- IridianeFidèle du forum
Aperçu par hasard a écrit:Iridiane a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Iridiane a écrit:
Moi aussi mais j’ai l’impression que, comme le concours est de plus en plus accessible, c’est maintenant fréquent de voir des stagiaires recalés au moment du stage…
Le concours n'ayant, il me semble, jamais permis une évaluation effective des aptitudes à transmettre, mais étant essentiellement centré sur la maîtrise disciplinaire, sous-entendrais-tu que le nombre plus important de stagiaires recalés serait consécutif à de fréquents constats (post concours) d'importantes lacunes disciplinaires? Ce qui voudrait dire que la philosophie du concours a changé (façon: en dépit de doutes plus ou moins sérieux sur le disciplinaire, on peut embaucher pour un an à la manière d'un contractuel en observation, et on verra bien...), tout comme celle de l'année de stage, qui fonctionnerait comme une sorte de prolongement du concours pour ce qui regarde la validation du niveau disciplinaire?
Pas uniquement : au CAPES, l’oral sert aussi à éliminer un certain nombre de candidats problématiques (pas uniquement sur les connaissances). Au reste, la maîtrise disciplinaire est l’une des garanties de l’autorité : quand ça se passe mal, ça peut être pour plein de raisons, mais si on ne maîtrise pas sa discipline, on peut être sûr que ça se passera mal.
Oui, je suis évidemment à 1000% d'accord avec cela. Ce que je voulais dire, c'est que la maîtrise disciplinaire est peut-être plus aisée à garantir (même s'il peut toujours se trouver des exceptions) avec un concours à 10% de réussite, qu'avec un concours à 50%, comme certains actuellement. On peut alors supposer que ce facteur prend de l'importance dans l'évaluation post concours, et qu'il devient dans de plus nombreux cas - puisque comme tu le dis fort bien, la maîtrise disciplinaire est un fondement de l'autorité - un paramètre faisant basculer la décision.
Oui je comprends ce que tu veux dire et là pour le coup je ne sais pas : je ne connais pas du tout les critères qui font qu’un stagiaire est recalé, mais je pense qu’ils peuvent être variés, et que si l’IPR entend le stagiaire proférer des erreurs, cela peut peser sur la titularisation (ce serait logique au reste). Après il y a erreur et erreur bien sûr, mais disons que si le stagiaire ne fait pas montre d’une maîtrise suffisante de sa discipline, ça pose quand même problème pour le titulariser…
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Iridiane a écrit:MrSnow a écrit:Iridiane a écrit:Aperçu par hasard a écrit:
Ce que tu dis là, on le ressent aussi en enseignant au lycée depuis la réforme Banquer: on n'a plus le temps nécessaire à faire progresser. C'est un mal est selon moi la conséquence d'une certaine vision techniciste qui domine aujourd'hui: les personnes en formation (élèves ou étudiants) sont vus comme des sortes de "dispositifs apprenants" dont il s'agit d'upgrader les compétences, sans considération pour le temps, la maturation nécessaire à cela (pour ne rien dire de l'aspect relationnel). Comme de simples machines que l'on ferait progresser en y téléchargeant périodiquement des données.
Absolument d’accord avec toi. Mais d’ailleurs, il n’y a pas de secret : les étudiants qui arrivent en licence, puis en MEEF, rencontrent des faiblesses qui s’inscrivent dans la continuité des faiblesses du cursus secondaire…
Quelles faiblesses ?
De grosses lacunes, parce que le système actuel encourage à surnoter les élèves dans le secondaire et a les faire monter de classe en classe sans prendre en compte leur niveau réel. Et idem au bac : on nous demande de surnoter.
Je crois que si l'on nous demande de surnoter au bac, c'est - aussi, surtout même, dirais-je - parce que l'institution n'a pas su concevoir des programmes et des cadres d'épreuves qui permettraient de faire assimiler et d'évaluer ce qui doit vraiment l'être pour permettre au plus grand nombre d'envisager sereinement un parcours en post bac. Depuis Blanquer en particulier, on confond ambition et boursouflure. C'est du moins ce que je constate dans ma spécialité. Mais en discutant avec les collègues qui enseignent dans d'autres disciplines, il me semble que c'est un constat très partagé. En tant qu'enseignant dans le secondaire, ça fait clairement partie des aspects qui m'insupportent. Le sentiment constant d'une sorte de gâchis, avec des élèves qui - quoi qu'en disent certains autour de moi - ne sont pas moins intelligents qu'avant.
- IridianeFidèle du forum
Ah tout à fait : quand je parle d’un niveau faible, ce n’est pas une question d’intelligence. Il ne s’agit pas de dire que les élèves sont moins intelligents qu’ « avant » (quel avant d’ailleurs ?)
Par contre, force est de constater que, dans le cas de beaucoup d’élèves, nous leur mentons. Je m’inclus dans le lot, d’une part parce que je suis passée par le secondaire encore relativement récemment, d’autre part parce que je constate la même chose en licence. Nous ne leur mentons pas par plaisir mais parce que le système nous y contraint, c’est un « nous » collectif : nous mentons quand nous remontons nos notes, nous mentons quand nous les laissons passer dans le niveau supérieur alors qu’on sait que ça ne marchera pas… tout le système scolaire est bâti sur des mensonges. Il fut un temps où le bac servait davantage de « sanction ». A présent, c’est en master que la sanction a lieu et les étudiants tombent de très très haut. Et tomber de haut en master, sans avoir jamais été confronté au réel avant, c’est tard, bien trop tard, et c’est beaucoup de souffrance: tous ces mensonges ne rendent service à personne, personne n’en sort gagnant. C’est toujours reculer pour mieux sauter.
Par contre, force est de constater que, dans le cas de beaucoup d’élèves, nous leur mentons. Je m’inclus dans le lot, d’une part parce que je suis passée par le secondaire encore relativement récemment, d’autre part parce que je constate la même chose en licence. Nous ne leur mentons pas par plaisir mais parce que le système nous y contraint, c’est un « nous » collectif : nous mentons quand nous remontons nos notes, nous mentons quand nous les laissons passer dans le niveau supérieur alors qu’on sait que ça ne marchera pas… tout le système scolaire est bâti sur des mensonges. Il fut un temps où le bac servait davantage de « sanction ». A présent, c’est en master que la sanction a lieu et les étudiants tombent de très très haut. Et tomber de haut en master, sans avoir jamais été confronté au réel avant, c’est tard, bien trop tard, et c’est beaucoup de souffrance: tous ces mensonges ne rendent service à personne, personne n’en sort gagnant. C’est toujours reculer pour mieux sauter.
- KagaNiveau 4
Iridiane a écrit:MrSnow a écrit:Iridiane, d'ailleurs est ce que c'est vrai qu'il est très difficile d'avoir au dessus de 16 au mémoire de stage ? J'ai cru entendre qu'autrement, le mémoire devait être publié.
Alors là je ne comprends pas ta question. Qu’appelles-tu le « mémoire de stage » ? Tu parles du mémoire de MEEF ? Si oui, il est tout à fait possible d’avoir plus de 16 (j’ai mis un 16 et un 17 en soutenance cette année, à des mémoires très honorables).
En revanche, je ne sache pas que les mémoires de MEEF aient vocation à être publiés. Déjà que c’est rare pour les mémoires de recherche …
Il est fréquent d'avoir plus de 16 au mémoire de MEEF en effet, qui n'est d'ailleurs pas toujours lié au stage. De même, j'ai des exemples de mémoires de MEEF publiés sur Dumas.
- Lowpow29Neoprof expérimenté
On peut s'opposer à la publication sur Dumas, ça a été mon cas, c'est une case à cocher dans la fiche d'évaluation il me semble.
_________________
La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- IridianeFidèle du forum
Ah oui s’il s’agit de la publication sur Dumas c’est différent. Je ne comprenais pas la question car je pensais qu’il s’agissait d’une publication sous forme de livre ou du moins de mémoire remanié.
Pour ce qui est du lien entre mémoire et stage, il y en a un de fait car le masterant est supposé mener une expérimentation pédagogique et en rendre compte dans le mémoire. Mais le mémoire n’est pas un rapport de stage, c’est un travail de recherche qui est évalué uniquement par des universitaires (le tuteur peut être présent à la soutenance mais son avis est purement consultatif).
Pour ce qui est du lien entre mémoire et stage, il y en a un de fait car le masterant est supposé mener une expérimentation pédagogique et en rendre compte dans le mémoire. Mais le mémoire n’est pas un rapport de stage, c’est un travail de recherche qui est évalué uniquement par des universitaires (le tuteur peut être présent à la soutenance mais son avis est purement consultatif).
- MrSnowNiveau 4
Iridiane a écrit:MrSnow a écrit:Iridiane, d'ailleurs est ce que c'est vrai qu'il est très difficile d'avoir au dessus de 16 au mémoire de stage ? J'ai cru entendre qu'autrement, le mémoire devait être publié.
Alors là je ne comprends pas ta question. Qu’appelles-tu le « mémoire de stage » ? Tu parles du mémoire de MEEF ? Si oui, il est tout à fait possible d’avoir plus de 16 (j’ai mis un 16 et un 17 en soutenance cette année, à des mémoires très honorables).
En revanche, je ne sache pas que les mémoires de MEEF aient vocation à être publiés. Déjà que c’est rare pour les mémoires de recherche …
Merci pour ta réponse. J'ai quand meme voulu te poser la question car c'est ce qu'on m'a dit lundi. C'était donc une grosse bêtise.
Comment ces personnes ont pu avoir 16 et 17 ? J'ai eu 15 à l'écrit à mon rapport / mémoire de stage de fin de l3 et je ne sais pas comment j'aurais pu faire pour avoir une meilleure note...il y a eu je crois, d'autres 15 mais pas de notes au dessus.
- MrSnowNiveau 4
Iridiane a écrit:Aperçu par hasard a écrit:Iridiane a écrit:Aperçu par hasard a écrit:
Le concours n'ayant, il me semble, jamais permis une évaluation effective des aptitudes à transmettre, mais étant essentiellement centré sur la maîtrise disciplinaire, sous-entendrais-tu que le nombre plus important de stagiaires recalés serait consécutif à de fréquents constats (post concours) d'importantes lacunes disciplinaires? Ce qui voudrait dire que la philosophie du concours a changé (façon: en dépit de doutes plus ou moins sérieux sur le disciplinaire, on peut embaucher pour un an à la manière d'un contractuel en observation, et on verra bien...), tout comme celle de l'année de stage, qui fonctionnerait comme une sorte de prolongement du concours pour ce qui regarde la validation du niveau disciplinaire?
Pas uniquement : au CAPES, l’oral sert aussi à éliminer un certain nombre de candidats problématiques (pas uniquement sur les connaissances). Au reste, la maîtrise disciplinaire est l’une des garanties de l’autorité : quand ça se passe mal, ça peut être pour plein de raisons, mais si on ne maîtrise pas sa discipline, on peut être sûr que ça se passera mal.
Oui, je suis évidemment à 1000% d'accord avec cela. Ce que je voulais dire, c'est que la maîtrise disciplinaire est peut-être plus aisée à garantir (même s'il peut toujours se trouver des exceptions) avec un concours à 10% de réussite, qu'avec un concours à 50%, comme certains actuellement. On peut alors supposer que ce facteur prend de l'importance dans l'évaluation post concours, et qu'il devient dans de plus nombreux cas - puisque comme tu le dis fort bien, la maîtrise disciplinaire est un fondement de l'autorité - un paramètre faisant basculer la décision.
Oui je comprends ce que tu veux dire et là pour le coup je ne sais pas : je ne connais pas du tout les critères qui font qu’un stagiaire est recalé, mais je pense qu’ils peuvent être variés, et que si l’IPR entend le stagiaire proférer des erreurs, cela peut peser sur la titularisation (ce serait logique au reste). Après il y a erreur et erreur bien sûr, mais disons que si le stagiaire ne fait pas montre d’une maîtrise suffisante de sa discipline, ça pose quand même problème pour le titulariser…
Comment ça il y a erreur et erreur ?
- MrSnowNiveau 4
Iridiane a écrit:Ah tout à fait : quand je parle d’un niveau faible, ce n’est pas une question d’intelligence. Il ne s’agit pas de dire que les élèves sont moins intelligents qu’ « avant » (quel avant d’ailleurs ?)
Par contre, force est de constater que, dans le cas de beaucoup d’élèves, nous leur mentons. Je m’inclus dans le lot, d’une part parce que je suis passée par le secondaire encore relativement récemment, d’autre part parce que je constate la même chose en licence. Nous ne leur mentons pas par plaisir mais parce que le système nous y contraint, c’est un « nous » collectif : nous mentons quand nous remontons nos notes, nous mentons quand nous les laissons passer dans le niveau supérieur alors qu’on sait que ça ne marchera pas… tout le système scolaire est bâti sur des mensonges. Il fut un temps où le bac servait davantage de « sanction ». A présent, c’est en master que la sanction a lieu et les étudiants tombent de très très haut. Et tomber de haut en master, sans avoir jamais été confronté au réel avant, c’est tard, bien trop tard, et c’est beaucoup de souffrance: tous ces mensonges ne rendent service à personne, personne n’en sort gagnant. C’est toujours reculer pour mieux sauter.
Tu veux dire quoi par "la sanction a lieu en master" ? Un effondrement de moyenne ?
J'imagine que je vais devoir mettre les bouchées doubles pour le master..Hier, je crois que tu me disais que je semblais avoir une moyenne correcte, j'ai eu quasi 14.3/20, tu trouves que ce n'est pas une trop mauvaise moyenne en l3 ? Je pouvais difficilement avoir plus..personne a réussi à avoir les 15 dans ma promo, la moyenne max devait se situer autour des 14.5
- IridianeFidèle du forum
Je pense que tu te poses trop de questions sur ces histoires de notes. La notation n'est pas la même varie forcément en fonction des facs, des étudiants, des enseignants, des exercices demandés... C'est très relatif, une note et cela dépend de beaucoup de critères. Peut-être que tous les enseignants ne le font pas, mais en général, quand je rends des notes, j'explicite toujours mes critères: j'attendais telle et telle chose, j'ai sanctionné telle et telle chose, j'ai valorisé telle et telle chose. Et ces critères varient énormément en fonction du contexte.
En l'occurrence, je peux te dire ce qu'il en est dans ma fac pour les mémoires de MEEF, en lettres. En général, si un étudiant a fait son travail correctement, a rendu un travail complet, qui tient la route et qui répond aux consignes de l'exercice, tout en assurant convenablement son travail dans ses classes (le tuteur est là, en soutenance, pour attester que l'expérimentation pédagogique a été bien menée), eh bien on lui met une bonne, voire très bonne note, car nous avons parfaitement conscience de la quantité et de la lourdeur du travail demandé en M2 MEEF, entre cours, stages, mémoires, concours blancs et concours. Le mémoire de MEEF n'est pas censé être parfait, ni irréprochable, dans les conditions dans lesquelles il se déroule c'est impossible. Dès lors, on peut mettre 16 ou 17 à des mémoires qui ont des défauts, mais qui témoignent de vraies qualités de réflexion et d'un travail sérieux.
En l'occurrence, je peux te dire ce qu'il en est dans ma fac pour les mémoires de MEEF, en lettres. En général, si un étudiant a fait son travail correctement, a rendu un travail complet, qui tient la route et qui répond aux consignes de l'exercice, tout en assurant convenablement son travail dans ses classes (le tuteur est là, en soutenance, pour attester que l'expérimentation pédagogique a été bien menée), eh bien on lui met une bonne, voire très bonne note, car nous avons parfaitement conscience de la quantité et de la lourdeur du travail demandé en M2 MEEF, entre cours, stages, mémoires, concours blancs et concours. Le mémoire de MEEF n'est pas censé être parfait, ni irréprochable, dans les conditions dans lesquelles il se déroule c'est impossible. Dès lors, on peut mettre 16 ou 17 à des mémoires qui ont des défauts, mais qui témoignent de vraies qualités de réflexion et d'un travail sérieux.
- MrSnowNiveau 4
Kaga a écrit:Iridiane a écrit:MrSnow a écrit:Iridiane, d'ailleurs est ce que c'est vrai qu'il est très difficile d'avoir au dessus de 16 au mémoire de stage ? J'ai cru entendre qu'autrement, le mémoire devait être publié.
Alors là je ne comprends pas ta question. Qu’appelles-tu le « mémoire de stage » ? Tu parles du mémoire de MEEF ? Si oui, il est tout à fait possible d’avoir plus de 16 (j’ai mis un 16 et un 17 en soutenance cette année, à des mémoires très honorables).
En revanche, je ne sache pas que les mémoires de MEEF aient vocation à être publiés. Déjà que c’est rare pour les mémoires de recherche …
Il est fréquent d'avoir plus de 16 au mémoire de MEEF en effet, qui n'est d'ailleurs pas toujours lié au stage. De même, j'ai des exemples de mémoires de MEEF publiés sur Dumas.
C'est à dire des exemples de mémoire MEEF sur Dumas, je peux y accéder ?
Je pourrai envoyer sur ce forum mon mémoire de l3 (fin de licence suite à mon stage) afin d'avoir le retour des membres du forum. J'ai eu 15/20, j'ai été très déçu pour le temps de travail que j'ai consacré à ce travail.
- MrSnowNiveau 4
Iridiane a écrit:Ah oui s’il s’agit de la publication sur Dumas c’est différent. Je ne comprenais pas la question car je pensais qu’il s’agissait d’une publication sous forme de livre ou du moins de mémoire remanié.
Pour ce qui est du lien entre mémoire et stage, il y en a un de fait car le masterant est supposé mener une expérimentation pédagogique et en rendre compte dans le mémoire. Mais le mémoire n’est pas un rapport de stage, c’est un travail de recherche qui est évalué uniquement par des universitaires (le tuteur peut être présent à la soutenance mais son avis est purement consultatif).
Durant mon oral de stage, il y avait mon prof (enseignant chercheur) qui, supervisait l'UE (en lien avec le stage), ainsi que mon tuteur dans la salle. J'ai également eu 15 à l'oral.
Tu entends quoi par un travail de recherche dans le mémoire ?
J'aimerai beaucoup vous (les personnes du forum) montrer le mien afin d'avoir des retours.
- MrSnowNiveau 4
Iridiane a écrit:Je pense que tu te poses trop de questions sur ces histoires de notes. La notation n'est pas la même varie forcément en fonction des facs, des étudiants, des enseignants, des exercices demandés... C'est très relatif, une note et cela dépend de beaucoup de critères. Peut-être que tous les enseignants ne le font pas, mais en général, quand je rends des notes, j'explicite toujours mes critères: j'attendais telle et telle chose, j'ai sanctionné telle et telle chose, j'ai valorisé telle et telle chose. Et ces critères varient énormément en fonction du contexte.
En l'occurrence, je peux te dire ce qu'il en est dans ma fac pour les mémoires de MEEF, en lettres. En général, si un étudiant a fait son travail correctement, a rendu un travail complet, qui tient la route et qui répond aux consignes de l'exercice, tout en assurant convenablement son travail dans ses classes (le tuteur est là, en soutenance, pour attester que l'expérimentation pédagogique a été bien menée), eh bien on lui met une bonne, voire très bonne note, car nous avons parfaitement conscience de la quantité et de la lourdeur du travail demandé en M2 MEEF, entre cours, stages, mémoires, concours blancs et concours. Le mémoire de MEEF n'est pas censé être parfait, ni irréprochable, dans les conditions dans lesquelles il se déroule c'est impossible. Dès lors, on peut mettre 16 ou 17 à des mémoires qui ont des défauts, mais qui témoignent de vraies qualités de réflexion et d'un travail sérieux.
Oui c'est vrai que les notes me rendent malade, je veux toujours avoir les meilleures notes possibles mais je ne suis pas vraiment récompensé je trouve mais merci pour ce retour.
- IridianeFidèle du forum
MrSnow a écrit:Iridiane a écrit:Ah tout à fait : quand je parle d’un niveau faible, ce n’est pas une question d’intelligence. Il ne s’agit pas de dire que les élèves sont moins intelligents qu’ « avant » (quel avant d’ailleurs ?)
Par contre, force est de constater que, dans le cas de beaucoup d’élèves, nous leur mentons. Je m’inclus dans le lot, d’une part parce que je suis passée par le secondaire encore relativement récemment, d’autre part parce que je constate la même chose en licence. Nous ne leur mentons pas par plaisir mais parce que le système nous y contraint, c’est un « nous » collectif : nous mentons quand nous remontons nos notes, nous mentons quand nous les laissons passer dans le niveau supérieur alors qu’on sait que ça ne marchera pas… tout le système scolaire est bâti sur des mensonges. Il fut un temps où le bac servait davantage de « sanction ». A présent, c’est en master que la sanction a lieu et les étudiants tombent de très très haut. Et tomber de haut en master, sans avoir jamais été confronté au réel avant, c’est tard, bien trop tard, et c’est beaucoup de souffrance: tous ces mensonges ne rendent service à personne, personne n’en sort gagnant. C’est toujours reculer pour mieux sauter.
Tu veux dire quoi par "la sanction a lieu en master" ? Un effondrement de moyenne ?
J'imagine que je vais devoir mettre les bouchées doubles pour le master..Hier, je crois que tu me disais que je semblais avoir une moyenne correcte, j'ai eu quasi 14.3/20, tu trouves que ce n'est pas une trop mauvaise moyenne en l3 ? Je pouvais difficilement avoir plus..personne a réussi à avoir les 15 dans ma promo, la moyenne max devait se situer autour des 14.5
Ce que je veux dire, c'est que pour beaucoup d'étudiants il est difficile d'obtenir un master, et plus encore le master qu'ils désirent, parce que la sélection s'opère à ce moment-là alors qu'elle aurait dû s'opérer en amont. Beaucoup d'étudiants n'obtiennent pas de master et tombent des nues parce qu'ils pensaient sincèrement avoir le niveau, alors que ce n'est pas le cas. Mais je parle de façon générale, pas pour le master MEEF (qui est en réalité très peu demandé, en tout cas de moins en moins).
Pour ton cas, c'est différent: tu as de fait obtenu un master MEEF, tu as effectivement une moyenne correcte en licence, après je ne te connais pas et je ne peux pas te dire comment cela va se passer en master. Tu vas certainement devoir mettre les bouchées doubles, oui, c'est normal. Et si tu travailles correctement il n'y a aucune raison que cela se passe mal, ceci étant dit je ne peux évidemment rien te garantir.
Mais tu sais, l'ensemble de tes messages montre surtout, je crois, que tu es très angoissé. C'est un peu normal d'avoir peur de l'échec et de s'impliquer, c'est même tout à ton honneur, mais il faut aussi souffler un peu, profiter de tes vacances et te dire que jusque là ça a plutôt bien marché et qu'il n'y a pas de raison que ça ne marche pas. Tu devrais te faire un peu confiance et te reposer tout en commençant à faire quelques lectures en géographie cet été (je crois que tu es en géo) pour prendre un peu d'avance, mais sans t'épuiser. Nul doute qu'à la rentrée tes enseignants sauront répondre à tes questions bien légitimes, et te rassurer.
- MrSnowNiveau 4
Iridiane a écrit:Je pense que tu te poses trop de questions sur ces histoires de notes. La notation n'est pas la même varie forcément en fonction des facs, des étudiants, des enseignants, des exercices demandés... C'est très relatif, une note et cela dépend de beaucoup de critères. Peut-être que tous les enseignants ne le font pas, mais en général, quand je rends des notes, j'explicite toujours mes critères: j'attendais telle et telle chose, j'ai sanctionné telle et telle chose, j'ai valorisé telle et telle chose. Et ces critères varient énormément en fonction du contexte.
En l'occurrence, je peux te dire ce qu'il en est dans ma fac pour les mémoires de MEEF, en lettres. En général, si un étudiant a fait son travail correctement, a rendu un travail complet, qui tient la route et qui répond aux consignes de l'exercice, tout en assurant convenablement son travail dans ses classes (le tuteur est là, en soutenance, pour attester que l'expérimentation pédagogique a été bien menée), eh bien on lui met une bonne, voire très bonne note, car nous avons parfaitement conscience de la quantité et de la lourdeur du travail demandé en M2 MEEF, entre cours, stages, mémoires, concours blancs et concours. Le mémoire de MEEF n'est pas censé être parfait, ni irréprochable, dans les conditions dans lesquelles il se déroule c'est impossible. Dès lors, on peut mettre 16 ou 17 à des mémoires qui ont des défauts, mais qui témoignent de vraies qualités de réflexion et d'un travail sérieux.
Je suis dans une fac de province.
- KagaNiveau 4
Oui, tu peux y accéder, tu as juste à aller sur le site Dumas du CNRS et à faire une recherche par mot clé par exemple avec le mot "INSPÉ" et tu auras un aperçu des travaux. Chacun peut apprécier différemment un travail et visiblement, tu cherches à te rassurer au travers des notes. Comme le disait Iridiane, si le travail est sérieux, la note sera bonne car le mémoire de MEEF se fait dans le cadre d'une formation déjà très chargée et sera nécessairement imparfait. Je confirme par ailleurs que les notations sont extrêmement variables d'une licence à une autre, et de la licence au master, aussi ton ressenti en licence ne présage en rien de la situation dans ton Inspe, et je pense que tu n'as pas à t'inquiéter outre-mesure, tout se passera bien.
- JennyMédiateur
Effectivement, ça se sent que tu es stressé. Profite de tes vacances, lis de l’histoire si tu es géographe et détend toi.
- MrSnowNiveau 4
Kaga a écrit:Oui, tu peux y accéder, tu as juste à aller sur le site Dumas du CNRS et à faire une recherche par mot clé par exemple avec le mot "INSPÉ" et tu auras un aperçu des travaux. Chacun peut apprécier différemment un travail et visiblement, tu cherches à te rassurer au travers des notes. Comme le disait Iridiane, si le travail est sérieux, la note sera bonne car le mémoire de MEEF se fait dans le cadre d'une formation déjà très chargée et sera nécessairement imparfait. Je confirme par ailleurs que les notations sont extrêmement variables d'une licence à une autre, et de la licence au master, aussi ton ressenti en licence ne présage en rien de la situation dans ton Inspe, et je pense que tu n'as pas à t'inquiéter outre-mesure, tout se passera bien.
J'espere aussi que ça se passera bien pour moi en master MEEF. Je vais aller sur le site, merci.
- IridianeFidèle du forum
MrSnow a écrit:Kaga a écrit:Iridiane a écrit:MrSnow a écrit:Iridiane, d'ailleurs est ce que c'est vrai qu'il est très difficile d'avoir au dessus de 16 au mémoire de stage ? J'ai cru entendre qu'autrement, le mémoire devait être publié.
Alors là je ne comprends pas ta question. Qu’appelles-tu le « mémoire de stage » ? Tu parles du mémoire de MEEF ? Si oui, il est tout à fait possible d’avoir plus de 16 (j’ai mis un 16 et un 17 en soutenance cette année, à des mémoires très honorables).
En revanche, je ne sache pas que les mémoires de MEEF aient vocation à être publiés. Déjà que c’est rare pour les mémoires de recherche …
Il est fréquent d'avoir plus de 16 au mémoire de MEEF en effet, qui n'est d'ailleurs pas toujours lié au stage. De même, j'ai des exemples de mémoires de MEEF publiés sur Dumas.
C'est à dire des exemples de mémoire MEEF sur Dumas, je peux y accéder ?
Je pourrai envoyer sur ce forum mon mémoire de l3 (fin de licence suite à mon stage) afin d'avoir le retour des membres du forum. J'ai eu 15/20, j'ai été très déçu pour le temps de travail que j'ai consacré à ce travail.
Tu ne devrais pas être déçu. Même s'il peut arriver à des enseignants de licence de surnoter, 15 reste une très bonne note. Personne ne met 15 à un mauvais travail. Tu le dis toi-même: tu es beaucoup trop stressé par la question des notes. Il faut prendre un peu de distance avec ça. Tu as l'air très (presque trop!) sérieux, tu travailles énormément: tu vas très bien t'en sortir!
- MrSnowNiveau 4
Jenny a écrit:Effectivement, ça se sent que tu es stressé. Profite de tes vacances, lis de l’histoire si tu es géographe et détend toi.
Très stressé, bien trop malheureusement
- IridianeFidèle du forum
MrSnow a écrit:Iridiane a écrit:Je pense que tu te poses trop de questions sur ces histoires de notes. La notation n'est pas la même varie forcément en fonction des facs, des étudiants, des enseignants, des exercices demandés... C'est très relatif, une note et cela dépend de beaucoup de critères. Peut-être que tous les enseignants ne le font pas, mais en général, quand je rends des notes, j'explicite toujours mes critères: j'attendais telle et telle chose, j'ai sanctionné telle et telle chose, j'ai valorisé telle et telle chose. Et ces critères varient énormément en fonction du contexte.
En l'occurrence, je peux te dire ce qu'il en est dans ma fac pour les mémoires de MEEF, en lettres. En général, si un étudiant a fait son travail correctement, a rendu un travail complet, qui tient la route et qui répond aux consignes de l'exercice, tout en assurant convenablement son travail dans ses classes (le tuteur est là, en soutenance, pour attester que l'expérimentation pédagogique a été bien menée), eh bien on lui met une bonne, voire très bonne note, car nous avons parfaitement conscience de la quantité et de la lourdeur du travail demandé en M2 MEEF, entre cours, stages, mémoires, concours blancs et concours. Le mémoire de MEEF n'est pas censé être parfait, ni irréprochable, dans les conditions dans lesquelles il se déroule c'est impossible. Dès lors, on peut mettre 16 ou 17 à des mémoires qui ont des défauts, mais qui témoignent de vraies qualités de réflexion et d'un travail sérieux.
Je suis dans une fac de province.
J'enseigne moi aussi dans une fac de province, en l'occurrence.
- MrSnowNiveau 4
Iridiane a écrit:MrSnow a écrit:Kaga a écrit:Iridiane a écrit:
Alors là je ne comprends pas ta question. Qu’appelles-tu le « mémoire de stage » ? Tu parles du mémoire de MEEF ? Si oui, il est tout à fait possible d’avoir plus de 16 (j’ai mis un 16 et un 17 en soutenance cette année, à des mémoires très honorables).
En revanche, je ne sache pas que les mémoires de MEEF aient vocation à être publiés. Déjà que c’est rare pour les mémoires de recherche …
Il est fréquent d'avoir plus de 16 au mémoire de MEEF en effet, qui n'est d'ailleurs pas toujours lié au stage. De même, j'ai des exemples de mémoires de MEEF publiés sur Dumas.
C'est à dire des exemples de mémoire MEEF sur Dumas, je peux y accéder ?
Je pourrai envoyer sur ce forum mon mémoire de l3 (fin de licence suite à mon stage) afin d'avoir le retour des membres du forum. J'ai eu 15/20, j'ai été très déçu pour le temps de travail que j'ai consacré à ce travail.
Tu ne devrais pas être déçu. Même s'il peut arriver à des enseignants de licence de surnoter, 15 reste une très bonne note. Personne ne met 15 à un mauvais travail. Tu le dis toi-même: tu es beaucoup trop stressé par la question des notes. Il faut prendre un peu de distance avec ça. Tu as l'air très (presque trop!) sérieux, tu travailles énormément: tu vas très bien t'en sortir!
C'est très gentil, merci beaucoup
- IridianeFidèle du forum
Jenny a raison: il faut que tu souffles parce que là, ton seul ennemi, c'est le stress. Arriver angoissé et crevé à la rentrée, ce sera le meilleur moyen de te mettre en échec. Souffle, lis des bouquins tranquillement, et profite de l'été!
- KagaNiveau 4
MrSnow a écrit:Iridiane a écrit:Je pense que tu te poses trop de questions sur ces histoires de notes. La notation n'est pas la même varie forcément en fonction des facs, des étudiants, des enseignants, des exercices demandés... C'est très relatif, une note et cela dépend de beaucoup de critères. Peut-être que tous les enseignants ne le font pas, mais en général, quand je rends des notes, j'explicite toujours mes critères: j'attendais telle et telle chose, j'ai sanctionné telle et telle chose, j'ai valorisé telle et telle chose. Et ces critères varient énormément en fonction du contexte.
En l'occurrence, je peux te dire ce qu'il en est dans ma fac pour les mémoires de MEEF, en lettres. En général, si un étudiant a fait son travail correctement, a rendu un travail complet, qui tient la route et qui répond aux consignes de l'exercice, tout en assurant convenablement son travail dans ses classes (le tuteur est là, en soutenance, pour attester que l'expérimentation pédagogique a été bien menée), eh bien on lui met une bonne, voire très bonne note, car nous avons parfaitement conscience de la quantité et de la lourdeur du travail demandé en M2 MEEF, entre cours, stages, mémoires, concours blancs et concours. Le mémoire de MEEF n'est pas censé être parfait, ni irréprochable, dans les conditions dans lesquelles il se déroule c'est impossible. Dès lors, on peut mettre 16 ou 17 à des mémoires qui ont des défauts, mais qui témoignent de vraies qualités de réflexion et d'un travail sérieux.
Je suis dans une fac de province.
Le terme ne veut pas dire grand chose en plus d'être connoté. En histoire comme en géographie, certains enseignants sont plus exigeants que d'autres, certaines promotions sont plus relevées. Je pense que beaucoup d'étudiants de MEEF (ou futurs comme toi) éprouvent ce stress avant le grand plongeon, mais tu verras que tout se passera bien. D'aucuns auraient pu te dire que vu ton parcours (bac pro, BTS dans d'autres domaines) il fallait mettre les bouchées doubles en licence pour t'approprier de nouvelles disciplines, et tu sembles avoir réussi, aucun raison que ce ne soit le cas en MEEF, d'autant que tu es géographe de formation et que c'est un réel atout apprécié des jurys et des formateurs, car minoritaires.
- MrSnowNiveau 4
Iridiane a écrit:Jenny a raison: il faut que tu souffles parce que là, ton seul ennemi, c'est le stress. Arriver angoissé et crevé à la rentrée, ce sera le meilleur moyen de te mettre en échec. Souffle, lis des bouquins tranquillement, et profite de l'été!
Oui tu as tout à fait raison, je vais lever le pied pour cet été.
- JennyMédiateur
Et à te lire, je ne doute pas de ton sérieux et de ta volonté de bien faire. Les vacances sont indispensables car tu entres dans un cursus où les étudiants sont soumis à une charge de travail colossale.
Un petit conseil si tu veux t'avancer : tu prends quelques numéros de la Documentation photographique, ça se transporte partout, ça se lit vite et tu écoutes des podcasts (France Culture, paroles d'histoires...) et ça sera déjà très bien.
Un petit conseil si tu veux t'avancer : tu prends quelques numéros de la Documentation photographique, ça se transporte partout, ça se lit vite et tu écoutes des podcasts (France Culture, paroles d'histoires...) et ça sera déjà très bien.
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