par exemple pour obtenir une bourse de recherche, par exemple, ou un poste d'ATER ou autre, on demande, dans le dossier, des lettres de recommandation. C'est bien différent du piston. C'est une pratique normale et tout à fait légale.
Je ne sais pas si les formateurs IUFM sont pistonnés, ce n'est pas ce que je voulais dire. Je voulais simplement dire que compte tenu des lettres de recommandation que je pouvais présenter et de mon dossier, je pense que j'aurais pu poser ma candidature et même peut-être décrocher un poste en IUFM, mais que pour les raisons évoquées, c'est quelque chose que je me suis toujours refusée à faire, préférant de loin le quotidien de mon collège "violence".
- IotaNiveau 5
Je suis d'accord sur le côté obscur de ce livret au primaire, je pense que c'est fait exprès, et pas que pour jouer à Star Wars, mais pour éviter que les parents soient trop au courant du niveau réel de leur enfant.Lorica a écrit:témoignage lu dans les commentaires d'un blog parlant du livre de Coignard:
"le sacro-saint livret de compétences...un truc très obscur et tout à fait inopérant pour les parents (enfin pour moi). Avec celui-ci, ma fille a des A (comme acquis) à des dictées où elle a fait 5 ou 6 fautes. Comment lui expliquer après que "non, ma fille, ce n'est pas très bon" et que cela mériterait de refaire la dictée (ou du moins de retravailler avec elle les fautes)."
http://en-aparte.over-blog.com/article-en-aparte-a-lu-le-pacte-immoral-de-sophie-coignard-70288147-comments.html
Pour le A, je pense que c'est le côté relatif des compétences...dans ma classe de CM1, la moyenne, sur une dictée de 50 mots, en début d'année, c'est 16 fautes. C'est une bonne école, bon niveau. Donc, jusqu'à 6/8 fautes, je suppose que ça fait A. Puis B de 9 à 16, C en dessous...
La prof principale de mon fils, en sixième, nous a expliqué que dans leur collège, à partir de 50 % de réussite ils estimaient que la compétence était validée; c'est pareil chez vous ?
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“If a nation expects to be ignorant and free, in a state of civilization, it expects
what never was and never will be.” [Thomas Jefferson à Charles Yancey, 1816]
- AuroreEsprit éclairé
mel93 a écrit:Ruthven a écrit:
Je ne parlais pas de la prose polémique d'Abraxas, mais bien de la réaction de l'intervenant moyen du forum.
Ah, mais je ne parlais de personne en particulier, Abraxas a bien voulu venir illustrer mon commentaire, mais je parlais aussi de l'intervenant moyen se disant "républicain".
Ta manière de renvoyer les "camps" dos-à-dos me semble pour le moins contestable. En effet, tu oublies que cela fait 30 ou 40 ans que "les uns" ont tout le pouvoir, au ministère, dans les IUFM et ailleurs, tandis que les autres n'ont droit qu'à "l'adaptation de leurs missions en rapport avec l'évolution de la société et des publics" que leur concoctent précisément les premiers cités, si tu vois ce que je veux dire...
Quant à "l'intervenant moyen républicain", il a autre chose à faire que de passer des heures à pérorer chez Cédelle. Préparer ses cours, par exemple... Et quand il a la faiblesse de constater que le niveau des élèves/l'exigence des programmes baisse, il n'y va pas par quatre chemins pour le dire. Et tant pis pour les âmes sensibles !
Discours "juste milieu" n'est pas nécessairement synonyme de "discours pertinent".
- Reine MargotDemi-dieu
Ce qui est affligeant, c'est de voir à quel point les chercheurs en sciences de l'éducation négligent l'avis des professeurs sur le terrain, considérant leur avis comme subjectif, comme un pur "ressenti", et les renvoyant à des études statistiques qui contestent ce ressenti. Mais si, le niveau monte!
Par ailleurs d'autres études montrent que les professeurs sur le terrain qui constatent la baisse du niveau n'ont pas tort (Pisa notamment)
Par ailleurs d'autres études montrent que les professeurs sur le terrain qui constatent la baisse du niveau n'ont pas tort (Pisa notamment)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- Invité31Sage
Entièrement d'accord avec toi Marquise.
- DaphnéDemi-dieu
marquisedemerteuil a écrit:Ce qui est affligeant, c'est de voir à quel point les chercheurs en sciences de l'éducation négligent l'avis des professeurs sur le terrain, considérant leur avis comme subjectif, comme un pur "ressenti", et les renvoyant à des études statistiques qui contestent ce ressenti. Mais si, le niveau monte!Par ailleurs d'autres études montrent que les professeurs sur le terrain qui constatent la baisse du niveau n'ont pas tort (Pisa notamment)
Ah oui il monte, comme sur le
- User5899Demi-dieu
Pour ma part, chaque fois que j'ai des élèves conscients de la misère dans laquelle l'école les a plongés, je leur suggère de songer, un peu plus tard, à attaquer le ministère, à s'en prendre aux responsables de ces années noires (si l'on en juge par leur style d'argumentation, carrément sectaires). La révocation sans retraite ! Voilà tout ce qu'ils méritent et que le peuple conscient doit se donner les moyens de leur infliger.Abraxas a écrit:Si on faisait clairement le bilan de ce que trente ans de pédagogisme aigu a fait comme dégâts, si on admettait comme plaignants tous les pauvres gosses à dyslexie provoquée par des méthodes d'apprentissage dégueulasse, tous les enfants de ZEP restés en ZEP grâce à l'égalitarisme aveugle, tous les profs dégoûtés du métier, on les condamnerait à quoi, à votre avis ? C'est pire que Servier et le Médiator — ça ne se compte pas en morts (quoique — nous avons depuis dix ans le taux de suicides et de dépression le plus élevé de toutes les professions), mais en destins brisés. Et en vérité je vous le dis, les pédagos devraient en être comptables — et je serais sans pitié.
En les condamnant par exemple à avoir leurs propres enfants élevés dans les écoles et les collèges dont ils font la promotion, alors qu'ils se débrouillent tous pour les inscrire dans les établissements élitistes dont ils feignent de se moquer.
- User5899Demi-dieu
Comme les profs de facs...Germinal a écrit:Melody Nelson, si je comprends bien, les postes en IUFM sont pourvus non par le biais d'un concours, mais sur la base de candidatures appuyées par des "recommandations" de personnes "bien placées". Il n'est pas inutile de souligner combien ce petit monde en charge de la formation des enseignants se coopte et s'auto-congratule...
Merci de ce témoignage.
- Invité31Sage
Pour avoir un poste en fac, il faut passer un concours. Avoir un dossier conséquent de publications reconnues, puis réussir l'audition. Rien à voir donc.
- mel93Grand sage
Aurore a écrit:
Ta manière de renvoyer les "camps" dos-à-dos me semble pour le moins contestable. En effet, tu oublies que cela fait 30 ou 40 ans que "les uns" ont tout le pouvoir, au ministère, dans les IUFM et ailleurs, tandis que les autres n'ont droit qu'à "l'adaptation de leurs missions en rapport avec l'évolution de la société et des publics" que leur concoctent précisément les premiers cités, si tu vois ce que je veux dire...
Quant à "l'intervenant moyen républicain", il a autre chose à faire que de passer des heures à pérorer chez Cédelle. Préparer ses cours, par exemple... Et quand il a la faiblesse de constater que le niveau des élèves/l'exigence des programmes baisse, il n'y va pas par quatre chemins pour le dire. Et tant pis pour les âmes sensibles !
Discours "juste milieu" n'est pas nécessairement synonyme de "discours pertinent".
Je ne renvoie pas les deux camps dos à dos, ils n'ont pas besoin de moi pour ça, mais je faisais juste remarquer que le camps pédago n'a pas le monopole de l'agressivité et de l'argument d'autorité. Le camps républicain a plutôt ma sympathie, mais je trouve qu'il se discrédite trop souvent en adoptant la même attitude que le camps d'en face.
Je ne suis pas une âme sensible, je ne suis pas non plus de la Terre du Milieu, ni tiédasse, comme tu me l'as déjà reproché ailleurs, tu ne me connais pas, et simplement parce que j'ai l'audace de ne pas me réclamer de ton camps ou de ne pas en adorer les idoles, tu te sens obligée de me classer chez les ennemis ou chez les mous du genou, et rien que ça, franchement, ça ne me donne pas envie de m'engager.
Moi, mon camps, ce serait plutôt celui là :
Mourir pour des idées, l’idée est excellente
Moi j’ai failli mourir de ne l’avoir pas eu
Car tous ceux qui l’avaient, multitude accablante
En hurlant à la mort me sont tombés dessus
Ils ont su me convaincre et ma muse insolente
Abjurant ses erreurs, se rallie à leur foi
Avec un soupçon de réserve toutefois
Mourrons pour des idées, d’accord, mais de mort lente,
D’accord, mais de mort lente
Jugeant qu’il n’y a pas péril en la demeure
Allons vers l’autre monde en flânant en chemin
Car, à forcer l’allure, il arrive qu’on meure
Pour des idées n’ayant plus cours le lendemain
Or, s’il est une chose amère, désolante
En rendant l’âme à Dieu c’est bien de constater
Qu’on a fait fausse route, qu’on s’est trompé d’idée
Mourrons pour des idées, d’accord, mais de mort lente
D’accord, mais de mort lente
Les saint jean bouche d’or qui prêchent le martyre
Le plus souvent, d’ailleurs, s’attardent ici-bas
Mourir pour des idées, c’est le cas de le dire
C’est leur raison de vivre, ils ne s’en privent pas
Dans presque tous les camps on en voit qui supplantent
Bientôt Mathusalem dans la longévité
J’en conclus qu’ils doivent se dire, en aparté
"Mourrons pour des idées, d’accord, mais de mort lente
D’accord, mais de mort lente"
Des idées réclamant le fameux sacrifice
Les sectes de tout poil en offrent des séquelles
Et la question se pose aux victimes novices
Mourir pour des idées, c’est bien beau mais lesquelles?
Et comme toutes sont entre elles ressemblantes
Quand il les voit venir, avec leur gros drapeau
Le sage, en hésitant, tourne autour du tombeau
Mourrons pour des idées, d’accord, mais de mort lente
D’accord, mais de mort lente
Encor s’il suffisait de quelques hécatombes
Pour qu’enfin tout changeât, qu’enfin tout s’arrangeât
Depuis tant de "grands soirs" que tant de têtes tombent
Au paradis sur terre on y serait déjà
Mais l’âge d’or sans cesse est remis aux calendes
Les dieux ont toujours soif, n’en ont jamais assez
Et c’est la mort, la mort toujours recommencée
Mourrons pour des idées, d’accord, mais de mort lente
D’accord, mais de mort lente
O vous, les boutefeux, ô vous les bons apôtres
Mourez donc les premiers, nous vous cédons le pas
Mais de grâce, morbleu! laissez vivre les autres!
La vie est à peu près leur seul luxe ici bas
Car, enfin, la Camarde est assez vigilante
Elle n’a pas besoin qu’on lui tienne la faux
Plus de danse macabre autour des échafauds!
Mourrons pour des idées, d’accord, mais de mort lente
D’accord, mais de mort lente
- IgniatiusGuide spirituel
Je suis plutôt d'accord avec toi Mel, mais je trouve qu'Aurore argumente très solidement, et n'use jamais d'arguments d'autorité.
Il n'est pas utile que vous vous opposiez, c'est dommage.
Merci de rappeler ce texte, il est vraiment fabuleux.
Il n'est pas utile que vous vous opposiez, c'est dommage.
Merci de rappeler ce texte, il est vraiment fabuleux.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- JohnMédiateur
Si vous mélangez tous les types de postes en fac, cela revient à dire que tous les profs du secondaire sont des vacataires, des agrégés ou des PEGC.Melody Nelson a écrit:Pour avoir un poste en fac, il faut passer un concours. Avoir un dossier conséquent de publications reconnues, puis réussir l'audition. Rien à voir donc.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- User5899Demi-dieu
Ah oui ? Un concours anonyme ? Vous plaisantez, j'espère ! Oui, il faut le doctorat et un dossier de publications reconnues, d'accord. Mais ensuite... Le profilage des postes correspond exactement à UN individu, celui qu'on veut nommer parce qu'il porte les valises depuis plusieurs années dans l'établissement, et l'ouverture à d'autres candidats joue exactement le même rôle que les opposants dans les pays où le dictateur en place fait 97%. J'ai trois maîtres de conf dans ma famille, vous pouvez dire ce que vous voulez, mais tenter de faire croire que le recrutement dans le supérieur est loyal et équitable, mouaaaarrrffffffffffff !!!Melody Nelson a écrit:Pour avoir un poste en fac, il faut passer un concours. Avoir un dossier conséquent de publications reconnues, puis réussir l'audition. Rien à voir donc.
- mel93Grand sage
Igniatius a écrit:Je suis plutôt d'accord avec toi Mel, mais je trouve qu'Aurore argumente très solidement, et n'use jamais d'arguments d'autorité.
Il n'est pas utile que vous vous opposiez, c'est dommage.
Merci de rappeler ce texte, il est vraiment fabuleux.
Aurore argumente souvent solidement mais pas suffisamment pour me convaincre.
Ce n'est pas grave de s'opposer, c'est naturel dans un débat, moi, je ne cherche pas à avoir raison, ça ne m'intéresse pas, je cherche à comprendre et à me forger une opinion. Il m'est arrivé, sur ce forum, dans d'autres débats, ou je m'opposais assez radicalement à un autre membre, d'être convaincue par ses arguments, et de le convaincre que les miens étaient également recevables, et je crois que nous en étions contents tous les deux, non parce que l'un des deux avait eu raison ou avait gagné, mais parce que nous nous étions enrichis au contact de la pensée de l'autre. Dans les débats pédagos vs républicains, j'ai l'impression que les deux camps se tirent vers le bas et ça me navre parce que le sujet est plus qu'intéressant, il est crucial.
- IgniatiusGuide spirituel
Tu as raison, vraiment.
Mais je reconnais avoir parfois du mal à garder mon calme : il n'est pas tjrs facile d'argumenter sereinement.
Mais je reconnais avoir parfois du mal à garder mon calme : il n'est pas tjrs facile d'argumenter sereinement.
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
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- mel93Grand sage
Je n'y arrive pas toujours non plus
- AuroreEsprit éclairé
mel93 a écrit:Aurore a écrit:
Ta manière de renvoyer les "camps" dos-à-dos me semble pour le moins contestable. En effet, tu oublies que cela fait 30 ou 40 ans que "les uns" ont tout le pouvoir, au ministère, dans les IUFM et ailleurs, tandis que les autres n'ont droit qu'à "l'adaptation de leurs missions en rapport avec l'évolution de la société et des publics" que leur concoctent précisément les premiers cités, si tu vois ce que je veux dire...
Quant à "l'intervenant moyen républicain", il a autre chose à faire que de passer des heures à pérorer chez Cédelle. Préparer ses cours, par exemple... Et quand il a la faiblesse de constater que le niveau des élèves/l'exigence des programmes baisse, il n'y va pas par quatre chemins pour le dire. Et tant pis pour les âmes sensibles !
Discours "juste milieu" n'est pas nécessairement synonyme de "discours pertinent".
Je ne renvoie pas les deux camps dos à dos, ils n'ont pas besoin de moi pour ça, mais je faisais juste remarquer que le camps pédago n'a pas le monopole de l'agressivité et de l'argument d'autorité. Le camps républicain a plutôt ma sympathie, mais je trouve qu'il se discrédite trop souvent en adoptant la même attitude que le camps d'en face.
Je ne suis pas une âme sensible, je ne suis pas non plus de la Terre du Milieu, ni tiédasse, comme tu me l'as déjà reproché ailleurs, tu ne me connais pas, et simplement parce que j'ai l'audace de ne pas me réclamer de ton camps ou de ne pas en adorer les idoles, tu te sens obligée de me classer chez les ennemis ou chez les mous du genou, et rien que ça, franchement, ça ne me donne pas envie de m'engager.
Loin de moi l'idée de te faire un procès d'intention ! :lol: Donc j'accède volontiers au vœu d'Ignatius en stoppant net une polémique bien inutile...
Dans le contexte de la discussion (l'intrusion peu élégante de deux sophistes de la "pédagogogie" et ses suites) ta remarque m'avait effectivement semblé quelque peu dure, voire injuste. Oui, l'art de la petite phrase fait partie du jeu (c'est de bonne guerre !). Oui, les uns et les autres ne s'en privent pas, en usent, voire en abusent. Alors, un partout, balle au centre !
Reprocher aux "républicains" une certaine brusquerie dans le discours et les noms d'oiseaux qui volent parfois - mais au fait, qui est-ce qui accusait l'adversaire de "penser brun" ??? - , pourquoi pas, mais à condition ne pas oublier que leurs idées sont aujourd'hui jugées "dépassées" et politiquement incorrectes par l'ensemble du spectre politique, et que leur position est essentiellement "défensive". Il me semble que cela compte beaucoup. Enfin, ta remarque concernait une question de forme, or, sur le fond il n'est pas bien difficile de départager les deux camps.
Je ne te reproche pas ton manque d'engagement - c'est ton droit le plus strict - , mais à mon sens il est plus intéressant de discuter des idées elles-mêmes plutôt que d'une forme qui, certes, abandonne de temps à autre les conventions du discours policé - mais après tout, pourquoi ne pas leur laisser le plaisir de faire le spectacle ?
- User5899Demi-dieu
Ce n'est certes pas faux, mel93, mais depuis combien de dizaines d'années ces débats se nouent-ils sans cesse ? d'un côté, quand on y tombe, on a du mal à demeurer silencieux, d'un autre, garantir une certaine tenue au débat devient difficile à cause de la lassitude de toutes ces années à présenter les même éléments. Ce ne sont pas des débats, ce sont des dialogues de sourds. On sait que les "pédagos", qui méritent mal leur nom pour la raison qui suit, ignorent totalement la question de ce que savent faire les élèves réels. Récemment, j'évoquais sur ce forum la détresse de certains élèves, c'est passé complètement à l'as.mel93 a écrit:Dans les débats pédagos vs républicains, j'ai l'impression que les deux camps se tirent vers le bas et ça me navre parce que le sujet est plus qu'intéressant, il est crucial.
Je ne pense plus que ces échanges soient cruciaux. Les pédagos ont gagné, non pas parce qu'ils ont raison, mais parce que leurs bidouillages coûtent moins cher et permettent mieux la déréglementation. Je veux bien me tromper, mais je ne suis pas optimiste.
- AuroreEsprit éclairé
mel93 a écrit: Dans les débats pédagos vs républicains, j'ai l'impression que les deux camps se tirent vers le bas et ça me navre parce que le sujet est plus qu'intéressant, il est crucial.
Ce débat est impossible, mort-né. Il est difficile de discuter de manière fructueuse avec quelqu'un qui ne parle pas la même langue que toi et qui possède une vision du métier diamétralement opposée à la tienne. Résultat : les arguments des deux camps n'ont quasiment aucune chance d'être pris en compte par l'autre partie, chacun se contentant alors de persister dans sa logique initiale.
La question est certes éminemment politique, mais il y a trop d'interférences de la (petite) politique et de nombreux enjeux de pouvoir qui faussent d'emblée la donne. Enfin, la ligne de démarcation entre "praticiens" et "théoriciens" est également à prendre en compte.
- AuroreEsprit éclairé
+1000 !Cripure a écrit:Ce n'est certes pas faux, mel93, mais depuis combien de dizaines d'années ces débats se nouent-ils sans cesse ? d'un côté, quand on y tombe, on a du mal à demeurer silencieux, d'un autre, garantir une certaine tenue au débat devient difficile à cause de la lassitude de toutes ces années à présenter les même éléments. Ce ne sont pas des débats, ce sont des dialogues de sourds. On sait que les "pédagos", qui méritent mal leur nom pour la raison qui suit, ignorent totalement la question de ce que savent faire les élèves réels. Récemment, j'évoquais sur ce forum la détresse de certains élèves, c'est passé complètement à l'as.mel93 a écrit:Dans les débats pédagos vs républicains, j'ai l'impression que les deux camps se tirent vers le bas et ça me navre parce que le sujet est plus qu'intéressant, il est crucial.
Je ne pense plus que ces échanges soient cruciaux. Les pédagos ont gagné, non pas parce qu'ils ont raison, mais parce que leurs bidouillages coûtent moins cher et permettent mieux la déréglementation. Je veux bien me tromper, mais je ne suis pas optimiste.
- mel93Grand sage
Aurore a écrit:
Ce débat est impossible, mort-né.
Ben là en effet, j'ai plus qu'à retourner faire du tricot, parce que si le débat est impossible, qu'on est sommé de choisir un camps et donc de ne discuter ensuite qu'entre gens d'accord entre soi, j'ai plus intéressant et plus stimulant à faire.
Quant à l'argument "c'est eux qu'ont commencé, on fait rien qu'à se défendre", mouais, bon, voilà quoi.
Moi, je n'attends que ça que le débat ait lieu sur le fond, mais pour l'instant, ce n'est pas le cas, et d'après toi c'est impossible, donc continuez à vous balancer des noms d'oiseaux, si ça vous amuse et si ça ne nécessite pas de modération.
- SchéhérazadeNiveau 10
Annah Harendt disait que le débat était impossible quand il était impossible de s' entendre sur les faits. mon sentiments est que les "pédagols" ont su donner l' autorité sociale d' une science à leur falsification méthodique des faits. Ceux qui voient ce qui se passent se fient à un ressenti illusoire, ils n' ont pas été éclairés par le saint esprit de la science et de la pédagogie. Je crois les pédagogistes fondamentalement malhonnêtes et imposteurs. Parce qu' au fond, tout le monde sait ce qui se passe. Tout le monde sait par exemple que le collégien lambda ne peut plus écrire trois lignes sans faire dix fautes ou faire une opération simple.Aurore a écrit:mel93 a écrit: Dans les débats pédagos vs républicains, j'ai l'impression que les deux camps se tirent vers le bas et ça me navre parce que le sujet est plus qu'intéressant, il est crucial.
Ce débat est impossible, mort-né. Il est difficile de discuter de manière fructueuse avec quelqu'un qui ne parle pas la même langue que toi et qui possède une vision du métier diamétralement opposée à la tienne. Résultat : les arguments des deux camps n'ont quasiment aucune chance d'être pris en compte par l'autre partie, chacun se contentant alors de persister dans sa logique initiale.
La question est certes éminemment politique, mais il y a trop d'interférences de la (petite) politique et de nombreux enjeux de pouvoir qui faussent d'emblée la donne. Enfin, la ligne de démarcation entre "praticiens" et "théoriciens" est également à prendre en compte.
Le livre qui m'a le plus marqué sur l' éducation est peut être "festins secrets" de Pierre Jourde. Où il explique bien que l' institution ne repose plus que sur la production de simulacres et de simulations pour masquer le désastre. Qu' il y a des gens qui doivent toute leur carrière à ça. Et où il y a cette scène très drôle où il imagine les membres de l' IUFM au jour de l' apocalypse, encore en train de rédiger des rapports objectifs pour expliquer qu' il ne se passe rien, encore en train de proposer des énièmes plans réussite.
- AuroreEsprit éclairé
mel93 a écrit:Aurore a écrit:
Ce débat est impossible, mort-né.
Ben là en effet, j'ai plus qu'à retourner faire du tricot, parce que si le débat est impossible, qu'on est sommé de choisir un camps et donc de ne discuter ensuite qu'entre gens d'accord entre soi, j'ai plus intéressant et plus stimulant à faire. C'est pourtant toi qui constatais tantôt la difficulté à faire avancer le débat. Nous étions donc d'accord...
Quant à l'argument "c'est eux qu'ont commencé, on fait rien qu'à se défendre", mouais, bon, voilà quoi A ton tour de caricaturer, si je puis me permettre...
Moi, je n'attends que ça que le débat ait lieu sur le fond, mais pour l'instant, ce n'est pas le cas, et d'après toi c'est impossible. Quand une personne qui n'enseigne pas te dicte la manière dont tu dois enseigner, remet en cause la validité de tes objectifs de progression et qui, de plus, te dénie le droit de manifester une quelconque exigence vis-à-vis de tes élèves - car c'est de tout cela dont il s'agit - le dialogue est pour le moins difficile à engager; mais tu as sans doute raison : il ne faut pas désespérer...
- mel93Grand sage
Oui, je déplore que le débat soit difficile, je ne pensais pas qu'il était impossible, c'est bien que tu me préviennes, ça va m'éviter de m'acharner et de perdre mon temps.
Franchement, je transforme à peine ton propos, tu n'as pas besoin de moi pour la caricature, la fin de ton dernier post en est l'illustration.
J'ai lu ici des gens d'en face qui enseignaient, qui tentaient d'expliquer leur démarche en étant plus ou moins prosélyte, et qui se voyaient accusés de tous les maux de la terre, je comprends que ça leur passe le goût du débat.
Et puis franchement, vu l'agressivité qui s'exprime envers ceux qui se contentent, comme moi, de dire je ne suis ni d'un camps ni de l'autre, je comprends qu'on se taise, voire qu'on se planque quand on est du camps d'en face, même si on a envie de débattre.
Franchement, je transforme à peine ton propos, tu n'as pas besoin de moi pour la caricature, la fin de ton dernier post en est l'illustration.
J'ai lu ici des gens d'en face qui enseignaient, qui tentaient d'expliquer leur démarche en étant plus ou moins prosélyte, et qui se voyaient accusés de tous les maux de la terre, je comprends que ça leur passe le goût du débat.
Et puis franchement, vu l'agressivité qui s'exprime envers ceux qui se contentent, comme moi, de dire je ne suis ni d'un camps ni de l'autre, je comprends qu'on se taise, voire qu'on se planque quand on est du camps d'en face, même si on a envie de débattre.
- User5899Demi-dieu
Ministre, IG, IPR, formateurs : c'est sûr... Ils sont cachésmel93 a écrit:je comprends qu'on se taise, voire qu'on se planque quand on est du camp d'en face, même si on a envie de débattre.
- InvitéInvité
Cripure a écrit:Coignard était invitée chez Ruquier (dernière interviewée de l'émission pour ses principales interventions), je n'ai vu ça qu'en différé et je pense que ce doit être sur le net. Rien de très neuf, mais ça fait du bien d'entendre certaines choses dites sur cette chaîne après les idioties de l'autre semaine. Attention : Zemmour & Naulleau étaient d'accord avec elle, j'espère que ce ne sera pas trop gênant
Une intervenante éphémère du forum a dû ressentir de terribles acouphènes.
MDR....
Je ne suis pas éphémère, je suis toujours là. Et il m'en faudrait beaucoup plus pour avoir des acouphènes
Il se trouve qu'en ce moment, je fais beaucoup de formations sur.... le socle commun, que j'ai aussi des élèves qui vont passer le brevet bientôt et d'autres activités en cours et que je vais pas perdre mon temps à venir me faire insulter comme ça a déjà été le cas ici.
Mais je vous lis, je vous lis... et n'en pense pas moins.
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