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- elwellonNiveau 9
J'ai besoin d'une info: un collègue qui a assisté à une réunion 3°-seconde m'a dit que l'année prochaine les registres n'étaient plus enseignés au lycée, est-ce vrai?
- DalilahNiveau 6
Ma coordinatrice m'a dit la même chose hier au téléphone. Je n'ai pas osé la questionner de peur de passer pour ignare mais du coup ca m'intéresse aussi!
- IphigénieProphète
mais ça fait des années qu'on a laissé tombé ces notions floues et jamais digérées! On nous recommande même de laisser tomber les focalisations et autres termes mal compris et jamais utilisés à bon escient....
- elwellonNiveau 9
Super, on se tape ces notions mal digérées depuis quelque temps déjà!
Bon, pouvez-vous alors nous dire ce que vous avez éliminé au lycée? les registres, la focalisation: ok, j'élimine moi aussi de mon programme.
La situation d'énoncation aussi?
Vous parlez de la narration temporelle (analepse, prolepse...)?
Vous continuez pour les figures de style, j'espère?
Bon, pouvez-vous alors nous dire ce que vous avez éliminé au lycée? les registres, la focalisation: ok, j'élimine moi aussi de mon programme.
La situation d'énoncation aussi?
Vous parlez de la narration temporelle (analepse, prolepse...)?
Vous continuez pour les figures de style, j'espère?
- User5899Demi-dieu
Ca fait déjà deux ans.elwellon a écrit:J'ai besoin d'une info: un collègue qui a assisté à une réunion 3°-seconde m'a dit que l'année prochaine les registres n'étaient plus enseignés au lycée, est-ce vrai?
- User5899Demi-dieu
Vous plaisantez, là, j'espère ? La focalisation dans le récit, ça fait quand même partie des fondamentaux. On voit bien justement au Bac le mal que les candidats ont à comprendre le personnage de Madame Tim, justement parce que personne ne leur a dit qu'il est perçu par les villageois, et non par un narrateur impersonnellement omniscient. Oublier les focalisations, c'est se priver de l'entrée littéraire la plus facile pour un récit, je trouve.iphigénie a écrit:mais ça fait des années qu'on a laissé tombé ces notions floues et jamais digérées! On nous recommande même de laisser tomber les focalisations et autres termes mal compris et jamais utilisés à bon escient....
- IphigénieProphète
Je suis d'accord avec vous sur l'intérêt de la chose (en particulier pour l'extrait de Giono, ou par exemple chez Stendhal, où elles sont effectivement au coeur même de l'interprétation du texte), mais pas totalement en désaccord avec les remarques des IPR parce que je constate que les élèves connaissent les termes mais mélangent tout (du type: la focalisation interne c'est dans les dialogues quand le personnage dit "je".) Il ne s'agit pas de laisser tomber carrément mais plutôt de ne pas insister quand ça ne passe pas...
- elwellonNiveau 9
Merci Cripure et Iphigénie! J'ai eu la visite de notre IPR cette année et elle ne nous a rien dit sur ces modifications!
Perso, je trouvais que les registres étaient aussi très utiles pour l'étude d'un texte, mais bon, tant pis!
Donc je conserve les focalisations.
Et pour la narration temporelle (parce que maintenant je doute ): analepse,prolepse... vous continuez en lycée?
Et la situation d'énonciation?
Perso, je trouvais que les registres étaient aussi très utiles pour l'étude d'un texte, mais bon, tant pis!
Donc je conserve les focalisations.
Et pour la narration temporelle (parce que maintenant je doute ): analepse,prolepse... vous continuez en lycée?
Et la situation d'énonciation?
- IphigénieProphète
la situation d'énonciation, non. (mais on est peut-être une académie minimaliste :lol: ).
Les registres: le problème c'est qu'ils ne sont pas les mêmes selon les sources: on évoque les principaux quand même ( tragique, épique, pathétique, comique....) mais sans systématiser ni focaliser ( ) trop dessus. Ce qu'on a proscrit ce sont les cours et exercices systématiques sur ces notions: on les évoque selon les textes.
La narration temporelle: ben si tu en as l'occasion ,de la même façon, pourquoi pas, mais tu sais il y a plein d'autres priorités souvent....
Les registres: le problème c'est qu'ils ne sont pas les mêmes selon les sources: on évoque les principaux quand même ( tragique, épique, pathétique, comique....) mais sans systématiser ni focaliser ( ) trop dessus. Ce qu'on a proscrit ce sont les cours et exercices systématiques sur ces notions: on les évoque selon les textes.
La narration temporelle: ben si tu en as l'occasion ,de la même façon, pourquoi pas, mais tu sais il y a plein d'autres priorités souvent....
- ysabelDevin
elwellon a écrit:Merci Cripure et Iphigénie! J'ai eu la visite de notre IPR cette année et elle ne nous a rien dit sur ces modifications!
Perso, je trouvais que les registres étaient aussi très utiles pour l'étude d'un texte, mais bon, tant pis!
Donc je conserve les focalisations.
Et pour la narration temporelle (parce que maintenant je doute ): analepse,prolepse... vous continuez en lycée?
Et la situation d'énonciation?
mais rien n'empêche d'enseigner la notion d'écriture tragique, lyrique etc. qui est souvent un point intéressant dans les textes. Disons que dans les programmes actuels ce ne sont plus des entrées mais des notions mises au service des textes pour les analyser.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- eliamEsprit éclairé
iphigénie a écrit:la situation d'énonciation, non. (mais on est peut-être une académie minimaliste :lol: ).
Les registres: le problème c'est qu'ils ne sont pas les mêmes selon les sources: on évoque les principaux quand même ( tragique, épique, pathétique, comique....) mais sans systématiser ni focaliser ( ) trop dessus. Ce qu'on a proscrit ce sont les cours et exercices systématiques sur ces notions: on les évoque selon les textes.
La narration temporelle: ben si tu en as l'occasion ,de la même façon, pourquoi pas, mais tu sais il y a plein d'autres priorités souvent....
D'après mes collègues du collège ce n'est plus enseigné.
- User5899Demi-dieu
En tant que telle, non. Mais là encore, voyez le commentaire de Giono en ES-S : le sujet et ses notes parlent DU narrateur. Alors qu'il s'agit de vieillards qui papotent sous un arbre sur la place d'un village. Ce n'est quand même pas négligeable pour comprendre un texteeliam a écrit:iphigénie a écrit:la situation d'énonciation, non. (mais on est peut-être une académie minimaliste :lol: ).
Les registres: le problème c'est qu'ils ne sont pas les mêmes selon les sources: on évoque les principaux quand même ( tragique, épique, pathétique, comique....) mais sans systématiser ni focaliser ( ) trop dessus. Ce qu'on a proscrit ce sont les cours et exercices systématiques sur ces notions: on les évoque selon les textes.
La narration temporelle: ben si tu en as l'occasion ,de la même façon, pourquoi pas, mais tu sais il y a plein d'autres priorités souvent....
D'après mes collègues du collège ce n'est plus enseigné.
- doctor whoDoyen
Je ne garderai que les points de vue (sans le jargon focalisinternexternomniscio-genétien). Pour le reste, au cas par cas, avec un poil de généralisation théorique, mais sans métalangage.
Pour les "registres", suffit de faire lire et relire des extraits très variés et de bosser sur les genres littéraires et leur histoire.
Pour les "registres", suffit de faire lire et relire des extraits très variés et de bosser sur les genres littéraires et leur histoire.
- elwellonNiveau 9
Je suis d'accord avec Cripure, ces notions (regstre, situation d'énonciation) sont essentielles pour expliquer un texte.
Mais je comprends mieux ce que vous attendez de nous (prof. de collège, j'entends). On les aborde quand même, sans en faire une énooooooooooorme leçon.
Car comment expliquer dans Phèdre, la mort d'Hippolyte sans parler de registre épique?
comment aborder la bataille de Waterloo, dans La Chartreuse de Parme, sans parler d'ironie? et donc passer à côté de la dénonciaton, idem pour Candide?
D'ailleurs, merci les professeurs de lycée, je suis obligée de faire réviser l'oral de l 'EAF à ma nièce (25 textes en une semaine et au téléphone, ouf!)
Mais je comprends mieux ce que vous attendez de nous (prof. de collège, j'entends). On les aborde quand même, sans en faire une énooooooooooorme leçon.
Car comment expliquer dans Phèdre, la mort d'Hippolyte sans parler de registre épique?
comment aborder la bataille de Waterloo, dans La Chartreuse de Parme, sans parler d'ironie? et donc passer à côté de la dénonciaton, idem pour Candide?
D'ailleurs, merci les professeurs de lycée, je suis obligée de faire réviser l'oral de l 'EAF à ma nièce (25 textes en une semaine et au téléphone, ouf!)
- doctor whoDoyen
elwellon a écrit:Je suis d'accord avec Cripure, ces notions (regstre, situation d'énonciation) sont essentielles pour expliquer un texte.
Mais je comprends mieux ce que vous attendez de nous (prof. de collège, j'entends). On les aborde quand même, sans en faire une énooooooooooorme leçon.
Car comment expliquer dans Phèdre, la mort d'Hippolyte sans parler de registre épique?
comment aborder la bataille de Waterloo, dans La Chartreuse de Parme, sans parler d'ironie? et donc passer à côté de la dénonciaton, idem pour Candide?
D'ailleurs, merci les professeurs de lycée, je suis obligée de faire réviser l'oral de l 'EAF à ma nièce (25 textes en une semaine et au téléphone, ouf!)
Je préferais qu'on utilise l'adj épique en référence au genre de l'épopée. Pas la peine d'appeler ça "registre".
Idem pour l'ironie : pas un registre.
- elwellonNiveau 9
L'adjectif épique?
Bon, alors, là je m'affole :affraid:Je dois repasser le CAPES!
Résumons avant la crise cardiaque:
Les registres sont: lyrique (?), pathétique (c'est moi qui le suis en ce moment!), le tragique, le comique.
Le polémique aussi?
Merci de votre aide:veneration:
Bon, alors, là je m'affole :affraid:Je dois repasser le CAPES!
Résumons avant la crise cardiaque:
Les registres sont: lyrique (?), pathétique (c'est moi qui le suis en ce moment!), le tragique, le comique.
Le polémique aussi?
Merci de votre aide:veneration:
- doctor whoDoyen
elwellon a écrit:L'adjectif épique?
Bon, alors, là je m'affole :affraid:Je dois repasser le CAPES!
Résumons avant la crise cardiaque:
Les registres sont: lyrique (?), pathétique (c'est moi qui le suis en ce moment!), le tragique, le comique.
Le polémique aussi?
Merci de votre aide:veneration:
Et si je te disais que les "registres" n'existent pas ?...
- IphigénieProphète
quand tu prends par exemple le massacre de frère Jean chez Rabelais , tu ne parles pas de "registre" épique? (pour l'ironie, d'accord, je ne classerais pas non plus en registre) (c'est une vraie question!)doctor who a écrit:elwellon a écrit:Je suis d'accord avec Cripure, ces notions (regstre, situation d'énonciation) sont essentielles pour expliquer un texte.
Mais je comprends mieux ce que vous attendez de nous (prof. de collège, j'entends). On les aborde quand même, sans en faire une énooooooooooorme leçon.
Car comment expliquer dans Phèdre, la mort d'Hippolyte sans parler de registre épique?
comment aborder la bataille de Waterloo, dans La Chartreuse de Parme, sans parler d'ironie? et donc passer à côté de la dénonciaton, idem pour Candide?
D'ailleurs, merci les professeurs de lycée, je suis obligée de faire réviser l'oral de l 'EAF à ma nièce (25 textes en une semaine et au téléphone, ouf!)
Je préferais qu'on utilise l'adj épique en référence au genre de l'épopée. Pas la peine d'appeler ça "registre".
Idem pour l'ironie : pas un registre.
- IphigénieProphète
iphigénie a écrit:quand tu prends par exemple le massacre de frère Jean chez Rabelais , tu ne parles pas de "registre" épique? (pour l'ironie, d'accord, je ne classerais pas non plus en registre) (c'est une vraie question!)doctor who a écrit:
Je préferais qu'on utilise l'adj épique en référence au genre de l'épopée. Pas la peine d'appeler ça "registre".
Idem pour l'ironie : pas un registre.
- User5899Demi-dieu
Oui, je vous suis tout à fait.doctor who a écrit:elwellon a écrit:Je suis d'accord avec Cripure, ces notions (regstre, situation d'énonciation) sont essentielles pour expliquer un texte.
Mais je comprends mieux ce que vous attendez de nous (prof. de collège, j'entends). On les aborde quand même, sans en faire une énooooooooooorme leçon.
Car comment expliquer dans Phèdre, la mort d'Hippolyte sans parler de registre épique?
comment aborder la bataille de Waterloo, dans La Chartreuse de Parme, sans parler d'ironie? et donc passer à côté de la dénonciaton, idem pour Candide?
D'ailleurs, merci les professeurs de lycée, je suis obligée de faire réviser l'oral de l 'EAF à ma nièce (25 textes en une semaine et au téléphone, ouf!)
Je préferais qu'on utilise l'adj épique en référence au genre de l'épopée. Pas la peine d'appeler ça "registre".
Idem pour l'ironie : pas un registre.
- User5899Demi-dieu
Mais justement, on n'utilise plus ce mot maudit, parce que personne n'est d'accord sur les étiquettes. Si j'avais voulu m'occuper d'étiquettes, j'aurais fait épicier !elwellon a écrit:L'adjectif épique?
Bon, alors, là je m'affole :affraid:Je dois repasser le CAPES!
Résumons avant la crise cardiaque:
Les registres sont: lyrique (?), pathétique (c'est moi qui le suis en ce moment!), le tragique, le comique.
Le polémique aussi?
Merci de votre aide:veneration:
- JohnMédiateur
Il y a des générations d'écoliers qui ont étudié Phèdre, Rabelais ou la Chartreuse de Parme sans avoir jamais employé le terme "registre"... Et pourtant, ils parlaient tout autant de l'épique dans certaines tirades de Phèdre, du comique chez Rabelais ou de l'ironie dans la Chartreuse.
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"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- doctor whoDoyen
iphigénie a écrit:
quand tu prends par exemple le massacre de frère Jean chez Rabelais , tu ne parles pas de "registre" épique? (pour l'ironie, d'accord, je ne classerais pas non plus en registre) (c'est une vraie question!)
Je parle de parodie d'épopée, de récit épique pour rire. Eviter l'étiquette "registre" et préférer le nom à l'adjectif permet d'avoir une lecture intertextuelle du récit de frère Jean et non une lecture essentialisante et catégorisante (il y a LE registre épique et cet extrait en est un exemple).
- IphigénieProphète
John a écrit:Il y a des générations d'écoliers qui ont étudié Phèdre, Rabelais ou la Chartreuse de Parme sans avoir jamais employé le terme "registre"... Et pourtant, ils parlaient tout autant de l'épique dans certaines tirades de Phèdre, du comique chez Rabelais ou de l'ironie dans la Chartreuse.
de même que sans parler de genre, ils ne confondaient pas un extrait de roman et une scène de théâtre ou un article de journal, un texte quoi.
Mais ça, c'était avant
- IphigénieProphète
doctor who a écrit:iphigénie a écrit:
quand tu prends par exemple le massacre de frère Jean chez Rabelais , tu ne parles pas de "registre" épique? (pour l'ironie, d'accord, je ne classerais pas non plus en registre) (c'est une vraie question!)
Je parle de parodie d'épopée, de récit épique pour rire. Eviter l'étiquette "registre" et préférer le nom à l'adjectif permet d'avoir une lecture intertextuelle du récit de frère Jean et non une lecture essentialisante et catégorisante (il y a LE registre épique et cet extrait en est un exemple).
ah oui, d'accord: vu comme ça en effet. Merci de ta réponse!
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