- CasparProphète
Mathador a écrit:Cela change qu'elle a son bac et que l'art. L122-2 n'oblige donc pas le rectorat à la réaffecter ailleurs.
Oui, il me semble que ça change un peu les choses quand même (d'ailleurs si j'en crois l'article du Point elle a quitté le lycée) et ça peut créer une confusion pour les lecteurs des articles qui paraissent sur le sujet. Je trouve que les journalistes devraient être plus précis (mais on lit parfois et même souvent "proviseur" pour "principal" ou vice-versa, "directeur" pour un établissement public etc).
- VerduretteModérateur
Partir pour éviter d'être assassiné je n'appelle pas ça des "convenances personnelles". Il faudrait qu'on appelle enfin un chat un chat.
Quant à l'élève... que dire ?
Il ne suffit pas de dire "le pas de vagues c'est fini" pour que ça opère comme une baguette magique, c'est sûr. Mais de toute façon, mais surtout, entre le ministre et nous, n'oublions pas qu'il y a un millefeuille hiérarchique à qui ça convenait très bien de ne pas faire de vagues, il va leur être dur de changer de logiciel. Et tout aussi dur de contrôler (nous avons la spécialité, en France, de fabriquer des lois et des normes à tour de bras, dont nous ne prévoyons ni ne contrôlons jamais la mise en œuvre).
Quant à l'élève... que dire ?
Il ne suffit pas de dire "le pas de vagues c'est fini" pour que ça opère comme une baguette magique, c'est sûr. Mais de toute façon, mais surtout, entre le ministre et nous, n'oublions pas qu'il y a un millefeuille hiérarchique à qui ça convenait très bien de ne pas faire de vagues, il va leur être dur de changer de logiciel. Et tout aussi dur de contrôler (nous avons la spécialité, en France, de fabriquer des lois et des normes à tour de bras, dont nous ne prévoyons ni ne contrôlons jamais la mise en œuvre).
- PrezboGrand Maître
epekeina.tes.ousias a écrit:Prezbo a écrit:Très sincèrement, je pense que c'est se tromper de cible que de s'en prendre au rectorat en se fondant sur sa communication nécessairement très administrative. Il me semble évident que le proviseur à été exfiltré pour être protégé, et que ce genre de situation est désormais suivie de près.
Je suis en désaccord complet, total et définitif.
On serait administratif, alors on parlerait l'administratif, et bien évidemment, parlant l'administratif, on ne serait pas capable de penser à autre chose ? Et le bon peuple qui ne parle pas l'administratif ferait des erreurs d'interprétation (on sait que le peuple est ignorant) ?
Certainement pas ! Voilà un collègue menacé de mort qui est contraint par le danger de quitter ses fonctions contraint d'accepter une mise en retraite — le tout dans un lycée où la presse indique clairement que nombre d'élèves trouvent que c'est le proviseur qui est en tort !
Et voilà un rectorat, c'est-à-dire une institution officielle et publique de l'État, qui est censée obéir directement aux ordres du ministre de tutelle et du pouvoir exécutif, qui vient déclarer que ledit collègue part pour “convenance personnelle” ? Je suis intimement persuadé qu'il lui convient personnellement beaucoup plus de ne pas mourir et de rester en vie.
Mais le message 1) envoyé aux propagandistes et idéologues qui le menacent sur les réseaux sociaux est catastrophique, puisqu'il signifie : “Vous avez eu raison, d'ailleurs il est parti, donc arrêtez de vous fâcher, vous voyez bien qu'on vous écoute”. Et le même message 2) envoyé aux élèves, voire à leurs parents veut dire : “Vous vous méfiiez pour certains d'entre vous de ce Proviseur, mais on vous a compris, il est parti, on vous en envoie un autre”.
Et après cela, on persistera à demander aux profs, aux équipes de direction de faire preuve d'autorité, d'appliquer les normes, lois et règlement en vigueur ? Alors que le même message signifie qu'en cas de menaces graves, à part partir en retraite rien n'est prévu mais que le fond c'est de partir ?
Et pour celles et ceux qui ne seraient pas à quelques mois de la retraite (au passage, puisque ce départ est anticipé, j'espère que le collègue ne s'est pas vu décompter un ou deux trimestres en moins!), ce sera quoi ? Une démission pour convenances personnelles ? Une mutation à Wallis-et-Futuna ou dans un établissement au loin, au Lycée Français François Mitterrand au Brésil ou au lycée français de Tokyo ?
Il faut peut-être arrêter de sur-interpréter ce que disent les uns ou les autres sur la base des quelques bribes que nous connaissons par les médias.
Dans le cas présent, je n'ai aucun doute que le ministère prend désormais très au sérieux la protection des personnels dans ce genre de cas, et vu la médiatisation de l'affaire je ne pense pas que le rectorat ait pris une décision qui n'aurait pas eu l'aval de la ministre et du premier ministre.
Le CDE était apparemment proche de la retraite et sa mise en retraite anticipée est visiblement une solution trouvée pour le protéger, ainsi que sa famille (il est possible qu'il soit logé sur place). Nous ne connaissons pas le détail des discussions qu'il y a eu entre lui, sa famille et le rectorat et rien, à part la sur-interprétation de la moindre citation de la presse, ne permet de dire qu'il n'acceptait pas cette solution.
Cela pourrait être pris pour un désaveux si cela s'était accompagné d'un discours le soutenant mollement, remettant en cause sa réaction ou annonçant que la tâche de son remplaçant serait de faire preuve de plus d’accommodement, mais il me semble qu'il faudrait faire preuve de mauvaise foi, ou d'aveuglement par ses a priori, pour dire que c'est le cas dans la séquence politique actuelle.
G. Attal se comporte comme un jeune premier ministre de droite, il va visiblement instrumentaliser les marqueurs sécuritaires (à commencer par la lutte contre l'islamisme et les menaces contre les personnels) parce qu'il a senti le besoin des enseignants après le mouvement #pasdevague et les affaires Samuel Paty et Dominique Bernard. S'il y avait un reproche à lui faire, ce serait d'instrumentaliser ces questions pour dissimuler une politique globale d'affaiblissement de l'EN ou de remise en cause du statut des enseignants, mais l'accuser de tergiversation dans ce domaine est faire une mauvaise analyse qui amène à des positionnements probablement illisibles à l'extérieur de l'EN.
RogerMartin a écrit:Convenances que l'on pourra d'ailleurs, à loisir, décrire comme "convenances personnelles"epekeina.tes.ousias a écrit:Il a démissionné, pour l'instant la fonction est vacante : mais sa directrice, ses adjoints et son staff est toujours là. Il en va de même du même du ministre et du pouvoir en place.
Ces personnes sont responsables et elles exercent une fonction d'autorité publique forte : si ces personnes ne sont pas capables de diriger leurs propres services ou si elles sont incapables de mesurer leurs propos, leur ministre de tutelle devrait peut-être se poser la question de savoir ces personnes sont compétentes et doivent rester en poste, ou être mises en retraite anticipée pour convenance des besoins du service.Je suis comme toi, je trouve que le rectorat a eu une position de pleutres, qui ne me surprend pas hélas. C'est bien le rectorat ou le MEN qui auraient dû annoncer un dépôt de plainte pour dénonciation calomnieuse, de suite et sans attendre, et changer l'élève d'établissement. Partir comme ça pour le proviseur, mais quelle tristesse et quel désaveu.
- Hors sujet, sur l'absence de recteur et les conséquences sur les facs parisiennes:
Aucune fac parisienne ne peut légalement délivrer de diplôme en l'absence de recteur -- bravo l'autonomie, hein... Alors que ces adjoints qui ne servent donc à rien touchent probablement une prime en l'absence de recteur. Bref, Kerrero nous aura enquiquiné quand il était là et maintenant qu'il ne l'est plus.
J'écoutais la radio à l'instant et un chroniqueur expliquait que certaines des personnes ayant émis des menaces de mort ont été arrêtées. Si c'est le cas, on n'est plus dans la mollesse qui prévalait lors des menaces à l'encontre de Guillaume Paty, mais évidemment c'est impossible de faire la part de la médiatisation.
Le rectorat ne peut pas "changer un élève d'établissement", et rien n'indique qu'il n'ait pas accompagné le CDE dans ses démarches judiciaires. Il ne peut pas non plus coordonner l'action policière contre les auteurs de menace en ligne ni décider du traitement judiciaire de l'affaire (à un moment, oui, il y a aussi un peu de procédure et de séparation des pouvoirs qui interviennent), mais là aussi il me semblerait de mauvaise fois de penser que cette action ne soit pas une priorité actuelle.
Pour l'élève, je suppose qu'il faudrait passer par un conseil de discipline, j'ignore quelle est sa situation actuelle mais je doute qu'elle remette les pieds dans l'établissement.
- dandelionVénérable
Il demeure que la communication du rectorat est catastrophique. Le départ du proviseur donne l’impression que l’on cède face aux menaces. Si le proviseur est jeune et qu’il a une famille, on fait comment? On lui fait faire de la chirurgie esthétique, changer de nom et on l’exfiltre au Paraguay?
Le message envoyé aux personnels de l’EN est tout de même terrifiant: vous allez devoir choisir entre faire votre travail et sauver votre peau. Et attention à ce que vous dites, car tout malentendu pourrait vous être fatal. Pour les individus, c’est grave, pour le pays, c’est bye bye Condorcet et son refus de la servitude.
Le message envoyé aux personnels de l’EN est tout de même terrifiant: vous allez devoir choisir entre faire votre travail et sauver votre peau. Et attention à ce que vous dites, car tout malentendu pourrait vous être fatal. Pour les individus, c’est grave, pour le pays, c’est bye bye Condorcet et son refus de la servitude.
- Clecle78Bon génie
Pourquoi toujours accoler le qualificatif de jeune à Attal ? C'est un ministre de droite, et jeune ou pas on s'en fiche un peu. C'est comme le jeune président Macron ...Prezbo a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Prezbo a écrit:Très sincèrement, je pense que c'est se tromper de cible que de s'en prendre au rectorat en se fondant sur sa communication nécessairement très administrative. Il me semble évident que le proviseur à été exfiltré pour être protégé, et que ce genre de situation est désormais suivie de près.
Je suis en désaccord complet, total et définitif.
On serait administratif, alors on parlerait l'administratif, et bien évidemment, parlant l'administratif, on ne serait pas capable de penser à autre chose ? Et le bon peuple qui ne parle pas l'administratif ferait des erreurs d'interprétation (on sait que le peuple est ignorant) ?
Certainement pas ! Voilà un collègue menacé de mort qui est contraint par le danger de quitter ses fonctions contraint d'accepter une mise en retraite — le tout dans un lycée où la presse indique clairement que nombre d'élèves trouvent que c'est le proviseur qui est en tort !
Et voilà un rectorat, c'est-à-dire une institution officielle et publique de l'État, qui est censée obéir directement aux ordres du ministre de tutelle et du pouvoir exécutif, qui vient déclarer que ledit collègue part pour “convenance personnelle” ? Je suis intimement persuadé qu'il lui convient personnellement beaucoup plus de ne pas mourir et de rester en vie.
Mais le message 1) envoyé aux propagandistes et idéologues qui le menacent sur les réseaux sociaux est catastrophique, puisqu'il signifie : “Vous avez eu raison, d'ailleurs il est parti, donc arrêtez de vous fâcher, vous voyez bien qu'on vous écoute”. Et le même message 2) envoyé aux élèves, voire à leurs parents veut dire : “Vous vous méfiiez pour certains d'entre vous de ce Proviseur, mais on vous a compris, il est parti, on vous en envoie un autre”.
Et après cela, on persistera à demander aux profs, aux équipes de direction de faire preuve d'autorité, d'appliquer les normes, lois et règlement en vigueur ? Alors que le même message signifie qu'en cas de menaces graves, à part partir en retraite rien n'est prévu mais que le fond c'est de partir ?
Et pour celles et ceux qui ne seraient pas à quelques mois de la retraite (au passage, puisque ce départ est anticipé, j'espère que le collègue ne s'est pas vu décompter un ou deux trimestres en moins!), ce sera quoi ? Une démission pour convenances personnelles ? Une mutation à Wallis-et-Futuna ou dans un établissement au loin, au Lycée Français François Mitterrand au Brésil ou au lycée français de Tokyo ?
Il faut peut-être arrêter de sur-interpréter ce que disent les uns ou les autres sur la base des quelques bribes que nous connaissons par les médias.
Dans le cas présent, je n'ai aucun doute que le ministère prend désormais très au sérieux la protection des personnels dans ce genre de cas, et vu la médiatisation de l'affaire je ne pense pas que le rectorat ait pris une décision qui n'aurait pas eu l'aval de la ministre et du premier ministre.
Le CDE était apparemment proche de la retraite et sa mise en retraite anticipée est visiblement une solution trouvée pour le protéger, ainsi que sa famille (il est possible qu'il soit logé sur place). Nous ne connaissons pas le détail des discussions qu'il y a eu entre lui, sa famille et le rectorat et rien, à part la sur-interprétation de la moindre citation de la presse, ne permet de dire qu'il n'acceptait pas cette solution.
Cela pourrait être pris pour un désaveux si cela s'était accompagné d'un discours le soutenant mollement, remettant en cause sa réaction ou annonçant que la tâche de son remplaçant serait de faire preuve de plus d’accommodement, mais il me semble qu'il faudrait faire preuve de mauvaise foi, ou d'aveuglement par ses a priori, pour dire que c'est le cas dans la séquence politique actuelle.
G. Attal se comporte comme un jeune premier ministre de droite, il va visiblement instrumentaliser les marqueurs sécuritaires (à commencer par la lutte contre l'islamisme et les menaces contre les personnels) parce qu'il a senti le besoin des enseignants après le mouvement #pasdevague et les affaires Samuel Paty et Dominique Bernard. S'il y avait un reproche à lui faire, ce serait d'instrumentaliser ces questions pour dissimuler une politique globale d'affaiblissement de l'EN ou de remise en cause du statut des enseignants, mais l'accuser de tergiversation dans ce domaine est faire une mauvaise analyse qui amène à des positionnements probablement illisibles à l'extérieur de l'EN.RogerMartin a écrit:Convenances que l'on pourra d'ailleurs, à loisir, décrire comme "convenances personnelles"epekeina.tes.ousias a écrit:Il a démissionné, pour l'instant la fonction est vacante : mais sa directrice, ses adjoints et son staff est toujours là. Il en va de même du même du ministre et du pouvoir en place.
Ces personnes sont responsables et elles exercent une fonction d'autorité publique forte : si ces personnes ne sont pas capables de diriger leurs propres services ou si elles sont incapables de mesurer leurs propos, leur ministre de tutelle devrait peut-être se poser la question de savoir ces personnes sont compétentes et doivent rester en poste, ou être mises en retraite anticipée pour convenance des besoins du service.Je suis comme toi, je trouve que le rectorat a eu une position de pleutres, qui ne me surprend pas hélas. C'est bien le rectorat ou le MEN qui auraient dû annoncer un dépôt de plainte pour dénonciation calomnieuse, de suite et sans attendre, et changer l'élève d'établissement. Partir comme ça pour le proviseur, mais quelle tristesse et quel désaveu.
- Hors sujet, sur l'absence de recteur et les conséquences sur les facs parisiennes:
Aucune fac parisienne ne peut légalement délivrer de diplôme en l'absence de recteur -- bravo l'autonomie, hein... Alors que ces adjoints qui ne servent donc à rien touchent probablement une prime en l'absence de recteur. Bref, Kerrero nous aura enquiquiné quand il était là et maintenant qu'il ne l'est plus.
J'écoutais la radio à l'instant et un chroniqueur expliquait que certaines des personnes ayant émis des menaces de mort ont été arrêtées. Si c'est le cas, on n'est plus dans la mollesse qui prévalait lors des menaces à l'encontre de Guillaume Paty, mais évidemment c'est impossible de faire la part de la médiatisation.
Le rectorat ne peut pas "changer un élève d'établissement", et rien n'indique qu'il n'ait pas accompagné le CDE dans ses démarches judiciaires. Il ne peut pas non plus coordonner l'action policière contre les auteurs de menace en ligne ni décider du traitement judiciaire de l'affaire (à un moment, oui, il y a aussi un peu de procédure et de séparation des pouvoirs qui interviennent), mais là aussi il me semblerait de mauvaise fois de penser que cette action ne soit pas une priorité actuelle.
Pour l'élève, je suppose qu'il faudrait passer par un conseil de discipline, j'ignore quelle est sa situation actuelle mais je doute qu'elle remette les pieds dans l'établissement.
- PrezboGrand Maître
Clecle78 a écrit:
Pourquoi toujours accoler le qualificatif de jeune à Attal ? C'est un ministre de droite, et jeune ou pas on s'en fiche un peu. C'est comme le jeune président Macron ...
Parce qu'il n'est pas seulement de droite, mais jeune de droite, ce qui est une espèce à part (mais c'est hors sujet ici).
- Anne_68Habitué du forum
En ce moment sur la 5
C dans l'air du 28 mars 2024 - Voile, chômage... Attal sur la ligne dure
https://www.francetelevisions.fr/et-vous/participer-a-une-emission/c-dans-lair-2945
C dans l'air du 28 mars 2024 - Voile, chômage... Attal sur la ligne dure
https://www.francetelevisions.fr/et-vous/participer-a-une-emission/c-dans-lair-2945
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- "Wo alles dunkel ist, macht Licht !" :
Was keiner wagt, das sollt ihr wagen // Was keiner sagt, das sagt heraus
Was keiner denkt, das wagt zu denken // Was keiner anfängt, das führt aus
Wenn keiner ja sagt, sollt ihr′s sagen // Wenn keiner nein sagt, sagt doch nein
Wenn alle zweifeln, wagt zu glauben // Wenn alle mittun, steht allein
Wo alle loben, habt Bedenken // Wo alle spotten, spottet nicht
Wo alle geizen, wagt zu schenken // Wo alles dunkel ist, macht Licht
Lothar Zenetti
https://lyricstranslate.com/de/was-keiner-wagt-what-no-one-dares.html
- valleExpert spécialisé
Pourquoi pas, @Prezbo, mais dans ce cas-là, il s'agit d'une solution assez mauvaise, et qui se base sur le seul hasard de l'âge et les services cumulés de cette personne. La mise à la retraite est une décision qui a des effets sur la rémunération, sur la carrière, etc.Prezbo a écrit:Le CDE était apparemment proche de la retraite et sa mise en retraite anticipée est visiblement une solution trouvée pour le protéger, ainsi que sa famille (il est possible qu'il soit logé sur place).
- Dame JouanneÉrudit
Oui, c'est ça qui fait peur pour la suite.dandelion a écrit:Il demeure que la communication du rectorat est catastrophique. Le départ du proviseur donne l’impression que l’on cède face aux menaces. Si le proviseur est jeune et qu’il a une famille, on fait comment? On lui fait faire de la chirurgie esthétique, changer de nom et on l’exfiltre au Paraguay?
Le message envoyé aux personnels de l’EN est tout de même terrifiant: vous allez devoir choisir entre faire votre travail et sauver votre peau. Et attention à ce que vous dites, car tout malentendu pourrait vous être fatal. Pour les individus, c’est grave, pour le pays, c’est bye bye Condorcet et son refus de la servitude.
Le seul point positif est, malgré mon opinion générale sur lui, le dépôt de plainte annoncé par Attal. Mais c'aurait dû être fait par le rectorat, non? Ils ont sans doute fait des choses mais je ne pense pas qu'ils souhaitent s'exposer à leur tour. Entre les "raisons personnelles" et l'absence de mesures contre les propos diffamatoires de l'étudiante, ils ont encore des progrès à faire.
- PrezboGrand Maître
valle a écrit:Pourquoi pas, @Prezbo, mais dans ce cas-là, il s'agit d'une solution assez mauvaise, et qui se base sur le seul hasard de l'âge et les services cumulés de cette personne. La mise à la retraite est une décision qui a des effets sur la rémunération, sur la carrière, etc.Prezbo a écrit:Le CDE était apparemment proche de la retraite et sa mise en retraite anticipée est visiblement une solution trouvée pour le protéger, ainsi que sa famille (il est possible qu'il soit logé sur place).
Encore une fois, nous ne sommes pas dans le secret des discussions du rectorat avec ce proviseur, nous ne connaissons pas son état d'esprit actuel, nous ne savons pas s'il a envie de continuer. Nicolas Belloubet a je crois déclaré qu'il était actuellement en autorisation d'absence jusqu'à la fin de l'année scolaire, où il pourra prendre sa retraite. Et retirer du terrain un membre du personnel trop exposé est une mesure qui peut se comprendre. Si tout le monde n'est pas proche de la retraite, je pense que dans ce genre de situation on peut faire au cas par cas, et je comprends le dépit de la personne du rectorat qui a dit avoir l'impression que tout à été fait pour protéger ce CDE et qu'ils se le voient aujourd'hui reprocher. Je suppose que ces réactions montrent surtout le fossé de défiance et d'incompréhension qui s'est installé entre les enseignants et les rectorats.
Au passage, que suggèrent ceux qui n'auraient pas voulu éloigner le CDE ? Une protection 24h/24 par le SDLP ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
J'aurais suggéré de ne pas dire dans la presse et partout qu'il prenait sa retraite pour convenance personnelle.
Mais il semble que ce soit trop tard.
Mais il semble que ce soit trop tard.
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Si tu vales valeo.
- valleExpert spécialisé
J'ai aussi entendu à la radio (2 fois avec quelques jours d'écart) qu'il avait démissionné. @Prezbo, il y a une différence (en premier lieu en termes de réalité, mais aussi concernant la communication, même si c'est la mesure administrative en elle même qui m'interroge) entre "ne pouvant assurer sa sécurité, nous avons été obligés de donner une autorisation d'absence au proviseur, lequel ne pourra plus pour l'instant exercer ses fonctions" et "le proviseur a pris sa retraite / a démissionne pour convenances personnelles".
Personnellement, la différence entre une absence et une mise à la retraite me paraît abyssale. C'est la première fois où j'entends parler d'absence. C'est aussi important (là, c'est de la communication, j'en conviens) de placer l'administration à la source de la décision.
On n'est pas dans le secret des discussions, en effet. Si cela se trouve, le proviseur est peut-être encore en fonctions, si on en est là. Mais en principe, il faut penser que la communication du rectorat et des médias, et que s'ils donnent des éléments d'information, ils ne sont pas faux.
Personnellement, la différence entre une absence et une mise à la retraite me paraît abyssale. C'est la première fois où j'entends parler d'absence. C'est aussi important (là, c'est de la communication, j'en conviens) de placer l'administration à la source de la décision.
On n'est pas dans le secret des discussions, en effet. Si cela se trouve, le proviseur est peut-être encore en fonctions, si on en est là. Mais en principe, il faut penser que la communication du rectorat et des médias, et que s'ils donnent des éléments d'information, ils ne sont pas faux.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Oui, je l'ai entendu aussi. Ainsi que “il a quitté ses fonctions”. Mais ce qui est scandaleux, c'est la déclaration du rectorat et l'expression “pour convenance personnelle”.
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Si tu vales valeo.
- PrezboGrand Maître
valle a écrit:J'ai aussi entendu à la radio (2 fois avec quelques jours d'écart) qu'il avait démissionné. @Prezbo, il y a une différence (en premier lieu en termes de réalité, mais aussi concernant la communication, même si c'est la mesure administrative en elle même qui m'interroge) entre "ne pouvant assurer sa sécurité, nous avons été obligés de donner une autorisation d'absence au proviseur, lequel ne pourra plus pour l'instant exercer ses fonctions" et "le proviseur a pris sa retraite / a démissionne pour convenances personnelles".
Personnellement, la différence entre une absence et une mise à la retraite me paraît abyssale. C'est la première fois où j'entends parler d'absence. C'est aussi important (là, c'est de la communication, j'en conviens) de placer l'administration à la source de la décision.
On n'est pas dans le secret des discussions, en effet. Si cela se trouve, le proviseur est peut-être encore en fonctions, si on en est là. Mais en principe, il faut penser que la communication du rectorat et des médias, et que s'ils donnent des éléments d'information, ils ne sont pas faux.
Mais il n'a pas démissionné, et pour le coup je suis sûr que le rectorat ne l'a pas annoncé en ces termes. Si cela a été dit, tout ce que ça prouve que les médias racontent n'importe quoi dans l'urgence et l'approximation les plus totales. De même que le rectorat n'a annoncé "dans la presse et partout" que le CDE prenait sa retraite pour convenance personnelle, ils ont fait une communication officielle, qui fait un buzz disproportionné parce qu'elle a été mal comprise.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
https://www.marianne.net/societe/education/apres-les-menaces-de-mort-les-videos-du-collectif-contre-l-islamophobie-le-proviseur-du-lycee-ravel-s-en-va
Il s'agit très visiblement d'une communication directe avec des journalistes : ils auraient “truqué” la déclaration recueillie ? J'en doute infiniment.
Désolé, mais les mots ont un sens — et ici, c'est tout simplement totalement irresponsable.
Il n'était qu'à quelques mois de la retraite mais a précipité son départ, usé par la situation de grandes tensions qu'il subissait depuis des semaines. Le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel à Paris, dans le XXe arrondissement, menacé de mort sur Internet après une altercation avec une élève fin février pour qu'elle enlève son voile, a quitté ses fonctions, a indiqué mardi 26 mars le rectorat de Paris à Marianne, confirmant un message interne à l'établissement. « Accompagné et soutenu par les services du rectorat, il a quitté son poste pour convenances personnelles. Un nouveau proviseur a pris ses fonctions au sein de l'établissement le mardi 25 mars », explique le rectorat.
Il s'agit très visiblement d'une communication directe avec des journalistes : ils auraient “truqué” la déclaration recueillie ? J'en doute infiniment.
Désolé, mais les mots ont un sens — et ici, c'est tout simplement totalement irresponsable.
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Si tu vales valeo.
- PrezboGrand Maître
epekeina.tes.ousias a écrit:https://www.marianne.net/societe/education/apres-les-menaces-de-mort-les-videos-du-collectif-contre-l-islamophobie-le-proviseur-du-lycee-ravel-s-en-va
Il n'était qu'à quelques mois de la retraite mais a précipité son départ, usé par la situation de grandes tensions qu'il subissait depuis des semaines. Le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel à Paris, dans le XXe arrondissement, menacé de mort sur Internet après une altercation avec une élève fin février pour qu'elle enlève son voile, a quitté ses fonctions, a indiqué mardi 26 mars le rectorat de Paris à Marianne, confirmant un message interne à l'établissement. « Accompagné et soutenu par les services du rectorat, il a quitté son poste pour convenances personnelles. Un nouveau proviseur a pris ses fonctions au sein de l'établissement le mardi 25 mars », explique le rectorat.
Il s'agit très visiblement d'une communication directe avec des journalistes : ils auraient “truqué” la déclaration recueillie ? J'en doute infiniment.
Désolé, mais les mots ont un sens — et ici, c'est tout simplement totalement irresponsable.
Mais où lis-tu "démission" dans les propos retransmis ? Effectivement, les mots ont un sens, et je suis sûr que le rectorat n'aurait jamais prononcé celui-là.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
epekeina.tes.ousias a écrit:https://www.marianne.net/societe/education/apres-les-menaces-de-mort-les-videos-du-collectif-contre-l-islamophobie-le-proviseur-du-lycee-ravel-s-en-va
Il n'était qu'à quelques mois de la retraite mais a précipité son départ, usé par la situation de grandes tensions qu'il subissait depuis des semaines. Le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel à Paris, dans le XXe arrondissement, menacé de mort sur Internet après une altercation avec une élève fin février pour qu'elle enlève son voile, a quitté ses fonctions, a indiqué mardi 26 mars le rectorat de Paris à Marianne, confirmant un message interne à l'établissement. « Accompagné et soutenu par les services du rectorat, il a quitté son poste pour convenances personnelles. Un nouveau proviseur a pris ses fonctions au sein de l'établissement le mardi 25 mars », explique le rectorat.
Il s'agit très visiblement d'une communication directe avec des journalistes : ils auraient “truqué” la déclaration recueillie ? J'en doute infiniment.
Désolé, mais les mots ont un sens — et ici, c'est tout simplement totalement irresponsable.
Est-ce que "convenances personnelles", ce n'est pas simplement ce qui est écrit en face de la case qu'ils ont dû cocher au rectorat, puisqu'il faut bien en cocher une je suppose en l'absence d'une case "mesure de protection consécutive à des menaces de mort"? Certes, c'est humainement et médiatiquement désastreux, mais ce serait administrativement factuel.
- valleExpert spécialisé
On se perd dans nos échanges. J'ai mentionné le terme "démission" entendu à la radio pour montrer que les communications officielles (qui constituent, avec le message qui aurait été envoyé à la communauté scolaire du lycée, les sources des médias à ma connaissance) sont loin d'être claires et, en tout cas, loin de se rapprocher de "il a été placé en absence jusqu'à sa retraite".
Aux dernières nouvelles, le rectorat insiste, comme tu le fais, à dire que son communiqué a été mal compris... pour s'enfoncer encore davantage, en insistant sur le fait qu'ils voulaient bien expliciter que c'était le proviseur qui avait voulu partir (genre "pour nous tout était ok, mais cela lui convenait de quitter ses fonctions").
Aux dernières nouvelles, le rectorat insiste, comme tu le fais, à dire que son communiqué a été mal compris... pour s'enfoncer encore davantage, en insistant sur le fait qu'ils voulaient bien expliciter que c'était le proviseur qui avait voulu partir (genre "pour nous tout était ok, mais cela lui convenait de quitter ses fonctions").
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Aperçu par hasard a écrit:Est-ce que "convenances personnelles", ce n'est pas simplement ce qui est écrit en face de la case qu'ils ont dû cocher au rectorat, puisqu'il faut bien en cocher une je suppose en l'absence d'une case "mesure de protection consécutive à des menaces de mort"? Certes, c'est humainement et médiatiquement désastreux, mais ce serait administrativement factuel.
Mais oui, c'est très probablement le cas.
Ces gens là parlent couramment l'administratif et n'ont probablement pas réfléchi plus loin que le bout de leur nez. Le problème, c'est qu'ils sont bien les seuls à parler l'administratif : ni l'opinion publique ni les apprentis assassins qui profèrent des menaces de morts sur les réseaux sociaux ne parlent l'administratif ! Et les élèves partout ailleurs non plus. Ce genre de “communication” est au-delà de désastreuse.
La preuve :
https://www.lefigaro.fr/actualite-france/menaces-de-mort-contre-le-proviseur-du-lycee-maurice-ravel-comme-dans-l-affaire-samuel-paty-tout-commence-par-un-mensonge-20240328
Votre client a été reçu par Gabriel Attal hier. Connaissez-vous le contenu de cet échange ?
Je pense que le proviseur a été rassuré. Il a toutefois informé le premier ministre qu’il n’avait pas demandé à quitter ses fonctions pour des convenances personnelles, mais pour une question de sécurité.
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Si tu vales valeo.
- PrezboGrand Maître
Aperçu par hasard a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:https://www.marianne.net/societe/education/apres-les-menaces-de-mort-les-videos-du-collectif-contre-l-islamophobie-le-proviseur-du-lycee-ravel-s-en-va
Il n'était qu'à quelques mois de la retraite mais a précipité son départ, usé par la situation de grandes tensions qu'il subissait depuis des semaines. Le proviseur de la cité scolaire Maurice-Ravel à Paris, dans le XXe arrondissement, menacé de mort sur Internet après une altercation avec une élève fin février pour qu'elle enlève son voile, a quitté ses fonctions, a indiqué mardi 26 mars le rectorat de Paris à Marianne, confirmant un message interne à l'établissement. « Accompagné et soutenu par les services du rectorat, il a quitté son poste pour convenances personnelles. Un nouveau proviseur a pris ses fonctions au sein de l'établissement le mardi 25 mars », explique le rectorat.
Il s'agit très visiblement d'une communication directe avec des journalistes : ils auraient “truqué” la déclaration recueillie ? J'en doute infiniment.
Désolé, mais les mots ont un sens — et ici, c'est tout simplement totalement irresponsable.
Est-ce que "convenances personnelles", ce n'est pas simplement ce qui est écrit en face de la case qu'ils ont dû cocher au rectorat, puisqu'il faut bien en cocher une je suppose en l'absence d'une case "mesure de protection consécutive à des menaces de mort"? Certes, c'est humainement et médiatiquement désastreux, mais ce serait administrativement factuel.
Je suppose que c'est a peu près toute l'affaire, en effet. La simple brutalité d'un terme administratif.
- valleExpert spécialisé
C'est sûr que "mesure de protection", "bonne marche du service du service", "protection de l'intégrité physique des agents" auraient été inutilisables.
J'en profite pour répéter que, jusqu'à ce que Prezbo parle d'une autorisation d'absence, les communications me semblaient pointer vers une retraite anticipée.
J'en profite pour répéter que, jusqu'à ce que Prezbo parle d'une autorisation d'absence, les communications me semblaient pointer vers une retraite anticipée.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Voilà. Ooops… Ils nettoyaient leurs éléments de langage et le coup est parti tout seul.
Alors déjà avant ce mauvais coup, les mensonges, les rumeurs, les déformations allaient bon train en particulier sur les réseaux sociaux. Et maintenant ?
Et il faudrait dire que ce n'est pas grave, bien sûr, c'est juste du bavardage administratif…
“Mais euh! chef! chef! on dit pas comme ça dans le parler administratif, alors c'est pas possible !”
Ah si tiens :
https://www.marianne.net/societe/education/apres-les-menaces-de-mort-les-videos-du-collectif-contre-l-islamophobie-le-proviseur-du-lycee-ravel-s-en-va
Alors déjà avant ce mauvais coup, les mensonges, les rumeurs, les déformations allaient bon train en particulier sur les réseaux sociaux. Et maintenant ?
Et il faudrait dire que ce n'est pas grave, bien sûr, c'est juste du bavardage administratif…
valle a écrit:C'est sûr que "mesure de protection", "bonne marche du service du service", "protection de l'intégrité physique des agents" auraient été inutilisables.
“Mais euh! chef! chef! on dit pas comme ça dans le parler administratif, alors c'est pas possible !”
Ah si tiens :
https://www.marianne.net/societe/education/apres-les-menaces-de-mort-les-videos-du-collectif-contre-l-islamophobie-le-proviseur-du-lycee-ravel-s-en-va
Selon un message adressé ce même 26 mars aux parents, aux élèves, aux enseignants et aux membres du conseil d'administration, le nouveau proviseur précise que l’ancien chef d'établissement « a quitté ses fonctions pour des raisons de sécurité».
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Si tu vales valeo.
- valleExpert spécialisé
Mais en plus ici le terme "convenances personnelles" ne me paraît pas bien utilisé. Il y a une différence essentielle, sur la forme mais aussi sur le fond et les possibles conséquences (oui, je pense au traitement du proviseur, aux droit acquis pour sa retraite s'il n'est pas mis à la retraite, etc.) entre 1) un agent qui demande pour convenances personnelles un changement de sa situation (une absence, la retraite), et 2) une administration qui impose une mesure à un agent pour assurer son intégrité et celle des usagers, même avec l'accord de l'intéressé. Ici on est dans le cas 2). Déjà tout bêtement sur nos "simples" autorisations, il suffit de voir ce qui change entre "convenance" ou "besoin du service".
Edit : grillé par @epekeina.tes.ousias, comme quoi écrire "raisons de sécurité" ne fait pas brûler les ordinateurs de l'administration.
Edit 2 : et encore une fois, il y a aussi le statut réel de ce monsieur qui m'intéresse. Est-il à la retraite (forcé par les circonstances) ? Perçoit-il l'intégrité de son traitement + les primes et indemnités qu'il aurait perçu s'il était en poste ? Etc.
Edit : grillé par @epekeina.tes.ousias, comme quoi écrire "raisons de sécurité" ne fait pas brûler les ordinateurs de l'administration.
Edit 2 : et encore une fois, il y a aussi le statut réel de ce monsieur qui m'intéresse. Est-il à la retraite (forcé par les circonstances) ? Perçoit-il l'intégrité de son traitement + les primes et indemnités qu'il aurait perçu s'il était en poste ? Etc.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
En réalité, il a été placé en autorisation d'absence pour raisons de sécurité — jusqu'à ce qu'il atteigne le moment de prendre sa retraite :
https://www.marianne.net/societe/education/laicite-le-proviseur-du-lycee-maurice-ravel-est-parti-use-epuise-use-par-cette-ambiance-de-tensions
Mais évidemment, ça aurait arraché les gencives des autorités rectorales de dire les choses simplement !
https://www.marianne.net/societe/education/laicite-le-proviseur-du-lycee-maurice-ravel-est-parti-use-epuise-use-par-cette-ambiance-de-tensions
Marianne : Comment analysez-vous le départ du proviseur du lycée Ravel, à Paris ?
Alain Seksig :Le proviseur – que je connais bien et qui est quelqu’un de tout à fait honorable – est parti parce qu’il n’en peut plus, ce qui peut se comprendre. Je ne juge pas. Il n’a pas démissionné comme on peut le lire ici et là. Il a été placé en autorisation spéciale d’absence (ASA) à sa demande pour quelques semaines, avec l’autorisation de l’administration, le temps de prendre sa retraite cet été comme c’était prévu. L’affaire du lycée Ravel est connue : le proviseur a été victime de menaces de mort répétées sur divers réseaux sociaux en février. Des menaces directement liées à une altercation qu’il a eue, le 28 février, avec une jeune fille de l’établissement, laquelle avait refusé d’ôter son voile alors qu’elle traversait une cour de récréation.
Mais évidemment, ça aurait arraché les gencives des autorités rectorales de dire les choses simplement !
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Si tu vales valeo.
- OudemiaBon génie
Oudemia a écrit:Oui, j'ai dit l'élève alors qu'il s'agit d'une étudiante, mais, on l'a déjà dit, cela ne change rien.
J'ai entendu aussi, par la ministre me semble-t-il, que le proviseur bénéficiait actuellement d'une autorisation spéciale d'absence et n'était pas en démission.
valle a écrit:C'est sûr que "mesure de protection", "bonne marche du service du service", "protection de l'intégrité physique des agents" auraient été inutilisables.
J'en profite pour répéter que, jusqu'à ce que Prezbo parle d'une autorisation d'absence, les communications me semblaient pointer vers une retraite anticipée.
Je pourrais me vexer : je l'avais signalé ce matin, et je l'avais entendu dès hier. Mais ce qui est grave c'est que des journalistes continuent à répéter des infos non actualisées.
J'ai dans la famille un étudiant d'une grande école de journalisme, je vais lui soumettre cet exemple de cas pratique quand je le reverrai.
Edit : confirmation par le message ci-dessus.
- valleExpert spécialisé
epekeina.tes.ousias a écrit:En réalité, il a été placé en autorisation d'absence pour raisons de sécurité — jusqu'à ce qu'il atteigne le moment de prendre sa retraite :
https://www.marianne.net/societe/education/laicite-le-proviseur-du-lycee-maurice-ravel-est-parti-use-epuise-use-par-cette-ambiance-de-tensions
Marianne : Comment analysez-vous le départ du proviseur du lycée Ravel, à Paris ?
Alain Seksig :Le proviseur – que je connais bien et qui est quelqu’un de tout à fait honorable – est parti parce qu’il n’en peut plus, ce qui peut se comprendre. Je ne juge pas. Il n’a pas démissionné comme on peut le lire ici et là. Il a été placé en autorisation spéciale d’absence (ASA) à sa demande pour quelques semaines, avec l’autorisation de l’administration, le temps de prendre sa retraite cet été comme c’était prévu. L’affaire du lycée Ravel est connue : le proviseur a été victime de menaces de mort répétées sur divers réseaux sociaux en février. Des menaces directement liées à une altercation qu’il a eue, le 28 février, avec une jeune fille de l’établissement, laquelle avait refusé d’ôter son voile alors qu’elle traversait une cour de récréation.
Mais évidemment, ça aurait arraché les gencives des autorités rectorales de dire les choses simplement !
Donc, en ce qui me concerne :
1- Je trouve en effet qu'une ASA est ce qu'il fallait faire, la réaction me paraît appropriée, je n'ai rien à dire de ce point de vue-là.
2- Puisqu'on en est venu à parler de communication : je pense qu'il reste du chemin à faire. Dans ce court entretien, Alain Seksig explique ainsi la demande du proviseur : "Le proviseur [...] est parti parce qu’il n’en peut plus, ce qui peut se comprendre", "Il est évidemment parti parce qu’il est épuisé, usé par cette ambiance de tensions permanentes". Le message me semble être que l'administration ne pense pas qu'il fallait qu'il quitte ses fonctions, qu'il ne s'agit pas d'une question de sécurité mais qu'elle a toléré cette demande d'un proviseur fatigué et épuisé. C'est une forme bis du "pas de vagues", à mon avis. Le proviseur a quand même explicité qu'il ne se sentait pas en sécurité, qu'il pensait qu'en restant il mettait l'établissement en danger aussi. Les termes de M. Seksig me semblent minimiser ces causes et, gentiment, recadrer les termes du message du proviseur.
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