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- JennyMédiateur
Merci pour la clarification, Mathador, je n’avais pas compris ça.
Un article du Monde qui apporte des éléments sur les loyers et les temps de trajet.
https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/07/19/la-galere-sans-fin-des-etudiants-qui-cherchent-un-logement-a-paris-j-ai-eu-l-impression-de-vivre-un-parcoursup-bis_6252421_4401467.html
Certes, ça ne concerne pas toute la France. Mais Créteil et Versailles sont largement déficitaires.
Un article du Monde qui apporte des éléments sur les loyers et les temps de trajet.
En cours de route, Juliette Favarel-Denat, dont le père est agriculteur et la mère assistante d’éducation, et son amie ont dû augmenter leur budget de 1 200 à 1 400 euros mensuels, revoir leurs attentes à la baisse côté superficie et élargir leur zone de recherche autour de Paris. Mais même avec cette rallonge financière, elles se sont heurtées à la question des garants, les agences immobilières exigeant souvent des revenus trois fois supérieurs au prix du loyer.
Chercher un logement lorsqu’on est étudiant est rarement une partie de plaisir, mais pour ceux qui étudient à Paris, la tâche est encore plus lourde et ne cesse de se compliquer. Selon l’enquête 2023 de l’Observatoire national de la vie étudiante, le loyer moyen payé par les étudiants est de 838 euros dans la capitale, le plus élevé de toute la France.
en 2019, 56 % des étudiants suivent une formation du supérieur à Paris sans y résider (187 000 sur 334 000), un pourcentage en hausse significative depuis vingt ans (+ 47 %). Ces étudiants « navetteurs » – qui font le trajet matin et soir entre leur domicile et leur lieu d’études – sont non seulement plus nombreux, mais leur temps de trajet s’est aussi allongé en dix ans. Toujours selon l’APUR, la durée moyenne au départ de la grande couronne vers Paris était de soixante-dix-sept minutes en 2020. Un temps perdu et synonyme de fatigue.
https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/07/19/la-galere-sans-fin-des-etudiants-qui-cherchent-un-logement-a-paris-j-ai-eu-l-impression-de-vivre-un-parcoursup-bis_6252421_4401467.html
Certes, ça ne concerne pas toute la France. Mais Créteil et Versailles sont largement déficitaires.
- MathadorEmpereur
Je réponds un peu tardivement, même si le texte a fait pschitt (pour l'instant):
2) Les agrégés ne sont pas concernés par le texte, donc pas d'engagement à servir l'État après l'agrégation.
1) Le changement de corps par concours est explicitement exclu de l'obligation de rembourser.LiliFrance a écrit:Les lauréats des concours enseignants "sont astreints, à compter de la date de leur titularisation, à servir dans leur corps d’affectation pendant une période de quatre ans
Deux questions me trottent dans la tête :
1) Est-ce que cela signifierait que les lauréats du capes 2025 devraient attendre leurs 4 ans de service après titularisation avant de pouvoir changer de corps (et devenir agrégé par exemple) ?
2) Est-ce qu'à partir de 2025, les nouveaux lauréats de l'agrégation qui étaient auparavant certifiés devront aussi s'engager pour 5 ans (un an de stage + 4 ans de service) ? ou ce décret ne concernerait-il que les nouveaux agents de l'EN ?
2) Les agrégés ne sont pas concernés par le texte, donc pas d'engagement à servir l'État après l'agrégation.
Les lauréats du 3e concours et les agents publics, ainsi que ceux qui ont déjà un master, n'auraient fait que la 2e année.Caracol93 a écrit:Donc ça signifie qu'après 2026, il ne sera plus possible pour un titulaire de master de passer le nouveau concours sans subir deux années de stage ?
Personnellement j'ai passé le CAPES l'an dernier après d'autres vies professionnelles, et s'il avait fallu subir deux ans de stage (dont au moins une année très mal payée) et un engagement de quatre ans, je ne m'y serais pas risqué. Je peine à croire que cette réforme soit vraiment destinée à mettre fn à la pénurie de profs (ou alors ils prennent vraiment les jeunes pour des imbéciles).
Oui.eoghan a écrit:Les lauréats des concours enseignants "sont astreints, à compter de la date de leur titularisation, à servir dans leur corps d’affectation pendant une période de quatre ans", prévoit un projet de décret déclinant les modalités des futurs concours, avec une première session en 2025.
J'ai quelques interrogations en lisant cela : que se passe-t-il si le titulaire démissionne ? Il doit rembourser ? Tout ou une partie ?
Non, ceux qui changent de corps par concours sont exemptés.eoghan a écrit:"à servir dans leur corps d’affectation" : si un titulaire du CAPES passe l'agrégation trois ans après, il doit, là aussi, rembourser, puisqu'il change de corps ?
Même réponse.eoghan a écrit:Plus généralement, c'est un engagement à servir l'État pendant 4 ans ou spécifiquement l'Éducation nationale ? Je veux dire, si le titulaire passe un autre concours de la fonction publique, un concours des finances publiques ou de l'INSEE, doit-il, là aussi, rembourser ?
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- SolaireNiveau 2
Jenny a écrit:
Sur le profil des lauréats de concours, ce n'est pas l'étudiant de 22 ans qui domine. Adopter un tel système, c'est se priver d'une bonne part des candidats actuels.
Comment imaginer qu'à 30 ans en moyenne pour l'externe, on puisse se contenter de 1400 euros bruts ?
En effet, je n'imaginais pas une moyenne d'âge aussi élevée, à vrai dire ; les tableaux sont très parlants.
Cela dit, ton raisonnement me semble fondé sur un malentendu factuel. Le projet de réforme n'a jamais entendu imposer à tout le monde le concours à bac+3. Ton trentenaire, a priori il a déjà son master, il passe le concours "normal", il n'a jamais été question de le mettre au régime des 1400 bruts. Il n'y aurait eu donc aucune perte sur le vivier des candidats plus âgés plus ou moins en reconversion. (sous réserve de l'engagement de servir qui est en effet de nature à faire fuir.)
De toute façon, et je l'ai dit, comme Clecle78, je ne défends pas la réforme, au contraire, je dis simplement qu'elle n'aurait peut-être pas été inefficace, et c'est bien ce que je lui reprochais (car elle aurait permis d'éluder les vrais problèmes de rémunération). Et j'ai la faiblesse de croire que des hauts fonctionnaires qui planchent depuis des mois sur un décret pour régler une vraie crise, les huiles du C.E. qui valident, etc. ne peuvent quand même pas être si nuls en prospective. C'est mon côté incorrigiblement optimiste.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ils ne peuvent pas être aussi nuls… Euh…… Ce sont les mêmes qui ont concocté et imposé la réforme actuelle, celle qui fait fuir massivement les étudiants au lieu de les attirer, donc…
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- JennyMédiateur
Solaire a écrit:
Cela dit, ton raisonnement me semble fondé sur un malentendu factuel. Le projet de réforme n'a jamais entendu imposer à tout le monde le concours à bac+3. Ton trentenaire, a priori il a déjà son master, il passe le concours "normal", il n'a jamais été question de le mettre au régime des 1400 bruts. Il n'y aurait eu donc aucune perte sur le vivier des candidats plus âgés plus ou moins en reconversion. (sous réserve de l'engagement de servir qui est en effet de nature à faire fuir.)
Concours "normal" ? Il était donc prévu de maintenir une forme du CAPES actuel ? Ou c'est le même concours avec une mise en stage différente ? Quelle formation pour ces collègues en reconversion qui ont souvent d'une mise à jour disciplinaire ? Ca posait malgré tout problème.
Le message sur l'enseignant payé 900 ou 1400 euros a été beaucoup relayé dans les médias et il y a peu d'informations diffusées sur les titulaires d'un M2. Ca ne m'étonnerait pas que ça fasse fuir, de même que s'engager 5 ans. On fait un métier complexe, qui peut permettre de s'épanouir mais qui peut aussi engendrer une grande souffrance. Je n'y suis pas favorable.
epekeina.tes.ousias a écrit:Ils ne peuvent pas être aussi nuls… Euh…… Ce sont les mêmes qui ont concocté et imposé la réforme actuelle, celle qui fait fuir massivement les étudiants au lieu de les attirer, donc…
+1
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Comme tout concours, il était prévu que les nouveaux concours, tous ouverts au niveau L3 (sauf l'agrég), pourraient être passés par tous les titulaires d'une licence ou plus. Quant aux titulaires d'un master, ils auraient été redirigés vers l'année de M2, éventuellement dans un DIU “prélevé” sur ledit M2.
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- JennyMédiateur
epekeina.tes.ousias a écrit:Comme tout concours, il était prévu que les nouveaux concours, tous ouverts au niveau L3 (sauf l'agrég), pourraient être passés par tous les titulaires d'une licence ou plus. Quant aux titulaires d'un master, ils auraient été redirigés vers l'année de M2, éventuellement dans un DIU “prélevé” sur ledit M2.
Merci. Le concours comme le M2 prévu étant très légers, ça sentait la catastrophe aussi.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Les “masters” prévus sont très légers sur les contenus disciplinaires et c'est voulu. C'est une formation “consécutive” qui obéit à une logique en deux temps : 1) formation sur les contenus disciplinaires (et stages de découverte) et 2) formation didactique et pédagogique à l'exercice du métier (et disciplinaire léger). Au passage : la formation “consécutive” était refusée strictement par les deux ministères jusqu'à il y a deux ans parce qu'elle est réputée peu performante en termes de recrutement (beaucoup partent). On voit mal, même avec des licences dédiées, comment le niveau général ne baisserait (et cela fait partie de l'équation : je l'ai explicitement entendu dire).
Mais en réalité la question était : y aurait-il assez de bacheliers assez correctement instruits pour alimenter ces licences et ne pas échouer à ce “concours-examen” ? Sinon, ou bien on n'aurait pas assez de lauréats du concours, ou bien le niveau baisserait.
Au fond, on retombe toujours sur le problème principal : rétablir l'attractivité. Et ça, à mon avis, c'est une question de salaire décent, de conditions de travail satisfaisantes et de réputation des enseignants rétablie. L'idée suivant laquelle c'est parce que la formation ne serait pas attractive qu'on ne parviendrait pas à recruter assez de profs (entendu aussi) est, au mieux absurde : c'est dans les inscriptions aux concours que les déficits se font. D'où l'idée d'en baisser le niveau de recrutement.
Mais en réalité la question était : y aurait-il assez de bacheliers assez correctement instruits pour alimenter ces licences et ne pas échouer à ce “concours-examen” ? Sinon, ou bien on n'aurait pas assez de lauréats du concours, ou bien le niveau baisserait.
Au fond, on retombe toujours sur le problème principal : rétablir l'attractivité. Et ça, à mon avis, c'est une question de salaire décent, de conditions de travail satisfaisantes et de réputation des enseignants rétablie. L'idée suivant laquelle c'est parce que la formation ne serait pas attractive qu'on ne parviendrait pas à recruter assez de profs (entendu aussi) est, au mieux absurde : c'est dans les inscriptions aux concours que les déficits se font. D'où l'idée d'en baisser le niveau de recrutement.
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- JennyMédiateur
Et je maintiens que des collègues très fragiles disciplinairement, ce sont de futurs collègues en grande difficulté.
La maîtrise de sa discipline ne fait pas tout, mais c'est un pré-requis indispensable y compris pour gérer ses classes.
Et de plus, on les coincerait dans un métier non seulement avec un engagement de 5 ans, mais aussi avec des diplômes et un niveau de recrutement qui feraient que ce serait compliqué de partir. Et par ailleurs, ça ne faciliterait pas non plus les évolutions de carrière (ce qui est un autre facteur d'insatisfaction dans notre métier).
D'accord avec toi sur ce qu'il faudrait faire en terme d'attractivité.
La maîtrise de sa discipline ne fait pas tout, mais c'est un pré-requis indispensable y compris pour gérer ses classes.
Et de plus, on les coincerait dans un métier non seulement avec un engagement de 5 ans, mais aussi avec des diplômes et un niveau de recrutement qui feraient que ce serait compliqué de partir. Et par ailleurs, ça ne faciliterait pas non plus les évolutions de carrière (ce qui est un autre facteur d'insatisfaction dans notre métier).
D'accord avec toi sur ce qu'il faudrait faire en terme d'attractivité.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Sur ce point, tu as raison et je suis d'accord avec toi : pour un enseignant, la maîtrise de sa (ou ses pour les PE) discipline est une condition strictement nécessaire.
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- MathadorEmpereur
Dans les autres administrations, les concours avec statut fonctionnaire n'attirent que s'ils offrent un diplôme qui est valorisé ailleurs.Jenny a écrit:Et de plus, on les coincerait dans un métier non seulement avec un engagement de 5 ans, mais aussi avec des diplômes et un niveau de recrutement qui feraient que ce serait compliqué de partir. Et par ailleurs, ça ne faciliterait pas non plus les évolutions de carrière (ce qui est un autre facteur d'insatisfaction dans notre métier).
Si on regarde les rangs du dernier appelé aux CCINP, filière MP en 2023:
ENAC Toulouse Civil 1662 (30 admis)
ENAC Toulouse Fonctionnaire 695 (7 admis)
ENSAI Rennes Civil 1933 (45 admis)
ENSAI Rennes Fonctionnaire (Attaché INSEE) 2656 (19 admis)
(stats disponibles sur le site du SCEI)
Pourquoi cette différence ? Parce que l'ENSAI ne délivre pas (encore) de diplôme d'ingénieur à ses élèves fonctionnaires…
On ne fera donc pas de miracle en proposant un master MEEF contre un engagement à servir l'administration.
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- epekeina.tes.ousiasModérateur
D'autant que ce que l'on sait des lauréats de ce diplôme-concours dans les régions frontalières n'incline pas à croire qu'ils peuvent aller travailler à l'étranger, quand bien même par ex. certains (mettons la Suisse) manquent aussi cruellement de profs surtout dans le premier degré.
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- IridianeFidèle du forum
Jenny a écrit:Et je maintiens que des collègues très fragiles disciplinairement, ce sont de futurs collègues en grande difficulté.
La maîtrise de sa discipline ne fait pas tout, mais c'est un pré-requis indispensable y compris pour gérer ses classes.
Et de plus, on les coincerait dans un métier non seulement avec un engagement de 5 ans, mais aussi avec des diplômes et un niveau de recrutement qui feraient que ce serait compliqué de partir. Et par ailleurs, ça ne faciliterait pas non plus les évolutions de carrière (ce qui est un autre facteur d'insatisfaction dans notre métier).
D'accord avec toi sur ce qu'il faudrait faire en terme d'attractivité.
Tout à fait d’accord.
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