- BaldredSage
lene75 a écrit:Baldred a écrit:Elyas a écrit:Cleroli a écrit:
Chez moi (Pronote) ces absences sont désignées sous l'appellation d' "absences administratives". Il faut interpeller les directions qui écrivent autre chose.
Oui, on le rappelle systématiquement mais ça continue à le faire.
Il me semble, à vérifier, que ce que voient les parents sur Pronote n'est pas la même chose que ce que nous voyons et que le motif n'apparaît pas.
Pour ma fille, j'ai "prof absent" pour tous les types d'absence, convocations pour examen, etc.
Merci, c'est ce qui me semblait, les parents n'ont pas accès au types d'absence, par Pronote en tous cas.
- EdithWGrand sage
C'est toujours le même problème : le/la collègue qui est, disons, pas autant impliqué/à l'aise que les autres (pour rester dans une formulation neutre), ça finit par se savoir... et ça rejaillit sur tout le monde. Comme pour les hommes politiques, le "tous flemmards/incompétents" remplace le "tous pourris", qui atteint l'élu local qui ne compte pas ses heures.
Comme parent élu dans les établissements de mes enfants depuis 7 ans maintenant, j'ai vu en action plus d'une centaine de profs de toutes disciplines ou niveaux (de la 6e au BTS), et il y en a trois sur l'ensemble qui ont réellement posé problème (je parle de titulaires - comportement avec les élèves et/ou compétence professionnelle insuffisante). Ce qui est extrêmement peu. On a une relation de confiance avec le pro du lycée, et chaque année on remonte des soucis avec les mêmes enseignants, sur les mêmes problématiques.
Vu la taille, c'est compliqué de ne pas donner de classes à examen / enjeu à un prof qui, de tout évidence, ne fait pas le job (exemple : classe 1, avril de la seconde, 6 chapitres traités, classe 2, autre prof, 2 chapitres, et panique des parents dont le gamin veut prendre la discipline en spé et qui savent très bien que la classe d'à côté avance trois fois plus vite), chaque année exactement la même chose depuis 7 ans. Il y a eu du tutorat, des inspections renouvelées, etc, rien à faire "vous comprenez, on manque d'enseignants dans la matière". Le discours établi maintenant est "ne vous inquiétez pas, le programme de seconde est complètement revu en début de première". Quand son enfant a les deux ou trois professeurs qui ne sont pas top, un parent a vraiment du mal à évaluer l'ensemble. Et comme on les met dans les classe comme la seconde G ou les matières un peu secondaires (enseignement scientifique, classe euro...) le calcul étant qu'ils fassent le moins de mal possible, ça peut arriver, voire ça arrive souvent que les élèves aient les trois en même temps. Cela n'excuse pas les parents qui se répandent sur les réseaux de façon totalement injuste voire calomnieuse, mais de là où ils sont, avec ce qu'on dit de nous dans les médias, ça ne m'étonne pas du tout de leur part.
Le message que nous essayons de faire passer aux parents qui se présentent est le suivant : il faut assurer les meilleures conditions possibles aux enseignants pour assurer le bien-être de nos enfants. Et l'équipe a vraiment confiance en nous pour cela. Cela n'empêche pas des parents de se présenter "pour empêcher nos enfants d'être sacqués" "pour les défendre", etc. mais curieusement, ils ne sont pas trop présents en fait, sauf au CC de leur enfant ou éventuellement aux conseils de discipline. Quand il s'agit d'aller étudier la DGH ou le budget en amont du CA avec les prof et/ou le pro, pour comprendre les tenants et aboutissants, plus personne. Alors que c'est bien là que se passe le coeur du rôle de parent élu et que se noue la relation parents/établissement scolaire.
Comme parent élu dans les établissements de mes enfants depuis 7 ans maintenant, j'ai vu en action plus d'une centaine de profs de toutes disciplines ou niveaux (de la 6e au BTS), et il y en a trois sur l'ensemble qui ont réellement posé problème (je parle de titulaires - comportement avec les élèves et/ou compétence professionnelle insuffisante). Ce qui est extrêmement peu. On a une relation de confiance avec le pro du lycée, et chaque année on remonte des soucis avec les mêmes enseignants, sur les mêmes problématiques.
Vu la taille, c'est compliqué de ne pas donner de classes à examen / enjeu à un prof qui, de tout évidence, ne fait pas le job (exemple : classe 1, avril de la seconde, 6 chapitres traités, classe 2, autre prof, 2 chapitres, et panique des parents dont le gamin veut prendre la discipline en spé et qui savent très bien que la classe d'à côté avance trois fois plus vite), chaque année exactement la même chose depuis 7 ans. Il y a eu du tutorat, des inspections renouvelées, etc, rien à faire "vous comprenez, on manque d'enseignants dans la matière". Le discours établi maintenant est "ne vous inquiétez pas, le programme de seconde est complètement revu en début de première". Quand son enfant a les deux ou trois professeurs qui ne sont pas top, un parent a vraiment du mal à évaluer l'ensemble. Et comme on les met dans les classe comme la seconde G ou les matières un peu secondaires (enseignement scientifique, classe euro...) le calcul étant qu'ils fassent le moins de mal possible, ça peut arriver, voire ça arrive souvent que les élèves aient les trois en même temps. Cela n'excuse pas les parents qui se répandent sur les réseaux de façon totalement injuste voire calomnieuse, mais de là où ils sont, avec ce qu'on dit de nous dans les médias, ça ne m'étonne pas du tout de leur part.
Le message que nous essayons de faire passer aux parents qui se présentent est le suivant : il faut assurer les meilleures conditions possibles aux enseignants pour assurer le bien-être de nos enfants. Et l'équipe a vraiment confiance en nous pour cela. Cela n'empêche pas des parents de se présenter "pour empêcher nos enfants d'être sacqués" "pour les défendre", etc. mais curieusement, ils ne sont pas trop présents en fait, sauf au CC de leur enfant ou éventuellement aux conseils de discipline. Quand il s'agit d'aller étudier la DGH ou le budget en amont du CA avec les prof et/ou le pro, pour comprendre les tenants et aboutissants, plus personne. Alors que c'est bien là que se passe le coeur du rôle de parent élu et que se noue la relation parents/établissement scolaire.
- lene75Prophète
Baldred a écrit:lene75 a écrit:Baldred a écrit:Elyas a écrit:
Oui, on le rappelle systématiquement mais ça continue à le faire.
Il me semble, à vérifier, que ce que voient les parents sur Pronote n'est pas la même chose que ce que nous voyons et que le motif n'apparaît pas.
Pour ma fille, j'ai "prof absent" pour tous les types d'absence, convocations pour examen, etc.
Merci, c'est ce qui me semblait, les parents n'ont pas accès au types d'absence, par Pronote en tous cas.
Effectivement : toutes les absences sont imputées à "l'absentéisme" des profs. Indiquer "cours annulé" serait déjà plus honnête. Donc les parents montent au créneau, donc les CDE leur donnent les motifs d'absence, souvent avec de bonnes intentions.
- GanbatteHabitué du forum
lene75 a écrit:Baldred a écrit:lene75 a écrit:Baldred a écrit:
Il me semble, à vérifier, que ce que voient les parents sur Pronote n'est pas la même chose que ce que nous voyons et que le motif n'apparaît pas.
Pour ma fille, j'ai "prof absent" pour tous les types d'absence, convocations pour examen, etc.
Merci, c'est ce qui me semblait, les parents n'ont pas accès au types d'absence, par Pronote en tous cas.
Effectivement : toutes les absences sont imputées à "l'absentéisme" des profs. Indiquer "cours annulé" serait déjà plus honnête. Donc les parents montent au créneau, donc les CDE leur donnent les motifs d'absence, souvent avec de bonnes intentions.
Non, c'est faux. "Les" CdE ne donnent pas les motifs d'absence.
- lene75Prophète
Ganbatte a écrit:lene75 a écrit:Baldred a écrit:lene75 a écrit:
Pour ma fille, j'ai "prof absent" pour tous les types d'absence, convocations pour examen, etc.
Merci, c'est ce qui me semblait, les parents n'ont pas accès au types d'absence, par Pronote en tous cas.
Effectivement : toutes les absences sont imputées à "l'absentéisme" des profs. Indiquer "cours annulé" serait déjà plus honnête. Donc les parents montent au créneau, donc les CDE leur donnent les motifs d'absence, souvent avec de bonnes intentions.
Non, c'est faux. "Les" CdE ne donnent pas les motifs d'absence.
Quand on dit, par exemple, en conseil de classe, qu'un collègue vient de perdre 3 membres de sa famille coup sur coup, ce qui explique ses absences à répétition, ce n'est pas donner le motif d'absence ? Et ce n'est pas laisser entendre que l'autre collègue n'a pas d'aussi bonnes raisons ?
Quand ma fille a été opérée, quand je suis revenue, les élèves non seulement savaient qu'elle avait été opérée, mais ils savaient de quoi...
Rien que ces deux exemples parmi tant d'autres, ce sont deux CDE différents.
- EdithWGrand sage
ça me rappelle ma collègue accueillie d'un " vous avez perdu votre bébé madame?" en revenant après une semaine de congé suite à une fausse couche. Seul le CDE état au courant.
Parfois, mieux vaut ne rien dire.
Parfois, mieux vaut ne rien dire.
- nonoHabitué du forum
Révoltant !EdithW a écrit:ça me rappelle ma collègue accueillie d'un " vous avez perdu votre bébé madame?" en revenant après une semaine de congé suite à une fausse couche. Seul le CDE état au courant.
Parfois, mieux vaut ne rien dire.
_________________
Prof en LP
- lene75Prophète
Mais ce n'est pas forcément de la faute du CDE. Dans le cas de l'opération de ma fille, par exemple, j'ai été absente un mois et pas remplacée. Les parents étaient très remontés. Expliquer la gravité de la situation avait pour but de les calmer. Je n'en veux pas au CDE qui a fait ce qu'il a pu, mais à l'institution qui est incapable de protéger ses profs. C'est d'ailleurs pareil pour le collègue en deuil. Le CDE a craqué parce que les parents étaient très agressifs et que les élèves se vengeaient de ses absences en pourrissant ses cours.
- GanbatteHabitué du forum
lene75 a écrit:Ganbatte a écrit:lene75 a écrit:Baldred a écrit:
Merci, c'est ce qui me semblait, les parents n'ont pas accès au types d'absence, par Pronote en tous cas.
Effectivement : toutes les absences sont imputées à "l'absentéisme" des profs. Indiquer "cours annulé" serait déjà plus honnête. Donc les parents montent au créneau, donc les CDE leur donnent les motifs d'absence, souvent avec de bonnes intentions.
Non, c'est faux. "Les" CdE ne donnent pas les motifs d'absence.
Quand on dit, par exemple, en conseil de classe, qu'un collègue vient de perdre 3 membres de sa famille coup sur coup, ce qui explique ses absences à répétition, ce n'est pas donner le motif d'absence ? Et ce n'est pas laisser entendre que l'autre collègue n'a pas d'aussi bonnes raisons ?
Quand ma fille a été opérée, quand je suis revenue, les élèves non seulement savaient qu'elle avait été opérée, mais ils savaient de quoi...
Rien que ces deux exemples parmi tant d'autres, ce sont deux CDE différents.
Et j'ai des centaines d'exemples où on n'a rien dit pour des raisons évidentes de confidentialité et de respect. Qu'à partir de deux tu englobes "les CdE" ça s'appelle une généralisation abusive, mais manifestement le thème du jour c'est caricature et généralisation à outrance, comme dans les commentaires de l'article de départ, donc on n'est plus à ça près.
- GanbatteHabitué du forum
EdithW a écrit:Le message que nous essayons de faire passer aux parents qui se présentent est le suivant : il faut assurer les meilleures conditions possibles aux enseignants pour assurer le bien-être de nos enfants. Et l'équipe a vraiment confiance en nous pour cela. Cela n'empêche pas des parents de se présenter "pour empêcher nos enfants d'être sacqués" "pour les défendre", etc. mais curieusement, ils ne sont pas trop présents en fait, sauf au CC de leur enfant ou éventuellement aux conseils de discipline. Quand il s'agit d'aller étudier la DGH ou le budget en amont du CA avec les prof et/ou le pro, pour comprendre les tenants et aboutissants, plus personne. Alors que c'est bien là que se passe le coeur du rôle de parent élu et que se noue la relation parents/établissement scolaire.
Message tout à fait sain et positif, il faut garder une relation harmonieuse dans l'intérêt de tous : d'où la pertinence de se rapprocher des élus parents et de bien les tenir près de soi, pour qu'ils aident à calmer les esprits et éviter les dérives.
Parce que, qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore, ils sont là, et il va falloir composer avec, donc il vaut mieux prendre l'initiative.
- CleroliDoyen
Je viens de regarder sur le Pronote de ma gamine (collège) : soit le cours disparait, soit c'est écrit "pas de cours". Je ne peux pas être certaine pour mon lycée (je n'ai plus d'enfant au lycée) mais j'ai déjà eu des remarques de mes élèves sur le fait qu'ils savaient qu'un cours était supprimé parce que c'était noté "absence administrative". J'en déduis donc que les pratiques varient d'un établissement à l'autrelene75 a écrit:Pour ma fille, j'ai "prof absent" pour tous les types d'absence, convocations pour examen, etc.
- dandelionVénérable
Il est certain que les rapports entre les familles et l’école ont évolué, et que cela a induit une modification des rapports en interne. Récemment on m’a demandé de donner ‘ma’ version des faits dans un cas de triche alors que j’avais fait un rapport, car la version des coupables différait de la mienne (tu m’étonnes). J’ai eu aussi ‘mes amies sont témoins, que vaut votre parole contre la nôtre’. Tout cela alors que l’institution est bien plus conciliante qu’elle n’a pu l’être. Je n’ai aucune difficulté à discuter avec les familles ou les élèves, et je suis capable de mettre de l’eau dans mon vin, mais ma parole concernant une fraude doit avoir plus de poids que celle de l’élève.
Ce ne serait pas forcément un problème (il y a des tricheurs qui réussissent) si cela ne fabriquait des adultes incapables de comprendre que les actions ont des conséquences. Une des conséquences, et non des moindres, est un lissage absolu de la parole des enseignants qui vont finir par comprendre qu’il ne faut pas donner prise aux récriminations. C’est ce que je constatais aux Etats-Unis et, de mon point de vue de parent, c’était horrible, car il était impossible d’avoir une discussion franche avec les enseignants, qui avaient peur de donner des conseils d’orientation par exemple.
Ce ne serait pas forcément un problème (il y a des tricheurs qui réussissent) si cela ne fabriquait des adultes incapables de comprendre que les actions ont des conséquences. Une des conséquences, et non des moindres, est un lissage absolu de la parole des enseignants qui vont finir par comprendre qu’il ne faut pas donner prise aux récriminations. C’est ce que je constatais aux Etats-Unis et, de mon point de vue de parent, c’était horrible, car il était impossible d’avoir une discussion franche avec les enseignants, qui avaient peur de donner des conseils d’orientation par exemple.
- EdithWGrand sage
Ganbatte a écrit:EdithW a écrit:Le message que nous essayons de faire passer aux parents qui se présentent est le suivant : il faut assurer les meilleures conditions possibles aux enseignants pour assurer le bien-être de nos enfants. Et l'équipe a vraiment confiance en nous pour cela. Cela n'empêche pas des parents de se présenter "pour empêcher nos enfants d'être sacqués" "pour les défendre", etc. mais curieusement, ils ne sont pas trop présents en fait, sauf au CC de leur enfant ou éventuellement aux conseils de discipline. Quand il s'agit d'aller étudier la DGH ou le budget en amont du CA avec les prof et/ou le pro, pour comprendre les tenants et aboutissants, plus personne. Alors que c'est bien là que se passe le coeur du rôle de parent élu et que se noue la relation parents/établissement scolaire.
Message tout à fait sain et positif, il faut garder une relation harmonieuse dans l'intérêt de tous : d'où la pertinence de se rapprocher des élus parents et de bien les tenir près de soi, pour qu'ils aident à calmer les esprits et éviter les dérives.
Parce que, qu'on s'en réjouisse ou qu'on le déplore, ils sont là, et il va falloir composer avec, donc il vaut mieux prendre l'initiative.
Exactement... on a la chance d'être plusieurs parents "pivot" qui sont là depuis longtemps et sont profs ou proches de profs et cadres de santé ou dans le médico-social, donc avec un regard plutôt positif sur la profession et le sens de l'intérêt général (par la connaissance qu'ils en ont, les parents non profs peuvent aussi être très dynamiques et positifs). Le plus souvent, les profs eux-même donnent la raison de leur absence aux élèves (y compris quand c'est une formation subie...en faisant bien comprendre qu'ils regrettent le temps perdu par les élèves) et les élèves répercutent à la maison (vrai pour mes filles et beaucoup de leurs camarades).
- BaldredSage
C'est la raison pour laquelle je précisais que l'info ne passait pas par Pronote, premier grief en salle des profs où l'on pense que le motif est mentionnée sur le compte parent.
Absent ou cours annulé, ou autre chose revient au même, ce n'est pas un problème de sémantique ( Absent ? Encore ! Mais pourquoi ? // Annulé ? Encore ? Mais Annulé/remplacé ou annulé perdu ? Et pourquoi ? ) Quand on communique sur un manque sans en préciser la raison, ce qui est retenu, c'est le manque. Un établissement est un petit village, et l'info, vraie ou fausse, circule.
Si l'on écrit " absence administrative" ce qui serait légitime, je bosse pour l'institution mais ailleurs, on indique en creux que l'absence non adminitrative est une absence personnelle ( Absent ? Encore i Etc...).
Le problème c'est le non remplacement des absences de moyenne et longue durée : profs, parents comme perdirs en subissent les conséquences.
Absent ou cours annulé, ou autre chose revient au même, ce n'est pas un problème de sémantique ( Absent ? Encore ! Mais pourquoi ? // Annulé ? Encore ? Mais Annulé/remplacé ou annulé perdu ? Et pourquoi ? ) Quand on communique sur un manque sans en préciser la raison, ce qui est retenu, c'est le manque. Un établissement est un petit village, et l'info, vraie ou fausse, circule.
Si l'on écrit " absence administrative" ce qui serait légitime, je bosse pour l'institution mais ailleurs, on indique en creux que l'absence non adminitrative est une absence personnelle ( Absent ? Encore i Etc...).
Le problème c'est le non remplacement des absences de moyenne et longue durée : profs, parents comme perdirs en subissent les conséquences.
- lene75Prophète
Évidemment qu'on ne parle que de ce qui dysfonctionne, de même que les parents qui mènent des cabales contre les profs sont une minorité, mais une minorité qui fait beaucoup de mal. De même que les élèves qui pourrissent les cours et font pleurer les profs sont aussi une minorité. Le problème est de donner le pouvoir à cette minorité.
L'absence de soutien de la hiérarchie ressort comme l'un des facteurs majeurs de souffrance au travail pour les profs dans toutes les enquêtes, et ça monte en flèche ces dernières années. On ne peut pas rester éternellement dans le déni en laissant entendre que c'est un problème marginal et pas un mode de fonctionnement de l'institution, jusque dans les discours ministériels qui jettent de l'huile sur le feu.
L'absence de soutien de la hiérarchie ressort comme l'un des facteurs majeurs de souffrance au travail pour les profs dans toutes les enquêtes, et ça monte en flèche ces dernières années. On ne peut pas rester éternellement dans le déni en laissant entendre que c'est un problème marginal et pas un mode de fonctionnement de l'institution, jusque dans les discours ministériels qui jettent de l'huile sur le feu.
- BaldredSage
lene75 a écrit:Évidemment qu'on ne parle que de ce qui dysfonctionne, de même que les parents qui mènent des cabales contre les profs sont une minorité, mais une minorité qui fait beaucoup de mal. De même que les élèves qui pourrissent les cours et font pleurer les profs sont aussi une minorité. Le problème est de donner le pouvoir à cette minorité.
L'absence de soutien de la hiérarchie ressort comme l'un des facteurs majeurs de souffrance au travail pour les profs dans toutes les enquêtes, et ça monte en flèche ces dernières années. On ne peut pas rester éternellement dans le déni en laissant entendre que c'est un problème marginal et pas un mode de fonctionnement de l'institution, jusque dans les discours ministériels qui jettent de l'huile sur le feu.
Absolument d'accord, c'est bien un mode de fonctionnement de l'institution, devenu un mode de dysfonctionnement.
- AnankéNiveau 9
Les pieds sur terre de la semaine dernière : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/reseaux-sociaux-des-profs-sous-surveillance-4862491
Il y a quand même une spécificité des réseaux sociaux : leur capacité à déformer extrêmement rapidement la réalité avec des conséquences désastreuses. En écoutant cette émission je n'en revenais pas.
Il y a quand même une spécificité des réseaux sociaux : leur capacité à déformer extrêmement rapidement la réalité avec des conséquences désastreuses. En écoutant cette émission je n'en revenais pas.
- lene75Prophète
dandelion a écrit:Récemment on m’a demandé de donner ‘ma’ version des faits dans un cas de triche alors que j’avais fait un rapport, car la version des coupables différait de la mienne (tu m’étonnes). J’ai eu aussi ‘mes amies sont témoins, que vaut votre parole contre la nôtre’. Tout cela alors que l’institution est bien plus conciliante qu’elle n’a pu l’être. Je n’ai aucune difficulté à discuter avec les familles ou les élèves, et je suis capable de mettre de l’eau dans mon vin, mais ma parole concernant une fraude doit avoir plus de poids que celle de l’élève..
C'est ce que je disais plus haut. Ce n'est pas le fait de tel ou tel CDE. C'est le principe du contradictoire, qui est dans les textes. Même quand on en sort "gagnant" (comme si la situation était symétrique et qu'on avait quelque chose à gagner à accuser un élève) parce qu'on a pu apporter la preuve de la fraude, on y a laissé beaucoup de plumes en termes de temps, de fatigue nerveuse et de crédibilité auprès des élèves.
Je sors de presque un mois de tergiversations pour un élève qui a fraudé en bac blanc, dont le portable a pourtant été saisi pendant l'épreuve par le collègue qui le surveillait, et qui a récidivé avec un nouveau flagrant délit dans une autre matière deux semaines plus tard. Finalement l'élève va être sanctionné parce que nous n'avons rien lâché, les collègues et moi, mais moi je suis vidée, lessivée et déprimée par ce mois de bataille, et tout le monde a perdu beaucoup de temps à recevoir l'élève x fois parce qu'il maintenait sa version des faits (il avait "oublié" son téléphone dans sa poche mais n'en avait pas fait usage et voulait que je montre les passages plagiés dans la copie, ce qui est évidemment impossible avec une IA générative). Et pendant ce temps je n'ai pas pu préparer sereinement mes cours. Si c'était une fois ça irait, mais la répétition de ce genre de situation est usante et ébranle considérablement notre autorité auprès des familles et des élèves.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- AnankéNiveau 9
Je ne m'étais pas interrogée mais il y a 3 mois j'ai eu un rdv parents parce que j'avais changé de place une élève qui bavardait trop. Lors de l'entretien les parents m'ont affirmé que j'avais prononcé un mot en particulier alors que je ne l'ai jamais dit. Ils étaient absolument persuadés en me disant que ça n'émanait pas que de leur fille - si tel était le cas ils n'auraient pas sollicité ce rdv - mais le retour de plusieurs élèves de la classe ... Avec le recul je me dis que recueillir la "version" de plusieurs élèves ne peut se faire que par un réseau social... 1h de rdv pour que les parents comprennent que je n'avais pas leur fille dans le nez, que je répétais une Nième fois la consigne et que leur fille, n'écoutant toujours pas, je l'ai déplacée. Bref, je suis d'accord, c'est usant.
- valleExpert spécialisé
J'ai entendu à plusieurs reprises des parents me dire qu'ils sont "comme un 31e élève" de la classe. Pas forcément les plus pénibles, par ailleurs, c'était plutôt pour me signifier qu'ils suivaient leur enfant, etc., mais je ne peux m'empêcher de trouver cela un peu malsain.
Le lien avec les réseaux, la posture des parents par rapport à l'école, etc., n'est pas immédiat, mais il me paraît être là.
Le lien avec les réseaux, la posture des parents par rapport à l'école, etc., n'est pas immédiat, mais il me paraît être là.
- BaldredSage
valle a écrit:J'ai entendu à plusieurs reprises des parents me dire qu'ils sont "comme un 31e élève" de la classe. Pas forcément les plus pénibles, par ailleurs, c'était plutôt pour me signifier qu'ils suivaient leur enfant, etc., mais je ne peux m'empêcher de trouver cela un peu malsain.
Le lien avec les réseaux, la posture des parents par rapport à l'école, etc., n'est pas immédiat, mais il me paraît être là.
Oui, mais je me demande si l'esprit Parcoursup, que " le choc des savoirs" va diffuser encore davantage au collège n'est pas au moins aussi responsable de cette "intrusion" des parents.
L'adage. " En REP les élèves sont pénibles, en centre ville ce sont les parents" date d'avant les RS, il n'arrangent évidemment rien.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Je n'ai pas tout lu mais le titre du topic m'a interpelée.
Je suis administratrice du groupe What's App de la classe de mon fils depuis 3 ans. Mon 1er message est toujours un rappel des règles: ce groupe est pour s'aider au quotidien (grèves de cantine, absences et devoirs à récupérer, anniversaires en classe, vêtements échangés, entraide entre parents...) et qu'en tant qu'enseignante, je n'accepterai aucun message désobligeant concernant l'enseignant(e) et l'école. Et que si la règle n'est pas respectée, je ferme le groupe et tant pis pour tout le monde!
Personne n'a jamais tenté de remettre en question la règle.
Je suis administratrice du groupe What's App de la classe de mon fils depuis 3 ans. Mon 1er message est toujours un rappel des règles: ce groupe est pour s'aider au quotidien (grèves de cantine, absences et devoirs à récupérer, anniversaires en classe, vêtements échangés, entraide entre parents...) et qu'en tant qu'enseignante, je n'accepterai aucun message désobligeant concernant l'enseignant(e) et l'école. Et que si la règle n'est pas respectée, je ferme le groupe et tant pis pour tout le monde!
Personne n'a jamais tenté de remettre en question la règle.
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- Stel6584Niveau 7
Ananké a écrit:Je ne m'étais pas interrogée mais il y a 3 mois j'ai eu un rdv parents parce que j'avais changé de place une élève qui bavardait trop. Lors de l'entretien les parents m'ont affirmé que j'avais prononcé un mot en particulier alors que je ne l'ai jamais dit. Ils étaient absolument persuadés en me disant que ça n'émanait pas que de leur fille - si tel était le cas ils n'auraient pas sollicité ce rdv - mais le retour de plusieurs élèves de la classe ... Avec le recul je me dis que recueillir la "version" de plusieurs élèves ne peut se faire que par un réseau social... 1h de rdv pour que les parents comprennent que je n'avais pas leur fille dans le nez, que je répétais une Nième fois la consigne et que leur fille, n'écoutant toujours pas, je l'ai déplacée. Bref, je suis d'accord, c'est usant.
J'ai eu un problème de ce type avec une classe de mes classes : deux-trois élèves élèves ne suivent pas le cours, je rappelle à l'ordre ces élèves, ils contestent et essayent de mener une petite révolte en demandant à d'autres élèves de la classe d'appuyer leurs contestations. Je fais suite aux contestations (exclusions, rapports). Quelques jours plus tard, on reçoit la famille d'un des élèves contestataires. Le CDE m'informe avant l'entretien que d'autres familles l'ont contacté pour les informer que j'aurais tenus "des propos horribles" devant la classe, propos que je n'ai pas tenus : j'ai au contraire dû garder mes nerfs pendant cette heure très difficile pour éviter les dérapages avec les élèves. Je suis sortie de cette heure épuisée comme jamais. Après, j'ai même regretté de ne pas avoir pensé à contacter la vie scolaire pour leur demander de venir prendre en charge la classe comme j'étais rentrée dans un rapport de force avec ces élèves et que je ne pouvais plus reprendre le fil du cours sereinement.
J'explique alors au CDE que je n'ai pas tenu "ces propos horribles" et que si j'avais dérapé, je l'aurais informé. Ensuite, l'entretien avec la famille a été très pénible : en clair, rien n'allait dans mon cours, leur enfant s'ennuyait, j'en avais après lui depuis le début de l'année, il n'y avait qu'avec moi qu'il y avait des problèmes avec le reste de la classe. Le CDE m'a heureusement beaucoup soutenu et a dû rappeler à la famille les faits d'armes de leur enfant dans l'ensemble des matières qui n'ont actuellement pas cessé.
Je pense que la réaction et les contacts de ces familles avec le collège, suite à mon heure de cours, s'expliquent par des échanges via les réseaux sociaux entre parents.
Cet "épisode" m'a particulièrement minée. Déjà que je suis arrivée dans un établissement pas facile où il faut que je revoie beaucoup de choses dans ma manière de faire cours et où les élèves testent et continuent de tester ma gestion de classe, ce qui m'a fait perdre confiance en moi, là, le coup des élèves contestataires soutenus par les parents, ça m'a vraiment abattue. S'il faut vivre de tels "épisodes" régulièrement, psychologiquement, je ne le supporterai pas. C'est l'une des raisons qui ne me donne plus envie de rester enseignante : on ne nous fait plus confiance et il faut qu'on exerce le métier en restant sur ses gardes. Dans mon établissement, on a même des menaces de parents pour enlever des mots dans le carnet qui ne seraient pas justifiés.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Elyas a écrit:Un problème que je vois souvent est que sur les ENT, les absences pour motifs professionnels (stage, examens, réunions avec les IA-IPR) sont maintenant nommées "absence pour raisons personnelles". Cela me met assez en rogne, ça laisse croire aux parents qu'on peut partir comme on veut.
Quand j'ai eu mon AVC, j'étais marquée "absence pour convenance personnelle"... Je peux vous dire que depuis mon lit de soins intensifs, j'ai vu rouge! (Oui j'ai checké pronote... sens des priorités au top!)
Et cela a été marqué TOUTE l'année!! Mes collègues sont montés au créneau pour faire enlever ce motif mais non, le chef, l'a laissé. En vrai, il a dit à demi mots qu'il était persuadé que je n'avais pas grand chose...
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- DesquestionsNiveau 6
Je ne me suis toujours pas remise de ce que j'ai pu lire (en tant que parent) sur un groupe de parents.
Et les pires propos étaient, pour moitié, tenus par des profs, alors bon...
Reproches sur les absences, y compris en connaissant le détail des raisons de santé, mais aussi des allégations mensongères (d'après ce que j'ai pu constater en tant que parent), et une certaine organisation pour des envois de courriers/demandes de rendez-vous auprès de la hiérarchie, pour certaines suivies d'effets.
Une autre année, expérience d'un groupe très correct, pas cadré comme celui de Marcelle, mais même esprit.
Et les pires propos étaient, pour moitié, tenus par des profs, alors bon...
Reproches sur les absences, y compris en connaissant le détail des raisons de santé, mais aussi des allégations mensongères (d'après ce que j'ai pu constater en tant que parent), et une certaine organisation pour des envois de courriers/demandes de rendez-vous auprès de la hiérarchie, pour certaines suivies d'effets.
Une autre année, expérience d'un groupe très correct, pas cadré comme celui de Marcelle, mais même esprit.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Desquestions a écrit:Je ne me suis toujours pas remise de ce que j'ai pu lire (en tant que parent) sur un groupe de parents.
Et les pires propos étaient, pour moitié, tenus par des profs, alors bon...
Reproches sur les absences, y compris en connaissant le détail des raisons de santé, mais aussi des allégations mensongères (d'après ce que j'ai pu constater en tant que parent), et une certaine organisation pour des envois de courriers/demandes de rendez-vous auprès de la hiérarchie, pour certaines suivies d'effets.
Une autre année, expérience d'un groupe très correct, pas cadré comme celui de Marcelle, mais même esprit.
La 1ère fois que j'ai été administratrice, la directrice de l'école m'a dit "ok, mais je ne veux pas entendre parler car on a déjà eu des soucis donc ce qu'il se passe dans ce groupe ne me concerne pas". J'ai donc posé le cadre directement.
Depuis 3 ans, ces groupes nous ont permis d'organiser des pique niques géants avec les maitresses avec cagnotte en ligne pour un cadeau commun. C'était très bon enfant car les pique niques avec 30 enfants et leurs parents qui apportent chacun quelque chose où on reste jusqu'à 21h au parc à manger, discuter, jouer, on aurait jamais pu le faire sans le groupe What's App.
Maintenant que mon fils est au primaire, c'est plutôt de la logistique. Ca nous arrive de se faire des cafés le vendredi matin entre parents au petit café à côté de l'école comme ça on se rencontre, on fait connaissance. C'est sympa.
Pour la grève du 1er février, j'ai fait un gros message pour expliquer le pourquoi du comment de la grève aux parents qui n'étaient au courant de rien. J'en ai rallié certains à notre cause.
Ce qui me fait rire c'est que j'ai souvent des messages privés où on me remercie de dire tout haut, ce que certains n'osent pas dire par crainte du regard des membres du groupe. Moi, perso, je m'en fiche. Je suis prof donc je défends mes confrères et consœurs et ce que certains peuvent penser de moi, ça ne me touche absolument pas.
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
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