- cldxNiveau 3
Bonjour tout le monde,
J'ai déjà eu plusieurs divergences d'opinions fortes avec mon inspectrice, qui est déjà venue me voir en classe pour me dire que rien de ce que je faisais n'allait.
Aujourd'hui j'avais une formation que j'avais déclinée la semaine précédente (je préfère largement faire cours) mais je suis finalement sommée de m'y rendre tout à l'heure.
Qu'est-ce que je risque à poursuivre une telle attitude ? Je me moque complètement de ma carrière, ayant enfin obtenu un poste de TZR dans la zone de mes rêves.
J'ai parfaitement conscience que je peux passer pour une petite prof prétentieuse se pensant bien meilleure que tous les autres mais ce n'est absolument pas le cas. Je suis fermement opposée aux préconisations officielles dans les nouvelles manières d'enseigner. Cela ne me correspond pas et va à l'encontre de ce que je prône. De surcroît, j'ai horreur qu'on nous impose une méthode unique d'enseignement, comme si différentes pratiques ne pouvaient pas coexister ni être complémentaires.
Suis-je la seule d'ailleurs ?
En vous souhaitant une bien belle journée, plus agréable que la mienne en tous cas !
J'ai déjà eu plusieurs divergences d'opinions fortes avec mon inspectrice, qui est déjà venue me voir en classe pour me dire que rien de ce que je faisais n'allait.
Aujourd'hui j'avais une formation que j'avais déclinée la semaine précédente (je préfère largement faire cours) mais je suis finalement sommée de m'y rendre tout à l'heure.
Qu'est-ce que je risque à poursuivre une telle attitude ? Je me moque complètement de ma carrière, ayant enfin obtenu un poste de TZR dans la zone de mes rêves.
J'ai parfaitement conscience que je peux passer pour une petite prof prétentieuse se pensant bien meilleure que tous les autres mais ce n'est absolument pas le cas. Je suis fermement opposée aux préconisations officielles dans les nouvelles manières d'enseigner. Cela ne me correspond pas et va à l'encontre de ce que je prône. De surcroît, j'ai horreur qu'on nous impose une méthode unique d'enseignement, comme si différentes pratiques ne pouvaient pas coexister ni être complémentaires.
Suis-je la seule d'ailleurs ?
En vous souhaitant une bien belle journée, plus agréable que la mienne en tous cas !
- M le MauditNiveau 9
La prétention est plutôt du côté de l'institution !!!! Cet autoritarisme de la hiérarchie est minable...
- *Ombre*Grand sage
cldx a écrit:Bonjour tout le monde,
J'ai déjà eu plusieurs divergences d'opinions fortes avec mon inspectrice, qui est déjà venue me voir en classe pour me dire que rien de ce que je faisais n'allait.
Aujourd'hui j'avais une formation que j'avais déclinée la semaine précédente (je préfère largement faire cours) mais je suis finalement sommée de m'y rendre toute à l'heure.
Qu'est-ce que je risque à poursuivre une telle attitude ? Je me moque complètement de ma carrière, ayant enfin obtenu un poste de TZR dans la zone de mes rêves.
J'ai parfaitement conscience que je peux passer pour une petite prof prétentieuse se pensant bien meilleure que tous les autres mais ce n'est absolument pas le cas. Je suis fermement opposée aux préconisations officielles dans les nouvelles manières d'enseigner. Cela ne me correspond pas et va à l'encontre de ce que je prône. De surcroît, j'ai horreur qu'on nous impose une méthode unique d'enseignement, comme si différentes pratiques ne pouvaient pas coexister ni être complémentaires.
Suis-je la seule d'ailleurs ?
En vous souhaitant une bien belle journée, plus agréable que la mienne en tous cas !
Je pense que cette attitude t'honore, mais qu'elle ne te mènera pas bien loin si tu agis seule. Résister, c'est une affaire collective. Je ne dis pas que cela doit forcément engager 100% de la salle des profs, mais au moins quelques collègues. Sinon, tu t'exposes. Et même si le risque n'est pas très grand, dans un contexte d'autoritarisme grandissant, j'éviterais de le faire seule. S'acharner sur un collègue récalcitrant, c'est facile. Sur huit ou dix collègues, ça l'est déjà moins.
- NLM76Grand Maître
Je dirais, comme *Ombre*, si j'avais quelque légitimité pour prétendre donner des conseils : ne restez pas seule. Syndicats, collègues, ici et là. Essayez d'acquérir une façon posée de tenir vos positions. Peut-être cela implique-t-il de se faire d'une certaine façon davantage roseau que chêne. Ne pas s'épuiser en vain.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- cldxNiveau 3
Je crois que ma réponse n'est pas passée.
Merci pour vos retours si rapides ! Je suis me sens malheureusement bien seule, personne n'osant réellement tenir tête de manière frontale. Dans ma matière, c'est pire puisque j'ai une collègue qui prend tout le discours de l'IPR pour parole d'évangile.
@NLM76 Je ne suis pas réputée pour ma souplesse, au sens propre comme au figuré d'ailleurs ! Quel avantage verrais-tu à être syndiquée ?
Merci pour vos retours si rapides ! Je suis me sens malheureusement bien seule, personne n'osant réellement tenir tête de manière frontale. Dans ma matière, c'est pire puisque j'ai une collègue qui prend tout le discours de l'IPR pour parole d'évangile.
@NLM76 Je ne suis pas réputée pour ma souplesse, au sens propre comme au figuré d'ailleurs ! Quel avantage verrais-tu à être syndiquée ?
- User20159Esprit éclairé
Être syndiqué c'est ne plus être seul. En cas d'ennuis hiérarchiques, un syndicat accompagne, conseille, défend.
Pour répondre à ta question initiale, "tenir tête à un IPR", avec souplesse ou rigidité d'ailleurs, est peu risqué. S'il veut vraiment une tête (de prof' titulaire) ça risque de prendre beaucoup de temps et d'énergie.
Concrètement le risque va être : ne pas avancer plus vite parce que mauvais rapport. Vu la situation générale de la profession, on s'en cogne un petit peu.
Les IPRs n'ont la main sur rien, ils ne sont nocifs que pour les stagiaires et les contractuels.
Pour répondre à ta question initiale, "tenir tête à un IPR", avec souplesse ou rigidité d'ailleurs, est peu risqué. S'il veut vraiment une tête (de prof' titulaire) ça risque de prendre beaucoup de temps et d'énergie.
Concrètement le risque va être : ne pas avancer plus vite parce que mauvais rapport. Vu la situation générale de la profession, on s'en cogne un petit peu.
Les IPRs n'ont la main sur rien, ils ne sont nocifs que pour les stagiaires et les contractuels.
- glucheNiveau 10
Même si, concrètement, tu ne risques peut-être pas grand chose, relationnellement (avec les collègues, avec le CDE...) ça peut parfois devenir plus compliqué qu'on ne le croit.
Cela dit, je ne pense évidemment pas qu'il faille renoncer à ses valeurs professionnelles (certains en sont bien incapables et heureusement!), et peut-être même pas à les défendre, mais il vaut mieux être solide et rester le plus possible sur le terrain intellectuel.
MP
Cela dit, je ne pense évidemment pas qu'il faille renoncer à ses valeurs professionnelles (certains en sont bien incapables et heureusement!), et peut-être même pas à les défendre, mais il vaut mieux être solide et rester le plus possible sur le terrain intellectuel.
MP
- Ajonc35Sage
Pour ma part, je ferais comme le dernier de mes petit- fils ( 4 ans et demi). Oui, devant la hiérarchie et puis " je fais comme je veux quand elle n'est plus là ". Preuve de l'infantilisation que les enseignants vivent. On est plus à l'Ecole pour apprendre ou faire apprendre mais pour respecter. ( Je viens de regarder l'émission de la 5, consacrée aux enseignants et certains propos allaient dans ce sens).
- cldxNiveau 3
@Ajonc35 J'y arrivais plutôt bien jusqu'à présent car dans mon ancienne académie, je n'avais pratiquement pas de formation. Je déchante cette année...
- menerveOracle
Méfie toi tout de même. On peut t'imposer des stages pour améliorer tes pratiques professionnelles si on juge que ta pratique ne cadre pas avec les attentes de l'institution.
Le mieux est de suivre le conseil d'Ajonc....tu acquiesces et ensuite tu fais ce que bon te semble dans ta classe.
Le mieux est de suivre le conseil d'Ajonc....tu acquiesces et ensuite tu fais ce que bon te semble dans ta classe.
- JennyMédiateur
J’éviterais de le faire seule. Pour l’instant, la carrière ne semble pas te préoccuper mais certaines choses peuvent poursuivre longtemps…
- SaltaojosHabitué du forum
Prof de lettres aussi, j'ai payé assez durement ma parole franche lors d'une inspection. Mise sous tutorat de manière brève, obligée de subir les conseils idiots de mon tuteur sur mon temps libre, de me déplacer voir ses cours, obligée aussi de m'inscrire à des formations du PAF, et menacée d'être inspectée plusieurs fois - dans les fais, l'IPR n'est pas encore revenu, j'ai la chance d'être dans un trou paumé. Tout ça parce que j'ai dit "non". Si j'avais persisté, j'aurais fini en dispositif pour améliorer mes pratiques donc un jour par semaine à la grande ville, soit à 2h de chez moi. J'ai dû faire mon mea culpa pour obtenir un bon rapport de tutorat et mettre fin au calvaire.
Je ne l'ai pas très bien vécu et je me suis sentie bien seule, heureusement que je suis syndiquée et que je savais pouvoir compter sur une aide. Je me suis sentie désavouée et cela m'a dégoûtée de la hiérarchie.
Conséquence : j'ai eu un mauvais rapport de PPCR malgré la bonne appréciation de mon CDE et cela risque de me porter préjudice pour certains postes pour lesquels il faut fournir le dernier rapport d'inscription lors de la candidature. Et je compte refuser le prochain PPCR quand même, du moins tant que cet IPR est dans mon académie. Je ne vois pas comment renverser la vapeur pour le moment.
Je ne l'ai pas très bien vécu et je me suis sentie bien seule, heureusement que je suis syndiquée et que je savais pouvoir compter sur une aide. Je me suis sentie désavouée et cela m'a dégoûtée de la hiérarchie.
Conséquence : j'ai eu un mauvais rapport de PPCR malgré la bonne appréciation de mon CDE et cela risque de me porter préjudice pour certains postes pour lesquels il faut fournir le dernier rapport d'inscription lors de la candidature. Et je compte refuser le prochain PPCR quand même, du moins tant que cet IPR est dans mon académie. Je ne vois pas comment renverser la vapeur pour le moment.
- cldxNiveau 3
@Saltaojos J'ignorais que l'en pouvait en arriver à ces extrémités-là ! Ce qui m'effraie davantage, c'est l'absence de soutien entre pairs. Ils ont quand même réussi à te trouver un tuteur pour te recadrer (parce qu'il n'y a pas d'autre mot)!
- LagomorpheFidèle du forum
Saltaojos a écrit:Prof de lettres aussi, j'ai payé assez durement ma parole franche lors d'une inspection. Mise sous tutorat de manière brève, obligée de subir les conseils idiots de mon tuteur sur mon temps libre, de me déplacer voir ses cours, obligée aussi de m'inscrire à des formations du PAF, et menacée d'être inspectée plusieurs fois - dans les fais, l'IPR n'est pas encore revenu, j'ai la chance d'être dans un trou paumé. Tout ça parce que j'ai dit "non". Si j'avais persisté, j'aurais fini en dispositif pour améliorer mes pratiques donc un jour par semaine à la grande ville, soit à 2h de chez moi. J'ai dû faire mon mea culpa pour obtenir un bon rapport de tutorat et mettre fin au calvaire.
Je ne l'ai pas très bien vécu et je me suis sentie bien seule, heureusement que je suis syndiquée et que je savais pouvoir compter sur une aide. Je me suis sentie désavouée et cela m'a dégoûtée de la hiérarchie.
Conséquence : j'ai eu un mauvais rapport de PPCR malgré la bonne appréciation de mon CDE et cela risque de me porter préjudice pour certains postes pour lesquels il faut fournir le dernier rapport d'inscription lors de la candidature. Et je compte refuser le prochain PPCR quand même, du moins tant que cet IPR est dans mon académie. Je ne vois pas comment renverser la vapeur pour le moment.
En SVT, mais j'ai vécu au mot près tout ce que j'ai graissé. Exactement pareil.
Puis changement de CDE (ce qui "efface la mémoire" de l'inspection passée), et inspection 5 ans plus tard avec une autre IPR. J'ai fait une démonstration honteuse d'hypocrisie absolue (au point de me coller une violente migraine tant je disais le contraire de ce que je pensais), jusqu'à prétendre que "l'accompagnement" avec le tuteur (qui, ayant accepté cette mission de tutorat, est à mes yeux un traitre impardonnable) m'a meeerveilleusement apporté des merveilles - sans rire, j'ai appris comment bien rater un TP... Résultat: TS au PPCR, rapport neutre, fin des problèmes. Période difficile, l'idée de claquer la porte m'a plusieurs fois traversé l'esprit. Seul reste un mépris absolu pour "certains" IPR toxiques, intouchables, et d'une cuistrerie sans limite.
- Clecle78Bon génie
Ah oui ! Des exemples de ces extrémités j'en ai connu un certain nombre et mon frère a été détruit par ce type d'acharnement. Mieux vaut ne pas s'attirer la détestation d'un ipr si on n'est pas fermement soutenu et bien entouré.
- JennyMédiateur
cldx a écrit:@Saltaojos J'ignorais que l'en pouvait en arriver à ces extrémités-là ! Ce qui m'effraie davantage, c'est l'absence de soutien entre pairs. Ils ont quand même réussi à te trouver un tuteur pour te recadrer (parce qu'il n'y a pas d'autre mot)!
Tu es de plus TZR, on peut te nuire très facilement sur les affectations.
- cldxNiveau 3
@Jenny Tant que je ne suis pas envoyée au lycée, la zone de remplacement me convient. Comme mon IPR me juge incompétente, ça m'étonnerait qu'elle prenne le risque de saborder de pauvres lycéens par ma présence.
- Une passanteEsprit éclairé
J'étais souvent la seule à l'ouvrir face aux IPR lorsqu'ils venaient nous faire des "formations" (dont la qualité était plus que discutable, ou alors absurdes, l'un disait blanc un jour, l'autre noir un autre jour), bref, je les mettais souvent face à leurs incohérences ou à l'absurdité de leurs propos (pas par défi, plutôt par dépit du manque de connaissance des conditions réelles du métier).
Résultat : carrière retardée, mauvaises appréciations lors des PPCR. Maintenant, je peine à accéder à la hors classe, ce qui a des conséquences financières (sur le salaire, mais aussi les HSE mieux rémunérées à la HC) et des conséquences sur les points pour les mutations.
Bref, si c'était à refaire, je ferais comme les collègues : je ne dirais rien tout en n'en pensant pas moins...
Quand je fais le bilan, j'ai vraiment une carrière de m*rde, alors que je suis une bosseuse, que je fais progresser mes élèves, et suis considérée comme une bonne prof par les parents (qui sont contents quand leurs enfants m'ont).
J'ai dû faire appel pour modifier ma dernière appréciation "satisfaisant" en "très satisfaisant", et je vais donc rester ainsi jusqu'à la retraite. Avec un profond sentiment d'injustice, de non-reconnaissance de l'institution (et une profonde amertume).
Il n'est pas tout à fait exact de dire que les IPR n'ont plus aucun pouvoir depuis le PPCR, ils ont quand même encore des moyens de nous pourrir s'ils nous prennent en grippe.
Résultat : carrière retardée, mauvaises appréciations lors des PPCR. Maintenant, je peine à accéder à la hors classe, ce qui a des conséquences financières (sur le salaire, mais aussi les HSE mieux rémunérées à la HC) et des conséquences sur les points pour les mutations.
Bref, si c'était à refaire, je ferais comme les collègues : je ne dirais rien tout en n'en pensant pas moins...
Quand je fais le bilan, j'ai vraiment une carrière de m*rde, alors que je suis une bosseuse, que je fais progresser mes élèves, et suis considérée comme une bonne prof par les parents (qui sont contents quand leurs enfants m'ont).
J'ai dû faire appel pour modifier ma dernière appréciation "satisfaisant" en "très satisfaisant", et je vais donc rester ainsi jusqu'à la retraite. Avec un profond sentiment d'injustice, de non-reconnaissance de l'institution (et une profonde amertume).
Il n'est pas tout à fait exact de dire que les IPR n'ont plus aucun pouvoir depuis le PPCR, ils ont quand même encore des moyens de nous pourrir s'ils nous prennent en grippe.
- GanbatteHabitué du forum
Je trouve qu'il est très compliqué de décider d'ici que nécessairement tu as raison et l'IPR tort, n'ayant ni les éléments ni les arguments pédagogiques je me garderais bien de le faire ; la réciproque est aussi vraie.
En revanche ce qui est certain, c'est que du point de vue institutionnel, à la fin, c'est l'IPR qui est censé faire référence, par définition il est expert. Donc parler de prétention, cuistrerie, autoritarisme... certes il peut y en avoir chez les IPR, il peut aussi y en avoir chez les enseignants, considérer que c'est forcément du côté de l'IPR qu'on va en trouver me paraît bien peu lucide, et encore une fois, pour l'institution, on sait la conclusion.
Par ailleurs, je suis interpelé quand tu dis :
Si tu parles des instructions officielles et des programmes, tu pars dans le mur. En effet, l'Etat employeur a toute légitimité pour définir ce qu'il attend de ses employés. Argumenter sur une approche pédagogique, être dans un dialogue à ce sujet avec son inspecteur c'est une chose ; affirmer "je refuse de faire ce qui est demandé par l'Etat" c'en est une autre.
Dans tous les cas, tu ne perdras rien à considérer ce qui t'est dit, et à essayer d'y trouver une manière d'enrichir ton enseignement - en parallèle à ce qui t'est suggéré de façon très raisonnable, c'est à dire faire le dos rond.
En revanche ce qui est certain, c'est que du point de vue institutionnel, à la fin, c'est l'IPR qui est censé faire référence, par définition il est expert. Donc parler de prétention, cuistrerie, autoritarisme... certes il peut y en avoir chez les IPR, il peut aussi y en avoir chez les enseignants, considérer que c'est forcément du côté de l'IPR qu'on va en trouver me paraît bien peu lucide, et encore une fois, pour l'institution, on sait la conclusion.
Par ailleurs, je suis interpelé quand tu dis :
Je suis fermement opposée aux préconisations officielles dans les nouvelles manières d'enseigner. Cela ne me correspond pas et va à l'encontre de ce que je prône. De surcroît, j'ai horreur qu'on nous impose une méthode unique d'enseignement, comme si différentes pratiques ne pouvaient pas coexister ni être complémentaires.
Si tu parles des instructions officielles et des programmes, tu pars dans le mur. En effet, l'Etat employeur a toute légitimité pour définir ce qu'il attend de ses employés. Argumenter sur une approche pédagogique, être dans un dialogue à ce sujet avec son inspecteur c'est une chose ; affirmer "je refuse de faire ce qui est demandé par l'Etat" c'en est une autre.
Dans tous les cas, tu ne perdras rien à considérer ce qui t'est dit, et à essayer d'y trouver une manière d'enrichir ton enseignement - en parallèle à ce qui t'est suggéré de façon très raisonnable, c'est à dire faire le dos rond.
- SaltaojosHabitué du forum
@cldx Oui ils ont trouvé un tuteur pour me faire la morale, mais pas dans mon établissement (aucune collègue n'aurait accepté ce genre de mission). Ils en trouvent toujours, c'est rémunéré (alors que le tuteuré qui se déplace aussi sur son temps libre ne l'est pas, évidemment). Ne sous-estime pas la bassesse de certains.
En tout cas méfie-toi, que tu sois dans ton droit ou non (ça, je ne peux en juger). Ma faute a été de dire que non, je ne faisais pas de fiches de prep pour mes cours donc que non, je n'en fournissais pas lors d'une inspection. Quelques mois plus tard, j'ai refusé de m'inscrire au PAF (pour la première fois, je voulais souffler), ce qui visiblement est très très grave.
Je ne conseille à personne de faire ce que j'ai fait : j'ai cru naïvement que le fait que je tienne mes classes et les programmes, que je ne sois jamais absente et que je sois investie dans mon collège suffisait, j'ai cru naïvement qu'on pouvait discuter avec un IPR... bien mal m'en a pris. Il ne faut pas être franc avec ces gens-là.
En tout cas méfie-toi, que tu sois dans ton droit ou non (ça, je ne peux en juger). Ma faute a été de dire que non, je ne faisais pas de fiches de prep pour mes cours donc que non, je n'en fournissais pas lors d'une inspection. Quelques mois plus tard, j'ai refusé de m'inscrire au PAF (pour la première fois, je voulais souffler), ce qui visiblement est très très grave.
Je ne conseille à personne de faire ce que j'ai fait : j'ai cru naïvement que le fait que je tienne mes classes et les programmes, que je ne sois jamais absente et que je sois investie dans mon collège suffisait, j'ai cru naïvement qu'on pouvait discuter avec un IPR... bien mal m'en a pris. Il ne faut pas être franc avec ces gens-là.
- IridianeFidèle du forum
Ganbatte a écrit:Je trouve qu'il est très compliqué de décider d'ici que nécessairement tu as raison et l'IPR tort, n'ayant ni les éléments ni les arguments pédagogiques je me garderais bien de le faire ; la réciproque est aussi vraie.
En revanche ce qui est certain, c'est que du point de vue institutionnel, à la fin, c'est l'IPR qui est censé faire référence, par définition il est expert. Donc parler de prétention, cuistrerie, autoritarisme... certes il peut y en avoir chez les IPR, il peut aussi y en avoir chez les enseignants, considérer que c'est forcément du côté de l'IPR qu'on va en trouver me paraît bien peu lucide, et encore une fois, pour l'institution, on sait la conclusion.
Par ailleurs, je suis interpelé quand tu dis :
Je suis fermement opposée aux préconisations officielles dans les nouvelles manières d'enseigner. Cela ne me correspond pas et va à l'encontre de ce que je prône. De surcroît, j'ai horreur qu'on nous impose une méthode unique d'enseignement, comme si différentes pratiques ne pouvaient pas coexister ni être complémentaires.
Si tu parles des instructions officielles et des programmes, tu pars dans le mur. En effet, l'Etat employeur a toute légitimité pour définir ce qu'il attend de ses employés. Argumenter sur une approche pédagogique, être dans un dialogue à ce sujet avec son inspecteur c'est une chose ; affirmer "je refuse de faire ce qui est demandé par l'Etat" c'en est une autre.
Dans tous les cas, tu ne perdras rien à considérer ce qui t'est dit, et à essayer d'y trouver une manière d'enrichir ton enseignement - en parallèle à ce qui t'est suggéré de façon très raisonnable, c'est à dire faire le dos rond.
Je ne pense pas qu’elle parlait de ne pas suivre les programmes, plutôt les délires pédagogiques de certains IPR. Or, la règle est la liberté pédagogique. Un IPR peut certes nuire de différentes manières pour se venger, mais ne pas suivre ses préconisations pédagogiques ne revient en rien à « refuser de faire ce qui est commandé par l’Etat ».
- cldxNiveau 3
@Ganbatte @Iridiane En effet, je pensais plutôt aux innovations pédagogiques qui désormais ne sont plus vraiment présentées ou conseillées mais imposées.
J'ai par ailleurs modifié des éléments dans ma manière d'enseigner suite à la visite de l'IPR, pour mieux correspondre à ce que mes élèves allaient rencontrer comme exigences au brevet puis au lycée. Le but n'est pas de leur nuire. Ceci dit, je n'attends pas que l'on critique ardemment l'IPR puisque vous ne connaissez pas le contenu de ce qui a été dit.
J'ai par ailleurs modifié des éléments dans ma manière d'enseigner suite à la visite de l'IPR, pour mieux correspondre à ce que mes élèves allaient rencontrer comme exigences au brevet puis au lycée. Le but n'est pas de leur nuire. Ceci dit, je n'attends pas que l'on critique ardemment l'IPR puisque vous ne connaissez pas le contenu de ce qui a été dit.
- Stel6584Niveau 7
Jenny a écrit:cldx a écrit:@Saltaojos J'ignorais que l'en pouvait en arriver à ces extrémités-là ! Ce qui m'effraie davantage, c'est l'absence de soutien entre pairs. Ils ont quand même réussi à te trouver un tuteur pour te recadrer (parce qu'il n'y a pas d'autre mot)!
Tu es de plus TZR, on peut te nuire très facilement sur les affectations.
+ 1
Dans une des académies où je suis passée ces dernières années, le rectorat a malmené un collègue syndicaliste TZR qui avait refusé une affectation bancale. Le collègue n'a pas eu gain de cause après avoir épuisé tous les recours et a dû être mis en arrêt. Son statut de TZR a joué.
- valleExpert spécialisé
Mmmm @Ganbatte mais toi aussi tu décides de te passer des demandes de la hiérarchie (et non d'un IPR comme ici). Finalement, dire "il suffit d'appliquer ce que l'état-employeur dit parce que c'est sa fonction" ne répond pas forcément à la réalité des situations.
Bien des IPR ne se limitent pas (du tout) à rappeler les programmes : les enseignants étant de plus en plus liés à une académie, et de moins en moins liés au ministère ; et l'ensemble d'instructions état de plus en plus vague / irréalisable, les IPR se substituent à l'ensemble de la hiérarchie. Ainsi, leur interprétation des choses (ou même leur volonté contraire aux textes) fait loi, d'où que cette forme d'autoritarisme fasse de plus en plus partie de leur rôle "institutionnel".
Bien des IPR ne se limitent pas (du tout) à rappeler les programmes : les enseignants étant de plus en plus liés à une académie, et de moins en moins liés au ministère ; et l'ensemble d'instructions état de plus en plus vague / irréalisable, les IPR se substituent à l'ensemble de la hiérarchie. Ainsi, leur interprétation des choses (ou même leur volonté contraire aux textes) fait loi, d'où que cette forme d'autoritarisme fasse de plus en plus partie de leur rôle "institutionnel".
- cldxNiveau 3
Saltaojos a écrit:@cldx Oui ils ont trouvé un tuteur pour me faire la morale, mais pas dans mon établissement (aucune collègue n'aurait accepté ce genre de mission). Ils en trouvent toujours, c'est rémunéré (alors que le tuteuré qui se déplace aussi sur son temps libre ne l'est pas, évidemment). Ne sous-estime pas la bassesse de certains.
En tout cas méfie-toi, que tu sois dans ton droit ou non (ça, je ne peux en juger). Ma faute a été de dire que non, je ne faisais pas de fiches de prep pour mes cours donc que non, je n'en fournissais pas lors d'une inspection. Quelques mois plus tard, j'ai refusé de m'inscrire au PAF (pour la première fois, je voulais souffler), ce qui visiblement est très très grave.
Je ne conseille à personne de faire ce que j'ai fait : j'ai cru naïvement que le fait que je tienne mes classes et les programmes, que je ne sois jamais absente et que je sois investie dans mon collège suffisait, j'ai cru naïvement qu'on pouvait discuter avec un IPR... bien mal m'en a pris. Il ne faut pas être franc avec ces gens-là.
Déjà que ce genre d'incident me donne envie de renoncer à ce métier que j'aime tant, te lire m'emplis d'effroi. S'il m'arrivait la même chose, j'ignore si j'aurais les ressources nécessaires pour tenir. J'ai encore une bonne trentaine d'années et ce que devient l'institution me fait déchanter.
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