- LefterisEsprit sacré
J'allais l'écrire, concernant les MOI, et je m'y connais un peu en droit ( en tout cas plus que 9/10ème de n'importe quel personnel d'un établissement scolaire) , venant d'une profession juridique. Evidemment, certains n'aiment pas ça, ça dérange leur confort...Celeborn a écrit:
Les punitions scolaires concernent essentiellement les manquements mineurs aux obligations des élèves et les perturbations dans la vie de la classe ou de l'établissement.
Elles sont prises en considération du comportement de l'élève indépendamment des résultats scolaires.
Elles constituent de simples mesures d'ordre intérieur, qui peuvent être infligées par les enseignants ou d'autres personnels de l'établissement. À ce titre et à la différence des sanctions, elles ne sont pas susceptibles de recours devant le juge administratif.
C'est le même texte.
Au passage, l'expression « mise en danger » vers laquelle tu fais glisser la formule « cas exceptionnel » n'est absolument pas employée (en fait si, une fois, mais dans les sanctions, pas dans les punitions). Contrairement à l'expression « perturbations dans la vie de la classe », qui, elle, est employée comme élément permettant de définir le champ des punitions.
Bref, changez d'intervenants dans vos réunions de bassin.
En attendant, ceux qui veulent faire du procéduralisme, jouent sur des histoires de virgule portent une responsabilité accablante dans la destruction de l'école, car c'est ainsi que des cours n'avancent pas en raison des bavardages et autres perturbations, c'est ainsi qu'on évite des établissements parce qu'évidemment ça se sait, c'est ainsi qu'on débecte le enseignants de leur métier, c'est ainsi qu'on fabrique des jeunes tyranneaux qui savent très vite qu'ils peuvent aller toujours plus loin.
- V.MarchaisEmpereur
the educator a écrit:Des que tu vas sur ce terrain, c'est à dire que tu considère l'exclusion comme une réponse à ça, à mon avis, tu ouvres la porte aux critiques que j'évoquais.Mais le Toto qui tente régulièrement de bousiller le cours, je ne le laisse pas faire : les autres aussi ont des droits
Ah bon ? J'aimerais bien que tu m'expliques.
Dans notre ZEP très délicate, c'est quand on n'exclut pas et que le bordel devient régulier que certains parents - les seuls qui assurent encore un vague semblant de mixité sociale, en fait - montent au créneau et demandent ce qu'on fiche. Nous avons quelques élèves - une poignée à l'échelle de tout l'établissement, pas davantage, mais ça peut suffire à faire bien du mal - qui relèveraient clairement d'autres prises en charge, sont dans l'hostilité permanente, voire la violence. Avec ces élèves, il y a souvent des phases qui alternent. À force de patience et de travail, on parvient à les cadrer à peu près pendant quelques semaines, et puis il se passe quelque chose qui nous dépasse, et ces élèves sortent de leurs gonds, deviennent ingérables pendant des semaines, avec refus de travail, provocations de toutes sortes, voire insultes, et j'en passe. Ces élèves-là sont connus de la vie scolaire et de la direction. Et quand les rapports d'incident se multiplient et que des équipes au complet se trouvent au bord de la rupture, c'est cette même direction qui nous dit de ne pas hésiter à les leur envoyer. Nous ne pouvons pas perpétuellement tout absorber aux dépens des autres élèves et de leur scolarité - ni, accessoirement, à nos propres dépens.
- the educatorFidèle du forum
Je suis d'accord, mais changer ça ne relève pas de mes fonctions.En attendant, ceux qui veulent faire du procéduralisme, jouent sur des histoires de virgule portent une responsabilité accablante dans la destruction de l'école, car c'est ainsi que des cours n'avancent pas en raison des bavardages et autres perturbations, c'est ainsi qu'on évite des établissements parce qu'évidemment ça se sait, c'est ainsi qu'on débecte le enseignants de leur métier, c'est ainsi qu'on fabrique des jeunes tyranneaux qui savent très vite qu'ils peuvent aller toujours plus loin.
>V. Marchais: tu décris une situation de survivalisme, on fait tous ça. Reste que ce n'est pas "conforme".
Pour préciser, pour moi, il ne doit pas y avoir de gradation ni de motifs passibles d'exclusion. l'exclusion, pour moi c'est une réaction, ni une punition, ni une remédiation. Dans ce sens là, pour écarter temporairement un problème sur lequel on ne peut pas intervenir en classe de suite (et à condition d'intervenir ensuite), ou pour éviter un danger ou une vrille. Pour calmer tout le monde parfois aussi. Ce que je veux dire, c'est que pour moi ça ne doit pas "s'inscrire" dans une démarche. Vous comprenez ce que je veux dire?
pas moi, c'est chouette de trouver fortuitement ce genre de ressources parmi ses collègues.Evidemment, certains n'aiment pas ça, ça dérange leur confort...
cela dit, je le répète, si la mesure ne peut pas etre contestée, sa mise en oeuvre, ses conséquence, ou son accompagnement peuvent l'être auprès d'un TA.
- egometDoyen
the educator a écrit:Pour préciser, pour moi, il ne doit pas y avoir de gradation ni de motifs passibles d'exclusion. l'exclusion, pour moi c'est une réaction, ni une punition, ni une remédiation. Dans ce sens là, pour écarter temporairement un problème sur lequel on ne peut pas intervenir en classe de suite (et à condition d'intervenir ensuite), ou pour éviter un danger ou une vrille. Pour calmer tout le monde parfois aussi. Ce que je veux dire, c'est que pour moi ça ne doit pas "s'inscrire" dans une démarche. Vous comprenez ce que je veux dire?
De fait, l'exclusion de cours s'apparente plus à une mesure d'ordre public (ou de police) qu'à une peine judiciaire. Ca sert justement pour les cas imprévus. Avoir une liste de motifs neutraliserait complètement cette mesure. Il s'agit de faire face à une urgence: sécurité, mais aussi impossibilité de poursuivre le cours (le prof n'a pas le temps de discuter en classe).
Mais ça ne constitue pas une punition. Beaucoup d'élèves voient ça comme une façon d'échapper à un cours ennuyeux ou de jouer les caïds. Il faudrait que toute exclusion de cours soit suivie d'une véritable punition/sanction en fonction de la gravité des faits. Un taux de deux heures de colle pour une heure de cours pourrie serait assez dissuasif, à condition naturellement que les colles soient faites.
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Primum non nocere.
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- OlympiasProphète
Je la garde celle-là, parce que comme PP, elle va me servir :diable: :diable: :diable:Celeborn a écrit:Jean a écrit:J'avais trouvé un texte de 2004 de Fillon qui rectifiait la circulaire scélérate de Royal (du 13 juillet 2000) et qui disait textuellement et très clairement que le professeur décide des sanctions à prendre,
Des punitions, Jean ; pas des sanctions
C'est la CIRCULAIRE N°2004-176 DU 19-10-2004. Je l'aime d'amour car c'est la même qui réintroduit les punitions collectives
Je la cite :
Toutefois, le caractère spécifique de l’acte pédagogique et des missions des enseignants implique que l’autorité de ceux-ci soit respectée partout où elle s’exerce. Aussi est-il entendu que, lorsque son autorité est remise en cause par des actes fautifs, inadaptés, contrevenant aux règles fixées pour atteindre les objectifs assignés aux apprentissages scolaires, l’enseignant peut décider des punitions qu’il prendra pour assurer la poursuite de sa mission. Il en informe le chef d’établissement.
- CelebornEsprit sacré
Sauf qu'elle n'est plus d'actualité : il faut maintenant farfouiller dans la circulaire de 2011.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- OlympiasProphète
Flûte !Celeborn a écrit:Sauf qu'elle n'est plus d'actualité : il faut maintenant farfouiller dans la circulaire de 2011.
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