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- ysabelDevin
Thalia de G a écrit:Etymologiquement, le drame c'est l'action (= le théâtre).
Lorsque j'explique à mes petits que Molière est un auteur dramatique, ils sont un peu sceptiques. Cette notion n'est pas très commode.
oh ! les plus grands aussi !
- CarabasVénérable
Ben oui, c'est bien le problème.lebrudu84 a écrit:Je n'arrive même pas à concevoir ce qu'est un "registre dramatique" Qu'est ce que le manuel ou le prof ont bien voulu dire???
Dramatique : "qui finit mal?" ; "théâtral"?
C'est comme didactique et polémique : vous les rangez dans les registres, vous?
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- lebrudu84Niveau 9
J'étais en train d'errer sur le site Magister et je relisais leur fiche sur les registres; elle est convaincante, même si elle élargit la liste dont on a souvent parlé sur Néoprof, qui avait été définie par Jordy (je crois?); on voit d'ailleurs que le concept est problématique puisque ils parlent de "registre oratoire" pour rappeler aussitot que c'est un "genre"...
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Bravo, tu as saisi la différence entre l'auxiliaire "être" et l'auxiliaire "avoir"!
- totoroMonarque
lebrudu84 a écrit:Je n'arrive même pas à concevoir ce qu'est un "registre dramatique" Qu'est ce que le manuel ou le prof ont bien voulu dire???
Dramatique : "qui finit mal?" ; "théâtral"?
Ma tutrice le faisait en tant que registre: repérable grâce à la multiplication des verbes d'action...
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- Thalia de GMédiateur
Et pour être un peu plus complet, un extrait d'Antigone d'Anouilh
LE CHOEUR.
Et voilà. Maintenant le ressort est bandé. Cela n’a plus qu’à se dérouler tout seul. C’est cela qui est commode dans la tragédie. On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d’honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop qu’on se pose un soir... C’est tout. Après, on n’a plus qu’à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul. C’est minutieux, bien huilé depuis toujours. La mort, la trahison, le désespoir sont là, tout prêts, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences : le silence au commencement quand les deux amants sont nus l’un en face de l’autre pour la première fois, sans oser bouger tout de suite, dans la chambre sombre, le silence quand les cris de la foule éclatent autour du vainqueur – et on dirait un film dont le son s’est enrayé, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort rien, toute cette clameur qui n’est qu’une image, et le vainqueur, déjà vaincu, seul au milieu de son silence...
C’est propre, la tragédie. C’est reposant, c’est sûr... Dans le drame, avec ces traîtres, avec ces méchants acharnés, cette innocence persécutée, ces vengeurs, ces terre-neuve, ces lueurs d’espoir, cela devient épouvantable de mourir, comme un accident. On aurait peut-être pu se sauver, le bon jeune homme aurait peut-être pu arriver à temps avec les gendarmes. Dans la tragédie on est tranquille. D’abord, on est entre soi. On est tous innocents en somme ! Ce n’est pas parce qu’il y en a un qui tue et l’autre qui est tué. C’est une question de distribution. Et puis, surtout, c’est reposant, la tragédie, parce qu’on sait qu’il n’y a plus d’espoir, le sale espoir ; qu’on est pris, qu’on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur le dos, et qu’on n’a plus qu’à crier, – pas à gémir, non, pas se plaindre, – à gueuler à pleine voix ce qu’on avait à dire, qu’on n’avait jamais dit et qu’on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien : pour se le dire à soi, pour l’apprendre, soi. Dans le drame, on se débat parce qu’on espère en sortir. C’est ignoble, c’est utilitaire. Là, c’est gratuit. C’est pour les rois. Et il n’y a plus rien à tenter, enfin !
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ysabelDevin
Carabas a écrit:Ben oui, c'est bien le problème.lebrudu84 a écrit:Je n'arrive même pas à concevoir ce qu'est un "registre dramatique" Qu'est ce que le manuel ou le prof ont bien voulu dire???
Dramatique : "qui finit mal?" ; "théâtral"?
C'est comme didactique et polémique : vous les rangez dans les registres, vous?
absolument pas, je m'y refuse totalement.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ysabelDevin
totoro a écrit:lebrudu84 a écrit:Je n'arrive même pas à concevoir ce qu'est un "registre dramatique" Qu'est ce que le manuel ou le prof ont bien voulu dire???
Dramatique : "qui finit mal?" ; "théâtral"?
Ma tutrice le faisait en tant que registre: repérable grâce à la multiplication des verbes d'action...
le dramatique est un genre littéraire pas un registre et après on s'étonne que les gamins ne comprennent rien... à vouloir faire du technicisme sur la littérature on a obtenu une usine à gaz complètement folle.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- lebrudu84Niveau 9
totoro a écrit:lebrudu84 a écrit:Je n'arrive même pas à concevoir ce qu'est un "registre dramatique" Qu'est ce que le manuel ou le prof ont bien voulu dire???
Dramatique : "qui finit mal?" ; "théâtral"?
Ma tutrice le faisait en tant que registre: repérable grâce à la multiplication des verbes d'action...
Moi, je faisais relever les verbes d'action aux 6ème et aux 5ème pour trouver le discours narratif en opposition au discours descriptif : je "dramatisais" sans le savoir? :lol: :lol: :lol:
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Bravo, tu as saisi la différence entre l'auxiliaire "être" et l'auxiliaire "avoir"!
- ysabelDevin
Thalia de G a écrit:Et pour être un peu plus complet, un extrait d'Antigone d'Anouilh
LE CHOEUR.
Et voilà. Maintenant le ressort est bandé. Cela n’a plus qu’à se dérouler tout seul. C’est cela qui est commode dans la tragédie. On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d’honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop qu’on se pose un soir... C’est tout. Après, on n’a plus qu’à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul. C’est minutieux, bien huilé depuis toujours. La mort, la trahison, le désespoir sont là, tout prêts, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences : le silence au commencement quand les deux amants sont nus l’un en face de l’autre pour la première fois, sans oser bouger tout de suite, dans la chambre sombre, le silence quand les cris de la foule éclatent autour du vainqueur – et on dirait un film dont le son s’est enrayé, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort rien, toute cette clameur qui n’est qu’une image, et le vainqueur, déjà vaincu, seul au milieu de son silence...
C’est propre, la tragédie. C’est reposant, c’est sûr... Dans le drame, avec ces traîtres, avec ces méchants acharnés, cette innocence persécutée, ces vengeurs, ces terre-neuve, ces lueurs d’espoir, cela devient épouvantable de mourir, comme un accident. On aurait peut-être pu se sauver, le bon jeune homme aurait peut-être pu arriver à temps avec les gendarmes. Dans la tragédie on est tranquille. D’abord, on est entre soi. On est tous innocents en somme ! Ce n’est pas parce qu’il y en a un qui tue et l’autre qui est tué. C’est une question de distribution. Et puis, surtout, c’est reposant, la tragédie, parce qu’on sait qu’il n’y a plus d’espoir, le sale espoir ; qu’on est pris, qu’on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur le dos, et qu’on n’a plus qu’à crier, – pas à gémir, non, pas se plaindre, – à gueuler à pleine voix ce qu’on avait à dire, qu’on n’avait jamais dit et qu’on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien : pour se le dire à soi, pour l’apprendre, soi. Dans le drame, on se débat parce qu’on espère en sortir. C’est ignoble, c’est utilitaire. Là, c’est gratuit. C’est pour les rois. Et il n’y a plus rien à tenter, enfin !
j'utilise souvent cet extrait pour définir la tragédie et le drame.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ysabelDevin
lebrudu84 a écrit:totoro a écrit:lebrudu84 a écrit:Je n'arrive même pas à concevoir ce qu'est un "registre dramatique" Qu'est ce que le manuel ou le prof ont bien voulu dire???
Dramatique : "qui finit mal?" ; "théâtral"?
Ma tutrice le faisait en tant que registre: repérable grâce à la multiplication des verbes d'action...
Moi, je faisais relever les verbes d'action aux 6ème et aux 5ème pour trouver le discours narratif en opposition au discours descriptif : je "dramatisais" sans le savoir? :lol: :lol: :lol:
:lol!: tu te prenais pour M. Jourdan ?
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- CarabasVénérable
Je parle de dimension, dans ce cas-là, et non de registre.totoro a écrit:lebrudu84 a écrit:Je n'arrive même pas à concevoir ce qu'est un "registre dramatique" Qu'est ce que le manuel ou le prof ont bien voulu dire???
Dramatique : "qui finit mal?" ; "théâtral"?
Ma tutrice le faisait en tant que registre: repérable grâce à la multiplication des verbes d'action...
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- User5899Demi-dieu
On n'est pas des mamies qui étiquetons des pots de confitures dans la ve ! Marre de ces cours où l'essentiel consiste à ranger dans des tiroirs.ysabel a écrit:totoro a écrit:lebrudu84 a écrit:Je n'arrive même pas à concevoir ce qu'est un "registre dramatique" Qu'est ce que le manuel ou le prof ont bien voulu dire???
Dramatique : "qui finit mal?" ; "théâtral"?
Ma tutrice le faisait en tant que registre: repérable grâce à la multiplication des verbes d'action...
le dramatique est un genre littéraire pas un registre et après on s'étonne que les gamins ne comprennent rien... à vouloir faire du technicisme sur la littérature on a obtenu une usine à gaz complètement folle.
- thrasybuleDevin
"Que dire à ces gens, qui, croyant posséder une clef, n'ont de cesse qu'ils aient disposé votre oeuvre en forme de serrure ?": pauvre Gracq, s'il était témoin de toutes ces conneries...
- HannibalHabitué du forum
Il y a des procédés de dramatisation, d'ailleurs fort divers, qui peuvent servir à un registre ou à un autre. Inutile de s'encombrer d'un registre dramatique.
Sinon les étiquettes ont de l'intérêt quand elles servent de point de départ et non de point d'arrivée.
L'intéressant, ce n'est certes pas que tel texte soit lyrique, c'est de savoir quel lyrisme spécifique il pratique.
Le lyrisme de Baudelaire n'est pas celui de V.Hugo, et on approche tout de même de l'essentiel quand entre dans les spécificités de chacun.
Sinon les étiquettes ont de l'intérêt quand elles servent de point de départ et non de point d'arrivée.
L'intéressant, ce n'est certes pas que tel texte soit lyrique, c'est de savoir quel lyrisme spécifique il pratique.
Le lyrisme de Baudelaire n'est pas celui de V.Hugo, et on approche tout de même de l'essentiel quand entre dans les spécificités de chacun.
- User5899Demi-dieu
Vous êtes en forme aujourd'hui :lol: Excellent, encore une fois. Oui, pauvre Gracq !thrasybule a écrit:"Que dire à ces gens, qui, croyant posséder une clef, n'ont de cesse qu'ils aient disposé votre oeuvre en forme de serrure ?": pauvre Gracq, s'il était témoin de toutes ces conneries...
- NLM76Grand Maître
Eh ben dis donc, être professeur de lettres n'empêche pas d'être sot ! Bande d'horribles sorbonagres !
A part ça, vous avez lu Zola ? Vous savez pourquoi il réussit à me faire pleurer devant Miette et Silvère?
A part ça, vous avez lu Zola ? Vous savez pourquoi il réussit à me faire pleurer devant Miette et Silvère?
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- LoEsprit sacré
Bon, je fais remonter, encore...
Voilà ce que j'ai: comique, burlesque, héroïcomique, élégiaque, lyrique, pathétique, tragique, satirique, épique.
Une collègue parle de registre fantastique/merveilleux mais ça je dis non.
Je doute pour épidictique/polémique/didactique. Et l'ironie, est-ce un registre pour vous?
Voilà ce que j'ai: comique, burlesque, héroïcomique, élégiaque, lyrique, pathétique, tragique, satirique, épique.
Une collègue parle de registre fantastique/merveilleux mais ça je dis non.
Je doute pour épidictique/polémique/didactique. Et l'ironie, est-ce un registre pour vous?
- SergeMédiateur
Carabas a écrit:C'est ce que je me suis dit en voyant les guillemets.nuages a écrit:Carabas a écrit:
Dramatique, c'est vraiment un registre?
mais non, pas du tout, c'était pour montrer comme les notions sont confuses chez les élèves!
Mais je répète, j'ai vu ça dans des manuels et dans des fiches, et même dans le cours d'un prof.
Je confirme avoir lu "tonalité dramatique" dans plusieurs manuels aussi. :shock:
Mais j'yai aussi lu ... le registre fantastique, merveilleux, ironique ...
Tant mieux cette notion de registre se trouve allégée ou éclaircie finalement.
- doctor whoDoyen
Lo a écrit:Bon, je fais remonter, encore...
Voilà ce que j'ai: comique, burlesque, héroïcomique, élégiaque, lyrique, pathétique, tragique, satirique, épique.
Une collègue parle de registre fantastique/merveilleux mais ça je dis non.
Je doute pour épidictique/polémique/didactique. Et l'ironie, est-ce un registre pour vous?
"Epidictique" qualifie un genre de discours, et n'est pas lié à une émotion particulière de l'auditeur ou du lecteur.
"Polémique " qualifie le contenu d'un texte ou d'un discours (une controverse, une dispute). S'il peut s'agir d'un ton particulier (en rapport avec le ton de la voix qui parle), il n'envisage pas une quelconque réaction de l'auditeur.
Un texte "didactique "qualifie encore une fois le contenu, et s'adresse à la raison et non à la sensibilité : pas un registre, donc.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- LoEsprit sacré
Donc mon intuition était la bonne...
Pour ironique en revanche ça marche alors!
Pour ironique en revanche ça marche alors!
- LoEsprit sacré
Je trouve dans tous les manuels "registre polémique", "registre épidictique"...
Ça m'éneeerve... Bon, au moins ils ont des trucs à dire sur le texte... mais moi je ne sais pas ce que je DOIS leur apprendre. Y a-t-il une bible à lire?
Ça m'éneeerve... Bon, au moins ils ont des trucs à dire sur le texte... mais moi je ne sais pas ce que je DOIS leur apprendre. Y a-t-il une bible à lire?
- Thalia de GMédiateur
Une citation
Trouvée ici
https://www.neoprofs.org/t37638-les-nouveaux-programmes-lettres-en-lycee
p. 2
Les registres.
Une lecture attentive du programme 2001 (seconde et première) permettrait peut-être d’en recenser six : le comique, le tragique, le polémique, l’épique, le lyrique, l’élégiaque. La recension dans les manuels situerait le nombre du côté de la douzaine. Tout y devient registre, l’ironie et le réalisme, l’élégiaque – qui en est bien un - et l’épidictique, le polémique et l’oratoire. Le champ d’extension des registres s’avère quasi infini. L’examen de cette même notion sur quelques sites internet signalés par un moteur de recherche à l’entrée «registres littéraires » fait osciller le nombre entre 13 et … 33 : à côté des « registres » communs à tous, on trouve entre autres et par ordre alphabétique l’absurde, le badinage, la diatribe, la dérision, la fantaisie verbale, la réfutation et le sublime. En l’absence de recherche universitaire qui fasse le point, il faut admettre que ce terme, fort commode, synonyme grosse modo de tonalités, n’est jamais défini selon des critères convaincants : est- il même défini, autrement que par cet énoncé emprunté aux documents d’accompagnement : les registres seraient ces «attitudes qui correspondent à des façons fondamentales de ressentir »). Les enseignants sont perplexes, désorientés et cherchent vainement une référence.
Sur le plan de la simplification didactique, quels sont les « registres » les plus opératoires, les plus pragmatiquement utiles ? Il est très difficile, reconnaissons- le, de cerner la notion de «registre ». Tout registre – nous semble-t- il - est lié à l’effet à produire et se situe au croisement d’un genre premier privilégié, de thèmes qui lui sont propres, souvent même de topoi, de procédés singuliers récurrents. Quatre critères articulés donc : un effet visé, un genre «premier », des thèmes singuliers, des procédés spécifiques. Le registre est atemporel : il parcourt la littérature et l’art universels et ne saurait donc se confondre avec un mouvement. Le réalisme n’est pas un registre, comme on le voit trop souvent dans les cahiers de textes, pas davantage le symbolisme. Le comique en revanche constitue bel et bien un registre : l’effet à produire est explicite, les thèmes (situations / fonction du langage) apparaissent aisés à recenser, les procédés bien connus, le genre premier (la comédie) où il s’incarne s’avère facile à définir en seconde.
Le tragique, l’épique obéissent sans difficulté à ces critères de classification, ainsi que le fantastique, le pathétique, le lyrique et l’élégiaque. Avons-nous besoin en classe de plus de sept registres, pléiade pertinente pour aider à définir les tonalités et les effets des textes littéraires ? On pourrait y ajouter le burlesque (le contre épique). Cette liste sera, parions-le, remise en cause ; du moins permet-elle de limiter la notion et les dégâts, en n’autorisant pas l’entrée de prétendus registres qui doivent tout à l’énonciation (l’ironie) ou à l’histoire d’un genre (l’éloge, le pamphlet,) ou à un mouvement (le réalisme). On a lu dans un cahier de textes qu’il y avait un « registre classique » dont on a attendu vainement la définition. Et le programme ne clarifie pas les choses en évoquant à propos de l’argumentation le registre « polémique ». Il est indispensable que l’institution – les corps d’inspection, les responsables en Lettres de la formation initiale et continue, des serveurs académiques – unissent leurs efforts pour faire de cette «perspective littéraire » un objet aux contours et aux contenus mieux définis. L’apport des universitaires s’avérerait en ce domaine, comme dans bien d’autres, très précieux.
Trouvée ici
https://www.neoprofs.org/t37638-les-nouveaux-programmes-lettres-en-lycee
p. 2
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- LoEsprit sacré
Merci! Mais donc polémique serait un registre? Aaaaargh
- LoEsprit sacré
Et le fantastique aussi? pffff je suis désespérée...
- SergeMédiateur
Ne t'inquiète pas, ce sera infimé par un autre lien, et quelqu'un trouvera peut-être ailleurs que "culinaire" est aussi un registre
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