- henrietteMédiateur
Comme on pouvait s'y attendre, les groupes de niveaux de la réforme "Choc des savoirs" vont mettre encore une fois en très grave péril l'enseignement des LCA.
Dans mon académie, l''AGAP-CNARELA fait état de remontées et de prévisions catastrophiques pour la rentrée 2024 : "suppression d'une heure voire deux heures de LCA ou regroupement de niveau ; refus ou report tardif de la promotion des LCA en classe de 6° ; refus d'ouvrir l'option FCA en 6°. Certains chefs d'établissement ont annoncé sans ménagement vouloir récupérer les heures de LCA pour mettre en place les groupes de niveau en 6° et en 5° alors qu'aucun texte officiel n'a encore été publié au BO."
François Martin, Président de la CNARELA, a adressé ce message à toutes les ARELA :
C'est un danger encore plus grave que celui de 2016 qui menace aujourd'hui l'enseignement des langues anciennes.
Si vous êtes confrontés à ce danger dans vos établissements, il ne faut pas rester seuls.
- alertez vos IPR
- prenez contact avec l'ARELA de votre académie pour signaler votre situation
- demandez à vos représentants élus au CA de présenter une motion de défense des LCA, et faites-la remonter à la CNARELA via votre ARELA
- communiquez avec les fédérations de parents d'élèves pour expliquer ce qui se passe.
Courage à tous.
Dans mon académie, l''AGAP-CNARELA fait état de remontées et de prévisions catastrophiques pour la rentrée 2024 : "suppression d'une heure voire deux heures de LCA ou regroupement de niveau ; refus ou report tardif de la promotion des LCA en classe de 6° ; refus d'ouvrir l'option FCA en 6°. Certains chefs d'établissement ont annoncé sans ménagement vouloir récupérer les heures de LCA pour mettre en place les groupes de niveau en 6° et en 5° alors qu'aucun texte officiel n'a encore été publié au BO."
François Martin, Président de la CNARELA, a adressé ce message à toutes les ARELA :
François Martin a écrit:"Chers collègues,
Vous trouverez en PJ les motions de notre dernière AG.
Vous nous alertez sur les conditions dramatiques de rentrée. Nous envoyons les motions au ministère avec un courrier et nous contactons également l’inspection générale.
Il faut que les collègues puissent obtenir des écrits de ce qui est dit dans les établissements car les propos sont souvent scandaleux et hors de tout cadre légal. Nous interviendrons pour les dénoncer fortement et nous vous invitons à le faire au niveau de vos IA-IPR et du rectorat dans un premier temps. Accumuler les preuves est plus que nécessaire.
Des réécritures de l’arrêté pour le collège circulent : attention, il en existe plusieurs versions, qui bougent encore actuellement. Nous vous tiendrons informés dès que nous aurons un état du texte plus stable et plus sûr.
Courage à tous dans cette nouvelle période très agitée pour nos disciplines, la CNARELA poursuit ses actions. Au niveau académique, chaque ARELA a son rôle à jouer pour soutenir au mieux les collègues.
Vous trouverez aussi en PJ le dernier communiqué de la Conférence des associations de professeurs spécialistes qui portait sur l’offre dans l’enseignement supérieur. Vous avez sans doute vu que la mobilisation avait été suivie d’effets puisque la ministre a annulé la fermeture des classes concernées et que le recteur de Paris, à la suite de cette annonce, a décidé de démissionner.
Cordialement,
François Martin"
C'est un danger encore plus grave que celui de 2016 qui menace aujourd'hui l'enseignement des langues anciennes.
Si vous êtes confrontés à ce danger dans vos établissements, il ne faut pas rester seuls.
- alertez vos IPR
- prenez contact avec l'ARELA de votre académie pour signaler votre situation
- demandez à vos représentants élus au CA de présenter une motion de défense des LCA, et faites-la remonter à la CNARELA via votre ARELA
- communiquez avec les fédérations de parents d'élèves pour expliquer ce qui se passe.
Courage à tous.
- Motions votées par la CNARELA lors de son AG du 20 janvier 2024:
MOTIONS DE LA CNARELA
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 20 JANVIER
Paris - E.N.S.
La CNARELA, réunie en Assemblée Générale le 20 janvier 2024 à Paris, a voté les trois motions suivantes :
Motion n°1 : CAPES
La CNARELA fait part de son inquiétude sur les évolutions de la formation des étudiants qui se destinent à l’enseignement, avec la possible mise en place du concours du CAPES en Licence 3.
Elle s’interroge, d’une part, sur la quotité horaire de la formation disciplinaire universitaire de l’année de L3 et, d’autre part, sur les horaires spécifiques de préparation que demande ce concours.
Par ailleurs, pour les deux années de M1 et de M2, où les lauréats assureraient des heures devant des élèves tout en étant rémunérés, la CNARELA souhaite insister sur la nécessité d'une formation disciplinaire universitaire de qualité, à côté d’une formation pédagogique repensée.
Motion votée à l’unanimité
Motion n°2 : préparation de la rentrée 2024 en collège
La CNARELA alerte la ministre sur les bouleversements qui affectent la préparation de la rentrée 2024 dans les collèges. Les premières remontées sont particulièrement inquiétantes.
En effet, la mise en place de groupes de niveaux en français et en mathématiques se fait de façon précipitée, sans aucune publication au Bulletin Officiel et surtout sans considération des moyens sur le terrain : le manque de professeurs met en péril ce nouveau dispositif (et ce alors que les nouveautés pédagogiques mises en place à la rentrée 2023 n’ont fait l’objet d’aucune évaluation) et les dotations horaires ne sont pas revues à la hausse.
C’est encore une fois la « marge » qui sera utilisée pour mettre en place ces groupes, ce qui fragilisera les enseignements optionnels, en particulier les Langues et Cultures de l’Antiquité. La violence des annonces faites par certains personnels de direction sur la fermeture des options renforce le sentiment de mépris de l’institution à l’égard des professeurs et des élèves, situation que le ministère refuse de voir depuis trop longtemps.
Par ailleurs, les récentes annonces du Président de la République sur un enseignement de théâtre et le retour de l’Histoire des Arts font craindre des modifications de la grille horaire, alors même que les dotations ne prennent pas en compte ces nouveaux enseignements.
Chaque année, les marges font l’objet de véritables batailles dans les établissements qui remettent continuellement en question ce qui existe et ce qui fonctionne. La CNARELA demande instamment à la ministre d’entendre son appel et de faire cesser cette destruction continuelle des enseignements. Les conditions de travail deviennent intenables pour les personnels comme pour les élèves.
La CNARELA demande à la ministre de mettre un terme aux dérives dénoncées depuis trop longtemps. Il faut flécher les enseignements de latin et de grec et réécrire l’arrêté du 16 juin 2017 qui souffre d'un manque de clarté lourd de conséquences. La CNARELA s’étonne de l’impossibilité depuis des années de modifier une phrase, ainsi que de la célérité admirable et efficace pour la mise en place de dispositifs qu’aucun texte officiel n’annonce ou ne légitime.
Dans le cadre de la réflexion sur l’exigence des savoirs, comme nous l’avons déjà signalé auprès des groupes de travail de la mission « exigence des savoirs », il est nécessaire de rendre accessible à tous la possibilité de s’engager sur le chemin de cette exigence, en cessant de fermer des options dans les établissements publics alors que l’offre des établissements privés est maintenue ou s’accroît.
Motion votée à l’unanimité
Motion n°3 : lycée
La CNARELA s’inquiète de la mise en place prochaine des mathématiques dans le tronc commun en Première générale, avec une épreuve anticipée à côté de celle de français, ce qui risque de charger encore les emplois du temps déjà très complexes à mettre en place au lycée.
Les enseignements optionnels sont particulièrement atteints et leur existence même est remise en question année après année. Certains personnels de direction, au mépris des textes réglementaires, interdisent aux élèves de suivre plus d’une option ou refusent le cumul d’une option avec une section européenne. La spécialité LLCA n’est pas davantage protégée et fait l’objet d’attaques constantes là où elle reste courageusement proposée. L’exigence des savoirs est-elle une exigence a minima ?
De plus, la CNARELA demande le retour du bonus au baccalauréat pour les élèves qui suivent les options de LCA. Cette mesure symbolique permettrait, sans aucun coût financier, de reconnaître le travail que font les élèves, ainsi que leur engagement tout au long de leur cursus dans l’enseignement secondaire. La sécurisation des parcours dans lesquels ils s’engagent doit être assurée.
La réforme du lycée ne cesse, depuis sa mise en place, d’être modifiée, parce qu’elle a été mal pensée dès le début, mal mise en place dans les établissements, sans considération des réalités du terrain. La ministre doit prendre les mesures nécessaires pour que les usagers des lycées s’y retrouvent enfin, durablement.
Motion votée à l’unanimité
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- EmmaliceNiveau 4
Merci pour ce message à transmettre dans tous les établissements. En région parisienne, nous sommes en vacances mais je transmets à tous mes collègues de collège et de lycée.
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Merci Henriette. Je perds une heure au profit d'un projet CARDIE tellement spécifique que je nen dirai pas plus pour préserver mon anonymat.
Marre de me battre tous les ans ...
Courage à tous les collègues LC.
Marre de me battre tous les ans ...
Courage à tous les collègues LC.
- KilmenyEmpereur
Il y a des heures données pour les projets CARDIE hors DHG normalement, non ?
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- AsarteLilithBon génie
Et on fait quoi quand le regroupement de niveaux pour cause de ''pas assez d'élèves à déjà cours depuis plusieurs années ?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- DesquestionsNiveau 6
Je saisis l'occasion de ce post pour poser une question qui me vient parfois.
Un enseignant de Lettres Classiques peut-il obtenir d'être reclassé en Lettres Modernes ?
Car au rythme où vont les réformes, à force de perdre des heures, puis son poste (ou le voir partagé entre deux ou trois établissements), on peut se demander où devront aller les profs de Lettres Classiques ?
Surtout que les postes Lettres Classiques ne sont plus ouverts si le besoin n'existe qu'en français.
Un enseignant de Lettres Classiques peut-il obtenir d'être reclassé en Lettres Modernes ?
Car au rythme où vont les réformes, à force de perdre des heures, puis son poste (ou le voir partagé entre deux ou trois établissements), on peut se demander où devront aller les profs de Lettres Classiques ?
Surtout que les postes Lettres Classiques ne sont plus ouverts si le besoin n'existe qu'en français.
- DariaNiveau 6
Pour te répondre : mon inspectrice m'a répondu qu'on ne me laissera jamais être reclassée en Lettres Modernes. C'est le comble de ce système, non ? Moi, ça fait plusieurs années que je me dis qu'il vaut mieux qu'ils nous achèvent. On supprime les langues anciennes et on ne fait plus que du français. On ne peut pas être sur tous les fronts. Je n'ai pas l'énergie de me battre.
- BOU74Niveau 9
C'est terrible d'en venir à se poser cette question...Desquestions a écrit:Je saisis l'occasion de ce post pour poser une question qui me vient parfois.
Un enseignant de Lettres Classiques peut-il obtenir d'être reclassé en Lettres Modernes ?
Car au rythme où vont les réformes, à force de perdre des heures, puis son poste (ou le voir partagé entre deux ou trois établissements), on peut se demander où devront aller les profs de Lettres Classiques ?
Surtout que les postes Lettres Classiques ne sont plus ouverts si le besoin n'existe qu'en français.
Je serai malheureuse comme les pierres d'abandonner ce qui m'a amenée à me tourner vers ce métier .
- trompettemarineMonarque
Desquestions a écrit:Je saisis l'occasion de ce post pour poser une question qui me vient parfois.
Un enseignant de Lettres Classiques peut-il obtenir d'être reclassé en Lettres Modernes ?
Car au rythme où vont les réformes, à force de perdre des heures, puis son poste (ou le voir partagé entre deux ou trois établissements), on peut se demander où devront aller les profs de Lettres Classiques ?
Surtout que les postes Lettres Classiques ne sont plus ouverts si le besoin n'existe qu'en français.
Il fait se renseigner auprès des syndicats. Car tu perds toute ancienneté sut ton poste. Je ne sais plus d'ailleurs si tu peux le garder.
Ton poste comprend du français. Regarde bien ta VS chaque année. Tu es avant tout professeur de Lettres.
À force d'avoir tout fait, réformes après réforme, la France va devenir le seul grand pays européen où l'étude des langues anciennes aura disparu : la fin réelle de nos "humanités".
HS : Moi, j en suis à me dire que si un jour le pacte rcd devait être obligatoire, je ferai du latin et du grec.
- MathadorEmpereur
Pas sûr justement, je crois avoir déjà vu un traitement particulier pour ce cas de figure dans un circulaire intra. À vérifier donc.trompettemarine a écrit:Il fait se renseigner auprès des syndicats. Car tu perds toute ancienneté sut ton poste. Je ne sais plus d'ailleurs si tu peux le garder.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- marjoDoyen
Daria a écrit:Pour te répondre : mon inspectrice m'a répondu qu'on ne me laissera jamais être reclassée en Lettres Modernes. C'est le comble de ce système, non ? Moi, ça fait plusieurs années que je me dis qu'il vaut mieux qu'ils nous achèvent. On supprime les langues anciennes et on ne fait plus que du français. On ne peut pas être sur tous les fronts. Je n'ai pas l'énergie de me battre.
On m'a déjà dit la même chose. J'ai laissé tomber et je croise les doigts car je suis dans un collège où il y a beaucoup de demande pour le latin (10 heures, deux groupes par niveau, environ 150 latinistes) et ma collègue de LC part à la retraite dans deux ou trois ans. Pour l'instant, notre chef maintient toutes nos heures de latin. Je vais à nouveau soigner la promotion du latin en 6e cette année... L'an dernier j'ai passé un temps fou à faire un genially dans lequel j'ai intégré des interviews des élèves et ça a bien fonctionné. Moi non plus je n'ai plus l'énergie de me battre.
- DesquestionsNiveau 6
Tout cela est bien paradoxal.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Quand mon poste de LC a été supprimé, l'inspection m'a dit que je pouvais rester comme LM, et dans ce cas je devais subir une inspection :lol:
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- AlicedesmerveillesNiveau 3
Je suis sur un poste de LC dans un lycée où le latin a disparu avant mon arrivée... Je ne fais donc que du français et ça n'a pas l'air de poser de problème à qui que ce soit...
- DesquestionsNiveau 6
Merci pour vos réponses.
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