- Singing in The RainHabitué du forum
"C'est en étant extrêmement exigeant que l'on (re)gagnera petit à petit le respect qu'on nous doit. "
C'EST EXACTEMENT CE QUE JE PENSE !
Et quand je repense à ma principale qui tolère avec bienveillance les bavardages d'élèves qui ont de bonnes moyennes, je trouve que c'est justement une acceptation d'une première incivilité qui ouvre bien souvent la voie à une série d'autres formes d'irrespect !
C'EST EXACTEMENT CE QUE JE PENSE !
Et quand je repense à ma principale qui tolère avec bienveillance les bavardages d'élèves qui ont de bonnes moyennes, je trouve que c'est justement une acceptation d'une première incivilité qui ouvre bien souvent la voie à une série d'autres formes d'irrespect !
- lilith888Grand sage
c'est clair !
aux derniers conseils, je me suis opposée aux félicitations à une gamine qui a 18 de moyenne. Trop de bavardages chez moi...
aux derniers conseils, je me suis opposée aux félicitations à une gamine qui a 18 de moyenne. Trop de bavardages chez moi...
- louteNiveau 8
alors j'ai de la chance! chez nous aussi, l'exclusion doit rester exceptionnelle et patati, mais il y a un espace reservé dans le carnet, pour noter le motif et le travail. et les chefs nous encouragent à faire des fiches incident à répétition pour monter un dossier sur certains cas tres tres pénibles, mais dont aucune action ponctuelle ne justifie une exclusion de l'établissement ou un conseil de discipline. ce sera la somme des fiches qui servira de base à la mise à la porte de l'établissement. de plus, les chefs accueillent dans leur bureau (ou à leur porte, il y a une chaise et un bureau prévu dans le couloir) les éléments les plus perturbateurs lorsqu'ils sont sortis de cours.
en fait, ils ont choisi d'avoir la réputation d'etab qui regle les problemes, plutot que qu'un étab sans pb...
en fait, ils ont choisi d'avoir la réputation d'etab qui regle les problemes, plutot que qu'un étab sans pb...
- sandGuide spirituel
Ca veut surtout dire que tu n'es pas soutenue. As-tu le temps, à la fin du cours, de noter les incidents sur le carnet de liaison des élèves qui t'en font voir ?
- InvitéInvité
J'ai toujours eu des problèmes d'autorité et j'ai tendance à me dévaloriser comme tu le fais dans ton post.
L'exclusion de tes deux élèves est " normale" car il y avait danger, c'est même LA raison principale de l'exclusion de cours si l'on suit les textes. Maintenant si effectivement tu pratiques ce système de façon trop répétée, cela montre qu'il y a un souci de gestion de classe. Je serais mal placée pour te conseiller mais ici il y a des profs chevronnés qui peuvent te donner des trucs pour t'aider.
Cela dit ton directeur n"aurait jamais dû te ramener les élèves car il montre ainsi devant eux qu'il ne te soutient pas, il n'y a rien de pire pour un prof, car les gamins ont vu une belle faille et vont s'y engouffrer.
L'exclusion de tes deux élèves est " normale" car il y avait danger, c'est même LA raison principale de l'exclusion de cours si l'on suit les textes. Maintenant si effectivement tu pratiques ce système de façon trop répétée, cela montre qu'il y a un souci de gestion de classe. Je serais mal placée pour te conseiller mais ici il y a des profs chevronnés qui peuvent te donner des trucs pour t'aider.
Cela dit ton directeur n"aurait jamais dû te ramener les élèves car il montre ainsi devant eux qu'il ne te soutient pas, il n'y a rien de pire pour un prof, car les gamins ont vu une belle faille et vont s'y engouffrer.
- mel93Grand sage
Pour l'efficacité, il n'y a rien de tel que d'appeler et rencontrer les parents des emmerdeurs, même si ça prend du temps, on y gagne sur le long terme.
Ton CDE est un con, avec les cons, il faut se mettre à leur niveau. Continue d'exclure quand tu trouves que c'est nécessaire, s'il te refait la leçon, tu lui tiens à peu près ce discours :
"Je suis remplaçante, vous n'êtes pas sans savoir que les élèves testent bcp plus leur prof dans ce cas, à attitude exceptionnel, punition exceptionnel. Par ailleurs, si je ne peux faire mon travail correctement dans cet établissement, je risque fort d'en être affectée, et attendez-vous à devoir chercher un remplaçant du remplaçant !"
Je n'aime pas le chantage à l'AM, c'est illégal, c'est du bluff. Mais quand on est en face d'un con...
Ton CDE est un con, avec les cons, il faut se mettre à leur niveau. Continue d'exclure quand tu trouves que c'est nécessaire, s'il te refait la leçon, tu lui tiens à peu près ce discours :
"Je suis remplaçante, vous n'êtes pas sans savoir que les élèves testent bcp plus leur prof dans ce cas, à attitude exceptionnel, punition exceptionnel. Par ailleurs, si je ne peux faire mon travail correctement dans cet établissement, je risque fort d'en être affectée, et attendez-vous à devoir chercher un remplaçant du remplaçant !"
Je n'aime pas le chantage à l'AM, c'est illégal, c'est du bluff. Mais quand on est en face d'un con...
- CelebornEsprit sacré
Ouh purée, le premier qui me ramène des élèves exclus de cours, je peux garantir qu'il ne les fera pas franchir le seuil de la classe : le puissant courant d'air produit par mes éructations à son égard l'en empêchera aussi bien qu'un mistral à 120 km/h. Ouh que ça m'énerverait !!!
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- JohnMédiateur
Je rappelle ce qui pour moi est l'exemple de la réaction à avoir :
Pour l'exclusion, j'ai une collègue qui a dit à sa principale-adjoint : "Vous ne voulez pas que cet élève aille en permanence ? Eh bien gardez-le dans votre bureau ; moi je n'en veux plus pendant mon cours !" Et elle a refermé la porte de sa classe.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
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- CelebornEsprit sacré
John a écrit:Je rappelle ce qui pour moi est l'exemple de la réaction à avoir :
Pour l'exclusion, j'ai une collègue qui a dit à sa principale-adjoint : "Vous ne voulez pas que cet élève aille en permanence ? Eh bien gardez-le dans votre bureau ; moi je n'en veux plus pendant mon cours !" Et elle a refermé la porte de sa classe.
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- IslaneNiveau 10
J'apprécie ENORMEMENT l'établissement dans lequel je me trouve: le principal souci de chacun est de trouver des solutions et pas des responsables. Personne ne se satisfait ou ne se réjouit des difficultés de son voisin de salle. J'ai connu ça dans mon RAD et ça me donnait la nausée. Tout le monde parle de ses difficultés, parfois on en plaisante. C'est la première fois de ma vie que je rencontre cela et qu'est-ce que ça fait du bien! La direction fonctionne de la même façon: ne pas laisser un collègue en difficulté. On ne s'acharne pas sur les élèves loin de là, on essaie de trouver des solutions pour chacun. On peut exclure et on ne s'en prive pas. Mais les élèves savent que ce n'est pas sans conséquence pour eux.
Si seulement tous les établissements pouvaient fonctionner comme ça, tout le monde s'en porterait mieux.
Si seulement tous les établissements pouvaient fonctionner comme ça, tout le monde s'en porterait mieux.
- InvitéInvité
J'ai connu un collège classé ZEP RAR où l'exclusion était très bien gérée: l'élève exclu de cours était accueilli au DAP, et passait un sale quart d'heure avec la personne de vie scolaire en charge du dispositif. Il avait du travail à faire (donné ou non par le professeur, le DAP était très bien fourni en travaux pénibles pour les élèves) avec un adulte constamment sur son dos. Pareil pour l'élève exclu pendant une semaine, pas de vacances tranquilles à la maison devant la console: une semaine entière au DAP de 8h à 17h à bosser comme jamais et à rattraper les cours. Et le pire, c'est que les élèves n'étaient pas mécontents d'aller au DAP; au fond, ils avaient simplement besoin de l'attention permanente d'un adulte...
- MHGNiveau 7
Chez nous, pour les exclusions, ça dépend du rapport qu'on a avec la CPE.
Dans un autre bahut, il fut un temps où je notais systématiquement sur le billet d'exclusion (assorti d'un travail) d'un certain élève qu'il mettait en danger la santé mentale de l'ensemble des personnes dans la salle de classe. Pour me couvrir.
Dans un autre bahut, il fut un temps où je notais systématiquement sur le billet d'exclusion (assorti d'un travail) d'un certain élève qu'il mettait en danger la santé mentale de l'ensemble des personnes dans la salle de classe. Pour me couvrir.
- linotteFidèle du forum
Effectivement, avant d'exclure il s'agit de bien connaitre la politique de l'établissement.
Lors de ma 1ère année, j'ai exclu une élève, le CDE me l'a ramenée perso en classe 10 minutes plus tard, m'a sortie de classe pour m'expliquer la vie Autant dire que je n'ai pas gagné en autorité, et je suis retournée en classe avec les larmes aux yeux, genre "petite fille qui s'est fait gronder" ( ce qui était d'ailleurs exactement la situation) . Il ne se serait jamais permis cela avec qq d'installé.
L'année dernière, nous avons eu une discussion très houleuse avec notre CDE ( qui est d'ailleurs partie en claquant la porte) sur la gestion des exclus : elle voulait qu'on les reprenne en cours une fois qu'ils étaient passés par la case "administration" (nooooon :colere: ), car ça bordélisait trop la perm et visiblement l'administration ne savait quoi en faire (on a pourtant une petite salle de réunion en face du bureau du CdE qui peut faire office d'accueil ). Concrètement , les profs faisaient une cuisine interne et les plus expérimentés prenaient de temps en temps les élèves difficiles de collègues qui rencontraient des difficultés, pour les soulager ( ce qui nous a aussi été fortement reproché)
Cette année nouveau CdE, tout le monde se tient à carreaux grâce à une gestion hyper rapide des événements + avertissement quasi immédiat des parents. Pourvu que ça dure !
Lors de ma 1ère année, j'ai exclu une élève, le CDE me l'a ramenée perso en classe 10 minutes plus tard, m'a sortie de classe pour m'expliquer la vie Autant dire que je n'ai pas gagné en autorité, et je suis retournée en classe avec les larmes aux yeux, genre "petite fille qui s'est fait gronder" ( ce qui était d'ailleurs exactement la situation) . Il ne se serait jamais permis cela avec qq d'installé.
L'année dernière, nous avons eu une discussion très houleuse avec notre CDE ( qui est d'ailleurs partie en claquant la porte) sur la gestion des exclus : elle voulait qu'on les reprenne en cours une fois qu'ils étaient passés par la case "administration" (nooooon :colere: ), car ça bordélisait trop la perm et visiblement l'administration ne savait quoi en faire (on a pourtant une petite salle de réunion en face du bureau du CdE qui peut faire office d'accueil ). Concrètement , les profs faisaient une cuisine interne et les plus expérimentés prenaient de temps en temps les élèves difficiles de collègues qui rencontraient des difficultés, pour les soulager ( ce qui nous a aussi été fortement reproché)
Cette année nouveau CdE, tout le monde se tient à carreaux grâce à une gestion hyper rapide des événements + avertissement quasi immédiat des parents. Pourvu que ça dure !
- InvitéInvité
linotte a écrit:
L'année dernière, nous avons eu une discussion très houleuse avec notre CDE ( qui est d'ailleurs partie en claquant la porte) sur la gestion des exclus : elle voulait qu'on les reprenne en cours une fois qu'ils étaient passés par la case "administration" (nooooon :colere: ), car ça bordélisait trop la perm et visiblement l'administration ne savait quoi en faire (on a pourtant une petite salle de réunion en face du bureau du CdE qui peut faire office d'accueil ). Concrètement , les profs faisaient une cuisine interne et les plus expérimentés prenaient de temps en temps les élèves difficiles de collègues qui rencontraient des difficultés, pour les soulager ( ce qui nous a aussi été fortement reproché)
Ce qui me sidère, c'est que l'on trouve normal qu'un professeur soit "bordélisé" mais pas la permanence, ou la vie scolaire, ou l'administration...
Je rajoute (citation d'eduscol):
"L'article L 921-1 du Code de l'éducation prévoit que les enseignants sont responsables de l'ensemble des activités scolaires des élèves et, à ce titre, une décision d'exclusion de cours peut tout à fait être prise en fonction de l'intérêt général et pour assurer la continuité des activités de la classe.
Justifiée par un comportement inadapté au bon déroulement d'un cours, l'exclusion ponctuelle doit demeurer exceptionnelle et donner lieu systématiquement à une information écrite au conseiller principal d'éducation ainsi qu'au chef d'établissement. Elle s'accompagne d'une prise en charge de l'élève dans le cadre d'un dispositif prévu à cet effet de manière à assurer la continuité de la surveillance.
Il s'agit d'une réponse ponctuelle qui relève de la responsabilité professionnelle de l'enseignant."
- Hermione0908Modérateur
linotte a écrit:Effectivement, avant d'exclure il s'agit de bien connaitre la politique de l'établissement.
Lors de ma 1ère année, j'ai exclu une élève, le CDE me l'a ramenée perso en classe 10 minutes plus tard, m'a sortie de classe pour m'expliquer la vie Autant dire que je n'ai pas gagné en autorité, et je suis retournée en classe avec les larmes aux yeux, genre "petite fille qui s'est fait gronder" ( ce qui était d'ailleurs exactement la situation) . Il ne se serait jamais permis cela avec qq d'installé.
L'année dernière, nous avons eu une discussion très houleuse avec notre CDE ( qui est d'ailleurs partie en claquant la porte) sur la gestion des exclus : elle voulait qu'on les reprenne en cours une fois qu'ils étaient passés par la case "administration" (nooooon :colere: ), car ça bordélisait trop la perm et visiblement l'administration ne savait quoi en faire (on a pourtant une petite salle de réunion en face du bureau du CdE qui peut faire office d'accueil ). Concrètement , les profs faisaient une cuisine interne et les plus expérimentés prenaient de temps en temps les élèves difficiles de collègues qui rencontraient des difficultés, pour les soulager ( ce qui nous a aussi été fortement reproché)
Cette année nouveau CdE, tout le monde se tient à carreaux grâce à une gestion hyper rapide des événements + avertissement quasi immédiat des parents. Pourvu que ça dure !
Quelle horreur ! Des élèves à l'administration ? Une collègue à moi s'est vertement faite engueuler il y a peu, car elle s'est retrouvée en galère administrative et a demandé à un élève de se rendre à l'administration pour demander qu'on lui fasse des photocopies. La cde est venue la voir à la récré et l'a copieusement engueulée car "les élèves n'ont pas à venir à l'administration." Raison invoquée : il y a des documents confidentiels que les élèves ne doivent pas voir.
Pour en revenir au sujet de base, j'estime qu'une exclusion est parfois nécessaire, même si on n'a pas un couteau sous la gorge. L'année dernière, avec ma classe de bourrins, j'ai exclus, et bizarrement, toujours les mêmes, et bizarrement, je pense qu'il y avait un pari car les jours où je les mettais dehors, j'apprenais qu'ils se faisaient virer de presque tous les cours. Mais quand je me fais insulter par un corniaud de 20 piges, je peux toujours espérer que lui demander son carnet ou lui mettre une colle sera efficace... Heureusement, la CPE faisait très bien son boulot et connaissait très bien ses ouailles. Quant à la cde, elle était très bien aussi.
Je crois que ce qui nous porte préjudice, ce sont les collègues qui excluent pour "rien", et ne nous voilons pas la face, ça existe. j'ai un collègue qui pond 3 rapports d'incidents par jour. Ça n'a plus aucun effet, sur personne. Et le jour où il en fera un "vrai", il sera noyé dans la masse.
- InvitéInvité
Je ne sais pas si beaucoup de collègues excluent des élèves pour un rien. Et tout dépend de ce que l'on appelle un rien.
Effectivement, exclure un élève pour bavardages+interventions à voix haute à tout bout de champ+ insolences ça peut paraître un rien pour certains ("le prof n'a qu'à le punir") sauf que quand vous en êtes à la troisième punition bien pénible + mise à l'écart de l'élève au fond de la classe + 1h de retenue + encore 1h de retenue + encore 1h de retenue + ... mais que l'élève continue, et que pendant ce temps votre cours n'avance pas, que les autres élèves profitent du spectacle, en prennent de la graine et se disent que finalement votre autorité ils peuvent bien s'asseoir dessus... vous faites comment ? Eh bien oui il n'y a pas de risque vital, juste le risque que le reste de votre année soit complétement pourri par cet incident et que vous ne puissiez plus jamais faire cours (notre mission première) dans de bonnes conditions: je trouve que c'est un motif suffisamment grave pour exclure un élève.
Effectivement, exclure un élève pour bavardages+interventions à voix haute à tout bout de champ+ insolences ça peut paraître un rien pour certains ("le prof n'a qu'à le punir") sauf que quand vous en êtes à la troisième punition bien pénible + mise à l'écart de l'élève au fond de la classe + 1h de retenue + encore 1h de retenue + encore 1h de retenue + ... mais que l'élève continue, et que pendant ce temps votre cours n'avance pas, que les autres élèves profitent du spectacle, en prennent de la graine et se disent que finalement votre autorité ils peuvent bien s'asseoir dessus... vous faites comment ? Eh bien oui il n'y a pas de risque vital, juste le risque que le reste de votre année soit complétement pourri par cet incident et que vous ne puissiez plus jamais faire cours (notre mission première) dans de bonnes conditions: je trouve que c'est un motif suffisamment grave pour exclure un élève.
- Marie LaetitiaBon génie
Hermione0908 a écrit: Une collègue à moi s'est vertement faite engueuler il y a peu, car elle s'est retrouvée en galère administrative et a demandé à un élève de se rendre à l'administration pour demander qu'on lui fasse des photocopies. La cde est venue la voir à la récré et l'a copieusement engueulée car "les élèves n'ont pas à venir à l'administration." Raison invoquée : il y a des documents confidentiels que les élèves ne doivent pas voir.
ça donne surtout l'impression d'un "on ne peut pas voir d'élèves, on ne veut pas mettre le petit orteil dans les emmerdes où vous pataugez..."
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Marie LaetitiaBon génie
Invité a écrit:
Quand j'étais à l'IUFM, on m'a appris que l'exclusion d'un élève était de toute façon un échec de l'enseignant ( ce qui m'a énormément freinée dans mes élans). Pourquoi ? parce que cela signifiait un échec de son autorité, l'incapacité de gérer cet élève, un aveu d'échec devant toute la classe en plus.
c'est le genre de formule culpabilisatrice qui me met hors de moi ! :colere:
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- Hermione0908Modérateur
Marie Laetitia a écrit:Invité a écrit:
Quand j'étais à l'IUFM, on m'a appris que l'exclusion d'un élève était de toute façon un échec de l'enseignant ( ce qui m'a énormément freinée dans mes élans). Pourquoi ? parce que cela signifiait un échec de son autorité, l'incapacité de gérer cet élève, un aveu d'échec devant toute la classe en plus.
c'est le genre de formule culpabilisatrice qui me met hors de moi ! :colere:
J'y ai eu droit aussi à cette formule. Du coup, la première fois où tu en mets un dehors, tu es plus mal à l'aise que l'élève.
Al a écrit:Effectivement, exclure un élève pour bavardages+interventions à voix haute à tout bout de champ+ insolences ça peut paraître un rien pour certains ("le prof n'a qu'à le punir") sauf que quand vous en êtes à la troisième punition bien pénible + mise à l'écart de l'élève au fond de la classe + 1h de retenue + encore 1h de retenue + encore 1h de retenue + ... mais que l'élève continue, et que pendant ce temps votre cours n'avance pas, que les autres élèves profitent du spectacle, en prennent de la graine et se disent que finalement votre autorité ils peuvent bien s'asseoir dessus... vous faites comment ?
Si tu en es là, ce n'est déjà plus "rien", surtout si c'est en une heure. Ce que je pense, c'est qu'il ne faut pas griller toutes ses cartouches d'un coup. Si tu commences par exclure, c'est mort, tu n'as plus aucun moyen de pression. Il m'est aussi arrivé d'exclure pour éviter d'en retourner une au môme, car là, chieur fini ou pas, c'est de toute façon moi qui aurais eu des problèmes (ça ne m'est arrivé qu'une fois, mais je me souviens avoir pensé "si je ne le sors pas, je ne vais plus pouvoir me maîtriser longtemps").
Encore une fois, c'est un équilibre délicat. Je ne juge pas l'exclusion, puisque je l'ai pratiquée moi-même (enfin pour cette année, pas encore eu besoin, touchons du bois).
- InvitéInvité
Je n'ai pas tout lu, mais voilà ce qui m'est arrivé l'an dernier, alors que j'étais T1: après plusieurs altercations et insultes à la classe comme à moi, je dis à un délégué d'aller chercher la CPE / un surveillant pour sortir Brian de cours... Pendant que le délégué s'exécute, ce cher Brian vient à mon bureau me menacer ("t'es morte, à la sortie je t'égorge" et autres jolies choses, le tout avec un regard de fauve), ce à quoi je hausse les épaules et lance "essaye un peu pour voir"... Là, le Brian devient encore plus furax, et les autres pauvres petits élèves, apeurés, me lancent "Madame, faites attention, ne le provoquez pas, on sait qu'il a un couteau!". Moi, devenue blanche, je me dis que j'aurais mieux fait de ne pas la ramener... Heureusement, alors qu'il s'approchait encore plus de mon bureau, le délégué est arrivé avec deux surveillants et Brian a été descendu à la Vie Scolaire.
Mais (oyez oyez, c'est là que la bêtise du système intervient), alors qu'une heure plus tard je fais un rapport d'incident pour raconter les faits, la CPE vient me voir en salle des profs et me dit "Ah, tu comptes faire un rapport?" "Bah oui, il y a eu menaces et insultes quoi... (blasée) Vous avez trouvé le couteau? Les élèves m'ont dit qu'il avait un couteau" "Oui, c'est bon, on le lui a confisqué, ne t'inquiète pas" "..." "Non, si je viens te voir, c'est pour te rappeler que le principe de la double peine est illégal, donc vu qu'il a déjà été exclu de cours, tu ne peux pas en plus faire un rapport"...
Voilà le topo! J'ai halluciné, et pour faire bref (j'aurais dû aller voir la chef, mais en tant que prof inexpérimentée, j'ai donné crédit aux dires de cette CPE et n'ai rien fait alors que j'étais bouleversée), j'ai dû subir Brian encore une heure de cours entière, sans l'exclure (bah oui, pour pouvoir enfin faire mon rapport!), les autres aussi ont subi, et à la fin de l'heure, en pleurs dans le bureau de ma principale et soutenue par plusieurs collègues outrés, j'ai pondu ze rapport of my life... et suis allée avec elle déposer une main courante à la gendarmerie par la suite (j'aurais pu déposer plainte, mais je me suis dit que ça m'entraînerait dans une spirale que je n'avais pas envie de subir). La principale était scandalisée devant l'attitude de la CPE et lui a clairement dit qu'elle avait mis en danger un prof et une classe, en plus d'appliquer un principe à la c** qui n'a pas lieu d'être puisqu'on doit normalement justifier une exclusion par un rapport d'incident!!! Comme quoi, en plus, cette CPE m'avait incitée à faire n'importe quoi...
Bonus: lorsque j'ai confié mes craintes au policier qui a pris ma déposition (je ne sais pas si c'est le terme adéquat): "J'ai peur de le croiser à la sortie du collège, quoi" "Vous avez peur d'un gosse de 14 ans?" "Euh, pas du gosse, de son couteau, hein (de plus en plus blasée)" "Ah, mais ce sont les risque du métier, ma petite dame, nous aussi quand on part en vadrouille on prend le risque de se faire caillasser la voiture ou pire".......... Mouais, 5 flics armés de flingues Vs. prof sans défense à l'arrêt de bus... Mais je n'ai plus jamais recroisé le Brian, qui a été exclu du collège mais sème la terreur ailleurs...
Mais (oyez oyez, c'est là que la bêtise du système intervient), alors qu'une heure plus tard je fais un rapport d'incident pour raconter les faits, la CPE vient me voir en salle des profs et me dit "Ah, tu comptes faire un rapport?" "Bah oui, il y a eu menaces et insultes quoi... (blasée) Vous avez trouvé le couteau? Les élèves m'ont dit qu'il avait un couteau" "Oui, c'est bon, on le lui a confisqué, ne t'inquiète pas" "..." "Non, si je viens te voir, c'est pour te rappeler que le principe de la double peine est illégal, donc vu qu'il a déjà été exclu de cours, tu ne peux pas en plus faire un rapport"...
Voilà le topo! J'ai halluciné, et pour faire bref (j'aurais dû aller voir la chef, mais en tant que prof inexpérimentée, j'ai donné crédit aux dires de cette CPE et n'ai rien fait alors que j'étais bouleversée), j'ai dû subir Brian encore une heure de cours entière, sans l'exclure (bah oui, pour pouvoir enfin faire mon rapport!), les autres aussi ont subi, et à la fin de l'heure, en pleurs dans le bureau de ma principale et soutenue par plusieurs collègues outrés, j'ai pondu ze rapport of my life... et suis allée avec elle déposer une main courante à la gendarmerie par la suite (j'aurais pu déposer plainte, mais je me suis dit que ça m'entraînerait dans une spirale que je n'avais pas envie de subir). La principale était scandalisée devant l'attitude de la CPE et lui a clairement dit qu'elle avait mis en danger un prof et une classe, en plus d'appliquer un principe à la c** qui n'a pas lieu d'être puisqu'on doit normalement justifier une exclusion par un rapport d'incident!!! Comme quoi, en plus, cette CPE m'avait incitée à faire n'importe quoi...
Bonus: lorsque j'ai confié mes craintes au policier qui a pris ma déposition (je ne sais pas si c'est le terme adéquat): "J'ai peur de le croiser à la sortie du collège, quoi" "Vous avez peur d'un gosse de 14 ans?" "Euh, pas du gosse, de son couteau, hein (de plus en plus blasée)" "Ah, mais ce sont les risque du métier, ma petite dame, nous aussi quand on part en vadrouille on prend le risque de se faire caillasser la voiture ou pire".......... Mouais, 5 flics armés de flingues Vs. prof sans défense à l'arrêt de bus... Mais je n'ai plus jamais recroisé le Brian, qui a été exclu du collège mais sème la terreur ailleurs...
- InvitéInvité
Hermione0908 a écrit:Marie Laetitia a écrit:Invité a écrit:
Quand j'étais à l'IUFM, on m'a appris que l'exclusion d'un élève était de toute façon un échec de l'enseignant ( ce qui m'a énormément freinée dans mes élans). Pourquoi ? parce que cela signifiait un échec de son autorité, l'incapacité de gérer cet élève, un aveu d'échec devant toute la classe en plus.
c'est le genre de formule culpabilisatrice qui me met hors de moi ! :colere:
J'y ai eu droit aussi à cette formule. Du coup, la première fois où tu en mets un dehors, tu es plus mal à l'aise que l'élève.
Tu parles, ce n'est pas un échec de l'enseignant, c'est un échec de la discipline dans l'établissement. Si nous en arrivons à exclure un élève, c'est que ce dernier en général sait bien qu'il ne risque pas grand-chose: incivilités jugées normales, heures de retenues reportées à la St Glin-Glin ou jamais appliquées par l'administration, conseils de discipline réduits au strict minimum...
Juliet: il y a une méconnaissance des textes qui régissent notre profession assez impressionnante... Beaucoup de "légendes urbaines" chez les enseignants/administratifs comme les élèves. Je ne jette la pierre à personne, moi-même j'ignore beaucoup trop de choses. Malheureusement, trouver le bon décret, le bon article relatif à une situation précise relève du parcours du combattant.
- Hermione0908Modérateur
Juliet2007 :shock:
Mais c'est quoi ce délire ? L'attitude de la cpe est inqualifiable (surtout que oui, il faut un rapport quand on exclut, et circonstancié encore !)
Quant au flic... Un problème dans la notion de relativité peut-être ?
Mais c'est quoi ce délire ? L'attitude de la cpe est inqualifiable (surtout que oui, il faut un rapport quand on exclut, et circonstancié encore !)
Quant au flic... Un problème dans la notion de relativité peut-être ?
- InvitéInvité
Hermione0908, je suis bien d'accord avec toi, il ne sert à rien d'exclure un élève au premier bavardage. Sauf que l'administration a tendance à oublier qu'on a souvent tout tenté avant d'en arriver là...
- Marie LaetitiaBon génie
Donc si on résume (avec d'autres discussions), pour que les formations à l'IUFM soient utiles il faudrait (en supprimant le dogmatisme pédagogique à la mords-moi l'n***)
- faire connaître aux stagiaires les textes essentiels sur les droits et devoirs des enseignants dans la gestion des classes
- enseigner la pédagogie par l'exemple de vidéos pour observer les défauts et les manières d'être pertinentes...
C'est moi qui suis mauvaise langue ou on en est encore loin?
- faire connaître aux stagiaires les textes essentiels sur les droits et devoirs des enseignants dans la gestion des classes
- enseigner la pédagogie par l'exemple de vidéos pour observer les défauts et les manières d'être pertinentes...
C'est moi qui suis mauvaise langue ou on en est encore loin?
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- InvitéInvité
Accessoirement, je trouve le socle commun très utile pour les sanctions disciplinaires: la compétence 1 - Écrire nous invite ainsi à faire copier des textes aux élèves...
- SessiExpert
Eh bien Juliet ! C'est vraiment n'importe quoi!! On croit r^ver, vraiment!
De mon côté, rien de semblable, mais je suis dans un bahut où je sais qu'on n'a pas le droit d'exclure sans motif grave (mise en péril du cours, de la classe, etc.), mais hier j'ai voulu frapper fort. J'ai une classe de 6° vraiment chiante. Très bavarde, très lente, très bruyante, avec un ou deux électrons libres très casse-pied. Hier, je n'étais pas très en forme. Je leur explique que je n'écrirai pas au tableau aujourd'hui, je voulais limiter mes déplacements. Les gamins comprennent très bien et se tiennent à carreau. Là-dessus mes électrons libres commencent à s'activer, tout heureux de ne pas être autant surveillés qu'à l'ordinaire. Ils se mettent à bavarder, à interpeller leurs camarades à l'autre bout de la classe sous mon nez sans aucune gêne, ne tiennent pas compte de mes rappels à l'ordre.
Comme je n'étais pas d'humeur à faire la police, j'ai décidé d'en faire sortir un, celui qui en temps normal me pose le plus de problème, celui qui ne repart JAMAIS sans sa punition ou sans un mot dans le carnet. C'est al première fois que j'exclus un élève depuis que je suis dans ce bahut (novembre). C'était presque la fin du cours (il devait rester une vingtaine de minutes). Je l'envoie en perm avec du travail qu'il devra aussi terminer à la maison. Après ça, le cours s'est déroulé dans un calme exemplaire. Je précise que c'est un gamin avec qui j'ai passé un "contrat" à mon arrivée, contrat qui n'a du coup pas été respecté, hier. En temps normal avec ce papier, j'ai une prise sur le gosse, mais là hier, je n'étais vraiment pas en forme et j'en avais marre de me répéter. Ca a fait un exemple pour la classe (c'est horrible de dire ça...) et ça m'a permis de finir mon cours tranquillement.
Je n'ai eu aucune retombée de la CPE, aucun écho du CDE. Je ne sais pas pourquoi, je le sens venir gros comme une maison pour lundi!
De mon côté, rien de semblable, mais je suis dans un bahut où je sais qu'on n'a pas le droit d'exclure sans motif grave (mise en péril du cours, de la classe, etc.), mais hier j'ai voulu frapper fort. J'ai une classe de 6° vraiment chiante. Très bavarde, très lente, très bruyante, avec un ou deux électrons libres très casse-pied. Hier, je n'étais pas très en forme. Je leur explique que je n'écrirai pas au tableau aujourd'hui, je voulais limiter mes déplacements. Les gamins comprennent très bien et se tiennent à carreau. Là-dessus mes électrons libres commencent à s'activer, tout heureux de ne pas être autant surveillés qu'à l'ordinaire. Ils se mettent à bavarder, à interpeller leurs camarades à l'autre bout de la classe sous mon nez sans aucune gêne, ne tiennent pas compte de mes rappels à l'ordre.
Comme je n'étais pas d'humeur à faire la police, j'ai décidé d'en faire sortir un, celui qui en temps normal me pose le plus de problème, celui qui ne repart JAMAIS sans sa punition ou sans un mot dans le carnet. C'est al première fois que j'exclus un élève depuis que je suis dans ce bahut (novembre). C'était presque la fin du cours (il devait rester une vingtaine de minutes). Je l'envoie en perm avec du travail qu'il devra aussi terminer à la maison. Après ça, le cours s'est déroulé dans un calme exemplaire. Je précise que c'est un gamin avec qui j'ai passé un "contrat" à mon arrivée, contrat qui n'a du coup pas été respecté, hier. En temps normal avec ce papier, j'ai une prise sur le gosse, mais là hier, je n'étais vraiment pas en forme et j'en avais marre de me répéter. Ca a fait un exemple pour la classe (c'est horrible de dire ça...) et ça m'a permis de finir mon cours tranquillement.
Je n'ai eu aucune retombée de la CPE, aucun écho du CDE. Je ne sais pas pourquoi, je le sens venir gros comme une maison pour lundi!
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- Tout ce que nous pouvons faire est d'ajouter à la création, le plus que nous le pouvons, pendant que d'autres travaillent à la destruction. C'est ce long, patient et secret effort qui a fait avancer réellement les hommes depuis qu'ils ont une histoire.-
Albert Camus
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